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| « Oranges are not the only fruit. » (pv nc17) | |
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PROFIL & INFORMATIONS |
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:37 |
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| « Je n’ai jamais douté de vous Caleigh… sauf peut-être aujourd’hui où notre mariage est au plus mal sans doute plus par ma faute que par la votre. Sachez toutefois que je n’en fais pas une histoire d’égo. Si vous deviez avoir une maîtresse, et si vous étiez heureux avec elle, je vous demanderai juste… juste de ne pas continuer cette mascarade quoiqu’il ne me revienne pas d’attendre de vous que vous ayez pitié de moi. Remariez-vous si cela fait votre bonheur. » Il la fixa, ses iris métallique sur les siennes, il la laissa pourtant partir, sans jamais lui répondre. Son mariage était un royal fiasco, un peu comme dans les livres où finalement on ne s’aimait plus et on ne couchait que pour accomplir le devoir conjugal. Il maugréa quelque chose, comme ses humeurs à lui allaient vers le bas, tout doucement, mais se précipitait tout justement vers un gouffre de réalité. Il n’avait pour l’instant jamais affronté cette évidence. Il avait vécu avec, il avait dormi à côté, mais il n’avait jamais ouvert les yeux sur le fait même que Violetta Hatcher, née Bathory, pouvait l’aimer sans jamais le lui montrer. Lui vouloir du bien ? Cyan ? Caleigh secoua doucement la tête, embarrassé par toutes ses questions qui lui venaient et qui restaient sans réponses. Il n’avait rien fait pour mériter tout ça. Il était peut-être de sang-pur, de haute naissance, mais il n’avait finalement jamais frappé un sang-de-bourbe, et il n’avait jamais fait qu’élever ses enfants en dépensant ses rentes. Sa vie entière, monotone, tournait finalement autour de son mariage. Quelle plaie, pensa t-il sans penser que ce mot particulièrement était le mieux approprié pour la situation. Il y avait quelque chose une plaie, il saignait, mais il n’avait encore pas ressentit la douleur ; il ne faisait que l’imaginer. Il se leva finalement de table et alla se coucher dans sa chambre, à part de celle de Violetta. Il n’avait aucune envie de se rapprocher d’elle, d’autant plus qu’elle devait le maudire sur le moment, ou pire encore, cherché à comment le pourrir davantage. Il s’endormit finalement après quelques agitations, précipité par la fatigue dans un sommeil sans rêve. Il valait mieux, de toute façon, qu’il ne rêvât pas. Au matin il se leva, se lava et remarqua qu’on était mercredi. Quatre jours que cette débandade durée. Quatre jours qu’il dormait seul, et mal, dans son lit. Devant le miroir de la salle de bain, il se regarda après s’être rasé de près. Il n’était pourtant pas un homme laid. Pas vraiment beau, c’était vrai, mais pas laid non plus, pas au point de la voir regarder le plafond quand il croyait que l’on prenait du plaisir. Il pinça les lèvres, rougissant d’avoir de telles pensées sur le moment, et se rappela que ça aussi, c’était un lointain souvenir. Le fait même d’effleurer sa peau ne lui tirait plus les mêmes rougeurs que dans le passé. Avec le temps, les préliminaires avaient peu à peu disparu. L’acte était douloureux, mais il devait être fait. Il soupira en s’habillant, se rappelant de toutes ses fois où ça avait été une menace, où d’un ton ferme il avait osé un « ce soir » sec et où elle s’était aussitôt ravisée dans ses colères, sachant le fin fond de sa pensée. Une arme. C’était donc si horrible que ça d’être dans son lit, quand il entendait Duncan se vantait de les faire pleurer de plaisir ? Il mit en place ses manchettes, les boutonna soigneusement et abandonna l’idée. Peut-être qu’après tout, elle ne l’aimait pas. Il passa la journée dans l’écritoire, ne la rencontra qu’aux heures du repas. La maison était assez grande pour qu’il ait à s’épargner sa compagnie. Il l’évita ainsi, jusqu’au lendemain. Il se réveilla seul dans son lit, comme tous les matins depuis cinq jours, et se leva, se lava, s’habilla. Aujourd’hui ils étaient de baptême, et comme il n’avait rien dit, il envoya un domestique dire à Violetta de se préparer. S’il était d’une humeur massacrante, les Donovan étaient ses amis, et il n’aurait manqué le baptême de leur dernière pour rien au monde. Il y croiserait par ailleurs sans aucun doute Duncan. Il sortit de la pièce, prit place dans la voiture qu’on avait préparé pour eux et se laissa guider sans un mot, le regard fixe, jusqu’à l’emplacement du baptême. Il alla saluer son ami, et le grand-père de l’actuel du baptisé. Warren et Temperance n’arrivèrent que peu après. Caleigh jeta un regard à Violetta, comme pour lui signifier de se retenir d’être sur le dos aujourd’hui. Les humeurs de monsieur ne lui permettaient aucune patience, et il ne voulait en aucun cas manquer à son flegme devant tant de personnes. Il fit quelques pas, salua ses enfants. Warren était là, bien habillé, un peu fatigué. Les cernes sur son visage le trahissaient. A côté, Temperance était un ange ganté. Son père aurait aimé poser une bise sur sa joue, mais il savait mieux que quiconque ce qui lui en couterait. Il resta à côté de ses enfants, Violetta juste derrière lui. Une famille presque unie, tout du moins assez pour sauver les apparences aux yeux des autres, quand personne n’aurait pu douter que Violetta et Caleigh, après tant d’années, pouvaient à présent se déchiraient en silence.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:37 |
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| Violetta ne trouva pas le sommeil cette nuit là, se repassant encore et encore les quelques mots qu’elle avait surpris bien malgré elle dans le couloir. Si Caleigh disait qu’il n’avait pas de maîtresse elle le croyait, car il n’avait jamais été menteur. Pour autant, en repensant à ces deux vies gâchées elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’ombre du divorce ou peut-être bien pire pour elle puisque ce genre de pratiques n’était pas dans les mœurs des bonnes familles britanniques. Seule dans le lit conjugal, elle avait laissé libre cours à son chagrin avant de s’endormir, lassée de cette guerre silencieuse dans laquelle, ma foi, elle prenait la part la plus docile depuis quatre jours. Le lendemain elle se leva, s’habilla sans même savoir si Caleigh avait ou non décider de se rendre seul au baptême, si peu probable que l’idée ait pu lui paraître. Ils se retrouvèrent bien vite, famille unie en apparence, chez les Donovan. Temperance dans un de ses insupportables tailleurs qui la rendait plus masculine qu’autre chose, Violetta dans une robe couleur du temps très simple finalement. Elle ne fit aucune remarque et se contenta des banalités d’usage à la grande surprise de Temperance d’ailleurs. La jeune fiancée Blake adressa un regard à son frère, un léger froncement de sourcil qui traduisait bien qu’elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre devant une ambiance aussi tendue. Violetta acquiesça plutôt humblement comme Caleigh lui adressait un regard d’avertissement. Cela faisait cinq jours qu’elle n’avait pas repris sa place de femme bourreau et, même si son immense tristesse ne l’avait pas quittée depuis cinq jours, elle semblait être là la plus parfaite des épouses. Un angelot presque timoré à la suite de Caleigh malgré son beau port de tête et sa prestance naturelle. Là on entendait quelqu’un faire remarquer à quel point l’enfant que l’on allait baptiser été une petite merveille. Violetta eut un sourire qu’elle ne partagea avec personne en se rappelant le jour du baptême de Temperance, puis celui de Warren où Caleigh semblait si fier. Son regard d’orage ripa sur une femme cintrée dans une immense robe rouge au décolleté pigeonnant. Violetta se raidit encore d’avantage juste comme la personne avec qui son époux discutait l’interpellait : C’est de votre famille il me semble Violetta ? Pardonnez-moi Lord Barkis, vous dîtes ? Vous êtes bien une Bathory de ce que l’on m’a dit. En effet mais pas de la même branche, je n’ai… que peu de relation avec ces dames. Il faut vous introduire dans ce cas. Si vous me permettez de ravir votre ravissante épouse Caleigh ? Violetta ne put s’empêcher de penser que ravissante n’aurait certainement pas été le mot que Caleigh aurait employé mais elle ne s’étonna pas qu’il la laisse partir, sans doute soulagé de cet éloignement temporaire. En d’autres circonstances, Violetta lui aurait fait comprendre qu’elle aurait préféré qu’il la retienne près de lui, mais la situation ne lui permettait pas de demander quoique ce soit. Il y avait une chose à savoir sur les Bathory, une chose que Caleigh savait bien entendu mais dont il n’avait encore jamais eu l’occasion de mesurer dans la pratique. Les Bathory, très ancienne famille de l’est, étaient connus pour porter leur nom avec fierté en dépit des quelques tâches monstrueuses qui ornaient leur généalogie. Toutefois, cette famille avait également un comportement très sectaire et ne souffrait pas d’entendre parler de ses parents éloignés pour la plupart polonais. Violetta suivit donc Lord Barkis non sans une certaine appréhension mais elle fut une fois de plus exemplaire dans l’attitude. On l’introduit avec Temperance auprès de Transylvania Bathory, la femme à la robe rouge et contre toute attente les échanges de cordialité se firent presque le plus naturellement du monde. On parla du mariage à venir de Temperance sans jamais aborder le sujet de sa malédiction. Puis on parla chiffon et haute couture avec une aisance qui aurait même pu laisser croire que toutes ces femmes Bathory se connaissaient de longue date et entretenaient une amitié sincère. « Quel est ce tissu ? C’est un taffetas oriental non ? Et la coupe est tout à fait exquise n’est-ce pas ? » Et les femmes Bathory de renchérir de tout à fait émerveillés à cette remarque d’Evangeline Bathory. Temperance esquissa un sourire un peu emprunté, adressant un regard à son frère de loin qui avait tout l’heure d’un appel au secours. Elle n’aimait guère les mondanités. Violetta tout au contraire semblait dans son élément. Les femmes Hatcher retournèrent à leurs hommes pour la cérémonie et la petite famille désunie dut aller se placer sur les bancs pour la cérémonie. Dans leur dos on entendait chuchoter : « Vous avez vu ce bleu ? Il ne faut pas trop en demander à une roturière Evangeline. Vous savez bien comment sont les polonaises de toute façon. Et les femmes Bathory de glousser. Violetta fronça les sourcils, relevant le menton très dignement sans rien dire.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:38 |
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| « C’est de votre famille il me semble Violetta ? » « Pardonnez-moi Lord Barkis, vous dîtes ? » « Vous êtes bien une Bathory de ce que l’on m’a dit. » « En effet mais pas de la même branche, je n’ai… que peu de relation avec ces dames. » « Il faut vous introduire dans ce cas. Si vous me permettez de ravir votre ravissante épouse Caleigh ? » Il laissa sa femme s’en aller, le regard fixé sur elle un instant puis le détourna. Il parla avec Warren, enfin tout du moins échangea deux banalités : comment va Ophélie ? comment vas-tu ? C’était tout ce que son fils pouvait lui arracher, mais c’était déjà un grand pas en avant finalement. Warren, quant à lui, jetait des regards curieux sur Temperance qui se tenait au milieu d’un attroupement de donzelles. Il imaginait bien Ophélie dans ce genre de situation curieuse où elle aurait fini par faire la moue et fuir. Artémis dans l’âme. Temperance était cependant plus vertueuse, aussi elle ne se dégageait pas et faisait bonne figure. Warren se lassa de cette vue finalement, soupira en imaginant quelle douleur Temperance pouvait souffrir, coincée devant les Bathory que lui-même n’affectionnait pas particulièrement. Caleigh avait eut assez de mots contre eux pour qu’il ne retienne que l’essentielle : leurs deux familles n’étaient pas amies. Le regard clair et métallique de Caleigh balaya la salle, et il se mit à parler avec Duncan des affaires, du gouvernement, de ces choses qui finalement détendaient un peu Warren du stress quotidien. Il n’avait pas peur de croiser Mercutio dans ce genre d’événement ; les Donovan n’étaient pas amis avec les Ravensdale, ou tout du moins, pas à ce qu’il avait cru comprendre. Cependant, du coin de l’œil, Caleigh suivait avec intéressement sa femme auprès de ses lointaines cousines. Parce que s’il n’était pas d’humeur à lui faire un compliment, il l’était encore moins à ce qu’on l’insulte, et Transylvania, de mémoire d’éléphant, était de ces tristes dames qui n’ont rien compris à la vie, et se permette encore d’ouvrir leur bouche maquillée. Caleigh notait juste qu’elle avait minci, et que son teint était encore plus blafard que ce qu’il se rappelait d’elle. Il détourna le regard, plus intéressé. Ça avait l’air de ne pas être la guerre. Il avança calmement vers le banc, prit place à la droite de sa femme. Warren se posa à côté de sa mère, et Temperance juste derrière, dans un ordre décroissant de puissance, supposa l’aîné. Caleigh posa ses yeux sur l’autel, l’air calme, quoi que fermé et particulièrement dur. « Vous avez vu ce bleu ? » « Il ne faut pas trop en demander à une roturière Evangeline. Vous savez bien comment sont les polonaises de toute façon. » Un silence s’installa, et un malaise également. Warren fronça les sourcils, parce que si sa mère était un diable en robe bleue, c’était encore sa mère. Il tourna doucement le visage, prêt à rétorquer, mais c’est la voix métallique de Caleigh qui persifla à voix basse : « Le rouge de votre robe est particulièrement vulgaire, et je ne soulignerais pas ce maquillage indélicat. Ressemblez à un ange, et peut-être passerez-vous pour une anglaise, madame Bathory. Vous piaillez comme une mégère, mes oreilles en souffrent. Puissiez vous taire, que je profite de ce moment sacré. » Les yeux gris métallique de Caleigh n’annonçaient qu’un peu plus de colère contenue. S’il parlait calmement, de ce ton qu’on lui connaissait, les mots étaient pris au hasard, pris pour blesser. Il n’avait jamais dit de méchantes paroles, parce qu’il ne s’attardait pas à cela, mais quand la noblesse anglaise descendait de la tradition victorienne, on ne pouvait que trop souligner que le rouge fut vulgaire, et le bleue plus féminin et harmonieux. Un blanc de nacre aurait au mieux souligné la silhouette de sa femme, mais ça, c’était une discussion de femme, et il se gardait bien de le dire, préférant au-delà rappeler qu’elle n’avait aucunement sa place ici, puisque les Donovan étaient aussi anglais que les Hemmington et lui-même. Bathory, c’était encore un nom ridicule, si peu estimé dans le milieu snob anglais. Après tout, ils étaient liés aux vampires, et ça, ça ne se pardonnait pas. Pas pour lui. Il reposa ses yeux sur l’autel, où le prêtre commençait à réciter.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:38 |
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| « Le rouge de votre robe est particulièrement vulgaire, et je ne soulignerais pas ce maquillage indélicat. Ressemblez à un ange, et peut-être passerez-vous pour une anglaise, madame Bathory. Vous piaillez comme une mégère, mes oreilles en souffrent. Puissiez vous taire, que je profite de ce moment sacré. » Violetta ouvrit de grands yeux et l’expression de son visage se décomposa. En bonne Bathory de la branche polonaise qu’elle était, elle ne pouvait que redouter les foudres de Transylvania Bathory mais ce qui la choquait encore plus, ce fut que son époux prenne sa défense avec tant de venin. Elle ne doutait pas que ce n’était là que l’expression de cinq journées sinon 35 années de retenue qui trouvait là le moyen de s’exprimer. Mais il n’empêchait que le geste la toucha. Caleigh aurait tout aussi bien pu faire mine de n’avoir rien entendu ou remettre à plus tard cet échange inamical. Peut-être aurait-il mieux fait sans doute. « Voyez ma fille c’est bien là toute l’Angleterre et ses dandys qui s’effarouchent d’un rien et vont chercher leurs épouses dans la lie des bouseux de Pologne, chuchota Transylvania en snobant tout à fait Caleigh Hatcher qui venait pourtant de lui adresser directement la parole. Sans doute sont-elles moins frigides que leurs femmes, gloussa Evangeline Bathory derrière son éventail brodé. Moins consanguines surtout, persifla Iuliana Bathory dans sa robe mauve. Et avec un peu de chance ces petites cruches de paysannes ne malmènent pas de trop leur indolence naturelle. » Cette fois-ci ce fut Violetta qui retourna un regard noir à ces dames de Hongrie. Un regard à son fils, intimant de se taire, elle répondit elle qui en société était si effacée au côté de son mari : « Je ne vous permets pas mesdames de médire de mon époux. Vous êtes ici les invitées de Lord Donovan, à défaut de faire honneur à cette cérémonie, ayez au moins l’intelligence de ne pas vous faire plus mal voir que vous ne l’avez déjà fait. Cette cérémonie est d’un ennui mortel. Nous partons mesdames, annonça Transylvania qui ne désirait pas engager ouvertement les hostilités. » Violetta les suivit du regard et se rassit près de Caleigh, ses yeux tombant sur ses doigts fins qui jouaient entre eux pour faire passer et la colère et la gêne car après tout, elle s’était fait remarquée – chose dont elle avait toujours eu horreur ne serait-ce que pour elle-même – mais on venait également d’évoquer ses origines dont la noblesse pêchait un peu, ce qui lui déplaisait autant que ça la mettait mal à l’aise.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:39 |
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| Warren fronça les sourcils, voyant aussi bien sa mère que son père dérangés. Un regard à Temperance ; soit, il ne rêvait pas. Les deux étaient tombés sur la tête. Quand Caleigh n’aurait pas dit mot avant, ou alors aurait attendu un instant précis, il agissait comme son fils l’aurait fait, sur le coup de l’énervement. Warren baissa les yeux, fronçant les sourcils, un peu dérouté. Il ne comprenait plus rien alors aux histoires de ses parents, quand il savait très bien la plus part des choses qu’ils cachaient. « Voyez ma fille c’est bien là toute l’Angleterre et ses dandys qui s’effarouchent d’un rien et vont chercher leurs épouses dans la lie des bouseux de Pologne. » Caleigh ne cilla pas. Il fallait que cette femme fût hongroise pour parler ainsi et qu’elle portât une robe rouge immense pour attirer l’attention sur elle, comme une bête curieuse. Quand les anglais s’excusaient et restaient tapis dans l’ombre du blanc, du gris et du bleu, elle, elle se montrait dans ses apparats de courtisane, salement maquillée. Une putain, aurait sifflé Warren si sa mère ne le remettait pas toujours en place en vu de son langage grossier pour son rang. Cela dit, Caleigh n’en pensait pas moins sur le moment. « Sans doute sont-elles moins frigides que leurs femmes. » Caleigh fronça les sourcils, le regard encore fixe devant lui, tentant de se concentrer sur autre chose que sa colère. Il en avait assez de les entendre. Il savait qu’il n’aurait jamais dû venir. « Moins consanguines surtout. » Plus loin d’eux, Duncan s’affichait seul avec son fils Matt. Cet homme avait épousé sa sœur, mais au-delà de ça, il était son ami, son meilleur ami, son confident et le plus intime de ses conseillers. Il méritait au moins plus de respect, lui et sa défunte femme. « Et avec un peu de chance ces petites cruches de paysannes ne malmènent pas de trop leur indolence naturelle. » Warren regarda Temperance, avec l’air de dire qu’il n’y avait pas plus ridicule réplique, quand bien même Violetta fut indolente, elle n’en restait pas moins un ange, et la nonchalance était parfois un rare compliment qui, dans l’intimité, se faisait érotique. Warren garda son silence cependant, son regard bleu métallique dardant les Bathory au complet, les maudissant cent fois dans sa tête sans que rien ne se passe. Caleigh posa ses yeux sur sa femme. « Je ne vous permets pas mesdames de médire de mon époux. Vous êtes ici les invitées de Lord Donovan, à défaut de faire honneur à cette cérémonie, ayez au moins l’intelligence de ne pas vous faire plus mal voir que vous ne l’avez déjà fait. » « Cette cérémonie est d’un ennui mortel. Nous partons mesdames. » Lord Hemmington, sous le visage de Duncan, posa ses yeux sur Caleigh comme pour lui demander ce qui se passait. Tant de raffut de son côté n’échappa pas d’ailleurs à Lord Donovan. Caleigh resta muet, posa ses yeux sur les doigts mouvant de Violetta. Warren siffla plus fort qu’il ne l’aurait voulu, assez pour que sa mère et son père puisse l’entendre : « Putains. » Caleigh resta de marbre quelques longues secondes, jusqu’à la fin de la cérémonie. On se leva calmement, et il laissa passer sa femme devant lui, en admira le profil, puis sortit à voix basse, afin que seule elle est le privilège de l’entendre : « Vous n’êtes pas de la lie des bouseux de Pologne. » C’était le premier compliment qu’il lui faisait depuis des années. Il ne s’y arrêta pourtant pas, passant devant, rejoignant le banquet que l’on montait dans le hall. Il sortit de l’église, respira l’air, le regard toujours fixe et colérique. Warren pinça les lèvres ; cette journée était surréaliste.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:39 |
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| « Putains. » D’ordinaire ce genre de commentaire aurait valu à Warren Hatcher la promesse d’un long calvaire avec sa mère aussitôt la cérémonie clôturée. Au lieu de ça cette fois-ci, Violetta se contenta d’un Warren ! un brin outragé. Elle ne s’était jamais faite au langage coloré de son fils pourtant, ni elle ni Caleigh n’avait jamais donné cet exemple à leur aîné. Mais il fallait que leur famille aille bien mal pour qu’elle ne le réprimande pas plus. Ou peut-être avait-elle accepté le fait qu’il était adulte désormais. Temperance, visiblement tout aussi contrariée que son frère lui serra discrètement la main, un trop bref instant pour que quiconque ait pu le remarquer malgré les quelques regards qui passèrent sur le rang Hatcher quand les Bathory quittèrent les bancs. Tout l’avantage d’une robe aussi vulgaire était d’attirer l’attention sur elle. Il n’y eut plus d’incident jusqu’à la fin de la cérémonie. Tous quittèrent la chapelle, Violetta ne revint pas sur ce qui venait de se passer et, au moment où elle s’y attendait le moins ce fut Caleigh qui parla : « Vous n’êtes pas de la lie des bouseux de Pologne. » Elle releva les yeux vers lui, reconnaissante de ce mot de réconfort qu’elle n’estimait pas avoir vraiment mérité et le suivit pour prendre place à table, à ses côtés. Il était rare que Caleigh montre encore de l’intérêt pour son épouse. On ne l’en aurait pas blâmé d’ailleurs. Mais dans ces moments là, quoiqu’elle n’en montra encore rien sinon un peu plus d’humilité, Violetta se rappelait qu’elle aimait cet homme avec tout ce qu’elle pouvait avoir à lui reprocher. Après le dîner, les réjouissances commencèrent et si les coupes de champagnes et les félicitations circulaient, on entendait aussi les dames s’impatienter du moment où elles pourraient traîner leurs époux sur la piste de danse. Il était de rigueur de s’accorder au moins une danse avant de retourner à ses discussions d’affaires ou discussions entre amis plus légère. Violetta redoutait un peu ce moment comme on ne pouvait pas dire que les derniers jours avaient été propices à ce genre de rapprochement. Pourtant, et comme un fait exprès, la première danse vint, et ce fut une valse. Violetta posa son regard sur son époux, prête à lui céder de la lui épargner s’il préférait. Temperance adressa un sourire doux à son frère, préférant peut-être ne pas voir son père refuser à leur mère une danse. Mine de rien, et pour ce qu’elle n’appréciait guère sa mère, elle n’aimait pas non plus voir ses parents se déchirer. C’était si peu commun dans leur milieu. Elle offrit sa main gantée comme il était évident que nul autre que son frère ou son père ne la ferait danser, pour des raisons évidentes.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:40 |
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| Caleigh ne fit pas attention au reste de la soirée. Il suivit le cortège, souffla un félicitations hasardeux et reposa ses yeux sur sa femme. De toute époque, il n’avait jamais imaginé vivre sa vie avec une autre. Par ailleurs, aucune autre ne trouvait autant de grâce qu’elle à ses yeux, si peu charmant fut son caractère. Il se posa près de Duncan qui parlait avec Matt des affaires d’Azkaban. L’enfant ne montrait pas sa mine réjouie. Les séjours dans la prison l’avaient rendu lugubre, et fatigué. Un air las se faisait sentir dans sa voix, et il parlait des tortures diverses avec une aisance singulière. Duncan s’en réjouissait. Finalement, Caleigh, lui, se réjouissait d’avoir un fils qui n’avait aucune attirance là dedans, si noble fusse le service rendu au Ministère. Quand il fut l’heure de la valse, Caleigh ne pensa pas une seule seconde à danser. Quand encore il était jeune, il dansait au rythme des pas, facilement. Sa taille haute et fine lui permettait de surplomber sans mal les autres couples, et sa femme, elle, était si charmante et radieuse en valse qu’il ne lui venait jamais l’idée de refuser. Son humeur pourtant avait été si grande qu’il pouvait lire en ce moment, dans les yeux de Violetta Hatcher, une demande silencieuse. Caleigh la fixa, comme étonné. Il était peut-être en colère, mais pour l’avoir défendue tout à l’heure, c’était encore lui prouver qu’il l’aimait et qu’il n’avait jamais failli. C’était après tout lui qui demandait toujours à froisser les draps, puisqu’elle ne le voulait jamais. Il posa ses yeux sur Warren qui se leva avec un sourire entendu, prenant la main gantée de sa sœur dans sa main, sans jamais se soucier de ce contact dangereux. Il avait appris à vivre avec, il avait appris à détester qu’on ne le touche, mais à aimer toucher cette petite créature fragile qu’était sa sœur. D’autant plus qu’elle était l’unique source de réconfort qu’il avait eut dans le foyer. Warren s’éloigna doucement avec elle, et tous deux, ayant eut leurs parents et quelques professeurs, firent en sorte de ravir leur parent. De vrais viennois, c’était toujours ce que disait la mère de Caleigh quand elle était encore vivante. Caleigh reposa ses yeux sur Violetta et se leva doucement, lui tendant son bras. Il était un dandy, et il n’attachait que peu d’importance finalement à leurs querelles puisqu’elles mourraient aussi vite qu’elles naissaient. Son bras tendu, elle accrochée à ce dernier, il avança vers la piste de danse, avec ce port naturellement élégant et droit qu’il avait toujours eut. Caleigh Hatcher était né noble, ça se voyait. Il posa sa main sur sa hanche, glissa ses doigts dans les siens, et c’est au rythme de la musique de l’orchestre qu’il commença à danser. Simplement, puis légèrement. Il avait appris à danser pour son mariage, et c’était sur cette première danse qu’il avait pu fixer au mieux le visage de sa promise, à la fixer jusqu’à que ses iris ne le piquent de ne pas cligner des yeux. Il avait aimé cette petite fille qui était devenue femme, et cette femme était devenue mère auprès de lui. Il la fixa longtemps, tout le long de la danse. Il était encore froid, oui, mais c’était surtout qu’il était vexé. Warren n’était pas une lavette, il était un garçon docile et obéissant, tout comme lui l’avait été à son âge, quoi qu’il fût plus sage et moins vulgaire, doté d’un vocabulaire soigné. Il soupira à cette idée, l’idée que Violetta puisse le percevoir un seul instant comme étant une lavette. Il ne croyait pas en être une.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:40 |
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| Sur le moment, Violetta n’escomptait pas trop une danse. Elle n’était pas frivole par nature et, si elle avait tous les défauts du monde, elle n’avait jamais été capricieuse. Elle n’aurait même pas demandé à danser si les derniers jours n’avaient été si éprouvants. Une étincelle de ravissement passa dans son regard gris orage comme elle voyait ses enfants s’illustraient mieux que n’importe quels autres. Elle sourit. C’était qu’ils n’avaient finalement pas tout raté. Maigre réconfort mais tout de même. Caleigh se leva et lui offrit son bras qu’elle prit avec élégance, parfaitement assortie à lui à ce moment-là. Les premières notes s’élevèrent et Violetta posa sa main sur l’épaule de Caleigh, une très légère pression de ses doigts rendant le geste plus affectueux qu’il n’avait à l’être en vérité. Elle regardait ses yeux pleins de froideur qui la fixaient comme autrefois ils avaient pu être pleins d’amour. Mais elle continua de valser à son bras, belle et gracieuse même si dans le fond de ses yeux, il restait toujours cette immense tristesse dans le fond bien méritée. La soirée se poursuivit, sans doute plus agréable pour les enfants Hatcher que pour leurs parents. Temperance n’avait quasiment pas revu son frère depuis qu’ils avaient chacun quitté le nid familial et ces retrouvailles lui tenaient visiblement à cœur. Bien sûr elle ne parla pas de Thomas ni de Sean, ni même de Sven Mustang. Elle parla surtout de ce dont ils avaient l’habitude de parler. Se raconter des souvenirs et en rire encore puis parfois discuter de ce qui se passer autour d’eux. Puis là encore, les invités commencèrent à se retirer un à un. On alla saluer les Donovan et Caleigh et son épouse retournèrent à leur manoir et à ses silences pleins de rancœur. « J’ai été… odieuse. Je vous demande pardon, fit Violetta comme elle voyait que son époux s’apprêtait à se retirer dans ses appartements, toujours peu désireux de revenir au lit conjugal, je n’essayerai plus de vous faire prendre un rôle qui ne vous convient pas. J’ai compris. » Elle le regardait. Sa voix posée et douce ne souffrait l’inflexion d’aucune saute d’humeur pour une fois. Finalement ses mains se joignirent devant elle et elle soupira tout bas, visiblement lasse.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:41 |
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| Warren, tout comme sa sœur, ne lui parla pas de ses déboires. Ni d’Ophélie qui se montrait être redoutable et plus froide que Violetta encore quand il s’agissait du lit, et Mercutio, qui lui ne demandait que ça et c’était là le problème. Il rigola avec elle, oubliant un instant cette maison maudite où on l’avait envoyé, se perdant à la regarder plus longuement pour découvrir quelle fleur avait pu éclore sous son toit sans qu’il ne la perçoive avant ce jour. Il salua sa sœur quand il fallu partir finalement. Caleigh la regarda toute la soirée, sa femme. Des danses jusqu’aux discussions ennuyeuses, il gardait un œil sur elle, rendu possessif par le désir qu’il pouvait toujours ressentir quand il la voyait, mais qui restait coincée, quelque part, le frustrant d’autant plus qu’il ne savait pas y faire. Il salua les Donovan, salua plus tard Duncan qui se retira en éclats de rire, Matt le suivant toujours, les deux géants irlandais n’en manquaient jamais une pour rire avec la famille Backdown, leur voisine. Le père de Luke Midnight marquait cependant absent. Le retour fut rapide, et Caleigh monta les marches jusqu’en haut, l’air calme et moins froid qu’avant. L’intérieur de la maison lui offrait une sécurité que l’extérieur n’avait pas. Il s’arrêta cependant, ses yeux traînant sur la silhouette longiligne de Violetta, remontant jusqu’à son visage clair, ce minois magnifique de femme. « J’ai été… odieuse. Je vous demande pardon, je n’essayerai plus de vous faire prendre un rôle qui ne vous convient pas. J’ai compris. » Il la fixa, l’observa, de longues secondes comme elle soupirait. Il ravala sa salive, la regarda, et baissa finalement les yeux, non pas comme avant, mais d’une lassitude certaine. Il leva doucement sa main, la posa sur son front, se massant la tempe, ennuyé. Il ne lui en voulait plus vraiment, juste, il ne comprenait pas, et c’était d’autant plus déroutant qu’aucune réponse ne lui venait à l’esprit. « Vous ne m’aimez pas Violetta. » Son ton était lent, lourd. Il ne voulait pas, mais il fallait que ça sorte. « Pas comme il le faudrait. Cela fait trente-cinq ans si ce n’est plus que nous sommes ensembles, que nous vivons dans cette maison, et la seule chose qui nous lie est un lit, un lit dans lequel nous n’arrivons même pas à faire l’amour correctement. Je peux bien vous pardonner, mais rien ne s’arrangera. » C’était ce qu’il pensait, il fallait bien qu’il le dise, un jour ou l’autre.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:41 |
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| « Vous ne m’aimez pas Violetta. » Sa gorge se noua. S’il avait pu savoir qu’il se trompait et à quel point. Un air contrit s’installa sur son visage comme elle savait que de toute manière elle ne pouvait qu’être la seule fautive s’il ne se savait pas aimé. Par ailleurs elle ne voulait pas reprendre la parole, ne sachant trop que dire qui n’ait pas eu l’air feint à ce moment précis. « Pas comme il le faudrait. Cela fait trente-cinq ans si ce n’est plus que nous sommes ensembles, que nous vivons dans cette maison, et la seule chose qui nous lie est un lit, un lit dans lequel nous n’arrivons même pas à faire l’amour correctement. Je peux bien vous pardonner, mais rien ne s’arrangera. » Les larmes montèrent sans couler et elle ne parla pas avant de les avoir ravalées. Elle aurait d’autant moins voulu passer pour une fille de petite éducation après la rencontre fracassante avec les femmes Bathory chez les Donovans. Elle eut un sourire un peu triste comme elle savait que là-dessus il y avait de forte chance qu’il ait raison. « Je voudrais vous aimez comme vous le méritez Caleigh je vous assure…, et là il était entendu qu’elle parlait du lit et non plus de l’amour qu’elle avait pour lui de toute manière, j’ai essayé d’être une bonne épouse et de pas me refuser mais il est évident que j’échoue à ne pas vous laisser voir combien ce moment m’est difficile. Mais je vous aime, sincèrement. Tendrement … même dans l’amante médiocre que je fais. » Elle baissa les yeux, sincèrement navrée.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:42 |
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| Il pouvait constater que rien n’avait changé. Ni en lui, ni elle. Leurs corps avaient vieillis ensemble, dans une osmose presque parfaite, mais il y avait toujours eut un fossé entre eux durant ces moments de tendresse, et ce fossé avait grossi, grossi au fil des années. Assez en tout cas pour que ces moments de tendresse ne furent plus que l’impériosité des besoins, Caleigh ne le faisant plus que pour répondre à ses désirs et les calmer, sans les calmer seul dans son coin. « Pas comme il le faudrait. Cela fait trente-cinq ans si ce n’est plus que nous sommes ensembles, que nous vivons dans cette maison, et la seule chose qui nous lie est un lit, un lit dans lequel nous n’arrivons même pas à faire l’amour correctement. Je peux bien vous pardonner, mais rien ne s’arrangera. » Et ses yeux se mirent à briller de larmes. Il détourna les yeux, se pinçant les lèvres. Il n’avait jamais fait pleurer sa femme, parce que c’était encore de rouler dans la fange que de se laisser aller aux colères rudimentaires des bas époux. Lui était distingué, sa colère était silencieuse, tout comme sa peine quand il pouvait voir que c’était lui le responsable de ses sanglots avortés. Il se détestait finalement parce qu’on ne lui avait pas appris à faire pleurer les femmes, ni même la sienne. « Je voudrais vous aimez comme vous le méritez Caleigh je vous assure… j’ai essayé d’être une bonne épouse et de pas me refuser mais il est évident que j’échoue à ne pas vous laisser voir combien ce moment m’est difficile. Mais je vous aime, sincèrement. Tendrement … même dans l’amante médiocre que je fais. » Il passa à nouveau sa main sur sa joue, la grattant, un peu nerveux. Il n’aimait pas aborder ce genre de sujet, mais après tout, puis ce qu’aujourd’hui semblait être le jour des remises à zéros, il pouvait bien faire cela. Il baissa légèrement les yeux, gêné. « Ce moment vous est si difficile que ça Violetta ? » Son ton était bas, pauvre. Il soupira doucement. « Je ne sais si je m’y prends bien, mais je sais que nous n’avons jamais su y faire. » Il était clair. Il ne savait pas. Il ne l’avait jamais caché.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:42 |
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| Elle ne tenait pas plus que lui à aborder ce sujet. Leur éducation faisait que c’était le genre de tabous qu’on évitait à tout prix, presque autant que les démonstrations d’affection. Cela faisait sans doute pour beaucoup dans le sentiment que Caleigh avait de n’être pas aimé même si ni l’un ni l’autre ne s’en rendait probablement compte. « Ce moment vous est si difficile que ça Violetta ? » Elle rougit comme une enfant. Jamais de toute sa vie elle n’avait eu à avoir à ce point honte devant son époux. Mais elle se disait qu’au moins si cette conversation prenait les tournants les plus désastreux qu’elle n’aurait même pas pu concevoir dans ces pires projections, elle avait le mérite d’exister. Comme pour souligner leur tentative commune d’apporter une amélioration malgré tout. « Quand vous m’embrassiez Caleigh, vous me transportiez. Je voulais tout de vous et tout vous donner de moi mais… mais ensuite… ce n’est pas vraiment que vous me faites mal, du moins c’est très rare mais ça m’est très désagréable. Je vous en prie ne prenez pas la mouche, ce n’est pas de votre fait Caleigh. J’en suis convaincue… » si elle pouvait souffrir qu’ils se disputent et s’offusquent l’un l’autre, il lui était difficile de concevoir ne serait-ce que la moindre critique concernant là façon dont il lui faisait l’amour et ce, même à présent que les démonstrations d’affection passaient à la trappe. Elle jouait nerveusement des doigts, se sentant comme obligée de préciser pour qu’il n’en conçoive pas d’avantage de rancœur, « … j’ai remarqué que lorsque j’ai le temps de me préparer à ce que nous… enfin… je me présente à vous plus tendue le soir et ça ne fait qu’aggraver la chose. Peut-être… peut-être devrions-nous essayer… Dieu je n’ai jamais eu aussi honte de toute ma vie Caleigh. »
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:43 |
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| Il se racla la gorge, comme tous les deux semblait plus que tendus. Il fallait bien dire qu’il n’était pas de cette nouvelle génération qui oser les extravagances sur ce sujet. Lui avait toujours tenu ça en intime, pour lui-même, n’osant en parler qu’avec Duncan et encore, ce ne fut que le plus superflu. Les détails, c’était autre chose. « Quand vous m’embrassiez Caleigh, vous me transportiez. Je voulais tout de vous et tout vous donner de moi mais… mais ensuite… ce n’est pas vraiment que vous me faites mal, du moins c’est très rare mais ça m’est très désagréable. Je vous en prie ne prenez pas la mouche, ce n’est pas de votre fait Caleigh. J’en suis convaincue… » Il resta bête, mais après tout, il ne pouvait que la croire. Il releva la main, la passa sur sa nuque, gêné finalement parce qu’au final, il se révélait en effet d’une nullité affligeante. Pendant toutes ses années ils s’étaient embrassés par devoir, et leurs enfants même avaient été conçus dans la douleur. C’était humiliant. Il fronça légèrement les sourcils, baissant les yeux sur le sol. « … j’ai remarqué que lorsque j’ai le temps de me préparer à ce que nous… enfin… je me présente à vous plus tendue le soir et ça ne fait qu’aggraver la chose. Peut-être… peut-être devrions-nous essayer… Dieu je n’ai jamais eu aussi honte de toute ma vie Caleigh. » Lui-même était rouge de honte, et pourtant, il était un homme. Il se mordilla l’intérieur de la lèvre et toussota. Soit. Il se rapprocha d’elle, doucement, et tendit doucement sa main vers la sienne, les yeux encore bas. Sa langue humecta les lèvres, comme il commençait à chuchoter cette fois, pour ne pas être entendu : « Peut-être devrions-nous le faire autrement, Violetta. » Après tout, il avait passé sa vie entière à lui faire l’amour comme « on se devait », mais il avait entendu Duncan se vantait de toutes ses autres positions érotiques et finalement un peu inquiétantes. Il n’avait jamais osé, parce qu’il n’était pas un obsédé, et parce qu’il n’avait non plus eut le cran d’imposer quoi que ce soit, surtout à Violetta dont l’éducation avait rôdé une partie entière de sa sexualité. Il releva doucement les yeux, la regardant, comme pour être sûr qu’il ne faisait pas erreur et que tout ça pouvait s’améliorer.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:43 |
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| Elle risquait un regard vers lui pour se rendre compte qu’il était tout aussi embarrassé qu’elle. Elle prit la main qu’il tendait vers la sienne et elle lui fit d’un réconfort doux dans ce grand moment de honte partagée. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils même plus adonné à ce geste si simple soit-il. « Peut-être devrions-nous le faire autrement, Violetta. » La voix de Caleigh était si basse que pour un peu elle n’aurait pas compris ce qu’il avait dit si elle n’avait justement été suspendue à ses lèvres. Intérieurement elle convenait qu’il avait raison bien que pour toute réponse elle ne put que déglutir et rougir encore un peu plus. Soucieuse de montrer qu’elle aussi ferait au mieux pour que les choses s’améliorent, Violetta posa sa main sur le torse de Caleigh et ses lèvres doucement au coin des siennes. Elle n’aurait même pas su dire depuis quand elle ne l’avait plus embrassé. Des années et des années. Ce n’était que là, en le faisant qu’elle s’en rendait compte. Elle avait probablement été la plus lamentable des épouses, de ce genre d’épouses qui donnaient à leur mari l’envie de retrouver n’importe quelle Cyan en dehors du domicile conjugal et pourtant, elle avait eu cette chance que Caleigh n’en fasse jamais rien. Violetta se recula d’un ou deux pas, pour ne pas s’imposer malgré tout. Elle n’y avait jamais vraiment entendu quoique ce soit au désir de son mari. Elle ne faisait que le constater encore qu’on n’ait jamais pu lire sur le visage de Caleigh quelque chose qui ait pu ressemblait véritablement à de l’abandon. Du plaisir oui, la toute première fois. Mais pas de l’abandon. C’était sans doute la preuve que ni lui ni elle n’avait effectivement jamais su y faire. « Faisons cela. »
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:44 |
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| « Faisons cela. » Sur le moment, Caleigh ne sut quoi faire ni répondre. Le baiser de sa femme sur ses lèvres et sa main sur son torse avaient encore une fois chamboulé l’homme qu’il était. Sensible car romantique, un poète dans un monde étrange, il baissa les yeux, gêné quelque part. Ce n’était pas dans ses habitudes que de faire cela comme ça, mais en même temps, cela faisait déjà deux à trois jours que son envie le pressait. Il baissa les yeux, se rapprocha tout doucement d’elle, lui tenant toujours la main et se pencha en avant, l’embrassant doucement sur les lèvres, sa main se posant naturellement sur sa joue, douce et aimante. Caleigh était ce genre d’homme, qui donnait plus qu’il ne recevrait jamais. Il avait appris à ne pas demander davantage cependant, et aujourd’hui, comme une promesse silencieuse, elle lui faisait la promesse de plus. Il savait qu’il rougissait sur le moment, quand finalement il se redressa doucement et montra de l’œil leur chambre toute proche. Il se dirigea vers cette dernière, tenant toujours dans sa main la sienne, cherchant à faire au mieux quand tout était déjà trop difficile pour un homme de son époque. Il poussa la porte et la referma derrière lui, sans jamais abandonner la main de sa femme. Violetta avait été son rêve d’enfant, sa muse. Il avait passé des heures plus jeunes à se demander à quoi elle pensait, si elle pensait à lui, à toutes ses choses qui n’appartenaient qu’aux premiers émois d’un garçon et d’une fille. Aujourd’hui, tous deux avaient grandis, vieillis. Ils marieraient bientôt leurs enfants. Tout était atrocement parfait. Il ne restait plus qu’à mourir ensemble, pensa Caleigh en la regardant, magnifique dans la pénombre de la chambre. Il se rapprocha d’elle et se pencha à nouveau, ses mains se posant sur ses épaules, sa bouche effleurant la sienne pour finalement y déposer un baiser chaste. Il se retrouvait là, trente ans plus tôt, pour les quelques premières fois qu’ils avaient eut ensemble. Et c’est à cinquante ans passé qu’il cherchait à faire mieux, à l’embrasser avec la même sincérité que jadis, à être authentique jusque dans la caresse de ses épaules, quand ses mains glissèrent le long des bras de son épouse. Ils auraient du se faire des compliments, partir en voyage tous les deux, parlaient tous les deux, faire l’amour tous les deux ! mais de tout ça, il n’avait rien fait. Il avait laissé les choses passaient, faire, avait finalement fermé les yeux. Cinquante ans. C’était tout ce qu’il restait. Et pourtant, sur le visage de Violetta, il n’était pas encore le déclin de cinquantaine ; son visage restait jeune, emprunt de beauté. Magnifique. Pour sûr qu’il l’aimait, vraiment.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:44 |
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| Elle se laissa mener à la chambre, main dans la main comme l’adolescente qu’il avait épousée. Quelque part son cœur n’avait pas oublié lui et il bondissait et se rêvait l’objet de toutes les tendresses. Comme autre fois. Comme quand elle le regardait et se demandait de quel conte de fée il pouvait être le prince. Ou bien quand elle souriait à l’idée qu’il n’y avait et n’y aurait jamais qu’elle. Dans la pénombre ils se retrouvaient enfin face à face, sans qu’elle puisse sentir le poids de l’obligation sur ses épaules et elle repensait à toutes ses fois où elle était entrée dans cette chambre comme on entre au bagne avec presque l’envie de lui demander d’attendre qu’elle dorme parce qu’elle savait que cela se passerait comme toutes les fois. Qu’elle s’allongerait. Qu’il ne la regarderait pas de peur de la voir regarder le plafond. Et qu’ils feraient au mieux tous les deux pour que ce soit le moins long et le moins pénible possible. C’était un peu comme si les trente dernières années avaient été une parenthèse sur une vie qui aurait pu (aurait dû) être une vie de couple. Caleigh se fit doux comme il savait si bien le faire finalement et leurs bouches se retrouvèrent chastement. Elle en avait même perdu la saveur et l’habitude. Un petit éclat de rire heureux mais un brin étouffé passa ses lèvres. Il ressemblait tant à ce petit rire qu’elle avait eu la première fois qu’elle avait osé l’embrasser sur la bouche sans même parler sa langue. A ceci près qu’aujourd’hui Violetta était une femme adulte, plus sûre d’elle bien qu’elle gardait la retenue qui allait avec son rang. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour pouvoir poser son menton sur l’épaule de Caleigh et ses bras l’étreignirent doucement. Tout doucement. Comme s’ils avaient été les bras d’une fragile danseuse de boîte à musique.
« Je vous aime Caleigh, bien mal c’est vrai, mais de tout ce que je suis…, murmura-t-elle à mi-voix. »
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:45 |
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| « Je vous aime Caleigh, bien mal c’est vrai, mais de tout ce que je suis… »
Il fallait être eunuque ou bien ridicule pour ne pas être charmé par cette petite voix, pour ne pas ressentir le sentiment qu’il y avait dedans. Il la prit et la serra à son tour dans ses bras, lui embrassant le front, ému par cette tendresse qu’il avait longtemps cru qu’elle ne reviendrait jamais à eux. Il avait en affection ses moments de douceur, où elle pouvait enfin lui montrer qu’elle l’aimait vraiment, qu’elle l’aimait à le lui dire en murmurant, magnifique contre lui, tellement plus jolie que lui, et lui, tellement amoureux. Il rougissait comme à son habitude, de ses petits riens qui le chamboulaient finalement comme un adolescent. Il passa sa main dans ses cheveux, la renversant doucement en arrière pour avoir le loisir d’embrasser sa gorge, la tenant contre lui, ferme comme à son habitude.
« Je vous aime aussi Violetta… Plus que n’importe qui sur cette terre. »
Souffla t-il dans sa gorge, plus assuré que jadis, quand il avait encore honte de se déshabiller devant elle. Aujourd’hui il s’assurait. Il l’avait vu nue des milliers de fois et aurait pu expliquer en détails tout ce qui faisait la beauté de sa femme dans ces moments-là, elle qui n’avait gardé de deux grossesses rien qu’un peu plus de poitrine, qui ne la rendait finalement que plus voluptueuse. Il l’aimait comme ça, comme elle se présentait, se retenant mais offrant tout de même. Il eut un sourire amoureux, un peu bête, l’embrassant sans même penser à lui faire l’amour, comme seules ses lèvres lui suffisaient sur l’instant. Il ferma les yeux, goûtant au goût de sa chaire, se dirigeant machinalement vers le lit, la tenant contre lui. Il la laissa tomber à la renverse dans le lit. Son envie des jours derniers le rendait toujours plus impétueux. Il avait appris à ordonner dans ce lit puisqu’elle ne s’y offrait pas systématiquement. Il grimpa sur elle sans la dévêtir, juste pour sentir sa gorge et la palpitation de son cœur à travers la peau, battant sur ses lèvres, sentiment exquis et l’embrasse sur la bouche, doucement, peu à peu, cherchant à insinuer sa langue comme il ne le faisait que lorsqu’il était en de bonnes conditions.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:46 |
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| « Je vous aime aussi Violetta… Plus que n’importe qui sur cette terre. »
Il n’y avait rien au monde qui ait pu lui paraître plus doux que ces quelques mots. Je vous aime, une phrase trop oubliée mais qui pouvait effacer trente ans de fiasco pour les ramener à une genèse où leur principale problème été d’apprendre à s’aimer et à se façonner contre le corps de l’autre. Il était juste assez ferme, juste assez sûr de lui pour qu’elle se sente séduite. Ils étaient loin les mots désagréables et pleins de rancœur. Et là dans ses bras Violetta avait le sentiment qu’ils allaient pouvoir remonter ce temps qui leur filait entre les doigts et menaçait comme une épée de Damoclès au dessus de leur tête. Elle en oubliait même le pourquoi ils étaient montés ici, dans leur chambre. Ses baisers la comblaient peut-être même d’autant plus que ces cinq derniers jours avaient été les plus longs du monde. Elle ne se soucia plus que du plaisir échangé dans des contacts aussi simples que celui de se prendre dans les bras jusqu’à ce qu’il ne la renverse dans leur lit et ne vienne sur elle. Comme toujours elle s’inquiète mais l’instant est bref, après tout ils sont encore tout en habits l’un comme l’autre et c’est un baiser qu’il vient quérir là. Elle entrouvre la bouche pour autoriser un baiser qui, elle le sait, fera une révolution dans son cœur. Mais cette fois, elle le lui rend sans avoir l’air de vouloir bien faire, simplement spontanément. Ses doigts cherchent timidement le dessin et le solide des épaules de Caleigh mais ils restent encore doux tous les deux. Ce n’est pas si simple ils le savent bien. Violetta ne pense pas pourtant. Elle se donne à ce baiser comme elle se rappelle que c’est ce qu’elle voulait et que c’est peut-être ce qu’il faut réussir jusqu’au bout. Le don de soi et peut-être plus simplement l’abandon de soi. Quelle image a-t-il pu avoir de cette femme qui lui obéit mais semble le subir plus que le désirer ? Intérieurement elle prie qu’ils fassent ensemble cette trouvaille miraculeuse et qu’ils puissent se donner et s’abandonner sans que cela ne leur coûte, ni à l’un ni à l’autre.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:47 |
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| Caleigh eut un sourire en sentant les mains de Violetta sur ses épaules, et elle répond à leur baiser. Il ferme les yeux puis les rouvre, se rappelant de profiter de cette nouvelle fois qui promet d’être meilleure que la toute première. Il l’embrasse alors, profite des baisers pour s’immiscer contre elle, et c’est tout naturellement qu’il fait les mêmes gestes, se frotte doucement contre elle, la fixant droit dans les yeux. Cependant, c’est peut-être justement ce qui cloche. Il se redresse doucement et la regarde, à genoux devant elle, allongée juste là, magnifique avec son halo de cheveux doré qui ne fait que ressortir l’ange en elle. Et quel ange. Il baisse les yeux, les joues rouges. Duncan lui a souvent expliqué comment s’y prendre, mais il n’a jamais su y faire, lui. Doucement il défait sa ceinture alors, les joues rouges parce que ce qu’il s’apprête à faire est pire que la mort. Il repousse doucement son jeans sur ses cuisses et à nouveau se penche au dessus de son épouse. Cinquante ans. Mais elle n’en paraît pas trente avec ses longs cheveux. Il a un sourire doux, frottant tendrement son nez contre le sien alors qu’il soupire, plus rouge : « Je… m’excuse. » Il se laisse retomber doucement sur le flanc, à côté d’elle, et c’est avec un peu de courage qu’il tire doucement vers le haut la robe bleue de Violetta, dévoilant tout d’abord son mollet puis le bas de sa cuisse. Une peau blanche, d’albâtre finalement. Il se racle la gorge quand il pose une main impétueuse sur sa cuisse à elle, remontant doucement pour sortir la dentelle de sa culotte. Il soupire doucement alors, d’aise peut-être, mais de gêne surtout, quand sa main se fait plus impétueuse encore, et qu’il va au-delà de ce qui était jusqu’alors autorisé, la fixant toujours dans les yeux, timide.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:48 |
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| Petit à petit ils retombent dans leurs habitudes mais Violetta ne s’en offusque pas. Elle ne s’est jamais vraiment offusquée en vérité, elle sait simplement que tout sera parfait jusqu’à ce qu’il se rapproche d’elle plus intimement. Leurs bassins se rencontrent et leurs intimités se séduisent l’une l’autre alors elle a un sourire doux parce que finalement ce n’est pas grave. L’intention, ce qu’ils se sont dit ce soir, c’est tout ce qui compte. Elle love son visage contre sa gorge, tendrement comme elle s’attend à ce qu’il la dévêtisse comme toujours. Mais non. Caleigh s’écarte d’elle et ils s’observent l’un l’autre.
« Quelque chose ne va pas ? demande-t-elle un peu inquiète
Elle se redresse et va effleurer ses joues rougissantes d’une main douce. Elle le regarde se défaire de sa ceinture ne sachant trop que comprendre.
« Je… m’excuse. »
Elle ne comprend pas sur le moment et l’interroge du regard comme il s’allonge à côté d’elle. A-t-il résolu de ne rien faire pour lui épargner ce moment qu’elle n’a encore jamais réussi à apprécier ? Non visiblement pas et quelque part ça la soulage car alors s’il ne l’obligeait plus ç’aurait été que son désir d’elle aurait fini par s’éteindre. Quelque part elle préférait prendre son mal en patience une fois de temps en temps. Elle le regarde toujours et le laisse faire bien, toujours perplexe. Mais quand il pose sa main sur sa cuisse elle rougit violemment et son cœur manque un battement. Quand il remonte un peu plus c’est pire mais elle s’allonge sagement et le regarde dans les yeux, appréhendant tout de même. Un soupir de surprise à peine contenu lui échappe quand il se permet de ces choses mais pour la première fois elle en rougit et en frissonne. Ses cuisses se referment doucement sur cette main audacieuse pour la garder autant que pour se défendre face à une sensation encore méconnue de plaisir plus intense. Finalement elle se relaxe et s’enivre de cette caresse. Ferme-les yeux et retourne chercher sa bouche secourable. Sa bouche bienveillante qui ne la laissera pas découvrir toute seule les sautes d’humeur de son propre corps. Par moment il lui parait même difficile de rester digne mais elle reste suspendue à ses yeux gris peut-être pour oublier et lui faire oublier à quel point elle est indécemment offerte à cette nouveauté. A chaque instant elle croit n’en plus pouvoir mais finalement ce n’est encore rien quoiqu’elle soit bien loin de se douter de quoique ce soit.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:48 |
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| Il rougit quand elle soupire, et il continue, de cette main douce sur elle, en baissant les yeux tellement il est timide et doux dans cette caresse qu’il sait étrange mais qu’il essaye de donner au mieux, tout comme Duncan a osé le lui expliquer. Il l’embrasse comme elle tend sa bouche, et il soupire sur ses lèvres, se délectant tout simplement de la vue et de cette femme qui se laisse faire, toute offerte. Il l’aime, et pour elle, il va au-delà de la raison, au-delà de ce qu’il pensait réalisable, et touche avec volupté ce corps qui s’agite et frissonne pour la première fois de plaisir. Il y trouve même une envie sincère, un sentiment de bien être à la voir le fixer et l’embrasser. Il le fait de longues minutes, comme Duncan le lui a dit, pour bien la préparer. De temps à autre, il rougit et ceux sont ses doigts qui glissent, cette main tremblante osant ce que son esprit n’ose imaginer. Il continue ainsi, la robe cachant encore un peu ce que sa main fait.
Il déglutit et doucement retire sa main qu’il essuie négligemment dans les draps, rougissant un peu comme il se redresse à nouveau pour retirer son veston et sa chemise. Il tremble un peu d’envie, à la voir le regard troublé de plaisir. Il repousse son jeans sur le sol, restant en caleçon alors qu’il revient vers Violetta et l’aide à se dévêtir calmement, embrassant de temps à autre ses lèvres. Il glisse doucement ses mains sur son corps, retrace ses hanches puis sa poitrine, qu’il touche et caresse. Il se retient de prendre maintenant, se mordilla l’intérieur de la joue pour ne pas être trop brusque, puisque c’est peut-être finalement de ça que vient le problème. De sa brusquerie masculine et catholique. De cette façon qu’il a eut pendant toutes ses années de ne pas attendre. Il se penche et l’embrassa, une main sur son sein, une autre entre ses cuisses, repartant à l’assaut d’un territoire assiégé mais jamais vraiment conquis.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:49 |
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| Quand il lui accorde une trêve pour se défaire de sa chemise elle hésite puis pose les mains sur les siennes, s’assoit face à lui. Elle se penche sur ses lèvres à nouveau comme pour qu’il lui pardonne cette infraction à leurs mœurs si respectées d’ordinaire. Ses doigts fins vont cherche le col de sa chemise, puis dégager un premier bouton de sa boutonnière. Enfin, elle prend le risque de poser ses yeux sur ce torse qui se dévoile doucement puis de replonger ses yeux dans les siens quand ses mains glissent sous le tissu pour découvrir son époux comme on prendrait soin d’un homme de retour de guerre.
A son tour il l’aide à quitter sa robe sans manquer de reconnaître entre ses mains les courbes de son corps qui sont encore voluptueuses. De nouveau Violetta s’allonge tandis que Caleigh la surplombe. Elle le regarde amoureusement, bien loin de cet air ennuyé qu’elle arbore d’ordinaire. Son ventre se creuse quand il l’effleure pour reprendre cette nouvelle caresse miraculeuse.
Cette fois-ci, sans doute parce que son corps n’a pas su oublier ce grand frisson que lui a prodigué leur première tentative, le plaisir lui parait décuplé et même presque trop pour elle qui n’en n’a pas l’habitude. Doucement elle se cambre malgré ses efforts, se mord la lèvre pour contenir un soupir qui s’échappe de toute manière.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:49 |
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| Il rougit quand elle l’aide, quand elle le touche tout simplement. Il ronronne cependant, parce que c’est la première fois qu’elle est ainsi, et que si c’est ça un vrai début, alors la suite ne peut être que merveilleuse. Il est calme, quoi que son caleçon n’en dise pas autant. Il se penche à nouveau, et recommence à caresser ce corps devenu femme, et il la regarde, rougit en la voyant prendre pour la première fois un vrai plaisir à cela. Il rougit d’autant plus qu’il sait que pour lui également ça sera plus facile.
De longues secondes s’écoulent quand enfin il retire doucement ses mains et s’approche d’elle, retirant ses sous-vêtements pour tous les deux se retrouvaient nus, face à face, venir se lover contre elle, embrassait sa gorge douce, puis sa joue et enfin sa bouche. Sa main retrace sa cuisse, remonte jusqu’à son bas ventre, et c’est tout doucement qu’il caresse en la possédant en même temps, prenant bien soin d’y aller doucement, regardant le visage de Violetta et ses moindres crispations, prenant le temps quand lui aimerait la posséder toute entière, dès maintenant.
Son souffle se fait finalement plus lourd, plus lent également, comme doucement il prend possession de ce corps plus offert qu’avant. C’est infime, mais il le ressent, et alors il soupire discrètement son plaisir, retirant sa main pour venir l’enlacer contre lui, pour ne faire qu’un seul être étrange et amoureux. C’est ainsi qu’il la regarde ; comme un amoureux, transi et les yeux brillants. Doucement ses reins s’actionnent, et il lui fait l’amour, l’embrassant, se crispant quand elle se crispe, de peur de lui faire mal. Il s’attache à son visage, la fixe, la dévore, attentif et attentionné. Qu’on ne s’y prenne pas ; Caleigh cherche à sauver son mariage.
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Temperance HatcherETUDIANTE. ► 2e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 132 Jeu 8 Sep - 19:50 |
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| Quand elle n’y tient plus il achève de se dévêtir et revient vers elle. Par habitude son corps se tend un peu en souvenir des autres fois. Mais celle-ci est différente. Si au début elle reste un peu crispée, dans l’expectative sinon de la douleur, de cette gêne à laquelle elle s’est faite avec le temps, il lui semble que l’acte est moins difficile peut-être parce qu’il fait plus doucement. Ou peut-être parce qu’il n’a de cesse de la caresser elle ne sait pas. Mais ses petits soupirs contenus ne mentent pas. Pour une fois ils ne sont pas plaintifs même s’ils sont timorés. Ce n’est peut-être rien c’est vrai mais c’est déjà tellement pour eux.
Qu’elle le regarde, qu’un sourire effleure ses lèvres quand elle le voit si attentif. Son cœur s’emballe un peu comme il la serre dans ses bras et ondoie doucement en elle. Pourtant à un moment elle se raidit doucement entre ses bras, ce n’est pas qu’elle ne veuille plus car le désir est bien présent lui…
« Caleigh… »
Elle rougit. Ce n’est pas encore comme ça. Mais ses yeux s’accrochent aux siens, toujours amoureuse. Ca n’est pas grave mais en elle, elle aurait tellement voulu, ne serait-ce que pour lui. Ses yeux ne disent pas arrête pourtant, mais elle a espoir que dans ces choses qu’il connait et qu’elle ignore il y ait comme une autre solution miracle.
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Warren Hatcher
► MESSAGES : 43 Jeu 8 Sep - 19:51 |
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| « Caleigh… »
Il s’arrête aussitôt et se pince les lèvres, l’air un peu bête. Soit. Ce n’est visiblement pas comme ça donc – sans quoi Violetta aurait sans doute retenu ce petit appel. Il la regarde, réfléchit et doucement recule pour finalement s’agenouiller dans le lit. Il l’observe, et rougit à l’idée que Duncan lui a insufflée. Est-ce qu’il pourrait vraiment faire ça ? Il baisse les yeux et doucement vient s’allonger sur le dos. Son cœur bat à cent à l’heure tellement il a honte, mais qu’est-ce qu’il y peut après tout ? Il pose ses yeux sur elle et se racle la gorge, gêné c’est vrai, mais après tout, si c’est ce qu’il faut, il fera avec. Il rougit alors qu’il murmure, comme s’il craignait qu’on puisse l’entendre aux alentours, quand ici il n’y avait qu’eux et seulement eux :
« Vous devriez… vous asseoir… sur… enfin… » Il se ravise sur le moment, puis inspire profondément et lâche rapidement, dans un couinement étrange « vous asseoir sur moi Violetta. »
C’est une position soumise, mais au moins, elle saura quand cela lui fera mal, et quand cela lui fera du bien. Caleigh, lui, n’y trouve pas d’inconvénients particuliers. Après tout, pour avoir subi les engueulades de sa femme, il peut bien encore se coucher sur le dos et la regarder faire. Il baisse les yeux, puisqu’il est de ses hommes pudiques qui ne comprennent pas trop. Il lui tend la main, si jamais elle voudrait.
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