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 Life of a Bandicoot

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Anonymous

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Life of a Bandicoot #Mer 23 Juin - 22:42


La billeterie était installée dans le vieux kiosk à journaux. Elle avait toujours aimé les couleurs un peu passées des manèges et la peinture qui s'écaillait sur la caravane. Elle les avait aimé ou alors c'était qu'elle n'avait jamais spécialement fait attention. Ce jour là c'était le 24 mai. L'année elle aurait bien été infichue de le dire, mais elle se rappelait le jour parce que son père ne s'était pas levé pour les manèges ce matin là. C'était le 24. Un jour important. Enfin pour elle c'était un jour comme les autres. Sa mère avait bien essayé de la faire belle mais elle était déjà dehors dans la poussière et il aurait fallu la tenir à quatre pour la garder à l'intérieur alors qu'il y avait un grand soleil. Puis ça n'arrivait pas tout les jours.

« Mais reviiiiens Soyeux! »

Un petit éclat de rire qui poursuivait une boule de fourrure fauve sur un interminable tapis de vert. L'Angleterre était le plus vert de tous les pays qu'elle avait vu. Son père lui avait dit qu'en Irlande c'était encore plus vert mais elle avait du mal à se l'imaginer. Après tout, ça lui semblait déjà bien suffisant à elle. La petite fille sauta pour attraper le fennec, l'emprisonnant dans ses bras avec toute l'affection que l'on aurait donné à une peluche. Le petit renard ouvrit la gueule pour la mordiller. C'est vrai qu'il n'avait aucune chance vue la différence de taille mais il courait plus vite qu'elle alors... Le petit animal lui donna un coup de langue sur le visage, bien loin de ce qu'il aurait du faire à l'état sauvage mais il adorait qu'elle caresse ses longues oreilles. Ils auraient pu rester des heures allongés dans l'herbe, lui étalé de tout son long sur elle, leva le nez au moindre bruit. Ils auraient été perdu et se seraient sans doute fait engueulés en rentrant. Mais il y eu un grand bruit. Comme si le bras mécanique de la roue de la mort c'était décroché ou quelque chose comme ça. Soyeux se redressa d'un bond et s'enfuit à toute allure dans la direction opposée. Elle se leva aussi hésitant entre le rattraper et courir voir ce qu'il s'était passé mais Soyeux avait déjà du se planquer quelque part et c'était peine perdue. Il reviendrait bien tout seul. Elle courut vers la fête foraine. Là, il y avait ses parents et un étrange type en costard qui s'apprêtait à partir. Il serait parti comme il était venu si elle n'avait pas déboulée de nulle part au moment où il jetait une arme enveloppée dans un mouchoir. Calista sauta par dessus [url=https://2img.net/r/ihimizer/img441/8506/k1d2p7ularge.jpg]sa mère[/url], consciente d'instinct que l'arme était sa seule chance. L'homme se rua vers elle, visiblement soigneux dans son travail. Il ne lui fallait aucun témoin. Mais le coup partit, si vite. Elle n'eut même pas le temps d'y réfléchir. Ce n'était pas vraiment elle qui avait visé mais lui qui avait fait l'erreur de trop compter sur sa chance. Le crâne de l'homme explosa partiellement et elle poussa un cri d'horreur. Elle se dégagea complètement paniquée, jetant l'arme dans la poussière. Il fallait qu'elle se dégage à tout prix de là dessous mais l'homme pesait un âne mort. A cet instant tout ce qu'elle voulait c'était son Soyeux. Mais il avait eu trop peur. Il était parti.









Anonymous

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Life of a Bandicoot #Jeu 24 Juin - 12:14


«C'est quoi ça "soyeux"? »
« C'est rien du tout! »

La gamine le fixait avec des yeux de charbons particulièrement mauvais. Et il le lui rendait bien. William Foxner n'avait jamais su y faire avec les gosses. Ce n'était peut-être pas pour rien qu'il n'en avait pas et d'ailleurs... il n'avait même pas de femme ni de petite amie. C'était un solitaire. Ce qu'il aimait c'était être seul. Tranquille. Pas faire les nounous. Mais visiblement le grand patron avait décidé qu'à compter de ce jour il avait une sale gamine à la maison qui était au moins aussi butée que lui. Non c'était pas possible. Il aurait le dessus. Dire qu'à la base il devait seulement allé la retirer, comme on retire une lettre à la poste. Une facture les trois quart du temps. Une fois que c'est payé on froisse l'enveloppe et le billet avec, direction poubelle. Bref. De toute façon il ne recevait jamais de facture lui alors.

« C'EST QUOI SOYEUX ?! »
« C'EST RIEN DU TOUT J'AI DIT!!!!! »
« Bien. », il s'éclaircit la voix histoire de se calmer, il détestait les gosses.

Les gosses ça ne servaient à rien. Ca braillait pour que dalle. Jamais content. Et en plus il faudrait leur faire la cuisine parce que bien sûr un gamin qui bouffe des pâtes tous les jours, on allait lui dire que c'était de la mal traitance. Et bien vous savez quoi? Pas elle. Elle l'avait pas ouvert depuis qu'il l'avait lâchée dans son appartement. Il avait dit "t'as qu'à poser tes affaires ici" elle les avait posé exactement ici, "t'as qu'à t'assoir là", elle s'était assise exactement là. "Va au lit j'avais pas vu l'heure c'est 4h du mat", elle y était allée. Sans l'ouvrir une seule fois. On aurait limite dit qu'elle n'était même pas là et vous savez quoi? Ca l'énervait lui. La seule chose qu'elle avait dite sans qu'il n'ait eu besoin de poser de question c'était "soyeux" et encore elle l'avait dite dans son sommeil, ça ne pouvait même pas passer pour un acte délibéré. Elle n'avait même rien dit alors que ça faisait quatre soir d'affilé qu'ils mangeaient des plats à emporter. Honnêtement? Elle était géniale cette gosse, c'était bien ce qui le faisait le plus chier. Il fallait qu'elle parle bordel. Quitte à l'insulter. Et puis cette histoire de soyeux le gonflait, ça avait l'air d'un truc important mais si elle n'en parlait pas c'était mort. Le lendemain il revint avec une boîte en carton. Il n'était pas un pro des paquets cadeaux, ni des rubans, ni de quoique ce soit.

« Bon. C'est pas un cadeau je te préviens tout de suite. C'est le truc le plus immonde que j'ai vu de toute ma vie, ça pue et j'ai horreur des bestioles. »
« Alors pourquoi vous m'en offrez une? »
« ... je pensais que ça t'aiderai à te sentir chez toi. »
« Chez moi? Vous savez je vivais dans une caravane, chez moi ça pourra jamais être un grand appartement de luxe en plein coeur de Londres. Et puis, j'ai pas l'habitude de rester... toujours au même endroit. », elle ouvrit la boîte et en sortit un petit fennec qui ressemblait à n'importe lequel des petits fennecs, « ce n'est pas Soyeux de toute façon. »
« On t'as jamais appris à dire merci? »
« Non. »
« Ben tu vois c'est typiquement le genre de mot qu'on utilise dans ces circonstances. »

Ils étaient là tous les deux sur le canapé, aussi blasés l'un que l'autre, le regard fixé sur l'immense baie vitrée.

« Vous l'avez trouvé où? »
« J'ai un trafiquant. »
« Et il y en avait beaucoup d'autres? »
« Y en avait... hey j'ai dit que je voulais pas d'animal ici. Surtout ça, ça empeste. »
« Je disais pas ça pour ça. Je veux pas le garder c'est pas le mien. Mais ça serait cool de les ramener... là d'où ils viennent j'veux dire. »

Il glissa un regard par dessus son épaule sans vraiment tourner la tête. Ouais. Ca serait cool.









Anonymous

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Life of a Bandicoot #Jeu 24 Juin - 19:32


« Si tu n'en faisais pas TOUJOURS qu'à ta tête les choses seraient autrement Calista. »

Il lui répondait de son habituel ton toujours tranquille et détaché. Ca l'énervait et la seule chose dont elle avait envie à ce moment là c'était de l'étriper.

« Ca aurait pu arriver à tout le monde! Lâche moi. »
« Non c'est arrivé uniquement parce que tu n'es pas capable de t'en tenir à ce qui a été décidé. »
« Très bien d'accord! Tout est de ma faute! Restons-en là!! »
« Je n'ai jamais dit ça. »

Elle le devançait dans les couloirs de la Galerie, visiblement furieuse et soucieuse de gagner son indépendance sur lui, mais une main de faire la retenait. Elle eut un espèce de regard mauvais pour le revers de manchette beaucoup trop soigné à son goût. Même les boutons translucides l'énervaient. Ce type était trop tiré à quatre épingles pour elle. Il ne ratait jamais rien. Il ne levait jamais la voix. Il souriait toujours. Et il l'appelait Calista. Il y mettait même un soin tout particulier comme si s'était son unique plaisir que de la mettre en colère. Comme si il prenait un genre de plaisir sadique à la torturer.

« Ca m'aurait étonné. »
« Ecoutes Calista... »
« C'est FOX merde FOX. »
« Calista. J'ai bien conscience qu'il y a un certain nombre de choses qui ne marchent pas entre nous, c'est pour ça que j'ai demandé une évaluation. »
« Une évaluation? En gros tu veux me faire virer! »
« Pas du tout. »
« C'que tu peux être hypocrite!! », jeta-t-elle en poussant la porte blanche du bureau du directeur.

Le directeur leva le nez en l'entendant, visiblement amusé. C'était typiquement tout ce qui manquait à Fox pour qu'elle ne pique une vraie crise mais non, pas avec le directeur. Il avait beau être l'homme le plus gentil qu'elle connaisse avec Changelin', elle n'en menait jamais très large devant lui.

« Eh bien Fox en voilà une entrée en matière. »
« Pardon monsieur. »
« Monsieur. »

Elle s'abstint de regardait Wagner. Elle ne l'avait jamais aimé et il le savait et elle se plaisait à croire qu'elle se plaisait à croire que c'était réciproque. Mais bien sûr c'était une remarque qui n'avait rien d'objectif. Il ne la regardait pas non plus et arborait son éternel sourire.

« J'ai lu votre rapport sur le dossier Z.x 20613. Alex et je vais dans votre sens. Fox... je crois savoir que tu as quelque difficulté avec Alex, même après un an.»
« On ne s'entend pas. »
« J'apprécie ta franchise. »
« Ca veut dire que vous me changer de tuteur? »
« Pas du tout. », répondit-il avec un sourire paternel. Il savait bien lui ce qu'elle reprochait à Alex Wagner. Il n'était pas William Foxner voilà où était le problème. Mais il ne dit rien du tout. « Je pense que dans la vie nous ne choisissons pas toujours. Nous ne choisissons pas notre famille, nos parents et encore énormément d'autres choses... »
« Mais ce n'est pas mon père! Mon père... »
« ...n'était pas non plus William Foxner. », elle baissa le regard. Linius savait à quel point c'était un sujet sensible. Il n'insista pas et croisa ses mains sur son bureau, compréhensif. A côté Alex Wagner jetait un regard protecteur sur Fox mais elle n'en vit rien, et l'eût-elle vu qu'elle aurait cru qu'il se moquait d'elle ou que c'était simplement encore une autre façon de se montrer suffisant, « Monsieur Wagner n'est pas ton père mais il est ton tuteur et il a jugé que tu avais besoin d'une évaluation et nous sommes convenu qu'il est serait grand temps de te scolariser. »
« Vous voulez me faire quoi?! » , elle crut s'étrangler.

Elle avait eu 17 ans il y avait quelques jours. DIX SEPT ANS! Et personne ne l'avait jamais envoyée à l'école. C'était William Foxner, son père, qui lui avait appris à lire et à écrire. Comptait elle savait déjà d'avant. C'était peut-être pour ça aussi que Foxner était son père et que Wagner ne le serait jamais. JAMAIS. Personne ne prendrait jamais la place de Foxner, elle se l'était jurée.
Wagner se tourna vers elle, les mains croisées sur les genoux.

« T'envoyer à l'école Calista. »
« Mais qu'est-ce que j'ai fait? C'est à cause de la mission X.c? »
« Ce n'est pas une punition Calista, tous les adolescents vont à l'école et ça sera bon pour toi de fréquenter des gens de ton âge, et de prendre un peu le large. Réfléchi, tu n'aurais plus à me supporter tous les jours? »
« Vous voulez me virer? », elle était toute pâle, pas loin de faire une syncope et pourtant c'était elle.
« Mais non, mais non Fox, que vas-tu me chercher là. Alex a raison. Il faut que tu aies un contact avec des gens de ton âge, que tu vois ce que c'est que la vie en dehors de la galerie, et ça n'a rien à voir avec le rapport de la mission Z.x 20613, nous nous étions mis d'accord là dessus bien avant. Ce n'est pas une punition Fox. »

Elle soupira. Elle n'avait pas vraiment le choix de toute manière. C'était comme une mission qu'on ne pouvait pas refuser. Bref, elle allait le prendre comme ça pour faire passer la pilule.

« Il faudra que tu ailles remettre tes armes à Changelin' au 19e sous-sols en sortant. »
« QUOI?!!! Alors vous me suspendez?!»
« Il faudra bien si nous voulons que tu sois exactement comme tous les autres élèves. »
« Mais Monsieur... »
« Calista. »
« Mais... »

Ca, ça n'allait pas passer aussi bien. Elle détestait Wagner. Oh ça: elle ne détestait!










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