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 Forgiveness (keith)

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

Invité
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Forgiveness (keith) #Dim 4 Avr - 22:52


Brise légère, température basse, ciel couvert de nuages blancs. C’était ainsi qu’était le climat en ce début de matinée. Levée aux aurores, Katherina avait déserté la tour des Serdaigle pour venir profiter de la fraîcheur. Elle faisait cela plus souvent possible. Généralement, elle était dehors dès que le couvre-feu le permettait, ou bien alors juste quelques minutes avant la fatidique heure légale. Faire fit des réglementations était loin d’être bienvenue alors qu’elle avait encore bien du mal à s’intégrer bien qu’elle fusse présente dans l’école depuis 2 mois désormais, c’était visiblement trop cours. Si elle avait installé ce rituel c’était pour profiter le plus possible ce nouveau lieux. Elle craignait toujours de recevoir une lettre signée du Cardinal qui lui ferait savoir que pour son bien il fallait qu’elle revienne. Que sa venue ici était une erreur, et qu’il s’était fourvoyé elle n’était pas encore prête. Vivant avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête elle ne pouvait se résigner à venir respirer cet air frais. Elle avait bien vite compris que le monde l’entourant vivait dans une bien grande complexité, une complexité dont elle ne saisissait pas encore tous les tenants, alors c’était de quelques touches de simplicité qu’elle préférait continuer de s’adapter.
Marchant pieds nus dans l’herbe mouillée par la rosée, elle s’arrêta un instant. Ramena son écharpe au plus près de son cou. Etre la peau à nue en pleins mois de janvier, il est vrai, avait de quoi vous refroidir. Rien d’étonnant à ce qu’elle frisonne donc, un peu moins à ce qu’elle sente une présence à ses côtés alors qu’il n’y avait personne, absolument aucun être humain. Un instant ses paupières se refermèrent, quand elle les rouvrit elle sursauta en silence. Elle ouvrit la bouche mais ne dit rien. Est-ce là un piège qu’on lui tendait ? Un messager qui se présentait à elle ? Son messager ?
Le soleil n’était pas encore levé, il commençait à peine à revenir de son long périple. Le cœur de Katherina s’emballa, mais elle ne recula pas, elle ne reculait devant plus rien depuis bien trop longtemps. Il avait des ailes, deux paires d’ailes magnifiques et d’un blanc immaculé. Il était magnifique. Plissant les yeux, elle voulu mettre des formes sur les vagues contours qu’elle percevait. Cela lui disait quelque chose. Mais rien de plus. Ce n’était pas Sitael. Il serait faux de dire qu’elle ne fut pas un brin déçu quant à cette conclusion. Où était-il ? N’avait-elle pas tout fait pour mériter sa protection ? Si elle avait la grâce de Dieu, était-il plus difficile d’avoir la sienne ?

ELEMIAH – En me suivant peut-être trouveras-tu des réponses à certaines de tes questions.
KATHERINAJe doute que me faire balader puisse m’aider. Vous êtes ?, la jeune fille était sceptique. Certes l’apparition était pour elle une première fois, mais elle ne voulait pas qu’on lui reprenne sa liberté. Alors elle préférait prendre ses précautions.
ELEMIAH – Keith est à Londres. Dans ses pensées il te cherche.
KATHERINAJe te suis…

Elle récupéra ses chaussures en silence, s’en voulant d’avoir parlé ainsi à l’ange. Peut-être serait-ce une des raisons qui feraient qu’elle retourne là-bas. Tête baissée relativement honteuse de son comportement, elle se laissait guider par la créature, non sans risquer de laisser ses yeux le détailler. Ses ailes étaient fascinantes. Bien sûr elle avait déjà imaginé l’apparence que prendrait Sitael s’il devait se présenter à elle, mais la réalité arrive par moment à surpasser l’imagination.
Ils quittèrent Poudlard. Elle n’hésita cependant pas un seconde à quitter l’école. La cause était bonne non ? Voir son frère. Certes elle l’avait aperçut pendant ces deux mois. Elle savait qui il était, on lui avait dit. Mais aller à sa rencontre n’avait pas encore fait partie de ses projets. Craignant sa réaction. Craignant le rejet aussi peut-être. Car qui pouvait lui assurer que ses lettres n’étaient que pure vérité ? Qui ? Alors qu’elle savait désormais que toutes passaient entre les mains de tierces personnes. Et si elles étaient modifiées ?
L’ange disparut de son champ de vision, mais il était toujours là pour lui dire où aller.

Londres. C’était la première fois qu’elle mettait les pieds à Londres. Mais elle n’avait pas eu peur d’être seule. C’était immense, bruyant et peuplé. De ce fait elle aimait Londres. Reviendrait-elle pour venir admirer ce qu’elle avait vu dans les livres ? Pour sûr oui.
Elle s’arrêta devant un grand immeuble, la porte s’ouvrit. Elle du monter des marches pour se présenter à une porte. Elle y était. Mais que faisait-elle là déjà ? Que lui dirait-elle ? Comment allait-il prendre sa venue ? Savait-il ? L’attendait-il ? Etait-il seul ?

ELEMIAH – Entre…

Simple murmure à son encontre, qui vient mettre fin à toutes ses interrogations. La main sur la clenche la porte était à nouveau ouverte. Soit elle était attendue, soit c’était du ressort de l’ange. Maintenant dos contre la porte close et dans l’appartement, elle prit la parole d’une manière bien incertaine.

KATHERINA Keith… ?









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Forgiveness (keith) #Lun 5 Avr - 12:53


Il se retrouvait là seul dans le noir, depuis trois jours. Dans l'inconnu même s'il savait que c'était Elemiah qui l'avait déposé là, il était méfiant, nerveux, alerté par le moindre bruit suspect. Jusqu'au craquement du planché. Quand la logeuse avait frappé à la porte pour recevoir son premier loyer, il était resté muet, assis sur le lit sans broncher. Il ne savait plus comment gérer toutes ces choses du quotidien tellement simple. Manger, cuisiner, parler à quelqu'un, tout devenait un enfer de difficultés. Rien qu'il ne puisse faire sans que cela ne pose problème. Et lui qui avait toujours été si fier, se retrouvait abattu, réduit à se faire nourrir par son ange là veille au soir comme un enfant de deux ans. Il maudissait en silence, voguant de regrets en pensées bien tristes. Il ne s'était jamais senti si seul à la vérité.
Sans Matthi, toujours sans sa soeur, la verrait-il jamais sa soeur d'ailleurs? Il n'y croyait plus. Le Vatican l'avait informé de son arrivé il y avait déjà quelque temps et pourtant, il ne l'avait toujours pas rencontrée. Ses certitudes ébranlées par son handicap, il n'était plus que l'ombre de lui même. Et Elemiah n'était pas là. Il ne l'avait pas trouvé à son réveil, et même si au départ ne faisant confiance qu'à ses yeux il avait cherché à tâtons dans l'appartement en vain, il avait fini par accepter l'absence de l'ange et c'était assis sur son lit. Combien de temps? Une éternité? Cinq minutes? Il n'en savait rien. Il ne savait même pas s'il faisait jour ou nuit. Dehors la rue était calme. Mais il n'avait pas encore appris à prêter attention à la foule de détails qui auraient pu se substituer à sa vue. C'était encore trop tôt. Dieu le mettait à rude épreuve.

Pourtant il entendit bien la porte grincer doucement sur ses gonds. Leste, il sortit sa baguette de l'arrière de son jean; la pointant devant lui sans bien savoir s'il visait bien vers la porte. Il avait un air à dissuader n'importe qui d'approcher même si au fond de lui il était tout sauf sûr de lui:

KATHERINA – Keith… ?
Keith - Qui êtes vous? N'approchez pas.

Cette voix il ne la connaissait pas. C'était une voix de femme et il n'en voyait aucune qui ai pu venir le chercher jusqu'ici en dehors du professeur Grey et cette voix là n'était pas du tout celle de Grey.









Anonymous

Invité
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Forgiveness (keith) #Mer 7 Avr - 22:37


Lorsqu’elle était entrée dans l’appartement, elle n’avait pas même fait attention que dans son champs de vison, pratiquement en face d’elle se tenait cette personne qui était son frère, et qui pointait sa baguette sur elle. Enfin, un peu trop sur la droite pour qu’elle risque d’être mortellement touchée. Aussi bien elle sursauta lorsqu’une voix lui parvient.

KEITH Qui êtes-vous ? N’approchez pas.

Son cœur c’était subitement emballé. Ce qu’elle avait souhaité le plus au monde était en train de se réaliser après de très longues années d’attente. Au détail près que son frère la prenait juste pour une indésirable. Certainement aurait-elle fait de même dans sa situation. Parlons-en de sa situation. L’ange ne lui avait pas dit grand-chose au sujet de son protégé, et maintenant elle regrettait presque de ne pas avoir été plus curieuse. Etre curieuse voilà quelque chose qui lui faisait défaut et il faudrait à l’avenir qu’elle songe à l’être bien plus, est-ce condamnable que de poser quelques questions ? Elle s’appuya sur la porte, plutôt décidée à ne pas trop bouger de peur d’être victime d’un sort mal placé. Katherina ne savait que dire. Il y avait-il des mots particuliers à prononcer, des actes que l’on devait faire dans ce type de situations ? Si c’était le cas elle n’en savait strictement rien et ses observations méthodiques et appliquées des élèves de Poudlard ne lui étaient d’aucun recours. Par contre ce qu’elle savait ou plutôt ce qu’elle devinait c’était le regard vide de son frère. Keith aveugle ? Pourquoi ? Comment ? A ce qu’elle sache il n’avait jamais été aveugle, le Vatican ne lui aurait pas caché telle révélation. Non. Cela ne devait pas être normal. Le doute demeura tout de même présent.

KATHERINA – Hum.. je.. on m’a guidé jusqu’ici.

Ou comment remettre à plus tard le moment fatidique où elle lui dirait qu’elle était sa sœur. Moment retardé de quelques secondes seulement, car elle ne pouvait y échapper. Mais qu’adviendrait-il une fois qu’elle aurait prononcé son prénom. Visiblement jamais il ne l’avait attendu, et son intrusion était la volonté de l’ange uniquement. Bien qu’elle commençait à se douter que si elle était ici, c’est que Keith avait voulu la voir, mais il ne devait en avoir clairement formulé le vœu. C’était ainsi qu’elle désirait voir les choses, afin de se rassurer un minimum, car non elle ne voulait pas devoir faire demi-tour sans avoir pris le temps qu’il fallait pour le connaître. Bien qu’il s’agisse là d’un bien grand mot, comment voulez vous rattraper autant de temps perdu en seulement quelques heures.
Espérant ce que sa première phrase l’avait calmé, elle se décolla légèrement de la porte noire et fit seulement un pas, n’osant pas aller plus loin.

KATHERINA – C’est Katherina.

Des mots lancés rapidement, doucement, presque murmurés, si bien que si Keith venait à froncer les yeux pour lui dire qu’il n’avait rien compris elle n’aurait pas été surprise. Maintenant à savoir si elle aurait le courage de le répéter c’était autre chose, elle-même ne le savait pas. Etait-elle une fille courageuse ? Ses « participations aux affaires » du Vatican lui faisait croire que oui, mais comme toujours, il y avait ce fichu doute qui l’habitait.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Forgiveness (keith) #Jeu 8 Avr - 19:06


Il avait beau retourner mille fois cette voix dans sa tête il ne l'identifiait pas. Qui pouvait bien savoir qu'il était ici? Qui parmi les hommes du moins? Aucun, à moins que ce ne soit un envoyé du Vatican. Et alors ça ne présageait rien de bon. Il n'avait pas peur, simplement il n'entendait pas renoncer sous prétexte qu'il était aveugle. Il attendait que la personne s'identifie mais elle détourna soigneusement la question.

Katherina – Hum.. je.. on m’a guidé jusqu’ici.
Keith - Qui? Le Vatican? Si c'est le cardinal Sirius qui vous envoie vous pouvez lui retourner ses politesses et autres faveurs, je lui ai déjà fait savoir que son offre ne m'intéressait pas.

Il sentait qu'on osait pas trop bouger en face de lui. Son visage s'était fermé malgré ces beaux yeux verts si immobiles qui fixaient droit devant, aveugles. Sa baguette toujours fermement tenue, lui et l'inconnue laissaient passer un ange entre eux. Il l'attendait sa réponse, et de pied ferme. Même au Vatican il n'avait connu aucune femmes. Il savait qu'il y en avait mais on les en avait tenu éloignés pour des raisons que lui, trouvait trop stupides. Si Dieu avait véritablement voulu séparer l'homme de la femme, le frère de la soeur, il ne les aurait pas créés côte à côte. Cela tombait sous le sens. Il gardait toujours cette rancoeur au fond de lui. Sa soeur, qu'il n'avait jamais connue et qu'on lui avait promis tant de fois. Si près du but, maintenant qu'elle le rejoignait il fautait et la perdait à nouveau. Il y avait beaucoup pensé dans cette longue nuit dans laquelle l'ange Metatron l'avait plongé.

Katherina – C’est Katherina.

Si celle qui disait être la tant souhaitée Katherina était un tant soit peu attentive, elle aurait remarqué le mouvement de surprise léger chez Keith. Un bond de son coeur, un cillement. Il abaissait légèrement la baguette, prêt à la croire un instant. Il l'aurait tellement voulu. Pouvoir enfin baisser sa garde et serrer sa soeur dans ses bras comme il avait toujours voulu le faire. Il se serait bien moqué d'être aveugle alors. Mais ç'aurait été si simple... trop simple.
Il retendit la baguette, toujours porté par ses doutes. Lui qui avait toujours dit "je ne crois que ce que je vois" se trouvait bien mal placé désormais pour ce genre de cliché...

Keith - Katherina? Le Vatican me croit donc si naïf. Vous m'avez toujours jugé indigne d'elle et à présent que je tombe en disgrâce je la mériterai? Qui que vous soyez vraiment, essayez donc de vous montrer un tant soit peu digne du rôle que vous essayez d'usurper. Ma soeur... prouvez le moi.

A présent il était en colère. Oh ça ne se voyait pas sur son visage de jeune homme digne de tout ceux qui ornaient les plafonds de la Chapelle Sixtine, mais cela se sentait dans sa voix. Qu'on se serve de sa soeur, c'était si bas à ses yeux. Son désir le plus cher, le plus innocent aussi. Le clergé n'était-il que la somme de toutes les bassesses du coeur de l'homme pour nourrir pareilles idées?









Anonymous

Invité
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Forgiveness (keith) #Dim 11 Avr - 15:00


Au fur et à mesure des paroles que prononçaient son frère, elle perdait petit à petit l’assurance dont elle s’était vêtue en poussa la porte. Maigre consolation il ne pouvait pas voir l’inquiétude et sans doute l’incompréhension qui se lisaient sur son visage. Par contre, elle de son côté ne pouvait passer outre les émotions qui le traversaient, et elles semblaient être multiples… Ce qui n’était pas là pour la rassurer à dire vrai. Elle cru même voir pointer de la colère dans le ton de sa voix.

Keith - Qui ? Le Vatican ? Si c’est le Cardinal Sirius qui vous envoie vous pouvez lui retourner ses politesses et autres faveurs, je lui ai déjà fait savoir que son offre ne m’intéressait pas.

Et de l’amertume peut être. Ce sentiment, elle le repérait à des kilomètres à la ronde pour en avoir fait une seconde nature. Katherina n’était pas la seule à douter des bienfaits (prenons le sens le plus large possible) du Vatican. Cependant, comme toujours elle restait naïve devant les propos qu’ils tenaient. Une offre ? Quel type d’offre aurait bien pu le faire le Cardinal De Prestange pour qu’il la refuse ? Ce n’était pas tant le refus qui la surprenait en réalité, mais la possible offre… Qu’avait-il prévu pour son frère, pour les autres de l’Ordre, et pour elle ? Après tout, elle n’était qu’une fille, la seule fille de l’Ordre ? Elle n’avait jamais vu de religieuses se mêler aux rituels, elle était toujours la seule présence féminine. Pourquoi ?

Keith - Katherina ? La Vatican me croit donc si naïf. Vous m’avez toujours jugé indigne d’elle et à présent que le tombe en disgrâce je la mériterai ? Qui que vous soyez vraiment, essayez donc de vous montrer un temps soit peu digne du rôle que vous essayer d’usurper. Ma sœur… prouvez le moi.

Lui prouver qu’elle était sa sœur ? Mais comment alors que rien de leur relation ne leur appartenait réellement ? Alors que le contenu de leurs lettres avait été livré à des regards indiscrets et non désirés ? Elle se trouvait dans une situation pour le moins surprenante, car jamais O grand jamais elle n’aurait cru qu’on lui demanderait un jour un prouver qu’elle était sa sœur. Le mystère était là… Elle ne pouvait pas apporter d’arguments véritables qui pourraient la disculper de toutes supercheries. Alors elle laissa un instant le silence reprendre ses droits pour la seconde fois depuis leur confrontation. Finalement la réalité n’est jamais à la hauteur des espoirs que l’on s’en fait. Elle aussi, elle était amère, voire sarcastique, à croire qu’elle se plaisait à rouler dans la farine ceux qui en étaient les acteurs.
Aussi loin qu’elle cherchait, elle ne se souvenait d’aucun moment passé avec lui. Et de toute manière quand elle avait osé poser la question l à ’une des religieuse qui la surveillait, on lui avait clairement répondu que la curiosité était un bien vilain défaut et que si elle ne se souvenait de rien, c’était la volonté de Dieu. Autant dire qu’elle avait bon dos la volonté de Dieu. Avec les années, Katherina en était arrivée à une conclusion qui lui semblait tenir debout, si plus rien ne lui revenait à l’esprit de sa vie avant son arrivée dans la Basilique c’était du à un choc psychologique de l‘enfance. C’était la solution qu’elle avait retenu… suivie de près par celle où on lui aurait fait subir le sortilège de perte de mémoire. A force de la laisser dans le silence, elle avait la fâcheuse tendance à envisager toutes les possibilités, d’autres appelleront cela de la paranoïa.
Elle ne bougeait toujours pas sentant bien que Keith était buté dans son idée, et comme elle ne le connaissait pas du tout, pour elle, si elle faisait un pas de plus elle allait recevoir un filet de lumière éclatant.

Katherina - J’aimerais bien avoir une réponse toute faite. Te dire que je me souviens d’une parfaite petite maison avec maman et papa dans le salon. Ou bien encore te dire que je ne pourrais jamais oublier cette balade que l’on avait fait tous les deux pour la première fois. Malheureusement rien de tout cela n’existe dans mes souvenirs. Le plus triste c’est que je ne peux rien prouver. Me servir des lettres serait peine perdue, nous avons tous les deux compris que le sceau était factice. Le Vatican a visiblement jugé bon de nous maintenir à l’écart, je serais curieuse de savoir qu’elles ont été leurs arguments et ce qui les a motivé. Mais soit. Elle s’arrêta l’espace d’une seconde se demandant sincèrement si son discours plaidait réellement en sa faveur ou pas. Pardonnes moi…, ajouta-t-elle sur le ton de la confidence. Il y avait tellement de sens dans ces deux mots. Le pardon pour ne pas réussir à lui prouver leur lien de parenté, mais lui y arriverait-il seulement ? Pardon en nom du Vatican et des actes sous la bannière de Dieu qu’ils avaient perpétré à leur sujet. Pardon pour la situation, car toujours en son âme persistait cette note de souffrance.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Forgiveness (keith) #Jeu 15 Avr - 17:30


Katherina - J’aimerais bien avoir une réponse toute faite. Te dire que je me souviens d’une parfaite petite maison avec maman et papa dans le salon. Ou bien encore te dire que je ne pourrais jamais oublier cette balade que l’on avait fait tous les deux pour la première fois. Malheureusement rien de tout cela n’existe dans mes souvenirs. Le plus triste c’est que je ne peux rien prouver. Me servir des lettres serait peine perdue, nous avons tous les deux compris que le sceau était factice. Le Vatican a visiblement jugé bon de nous maintenir à l’écart, je serais curieuse de savoir qu’elles ont été leurs arguments et ce qui les a motivé. Mais soit.

Il aurait pu ne pas y croire. Aveugle qu'il était, il se défiait de tout. C'était que la vue était le sens prédominant. Quoi de plus normal que d'être ébranlé dans ses convictions en la perdant? A quoi pouvait-il se fier d'autre? Aurait-ce été Matthi, son cher Matthi, il aurait douté de la même façon. Peut-être moins lontemps parce que Matthi lui était trop familier. Mais il aurait quand même douté. L'omniprésence du Vatican lui faisait peur quelque part, maintenant qu'il ne pouvait plus les démasquer si facilement. Il aurait reconnu les envoyé du cardinal. Leur air fourbe. Mais là? Dans cette voix douce de jeune fille, il n'y avait qu'humilité. C'était ce que son coeur lui disait. Mais sur le moment il ne répondait pas, comme partager entre ses désirs et sa raison. Il aurait voulu avoir Elemiah auprès de lui pour lui prêter ses yeux. Mais évidemment, il le laissait seul dans ce moment de doute.

Katherina - Pardonnes moi…
Keith - Je...', il avait toujours eu le coeur bon quoiqu'on en dise. Il connaissait bien l'humain et le déchiffrait plutôt bien quand il ne se laissait pas aller à croire que sa cécité l'avait rendu aveugle à tout,'... tu ne pourrais pas t'en rappeler. Tu étais beaucoup trop petite quand papa...', il ne l'avait jamais vraiment digéré cet abandon. Mais bon il fallait vivre avec,' Je voudrais te voir.', ajoutait-il avec un sourire désolé. Il n'osait pas bouger non plus, d'une de peur qu'elle le voit si maladroit, de deux parce qu'il ne savait exactement où elle se trouvait et ne voulait surtout pas la faire fuir,' De quelle couleur sont tes cheveux? Et tes yeux? Est-ce que tu es grande, ou plutôt petite et menue comme maman?, il se rendit compte qu'elle pourrait trouver ça importun, trop de question, ' Pardon. J'aimerai tellement mieux te voir...

Malgré ses yeux qui fixaient le vide, lui avait un beau sourire, et portait ses cheveux à peine longs. S'il s'ignorait du fait de sa cécité, il avait particulièrement fière allure à ce moment là;









Anonymous

Invité
Invité

Forgiveness (keith) #Jeu 17 Juin - 22:42


Elle le regardait. Observait le moindre frémissement de sa peau, le moindre retroussement de ses lèvres. Avait-il des tics masquant un stress, une blessure remontant à loin ? Elle se permettait telle analyse parce qu’il ne pouvait la voir. D’une certaine manière, elle était honteuse de profiter ainsi de sa faiblesse. Elle ne devrait pas, ce n’était pas bien et elle était certaine qu’Il désapprouverait. Mais Il désapprouverait aussi bien des faits la concernant. Alors c’est avec sa gêne silencieuse que Katharina continua de regarder les traits de son frère. Et là ce qu’elle voyait apparaitre sur son visage c’étaient des doutes. La jeune fille se mordit la lèvre. Ce dont elle était certaine était en train d’arriver : il ne l’a croyait pas. Ou bien alors bien pire encore, il la croyait et se demandait quel sort il allait lui réserver ? Non, cela ne pouvait pas se passer ainsi. Elle voulait croire que dans ces lettres il n’y avait eu que sa main et pas celle d’un autre. Ils avaient juste laissé leurs yeux violer l’intimité des deux enfants, mais n’avaient jamais cherché à falsifier leurs écrits. C’était ce qu’elle voulait croire. Et elle le croirait jusqu’à ce qu’on lui apporte la preuve du contraire.

Keith - Je.. Tu ne pourrais pas t’en rappeler. Tu étais beaucoup trop petite quand papa…, elle fronça les sourcils. Elle ne savait pas grand-chose de cette histoire. On lui avait juste dit que son père n’avait pas pu les prendre en charge. Mais à la vue de la mine que tenait Keith elle commençait à comprendre certains détails. Pourquoi ne pas avoir jugé bon de l’en informer ? Elle aurait pu comprendre ? Le Vatican aurait-il craint qu’elle ne nourrisse trop de sentiments néfastes suite à cette nouvelle ? Mais après tout, ne faut-il pas savoir pardonner ? Ils auraient immédiatement dû penser qu’elle aurait médité sur son pardon et donc qu’elle était apte à comprendre. Ou bien alors, le problème venait de là, ils ne l’avaient pas jugé apte. Plus elle apprenait à apprécier la vie en dehors du Vatican, plus elle se rendait compte qu’on avait fait plus que l’enfermer dans une bulle. On l’avait fait vivre dans le mensonge, le mensonge par omission.

Keith - Je voudrais te voir. La jeune fille sourit tristement. Elle aussi elle aurait voulu qu’il puisse la voir. Pourquoi fallait-il que l’on mette ce nouvel obstacle entre eux ? N’avaient-ils pas assez lutté avec force pour prouver qu’ils étaient dignes l’un comme l’autre ? De quelle couleur sont tes cheveux ? Et tes yeux ? Est-ce que tu es grande ou plutôt petite et menue comme Maman ? Pardon, j’aimerai tellement mieux te voir… Elle regardait toujours avec la même ardeur son visage. Elle aimait son visage, il avait des traits fins dans lesquels elle démasquait sans peine ses douleurs. Katherina ne saurait dire s’il en était toujours ainsi lorsqu’on l’observait, mais elle, de son côté elle avait l’impression de pouvoir dire exactement ce à quoi il pensait. Ou alors était-elle en train de se tromper complètement. Après tout, que savait-elle des êtres humains ? Y regardant toujours de plus près, elle se dit qu’il devait avoir une certaine allure si on lui rendait son regard. D’ailleurs et ses yeux à lui, de quels couleurs étaient-ils ?

Katharina - En fait je suis plutôt rousse mais j‘avoue que l‘on peut s‘y méprendre. Mes cheveux sont relativement ondulés et ils me tombent à la base des épaules. J’ai la peau très claire. Quant à mes yeux, c’est difficile. Tantôt bleus, tantôt vert, je m’y perd moi-même car il n’y a pas de constance dans ces changements. Elle se tut consciente que cela devait faire pas mal d’informations en une seule fois. Le ton de sa voix avait été doux et un peu plus audible que précédemment. Mais elle s’en voulait qu’il ne puisse la voir. Il était certain qu’elle n’y était pour rien, mais sans même qu’elle ne l’ait réellement voulu, elle portait une partie de son fardeau. Surtout que, plus elle se décrivait, plus elle avait l’impression que le tableau qu’elle dressait d’elle était d’une exactitude flagrante. Si elle avait été habitué à prendre soin d’elle, ou bien à connaître les notions de charme, elle aurait pu lui dire qu’elle n’était pas une fille banale. Ses cheveux étaient roux sans toutefois l’être totalement, ses yeux étaient changeant la faisant différente à chaque instant, sa peau lui donnait un air d’ange candide tombé du ciel. Mais tout cela, elle n’en avait aucune conscience, et il n’était pas dit que ce soit le cas dans les moments à venir. Pour le reste je ne sais si je ressemble à…, sa voix s’étouffa, elle n’avait pas connu sa mère, parce qu’elle était morte en la mettant au monde, et elle s’en voulait toujours autant, je pense pouvoir dire que suis plutôt menue et une grande chez les petites peut-être. Je n’ai pas tellement l’occasion de comparer ce genre de détail. Je peux te dire que j’ai le plus souvent dû lever les yeux pour parler à mes homologues masculins. Elle fit quelques pas vers lui, se postant alors à même pas un mètre de son corps immobile. Elle voulait lui permettre de mieux de l’imaginer. Ne lui restait qu’un seul sens à exploiter, celui du toucher. Ce qui en soit constituait un véritable problème pour la jeune fille, qui n’avait jamais vu quelqu’un poser la main sur elle. Aucun contact physique, pas même une caresse réconfortante sur le visage. Katherina tendit sa main vers celle de libre de son frère, mais à peine l’effleura-t-elle qu’elle s’arrêta dans son geste. Elle ne savait pas ce qu’elle craignait mais elle avait une douce peur qui naissait au rythme des accélérations de son cœur. Dans une brève inspiration, elle prit son courage à deux mains -c’était le cas de dire- se saisissant de la main de son frère. Elle ne le serra pas bien fort, juste de quoi sentir la chaleur de sa paume dans la sienne. Katherina avait les doigts fins, en faisant ce geste, Keith pourrait s’en sans nul doute s’en rendre compte.

Katherina - Si tu veux te faire une idée plus précise, à défaut d’avoir ta vue…, en disant cela d’une voix des plus hésitantes, elle voulut mener la main de son frère vers son propre visage. Mais elle s’arrêta. Et si finalement il ne voulait pas ? Il n’avait encore rien dit, mais c’était parce qu’il était sous l’effet de la surprise, il n’allait pas tarder à sortir de son brouillard et lui faire comprendre qu’elle allait trop loin. Il fallait bien que quelqu’un le lui dise, elle qui ne connaissait pas les limites.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Forgiveness (keith) #Sam 19 Juin - 13:44


Katharina - En fait je suis plutôt rousse mais j‘avoue que l‘on peut s‘y méprendre., il sourit, c'était une surprise pour lui qui n'avait vu d'elle qu'un petit bébé. Rousse. Il ne l'aurait pas imaginé. Il avait cent mille fois fait cette curieuse expérience que de se placer devant un miroir et d'essayer d'imaginer. Une version féminine de lui même. Mais c'était impossible. Il n'avait tellement rien d'une fille... Mes cheveux sont relativement ondulés et ils me tombent à la base des épaules. J’ai la peau très claire. Quant à mes yeux, c’est difficile. Tantôt bleus, tantôt vert, je m’y perd moi-même car il n’y a pas de constance dans ces changements.
Keith - Comme les mieux. Quoiqu'ils tirent plus souvent sur le vert.

Ca semblait ridicule. Un aveugle qui parlait de couleur. Qui parlait de vue comme s'il y entendait encore quelque chose. Il avait vu. Il savait bien ce que c'était. Trop bien peut-être pour s'être déjà habitué à son handicap. Mais cela lui importait peu à ce moment précis. Il savourait chaque mot de sa soeur comme une florilège de couleurs et de formes, de paysages, qu'il pouvait voir sans ses yeux. Il y croyait.

Katherina - Pour le reste je ne sais si je ressemble à…

Oui. Comment l'aurait-elle su? Keith baissa la tête un instant, se remémorant un pique nique d'été. Quelque chose de lointain dont il ne savait plus vraiment si ça c'était passé ou s'il l'avait inventé de toute pièce comme on se fabrique des souvenirs chauds et douillets pour l'hiver quand on sait qu'on vit dans une prison tissée d'habiles mensonges. Il ne remettait jamais en cause la supériorité de Dieu ni même celle des anges. Pour preuve il portait sur lui la preuve de leur immense pouvoir sur eux, pauvres pécheurs. Il avait défié Metatron pour l'amour d'un proche. D'un frère en quelque sorte. Elemiah n'avait pas jugé, ni blâmé. Il l'avait veillé comme l'ami qu'il avait toujours été. Keith retint un soupir qu'il changea en sourire. Il ne voulait pas accabler sa petite soeur de toutes ces rancoeurs qu'il avait contre le Vatican.

Katherina - Je pense pouvoir dire que suis plutôt menue et une grande chez les petites peut-être. Je n’ai pas tellement l’occasion de comparer ce genre de détail. Je peux te dire que j’ai le plus souvent dû lever les yeux pour parler à mes homologues masculins.

Il l'entendit approcher mais n'osait pas le moindre geste. Il lui était difficile d'être sûr de lui, même s'il l'avait toujours été jusqu'alors. Quand elle effleura sa main, celle de Keith suivit comme pour la retenir mais il la perdait dans l'océan de ses ténèbres et n'osant plus précipiter les choses il attendit qu'elle ne prenne d'elle même sa main. Il avait un sourire bienveillant, un petit air d'ange miséricordieux qui lui allait bien dans le fond.

Katherina - Si tu veux te faire une idée plus précise, à défaut d’avoir ta vue…

Elle commençait le geste il le terminait suivant le tracé de son épaule pour retrouver le chemin de son visage, avec une infinie douceur, comme pour ne pas l'importuner. Elle était un peu plus grande que ne l'avait été leur mère, mais plus petite que lui. Il sentit la soie de ses mèches rouquines sur ses doigts. Keith semblait heureux. Puis il lui prit le visage entre les mains et il se l'imaginait parfaitement bien comme les traits se dessinaient sous ses doigts. Lui qui avait passé tant d'heures à se braquer contre Elemiah qui lui répéter qu'il pouvait voir sans voir. Voilà qu'il voyait... en étant aveugle. Et il en fut heureux, oubliant en même jusqu'à la colère qu'il avait ressentit contre Metatron. Il acceptait sa punition, bien qu'on ne la leva pas pour autant. Pour la première fois depuis si longtemps il se sentait enfin complet. Mais se doutant qu'elle ne devait pas avoir l'habitude d'être ainsi touchée il demanda:

Keith - Est-ce que je peux te prendre dans mes bras, ou... est-ce trop tôt. Tu m'a tant manqué petite soeur.









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Forgiveness (keith) #Lun 21 Juin - 22:35


A peine eut-elle freiné son geste qu’il ne fallut pas bien longtemps à la main de son frère pour se retrouver sur son visage. A ce simple contact, Katherina ferma les yeux. C’était étrange. Elle était à la fois heureuse et à la fois elle avait l’impression qu’on lui réduisait son espace vital. Pourtant ce n’était rien de bien particulier. D’autant plus que ce n’était pas comme si elle n’était pas d’accord. A partir du moment, où elle eut cette pensée positive, l’idée d’empiètement disparut. Evidemment, elle supportait toujours difficilement que l’on puisse la toucher. Depuis toute petite, elle avait été considéré comme une frêle poupée de porcelaine qu’il ne fallait pas briser. Autant dire qu’à force, elle avait finit par penser ceci d’elle-même. Dans ses réflexions les plus fantasques, elle était même allée jusqu’à se dire que rien que le fait de l’effleurer pourrait la briser en mille morceaux. Keith tenait désormais son visage entre ses mains et elle était toujours entière. Ce qui fit doucement frissonner sa sœur. Elle n’avait pas à avoir peur, ses gestes étaient lents et d’une grande tendresse. C’est alors qu’elle décida de rouvrir les yeux, pour se retrouver face à ceux vide de Keith. Ainsi ses yeux étaient les mêmes que les siens. Elle essaya de se l’imaginer avec une âme au fond de ses iris. Pourvu qu’elle est l’immense joie de pouvoir le contempler sans qu’il ne soit réduit physiquement. Par moment, elle aurait bien voulu vivre une autre vie, afin d’oublier toutes les douleurs qui étaient les siennes.

Keith - Est-ce que je peux te prendre dans mes bras, ou… est-ce trop tôt. Tu m’as tant manqué petite sœur, elle crut qu’elle ne respirerait plus jamais lorsqu’il prononça le début de sa phrase. Pour dire vrai, depuis qu’elle lui envoyé cette première lettre espérant une réponse de sa part, elle s’était imaginée tout un tas de scénarios mettant en scène leurs retrouvailles. Quel qu’il soit, elle avait toujours su que cela serait riche en émotions, et qu’elle ne couperait pas au fait d’être prise dans les bras de son frère. D’une certaine manière, elle aussi elle voulait être proche de lui. Ce serait une manière d’être certaine ne pas vivre un rêve éveillé. Il était bel et bien là en face d’elle, dans un corps matériel. Il n’était ni vaporeux, ni dans son esprit, non il était présent. Alors elle reprit son souffle, ayant trouvé un moyen de surmonter sa désapprobation, et surtout cette peur qu’elle avait qu’on la touche. Souvent, depuis qu’elle était sortie de sa cage dorée du Vatican, elle s’était interrogée sur ce problème, car à la vue de la société dans laquelle elle vivait c’était sincèrement un problème. Elle savait qu’il lui suffisait de faire illusions avec son esprit pour combattre sa crainte, ce qui faisait qu’elle y avait souvent recours. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, Katherina, n’était pas agoraphobe. Au contraire, plus les lieux où elle se trouvait étaient fréquentés mieux elle se trouvait.

A nouveau dans une profonde inspiration, elle finit par dire d’une voix relativement gênée mais aussi amusée par la situation. « J’ai peur d’être maladroite, y crois-tu seulement… ? », il y avait également du désespoir qui pointait dans sa phrase. En effet, comment fallait-il faire. Se jeter dans les bras l‘un de l‘autre ? Juste s‘accoler ? Mettre les mains dans le dos ? Sur les épaules ? Mine de rien c‘était très compliqué de prendre quelqu‘un dans ses bras. « Je ne sais pas comment te le dire. Je n’ai pas l’habitude de tout cela. Mais oui… tu peux, tu peux me prendre dans tes bras. J’ai l’impression d’être une petite fille qui apprend à vivre… c’est que ce je dois être finalement… ». Mince. Elle avait trop parlé. Cela ne se faisait pas non ?









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Forgiveness (keith) #Sam 26 Juin - 21:25


Il était évident qu'il en demandait beaucoup pour une première rencontre. A la vérité, il s'en était rendu compte à la seconde même où les mots avaient passé ses lèvres. Lui Keith, le chevalier blanc, il avait toujours tendance à être proche des gens et il était vrai qu'il était plutôt tactile. Il prenait Matthi dans ses bras quand il pleurait. Il prenait le visage de Mascha entre ses mains quand elle était perdue, il frappait parfois même quand Nicolas allait beaucoup trop loin. Keith était quelqu'un de bienveillant et de tactile. Sans doute, si on lui avait mis une capuche sur la tête il aurait eu de ces airs de Jesus Christ tolérant et plein d'amour. Plus encore avec ses yeux que la lumière de Metatron avait aveuglés.
Il relâcha doucement son visage, toujours aussi prévenant. Il ne voulait pas l'effaroucher et il n'avait pas de mal à imaginer ce que le Vatican avait pu faire d'une fille. Pour sa part, s'il n'avait jamais eut peur d'être touché c'était que le cardinal lui avait tant de fois fait donner le fouet que son dos en portait encore les marques.

« J’ai peur d’être maladroite, y crois-tu seulement… ? »
« ... je crois que je peux le comprendre. »

Ce ne serait pas la première fois qu'il observait les conséquences d'une vie au Vatican sur d'autres que lui même. N'avait-il pas ri mille fois en voyant Matthi se braquer parce qu'Elladora lui demandait simplement de l'aide pour les cours? Il s'en attendrissait chaque fois mais ne se moquait jamais vraiment. Ca n'était pas drôle dans le fond. Et pour elle ce devait être pire. Les garçons avaient grandit tous ensemble cela rendait les choses plus facile d'un certain point de vue.

« Je ne sais pas comment te le dire. Je n’ai pas l’habitude de tout cela. Mais oui… tu peux, tu peux me prendre dans tes bras. J’ai l’impression d’être une petite fille qui apprend à vivre… c’est que ce je dois être finalement… »
« Tout le monde apprend à son rythme. C'est normal... », fit-il d'un ton rassurant en passant ses bras autour d'elle, doucement, tout doucement. Il ne voulait pas l'enfermer dans ses bras. « ... il faut juste se laisser aller... il n'y a pas de règle. C'est instinctif. Ca viendra. Avec le temps. »

Il avait la patience des anges, même Elemiah le disait. Alors il serait patient avec elle aussi.











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Forgiveness (keith) #Dim 11 Juil - 11:24


Elle peinait toujours à croire qu’elle était là dans un appartement avec son frère. D’une certaine manière, elle avait fini par abandonner l’idée de le retrouver un jour, et pour dire vrai maintenant qu’elle l’avait sous les yeux elle mémorisait chaque parcelle de sa peau, de son visage, de ces détails qu’il faisait qu’il était Keith, son frère, son grand frère. Elle se mit à penser qu’en règle général les aînés servent de guide et de modèle au cadet. C’était ce qu’elle avait observé au sein même du Vatican. Jamais elle n’avait vu plus jeune donner des ordres aux anciens. Cela dit, elle n’avait rien vu d’autre que d’ordres donnés. Les compliments se faisaient rares, en fait tant que les règles du respect de la hiérarchie et de la bienséances étaient respectées, il fallait croire que les échanges de civilités étaient suffisants. Une fois que vous êtes en dehors de ce système, vous ne pouvez qu’être frappée par le manque de chaleur manifeste qu’il y a. Elle, qui avait vécu dans cette froideur permanente n’avait même pas saisit la nuance. C’était maintenant qu’elle était dans la cours des grands, ou lâchée dans l’arène tout simplement qu’elle se prenait une sacrée claque au visage. Cette rencontre, ces découvertes de sentiments en étaient les preuves les plus récentes.
Cependant, les paroles et les gestes de Keith étaient bien là pour la rassurer. Certainement devait-il inconsciemment jouer son rôle de grand frère dans l’esprit de la demoiselle. Lui faisant confiance, enfin, faignant de lui faire confiance en bernant son cerveau histoire de ne pas faire de blocage, elle le laissa l’entourer de ses bras. Si ce n’était pas lui, elle aurait certainement hurlé, pas que le contact était de braises, pas du tout d’ailleurs. Ce que c’était près. Très près. Trop près. Elle ressentait presque la même sensation que lorsque Candice s’était littéralement jetée sur elle pour la saluer. Une fille adorable cette Candice, peut-être un peu trop démonstrative pour Katherina. Alors être prise dans les bras de son frère ce ne devrait être qu’une formalité non ? Pas du tout. Comme il l’avait si justement précisé, tout le monde apprend à son rythme. Il fallait bel et bien apprendre dans son cas, parce que l’on avait détourné ce qui était inné. Emotionnellement parlant, elle ne connaissait pratiquement rien, une sorte de statue de glace qui n’arriverait pas à fondre. C’est pourquoi un sourire s’apparentant à un rictus nerveux traversa le visage de la jeune fille lorsqu’il parla d’instinct. Fallait-il qu’elle réveille ses instincts ? Les avaient-elle seulement, ou bien alors avaient-ils été endolori par sa vie recluse ? Endolori comme son lien avec Sitael ?

Elle aurait bien voulu avoir l’habitude, ou, ne serait-ce que l’instinct de passer ses bras autour de lui. S’approcher, ou pourquoi pas encore poser la tête sur son épaule, comme elle était un petit peu plus petite que lui c’était tout à fait possible. Mais elle n’y arrivait pas. Cela ne se ferait certainement pas en un jour. Elle avait déjà l’impression d’avoir atteint un seuil. Autant dire que c’était là un énorme effort qu’elle avait fait, même si aux yeux de la plupart ce n’était qu’anodin et qu’elle pouvait paraître complètement déphasée. Néanmoins, au fond d’elle-même, elle n’avait pas envie d’en rester là. C’est pourquoi elle chercha à se faire violence, en posant ses mains en haut du dos de son frère. Assez maladroitement et d’une manière bien peu assurée il fallait l’avouer. Ce qui devait nul doute la rendre pas moins touchante, s’il était possible de l’être plus qu’elle ne l’apparaissait déjà bien sûr. A peine eut-elle les mains sur lui qu’elle ouvrit la bouche. « Désolée. Je pense bien qu’il me faudra plus de temps. ». Il y avait un brin conséquent d’amertume dans sa voix. Elle s’en voulait c’était clair. Elle s’en voulait de ne pas être capable de supporter ce contact. Il fallait qu’elle sache donner plus de confiance aux autres, ou bien alors qu’elle accepte de changer de mode de vie pourrait aussi être bien plus pratique. Mais lorsque vous êtes conditionnée ce n’est pas toujours si simple.

Accompagnant ses gestes à ses paroles, Katherina, s’éloigna de lui avec douceur. Juste de quoi retrouver un espace raisonnable, lui permettant de ne pas défaillir à chaque instant. Elle l’avait donc lâché. Visiblement ce n’était pas le fait d’être touchée par son frère qui la gênait, mais le fait de faire de même. Provoquer elle-même le geste, c’était ça le problème. « Est-ce que je peux me rendre utile ? », demanda-t-elle en toute sincérité. Bien que aider ne devait pas être la chose qu’elle puisse faire le mieux, étant donné qu’elle découvrait la vie. Mais l’intention était là. « Tu vas rester longtemps ici ?  Enfin je veux dire, tu devrais être à l’école non ? Tu y as toujours été il me semble. ». D’ailleurs il fallait qu’elle prévoit de rentrer à Poudlard. A cette idée, elle se demanda comment elle ferait. Espérons que le guide qui l’avait mené jusqu’ici voudrait bien lui indiquer la marche à suivre. Sinon ce serait des mois qu’il lui faudrait prévoir pour retrouver un jour la tour de son dortoir. Ceci étant dit, maintenant qu’elle était avec son frère, rentrer l’importait peu. Elle s’en moquait. Elle voulait rester avec lui.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
Forgiveness (keith) #Sam 21 Aoû - 12:31


hs: o_o mon retard est impardonnable. Je sais pas pourquoi je croyais qu'on l'avait terminé.

Il la laissa s'écarter de lui, doucement, comme il ne la sentait effectivement pas à l'aise. Il ne s'en étonnait pourtant pas. Un autre que lui se serait attendu à voir sa petite soeur se jeter dans ses bras, pleurer même peut-être mais lui non. Il avait lui aussi grandi dans l'ombre et les dictats du Vatican. Il n'avait pas besoin de plus de mots que ça pour savoir qu'elle ne pouvait pas être à l'aise. Dans ses ténèbres nébuleuses, il se l'imaginait. Une belle jeune fille qui ressemblait un peu à leur mère avec ses yeux changeants mais qui en même temps serait une tout autre personne. Un être à part entière, différent, qu'il aimait comme de droit.

Keith sourit et la laissa parler la première.

« Est-ce que je peux me rendre utile ? »
« Tu as déjà fait beaucoup en venant jusque là. »
« Tu vas rester longtemps ici ? Enfin je veux dire, tu devrais être à l’école non ? Tu y as toujours été il me semble. »
« Dès que nous avons été en âge d'y entrer oui. C'était une idée du cardinal il me semble, sans doute la seule pour laquelle je ne le remercierai jamais assez. C'est Elemiah qui m'a conduit ici... », il eut un soupir un peu lourd, comme il ne se représentait même pas en image de quoi pouvait bien avoir l'air le "ici" dont il parlait. Il lui faudrait encore un peu de temps pour s'habituer à ne plus reposer uniquement sur sa vue, il le savait, « ... je suppose que j'y resterai le temps de me faire à mon état, puis je reviendrai en cours. J'ai une petite soeur sur laquelle il faut que je veille là bas. »

Il eut un sourire bienveillant puis une dernière question lui vint:

« Quelle heure est-il? Resteras-tu dîner? Je ne voudrais pas te renvoyer à Poudlard à une heure où on ne met pas une jeune fille dans la rue. Et puis, avec les portes de l'Enfer ouvertes sur le monde... »

L'idée ne lui plaisait guère en effet. Il se rendait seulement compte que sa cécité lui faisait perdre la notion du temps en plus du reste.










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