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 stars shouldn't shine by the very first time.

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PROFIL & INFORMATIONS









Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
stars shouldn't shine by the very first time. #Jeu 28 Oct - 11:36


MAELAN & MASCHA

THE XX ▬ stars

KINGS OF LEON ▬ sex on fire
« ...the dark of the alley, the breaking of day...
if it's not forever, if it's just tonight,
oh, it's still the greatest, the greatest, the greatest...
and you, your sex is on fire
consumed with what's to transpire... »

Le soleil ne se lève plus, mais les sorciers prennent encore le temps de se lever. Si ça les amuse, se dit Mascha. Elle, elle préfère rester des heures dans son lit à ne rien faire. Non elle ne préfère même pas, c’est juste qu’elle n’a ni la force ni la motivation de sortir de son lit ou même de se retourner pour voir l’heure. De toute façon qu’est-ce que ça veut dire l’heure, s’il n’y a même plus de nuit et de jour ? Que des choses qu’on s’invente. Cela ne sert à rien. Les cours ? Bagatelle. C’est comme si les professeurs les fixaient à l’heure qu’ils voulaient. SI ça se trouve, toute les pendules ont été déréglées, et ce qu’on croit être midi est en fait le beau milieu de la nuit.
Oh mais qu’est-ce qu’on s’en fout. Libéré du temps, si on se mettait à vivre maintenant ? C’est ce que se dit Mascha, mais sa position allongée indique le contraire. Elle ne veut pas bouger. Encore. Elle est encore perdue dans le brouillard de ses pensées aussi épais que le brouillard de la nuit dehors. Encore Keith, encore Scylence. Ils pourraient pas la laisser un peu tranquille quand elle fait la grasse matinée ? Mais non, ils ont élu domicile dans son ventre les deux bougres.
Mais Mascha ne veut plus avorter, ou se tuer, ou même se compliquer la vie. Enfin elle ne sait plus. Etait-ce hier qu’elle s’est jetée dans le lac et que Keith l’a secouru ? Ou était-ce demain peut-être ? Ou était-ce un rêve ? Mascha ne sait plus, temps espace et réalité se mélangent. La vie ne ressemble plus qu’à un gigantesque rêve ou cauchemar, c’est selon.
Oh, encore toutes ces choses qui l’empêche de dormir, c’est pas bientôt fini ? Mascha se relève brusquement sur son lit. On est au beau milieu de ce que les filles de son dortoir considèreraient comme la nuit, mais elle est pleinement éveillée depuis des heures. S’aérer, c’est peut-être la solution. Elle n’a peut-être pas mis un pied dehors depuis un moment, et c’est pour ça qu’elle ressasse sempiternellement les mêmes choses. Oh ne pensons plus à rien et allons marcher.
Aussitôt dit, aussitôt fait, Mascha sort du dortoir à pas de loups et, presque comme un zombie, se dirige vers la sortie. Elle a retrouvé son pas de fantôme errant, elle a retrouvé le vide et l’apaisement qu’il procure. Le feu s’est un peu éteint, adouci, il n’y a que comme ça que ça marche. Si, il y a Keith aussi. Enfin il y avait. Car maintenant ses mains semblent être tour à tour le remède à ses maux et leur cause exacte. Ne pensons plus à rien. Qu’il n’y ait plus que le corps qui marche, qui avance, les yeux qui fixent le vide, le silence des pas.
Suivant le hasard de ses pas, Mascha se retrouve dehors. Elle n’a pas de manteau et la nuit est plutôt froide, elle frissonne un peu, mais tant pis, elle attrapera juste un bon rhume. Elle marche encore, longtemps, sans savoir où elle va, frottant ses pieds contre l’herbe. Eux savent où ils vont, vers le terrain de quidditch, vers les vestiaires. Elle ne sait pas pourquoi mais c’est peut-être le seul endroit qui lui inspire confiance. C’est un peu son fief, son repaire, là où elle se sent chez elle.
Elle ne regarde même pas s’il y a déjà quelqu’un sur le terrain, car son intention n’est pas de prendre son balai, pas tout de suite en tout cas. Elle veut se mettre bien au chaud sur les bancs du vestiaire, se réchauffer un peu. Au final c’est un peu comme être sur son lit, on a juste changé d’endroit. Tant pis, Mascha s’y allonge quand même. Elle entend distinctement le bruit du vent qui frappe les vitres, les buts, les gradins, les toiles. C’est un bruit rassurant pour elle. Lentement, elle vient poser ses mains sur son ventre, pour le rassurer lui aussi. Elle apprend à le connaitre ce ventre qui grossit qui grossit maintenant. Elle se trouve affreusement laide mais tant pis, car au fond elle commence à l’aimer ce ventre, qui prend un peu du feu, qui est un peu le feu.
Les mains posées sur son ventre chaud, allongée au milieu des vestiaires, abritée du vent, ses yeux se ferment, et enfin elle trouve un peu de sommeil, un sommeil apaisant, le premier depuis longtemps.









Anonymous

Invité
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stars shouldn't shine by the very first time. #Mer 10 Nov - 23:21


    Les yeux écarquillés, qui scrutent méticuleusement le plafond, et des pensées qui s’entremêlent… C’est une nuit d’insomnie, c’est ça ? Maëlan ne sait pas, ou plutôt ne sait plus. En ce moment il ne sait plus rien. Juste qu’il y a une fête dans la Salle Commune et qu’on entend que ça dans toute la maison des Serpentards. Il aimerait bien descendre, allez leur taper dessus un peu, histoire de se défouler. Parce que oui, il a envie de faire quelque chose qui pourrait calmer ses nerfs. Pas parler à Tanys, déjà. En plus il ne sait même pas où est ce qu’il traîne –il fait la fête ? Non… Pas son genre, si ?- et ça serait un peu lui courir après. Maël n’est pas comme ça.
    Il n’en peut plus de tout ce bordel, et il ne veut pas taper sur quelqu’un –il sera tranquille, pour Audran, il a dit. Alors il se lève et enfile une veste avec en tête l’idée d’aller faire un tour en balai. Là au moins il pourrait être tranquille et enfin dans son élément. Le Quidditch, il n’y a que ça de vrai dans la vie. Alors il sort, descend dans la Salle Commune et jette un regard noir aux autres qui semblent s’amuser. Des corps sont échoués un peu partout, les yeux brillants de la même lueur stupide et béate. Pitié, faites qu’il ne ressemble pas à ça quand il prend de la farine ?
    Maël arrive dehors et le froid le surprend… pourtant, en plein mois de mai, il ne devrait pas faire ce temps là ? Et son nez se lève vers le ciel noir où la lumière du soleil n’ose plus se montrer depuis bientôt quelque mois déjà. Quelque mois qui semble être une éternité. Bon dieu, qu’est ce qu’il ne donnerait pas pour revenir en arrière et empêché ces crétins d’ouvrir ce qu’ils ont ouvert. Sérieusement ? Un retourneur de temps, pitié ? Mais il passerait plus de temps à retourner le sablier qu’autre chose.
    Le Serpent arrive devant la porte des vestiaires et il jette un regard au terrain de Quidditch qui l’attend, ça se voit. Alors il lève les yeux au ciel, comme si le terrain l’attendait lui, et pousse la porte. Il la referme presqu’aussitôt pour ne pas mourir de froid sur place et s’avance près d’un casier avec son nom écrit dessus, mais il se fige soudainement en voyant quelque chose sur le banc. Mince. Il sort sa baguette en deux secondes et s’approche à pas de loup du banc pour reconnaître une silhouette allongée là. Mascha. Maëlan laisse un petit soupir franchir la barrière de ses lèvres et il ne fait pas un pas de plus, l’observant longuement. Elle n’a pas changé, peut-être à part ce petit ventre rond, et il la trouve soudainement stupide. Elle ne pouvait pas rester la Mascha d’avant ? Celle qu’il avait connu. Elle n’aurait jamais eu ça. Tant pis. Il ne peut pas changer les gens. Non, sinon il se serait déjà changé. Moins tordu, moins idiot, plus franc, plus courageux. Moins salaud. La bonne blague. Il reste là un long moment à l’observer dormir, d’un sommeil paisible, et il observe aussi son ventre… Alors, Audran aussi avait été là-dedans hein ? C’est étrange. Donner la vie. Mascha… La connaissant, elle ne devait pas supporter cette situation. Comment allait-elle ? Déjà, elle dormait dans les vestiaires donc bon. Un nouveau soupir franchit ses barrières alors que le septième année retirait sa veste et venait s’accroupir face à elle. Il la regarde, encore, et encore, il ne s’en lasse pas en faite, et pose ensuite avec douceur la veste sur ses épaules pour pas qu’elle attrape froid –ça serait dommages.
    Maëlan se penche légèrement en avant et du bout des lèvres, doucement, dépose un baiser sur son front. Il ne veut pas la réveiller, loin de là. Elle à l’air calme et paisible, c’est tellement rare. No pain, inside, you're like perfection but how do I feel this good sober? Alors il se redresse et commence à s’éloigner pour aller s’assoir sur le banc en face. Il n’allait pas la laisser seule ici quand même, surtout en ce moment. Il croise ses pieds face à lui, jambes étendues, et pose sa tête contre le mur, les yeux à nouveau rivés vers le plafond… mais cette fois il les ferme. Même s’il n’arrivera pas à trouver le sommeil, au moins il peut être calme là, rien ne le dérange … Et il surveille la Poufsouffle. And if I let myself go, I'm the only one to blame.










Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
stars shouldn't shine by the very first time. #Sam 20 Nov - 21:47


L’étrange monde des rêves. Non bien plus qu’étrange, complètement déraisonné. Mais c’est un peu une échappatoire, à un monde trop affreux, trop raisonné. La libération. Mascha enfin est libérée de toutes les questions qui l’assaillent dès le réveil, les angoisses, les peurs dans le ventre, les peurs du ventre, la peur de l’avenir, la peur de l’amour, de tout de rien. Mascha a l’air forte comme ça, toute l’équipe de quidditch le croit, tous les Poufsouffle le croient, et tout le château le croit quand il la voit écumante de rage s’élancer telle une amazone sur les buts. Et pourtant, elle est terriblement angoissée par la montagne qui lui est tombée dessus. Oh qu’il était beau le temps où elle n’était qu’une enfant, qu’un petit jouet, qu’elle découvrait le monde, candide et naïve, où tout son poids n’était pas venu se loger dans le bas de son ventre comme un gros tas de pierre.
Les rêves enfin, les rêves pour tout oublier. Mais les rêves eux-mêmes souvent ne font que ruminer les sales choses de la journée. Les choses heureuses peut-être aussi. C’est possible. Ce soir peut-être. Mais aujourd’hui il n’y a pas vraiment eu quoi que ce soit d’heureux, de plus heureux que les autres jours. Pas de Keith à l’horizon, pas d’accouchement à l’horizon. Pas d’amour à l’horizon. La vie de Mascha au fond n’est qu’un gigantesque incendie. Y aurait-il un pompier dans le coin ?
Tout semble si noir et pourtant, un miracle semble s’accomplir, comme si quelqu’un s’était subitement improvisé pompier et tentait d’éteindre toutes les affreuses choses qui pèsent sur Mascha. Oh mince, il faut bien vivre ! Vivre, enfin. La vie. Le miracle de la vie. Le miracle simple d’un sommeil aux rêves apaisants. La nature calme dans ses yeux endormis, un léger vent qui chatouille ses joues, le bruit d’une source. Un paysage bucolique. Calme. Rien qui vient le troubler. Des visages. Des visages paisibles, qu’on ne reconnait pas de loin. Des visages du passé. Elle s’approche. Elle reconnait des amis de l’enfance, du début de l’adolescence, ceux qu’elle a pu aimer avant de se brûler elle-même de l’intérieur. Stupide feu. Mais qu’est-ce qui a bien pu le déclencher ? Une mauvaise idée.
Et un visage au milieu de tous les autres, souriant. Celui-ci vient du passé, elle s’en souvient comme un souvenir altéré, effrité par le temps, que l’on regarde avec nostalgie, avec un sourire triste. C’est celui de Maël, elle l’avait aimé, beaucoup aimé, auparavant. Il y a longtemps, bien longtemps maintenant. A cette époque où elle était jeune et innocente, à cette époque où il ne voulut plus l’être. Et puis ils s’étaient séparés. Tristement mais amicalement. Comprenant que leur chemin n’était pas à faire ensemble. Et pourtant, pourrait-on ? Essayer, rien qu’essayer. Aurait-on pu ? Marcher côte à côte. Ce n’est plus possible. Chacun a trouvé l’amour. Chacun a trouvé ses problèmes. Mais le simple souvenir de ces jours heureux, de ses jours possibles, c’est assez pour redonner le sourire aux rêves de Mascha, et dans son sommeil elle commence à sourire.
C’est peut-être sa main, et le baiser posé sur son front qui l’a apaisée en cet instant, qui lui a rappelé les souvenirs, un peu douloureux, mais qu’on ne regarde plus qu’avec l’œil nostalgique d’aujourd’hui, qui se souvient de ces choses qui ont été, et de celles qui auraient pu être. La paix maintenant. Le sommeil pourrait continuer, et pourtant, il s’achève. Il a été suffisant. Il y a autre chose à faire. Il se passe quelque chose dans le monde des vivants, quelque chose qui peut-être ne fera pas mal cette fois.
Mascha ouvre lentement les yeux. Elle regarde le plafond. Noir. Sur lequel s’agitent des formes des ombres, des lumières et tout un opéra de la nature au dehors. Mais nous sommes à l’intérieur, rien ne peut nous atteindre. Comme rien ne peut atteindre ce petit enfant qui dort bien au chaud dans son ventre. Mais nous ne sommes pas seuls. Mascha peut le sentir. C’est comme si son rêve et la sidérante présence de Maëlan le lui avait soufflé. Elle tourne lentement de la tête. Le voit. Lui sourit. « C’est toi, Maël. » Les souvenirs reviennent encore. La tentation des larmes avec eux. Mais la paix de son âme, telle une femme sur son lit de mort, les ravale.
Mais d’un coup elle se rend compte. Elle se rend compte de son ventre. Elle se sent nue, complètement nue devant lui. Personne avant n’avait remarqué son ventre, et elle non plus, mais maintenant qu’elle ne niait plus sa grossesse, celui-ci s’était arrondi. Les autres, elle s’en fout de ce qu’ils disent sur elle. Mais Maël c’est différent. Maël elle lui a refusé tout ce que dit ce ventre. Elle se sent comme avoir trahi ce qu’elle lui avait énoncé comme un principe fondamental, une chasteté presque monastique. Mais les choses ont changées. Presque honteuse, Mascha se rassoit brusquement, et se remonte ses jambes contre son ventre comme pour le cacher, en position fœtale. « Je… tu sais. Enfin je… ce n’était pas prévu. » Elle sent le besoin de se justifier face à lui. Et pourtant, elle ne se sent pas allourdie, ou angoissée. Elle a juste la honte ou l’embarras d’une petite fille, de la petite fille naïve qu’elle était quand leurs deux noms ensemble avaient voulu dire quelque chose, quand on les avaient gravés dans un cœur sur l’écorce d’un arbre.
Mascha regarde Maël sans peur. Sans crainte même. Elle a confiance en lui. Peu importe ce qui se passera, peu importe ce qu’il dira. Elle se dit, cette nuit, qu’en fait c’est peut-être le seul ami qu’elle ait sur cette terre. Alors il faut en prendre soin.










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