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Aelys McNamaraSORCIERE CELTE. ► classée terroriste par le Ministère
► MESSAGES : 146 Jeu 23 Juin - 19:40 |
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| Il y eut un crac sonore dans le labyrinthe des couloirs qui se faufilaient, étroits et sombres dans l'aile administrative de Ealdwic. Les élèves n'étaient que très rarement autorisés à venir jusque là. Tout au plus quelques censeurs et détenteurs du cinquième orbe étaient parfois envoyés en reconnaissance jusqu'au cellier aux potions. C'était bien pour cela que Una de Shalott, la doyenne de l'Université, avait ouvert une fenêtre de transplanage là, pour certains de ces petits protégés. Bien sûr, c'était le genre de secret qu'elle ne confiait qu'à son précieux du Vatican et qui avait tout intérêt à ne pas s'ébruiter.
Aelys porta la main à son épaule avec une grimace. Sa veste était imbibée de sang. Les mangemorts l'avaient pratiquement eu cette fois. Mais pratiquement c'était ce qui faisait qu'elle était encore là après des mois, et qu'elle faisait encore suffisamment peur pour qu'on la pourchasse. Petit à petit le réseau de l'Ordre du Phoenix s'était étendu et le mouvement avait pris de l'ampleur. Les tracts de Gaelle n'y étaient pas pour rien d'ailleurs.
La celte passa une main dans ses cheveux pour se laisser le temps de souffler. Son projet pour les minutes à venir? Se faufiler ni vu ni connu jusqu'au bureau d'Una et faire un point avec elle. Seulement, des pas dans le couloir lui annonçait que ça n'allait pas forcément se passer comme ça. Elle recula dans l'ombre le plus possible, exécutant un sort mineur de dissimulation dans le plus grand silence. Dans un autre contexte elle aurait sans doute pu faire mieux, mais là, dans un cul de sac noir en plein Ealdwic... ce serait difficile. Mieux valait tenter de passer simplement inaperçu puisque de toute manière elle ne pouvait pas sortir en transplanant. | |
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Ven 24 Juin - 19:59 |
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| Un beauceron au pelage noir et feu trottinait dans les couloirs déserts et sombres de la chancellerie. Sa carrure, impressionnante même pour un chien de sa race, lui donnait une allure de lion sauvage faisant le tour de son territoire. En réalité, le brave Balto ne faisait que se dégourdir les pattes. Il était tard mais son maître était encore occupé à remplir de la paperasse administrative ; une tâche qu’il abhorrait au plus au point et Balto le savait bien, alors l’animal avait décidé de faire un tour et de laisser son maître tranquille. Balto n’était pas un chien comme les autres : sa langue était rarement pendante, il ne léchait jamais ses parties ni n’allait lécher celles de ses compères canins, il ne buvait que de l’eau gazeuse et du whisky pur malt, son aboiement poussé à l’extrême pouvait briser des tympans, et la liste continuait comme les incongruités à son égard devenaient de plus en plus grosses et étranges. En ce moment même, Balto frôlait les murs et tournait à gauche à chaque fois qu’il en avait l’opportunité. Au détour d’un couloir, un jeune homme, les bras chargés de potions aux couleurs scintillantes tomba nez à nez avec le beauceron. Il laissa échapper un hoquet de stupéfaction et fit un bon sur le côté pour laisser passer l’animal qui, lui, ne lui porta guère attention outre mesure. Balto ne cherchait que rarement la compagnie des autres, mis à part celle de son maître. En cela, il n’était pas un chien très sociable ; et son désintéressement certain à l’égard des choses qui attiraient son espèce conjointement à son intérêt infaillible pour des choses qu’il ne devrait même pas remarquer pouvait en dérouter plus d’un. Néanmoins, à la demande de son maître, Balto pouvait ‘jouer au chien’ ; dès lors rien ne le différenciait dans son comportement d’un autre canidé lambda. En outre, si Balto, en lui-même, était une créature étrange, sa relation avec son maître, Lukas Ustaz, était d’une trivialité qui dépassait tout entendement ; même pour le plus fou des sorciers. Les oreilles de Balto se dressèrent soudainement sur sa tête. Il huma l’air à plusieurs reprises tout en conservant un port altier. Ses yeux luirent dans l’obscurité alors qu’il venait de tourner la tête à droite en direction d’un couloir encore plus sombre que les autres. Il pencha légèrement la tête sur le côté et resta, là, à fixer un point dans la noirceur épaisse et dense. Puis il s’engouffra dans le couloir ; faisant quelques pas feutrés, la tête haute, fixant ce qui ne semblait être que le vide et l’ombre. Arrivé au milieu du couloir, il s’arrêta. Puis il s’assit. Ses yeux luisaient toujours autant. Il avait un regard dérangeant car empli d’une humanité déplacée. Ses yeux clignaient à cadence régulière. Il ne bougeait pas. Il ne bougeait plus. D’apparence, il ne semblait rien faire et ne semblait pas prompt à faire quoi que ce soit. Il était juste là… Ses yeux plongés dans des yeux qui pensaient ne pas pouvoir être vus.
Une voix brisa le silence. - Hominum Revelio dit-elle comme sortie des entrailles de la terre. Un flash transcenda l’obscurité.
Lukas, vêtu d’une cape de voyage noire et d’un capuchon – comme il s’apprêtait à partir – s’avança dans le couloir et vint poser sa main sur la tête de Balto qui n’avait toujours pas bougé. Quatre yeux, singulièrement tous identiques, fixaient à présent l’étrangère de l’obscurité. La baguette de Lukas pointée vers le sol suffisait à éclairer les proches environs mais, par un jeu d’ombre conjugué à son capuchon rabattu, le sorcier conservait le secret de son identité. Lui, en revanche, savait qui elle était. - C’est toujours au coucher du soleil que les criminels sortent de leur cachette, dit Lukas avec un léger sourire qui s‘entendait dans sa voix éraillée. Pourquoi ? Il y eut un léger silence puis le sorcier pouffa de rire. - Oui, sans doute, finit-il par dire comme à lui-même. Il fit un pas en avant, puis un autre. Son regard était maintenant braqué sur la blessure de la ‘criminelle’. Il fit une moue dubitative, croisa le regard de la jeune femme puis tourna les talons. - Je ne suis pas guérisseur. Pour information, le dispensaire se trouve dans la guérite en haut de l‘escalier de pierre au bout du long couloir à droite. Balto avait lui aussi fait demi-tour et s’apprêtait à quitter les lieux en devançant son maître. - Mais je suppose que cette information vous ait inutile car ce n’est pas la première fois que vous vous retrouvez en ces lieux. Il se retourna vers la ‘criminelle’ et marcha à reculons sur quelques mètres. - Les criminels finissent tous ici de nos jours, dit-il avec un sourire affiché et en écartant les bras. Nous sommes tous des criminels ici. finit-il de dire dans un murmure ironique.
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Aelys McNamaraSORCIERE CELTE. ► classée terroriste par le Ministère
► MESSAGES : 146 Sam 2 Juil - 15:26 |
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| La celte échangea un long long regard avec cet étrange beauceron qui s'était planté devant elle. La part de sauvage en elle prenait acte de quelque chose de presque contre nature en lui, sans pour autant qu'elle ne s'en affole. Elle ne s'affola pas non plus en entendant quelqu'un arriver. Un chien sans maître cela ne se voit guère qu'en Broceliande. Aelys serra un peu les dents sachant qu'on allait la découvrir sous peu. Restait encore à savoir qui car à Ealdwic, tout le monde n'était pas hors la loi. Certains se réjouissaient du nouveau régime et ce serait fait une joie de la livrer au ministère pieds et poings liés.
C’est toujours au coucher du soleil que les criminels sortent de leur cachette
Elle jaugea cet homme encapuchonné qui semblait se rire des circonstances. Elle posa la main sur son épaule, exerçant une légère pression pour contrarier le flux léger de sang qui imbibait ses vêtements. Il ne faisait aucun doute pour elle que son vis-à-vis savait qui elle était. Son visage était sur tous les placards officiels du ministère, et un peu partout en ville accessoirement.
Je ne suis pas guérisseur. Pour information, le dispensaire se trouve dans la guérite en haut de l‘escalier de pierre au bout du long couloir à droite. Mais je suppose que cette information vous ait inutile car ce n’est pas la première fois que vous vous retrouvez en ces lieux. Aucune information n'est inutile. Simplement ...
Simplement elle ne pouvait pas se payer le luxe du dispensaire alors qu'elle soupçonnait l'infirmière d'être un des pions de Winchester. Et puis de toute manière, il ne fallait mieux pas qu'elle s'expose au grand jour de peur de compromettre la position de Una.
Les criminels finissent tous ici de nos jours. Nous sommes tous des criminels ici. A différentes échelles mais je suppose qu'on peut dire ça.
Ses yeux bleus se posèrent sur ce visage dissimulé dans l'ombre.
A qui ai-je l'honneur?, fallait-il qu'elle même se présente? Elle en doutait fortement. | |
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Dim 3 Juil - 14:08 |
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| Lukas s’arrêta un instant et jeta un coup d’œil à la blessure de la ‘criminelle’. Il y avait quelque chose d’âpre dans sa façon de la regarder. Et lorsqu’il reporta son regard pénétrant sur le visage de la jeune femme, ses yeux plongèrent dans ceux de cette dernière comme une déferlante en quête de quelque chose. L’Azur officiait… De toute évidence, elle ne semblait pas encline à vouloir se diriger vers le Dispensaire. Pourtant ses vêtements avalaient une quantité de sang qui ne cessait de croître. Il faudra combien de temps avait qu’elle ne ressente les premiers symptômes d’une anémie, se demanda Lukas.
Elle lui demanda de se présenter. Lukas se raidit de tout son long. Il conserva un silence apparent pendant quelques instants. Puis il rabattit le capuchon de sa cape sur ses épaules ; ce fut au tour de Balto de se raidir à présent, troublé par le risque que prenait son maître. Cheveux châtain clair, yeux profondément azur, un sourire ombrageux et quelques cicatrices venaient parfaire ce visage de chérubin mystérieusement dantesque. Lukas avait l’apparence conjuguée d’un aristocrate cabossé, d’un jeune chien fou et d’un sorcier grisé de vielles sagesses portant le lourd fardeau de son savoir sur ses épaules légèrement recourbées.
- Lukas Ustaz, répondit-il sobrement, presque dans un murmure. Aucun honneur n’entoure ma personne, mademoiselle. Nous ne servons pas tous, comme vous, des nobles causes.
Le Chercheur de Sorts posa son regard sur le beauceron qui détala dans la seconde au détour d’un couloir. Puis il s’approcha de la jeune femme comme il se défaisait de sa cape et finit par envelopper cette dernière dans celle-ci ; rabattant le capuchon sur ses fins cheveux blonds. Enfin, il hésita un instant. Lukas était un homme désintéressé de beaucoup de choses. Il y a quelques minutes il pensait encore à laisser la jeune femme ici, à elle-même ; après tout il n’était en rien responsable de quoi que ce soit. Et pourtant il venait de lui donner sa cape et d’une main appuyée dans son dos, l’enjoignait maintenant à avancer.
- Juger de si vous faites bien d’être ici, ne relève pas de ma compétence ; de ce que vous faites ici, encore moins. Je vais vous mener à la Doyenne.
Le Magister avait beau feindre ne pas comprendre, son attitude en disait autrement. Outre son comportement protecteur à s’y méprendre, il tenait fermement sa baguette à son côté et Balto, le beauceron que l’on pouvait subrepticement apercevoir au bout d’un couloir de temps en temps, occupait son rôle d’éclaireur à merveille. La ‘criminelle’ n’aurait pas pu rêver meilleure escorte quand bien même elle n’aurait su dire par quel dessein l’escorte était réellement mû.
CLANG ! CLANG ! CLANG ! fit le heurtoir de la porte du bureau d’Una de Shalott. Lukas, Balto et la ‘criminelle’ enveloppée dans la cape du sorcier attendait devant la porte alors que la nuit était tombée depuis déjà un moment dehors. Le Magister s'appuya contre l’embrasure de la porte et passa ses doigts sur la pierre de taille. Il évitait de regarder la jeune femme à présent, comme si le simple fait d'avoir 'rendu un service' le mettait extrêmement mal à l'aise.
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Aelys McNamaraSORCIERE CELTE. ► classée terroriste par le Ministère
► MESSAGES : 146 Jeu 14 Juil - 16:05 |
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| L'homme se découvrit et aussitôt les prunelles azurées de la celte prirent possession de son image. Autant d'ombre. Autant de lumière. Chaque détail de ce visage singulier se gravait dans sa mémoire comme autant de petites choses précieuses qu'il fallait garder comme un secret enfoui en soi.
- Lukas Ustaz. Aucun honneur n’entoure ma personne, mademoiselle. Nous ne servons pas tous, comme vous, des nobles causes. - J'ai pour habitude de croire que chacun fait ce qui lui paraît à sa mesure ou à son intérêt., répondit-elle en commentaire de cette dernière remarque.
Il y avait chez Aelys McNamara quelque chose de quasiment irréel. Elle tenait à la fois de l'apparition espiègle, un flash dorée au détour d'un sentier, et de l'image fantasmagorique d'une femme capable de se dépasser dans chacun de ses actes. Une belle aux bois dormant insouciante et une Bodicea tout à la fois. Une celte en somme, mais qui à cette époque pouvait se vanter d'avoir poser les yeux sur un vrai gaël de Brocéliande? Lukas Ustaz désormais. Aelys suivit des yeux le chien qui détaler comme à l'ordre tacite de son maître. Elle ne cilla pas comme l'homme approchait, bien loin d'être farouche toute sauvageonne qu'elle était. Malgré tout, elle restait presque à elle seule une insulte à tout ce que l'on pouvait appeler "le monde civilisé". Elle n'avait pas besoin des peintures de la nuit du rite sur son visage, ni des tatouages sur ses poignets pour cela. Sa seule façon de regarder sans jamais ciller, sans jamais détourner le regard, comme si avec ses yeux bleus rieurs elle allait vous dévorer, suffisait à la rendre étrangère à toute vision d'un monde dit civilisé.
Elle ferma les yeux une seconde pour recevoir cette capuche dont il lui couvrait la tête, comme elle l'aurait fait dans un de ses rites païens et le suivit de bon gré.
- Juger de si vous faites bien d’être ici, ne relève pas de ma compétence ; de ce que vous faites ici, encore moins. Je vais vous mener à la Doyenne.
Elle acquiesça, respectueuse tout autant que reconnaissante. Puis l'étrange petit groupe arriva devant la porte du bureau de Una mais là... quelque chose fit tilter Aelys. La celte fronça les sourcil, avisant du même coup l'air ... gêné?... de Lukas Ustaz. Puis la porte. Il y eut une vibration dans l'air et soudain - était-ce une illusion - d'étranges racines moussues se forcèrent un passage par dessous la porte du bureau de la doyenne d'Ealdwic. La main d'Aelys se referma sur le poignet du magistère Ustaz mais avant qu'elle n'ait eu le temps de lui expliquer quoique ce soit, les racines avaient partiellement défoncé la porte de chêne massif pour s'emparer d'eux.
Une affreuse sensation de vertige s'empara d'eux et l'instant d'après...
Aelys se redressa, rabattant la capuche sur ses épaules comme un rayon de lune la frappait en plein visage.
- Je suis navrée pour ce contre-temps. Il m'a semblait qu'il valait mieux que vous ne soyez pas vu avec moi... Pour votre intégrité.
Autour d'eux, une forêt millénaire se dressait, avec tout ce qu'elle pouvait avoir d'inquiétant. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier. | |
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Lun 18 Juil - 20:52 |
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| Passé l’embarras, le regard de Lukas était braqué sur la porte du bureau de la doyenne ; un regard voilé, presque vide. Il s’abîmait dans les rainures du vieux bois, s’abandonnant complètement à des pensées profondes qu’aucun mot n’eût su décrire. Des questions d’éthiques sur le bien et le mal qui flirtaient avec le concret en ce moment même. Lukas ne s’était jamais vraiment positionné sur l’échelle du juste et de ce qui l’était moins. Suivant son cheminement de pensée, il n’y avait eu, jusque là, que ce qu’il voulait accomplir et comment il pouvait y parvenir. Ainsi, aussi anodin que c’eût pu paraître à un inconnu telle que la ‘criminelle’, le simple fait pour Lukas de lui montrer autre chose que son indifférence était tout à fait remarquable. Le chercheur de sorts fut violement extirpé de ses rêveries par le grognement sourd de Balto précédant une brise d’une grande densité annonciatrice d’une seule et unique chose : la magie qui opérait. Balto jappa à plusieurs reprises et se lança, pataud, dans un piaffé qui attira l’attention de son maître en direction du sol. Des racines noueuses grouillèrent sous la porte. Lukas esquissa un mouvement de sa baguette mais la main de la jeune femme se referma sur son poignet droit. Les racines s’apprêtaient à les avaler. Comme suivant un ordre sourd, Balto déguerpit à toute vitesse. Il savait quelle était sa place dans ce genre de situation. Lukas ferma les yeux et se sentit bringuebalé dans tous les sens.
L’éclat coruscant de la Lune força le sorcier à ouvrir petit à petit les yeux dans une grimace des plus ridicules. La plupart de ses membres encore perclus par ce qui venait de se passer, il tomba à genoux sur le sol moussu de la clairière. Un coup d’œil rapide sur son côté gauche le soulagea quelque peu : Balto n’était pas là. Néanmoins, se relevant et tournant sur lui-même afin d’avoir une vue panoramique des environs, il afficha un air ébaubi des plus significatifs. Puis, les yeux rieurs, il répondit à la remarque de ‘la criminelle’ : - C’est comme ça que vous vous souciez de l’intégrité des gens ? demanda-t-il sur un ton presque moqueur. En les kidnappant au beau milieu de la nuit et de nulle part ? Sur ces entrefaites, Lukas se rendit compte de la froideur des lieux lorsque de sa bouche émana une brume blanche. La sorcière étant toujours ceinte de sa cape, il agita sa baguette et fit apparaître une pelisse de jais à la fourrure moirée d’azur. Il continua de regarder les environs avec intérêt avant de reposer de manière oblique son regard sur la jeune femme. - Et maintenant ? dit-il l’air matois. Que se passe-t-il ? Suis-je votre prisonnier ? Sachez, mademoiselle, que, bien qu’inapte à avoir prévu mon enlèvement, je serai à même de rendre ma séquestration des plus insupportables pour vous. L’azur de ses yeux toujours aussi rieurs déferlait tandis que ses pupilles, telles deux obsidiennes, jouaient un jeu mystérieux.
Redevenant sérieux, son visage s’embrunit. La blessure de la ‘criminelle’ lui revint à l’esprit. - Vous ne devriez pas tarder à vous occuper de ça, dit-il d’un signe de tête vers l’épaule de la jeune femme. Une grimace de concentration s’afficha furtivement sur son visage, puis, sans ambages, il lui demanda : - Comment avez-vous dit que vous vous appeliez déjà ? La physionomie n’incluait pas la mémoire des prénoms. | |
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Aelys McNamaraSORCIERE CELTE. ► classée terroriste par le Ministère
► MESSAGES : 146 Ven 5 Aoû - 23:04 |
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| - C’est comme ça que vous vous souciez de l’intégrité des gens ? En les kidnappant au beau milieu de la nuit et de nulle part ? - Oui., répondit-elle sans lui accorder toute son attention.
Elle regardait autour d'eux tentant de se repérer bien qu'ici, en Brocéliande, il ne pouvait rien lui arriver à elle. Il faisait froid et humide sous les frondaisons millénaires. Hafghan tempêterait quand il saurait qu'elle avait encore enfreint la Loi Absolue. Les étrangers n'étaient pas tolérés en Brocéliande. Si les pictes ne leur tombaient pas dessus ils auraient beaucoup de chance.
- Et maintenant ? dit-il l’air matois. Que se passe-t-il ? Suis-je votre prisonnier ? Sachez, mademoiselle, que, bien qu’inapte à avoir prévu mon enlèvement, je serai à même de rendre ma séquestration des plus insupportables pour vous.
Aelys fronça les sourcils et un éclat de rire silencieux s'éclaira dans ses yeux.
- Je ne fais pas de prisonnier Magister Ustaz. La porte de la doyenne n'ait jamais fermée à clé du moins, pas pour moi. Ne me demandez pas comment Una de Shalott fait pour savoir que c'est moi derrière la porte mais elle le sait. Alors oui, c'est à votre intégrité que je veille en vous entraînant ici bien malgré vous même si vous n'êtes guère plus en sécurité ici... restez avec moi. Cela vaut mieux.
Dans les yeux de la celte on ne pouvait lire aucune forme de cautèle simplement une absolue sincérité, une assurance qui en avait convaincu beaucoup jusqu'ici. Si Una avait tenu sa porte fermée c'était sans doute qu'un agent du ministère prenait le thé avec elle. Ça ou un mangemort. Quoiqu'il en soit, le genre de personne qui vous aurez fait sans mal couper la tête pour avoir fricoter quoique ce soit avec la terroriste McNamara. Il aurait été fort peu élégant de sa part de remercier Ustaz en lui offrant une potence ou au minimum une journée au magenmagot ou dans le bureau des aurors.
- Je suis navrée magister. Je ne suis pas si cavalière d'ordinaire. Même pour une terroriste.
Dans ce décor un peu terrifiant, la blondine avait quelque chose de plus étrange encore, elle s'accordait à ce monde de clairs obscurs et pourtant dans le tableau, elle était la seule touche lumineuse.
- Vous ne devriez pas tarder à vous occuper de ça - Ne vous en faites pas pour moi. Je vais me soigner...
Elle quittait justement le manteau que le sorcier lui avait prêté puis dégageait sa blessure. L'entaille était plutôt vilaine ce qui expliquait tout ce sang. Mais elle ne s'en inquiéta pas, du moins pas en apparence. Elle ramassa un morceau de mousse qu'elle appliqua comme un cataplasme sur sa plaie. Un morceau de chemise déchirée fit un excellent bandage...
- Comment avez-vous dit que vous vous appeliez déjà ? - Je ne l'ai pas dit. Vous n'aviez pas demandé., un sourire d'esprit frappeur sur ses lèvres laissa planer le doute. Peut-être qu'elle n'allait pas répondre à cette question finalement... Aelys McNamara. Votre assurance vie ici contre toutes apparences.
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Ven 23 Sep - 22:16 |
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| Lukas arqua violemment un sourcil lorsqu’il apprit que sa sécurité n’était pas plus assurée ici et maintenant qu’auparavant. Mais plutôt que d’agonir la ‘criminelle’ de reproches, il préféra parer lui-même l’éventualité d’un danger imminent en resserrant ses doigts sur sa baguette. Il aurait bien jeté quelques sorts de protection mais, en tant qu’enchanteur averti, il percevait la présence d’une magie déjà en place et de toute évidence autre que la sienne ; ne sachant que trop bien que les cocktails de magie pouvaient se révéler sacrément Molotov, il s’abstint. Ecoutant attentivement les recommandations de la sorcière d’une oreille, il prêtait l’autre aux moindres bruits des environs. - Cela tombe bien, je n’ai nullement l’intention d’aller m’ébattre dans ces bois, lâcha finalement le sorcier. Son regard aqueux se figea quelques instants sur la jeune femme. Il la détaillait avec plus d’attention qu’il ne l’avait fait jusqu’alors. Ce regard d’éternel enfant grisé en ses abysses de vielles sagesses semblait assaillir tout ce qui était afin d’entrevoir ce qui n’était pas. La lèvre inférieure du chercheur de sorts s’ourla en une moue dubitative, il détourna ses yeux puis les reposa immédiatement sur son interlocutrice. Les alentours étaient si sombres qu’ils faisaient passer du noir pour du gris. Tandis que la ‘criminelle’ s’occupait de sa blessure, Lukas ramassa une baie sur le sol, dans le fatras de mousse et d’humus. Elle était bleue et légèrement blet. Il l’a porta à sa bouche après l’avoir essuyée mais se ravisa au dernier moment alors qu’il guignait en direction de celle qui se prénommait donc Aelys McNamara. Une assurance vie ? Lukas se raidit de tout son long tellement les mots étaient bien choisis, ou mal choisis, c’était selon. Car une assurance vie, le magister en avait déjà une ; une coûteuse, sombre et funeste qui allait à l’encontre de toute éthique et qui lui vaudrait une kyrielle de condamnations à mort où qu’il aille par-delà le monde, si on venait à en avoir connaissance. Rajustant sa pelisse de fourrure, il jeta la baie au sol ; sachant d’expérience que les assurances vie n'étaient que trop intrinsèquement liées à la mort. Son degré de méfiance à l’égard des lieux et d’Aelys monta d’un cran. - Vous n’êtes pas ce que vous laissez paraître Aelys McNamara, pérora-t-il presque à la cantonade. Vous n’êtes ni une sorcière au sens commun du terme, ni une criminelle et notre rencontre est loin d’être fortuite n’est-ce pas ? …
[Je le finirai dès que tu auras répondu à mon MP. ] | |
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