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| I'm a Liar, I'm a Sinner (finish) | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Dim 28 Fév - 14:38 |
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| Il lui sembla qu'elle s'éveillait dans un monde changé. Ses poings étaient liés, il faisait noir, ou plutôt sombre. Ce n'était pas la nuit elle le savait. C'aurait même du être le point du jour, elle ne pouvait pas avoir dormi si longtemps. Elle reconnut sans mal les lieux, l'amoncellement d'objets sur les rayonnages, le grand fauteuil dans lequel Rufus Scylence était assis, un regard terrible posé sur elle. Et Abaddon Van Hellsing... Mais elle ne cilla pas le moins du monde. Parfaitement consciente que son père se trouvait à des miles de là, qu'il l'avait abandonnée à ses bourreaux - et il n'y avait rien de surprenant à cela - elle ne cillait pas, les lèvres scellées par sa propre détermination. Elle ne dirait rien. Elle garderait ce visage de blonde glaciale qui n'était pas le sien. Puis les Aurors prendraient le relais. Elle avait déjà commencé à se blinder l'esprit dans cette perspective.
Elle releva fièrement le menton, ses mains se tortillant par réflexe même en sachant qu'il était inutile d'essayer. Elle avait toujours eu l'esprit trop libre pour se laisser contenir comme ça. Et ce n'était pas Abaddon Van Hellsing, qu'elle avait apprécié en d'autres circonstances, qui viendrait si facilement à bout d'elle. S'il voulait un mot d'elle, il faudrait qu'il lutte. S'il voulait entrer dans sa tête. Il faudrait qu'il en paye l'entrée au prix fort. Et encore n'eut été que sa propre volonté à elle de rester inviolable... mais il y avait aussi ce maléfice qui la liait et dont elle ignorait tout, qui veillait en secret à ce qu'elle ne faillisse que dans la mort ou part un contre sort puissant. Plus puissant que l'impero de Vlad Nospheratov. Elle humait l'air. Une odeur de sang et de poussière. Elle revoyait le triste sort du pendule entre leurs mains et sur son visage, nul sourire malsain, nul sourire d'excuse non plus. Seule sa propre détermination, terrible et silencieuse. | |
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Abaddon M. Van HellsingPROFESSEUR de sortilège. ► Dr de Serd. & Adjointe
► MESSAGES : 181 Mer 3 Mar - 21:41 |
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| Abaddon Van Hellsing avait toujours été un homme remarquable. Sur tous les rapports. Une vie de couple étrange, et un enfant pourtant stable. Visiblement, Abaddon n'était pas quelqu'un de normal, mais il semblait si... bien? Qu'il n'était en rien effrayant de rester avec lui. Abaddon, malgré son prénom, était un homme apprécié. Mais après ce qu'il ferait, sans doute qu'une personne, ici présente, le haïrait le plus du monde. Abaddon gardait le silence. Il venait de quitter les jumelles à Sainte Mangouste. Jusqu'à maintenant, les docteurs n'étaient pas vraiment enthousiaste. La mine d'Abaddon était creusée, fatiguée. Il avait l'air à bout – si seulement il avait pu ressentir la chose. Son corps était humain. Tangible, concret. Un corps de chair et de sang. Mais lui... était si étrange, qu'il n'en ressentait pas le besoin de s'exprimer sur ce les sensations qui parfois faisait vibrer son âme libre et voletant. L'alchimiste alchimique n'était pas son corps. Il croisa Lilith dans les couloirs qui lui fit savoir que Rufus l'attendait plus haut, au septième étage, et qu'il fallait également qu'il se prépare. Abaddon savait. Il monta les marches, et finalement toqua trois coups à la porte. Le visage de Rufus fut la première chose qu'il remarqua. Puis le corps endormi sur une banquette de velours rouge, ligoté par les même liens de pierres dont elle ne viendrait jamais à bout. Il était fort, l'alchimiste. Peut être pas assez. Il baissa aussitôt le regard. Il avait fait une erreur. Rufus se racla la gorge, regarda le visage endormi de Phyllis, et roula des yeux. « Ne vous inquiétez pas, Abaddon. Elle ne se réveillera pas avant demain. » Un silence tomba. Rufus fixa Abaddon, de ses prunelles bleus clairs qui rappelaient Ezechkiel, son petit fils, quoi qu'elles furent moins dures. « Vous savez ce que je vais vous demander, n'est-ce pas? »« Oui. »« Il faudra faire vite. Comprendre. Le Ministre est remonté. Il n'attendra pas et ne cherchera pas à comprendre. Une trahison de cette taille, c'est... »« Le baiser du détraqueur, au mieux. » Rufus acquiesça en silence. « Je sais. Je me suis préparé. »« C'est bien... » Rufus regarda l'heure, d'un coup d'oeil bref. « Retournez vous coucher. D'ici six heures, elle se réveillera. Un peu moins, si j'ai mal estimé... Revenez me voir dans quatre heures. Reposez vous. Et embrassez votre fils, Abaddon. »Abaddon fit une légère révérence et recula, sortit de là. Solomon... qu'en penserait-il lui? A cette heure là, il devait dormir tout contre son grand oreiller, se disant par là que c'était une mère qui avait disparu une nouvelle fois, ou son père. Son père... quel père avait il été jusqu'à maintenant? Il poussa la porte de la chambre et s'y engouffra, sans un mot. Son corps avait besoin de repos. Il le sentait plus lourd, plus lent. * * * Trois heures plus tard, le corps se réanima et se redressa, dans le lit. Solomon dormait encore, et sa tête posait sur son épaule, sifflant un peu du nez comme il avait pleuré longtemps pour un cauchemar, ce petit visage aux cheveux noirs et aux longs cils fit sourire gentiment Abaddon. Il passa sa main sur son visage, le caressa du bout des doigts, comme il était beau et touchant à la fois. Solomon avait quelques larmes sur ses joues. Abaddon embrassa le rebondis de sa joue et le décala doucement sur le côté, sortant du lit qui se voulait conjugale, et où il ne restait plus que le fruit des amours de son corps. Comment une âme purement alchimique avait elle pu engendré, elle qui n'était pas sensé ressentir un sentiment, pas le moindre? ...il doutait. Il avait jadis ressenti la douleur, et aussi la colère. L'amour était purement divin. L'homme n'aimait pas. Il pensait aimer. Il n'y avait que les êtres immortels qui savent. Il prit une douche, enfila une nouvelle chemise et remonta les manches blanches, dévoilant des bras fins et longs, osseux également. Avec un bout de charbon trouvé sur un meuble, il y traça des sceaux de force et de protection, afin que l'esprit de son corps charnel ne soit pas endommagé. Il prit un jeans et le serra fortement sur ses hanches, laissant retomber la chemise blanche par dessus. Le noir du charbon vira au vert serpentin, un beau vert qui luisait, et qui lui donnait un drôle d'air. Il laissa retomber ses manches sur ses bras et enfila ses gants, le long de ses mains aux longs doigts, et descendit les escaliers, calmement. Quand il entra dans le bureau de Rufus, la jeune fille dormait encore, quoi que son esprit se réveillait peu à peu. L'air de Rufus Scylence était sévère. Son regard saphir semblait être brouillé, mais de quoi exactement, Abaddon ne savait pas. Il n'irait pas jusqu'à fouiller le crâne de cet occlumens. Autant de brûler les ailes. Il regarda la jeune femme, à nouveau. Phyllis semblait si angélique dans son sommeil, et pourtant... pourtant, elle n'en restait – jusqu'à preuve du contraire – qu'un sous fiffre de l'adversaire. Rufus se racla la gorge. « Le Ministère a appelé. Il aimerait qu'elle leur soit remise dès ce soir. Vous n'avez qu'une journée, Abaddon. »« Je vois... »Abaddon ne cilla même pas. Il aurait été facile de s'introduire dans sa tête une fois endormie, mais il n'y aurait lu que des songes sans valeurs. Les songes étaient ce qu'il y avait de pire dans sa vie. C'était un mensonge. Une illusion. Il se contenta d'attendre, le regard rivé sur elle, sans se fatigué. Et elle se réveilla, bougeant aussitôt ses mains qui devaient être engourdies, à force d'être maintenues dans son dos. Abaddon ne sourit pas. Phyllis... Phyllis qui avait trahi. Quelque part, ça avait un goût amer pour lui. Un goût atroce – et qu'il goûtait là pour la première fois de sa vie. Elle le regardait avec ses yeux pâles, de femme qui ne diront mots. Abaddon n'avait pas besoin de mot. Il avait juste besoin de la regarder, dans les yeux, pour lire, au plus profond de son âme, ce qui pouvait bien se cacher derrière ces longs cils et sa trahison odieuse – qui avait mené à une apocalypse certaine. Rufus toussa et sortit de la pièce, les laissant tous deux. Elle le fixait encore. Elle serait résistante. Il le savait. « C'est nécessaire. Je ne fais pas ça pour m'amuser. »Aussitôt le mot dit, son esprit sembla quitter son corps comme il restait inerte et fixe à la fois. Son regard rivé dans le sien, semblait affronté de son vert serpentin les prunelles de la blonde. Son esprit rencontra aussitôt une barrière, et si elle était puissante, elle ne cachait là que quelques informations mineures. Son enfance. Et ça ne l'intéressait pas. Il la passa facilement et découvrit une petite tête blonde, dans un souvenir sans couleur. Il fronça doucement les sourcils. Ça ne pouvait pas être aussi « facile ». il y avait quelque chose d'autre. Il fronça les sourcils, s'engageant dans les morceaux adjacents de son cerveau, s'approchant de l'hippocampe. Le berceau de la vie. Des souvenirs entassés par centaines, dormant, à l'affût du moindre parfum, du moindre son qui nous rappellerait à nouveau un épisode du passé. Un flash, violent, un visage à la couleur chocolat, et des grands yeux, et puis plus rien, un petit noir. Il s'était assis. Son nez saigné déjà. Il avait mal à la tête. Mais il n'avait pas dit son dernier mot. | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Dim 7 Mar - 16:37 |
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| Elle lisait dans les visages qu'elle avait vu depuis cette fameuse nuit, toute sorte de mots dont la plupart pouvaient se résumer à "traîtresse", "démon", "apocalypse". Non ce n'était pas l'apocalypse et de toute façon l'apocalypse en soit n'était qu'une révélation. Rien de bien effrayant. Du moins pas pour elle. Ca ne lui faisait rien. Ou plutôt si, ça lui faisait quelque chose. Ca lui confirmait à quel point l'humanité avait besoin de boucs émissaires. Pourtant elle ne se déchargeait pas de toute responsabilité, elle regrettait seulement d'être tenue pour seul coupable et ne s'expliquait d'ailleurs pas qu'elle ait pu mener un tel plan jusqu'au bout. Pas avec ces élèves auxquels mine de rien elle avait pu s'attacher, un tant soit peu. Ce n'était pas dans ses habitudes de piétiner des innocents pour des causes soit disant "supérieures". Elle ne s'expliquait rien. Mais les faits étaient là. Elle avait bien pensé à l'impero mais c'était ridicule. Les effets du sortilège se seraient dissipés une fois la tâche accomplis, ne laissant qu'une amnésie sélective fort reconnaissable. Elle, était pourtant en pleine possession de ses actes et parfaitement consciente. Un instant elle se dit que c'était la peur qui lui faisait chercher des solutions de facilité, des excuses, et elle se faisait horreur.
Abaddon - « C'est nécessaire. Je ne fais pas ça pour m'amuser. » Phyllis - Moi non plus.', répondit-elle froidement.
Elle le sentit pénétrer son esprit et comme convenu elle le laissa plus ou moins faire, appliquant un minimum de résistance pour rester crédible mais il n'y croyait pas. Il forçait d'autres entrées mais elle résistait. Elle sentait qu'il allait trop loin alors elle se défendit. Une gifle mentale qui le fit saigner du nez. Elle avait mal au crâne mais tenait encore très bien le coup. | |
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Abaddon M. Van HellsingPROFESSEUR de sortilège. ► Dr de Serd. & Adjointe
► MESSAGES : 181 Sam 13 Mar - 4:25 |
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« C'est nécessaire. Je ne fais pas ça pour m'amuser. » « Moi non plus. »
Il ne répondit pas. Il n'y voyait aucun intérêt. Elle avait trahi. Certes. La question était : pourquoi? Pourquoi était une seule et infime question, et il fallait la retrouver dans un cerveau alambiquer et résistant. Abaddon, en sentant le sang couler de son nez, s'assit, mais il souriait toujours. Ce n'était pas un peu de sang et un mal de tête qui aurait raison de lui. Des douleurs, il en avait connu des pires, des plus atroces, des plus mordantes aussi. Il s'attaque au plus dur, alors. Des flash. Oh, il y en avait plein, des informations désorganisés. Ici et là, du n'importe quoi. Un visage crevassé, et du sang, aussi. Puis d'autres choses, incompréhensibles. Des fleurs autour d'un tombeau. Un gisant peut être? Et un autre visage, brun aux yeux bleus, haut et fier. Le regard qui agace. Et on passe à autre chose. Elle n'avait pas le temps de se concentrer. Il attaquait sur tous les fronts. Petite enfance, adolescence, plus loin encore s'il le fallait. Abaddon avait cette fameuse capacité – cet âme devrais-je dire – qui allait et venait en lui et en les autres, habitant les moindres pensées. Il cherchait à l'affoler, et même si elle ne s'affolait pas, elle finirait par céder. Par dépît, par fatigue. Par tout et n'importe quoi. Il fronça un peu les sourcils, alors que le sang qui sortait maintenant de sa narine était plus épais et noir, comme si on avait ouvert là un poumon cancéreux. C'était sale. Rufus, derrière son bureau, se tripotait nerveusement les doigts. L'heure passée trop vite. Il n'avait pas peur pour Abaddon. Mais pour l'heure. Il siffla entre ses lèvres et se leva de son siège, faisant les cent pas. Pendant ce temps là, Abaddon était resté immobile, les yeux fermés pour mieux se concentrer sur le seul sens qui l'importait. Le sens de la transcendance. Il fronça les sourcils, un peu plus. Il y eut quelque chose, à ce moment. Quelque chose venait de lâcher, et une pièce s'offrait à lui. Une grande pièce ronde. Il y avait un homme au milieu. Vieux. Très vieux. Au teint cireux et à l'oeil dur. Il avait une baguette. Et elle... non, pas Phyllis. Pourtant, ce souvenir, il est à … ? La jeune métisse au milieu du cercle, et l'homme qui lui parle. Il ne comprends pas. Pas le son. Il se concentre, un peu. Pourquoi... ?
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Sam 13 Mar - 10:50 |
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| Quelque part dans les contreforts les plus sombres de sa tête, un démon alchimique venait s'immiscer jusque dans ce qu'elle avait de plus secret, franchissant les portes qu'elle même n'avait pas encore ouverte et enfin... une fois le cap franchit. Elle était là la métisse aux yeux améthystes, le regard dur et fort, joutant contre Abaddon Van Hellsing et pourtant... elle semblait si étrangement immobile. Comme muette devant cette silhouette rachitique d'un vieil homme bien plus puissant qu'elle. Un instant on aurait cru que l'endroit se déchirait. Se dérobait. Il y eu comme une étrange poussée. Une tension d'apocalypse qu'on ne ressentirait vraiment que le jour où le monde serait mis en pièce, tiraillé entre deux courants de pensée, deux guerres...
La métisse silencieuse se leva d'un bond, se retrouvant si prêt d'Abaddon tout d'un coup. Quelques mots passèrent ses lèvres en un inaudible cri de banshee. Qu'avait-elle dit? Impossible de le savoir. Elle se retrouvait à nouveau près du vieillard. Comme si elle n'avait jamais bougé de sa place. Les choses étaient irrationnelles et dans le bureau du directeur Scylence, un instant Phyllis refit surface. C'était peut-être la vue du sang noir sur le visage d'Abaddon qui pinçait quelque corde presque sensible chez l'étrange professeur qui avait été si avenante jusqu'à l'instant de sa trahison. Pourquoi un si radical changement?
Phyllis - A.. baddon. Ne reste pas là.
Et elle re-sombrait dans ses propres ténèbres comme luttant malgré elle contre lui. Etrange comportement. Pourquoi vouloir l'éloigner à tout prix. Et pourquoi soudain dans les yeux de la blonde, qui oscillaient entre le bleu et l'améthyste, pourquoi un éclat si sincère. Simulait-elle encore quelque chose de différent pour brouiller les pistes où...
Encore cet odieux cri de banshee à vous déchirer les tympans:
- Aide moi!!! | |
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Abaddon M. Van HellsingPROFESSEUR de sortilège. ► Dr de Serd. & Adjointe
► MESSAGES : 181 Dim 21 Mar - 0:35 |
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Si la métisse hurlait et que lui n'en comprenait mot, la douleur, elle, réveillait en lui quelque chose de fort, de puissant. C'était la douleur de la mort, et sa chair n'avait jamais autant souffert qu'à cet instant. Il ferma les yeux, un instant, et fronça un sourcil de douleur. Rufus Scylence, lui, tournait en rond, inquiet par l'heure, par Abaddon, par tout. Il se sentait particulièrement nerveux, et son palpitant le démangeait affreusement. Abaddon, malgré la douleur et la résistance, savait qu'il était proche. Très proche.
« A.. baddon. Ne reste pas là. »
Rufus pinça les lèvres, mais Abaddon continua, ignorant les conseils. Il n'était pas prêt de faire quoi que ce soit pour elle. Pas maintenant. Pas encore. Il força un peu l'entrée, encore un peu. Il fronça les sourcils, et le sang cessa de couler d'un coup sec.
« Aide moi!!! »
C'était le moment de faiblesse. Il entra dans la pensée toute entière, jusqu'avec le son, et la scène se trouvait alors en colère. Le tout dans des tons de pierres grises et noires, sur lumière de bougie. Le sang gicla de son nez sur ses genoux, tâchant le pantalon. Mais il avait vu. Et entendu. Aussi il se retira aussitôt la chose vue, et son mal de crâne foudroyant le fit grimacer – pour la première fois de sa vie. Il porta la main à son crâne, massa les tempes, un peu déboussolé et confus. Il avait vraiment mal à la tête, maintenant. Rufus contourna le petit canapé et regarda Abaddon, essuyant avec sa manche le nez du professeur de sortilèges. Abaddon regardait Rufus, un peu hagard. Manque de sang, sans doute.
« Qu'avez-vous vu, Abaddon? » « … impero. » répondit-il tout simplement.
Abaddon n'avait pas pour habitude de s'attarder sur les détails, et Rufus le prit bien, se retournant vers Phyllis. Un impero … … Il posa sa main sur ses tempes, se les massant, mais non car il avait mal, mais uniquement car il ne savait pas encore ce qu'il devait faire maintenant. Il se tourna vers Phyllis, puis parla à Abaddon, l'omettant volontairement.
« Est-elle encore liée à son maître? » Abaddon haussa les épaules. « … cela va s'avérer bien plus complexe que nous l'avions prévu, Abaddon... Un verisaterum n'y viendrait pas à bout. Soit. Nous utiliserons la méthode forte alors. » Rufus regarda Abaddon qui saignait encore du nez. « Et ça ira, vous? »
Abaddon hocha positivement la tête. La douleur physique. Une aberration pour une créature uniquement spirituelle comme lui. Mais il fallait faire avec.
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Dim 28 Mar - 17:42 |
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| Abaddon forçait à nouveau son esprit et, prisonnière de son propre corps, c'était comme s'il avait jeté un peu d'essence sur ses pensées, mit le feu à chacune de ses synapses. Un cri de douleur lui lacéra la gorge comme elle l'expulsait malgré elle. Dans cette étrange contrefort d'où elle l'appelait à l'aide, elle essayait de l'attraper, de le retenir près d'elle et de l'ombre de cet homme sévère derrière elle, mais de tout son corps elle rejetait l'intrus. Réflexe naturelle face à la douleur. Dans le bureau du Directeur Scylence, les charmantes boucles blondes du professeur de potion avaient viré de couleur, se révélant d'un blanc éclatant et achevant de trahir un autre de ses secrets si ça n'était pas déjà fait.
Ce don là était rare et vu le rôle qu'elle avait joué dans l'intrusion à Poudlard, sans doute que ni Rufus ni Abaddon ne pourraient être encore surpris qu'elle ait pu "ommettre" de leur en parler. Un métamorphomage. Cela rendrait les choses plus difficile encore, et l'aide du professeur Van Hellsing leur serait encore précieuse. Mais pour l'heure il n'était vraiment pas en état, pas plus que Phyllis d'ailleurs. La jolie blonde montrait des signes de fatigue évident. Elle aurait pu s'endormir d'épuisement là sur cette chaise, les mains liées, dans la plus inconfortable des positions mais on ne lui en laissa guère le temps. Elle entendait les voix de Rufus et Abaddon sans vraiment rien discerner mais lorsqu'un flash de lumière verte embrasa la cheminée, elle sut trouver assez de ressources en elle pour garder les yeux ouverts.
- Nous vous avions laissé une heure monsieur le directeur...
Deux hommes se saisirent d'elle sans ménagement, trop heureux de pouvoir mettre la main sur un de ces maudits mages noirs qui se croyaient au dessus des règles. Pour une fois la Gazette du Sorcier pourrait vanter les prouesses des aurors. Avec celle là, ils tenaient un morceau de choix, ils en étaient certains. Encore groggy, Phyllis se laissa soulever, et pousser vers la cheminée, les mains toujours liées. Ses yeux glissèrent sur le visage d'Abaddon comme elle passait près de lui mais elle ne dit rien. Elle était bien trop fatiguée pour dire quoique ce soit. Les Aurors ne lui adressaient pas une fois la parole, dissertant entre eux du fait qu'il faudrait reporter l'interrogatoire à ce soir vu l'état dans lequel elle était. Ils n'en tireraient rien. Celui des quatre qui avait parlé le premier salua poliment les deux directeurs et sortit le dernier. | |
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