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Anna Lisa d. Gherardesca
► MESSAGES : 36 Mer 20 Juil - 20:20 |
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| Comme d’habitude, un livre à la main, Anna Lisa était allongée sur son lit, dans son histoire, comme il était le mieux de lire. Son regard faisait des va et vient incessant qui traduisaient son intérêt grandissant pour son livre en cours. La Terre sous ses pieds. Et où était la terre sous ses pieds à elle ? Celle où elle pouvait réellement marcher, dans son monde intérieur sans dessus dessous ? Parce que son monde était aérien, sans repères et il était voulu ainsi, parce que c’était sa condition de ne pas savoir d’où elle venait, qui elle était et où elle allait. La vérité, c’est qu’elle n’allait nulle part. Sans cesse elle ne ferait que parcourir des lignes, des traits de fusain, des coups de pinceaux ou des notes de violon. Elle n’avait pas de terre sous ses pieds, juste la création comme air et elle volait dedans, sans jamais vouloir poser ne serait-ce qu’un orteil à terre. Là dans son monde à elle, il n’y avait que des poneys, ils mangeaient des arcs en ciel, et faisaient des cacas papillon. Elle se tourna sur son lit, s’aplatissant sur le ventre, avec une montagne de cheveux qui dégringolèrent devant ses yeux plus gris que bleus avec la luminosité ambiante. Anna Lisa n’aurait pas su dire depuis combien de temps elle était là. Elle pensait savoir que Fausta arriverait bientôt, mais n’en avait même pas confiance. D’un geste délicat, elle plaça une mèche de cheveu derrière son oreille droite. Dans geste encore plus délicat, elle lécha le bout de son doigt. Et avec toute la délicatesse qui était propre à son monde, elle tourna de nouveau une page. Et elle redécouvrit une nouvelle ligne, qu’elle dévora, puis une suivante, et ainsi de suite, sans lassitude aucune. Ce n’ai d’ailleurs qu’après une longue minute qu’elle sentit une drôle d’odeur. Une odeur qu’elle aimait bien, celle de brûlé. Non pas qu’elle était pyromane ou quoi que ce soit, mais elle l’avait toujours aimé et ne s’était jamais demandé pourquoi. Tout comme elle ne s’était pas demandé pourquoi sa couleur préférée était le bleue (le blanc n’étant pas une couleur), pourquoi elle aimait le calme, pourquoi elle aimait les brocolis. C’était juste ainsi. A contre cœur, son regard se détacha de la ligne en cours, et elle se redressa légèrement pour jeter un coup d’œil à la chambre qu’elle partageait avec Fausta. Non seulement, y avait-il une odeur de brûlé, mais en plus il y avait la fumée oppressante allant avec qui commençait à se former peu à peu. Pourtant, et elle en était sure, elle n’avait pas laissé de joint allumé nulle part dans la pièce… Elle était certes dans ses rêves à longueur de temps, mais elle n’en était pas pour autant étourdie. Anna Lisa se mit rapidement sur ses pieds prenant maintenant pleinement conscience que oui… Il y avait le feu à la chambre. | |
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Fausta Della Gherardesca
► MESSAGES : 70 Mer 20 Juil - 21:10 |
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| Elle entrouvrit la bouche pour laisser l'eau y entrer. Elle faisait toujours ça après avoir fait un brin de sport. Sans doute que de la famille Fausta était la moins portée sur les arts plastiques. Non pas qu'elle ait été complètement dépourvue de talent. Donnez lui un pinceau et quelques tubes de gouache et oh bien! le rendu aurait été quasi photographique, brossé d'un curieux effet de flou de bougé. Pas mal du tout mais bien loin d'être innovant ou extraordinaire. Donnez lui un instrument de musique, pourvu que ce ne soit pas un corde frottée, et elle en aurait tiré des notes mélodieuses et bien liées entre elles, mais encore une fois, rien qui eût pu faire pâlir de jalousie un virtuose. Fausta avait une âme d'artiste elle aussi mais à sa façon. Elle rêvait en couleur. Elle rêvait malgré les horreurs qui lui collaient à la peau. Elle pouvait vous déclamer L'urlo e il furore avec tant de feu, tant de vie dans le verbe... c'était ça: tant de vie. Voilà ce qu'était Fausta Della Gherardesca. Elle avait la volupté sur son visage, même avec les yeux pleins de larmes elle gardait cette rondeur douce et troublante à la fois. Ce visage de madone comme on ne manquait jamais de le dire sans même se doutait d'à quel point l'image de vierge à l'enfant lui allait si bien.
Elle sortit des vestiaires les cheveux mouillés. Le garçon qui l'avait invité à frapper quelques cognards l'attendait comme s'il avait espéré quelque chose de la jolie brune. Mais l'italienne ne se révélait pas à la hauteur de ce qu'on pouvait espérer d'une méditerranéenne. Elle ne répondait en rien aux avances à peine déguisées du beau brun et finalement il abdiqua de lui même reconnaissant sa déconfiture totale en toute humilité. Fausta lui offrit un rire lumineux en signe de fairplay puis, essorant ses longs cheveux d'ébènes, elle prit la direction du château, sereine.
Ca ne dura guère car en arrivant dans le petit salon qui tenait lieu de salle commune à ceux des sangs pur qui s'étaient installés dans la tour Nord, Fausta trouva tout un attroupement d'élèves en bas des escaliers.
" Qu'est-ce qui se passe?"
Mais elle n'eut guère à attendre la réponse. Elle huma l'air chargé d'une odeur un peu âcre de fumée... Le feu!
"Le feu? Il y a le feu?! Où est...?"
Elle regarda tout autour d'elle, sachant déjà que sa soeur n'était pas là. Qu'elle était là haut en train de lire "La Terre sous ses pieds", le livre qu'elle ne quittait pas en ce moment. Le monde aurait pu s'écrouler, la terre aurait pu s'écrouler sous ses pieds qu'elle n'aurait pour rien au monde bouger. Parce qu'elle était comme ça, un peu perdue sur cette terre, un peu dans son monde.
"Mais...HEY MAIS CA VA PAS!" "Lasciatemi!! Anna!!"
La brune bousculait déjà les quelques élèves qui essayaient de la retenir pour s'engouffrer dans les escaliers en scandant le nom de sa soeur. Le couloir à l'étage était déjà plein de fumée. Fausta se couvrit le visage et courut directement vers la porte de la chambre qu'elle partageait avec sa soeur. La porte était bien évidemment fermée à double tour. Elles fermaient toujours à double tour merde!
"Cazzo!! Anna!! Anna!"
Avez vous déjà essayé de trouver une clé dans un sac de fille tout en tambourinant à une porte: c'était mission impossible. Et là baguette ce n'était même pas la peine d'essayer, les portes avaient été renforcées par une batterie de sortilèges en début d'année. Il n'y avait qu'avec la clé qu'on pouvait entrer. Elle mit enfin la main sur la clé, et tendit qu'elle la glissait dans la serrure son autre main griffait nerveusement le panneau de bois et sa bouche déversait un flot d'insultes toutes plus italiennes les unes que les autres. | |
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Anna Lisa d. Gherardesca
► MESSAGES : 36 Mer 20 Juil - 21:42 |
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| Une fois debout, Anna Lisa se rendit compte de l’ampleur de la catastrophe. La fumée se faisait toujours plus dense tandis que des flammes commençaient à surgir de sous le lit de Fausta. Et la seule chose qu’elle arrivait à se dire, c’était qu’elle était soulagée que sa sœur ne soit pas sur ce lit dans lequel elle dort paisiblement toutes les nuits. La seconde chose qui lui vient à l’esprit n’est pas bien plus brillante, car elle fait un geste pour attraper son livre qu’elle a laissé sur le lit. Et pendant qu’elle fait ca, les flammes prennent pour combustibles les beaux rideaux de velours rouge qui ornaient les fenêtres de la chambre. Anna Lisa, qui s’est enfin rendue compte du fait que sa vie est en jeu maintenant, a pour premier réflexe de tenter d’ouvrir la fenêtre pour évacuer la fumée, mais lorsqu’elle s’en approche elle manque de finir rôtie comme une des spaghettis bien de chez elle : al dente. Le feu grandit à vue d’œil, animé par elle ne savait quel sortilège, et lorsqu’elle abandonne l’idée d’ouvrir cette foutue fenêtre, seulement là monte en elle l’envie irrésistible de pousser un juron bien choisi dans sa langue natale si chantante et élégante. Alors, Anna Lisa recule et commence à tousser à cause du manque d’air. Elle lâche son bouquin, parce qu’au final l’instant de survie et plus fort que celui de la quête culturel de la découverte artistique, et la belle italienne se découvre des réflexes inconnus jusqu’alors. Elle aurait pu y penser avant, mais il était au final stupide de penser raisonnablement pour elle en état de panique. Elle était une sorcière, non ? Le feu, ca se noyait par l’eau, et l’eau elle pouvait la créer avec un rien, juste avec cette foutue baguette. Parce qu’elle a absolument besoin de sa baguette pour ca et que… Cette dernière est dans son sac qui est en train de prendre feu à son tour, sa baguette agonise et crépite dans ses derniers instants tout comme la clé de la chambre qui se fond, libérée de sa forme de clé au fur et à mesure que la température monte dans la pièce. Pourtant ce n’est pas la température qui gêne Anna Lisa. Ce qui la gêne le plus c’est la fumée qui le prend la gorge et qui l’oblige à tousser toutes les deux secondes. Ce qui la gêne, c’est les larmes qui commencent à couler le long de ses joues. Des pleurs dues à la fumée, aux picotements dans ses yeux, à sa peur, à sa panique et à ce sentiment d’intime conviction qu’aujourd’hui est le jour de sa mort. Elle voulait mourir vieille ! Elle voulait mourir écrasée par une voiture moldue ! Elle voulue mourir de par sa maladie ! Mais ca non ! Elle ne voulait pas mourir… brûler vivante. Et surtout pas mourir sans savoir d’où elle venait, qui elle était et où elle allait. Elle voulait de la terre sous ses pieds, pas de la terre au dessus de sa tête quand elle serrait enterrée auprès de Della Gherardesca qui n’étaient même pas de son sang. Alors, prise de panique et persuadée de sa mort imminente, Anna Lisa tousse de nouveau et pleure, alors que dans le brouillard crée par la fumée et les flammes elle tente de rejoindre la porte qu’elle ne pourra jamais ouvrir. Parce que son dernier espoir baigne déjà dans les flammes de l’enfer, et elle est destinée à le rejoindre sous peu. Elle attrape la poignée de la porte, et l’agite dans tous les sens, comme si, par miracle, la porte allait s’ouvrir par elle-même. Il ne lui reste que ca alors que ses pleures se font plus grande, que la chaleur augmente, que la fumée se fait plus dense et que l’air se raréfie. Elle tousse, jure, tousse, pleure et elle se sent fatiguée. Maintenant à genoux devant cette porte qui ne s’ouvrira pas Anna Lisa croit entendre sa sœur. Alors elle tape de nouveau sur la porte, et après avoir cherché l’air pour crier, elle hurle de toutes ses forces.
« Fausta ! Aiutami ! Per favore ! Aiu… »
Elle ne trouve plus l’air. | |
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Fausta Della Gherardesca
► MESSAGES : 70 Jeu 21 Juil - 20:45 |
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| « Fausta ! Aiutami ! Per favore ! Aiu… »
La voix de sa soeur se meurt derrière la porte. Un déclic métallique de la clé dans la serrure. Fausta ouvre la porte à la volée et tombe à genoux pour soutenir son Anna Lisa qui s'étouffe. Elle est son christ descendant de la croix mais non! Fausta ne sera jamais une piéta. C'est une madone qui tend les bras à l'enfant chéri de tous. C'est une madone qui porte l'espoir et non pas le deuil. Tout autour d'elles, les flammes crépitent et leur lècheraient presque le visage. Alors Fausta ne réfléchit pas, elle glisse son épaule sous le bras de sa soeur et fonce vers la seule grande lumière blanche qui se présente: la fenêtre encadrée de ses rideaux de feu. Pourquoi ne pas avoir fait marche arrière dans le couloir enfumé plutôt que de tenter cette folie? Auriez vous mieux pensé si vous aviez été dans une situation aussi angoissante?
A y bien regarder d'ailleurs, le choix de Fausta n'est pas si idiot que ça. Sa pauvre Anna Lisa aurait-elle tenu le coup jusqu'à l'étage inférieur dans toute cette fumée alors qu'elle manque déjà d'air? Cela nous ne le saurons jamais car sur un coup de folie, la brunette fonce vers la fenêtre, entraînant son aînée avec elle. Par réflexe elle place son avant bras devant leur deux visages pour les protéger des éclats de verre. Et tout d'un coup, une grande bouffée d'air frais. La sensation d'humide sur leur peau et dans leur cheveux. Elles étaient comme des moïses modernes, sauvées des flammes et non pas des eaux. Mais comme Icare, l'oiseau présomptueux, elles ne s'envolaient qu'un bref instant pour retomber tout de suite après.
Un grand cri s'échappa de la bouche de Fausta qui serrait de toutes ses forces Anna Lisa dans ses bras. Les pavés du parvis du château se rapprochaient à une vitesse impressionnante. Son coeur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait exploser. Ses longs cheveux la gênaient. Elle avait peur de lâcher Anna Lisa d'une main de peur qu'elles ne soient séparées mais il fallait qu'elle en trouve le courage pour qu'elles ne finissent pas toutes les deux en crêpe au pied de la tour de Godric Gryffondor.
« ARRESTO MOMENTUM!!! »
Fausta vit le sol s'arrêter à dix centimètres de son nez et la seconde d'après elle se le prenait dans la figure mais le choc était ridiculement inoffensif comparé à ce qu'il aurait pu être. La brune resta quelques secondes comme avant de se mettre sur le dos, ses grands yeux embrassant l'immensité du ciel. Un goutte lui tomba sur la joue. Il pleuvait. L'adolescente se mit à rire, terriblement soulagée d'un coup. Elle tenait toujours la main de sa soeur dans la sienne. | |
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Anna Lisa d. Gherardesca
► MESSAGES : 36 Sam 23 Juil - 13:16 |
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| Alors qu’elle croit que c’en ai fini pour elle. Alors qu’elle repense à ce qu’elle a vécu, ce qu’elle à fait et ce qu’elle aurait pu vivre, ce qu’elle aurait pu faire. Alors que l’air n’arrive presque plus à ses poumons dans un manque atroce d’oxygène. Alors qu’elle pense mourir, son ange de sœur ouvre la porte et vole littéralement à son secours. A vrai dire, Anna Lisa ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe pas la suite. Elle sait juste que Fausta est avec elle, et qu’elle va l’aider, parce qu’elle croit en elle plus qu’en quiconque. L’artiste à court d’inspiration continue de tousser, tandis que Fausta la relève. Anna Lisa fait tout son possible pour ne pas être un boulet, mais la toux lui pompe ses forces. Elle suit Fausta tant bien que mal, et lorsqu’elles passent littéralement par la fenêtre, Anna Lisa ne sent même pas les légères écorchures de la vitre. Elle sent l’air frais sur sa peau noire de cendres et rougie par les flammes. Elle sent l’oxygène envahir ses poumons et elle refoule sa toux pour une prendre une grande inspiration salvatrice… Et pour chuter mais surtout, gâcher son précieux oxygène pour un long cri de frayeur strident.
« ARRESTO MOMENTUM!!! »
Anna Lisa, les eux gonflés par la peur et les larmes qu’elle continue de verser se retrouve face au sol, le souffle en suspens. Elle est morte ? Elle était finalement morte ? Elle se retrouve face contre terre et ce n’est qu’après quelques secondes qu’elle se retourne, et qu’elle se rend compte qu’elle a la main de sa chère Fausta dans la sienne et que le rire lumineux de sa sœur se fait entendre. Un rire hystérique, tandis qu’Anna Lisa tousse encore le temps de retrouver sa respiration normale, une fois cela fait, le rire de Fausta se retrouve à jurer fortement avec le silence d’Anna Lisa. Cette dernière regarde simplement le ciel, les yeux encore écarquillés de terreur, elle tremble encore aussi, et maintenant qu’elle comprend qu’elle est encore en vie, elle pleure. Elle pleure pour libérer la peur dont elle n’a plus l’usage maintenant. Jamais elles n’auraient pu être sur deux longueurs d’onde si différentes les deux sœurs. L’une à rire, l’autre à pleurer. Anna Lisa sent qu’elle ne peut pas rester immobile, elle a encore l’impression qu’elle doit courir quelque part, ou se cacher dans un coin quelconque. Elle s’assoit en tailleur, le visage dans sa main libre, et alors que ses larmes ne se tarissent pas le moins du monde, elle hoquète quelques mots.
« Grazie. Grazie infinitamenten Fausta. » | |
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Fausta Della Gherardesca
► MESSAGES : 70 Dim 31 Juil - 17:19 |
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| Il y a tout un monde semble-t-il entre ces deux jeunes femmes. Un monde d'opposé, quand l'une rit aux éclats, l'autre pleure à chaude larmes et pourtant, elles répondent toutes les deux à cette angoisse de la mort qui s'en va peu à peu. Comme si... comme si quelque part elles prenaient une fois de plus conscience du fait que tout ne tient qu'à un petit fil de soie tellement fragile...
Ce n'est que la voix un peu étranglée d'Anna Lisa qui tira Fausta de ses pensées. Pendant un bref instant, elle avait presque savouré ce moment. Quelle chance d'être envie. Malgré tout ce qu'il pouvait bien se passer dans le fond il n'y avait rien d'autre qui soit important. Être là et bien là pour sentir l'air gonfler ses poumons et ses cheveux qui puait la fumée. Ca n'était peut-être pas passé loin...
« Grazie. Grazie infinitamente Fausta. »
Fausta se redressa à son tour, un petit sourire en coin sur les lèvres. Puis elle vint tout contre sa soeur, poser sa tête sur son épaule presque à la manière d'un petit chat. C'était un peu ce qu'elle étaient. Deux petits chats qui n'avaient qu'à se mettre en boule l'un contre l'autre et ronronner pour que tout aille bien. Elles avaient toujours été là l'une pour l'autre et ça, ça ne changerait jamais. Fausta ne dit rien. Parce qu'il n'y avait tout simplement rien à dire. Qu'elle lui ait sauvé la vie... elle ne pouvait même pas dire que comme ça elles seraient quittes parce que ce n'était pas comme ça que les choses marchaient. C'était simplement... naturel. Normal. Elle n'avait même pas à dire merci. | |
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Anna Lisa d. Gherardesca
► MESSAGES : 36 Lun 1 Aoû - 20:46 |
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| Anna Lisa sentit la tête de sa sœur posée sur son épaule, et elle posa la sienne par-dessus ce totem italien. Rien ne semblait être plus naturel que cet instant. Anna Lisa ferma les yeux, et sentit le vent lui caresser le visage une nouvelle fois, une caresse douce et rafraichissante, libératrice. Ses larmes s’arrêtèrent peu à peu de couler, laissant sur leur passage un sillon sur son beau visage noirci par la fumée qui avait failli les tuer, sa sœur et elle. Rien ne semblait plus naturel que d’inspirer cet air, et ce n’était qu’alors qu’elle s’en rendit compte. Et alors qu’elle jouissait d’un bonheur simple, la seule remarque qui lui vint à l’esprit et qu’elle formula dans sa langue natale sans même y réfléchir fut :
« A dire que je n’étais même pas en train de fumer. »
Encore, si elle avait été en train de profiter d’une de ses merveilles (qui brulaient tranquillement alors qu’elle était assise ici avec Fausta), et qu’elle l’avait oublié comme cela lui aurait bien ressemblait, Anna Lisa aurait au moins su qu’elle avait failli mourir de sa propre idiotie. Ce n’était pas vraiment mieux, mais maintenant elle était face à la question. La question du Pourquoi. Celle qui suit la pensée que toute action à une cause. Et quel était la cause de cet incendie ? Tout ce qu’elle savait…
« L’incendie a commencé sous ton lit Fausta. »
Sans s’en rendre compte, Anna Lisa serra un peu plus fort la main de sa petite sœur alors qu’une idée folle venait de lui traverser l’esprit. Peut-être que la brunette était la cible d’un acte criminel. Peut-être qu’on en voulait à sa vie à elle. Bizarrement, cette idée lui faisait presqu’aussi peur que celle de mourir. Ou alors c’était pareil, parce que lui enlever sa sœur, c’était un peu comme la faire mourir. Anna Lisa le voyait comme cela, parce que jamais elle ne s’imaginerait sans Fausta. Mais Anna Lisa rejeta l’idée dans un coin de sa tête… C’était fou, un peu trop fou… Mais le monde était loin d’être sain. Il était fou, un peu trop fou. | |
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Fausta Della Gherardesca
► MESSAGES : 70 Ven 5 Aoû - 22:02 |
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| « A dire que je n’étais même pas en train de fumer. » « Merde... moi qui comptait me servir de ça pour te faire arrêter. », répondit Fausta sur le ton de la plaisanterie.
Elle n'y pensait pas vraiment mais c'était vrai que parfois elle regardait le paquet de cigarettes d'un oeil noir. C'était qu'elle l'aimait sa grande soeur. Il ne lui plaisait guère de se l'imaginer avec les poumons tout goudronneux.
« L’incendie a commencé sous ton lit Fausta. » « Mon lit? Mais... »
Fausta fronça les sourcils. Elle n'avait rien dans ses affaires qui eût pu causer le moindre incendie. Pas même une étincelle. Et elle était bien trop ordonnée pour mettre quoique ce soit sous son lit. Ses affaires étaient très soigneusement pliée dans son dressing à main. Un petit bagage très élégant cousu dans le cuir italien le plus noble. A le voir comme ça, ça avait l'air d'une layette de maroquinerie de luxe mais il suffisait de presser les deux petites boucles d'or sur le côté pour que le couvercle s'ouvre en douceur et que le fût de chêne noble accouche une véritable penderie, digne de celle d'une princesse. Et bien sûr il n'y avait pas le moindre pli sur les vêtements de la belle.
« Il y a jamais rien sous mon lit... Tu crois que... »
Et comme une sinistre idée faisait son chemin dans sa tête, Fausta se redressa pour interroger sa soeur du regard.
« Mais qui? »
Les Visconti... qui d'autre. | |
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Anna Lisa d. Gherardesca
► MESSAGES : 36 Lun 8 Aoû - 21:13 |
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| « Merde... moi qui comptait me servir de ça pour te faire arrêter. »
Anna Lisa se contenta de sourire. Un sourire simple et sincère, de ceux qu’elle offrait toujours à sa sœur. Parce qu’il n’y avait rien de plus sincère entre elles. Et vu qu’elles se connaissaient comme les doigts de la main, Anna Lisa ne mit pas longtemps à savoir ce qu’il se passait dans la tête de Fausta après qu’elle lui ait annoncé l’origine de l’incendie. La blondinette resta assise, la tête baissée, à réfléchir pendant que Fausta se posait à haute voix toutes sortes de question. L’idée que les Visconti aient fait cela lui avait traversé l’esprit, et elle devait bien avouer que cette idée avait quand même une bonne probabilité d’être véridique. Qu’ils aient tenté de tuer Fausta… Ca se tenait. Ca se tenait même très bien. Mais tout de même, on ne pouvait pas dire que, vu le contexte actuel, les Visconti soit la seule menace tangible de Poudlard…
« Mon lit ? Mais... Il y a jamais rien sous mon lit... Tu crois que... Mais qui ? » « … Je ne sais pas. Mais ne tirons pas de conclusion trop hâtive. Et puis chaque chose en son temps. D’abord l’infirmerie, et après les réflexions sur les complots éventuels. »
Sur ce, la jeune femme se releva dans une quinte de toux, comme pour rappeler, qui oui, un petit check ne ferait pas de mal, on était jamais trop prudents surtout quand Fausta était dans le lot des malades potentiels. Anna Lisa se tourna ensuite vers sa sœur, et elle lui tendit la main avant de dire avec son autorité naturelle et non intentionnelle d’ainée.
« Allez viens. » | |
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