Le retour à Poudlard. Ca fait que quelques minutes –trente-trois pour être précis- qu’Anthea est de nouveau entre les murs familiers. Ses affaires sont posés dans son bureau et ça lui fait très étrange… Un bureau pour elle, ancienne élève maintenant stagiaire… C’est plutôt drôle comme effet. Elle sourit, toute fière, avant de regarder le couloir qui ne fait que de l’appeler depuis avant. L’attraction est plus forte que tout et même si elle doit se présenter au professeur de métamorphose, elle le fera plus tard. Tout ce qui compte pour le moment c’est de retrouver ses repères et ses endroits préférés. La jolie blonde se met donc en route, quitte ses appartements dans le sixième étage pour déambuler à chaque étage. Elle repense avec nostalgie au temps où elle était élève ici, à Serdaigle, et un sourire rêveur flotte sur ses lèvres. Elle n’a même pas eu le temps de se changer pour s’adapter à l’uniforme réglementaire de Poudlard –de toute manière elle ne le portera jamais, c’est sûr-, elle porte donc un t-shirt blanc avec des imprimés de brettelles noires, rentré dans un mini-short noir, et le tout accompagné de ballerine et d’un chapeau melon… Typiquement anglaise.
Ses déambulations l’ont ramenés, sans qu’elle ne s’en rende compte, au deuxième étage et ce n’est qu’à ce moment là qu’elle se rend compte d’une petite chose… Oh certainement sans importance, mais quelle honte tout de même… Elle s’est perdue. Elle ? Se perdre ? Dans SON Poudlard qui plus est ? Oh c’est impensable. Et pourtant, figée au milieu d’un couloir, elle se rend compte que si. Elle se frappe non sans délicatesse le front et soupir en scrutant le couloir sous sa mèche blonde.
« C’est bien ma veine. »
Anthea commence alors à marcher l’air de rien, mais bizarrement elle fait très touriste. Si sa baguette ne dépasserait pas de la poche de son short, on pourrait croire qu’une Moldue s’est perdue dans le château. Finalement elle entre-aperçoit une jeune fille qui parle avec un homme. Leurs visages sont encore flous mais elle le sent, un truc l’attire là-bas –surtout le fait de demander son chemin, mais passons-, et elle pense certainement que c’est un truc magique alors elle marche vers l’endroit. La voix perçante d’une fille qu’elle connaît –elle aussi à Serdaigle et de deux ans sa cadette- lui donne envie de faire demi-tour, surtout qu’elle ne se rappelle plus de son prénom, mais tant pis, elle est lancée maintenant.
« Mais moi tu vois je suis pas jalouse, après tout c’est ta sœur pas ta copine. Tu as pas de copine hein ? »
Pauvre garçon, se surprend-t-elle à penser. Seulement, lorsqu’elle aperçoit le garçon en question, elle se fige. Oh mon dieu, Klaus Adler ? C’est pas possible ! Son prince charmant ? Finalement un sourire rayonnant éclaire son visage et elle se précipite un peu rapidement, n’hésite pas à se mettre entre la Serdaigle et le jeune homme, avec son air de touriste.
« Klaus ! C’est pas possible, c’est bien vous ?! »
Il semblerait que le Prince Charmant, on le vouvoie. Et c’est bien le seul. Eclipse totale de l’autre insensé mais pas pour longtemps apparemment, parce qu’une main vient de poser sur l’épaule de la blonde, à sa grande surprise…