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 Child in time *FREE*

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PROFIL & INFORMATIONS









Rossana E. C. Gianelli

Rossana E. C. Gianelli
AGENT DU MINISTERE. ► oubliator.

► MESSAGES : 53
Child in time *FREE* #Ven 5 Aoû - 13:25




Mes talons martèlent le sol sous l’effet de la colère. Car je suis littéralement furax. Tellement que je n’ai qu’une envie : lancer un doloris sur le premier moldu ou sang-de-bourbe qui passerait à ma portée, voire même un sang-mêlé ou un sang-pur qui aurait l’audace de me contrarier. Pourquoi suis-je à ce point-là furax ? Oh… Pour une simplissime raison : j’ai reçu un courrier de mon père. Oui, de mon propre père. Cet être que j’abhorre a retrouvé ma trace et il lui serait, donc, tellement facile de se pointer directement ici pour m’enlever mon fils, la chair de ma chair, le seul être au monde pour qui j’ai de l’affection. Cet être qui, en cet instant même est là à jouer avec ses camarades de classes de l’autre côté de la paroi vitrée. Je m’arrête un instant de faire les cent pas pour le regarder s’amuser. Il rit, il sourit. En cet instant, il ressemble tellement à son père que j’en ai une boule dans l’estomac. Lorenzo. Mon seul véritable amour. Que j’aime toujours, d’une certaine façon, même si je l’ai quitté. Lorenzo, avec lequel j’ai passé des moments inoubliables. Je me souviens encore de mon mariage avec lui. Une erreur, sans doute. C’est ce qui a précipité notre divorce quelques mois plus tard, et ma fuite de Naples pour venir à Londres. Pourquoi ? Parce que j’avais une crainte : celle de retomber dans ses bras. La vie quotidienne ne nous réussissait pas le moins du monde. Et pourtant, au lit, nous avions un tel accord… Nous pensions souvent la même chose, finissant les pensées l’un de l’autre. Mais le quotidien a tué notre couple. Nous n’étions pas fait pour vivre ensemble. Trop jeunes, peut-être… Toujours est-il que mon petit Gaetano est le portrait craché de son père. A cinq ans, il a le même sourire en coin plein de malice. Les mêmes prunelles emplies d’intelligences.

Je sers un instant les poings, froissant du même coup la lettre entre mes mains et recommence à faire les cent pas. Pourquoi mon père m’a-t-il envoyé cette lettre ? Qu’est-ce que cela lui apporte ? Ah… Je sais… Le plaisir de me torturer… Je quitte le couloir pour gagner la sortie de l’école. Je suis arrive un peu en avance, aujourd’hui et, par miracle, dans la rue, je croise un souffreteu. Le genre de clochard qui ne vit que pour mendier et dont la tignasse et la barbes crasseuses, grasses et emmêlées doivent regorger de morpions, de poux, et autres créatures aimant la saleté. J’esquisse une grimace de dégoût avant de glisser ma main dans ma housse de ceinture. J’en sors une piécette, que je laisse tomber dans le gobelet tendu à cet effet et il redressa la tête, m’offrant ainsi une large vue sur son visage ravagé et un large sourire édenté dont les quelques dents qui restent sont cariées. Cette fois, c’en est trop. Je me détourne pour cacher la nausée qui monte en moi et sors ma baguette avant de me retourner vers lui. « Evada Kedavra » Le sort est lâché d’un timbre parfaitement neutre et froid. Cela ne me procure rien d’autre qu’un intense soulagement. Et, de toute façon, je nettoie les rues, en faisant ça. Ce sont autant de visions de dégoûts que les petits sorciers, les véritables sorciers n’auront pas. Je ne doute pas le moins du monde que ce type ait été un cracmol, ou un dégénéré d’humain sans aucune capacité magique. Car jamais un sorcier, quelle que soit la pureté de son sang, capable d’exercer la magie, aussi minable soit-elle ne se serait laissé finir ainsi. J’en ai la certitude implacable.

Derrière moi, j’entends la cloche de l’école sonner la fin des cours des enfants et je retourne vers la grille, en rangeant ma baguette, juste à temps pour réceptionner le petit bolide humain qui se jette dans mes bras. « Maman ! Maman ! On a commenssé à app’end’e à lir’ et à compter» zozotte-il, tout fier.

Sa première dent de lait est tombée la veille au soir et, pour le moment, il ne sait pas quoi faire de sa langue qui passe sans cesse dans le trou laissé. La petite souris est passée cette nuit et lui a laissé plusieurs mornilles, d’ailleurs. Mais il sait ce que je pense des confiseries. Les seules auxquelles je suis incapable de résister, ce sont les chocogrenouilles. Et il en profite bien, d’ailleurs. Il plie l’annulaire et l’auriculaire de sa main droite avant de reprendre, en tendant la main vers moi : « Tu nous assète deux socoguenouilles ? Z’veux patager avec toi mes mo’nilles ! » Pas très au point, pour l’instant pour compter, mais c’est tellement mignon que je m’accroupis pour le prendre dans mes bras et me relève avec lui. « D’accord. Chacun la sienne, alors. Mais attention à ne pas la laisser se sauver ! On les mangera à la maison, d’accord ? » « D’acco’ » répond-il avec sérieux.

Je dépose un baiser sur son front et l’entraîne jusqu’à la confiserie où nous faisons la queue. Bien sûr, je sais pertinemment que je pourrais me passer de faire la queue. Qu’il me suffirait de me faire connaître comme agent du ministère. Mais cela gâcherait une partie du plaisir de mon petit ange et ça, je m’y refuse. Enfin, notre tour arrive, et je le laisse commander ses deux chocogrenouilles comme un grand. A nouveau, sa petite menotte en montre trois et le confiseur me demande du regard. Je confirme deux et règle la commande alors que mon fils prend le sachet dans ses petites mains et le sert contre lui comme s’il contenait un trésor. Un sourire attendri sur le visage, je quitte la boulangerie avant de me stopper net. Cette silhouette, là, devant moi… Ne serait-ce pas ma sœur ? Mon visage blémit de colère et je me mets à marcher dans la direction opposée, qui est, elle aussi, opposée à la maison. Recevoir une lettre de mon paternel n’était donc pas suffisant ? Il fallait, aussi, qu’il m’envoie ma sœur ? L’espace d’un instant, je regrette d’avoir mon fils avec moi. Je ne peux pas me débarrasser d’elle devant lui. Je le sers un peu plus contre moi et reprends ma marche alors que, perspicace : « Maman ? C’est pas pa’ là, not’ maison ! C’est de l’aut’ côté ! » Et merde… « Je sais Bébé. J’ai juste une dernière course à faire… »










Veniamin Siatko

Veniamin Siatko


► MESSAGES : 34
Child in time *FREE* #Sam 6 Aoû - 21:50


Veniamin inspira et expira longuement. Il n'aimait pas ce coin et il n'aimait d'ailleurs par l'horaire auquel on l'y avait convié. C'était bien trop tôt dans la journée et le soleil était encore trop haut dans le ciel pour lui permettre de bénéficier d'une quelconque cachette, d'un quelconque abri. Mais l'homme avec lequel il était à présent avait exigé qu'il se rende au Chemin de Traverse, dans un petit café, là, juste au coin de l'une des rues les plus fréquentées - et ce afin de faire un dernier compte-rendu.

Le jeune homme entra, niant sciemment la clochette qui annonça son arrivée dès qu'il poussa la porte aussi bien que la serveuse qui tenta de le placer. Il se dirigea droit vers la table désignée : celle du fond, à gauche. En effet, ce recoin choisit par le "maître de cérémonie" conférait un angle mort parfait, coin suffisamment oublié de tous pour passer relativement inaperçu. D'ailleurs, son hôte était là, encapuchonné de noir, une coupe d'hydromel vissée à la main. Il la porta à ses lèvres au moment où le petit voleur posa ses fesses sur la chaise d'en face, regardant à droite comme à gauche, voir s'il n'avait pas été repéré.

"C'est loin d'avoir été la meilleure des idées, Marshall"
, murmura-t-il avant d'essayer d'ajouter mais que l'autre ne l'interrompe d'un geste, une voix bourrue de vieil Ecossais mal luné.

"C'est, au contraire, la meilleure de mes dernières idées, fils...".


Veniamin poussa un soupir mais qui ne sembla pas entamer l'aspect monolithique et solide du dénommé Marshall. Celui-ci poursuivit :

"Les pièges sont posés ?".


"Oui. Sur la porte comme à son loquet".


"Bien".

Un instant de pause puis :

"Et si elle se doute ou que cela ne fonctionne pas ?".


Le visage du jeune homme aux cheveux ébouriffés, portrait craché de méchant révolutionnaire Irlandais, se fit plus dur encore, lâchant ainsi sur un ton pesant :

"Alors vaudrait mieux pas quelle emprunte le moindre escalier ou la moindre allée la menant chez elle".

Il crut apercevoir l'ombre d'un sourire sur cette joue creuse et sale, à demi masquée par la capuche, mais il n'en fit rien. Pour le moment il attendait toujours de savoir quelle avait été la véritable raison de sa venue ici... Il déposa ses mains sur la table, observant le bout de ses doigts, brûlés consciencieusement à l'acide, il y a de cela des années. Ses ongles avaient même été rudement entamés, si bien qu'il ne restait plus qu'une demi-lune d'à peine quelques centimètres... Ils étaient sales, répugnants... encore empreints de poudre noire. Marshall redressa lentement la tête et laissa entrapercevoir, l'espace d'un instant, la longue balafre qui parcourait la moitié de son visage et rendait son oeil gauche borgne et laiteux. Il se rehaussa quelques peu puis ajouta :

"La voilà".

A ces mots, le jeune Siatko, expert ès explosifs en tout genre, releva la tête à son tour... laissant alors une expression de profonde surprise frapper son visage avant de se retourner brusquement sur lui :

"Mais !!?... Elle a un gosse !!".


Il avala une dernière lampée d'hydromel et :

"Ouais, je sais".

Puis haussa les épaules...

"C'est la vie".


Renfonçant sa tête et gardant le silence. Veniamin, quant à lui, avait le coeur qui tambourinait dans sa poitrine à une cadence incroyable, assourdissante ; tellement choqué, stupéfait qu'il ne s'entendait même plus penser.
Le dispositif qu'il avait placé n'était pas destiné à flanquer la frousse.
Il se leva d'un bond, entraînant un "où tu vas ?" maugréant de la part de son interlocuteur. Mais il ne répondit pas, serra les poings, tâchant de masquer au plus vite ce visage blême et ses yeux où commençaient à poindre un reflet de larmes. Il sortit alors du café en trombe, à la recherche de cette jeune femme... Il se rappelait encore de la description qu'on lui avait faite.

"Aucun état d'âme à avoir. Le Ministère devait apprendre qu'on ne se moquait pas impunément de l'Ordre...".

A ce compte-là, et tandis qu'il longeait rue sur rue pour la trouver, il avait été assez d'accord. Puis ça ne ferait pas mal aux bases de leur "Gouvernement" d'être un peu ébranlée...

"Si on s'attaque à elle, c'est pour une bonne raison. A la longue, elle risque de devenir dangereuse et de prendre en importance. On la dit de glace, j'ai peur qu'on utilise un peu trop de son talent...".

Il bifurqua à gauche, atterrissant ainsi dans une artère assez grande et jalonnée de magasins et boutiques diverses et variées. Il se rehaussa sur ses pieds...

"Chassez-la avant qu'elle ne nous chasse !".

... puis poussa un cri triomphant, se ruant alors vers la silhouette longiligne et digne qui sortait de la boulangerie, un petit garçon à sa suite. La jeune femme sembla se diriger d'un côté mais se reprit bien vite. Le sang de Ven' ne fit qu'un tour. Et si Marshall l'avait suivi ?... Il jeta un regard par-dessus son épaule. Rien. Mais cela ne durerait pas ! Vite !

"Ne vous retournez pas et suivez-moi !".

Il l'avait attrapée par le bras et les faisait tous deux marcher à vive allure, n'osant pas même retourner la tête pour être confrontée à la pire de ses craintes. Ven resserra son emprise sur la jeune femme. Quoi qu'il advienne elle ne devait pas retourner chez elle !

"Le terrain est piégé, dit-il avant qu'elle ne demande quoi que ce soit, miné... si vous essayez d'ouvrir, vous allez...".

Deux hommes s'arrêtèrent sur eux et leur allure suspecte, fronçant les sourcils. Veniamin baissa automatiquement la tête. Pas le moment de se faire repérer !

"Pour l'instant, suivez-moi ! Je vous expliquerai tout une fois sur place !".


Avant d'adresser à l'enfant un bref regard...
Oui, s'il fallait faire tout cela, c'était encore pour lui.









Rossana E. C. Gianelli

Rossana E. C. Gianelli
AGENT DU MINISTERE. ► oubliator.

► MESSAGES : 53
Child in time *FREE* #Mar 9 Aoû - 11:43


Je marche, m’éloignant le plus possible de celle que je pense être ma sœur. J’ai pris la direction opposée à chez moi, bien décidée à prendre un chemin détourné pour rentrer. Je n’ai pas envie de transplaner. Surtout pas avec mon fils que je sers fort dans mes bas, comme si on risquait de me l’arracher à tout instant. Mon cœur bat à tout rompre tant apercevoir celle qui a causé la mort de ma mère me perturbe. Ca et la lettre. Mais c’est sans compter sur le petit bout de chou qui se trouve contre mon cœur. « Maman, pou’quoi ton cœu’ il bat fo’t comme ça ? T’es malade ? T’as peu’ ? » Malgré moi, j’esquissa un sourire en déposant un bisou sur le bout du nez de Gaetano. « Non mon cœur. Je vais parfaitement bien. » lui réponds-je en enchainant avec un bisou d’esquimau (nez contre nez).

C’est à cet instant qu’un individu m’attrape par le bras et m’attire dans une autre direction encore. « Ne vous retournez pas et suivez-moi ! » Interloquée, je n’ai pas le temps de réagir que, déjà, nous avons parcouru une longueur de rue alors que dans mes bras, mon fils se met à trembler. « Pardon ? » demandé-je en secouant mon bras pour qu’il le libère. « Le terrain est piégé, dit-il avant qu'elle ne demande quoi que ce soit, miné... si vous essayez d'ouvrir, vous allez... » me répond-il en resserrant son emprise sur mon bras. Je ne peux, alors, retenir une grimace de douleur et mon fils se met à pleurer de peur. « Tout va bien Bébé. Ne t’inquiète pas… » murmuré-je à son oreille avant de reprendre, à l’adresse de l’homme : « Monsieur, vous me faites mal. Et vous faites peur à mon fils. Et je ne comprends rien à vos explications. » Mais il continue à m’entraîner, comme si nous avions le feu aux fesses. Ne serait-ce pas un peu ce qu’il a voulu dire par là, de fait ? Je fronce les sourcils et cesse de lutter contre son étreinte qui me semble se relâcher.

A cet instant, deux hommes, membres des forces policières du ministère, s’arrêtent à notre hauteur, jaugeant l’individu qui me tient le bras. Je leur adresse un sourire confiant avant de lâcher simplement : « Tout va bien, messieurs. Ce monsieur est un ami et a une surprise à me montrer. Il est un peu bourru, mais tout va bien. » Avec moi, ils savent que cela ne sert à rien de discuter et que, quand bien même j’aurais un problème, je le règlerais moi-même. Ils haussent donc les épaules et reprennent leur chemin sans plus s’intéresser à nous. "Pour l'instant, suivez-moi ! Je vous expliquerai tout une fois sur place !". « Je veux bien vous suivre à la condition que vous lâchiez mon bras, à présent, et que vous m’expliquiez ce que vous voulez, Monsieur. »

Bien entendu, j’ai parlé avec calme et maîtrise. A tel point que je pourrais presque sembler détendue. Suffisamment en tout cas pour que mon fils ait cessé de pleurer, même s’il garde la tête enfouie dans mon cou et mes cheveux. Au moins comme ça n’a-t-il pas alerté les deux agents. De ma main libre, je lui caresse le dos pour le réconforter et le rassurer. Tout va bien et personne ne lui fera de mal. Moi vivante, personne ne s’attaquera jamais à lui. Alors que l’homme jette un coup d’œil vers nous, toute mon attention est fixée sur mon fils que je couve du regard avant de poser ma tête sur la sienne dans un petit câlin réconfortant.










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