C’était injuste de ne pas avoir la liberté de se bécoter comme on avait envie. William et Candice s’étaient fait prendre sur le fait par le professeur d’étude des moldus. La pauvre Candice avait fait le saut quand elle avait vu le professeur et surtout quand elle avait croisé son regard mauvais. Elle n’avait pas pu faire mieux que de dire fortement. C’était plutôt drôle, surtout qu’elle savait pertinemment où tout ses baisers qu’il lui donnait dans son cou accoté contre le mur aurait mené. Elle connaissait la suite, puisqu’elle avait déjà connu tout ça par rapport à William. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait, surtout qu’entre elle et lui, il y a quelques choses de physique qui ne lâchait pas du tout. Ils étaient attirés au fond, puisqu’il avait aussi accepté ce qu’elle lui avait proposé lorsqu’il sortait d’un cour. Le professeur ne trouvait pas ce genre de scène amusant. Il y avait quoi de mal dans le fait de se bécoter un peu ? De plus, ils n’étaient pas pour faire le reste de tout ça à la vue de tous. Ils n’étaient tout de même pas comme ça, ils préféraient certainement l’intimité, surtout Candice qui aimait avoir la sainte paix. Elle était parfois compliquée et elle n’était certainement pas gênée, mais il y a des choses qu’elle préférait faire avec de l’intimité. C’est pour ça que Candice se trouvait en compagnie de d’autres élèves qui étaient aussi en retenus. Candice frottait les trophées en silence. Le silence était bien rare avec elle, mais elle était tranquille. Elle ne pouvait pas trop fait de bêtises sans trop se planter en compagnie de William. Elladora était là, alors elle ne pouvait pas trop lui parler sans qu’elle fasse éveiller des soupçons chez sa meilleure amie. Elle n’aimait pas lui cacher autant de choses. Si vous saviez, comment elle aurait préféré tout lui dire pour ne pas qu’Elladora soit fâchée de tant de secret, mais William a dit qu’ils ne parlaient pas de ça. Alors, elle n’en parlait pas. Candice sentait qu’elle allait finir par le dire à sa meilleure amie, car au fond, elle se sentait terriblement coupable d’agir ainsi, elle, qui lui a jamais vraiment caché quelques choses d’aussi omniprésent dans sa vie. Il n’était pas rare qu’elle passe du temps avec lui au lit, mais passons les détails. C’était toujours lui qui choisissait quand et où. Elle devait se plier à ses règles, sinon elle n’en tirait rien. Tout à coup, un cri, un sort et des paroles. Candice regardait les gens sans dire un mot leur souriant tout doucement. Elle pensait, elle réfléchissait… La Poufsouffle posa son regard sur Elladora qui lui posait une question.

« Alors? Pourquoi t'es là Will? Et toi Candice? »
« Moi » dit-elle en souriant, elle ne devait pas dire la vérité. « J’ai couru tout nu dans l’école. Apparemment, le professeur n’a pas apprécié la vue ». Elle se mit à rire « Tu aurais du voir sa tête… » Elle regarda William et Elladora en même temps « Je prévois cette été d’aller dans un camp de nudiste. Vous ne voulez pas m’accompagner ? »

« Jeux stupides et dangereux » Mon cul ouais il est stupide et dangereux, se dit Mascha alors qu'elle doit astiquer de stupides et dangereux trophées. Être en retenue, elle connait, cela ne lui fait plus ni chaud ni froid, mais l'être pour un prétexte si débile, et surtout par la faute de cette enflure de Professeur d'Etude des Moldus qu'elle projette de transformer en bouillie pour bébé dans les prochains mois si il continue d'être si fermé d'esprit, et injuste. Bon après, d'accord, elle l'a peut-être un peu cherché ce coup-ci. Le vif d'or qui s'est échappé, c'est un peu de sa faute, oui bon d'accord, c'est entièrement sa faute, l'ayant intentionnellement laissé filer, juste comme ça, parce qu'elle trouvait ça drôle. Et elle soutient que ce n'est pas stupide. Dans les faits, ça l'est peut-être un peu, mais dangereux vraiment. C'est les autres qui sont dangereux à courir comme des dingues après le petit éclat doré, car normalement un bon attrapeur aurait du faire l'affaire pour en arrêter la course dans les couloirs, mais visiblement Mascha avait surestimé les attrapeurs du château, alors qu'elle est plutôt du genre à rabaisser n'importe quelle personne qui crois son chemin, surtout s'il s'agit de quidditch, surtout s'il s'agit de son équipe. Et donc on en était venu à la catastrophe, le prof d'Etude des Moldus, et Mascha qui aurait mieux fait de rester dans l'ombre de son œuvre, s'était faite prendre par mégarde alors qu'elle s'était trop approchée du spectacle. En soi, ce n'était pas une faute de simplement regarder, mais elle avait bien compris que le Professeur la soupçonnait d'être la cause de ce trouble, comme il la soupçonnait maintenant de tous les troubles qui agitaient le château. Et Mascha n'avait pas bronché. Tu veux la guerre? Tu vas l'avoir, vieux croûton rassis! Elle la ferait cette stupide retenue, mais qu'il ne compte pas sur elle pour redevenir un petit agneau.
Et on en était là, un torchon effilé à la main, sur une vieille coupe en fer rouillée, qui célébrait l'exploit d'un certain Wildefer Wonkadur (je sais pas ce qui me passe par la tête XD) qui aurait neutralisé à lui tout seul un troll qui avait étrangement pénétré dans le château. Tss. Aucun intérêt. Y avait quand même mieux à faire ce soir. Mascha avait humé l'odeur de l'alcool quelque part dans sa maison, et elle rêvait non pas de participer à la fête, mais d'aller déranger leur petites affaires. Déranger les gens c'est sa vocation. Et par contre les gens ne la dérange pas. Quand Tao se manque de se prendre l'étagère sur la tête, elle lève à peine un sourcil. De toute façon, celle-là s'attire tous les ennuis possibles et imaginables, et elle ne peut ni ne veut rien y faire. Pourtant ça la désole un peu de voir une de ses joueuses devenir si affligeante, et à la forcer à être plus exigeante et insupportable encore aux entraînements. Mascha détourne le regard et prend une nouvelle coupe à la main, écoutant d'une oreille les conversations futiles des autres élèves en retenue. Ils ne l'ont peut-être pas remarquée, car elle est comme embusquée dans l'ombre d'une étagère, et puis de toute façon, qui ici a envie de lui adresser la parole? Personne, et c'est aussi bien comme ça.
Renonçant au nettoyage d'une coupe aux couleurs criardes et affreuses, elle sort une cigarette, l'allume d'un coup de baguette et souffle une bouffée de fumée. Premier signe de vie. Elle se retourne et une partie de son visage entre dans la lumière. On peut voir un de ses yeux, à l'air blasé, et la fumée qui s'échappe de sa bouche. Elle regarde les enfants s'agiter devant Chu qui a encore échappé de justesse à la catastrophe et siffle entre ses dents. « J'espère que ça te sortira les doigts du cul. » Vulgaire, Mascha? Si peu. Enfin, si ça se trouve elle n'a pas entendu.
Enfin Mascha, dans un élan d'altruisme peut-être, se lève en direction du groupe, toujours la cigarette à la main. « Je parie que vous ne tenez pas à vous faire punir à nouveau, enfin moi ça ne me dérange pas, je connais la maison. » Elle prend une bouffée. « Je dirais que c'est moi. » Mascha gentille? On a bien vu? On a bien entendu? Ne croyez pas vos yeux. C'est juste une nouvelle bataille dans la guerre qu'elle mène pour démolir toutes les volontés de pouvoir et d'autorité du professeur qui les as tous mis en retenue ici. « Sinon, si vous voulez être gentils, on peut chercher un moyen de réparer ça. » Elle hausse les épaules. « Mais comme il ne doit pas en avoir... Autant que ça serve à emmerder le vieux croûton. » Mascha retourne s'asseoir à la place qu'elle occupait auparavant, et la clope au bec, reprend le nettoyage de l'affreuse coupe de quidditch de l'an 1615. Ah le Baroque, c'est ingrat quand même.

Candice était peut-être légèrement étrange, mais elle avait toujours été comme ça. Elle était comme ça, en fait. Elle avait toujours voulu être différente dans le fond. Elle ne voulait pas ressembler aux autres. En fait, le truc c’était de ne jamais être la copie conforme de la société sorcière. Elle voulait ressembler à quelques choses différents qu’on n’avait jamais vu. On disait que chaque être humain était différent et unique, mais elle voulait montrer qu’elle était complètement différente par rapport à son look. Elle s’exprimait librement. Elle ne se souciait aucunement ce que les gens pouvaient passer, mais au fond, elle se souciait de ce que certaines personnes pouvaient penser dans le genre de ses meilleurs amis ou de ses amis près d’elle. Elle ne pouvait pas dire que si William lui disait quelques choses de blessant, elle va réagir, mais si c’était Elladora, elle en saurait plus que blessée. Elle chercherait à comprendre ce qui ne va pas chez elle. Elle était fragile, Candice, même si elle essayait de se montrer forte, mais au fond ce n’était qu’une façade. Elle ne voulait pas montrer sa tristesse à personne, car personne ne méritait de voir ça. Personne ne voulait voir une personne qui a toujours les larmes aux yeux. Candice le savait. Elle ne voulait pas non plus qu’on la prenne en pitié pour ce qu’elle avait vécu autrefois. De toute façon, ses souvenirs à elle n’étaient pas agréables. Elle ne se souvenait pas que quelqu’un lui ait vraiment prouvé son amour autant qu’elle aimait une personne. Elle ne s’était jamais faite aimer comme elle aimait. Jamais. C’était étrange. Donc elle ignorait les regards des gens qui la fixaient. Elle continua à frotter le trophée qu’elle frottait depuis le début. Son regard se posa enfin sur les autres élèves. Elle regarda Tao et lui sourit, avant de fixer Elladora. Candice s’approcha de Gaelle qui se trouvait non loin. Elle commença à jouer avec ses cheveux un instant avant de dire à Elladora.

« Ella, tu as vu les cheveux de Gaelle. Ils sont tout beau. Tu as vu ? » Candice sourit à Gaelle. « Salut ! Tu vas bien ? » Dit-elle avec les yeux tout pétillant. Candice regarda en direction de Mascha un instant, mais elle décida de l’ignorer tout simplement. Elle supportait plus ou moins cette fille, même si elle était une poufsouffle donc de la même maison. Elle s’en foutait complètement.
( C’est nul ;_; )