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| Only a fool breaks his own heart... (vsd) | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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InvitéInvité
Mer 14 Avr - 23:50 |
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| ft. Masael de Lusitanie; theme. She took my heart, i think she took my soul.;La journée était à peine avancée, mais déjà le soleil brillait de mille feux au dessus de la forêt. Le Conseil était réuni. La vieille Moëris parlait d'une paix possible avec les Vampires, ceux là même qui jadis menaient des guerres insupportables contre eux. Le noble Lacoon hurlait plus fort encore. De toute façon, les plus jeunes n'étaient pas conviés, alors les Princes en tout genre attendaient autour du Dôme. Sur un petit muret, trois jeunes garçons regardaient les jeunes filles passaient devant eux, en file, riant, gloussant parfois. Ils étaient beaux, ces trois garçons, dans la fleur de l'âge, quoi que vieux pour certains. Ils étaient princes de sang pur, et parmi les plus sociables. Certes, Icare et Tibérias étaient plus nobles, mais pourtant trop lointain. Masael, Caelestius et Loki étaient sages, bien portants, le regard vif et ils étaient d'excellents guerriers. De bons partit, avec une bonne constitution. Un peu volage, sans doute, hormi peut être Loki a qui on avait rien épargné, pas même le mariage prochain, dont tout le monde parlait. Cela ne l'empêchait pourtant pas de saluer les plus belles des autres meutes, des belles Perses aux grandes rousses de Lycie. Le regard de Masael avait accroché la plus fine et la plus fragile d'entre eux, la si jolie Leah. Il avait toujours aimé les petites choses frêles, et on avait beau dire, il était typique du mâle protecteur. Reagan était plus volage, plus... aveugle, sans doute. Il aimait bien la fille de Judée, celle d'Elisheva, mais elles étaient de garde réservé, alors il se contentait du reste. Quoi que la belle Leandre n'était pas mal dans le genre. Loki lui, regardait également Leah. Pas avec le regard incisif, non, davantage avec humour, comme amusé. Le Conseil repartirait dès demain, dès l'aube du petit matin, sur les chemins de la Roumanie, dans un drôle de cortège. Seule Leto de Lycie resterait ici, en ces terres qui étaient siennes – ou dénommées ainsi, dans un camp temporaire pourtant, car meute sauvage oblige. Masael, lui, regardait Leah en se disant que cette journée était peut être la dernière pour eux. Aussi, quand elle commença à partir seule dans les bois, il arqua un sourcil. Nul ne l'avait vu, sauf lui et les deux autres garçons, encore un peu amusés de la drôle de situation. Qui aurait pu croire un seul instant que ce grand gaillard de Masael de Lusitanie, puisse aimer une chose aussi petite, une créature aussi fragile? Masael était un homme, Leah n'avait jamais été femme. Lui qui avait aimé tant de corps pour la chair, aimait cette fois-ci la galbe des jambes, le sourire, les yeux, la longueur de ses cils, ainsi que l'odeur de sa peau. Lui qui ne l'avait jamais frôlé qu'une seule fois. C'était ça, l'amour du premier regard? Au début, il n'y croyait pas. Il avait toujours cru que c'était une sorte de mythe pour les vieux lycanthropes, comme Kharon aimait à dire qu'il avait aimé sa vampire dès le premier instant, ou comme on disait que Icare avait adoré son humaine la première nuit. Que d'histoire... Et pourtant. Masael et sa frivolité avaient été absorbé. Juste quelques jours d'abstinence, c'était peu, mais pour le grand loup qu'il était, aussi fougueux, aussi langoureux, c'était déjà beaucoup de chose. Loki eut un petit rire. Masael arqua un sourcil. Qu'est ce qu'il allait encore inventer? « Leah est partie dans les bois... »« Et alors? »« Seule. »« … »« C'est le moment de lui faire la cours, mon vieux. C'est maintenant ou jamais. » Masael marmonna quelque chose, un peu agacé. « … si tu tentes rien, je la prends, moi. »Masael regarda Loki qui affichait toujours ce sourire arrogant, et plein d'assurance. Une minute de réflexion. Finalement le prince de Lusitanie descendit du petit muret d'un bond et regarda Loki et Caelestius qui souriant, tous deux, comme des cons. Quand ils étaient comme ça, Masael avait vraiment envie de les cogner. Ce qu'ils pouvaient être... bêtes. « Alors, tu te lances à l'eau mon loup? » Caelestius gloussa à côté. « Allez, on est avec toi, Massou! »« Bande de naze... »Masael siffla, alors que Caelestius et Loki gloussèrent en coeur. Le grand loup avait besoin de réfléchir... vraiment. Ses idées n'étaient décidément pas claires dans son esprit. Il marcha longtemps sans savoir où aller, ni s'il était bien sérieux d'y aller. Après tout, n'était-ce pas bien étrange un garçon qui va voir une fille, seule? … Masael réfléchissait tout seul, et se perdait dans les ronces et les champs. L'air de rien, il avait déjà bien progresser dans la forêt, et la bonne senteur de verdure remontait jusqu'à lui, avec un certain délice. Il aimait ça, la douceur de la nature. Son parfum également, et toute la douceur de la petite bise qui caressait sa peau, et balayait ses cheveux. La forêt est faite d'ombre et de lumière, comme il se dessine des pantins ici, et le vent, filant entre les écorces des arbres, fait comme une drôle de musique à l'oreille du lycanthrope. Il avance pourtant, sans un mot, et il découvre la plus belle des fleurs de la nature. Sa voix en est coupée. Il regarde la petite chose, allongée sur le sol. Elle est si belle. Il reste là, le grand loup, la voix coupée par … il ignore quoi, et comment. Il ignore tout ça, car il n'y a pas de mot pour signifier ce que c'est, ni comment ça se fait. Pourquoi est-elle seule ici, alors qu'il y a mille prédateurs aux alentours? N'est-elle pas si frêle qu'un souffle du vent la briserait? Il s'approche, elle se redresse, le fixe, l'observe. Ses grands yeux, ils sont... Il la regarde, un instant il hésite, il ignore ce qu'il doit faire. Il l'ignore, mais l'image lui vient. Sans qu'il ne sache comment, ni pourquoi. Il n'est pas là pour ça. Pas maintenant. Mais... « … si tu tentes rien, je la prends, moi. » La voix sonna comme un ordre. C'était ridicule. Ça n'en était pas un. Mais maintenant, ça le devenait. Un ordre impérieux... un ordre imaginaire. Il s'activa. | |
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InvitéInvité
Ven 16 Avr - 1:01 |
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Elle avait bien compris, et elle avait essayé de s'échapper. Comme si c'était possible, face à un molosse comme l'héritier de Lusitanie. Il l'avait attrapé d'une main, dure et forte à la fois, pour la coller à lui. Elle avait glapit, s'était débattu. Sous l'impulsion, il l'avait mise au sol, comme on plie une feuille, une brindille, sans grande force, juste avec la volonté. Une facilité déconcertante. Comme elle se débattait, il tira d'un coup sec sur le tissu qu'il tenait. La robe s'en alla facilement, se déchirant sur la longueur pour finalement retomber à côté. Débarrasser. Le grand loup est au dessus de sa proie, il ne la tient pas, ne la retient pas, et elle déchire sa peau. Quelque part, ça l'énerve. Bien sûr, il n'aurait pas pu s'attendre à ce qu'elle l'embrasse amoureusement et se colle à lui fiévreusement, mais comme elle cri, il s'agace. Il s'agace, et pourtant il se sent fiévreux. Il a chaud. Trop chaud. Il se colle à elle, ses mains glissent sur le corps juvénile et vierge, le colle au sien alors qu'elle ne le désire pas. Il la touche avec passion comme elle le frappe avec colère, et il déchire sous ses mains ce corps, le touche avec fièvre, se l'approprie. Car il est sien, et si il ne peut l'avoir par l'inclinaison du coeur, alors il l'aura par la force des choses. Elle hurle à son oreille quand il franchit le pas, et le griffe à sang, mais il ne réagit pas. Oh, bien sûr il pleur comme il souffle à son oreille, pleurs amers. Il sait ce qu'il fait, mais il continue. Il continue car, à être damner, autant y aller avec application. Elle crie encore, mais il continue, encore, encore. Il ferme les yeux, pour ne pas la voir. Il tient fortement ses hanches comme il y entre, et il se sent engourdi. Cette nuit n'a pas la saveur des autres, avec les autres filles. C'est la première fois qu'il se sent si fiévreux, et qu'il a envie de vomir en même temps. Il se sent dégueulasse, et pourtant il continue, calmement. Il ne se presse pas. Il ne veut pas la blesser, et si elle saigne, c'est car elle se débat. Et aussi sans doute car elle ne le désire pas. Il le sait. Mon dieu... Il ferme les yeux, se voûte au dessus du corps qui ne réagit plus déjà. Il aimerait lui caresser les cheveux, lui dire qu'il est désolé, qu'il ne... Qu'il ne sait pas pourquoi il continue alors qu'elle est en pleine léthargie, qu'elle est endormie sous lui, qu'elle le regarde sans le voir. Qu'elle n'est déjà plus là, et qu'il la souille au plus profond d'elle. Elle ne s'en rappellera pas. Alors dans un dernier soubresaut il colle son front à son épaule, sert les dents pour ne pas hurler, et il appuie les hanches de la belle de Lycie contre le sien, et sa marque se répands en vagues brûlantes. La marque indélébile de son passage. Il se laisse aller, un instant, sur elle, mais il n'y a dans cette étreinte que le froid de la mort qui vient. Il se redresse, la regarde, nue sur le sol, allongée dans l'herbe tendre. Là où le sang s'est mêlé au liquide le plus primaire, celui qui donne la vie. Ici, sans doute l'a t-il enlevé. Alors il se redresse un peu, effleure du bout des doigts la bouche de la jeune fille, mais aucune réponse, aucun cri. Rien. Il sursaute. Mon dieu... Quel visage horrible a t-il donné à celle qu'il trouvait la plus jolie de toute? Le frisson d'horreur lui monte l'échine, quand finalement il remonte le pantalon qui lui tombe sur le bas des cuisses, et il s'enfuit. Sans savoir pourquoi. C'est... Oh non. Il sentit l'odeur sale du sang sur lui. Il était guerrier, mais ce sang virginal, ce sang là, il le détestait et l'aimait. Il scellait leur union, mais il marquait aussi le fossé que Masael venait de creuser entre la belle de Lycie et le guerrier de Lusitanie. Deux mondes qui venaient de se détruire, sans qu'il ne s'en rende compte.
Il marcha toute la nuit, car perdu, il ne retrouvait pas le chemin de la maison. Il était comme un chiot affolé dans la nuit, le nez bien haut, frileux dans la nuit noir. Il avança dans l'obscurité, sans un mot, et c'est peu avant l'aube qu'il trouva la haute tente de Loki et Caelestius. Les deux dormaient sans doute, et c'est pourquoi, quand Masael entra, la peur au ventre, les deux se levèrent d'un bond commun, et baillèrent, ensommeillés. Loki fut le premier à être hors du lit, alerte, serrant sur ses hanches sa ceinture de cuir bouillie brune.
« Hey, t'as une mine affreuse Roméo. Elle t'a envoyé chier, ou...? »
Caelestius arrêta la progression de Loki de son bras, plus puissant que celui du Lassithi, et c'est le fils de Nicée qui montra du bout du doigt l'allure totalement hallucinée de leur ami. L'air de Loki de Lassithi se creusa aussitôt, et il posa ses mains puissantes sur les épaules de l'héritier de Lusitanie. Masael dodelinait de la tête, totalement perdu dans cet univers pourtant commun.
« Hey, Masael, ça va? C'est quoi ce sang...? Vous avez été attaqués, ou...? »
Masael pleurait, sans savoir pourquoi. En faite, sa tête était vide. Il pensait réfléchir, mais rien ne venait. Que des flashs, des images. C'était fou, de ne pas pouvoir penser. Il avait si peur, si honte, et il était marqué du sang séché laisser par les anciennes griffures, déjà refermées. Caelestius s'approcha, plus prudent, et souffla, du bout des lèvres, un peu effrayé lui même par ce qu'il avançait, espérant au plus profond de lui ce qu'allait répondre son ami le plus proche avec Loki.
« Massou... Tu l'as tué? … Tu as tué Leah? »
Loki jeta un drôle de regard à Caelestius, le genre de regard qui dit « qu'est-ce que tu fous? », mais à ce prénom, Masael releva la tête, le regard clair. Leah. Mon dieu. Il regarda ses deux amis, qui eux même l'observaient avec attention, et finalement les larmes cessèrent. Il y eut un blanc, un ange. Quelques secondes. Et il se tordit, vomissant à ses pieds sur le sol. Loki et Caelestius regardèrent, pas écœurés. Même si Masael avait tué cette fille, ils seraient rester fidèles, et s'il avait fallu faire disparaître le corps, alors ils l'auraient aidé. C'était à la vie à la mort. Ils se l'étaient toujours dit, et ça ne changeraient pas maintenant. Jamais. C'était comme ça. Pour toujours.
« Je... » Loki et Caelestius tendirent l'oreille, comme la voix de Masael s'étranglait dans sa gorge, toussant difficilement. « Je l'ai violée. »
Caelestius resta abasourdi. Violée? Mais il était con! De son côté, Loki porta sa main à son front, repoussant ses mèches plus loin. Il avait cet air catastrophé. Le viol, c'était puni. Et c'était sur une fille de Lycie! Une princesse! Fallait-il que Masael ait si peu de cervelle? Le fils de Nicée se posa sur une chaise, sans savoir quoi répondre à ça. Derrière lui, Loki de Lassithi commença à faire les cents pas, nerveux, tapotant sa tempe de ses doigts. Il tremblait, nerveux. Le viol était condamné d'exil, et pour un lycanthrope, il n'y avait rien de pire que d'être un Exilé. Un loup solitaire, c'est un loup qui a trahi, c'est un loup qui devient « intouchable ». On ne doit lui parler, ni le regarder, ni même le toucher, car il porte en lui le vice et la trahison. C'est la pire des choses qui puisse arriver à l'un d'eux. Et il fallait que ça tombe sur eux. Caelestius secoua la tête. Loki siffla. Masael s'asseyait, s'essuyait la bouche où il y avait le goût amer, non pas du vomi, mais de son forfait regretté.
« Elle est rentrée chez elle? » Masael regardait Loki, hagard. « Elle est encore dehors? Quelqu'un vous a vu? Vous étiez seuls? » « Je... on était seul, et... Je l'ai laissé, dans le bois. Elle répondait pas, alors... »
Il éclata à nouveau en sanglot. Loki pesta à nouveau, et attrapa son manteau, et ses gants. Caelestius de Nicée se leva d'un bond, et fronça les sourcils, sentant déjà la chose venir.
« Tu comptes faire quoi? » « Je vais finir le boulot. Si elle parle, Masael est mort. » Masael releva la tête, et regarda Loki et Caelestius. « Mais t'es complètement malade! Si tu fais ça, c'est pas Masael qui finit en exil, c'est nous trois qui avons droit à la décapitation! » Loki siffla. « Et alors? Tu crois que je vais laisser mon ami se faire exiler?! Tu sais très bien ce que ça signifie, Reagan! L'exil, ça signifie : plus de soirée, plus de déconnade, et plus de futur. Avec le viol d'une princesse, il s'en tape au moins pour cinq siècles! Sans compter que Leto de Lycie est comme toutes les vieilles, elle voudra sa peau, et elle l'aura! Je laisserais pas faire. Je préfère me salir les mains, mais au moins, on la retrouvera pas la gamine... » « Arrêtes, fais pas ça Loki. Ça s'ra pire. Je suis sûr que... je sais pas. Y a p't'être un moyen de faire quelque chose d'autres que ça. Si on tue la gamine et qu'on est découvert, là c'est pas rien. Puis Masael l'aime, tu sais qu'il voudrait pas qu'on fasse ça Loki... » Caelestius s'était rapproché, l'air de rien, les mains bien en avant. « Allez, fais pas l'con Loki. On va pas tuer Leah pour une connerie... si? »
Loki jaugea Caelestius, puis Masael. Le grand loup était effondré, pleurant sur sa chaise comme jamais. Depuis leur naissance, Loki ne l'avait jamais vu pleuré qu'une seule fois de la même manière, et c'était la fois où sa mère avait quitté la maison, pour un petit « exil bien mérité », loin du colérique Vasco de Lusitanie. Masael avait été seul pour canaliser les fureurs du Conseiller de Lusitanie, et cela n'avait pas aidé le jeune loup à devenir quelqu'un. Ça lui avait même déchiré le coeur, de se voir laisser derrière. Sa mère avait eut la force de partir, mais pas de l'emmener. Il ressemblait trop à son père, qu'elle disait. Oui, mais Masael n'était pas Vasco. Et il était même fou de penser qu'il avait pu faire tant de mal cette nuit. Caelestius et Loki se calmèrent, et se rapprochèrent de Masael qui reniflait bruyamment, cherchant à sécher ses larmes. En vain.
« Tu comptes faire quoi, Massou? » « T'sais, tu devrais profiter d'être encore avec le Conseil pour le jugement. Je sais que l'Exil c'est la loose, mais vaut mieux ça que la décapitation, non? Si c'est ton père qui te juge, tu y passeras à coup sûr, vu comment il est con, alors... » « Puis faute avouée, faute à moitié pardonnée, non? » « Et on sera là, pour témoigner en ta faveur, d'accord? »
Silence.
« Hey, Massou. On sera toujours là, tu le sais ça? » « On se l'est promis. À la vie, à la mort. Okay? »
Les deux essayaient de se montrer optimistes, mais c'était impossible.
Ils avaient déjà perdu leur ami.
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