Une retenue ? C'est une blague ...

A la surprise générale, Joleene se fit coller pour la première fois en cours de Sortilège. Elle qui avait prié pour que cela n'arrive jamais, elle était maintenant bien embêtée, et surtout dans une colère noire. Non, sérieusement, vous connaissez beaucoup de professeurs qui collent leur élèves parce qu'ils avaient la bonne réponse ? Bon, ce n'était peut être pas l'entière exacte raison mais bon, c'est comme ça que la jeune Poufsouffle voyait les choses.

Lassés par sept ans de cours durant lesquels la jeune fille n'avait pas ouvert la bouche, alors que, très intelligente, elle connaissait presque toutes les réponses, ce cher monsieur avait intercepté le brouillon sur lequel la jeune Joleene avait écrit la réponse pour sa voisine, qu'elle ne connaissait absolument pas. Il devait vraiment être dans un très mauvais jour.

Le prof:- MADEMOISELLE O'SULLIVAN !! J'en ai plus qu'assez de vos petites lubies. J'aimerai entendre le son de votre voix au moins une fois avant que vous quittiez ce château. Vous êtes bien assez intelligente pour deux mais je ne tolèrerais plus ce genre de bêtise dans ma classe.

Le tout agrémenté d'une pluie de postillons, alors qu'il secouait le malheureux parchemin dans tous les sens. Joleene ne répondit pas. Elle baissa simplement les yeux histoire de le convaincre qu'elle se repentait, histoire qu'il la lâche un peu. Mais ce pauvre professeur devait vraiment être dans un très mauvais jour car il ne s'arrêta pas là.

Le prof:-MADEMOISELLE O'SULLIVAN !!!!! Vous vous croyez maline à vous taire ainsi ? Et bien, je vais me débrouiller pour vous faire parler moi. Vous allez nous donner la réponse à cette question qui est très exactement le sort que vous avez écrit sur ce bout de papier. Nous pourrons tous ainsi imprimer le timbre de votre voix avec ces deux petits mot je l'espère.

Ce que le pauvre bougre ignorait c'est qu'elle était passée maître dans le domaine des sortilèges informulés, avec son petit passe-temps favori, c'était de l'ordre de l'obligation. Joleene ne voulait pas lui faire plaisir et désobéir à ses règles personnelles de base par la même occasion. Elle jeta donc ce sort sans prononcer la moindre syllabe. La jeune Poufsouffle vit alors le visage du maître de Sortilèges virer au rouge.

Le prof: - MADEMOISELLE O'SULLIVAN !!!!!!!!!!! S'en est assez maintenant. Vous pensez peut-être que votre petit ... ACTE DE RÉBELLION restera impuni alors vous allez voir !!

Elle était ressorti de ce cours victorieuse, c'est à dire sans avoir à prononcer un mot, mais avec l'obligation d'aller copier trois cent fois en retenue " je dois prendre la parole en classe dès que j'ai la réponse". Plutôt inhabituel non ? Mais elle n'avait toujours pas à parler. Elle savait que le cours d'après elle ne s'en sortirait pas comme ça mais bon.

Pour l'heure, elle se dirigeait ver la salle désaffectée qui servait de classe de retenue à l'occasion du fait de sa proximité avec le bureau du concierge. les paroles du professeur retentissaient encore à ses oreilles : "votre petit ... ACTE DE RÉBELLION". Comme si elle était la plus rebelle de tous les élèves, franchement. Bon d'accord, sa pratique de la magie noire ne faisait pas d'elle une gentille fille ainsi que son mépris pour le règlement, mais ça, seul Akira le savait. Aux yeux de tous les autres, elle était une gentille fille très intelligente qui reste bien à sa place. Si seulement ils savaient ...

Non, en fait, elle ne voulait que personne ne sache les commentaires auraient alors fusé du genre : " Serpentard ratée". Non, elle ne permettrait pas que cela arrive. Elle était une jeune fille bien et se fichait bien de la maison à laquelle elle appartenait. Ce qu'elle pouvait bien prouver avec la cravate bleu et bronze qu'elle portait autour du cou. Oui, elle était à Poufsouffle et fière de l'être, mais ceux de sa maison ne semblait pas fiers qu'elle fasse partie des leurs. Ils s'amusaient en une éternelle même stupide blague à remplacer régulièrement ses affaires par d'autres qui n'étaient pas les siennes et plus particulièrement les cravates jaunes et noires de la jeune fille.

Elle s'avança vers la salle et poussa la porte. La jeune fille était la première, mais cela ne l'étonna pas plus que ça. Elle était légèrement en avance par rapport à l'heure convenue, ne voulant pas être en retard. Joleene se douta qu'elle devait bien être la seule élève en retenue assez scrupuleuse pour ne pas vouloir arriver en retard.

La jeune fille s'assit à un bureau au milieu de la salle et commença à sortir les affaires dont elle aurait besoin pour sa copie. Elle ne se retourna que lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrit sur une jeune fille à la cravate rouge et or.

Loeva s’en serait pissée dessus si elle n’avait su se contrôler. L’affaire était trop cocasse. Il falait croire qu’il n’y avait qu’à elle que ce genre de choses pouvaient arriver. Burlesque. Enorme. Génialissime. Catastrophique. La dernière note sonnait fausse néanmoins malgré les apparences tous les faits étaient contre elle. Machination oui ! Etre collée pour avoir voulu agresser un de ses professeurs. Il fallait noté également qu’une annotation avait été ajouté de la part du professeur en question sur le pli qui lui avait été délivré pour l’informer de son heure de colle. Il avait rajouté et surligné que son action avait été néanmoins catastrophique et raté comme toujours. Comme si elle avait l’habitude d’agresser ses professeurs ! Namého fallait pas abuser non plus. L’administration devait arrêter de fumer. Comme si elle avait voulu faire du mal à un de ses professeurs…elle. Encore à un de ses camarades elle aurait compris mais là c’était purement injuste. Bizarrement elle aurait préféré être collée pour avoir lancé un sortilèges de furoncles à l’autre emmerdeur de poufsouffle plutôt que devoir souffrir de ce quiproquo. Certes ce fut son professeur de divination qui reçut le sortilège, quelque peu raté, mais en aucun cas il n’était visé. Il était donc totalement absurde qu’il se comporte en victime. C’était incompréhensible et totalement injuste. Tous ses camarades, et surtout Alice, c’était bien marré devant le visage violacé et verdâtre de l’autre idiot, mais ce n’était en aucun cas l’effet recherché. De plus Loeva n’avait pas pu s’expliquer puisque cette vermine de serpentarde l’avait de suite dénoncée. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire cette petite garce. Si un jour elle retrouverait une patte de crapaud dans son jus de citrouille il ne fallait pas qu’elle s’étonne. Elle avait de suite était priée de quitter le cours sans donner d’explication à son agissement, suivi par des cris violents de la part de son professeur. Qu’il respire un bon coup nom de Diou ! C’était pas grand-chose…à moins que le fait qu’elle ait raté son sortilège n’aggrave la situation. De toute façon elle s’en fichait. Elle était juste frustrée d’avoir raté son coup. Sur le coup elle pensait que l’affaire serait close, mais apparemment elle avait pris ses rêves pour des réalités. Les choses ne se déroulaient jamais comme on pouvait l’espérer. Se faire coller pour ça…misère. Le truc qui l’embêtait c’est que ce serait vu comme une attaque contre un enseignant. Ce qui lui vaudrait des complications. Et ça c’était prise de tête. Elle ne s’imaginait pas devoir siéger de nouveau à un conseil disciplinaire pour une futilité comme celle-ci. C’était stupide et tellement peu intéressant. Elle s’était défoulée par la suite en tapant contre quelques cognards et avait fini par se battre dans la boue avec d’autres gryffondors de son âge, un peu trop joueur et ayant des mains trop baladeuses à son goût. Elle s’en sortait avec un jean peu propre et les cheveux en vrai broussaille. Suivi par son Carotte, boursouflet au pelage orangé, Loeva fredonnait laissant apparaître quelques notes de musiques colorées du bout de sa baguette magique. Au moins elle lui servait à rythmer ses chansons. C’était déjà ça.

« Misère j’ai la fleeeemmeee… »

Une élève portant le blason des jaunes et noirs se retourna sur son chemin dévisageant quelques secondes la grande rouge qui semblait se parler à elle-même. Elle n’avait même pas le temps de repasser par la case dortoir et attraper de quoi manger. Qu4allait-elle bien pouvoir faire pendant ces quatre prochaines heures ? Sûrement pas philosopher avec sa copie. C’était hors de question. Elle voulait bien s’excuser mais faire une colle pour avoir raté sa cible c’était tellement humiliant. Sans presser le pas malgré son retard, elle passa par les toilettes et se débarbouilla le visage, enlevant la plupart des traînées boueuses qui s’était collées sur son visage. Se sentant quelque peu plus propre et surtout plus apte à aller dormir quelques heures supplémentaires dans une salle qui puerait le moisi et le pipi de rat. Tout ceci était grotesque et tellement fatiguant. Elle parvint néanmoins de son pas nonchalant à son lieu de rendez-vous. Misère. Misère. Misère. Ayez pitié d’une âme comme la mienne, pensa la jeune femme. Ne m’obligez pas à supporter ça. C’est tellement ridicule. Elle se sentait nulle. Affreusement stupide de n’avoir pu clouer le bec à cette serpentarde et de devoir aujourd’hui en payer les frais au lieu de s’amuser avec ses amis dehors.

« Allez tous au diable »

Grommela-t-elle en poussant la porte de la salle qui lui était indiqué sur son pli. Elle se surprit elle-même en apercevant une jeune femme brune assise au milieu de la salle. Elle lui tournait le dos et ne laissait pas voir les couleurs de sa maison. Loeva haussa les épaules et laissa claquer la porte derrière elle. Elle avait noué dans ses cheveux sa cravate aux couleurs rouge et jaune en guise de ruban. Par-dessous son blaser noir déboutonné et d’une taille trop grande pour elle, son jean laissait apparaître toutes sortes de taches et brûlures de cigarettes ou de pétards mal allumés. Carotte trottinait toujours à ses pieds du même pas nonchalant que sa maîtresse. Sa besace en cuir clair pesait sur son épaule droite, la lanière entremêlait dans la longue chevelure de la gryffondor. Slalomant entre les tables abandonnées, toutes maculées de gribouillages et autres dessins qui allaient certainement faire un bon divertissement à Loeva, la jeune femme finit par se poser non loin de l’autre jeune femme. Elle s’assit directement sur la table, laissant ses jambes se balancer dans le vide. Elle fixa un long moment la jeune femme, essayant de se souvenir de son prénom, de sa maison, qui semblait être poufsouffle, et se demandant surtout ce qu’elle fichait ici. C’était une salle VIP nom de Diou ! Elle avait senti le regard de la jeune femme tout au long de son cheminement vers sa table mais n’avait pas soufflé mot. Elle aperçut les parchemins et l’encrier déjà sortis. Déjà ? Elle faisait vite cette bougresse là !

« Ne me dis pas que tu as l’intention de te mettre au travail dès la première heure ? »

Lança-t-elle avec étonnement. C’était une curieuse façon de faire ça. Pour Loeva la première heure était sacrée. Elle était réservée à la détente. La préparation mentale. La deuxième servait de démarrage. La troisième de pause. Et la dernière de gribouiller quelques phrases et de s’en aller satisfait de son travail minutieux et tellement méticuleux.

Lovea: -Ne me dis pas que tu as l’intention de te mettre au travail dès la première heure ?

La jeune fille de qui provenaient ces charmantes paroles n'était à l'évidence pas très soigné. C'est la première réflexion que ce fit Joleene à la vue de son jean tout tâché et de ses cheveux emmêlés. Fort peu sympathique allait tout de suite avec le reste de sa description. Elle était chez les Gryffondors, bien que pour la jeune Poufsouffle ça n'ait aucune signification. Oui, au regards de certains, elle aurait très bien pu être à Serpentards et alors ? La maison ne veut tout simplement rien dire. Elle ne sert qu'à juger au premier abord.

Ce que de toute évidence son interlocutrice avait fait au regard de sa cravate jaune et noire. Oui, aux yeux du reste de l'école, les Poufsouffles étaient les incasables, qui rimait par conséquent avec les incapables. Des gens bien soucieux des règles qui les observaient à la lettre. Tout faux tout faux tout faux ! Comme quoi il ne faut jamais placer des étiquettes du genre de leurs cravates sur les gens. Elle même aurait pû être à Serpentard pour sa passion pour la magie noire et sa haine des règles et des limites, à Serdaigles pour son intelligence et son savoir, et à Gryffondor car elle était bien plus téméraire que certains d'entre eux. Pourtant elle était à Poufsouffle, va savoir pourquoi. Le mot "loyauté" je suppose.

Mais Joleene ressentait bien qu'expliquer tout cela à la jeune fille qui lui faisait face n'avait absolument aucune utilité et serai de plus un but des plus compliqués à atteindre. Elle supposait que si la Gryffondor était là ce n'était certainement pas pour avoir bien réussi une démonstration magique en classe. La jeune Poufsouffle ré-aligna donc ses rouleau de parchemin en ligne parfaite avant de répondre à ce qui pourtant ne semblait pas être une question.

Joleene:- Et bien autant s'y mettre tout de suite, j'ai autorisation de quitter la salle quand j'aurais fini mes lignes, autant dire que j'ai pas envie de trainer. mes devoirs ne vont pas se faire tout seuls pendant que je suis ici, n'est ce pas ?

Voilà, elle venait d'offrir à la jeune fille le stéréotype qu'elle attendait. De toute façon, elle ne lui aurait jamais dit la vérité, à savoir qu'elle devait aller s'entraîner à la magie noire sur un vieux tronc d'arbre dans la forêt interdite et qu'elle aimerait bien partir du château avant la troisième ronde pour pouvoir rentrer avant que la lune, aujourd'hui pleine, soit à son point culminant. Rien de tel que la forêt pour s'attirer des ennuis à ce moment là, entre les centaures qui ne tiennent plus en place, les loup-garons qui ... et bien qui font ce que sont censés faire des loup-garons à la pleine lune, elle devait faire ses trois cent lignes ridicules le plus rapidement possible.

Elle regarda donc la jeune fille d'un air des plus innocents, ce qui accompagnait bien sa réplique de petite-fille modèle. C'était ce qu'elle était censée être après tout.

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée