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Kheeva CallaghanHUNTER. ► membre du staff
► MESSAGES : 233 Jeu 4 Mar - 23:09 |
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Qu'est-ce ? Que-ce passe-t-il ? Où suis-je ? Pourquoi ? Comment ? Je ne comprends pas, je ne comprends rien ! Parlez plus fort, je n'entends rien ! J'ai l'impression de me débattre, de me noyer dans une marée noire... je suis morte, c'est ça ? Je le suis, du moins je le serai bientôt, non ? Je ne ressens plus rien, pas même la douleur, pourtant je sais que je le devrais, mais pourquoi ? Je ne me souviens plus, pas plus de... mon nom. Je suis "moi"... rien de plus que "moi" mais j'ai un nom, ça aussi je le sais, même s'il semble se dérober dès que je parviens presque à le saisir. Je suis juste "moi", "moi" seule dans ce vide, cette obscurité si dense que je ne vois rien, attendez non, il y à "elle" aussi, mais si faible, si désespérement faible que je la perçoit à peine. Je la sens qui s'étiole peu à peu dans l'obscurité et curieusement ça m'effraye, mais je n'ose pas m'en approchez, je n'ose rien, comme si un simple murmure, le simple fait d'y penser, la ferait vaciller et s'éteindre. Définitivement. Je ne le supporterai pas, instinctivement je le sais, quoique puisse ^tre cette présence, j'y suis intimement liée et inversement. Il n'y à pas de moi sans un nous, c'est comme ça mais j'ignore pourquoi... somme nous mariés ? Ce doit être ça...
Almirio – Stupide.
Je sursaute, soudainement paniquée. Cette voix, ce ton de sarcasme méprisant, je les connais ! Ce n'est pas possible, pas lui ! Il est mort ! Mort de puis si longtemps, cela ne peut être lui !
Almirio - Allons, est-ce si surprenant que ça, ma petite ? Après tout tu meurs en ce moment... Ne trouve tu pas ça merveilleux, ma petite chienne ? dit-il l'air visiblement réjouie, si malsainement réjouie.
Je hurle en me redressant subitement, baignée de sueur, enfin je crois. Je ne comprends pas, la pièce où je me trouve est baignée de lumière, un lumière chaude et réconfortante, tout en ton ocre, une bonne odeur de terre chauffée par le soleil embrase mes sens, je m'assoit dans mon lit, trop grand pour moi. Un lit d'enfant. Subitement paniquée, je porte mes mains à hauteur d'yeux pour les contempler, ce sont bien les miennes, de jolies mains aux doigts fins et délicats. Des mains qui appartiennent à une enfant de huit ou neuf ans.
Almirio – Nostalgique ? Ca ne me surprends pas, tu as toujours été une rêveuse dans l'âme...
Je me retourne vivement pour le voir assis dans un fauteuil qui n'était pas là un instant plus tôt, égal à lui même, toujours ses mêmes cheveux bruns luisants retenu dans son dos par un ruban de soie noire, une chemise de lin blanche qui dévoilait le haut de son torse, un pantalon de toile foncé qui soulignait sa musculature fine et nerveuse, jusqu'à la mince et redoutable rapière.
Kheeva – Tu es mort ! On t'as... Almirio – Tuer ?', il éclata d'un rire froid et mauvais, qui me glace les os,'Oh ça, oui, vous avez bien fait votre travail mes deux petites chiennes... vraiment j'en ai été le premier surpris, qui aurait cru que vous aviez assez de courage pour me faire ça...' La main qu'il avait porté jusqu'à sa gorge s'écarte soudainement, dévoilant une gorge arrachée, maculée de sang, laissant apercevoir la trachée à moitié déchiquetée et la colonne vertébrale. Je me renfonce dans le lit, le dos plaqué contre le mur qui me blesse presque. C'est un cauchemar.
Almirio – Oh, non, ne va pas croire ça, ça n'a rien d'un cauchemar ma chère petite. J'ai attendu que vous traversiez toutes les deux pendant tout ce temps, et vous ne pourrez plus m'échapper cette fois.', soudainement il est au dessus de moi, légèrement penché en avant, appuyé sur ses mains, posé de part et d'autre de mes jambes que je ramène vivement vers moi. Je trésaille en sentant son rire ramper sur moi comme une bête immonde.'Tu devrais être heureuse de me revoir, après tout ce que l'on a partagés ensemble tout les trois et tout ce temps à vous attendre... Ah je frétille rien qu'a vous sentir si proche de franchir le voile... Kheeva – Vous êtes ignoble, jamais plus vous n'aurez d'emprise sur nous. Almirio – Crois-tu ? Je devrais te remettre en mémoire comment je prenais soins de mes deux petites chiennes puisque tu semble avoir tant oublié...'Sa main se pose sur ma jambe, la caressant sans douceur, remontant peu à peu sans que je puisse même me débattre,'... te souviens tu comment c'était ? Comment je savais si bien te faire crier ? Comment tu pouvais hurler jusqu'à ne plus avoir de voix ? Rappelle moi, comment tu me suppliait si bien...', je garde mes jambes serrées l'une contre l'autre, sans que cela ne semble faire autre chose que l'amuser alors qu'il l'est écarte sans ménagement, sa main remontant rapidement l'intérieur de mes cuisses. Kheeva – pitié... Almirio – Quoi ? Articule ma fille je n'entends rien...', sa main continuant de remonter, s'insinuant sous la chemise de nuit que je porte, des larmes me viennent.Tu me déçois, mon jeune amour... naguère tu te montrais plus inventive dans tes supplications... peut être devrais-je t'y encourager...' j'écarquille des yeux, folle de terreur, puis une douleur indicible me déchire le ventre. Je hurle.
...tiit...tiit...tiit...
Je me souviens maintenant, Izaak, le chateau, le sang, tout ce sang... lointainement, je sens plus que je n'entends des gens qui s'agite autour de moi, la présence de Lheena à côté de moi semble s'être encore affaiblie, mais je n'arrive à rien. Je ne peux même pas soulever mes paupières, je sens comme un chatouillement froid au pli du coude, une piqure. C'est drôle, la douleur que je ressens est si intense qu'elle m'anesthésie... ce n'est pas bon signe... pas bon... je me sens glisser une fois de plus... puis une boule me glace le coeur, pourquoi je sens une douleur qui me fouaille le bas du ventre ? Je tombe...
...tiit...tiit...tiit...
Il fait si froid, si noir... sans aucun repère, je me sens perdue, vulnérable et ça, ça me fiche la chaire de poule. Comme une bougie presqu'entièrement consumée, la présence de Lheena vacille pas loin, à la limite de mes sens. Est-ce que de son côté, elle ressent la même chose ? Fait-elle aussi des cauchemars sans parvenir à se réveiller ? Je dois bien l'avouer, ils me terrifient plus que je ne voudrais jamais l'admettre. Et puisque Dieu est mort, que quelqu'un me vienne en aide, parce que je refuse de mourir ici dans un lit d'hôpital. Si jamais j'y suis effectivement... Qui est réel le rêve ou cette réalité ? Pour moi les deux ont autant de substance. Suis-je en train d'agoniser ou suis-je déjà morte ? Est-ce que c'est ça le début de mon chatiment ? Mon purgatoire avant de plonger définitivement en enfer ? Quelque chose me frôle.
Almirio – Déjà de retour ? J'aurai du savoir que ta soeur et toi ne pouviez pas vous passez de moi. AHAHAHAHAH !!! Oh, allons regarde toi, pourquoi cet air si sérieux ? Ne vous ai-je pas choyez comme il se doit ? Tu ne semble pas apprécier à leur juste mesure, mes marques d'attention Trésor... Ou bien as-tu oubliée ?' Sa voix semblant provenir de partout en même temps, sans que je parvienne à la situer '... c'est donc ça. Tu as refoulée tout ces souvenirs loin dans ton inconscient... Tout ces bons moments passés ensemble, je vais y remédier, regarde ma petite chienne, regarde et ressens !
Tout à coup je me retrouve, une nouvelle fois, dans mon corps de huit ans, j'ai l'impression de tomber du haut d'un gratte-ciel dans une obscurité telle que même moi je n'y vois rien. Puis plus rien. Un flash lumineux brutal me brule la rétine des yeux, les noyants de larmes douloureuses. Et puis une violente douleur cuisante explose dans mon dos, une odeur de chair brûlée qui s'élève sur un sifflement écoeurant, la froideur de l'acier sur ma peau nue, bien vite remplacée par une douleur aigue et la sensation désagréable du sang chaud qui coule, épais, se surajoute immédiatement le bruit d'un fouet qui claque la douleur cuisant qui s'étend aussitôt réveillant les autres, les exacerbants, des mains qui se glissent sur moi frénétique, un éclat d'acier, un rire sinistre, des hurlements encore et du sang, du sang toujours et cette douleur insoutenable qui explose sans jamais redescendre, gravissant simplement des palliers pour aller crescendo jusqu'à exploser plus insoutenable que l'instant d'avant. Je hurle. Des mains, des ombres sur moi, la honte, la douleur. Le froid de l'acier, ce rire encore, le sang toujours plus de sang, l'horeur, la chair brulée, le tisonnier. Une morsure, la folie et la fièvre, puis une nouvelle torture, l'argent qui brule et qui empoisonne, mon corps n'est plus qu'une plaie, une charpie sanguinolente, une autre douleur d'un nouveau genre, le désespoir, le dégout. Le viol, de mon corps, de mon âme les tortures. Puis tout disparait, il est là, il rit et s'amuse. Et tout recommence. Il n'y à pas de répit, rien, je dois être morte et en enfer. Tout recommence. Encore. Et encore.
J'essaye d'ouvrir les yeux sans y arriver, ou alors il fait toujours aussi noir. Je ne me suis même pas rendue compte de m'être évanouie. Depuis combien de temps a-t-il arrêter de s'acharner ? Je suis allongée, recroquevillée sur moi même j'ai l'impression d'être courbaturée comme jamais, de ne plus jamais pouvoir bouger d'un pouce. Et juste là, tapie, je la sens qui attends, prête à bondir, la douleur. J'essaye quand même avant de rester comme inerte, foudroyée nette par la décharge de douleur qui se répands dans mon corps. Les larmes me vienne. Puis timidement, une lueur point dans une sorte d'horizon. Une lueur blanche et douce, qui ne fait pas mal aux yeux, différente. Peu à peu elle s'amplifie et remplace l'obscurité. Je me raidis, méfiante, ce ne peut qu'être un piège, ici il n'y à que de la souffrance. Pourtant, à mesure qu'elle approchait, elle se sentait... bien. Comme apaisée. Puis une silhouette se dessina, comme surgit de nulle part se précisant peu à peu pour dévoiler une femme d'une trentaine d'année aux long cheveux bruns, vêtue d'une robe à la coupe vieille de plusieurs siècles. À sa vue, je ne peux m'empêcher de froncer des sourcils, c'est une impression... comme un sentiment étrange il y à quelque chose de... d'étrange.
Kheeva - ... Lheena ?', elle se fend d'un grand sourire plein d'une joie tendre, apparaissant enfin clairement. Bouche bée, je la regarde, non ce n'est pas Lheena, c'est...'Maman ?! Alessandra – Bonjour ma toute petite. Kheeva – Ce n'est pas possible... tu... enfin quoi !', elle sourit, ses yeux pétillants, avec une lueur toute particulière. Alessandra – Tu devrais savoir qu'ici, rien n'est impossible ma Kheeva. Laisse moi te voir... Tu as tellement grandit...', je penche un peu la tête pour venir frotter ma joue contre la paume de sa main tendue vers moi. La douceur et la chaleur de sa peau semblent tellement réelle... Kheeva – Maman... je suis morte ? N'est-ce pas ? Alessandra – Ma chérie... Tu ressemble tellement à ton père quand tu prend cet air là.', ses yeux se parent d'un voile de tristesse mélancolique. Kheeva – Il est ici aussi ? ...Tu esquive ma question, maman ! J'ai le droit de savoir non ? Alessandra – Non, il est ailleurs. Trop de culpabilité pour arriver à venir jusqu'ici, il s'en veut tu sais ? Kheeva – Tu esquive encore... réponds moi je t'en prie, j'ai le droit de savoir... Alessandra – Fichue tête de mule... Tu ne peux pas rester là, ce n'est pas ta place... Kheeva – Alors je ne suis pas morte ?! Maman... je ne sais pas comment repartir... Alessandra – C'est pour ça que je suis là ma fille, viens prends ma main, je vais te guider.', elle doit me voir hésiter un instant, je croise son regard, j'attrape sa main. Le monde bascule à nouveau. Des teintes, des sons, des odeurs m'assaillent soudainement, une douleur lancinante à peine coupée par la morphine et derrière moi en arrière, toujours ce monde de lumière blanche et réconfortante, je me retourne une dernière fois.
Kheeva – Et Lheena ? Tu va la ramener aussi ? Alessandra – Je ne peux pas te répondre, je n'aurai même pas du venir t'aider. Va maintenant, ils t'attendent. Oh et Kheeva ?', je me fige soudainement. Kheeva – Oui maman ? Alessandra – Tu n'as à avoir honte de rien de ce que tu as fait. Nous sommes fiers de vous mes trésors. Kheeva – Ne me laisse pas ! J'ai trop peur de vous perdre de nouveau et de ne plus jamais vous revoir, je me moque de... Alessandra – Nous nous reverrons bientôt, mais pas encore. Non, pas encore. Je t'aime ma puce.
Ces mots semblent résonner un instant comme en suspend dans mes oreilles. Je cligne des yeux pour chasser l'engourdissement. Aussitôt des gens s'affairent autour de moi. Je suis trop faible encore pour faire autre chose qu'ouvrir les yeux. Lheena est allongée sur un lit à côté, des tubes et des appareils la rattachent encore à la vie, je cligne des yeux. Je suis si fatiguée. Je referme les yeux et m'endors. Juste un instant... je suis si fatiguée...
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Kheeva CallaghanHUNTER. ► membre du staff
► MESSAGES : 233 Ven 5 Mar - 21:29 |
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Médicomage - ... vous avez eue énormément de chance, vous n'avez aucune séquelle hormis la fatigue, mais c'est normal après deux semaines dans le coma.', cela doit faire cinq minutes que je l'écoute parler sans comprendre, trop faible pour protester alors qu'il m'auscultait quand j'arrive juste à éclaircir suffisamment mes pensées pour l'entendre dire ça. J'essaye de combattre mon apathie, due à la morphine qu'ils s'évertuent à m'injecter pour demander d'une voix pâteuse. Kheeva - Deux semaines ?... pas possible... aurait déjà du me régénérer.. Ma sœur ?', la frustration de ne pas arriver à aligner une phrase complète achève de m'éclaircir les idées. Médicomage - Vos étiez si mal en point que l'on vous a plonger dans un coma artificiel pour vous permettre de récupérer vos facultés de régénération, vous êtes passée très près de la mort, à dire vrai c'est même assez miraculeux que vous vous en soyez sortie... Quand à votre sœur... eh bien, elle est arrivée encore plus mal en point que vous et il nous est délicat d'arrêter un pronostic encore à l'heure actuelle. Désolé.
Il avait dit ça si froidement... Il n'était pas vraiment désolé, pour l'être il fallait un minimum d'attachement et on ne s'attachait pas à deux cadavres en sursis comateux. Je me rendors, vaincue par la morphine. Je passe mon temps à ça, me réveillant à moitié pendant un instant, parfois un médecin ou une infirmière à côté, la plupart du temps seule et me rendors peu après. Et toujours cet incessant rappel, ce son ténu, la seule chose qui rattache encore Lheena à la vie.
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Je la sens juste là dans mon dos. Je me retourne lentement vers elle. Elle me sourit, comme un vivant reflet de moi même, nos yeux se croisent, nos sourire se répondent d'eux mêmes. Elle porte la même robe que moi, une robe toute simple, blanche sans autre apprêt que sa couleur. Je rêve encore.
Lheena - Mais plus maintenant. Tu dormais si bien que je n'ai pas voulue te réveiller. Kheeva - Bêtasse, tu sais bien que tu aurai due ! Je suis heureuse de te voir... Lheena - Je le suis aussi, tu m'a manquée et je voulais te voir. Kheeva - Me... Attends je ne comprends pas ! Lheena - Il n'y à rien à comprendre, petite sœur, je voulais juste te voir. Kheeva - Tu me verra, les médecins disent que tu va t'en sortir. Pas vrai ? On est indissociable toutes les deux. Alors arrête d'essayer de me faire peur comme ça. Lheena - Kheeva, ne retourne pas vers eux, promet le moi. Ne va pas gâcher notre seconde chance. Kheeva - Arrête avec ça ! On s'en est toujours sortie et ce sera pareil cette fois ci ! Lheena - Je t'aime, Kheeva...
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Kheeva - LHEENAAA !!!
L'angoisse me fait me redresser dans mon lit, à côté les moniteurs s'affolent tous et la ligne est désespérément plate, j'essaye de me libérer forçant sur les entraves magiques qui me retiennent pour "ma sécurité". Je hurle une nouvelle fois, des gens déboulent dans la pièce comme une nuée de mouches autour d'une carcasse fraiche. Personne ne fait attention à moi, je gronde, la Bête en moi se sert de ma panique pour essayer de ressurgir, mais je n'y porte aucune attention. Je hurle à côté d'eux, je hurle son nom, qu'on la sauve.
Kheeva - LHEENA ! ME LAISSE PAS SEULE, LHEENA !!
Avec un nouveau cri, je me redresse une nouvelle fois, arrivant presque à m'assoir, je force tellement que je fini par faire sauter une de mes entraves, me libérant une main, envoyant valser contre un mur le bras de ma perfusion, je dois l'aider, il faut que je fasse quelque chose, n'importe quoi ! Lheena !
Médicomage - Mais calmez-là, on n'arrive à rien !!
Quelques uns se jettent sur moi, je gronde en tentant de les repousser, personne ne m'empêchera d'aider ma sœur, personne ne se mettra en travers de mon chemin sans y laisser la vie. Je feule et me débat, folle furieuse, paniquée. Je ne la sens qu'à peine qui s'enfonce dans mon cou. Puis peu à peu, mes mouvements se font plus hésitant, plus lents, je bégaie, mes paupières clignent peu à peu, je retombe sur mon lit. En face un homme tente de réanimer ma sœur en lui faisant un massage cardiaque. Non... Je ne veux pas dormir... Elle à besoin... de moi... Lheena, je... non. Je ferme les yeux, replongeant dans ce monde obscur. Au loin, à peine perceptible une petite étincelle tremblotante qui vacille et s'éteint. Dans la froide nuit d'hiver londonienne, le hurlement déchirant d'un loup traverse la nuit.
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Sam 6 Mar - 2:31 |
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| « Non, ne pleurs plus. »Jake est là. Il ne bouge pas. Dans les steppes sibériennes, il regarde la lune qui éclaire le monde. Elle est belle, la lune. Ronde, et elle accueille les siens en son sein, les berce de sa couleur blafarde. En réalité, elle n'est pas pleine. Elle n'en a juste l'air. C'est ridicule. Il ferme les yeux. Les mains dans les poches, il reste là. Le vent souffle et se fracasse contre lui, cherchant à lui faire perdre pieds. Mais il est déjà brisé. Jake, le si beau, le si fier, lui au regard de glas. Le voilà là, une larme qui roule le long de sa joue. Les nouvelles vont vites. Wolfgang s'est enfermé. Vitaly s'est tu. Le silence, chez les Orlov, n'est que colère. C'est une colère sourd, qui gronde. Dans la nuit, les loups courent en silence. La forêt de Sibérie est si calme... c'est si... étrange. Il n'a pas le droit d'y aller. Il le sait. Alors il reste là, et il ne bouge pas. Il attends juste. Quelque chose. Un signe. Il reste droit, dans le silence prostré. Il se demande quand le ciel lui tombera dessus. Quand il l'écrasera à l'en fracasser. Cette femme... oui, il se rappelle. Il se rappelle du ventre que l'on attendait d'être ronds. Il se rappelle des joies des premiers émois, des premiers ébats. Elles n'étaient pas vierges. Elles étaient si jeunes... si brisées. Et l'une n'est plus. Son cœur s'accélère. Il aimerait hurlé. Il aimerait crié. Déclencher une avalanche. Mais il ne peut rien. Il le sait. Il est inutile. Il est faible. Il est seul. Et il pleur. * * * Dans l'obscurité, l'oeil du prédateur brille. Vitaly est haut dans sa cape noire qui claque au rythme des rafales de vent. Face à lui, César, qui le fixe, amorphe. Il n'a aucune envie, ce géant. Il n'a pas assez de cervelle pour savoir ce qu'il désire. Le regard de Vitaly n'est même pas sur lui. Il est sur cette plus petite silhouette, d'un mètre soixante cinq tout au plus, qui le regarde. Vitaly est froid. Izaak, lui, sourit. Il a apprit la nouvelle. Il l'a apprit, et ça le fait rire. Ça le fait rire, car personne ne lui dira qu'il était en tords. Car elles l'ont cherché. Et que Vitaly sait, qu'il n'y a plus rien à faire maintenant. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Sam 6 Mar - 13:03 |
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| Elle s'était réveiller très tôt ces dernières semaines. Elle se glissait chaque fois hors du lit, déposant un baiser toujours plus amoureux sur les lèvres de son Kirill, endormi parfois, d'autre fois il était déjà debout, et l'attendait avec un sourire tendre. Elle déjeunait avec lui puis se préparer pour sortir. Pas une sortie frivole, pas le genre de sortie dont elle aurait pu avoir envie d'habitude. Le genre où elle aurait traîné Kirill avec à des activités qui à lui seraient sûrement parues interminables. Non. Elle quittait peu à peu ses choix d'adolescente et certains évènements la poussaient plus vite que de raison vers la femme qu'elle deviendrait sous peu. Pas d'accessoire superflu. Elle s'habillait différemment, à fortiori lorsqu'elle se rendait à Sainte Mangouste. Elle ne voulait pas qu'on la prenne pour une enfant, et sa mine sérieuse n'engageait de toutes façons pas à le faire. L'infirmière Elisha la reconnaissait maintenant. Ella la gratifiait toujours d'un pâle sourire poli lorsqu'elle passait devant l'accueil. Elle se rappelait la toute première fois où elle était venue, avec Kirill. On avait pas voulu lui en dire beaucoup, ni qu'elle les voit d'ailleurs. Mais elle s'était obstinée. Elle était revenue l'après - midi. Puis le matin suivant. Ca avait été plus dur qu'elle n'aurait pensé. Elle avait d'abord cru que revoir ses jumelles n'aurait pu que la remplir d'une immense joie au coeur, et sans doute dans cette perspective était-ce pour cela qu'elle avait tenu à revenir seule les autres fois. Sans doute aussi pour mûrir, pour qu'il ne la regarde plus comme une enfant. Mais rien ne c'était passé comme elle avait cru. Enfin on l'avait amenée au premier étage. Tout était blanc, neutre, aseptisé, comme mort. C'était l'impression qui lui avait couru le long de l'épine dorsal alors qu'elle suivait un médecin qui se donnait l'air important, observant un silence presque méprisant. Que savait-elle cette gamine aux cheveux blond de l'enfance? Elle se contrefichait de ce qu'il pouvait bien penser d'elle. Dans son coeur, une chose cognait, l'impatience, le bonheur à porter de main. Une porte, deux portes. Puis un long couloir. Ella - Nous quittons les blessures par morsures?Dr Reed - Nous allons aux soins intensifs. Je vais vous demander de bien vouloir laisser ça là. Nous allons entrer dans un sas de stérilisation. La procédure.Ca. Un joli bouquet de fleurs minuscules, des fleurs des champs pour la plupart, le genre de fleurs qu'on aurait pas idée de ramasser pour en faire un bouquet, parce qu'elles ne tiendraient pas bien longtemps dans l'eau et puis à quoi bon, avec leurs feuilles rugueuses et leurs petites racines échevelées, on les arrachait des jardins. De la mauvaise herbe. Mais de très jolies fleurs italiennes. Du moins c'était ce qu'Ella s'était dit en les ramassant. Que les jumelles auraient plaisir à retrouver un petit bout de leur Italie dont elle lui avait temps parlé. Elle était aller les cueillir avec Kirill, ne sachant pas encore transplaner. Mais tout ça en vain puisque qu'une infirmière sans nom emportait déjà le joli bouquet. Sans doute finirait-il dans un broyeur à déchet médicaux ou dans la corbeille à papier de l'accueil. Ella avait soupiré. Cela ne faisait rien. Ce qui comptait c'était de les retrouver elles. Elle avait passé le sas de décontamination sans un mot quand les sortilèges divers et variés qu'on avait pu inventer pour garantir l'intégrité des soins intensifs lui tombèrent dessus. Elle avait eu la vague impression d'avoir été comme... déshydratée. Qu'importer bientôt... mais bientôt rien. Il y avait cette immense vitre blindée. Deux lits. Stériles. Tout était stérile. Il n'y avait même pas un peu de rouge. Le rouge du sang. De la vie. De leur vie. Tout cela avait été passé au stérilisateur et ne restait que deux corps immobiles et blancs eux aussi. Comme déposé là en l'attente d'une mort stérile encore. Elle s'était mise à pleurer. Tous ces fils, ses moniteurs aux oscilloscopes qui ne parlaient que des langues barbares. Nem... avait-elle gémi entre ses lèvres. Ses cheveux épars encadrant son visage doux aux lèvres pleines lui donnait l'air d'une madone. Un étendard brandi à la vie devant cette chambre quasi-mortuaire. Ella - Nem, nem!!Ce nom accouché difficilement du fond de son coeur parlait la langue des magyars, celle de sa naissance. Celle qu'elle ne pouvait parler qu'avec le coeur, qu'avec amour. Cette langue d'amour qui reprenait le dessus en cas d'urgence uniquement, s'extirpant du linceul britannique dont l'avait drapé le regard des autres. Sa gorge était nouée, douloureuse. Elle avait suffoqué. Puis ce médecin qui se donnait l'air si important l'avait reconduite, lui accordant vaguement quelques explications. Elle lui devait au moins cela, sa froideur suffisait à sécher ses larmes. Elle ne pleurerait pas pour le plaisir de n'importe qui. Ces larmes n'appartenaient qu'à une petite poignée d'hommes et de femmes qui s'en étaient rendu plus dignes. ***Elle devait revenir ainsi chaque jour jusqu'à ce jour fatidique. On la laissa entrer donc. L'infirmière Elisha sourait sans plus de nuance mais cela n'interpella pas l'attention d'Ella. Elle avait mûri mais elle regardait toujours avec ses yeux de princesse, les yeux de l'innocence. Elle avait vu l'état de Kheeva se stabiliser de jour en jour, même si ça n'avait rien de flagrant. C'était une petite victoire pour elle et elle avait confiance malgré sa peine. Si Kheeva se rétablissait doucement, Lheena ferait de même. Parce qu'elles n'étaient jamais l'une sans l'autre. Parce que c'était comme ça. C'était une vérité absolue, plus absolue que le bleu du ciel qui s'en était lâchement allé en voyant l'enfer vomir des champions tous plus abominables les uns que les autres. Dr Reed - Mademoiselle Konstantine? J'ai bien peur d'avoir de mauvaises nouvelles...Tout ce qui s'ensuivit ne fut qu'une suite de mots, une dictée dont on voyait venir la chute dès même le premier mot sinon avant son énonciation. Elle serrait les poings, refusant de croire ce qu'il n'avait pas encore dit. Son coeur implosait. Lheena. Non. Nem. Qu'importait la langue, cela ne se pouvait. Elle ne laisserait pas faire. Dr Reed - ... et nous avons donc pris la décision de la débrancher.Elle n'écoutait plus, le bousculant elle se mit à courir vers ce couloir de la mort qui voulait lui prendre sa Lheena. Elle ne pouvait pas se satisfaire d'en voir survivre une sur deux, c'était même pire que rien du tout. Elle malmena le stupide sas de décontamination pour en sortir encore toute fraîche de l'air hivernal du dehors. On lui donnait la chasse. Non elle n'avait pas le droit de faire courir de tels risques aux autres patients. Mais elle était si égoïste. Et si légère aussi, la peur lui donner les ailes que ni les loups ni les hommes n'avaient jamais eu mais ce ne fut pas suffisant. Elle arrivait juste à temps pour voir une main assassine éteindre un des moniteurs et ce hurlement suraigu insupportable qui laissait cette chambre encore plus stérile qu'avant. Le silence. La mort. C'était tout ce qu'elle trouvait ici. Un endroit pour mourir. Lheena gisait pâle sur son lit. Rien ni personne n'aurait pu lui rendre son souffle, voir encore son corps se soulever doucement sous l'enchantement de la vie. Un cadeau. Elle se rappelle de cette main tendue. Une tasse au coin du feu et la chaleur de la vie la chaleur d'une famille: Lheena - Alors... voilà la petite dernière de la famille... Ella - Vous... vous êtes de la famille de Kirill?Kheeva - Non, nous ne sommes pas de sa famille, si par famille tu sous entends les liens du sang.Lheena - Mais c'est tout comme, tu pourrais nous voir comme... des sortes de cousines ou de grandes soeurs éloignées je suppose.Ella - Te Lheena... Semmikor amottan innen...Tu n'as jamais été si loin de moi...Alors elle sentait que son courage l'abandonnait. Son visage posé sur le corps sans vie de la lycane, de sa soeur, ses doigts se crispèrent sur le drap blanc. Elle avait si mal qu'elle n'arrivait pas à laisser sortir ce hoquet, ce sanglot qui lui entravait le souffle. Puis enfin quelque chose éclata. Elle serrait les dents mais sa bouche finit par s'ouvrir, alors que son visage dissimulé contre Lheena se déformait en une expression malheureuse à vous en crever le coeur. Les premiers sanglots imprégnaient le drap puis elle hoquetait, elle tremblait, elle pleurait. Elle pleurait comme une enfant pleure ou comme un adulte pleure quand la douleur est trop grande pour qu'il se rappelle encore qu'il a passé l'âge de ces grands hoquets, de ces inspirations bruyantes qu'on n'a seulement quand la peine est incommensurable. | |
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Kheeva CallaghanHUNTER. ► membre du staff
► MESSAGES : 233 Sam 6 Mar - 14:04 |
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| Elle dormait d'un sommeil froid et vide, sans rêve, sans cauchemar. Rien que le néant, refuge trompeur, induits par les drogues et les médicaments. Elle restait allongée dormant à poings fermés, comme un gisant. La seule chose qui permettait de distinguer une quelconque étincelle de vie en elle, était les brèves mais régulières inspirations qui soulevaient encore sa poitrine. On l'avait plonger dans ce sommeil sans rêves, sans plus aucun rêve, la laissant ignorante de ce qui ce déroulait juste à côté d'elle. Pourtant de loin lui parvenait encore quelques échos, des sensations plus que des sons, comme étouffés, amortis, morts. Elle remonta le long de ces sensations incongrues qui la dérangeait, il y avait quelque chose d'étrange qu'elle ne saisissait pas, qu'elle ne comprenait pas. Et elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour en chasser l'engourdissement, sans parvenir à donner un sens quelconque à ce qu'elle voyait. L'équipe médicale aux prises avec une petite blondinette visiblement tout aussi furieuse, sinon plus qu'eux. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait les yeux rougis comme ça, ça lui donnait envie de la serrer dans ses bras et de la bercer, de lui sécher ses larmes sans savoir ce qui les avait provoquées. Ce... Ella ! Le nom lui était revenu, Ella ! Qu'est-ce qui ce passait ici ?
Médicomage - ...'vez sortir maintenant ! Si vous ne le faites pas je serais contraint d'appeler la sécurité mademoiselle ! Sortez maintenant !
Ça ne lui plaisait pas qu'on parle ainsi à sa petite protégée. Oh non, ça ne lui plaisait pas du tout. Avec un grondement sourd et menaçant, elle mit fin à la dispute, essayant encore de lutter contre ses entraves et la morphine pour s'assoir à moitié.
Kheeva - Fermez là, vous. Ella... tu...', la lycane se laisse retomber en arrière sur son lit, faisant signe à Ella de s'approcher et congédiant les autres d'un geste si impérieux et menaçant, qu'ils obtempèrent.'Ella... pourquoi tu pleure ? Qu'est-ce qui ce passe ? Qu'est-ce qu... où est Lheena ?
Elle vient juste de remarquer le lit à côté d'elle, propre et fait. Vide. Si désespérément vide. Sa dernière question elle la pose durement, ellle ne comprends pas où est sa sœur, elle ne veut pas comprendre pourquoi elle n'est plus là. Elle ne veut pas accepter. Ils l'auront réanimée, ils ont du la mettre ailleurs dans une autre chambre, ça ne peut être que ça.
Kheeva - Où est ma sœur, Ella ? Où est Lheena ?
Ses yeux se font suppliants, au fond d'elle, elle sait bien qu'il n'y à qu'une seule explication possible, qu'une seule raison à cette soudaine absence, mais elle refuse d'y croire, elle ne le peut pas, c'est faux. Il y à forcément une autre explication. Elle plonge ses yeux dans ceux de la blondinette, littéralement écarquillés par l'affolement et la panique.
Kheeva - Ella, où est Lheena ?
Elle l'agrippe, la secoue presque pour l'obliger à répondre à une question à laquelle elle connait déjà la réponse. Les larmes lui vienne. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Lun 15 Mar - 21:56 |
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| Kheeva - Fermez là, vous. Ella... tu... Ella... pourquoi tu pleure ? Qu'est-ce qui ce passe ? Qu'est-ce qu... où est Lheena ?
Les intonnations de Kheeva font plus d'effet que ceux d'Ella et bientôt les voilà seules toutes les deux dans la pièce. Ella le visage baigné de larmes et Kheeva qui ne semble pas comprendre. Alors elles regardent ensemble le lit vide à côté. Ca fait tellement mal qu'Ella revoit encore Lheena, allongée, pâle sur les draps blancs. Elle suffoque. Kheeva semble comprendre. Elle change d'attitude.
Kheeva - Où est ma sœur, Ella ? Où est Lheena ?
La jolie blondine a du mal à soutenir ce regard suppliant à travers les larmes. Tu le sais, oh Kheeva, oui tu le sais. Mais ses lèvres restent closes. Kheeva pleine du feu de l'angoisse, de la peur, et Ella, pleine du flegme de l'abattement. Un mince voile les sépare. L'une a vu, l'autre pas. Du moins pas encore. Et si'l n'y a plus de violence que celle de la douleur chez Ella, chez Kheeva il n'en va pas de même. Elle la prend par les épaules, comme pour en extirper une vérité trop vraie:
Kheeva - Ella, où est Lheena ?
Mais il n'y a pas de mort pour ça. La blondine a les lèvres qui tremble. Elle se remet à pleurer amèrement et cherche le réconfort mutuel dans les bras de son amie. La seule soeur qui lui reste.
Ella - Elle est... ils l'ont... morte Kheeva...
Un malheureux bredouillement entrecoupé de sanglot, à peine compréhensible. Mais tellement sans équivoque. Elle s'effondre. | |
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Kheeva CallaghanHUNTER. ► membre du staff
► MESSAGES : 233 Dim 21 Mar - 20:46 |
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| Au départ le silence de la pièce n'était troublé que par les sanglots d'Ella, puis ce fut un long gémissement qui s'éleva, avant de s'amplifier pour se muer en un long cri déchirant. Ça faisait tellement mal. Tellement, tellement mal. Pendant six cent ans, Kheeva avait toujours été comme l'ombre de sa sœur, si inextricablement liées l'une à l'autre, qu'elles même avaient parfois du mal à dire où finissait l'une et où commençait l'autre. Et maintenant... maintenant... c'est comme si une moitié d'elle même venait d'être engloutie dans un puits sans fond, une partie dont elle n'avait pas vraiment eue conscience jusqu'alors. Elle hurlait, se raccrochait comme elle le pouvait à Ella, l'étreignant de toutes ses forces sans même prendre garde au fait qu'elle pouvait lui faire mal. Sa sœur était morte, il n'y avait plus rien qui la raccrochait encore à ce monde, elle n'était plus rien, rien d'autre qu'une coquille vide. Et ça faisait si mal. Il y à longtemps, quelqu'un lui avait appris qu'il était inutile de s'apitoyer sur son sort, que la seule chose à faire était de porter coup pour coup, qu'il n'y avait pas d'autre loi que celle-là.
Kheeva - Ella...
Très bien, elle était déjà morte et n'avait plus rien à perdre à présent.
Kheeva - Ella, aide moi. S'il te plaît. Détache moi, j'ai passée trop de temps ici.
Oh non, elle n'avait plus rien à perdre, mais avant elle se devait de mettre ses affaires en ordre et trouver quelqu'un qui pourrait l'aider à comprendre. Après viendrait le temps du sang et des larmes. Et celui de la vengeance. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 28 Mar - 18:29 |
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| Kheeva ne l'avait jamais serrée si fort. Elle lui faisait presque mal mais ça, Ella s'en fichait. Elle ne regardait pas à cela. Elle avait bien plus mal au coeur de toute façon. Et cette douleur là éclipserait tout le reste. Elle aurait besoin de toute l'attention de Kirill pour en guérir ne serait-ce qu'un petit peu. Mais cela, elle savait qu'elle pouvait compter dessus.
Il était tout ce qu'elle avait au monde. Il saurait la couvrir de tendresse, lui accrocher un sourire aux lèvres. Elle le savait pertinemment. Mais Kheeva? Qui aurait-elle désormais. Comment réagirait-elle dans un second temps. Ella avait peur de la perdre elle aussi quoique la perspective de la voir partir ou de la voir la détester lui pesait beaucoup moins que celle de la voir morte comme Lheena.
Kheeva - Ella, aide moi. S'il te plaît. Détache moi, j'ai passée trop de temps ici.
La blondine la regarda dans les yeux, déterminée elle aussi par une espèce de colère qu'elle avait au coeur. Si elle n'avait pas conscience de ce que Kheeva avait en tête à ce moment précis, elle gardait à l'esprit qu'elle était considérée comme une criminel et qu'on ne lui ferait pas de cadeau. Elle ne voulait pas qu'on l'enferme, qu'on touche à un seul de ses cheveux. Elle la débarrassa de tout le matériel médical qui l'encombrait, sachant bien qu'elle n'avait plus besoin de tout ça. Puis ensuite elle délaça d'un coup de baguette les sortilèges qui la retenaient prisonnière. Malheureusement elle n'eut pas le temps d'achever ce qu'elle faisait:
- J'espère que vous savez qu'en continuant comme vous le fait vous risquez également Azkaban pour complicité d'évasion mademoiselle.
Ella fit un bon sur place mais se remettant très vite fusilla l'homme du regard. Il ne sembla pas du tout impressionné et claqua des doigts. Une dizaine d'aurors s'engouffrèrent alors dans la pièce et embarquèrent Kheeva malgré les menaces et les protestations de la jolie Miss Konstantine.
- Au plaisir mademoiselle.
Elle avait horreur que l'on se moque d'elle. C'était une chose qui lui était non seulement insupportable, mais également que peu de gens à Poudlard (parmi les élèves) se risquaient à faire ouvertement.
Ella - Je ne vous retourne pas la pareille monsieur.
Elle sortit devant lui, se dirigeant vers la sortie, bien résolue à ne pas lâcher si facilement l'affaire. Elle serait près de Kheeva Staniera, qu'on le veuille ou non. Et elle la verrait à nouveau libre. | |
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