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 Les Valses Violentes de Viennes.

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PROFIL & INFORMATIONS









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Les Valses Violentes de Viennes. #Ven 23 Sep - 22:02


En provenance de ==> Apparition Lesson.

Spoiler:


RE-CRACK !

    Apparition Lesson: Epic Fail.


Lukas sentit un sol dur et froid de dalles rugueuses venir à la rencontre de son dos. Un grand bruit de foule les environnait à présent et il faisait noir. Ses yeux accoutumés, il distingua les traits du visage de Sam qu’il tenait toujours fermement dans ses bras. Leur respiration allait de conserve. Leur souffle se rencontrait tout comme leurs lèvres, subrepticement, lorsque Lukas releva la tête.
- Où sommes nous ? demanda Lisa qui se mit en position assise. Sa voix trahissait une douleur des suites du transplanage catastrophe.
- Non de non ! Serions-nous… ? balbutia Crome qui, lui, n’avait aucun mal à se mettre debout malgré la table sous laquelle ils se trouvaient.
- Nous sommes au Collège, répondit Lukas qui se mit à son tour sur son séant.
- Je croyais que c’était la métisse qui pilotait, s’exclama Crome, furieux. Lukas qu‘est-ce que tu…
- Peu importe, répondit celui-ci sur un ton qui coupait court.
- Nous sommes sous la table ronde des Patriarches, en plein déjeuner de tout le Collège réuni… murmura Lisa en discernant autour d’elle douze pieds qui dépassaient de dessous la nappe blanche.
La table semblait immense ; assez grande en tout cas pour laisser trois mètres entre chaque Patriarche. En tendant l’oreille, l’acoustique de l’endroit indiquait que la pièce était ronde et vaste et qu’ils se trouvaient au centre de celle-ci. Des bruits de couverts, des rires étouffés par la nourriture, quelques bruits de pas, rien ne semblait indiquer que leur présence avait été remarquée.
- Je vais me rendre aux Patriarches, lâcha Lukas. Vous irez secourir ma mère et grand-mère Margaret. Grand-mère Ida aussi, si elle concède à vous suivre. Puis vous rejoindrez Saturnin et Balto.
- Lukas… commença Lisa.
Mais Crome fut plus prompt à réagir.
- Tu as perdu la raison mon ami, s’offusqua-t-il.
- Lukas, tenta de nouveau Lisa, cette fois en s’approchant de lui à quatre pattes. Elle avait sorti sa baguette et produisit une faible lumière. Elle se rembrunit lorsqu’elle vit le visage du chercheur de sorts. Si seulement Saturnin était là, lui aurait su…
- Saturnin, n’y aurait rien changé du tout, rétorqua-t-il. J’ai pris ma décision.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Les Valses Violentes de Viennes. #Sam 24 Sep - 23:42


Ce n’était pas là qu’elle espérait arriver. L’appartement c’était inespéré, mais l’arbre dans la rue… Le bon quartier… « Eh bien! C’est au moins la bonne ville… On progresse! » murmura Samuelle, fière de son exploit. Sauf que personne ne semblait se réjouir…

« Bien! Si tu as pris ta décision… » Samuelle se dégagea des bras de Lukas avec des airs de sainte nitouche. Responsable? Elle? Prémédité? Nooooon? Elle chassa quelques grains de poussière imaginaire de sa veste de cuir, bien que ce soit Lucas qui ait encaissé tout l’impact. « Secourir Ida est très facile : On l’assomme et on l’embarque… » Elle fit craquer ses jointures en s’assouplissant les doigts avec une joie mauvaise à cette perspective. « Tes amis se chargeront d’Ann et Margaret… Mais toi, qui te sauvera? C’est le chien, n’est-ce pas? »

Les murs de la loge lui avaient livré tout un lot d’information mais pas la clef pour les interpréter. Elle commençait à faire des liens, à emboiter des pièces, à comprendre… Elle l’avait traité de premier de classe, de fils à papa et d’aristo… Elle revoyait tranquillement son jugement…

« Qu’est-ce que tu as réellement à gagner en te livrant? » fit-elle en étrécissant les yeux en deux minces croissant doré. Qu’est-ce que tu espères? Quand même pas une diversion? »

Elle attendit sa réponse et fixa ensuite ses yeux jaunes sur Lisa et Crom. « Et qui me sauvera moi? Parce que j’ai déjà été présentée à ces gens là et moi je n’ai pas de chien… » Elle leur sourit d’un sourire en tranche de courge, ouvertement enjôleur, papillotant des cils ingénument. « Vous savez, il faut toujours se méfier des petits vieux… Ils ont de la ressource! Je n’aimerais pas lui servir de motivation… » insinua-t-elle avec un désignant Lukas du menton.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Les Valses Violentes de Viennes. #Dim 2 Oct - 17:48


Lukas resta muet face aux questions de Samuelle. Il semblait néanmoins s’être abîmé dans les traits de la métisse. Une concentration poussée à l’excès accentuait les angles de son visage de chérubin. Lorsqu’elle lui demanda qui le sauvera lui, et d’ajouter d’un air assuré que ce serait Balto, Lukas resta impassible, interdit, et encore une fois au paroxysme de la concentration. Dans la pénombre, une douleur intérieure sembla prendre d’assaut son visage ; comme si son corps pressentait, pressentait quoi ? Une diversion ? Samuelle avait peut être raison pensa Lukas. Y a-t-il plus grande diversion que la mort elle-même ? Mais pour cela il fallait encore avoir prémédité la plus sombre et la plus funeste de toutes les illusions.
- Malgré sa taille, Crome n’en reste pas moins un des plus grands sorciers qu’il m’ait été donné de rencontrer, répondit Lukas. Le nain pouffa. Il te protègera. Tu peux avoir confiance en Lisa.
La guérisseuse baissa les yeux.
- Qu’est-ce que j’y gagne moi dans tout.. Hmpf ! murmura Crome avant que la sorcière ne le percute d’un coup de coude dans le flanc gauche.
Lukas se rapprocha de Sam à quatre pattes et lui fourra sa propre baguette dans les mains. L’Azur contempla l’Or pendant un court instant. La déferlante bleue n’avait jamais été si énigmatique et opaque.
- Maintenant Crome, j’ai besoin d’une entrée, dit finalement Lukas.
Les yeux du nain luire dans la pénombre. Il sourit et agita sa baguette en circonvolutions. Aussitôt, des entrelacs de fumée verdâtre s’en échappèrent à profusion. Inondant d‘abord le dessous de la table ronde, ils ne tardèrent pas à se répandre par-dessous la nappe. Aussitôt les pieds des Patriarches disparurent et des bruits de chaises raclant le sol dur des dalles mêlés à des cris de stupeur résonnèrent à l’unisson dans la grande salle.

Lisa et Crome avaient empoigné Sam pour la sortir de dessous la table. Il leur fallut ramper sur plusieurs mètres pour échapper au brouillard verdâtre qui avait créé la débandade aux alentours. Puis une voix forte et gutturale écria une incantation et la fumée fut aspirée par la baguette d’un Patriarche en toge rouge comme elle l’aurait été par un aspirateur en fin de vie. D’autres Patriarches ramenaient le calme parmi les élèves de leur tout aussi puissante voix. Tous les regards étaient à présent tournés vers Sam, Lisa et Crome qui se trouvaient entourés de quatre sorciers en toges noires, des Liseurs, baguettes pointées sur eux. Les élèves, plusieurs centaines vêtus de toges blanches, étaient pour la plupart amassés autour de leurs tables circulaires, plus petites que celle des Patriarches autour de laquelle elles semblaient graviter. La salle était gigantesque et ronde, quelques portes étaient éparpillées ici et là et deux grands escaliers serpentaient le long des murs circulaires et desservaient des paliers avec de nouvelles portes jusqu’à un plafond d’une hauteur démesurée qui ne semblait être constitué que d’ombres si sombres qu’elles auraient fait passer toute teinte de noir pour du gris. Chaque bruit résonnait avec une acoustique glaçante dans ce cylindre de pierre éclairé par des torches aux flammes rouge sang. Un des Patriarches, petit vieillard cacochyme et on ne peut plus recourbé sur lui-même, aboya en direction des trois intrus leur sommant de décliner leur identité. Un autre identifia immédiatement Lisa et Crome comme étant des anciens élèves du Collège et après seulement quelques instants de flou plusieurs reconnurent Samuelle. Leur réaction fut immédiate. Ils regardèrent tous en l’air en direction des escaliers, ou vers les portes, scandant à la cantonade des « Il est là ! », « Il est forcément là », « Fermez les accès ! », « Où est-il ? ». Les élèves cherchaient également des yeux quelque chose dont il ignorait la nature ; certains affichaient des masques horrifiés et préféraient se cacher les yeux. D’autres Liseurs courraient dans tous les sens, baguette en main. Après quoi ? Certains ne semblaient pas trop sûrs.

Un bruit de cuillère qui essaye laborieusement d’attraper un restant de soupe se fit entendre. Les Patriarches se retournèrent instantanément vers leur propre table. Lukas était assis à la seule place qui était restée vacante quelques minutes plus tôt, celle de son défunt père, celle qui lui revenait légitiment. Le chercheur de sorts finit de se lécher les lèvres d’une manière tout à fait non distinguée. Les baguettes de douze vieillards se braquèrent une à une sur Lukas. L’assistance se raidit, les élèves laissèrent échapper des murmures horrifiés, des « Ustaz », « C’est lui ! », « Lukas Ustaz », « Le fils » se firent entendre. Finalement le trublion finit par se lever après s’être consciencieusement essuyé la bouche sur un coin de la nappe. Un Liseur, un peu trop tendu par la situation sans doute, mis en joug Lukas de sa baguette de manière particulièrement agressive; l'envie d'en découdre transparaissait sur son visage. Le chercheur de sorts répondit lentement mais sûrement en pointant son index sur son jeune assaillant. « Franz, abaissez votre baguette ! » dit sèchement un Patriarche. Mais le Liseur ne semblait pas pouvoir quitter Lukas des yeux. Son regard vide était sujet à une peur assombrie de folie. « Franz ! » s’écria un autre Patriarche. « Reculez ! » Le Franz en question ouvrit la bouche mais les mots se perdirent en dégringolant dans sa gorge. Il s’étouffa et tomba à genoux, la respiration haletante, tremblotant. Lukas abaissa sa main.
- Le niveau de vos Liseurs a quelque peu diminué Patriarches, énonça Lukas. La décadence de Vienne semble avoir gagné jusqu’au Collège…
Les douze se lancèrent dans des imprécations tonitruantes.
- Je me rends, coupa Lukas.

Il fallut un moment de silence à l’assemblée pour digérer cette nouvelle. Crome, planté entre Sam et Lisa, analysait la scène dans un murmure.
- Ils n’avaient jamais envisagé cette possibilité, dit le nain. Ils connaissent trop bien Lukas. La méfiance se lit sur leur visage. Ils échangent des regards. Que vont-ils décider ? Les valses de Vienne sont à deux temps ; deux poids, deux mesures. Quand on joue au jeu des Patriarches, il faut s’attendre à perdre bien plus que ce qu’on avait misé.
- Ils l’encerclent, laissa échapper Lisa en portant une main à sa bouche.
Un cri glaçant envahit la salle. Lisa fit un bon en avant. Le Liseur le plus proche pointa sa baguette sur elle. Crome attrapa la guérisseuse par la manche et la ramena vers lui.
- On se calme petit, abaisse ta baguette, dit le nain. D’un regard il enjoignit Lisa à se tenir tranquille. Ils ne pouvaient rien pour lui.

Lukas gisait au sol, encore secoué de spasmes; conséquence des douze sorts de douleurs que les Patriarches, à l’unisson, venait de lui infliger. Il parvenait tout juste à se hisser à genoux quand les torches vacillèrent et la salle fut plongée dans une quasi pénombre. Seule les baguettes des Liseurs s’allumèrent une à une et projetèrent leur lumière ici et là. « RÉVÈLE TOUS TES SECRETS ! » intimèrent les Patriarches d’une seule voix. Des filaments argentés coulèrent de leur baguette et fondirent sur Lukas en se frayant un passage avec force dans sa bouche tels de voraces serpents.

Bientôt les serpents coruscants furent régurgités par le chercheur de sorts et s’élevèrent dans les airs pour former une seule et unique masse.
- Pire sentence n’aurait pas pu être infligée à Lukas, s’ébaubit Crome. J’ai peur que l’on ne découvre des choses…
Les images qui se dessinèrent au sein de la masse argentée, Sam les avait déjà vues. Elles constituaient pour la plupart des meurtres. Un homme en toge rouge, tombait face à Lukas, des créatures éviscérées, des femmes nues gisaient à ses pieds, des enfants aux regards vides. Et parfois, dans ces entrelacs d’atrocité qui suscitaient dans l’assemblée des cris de révulsions stridents, d’autres images, nouvelles même aux yeux de Sam, vinrent parfaire le tableau atroce des actes d’un fou. Mais ce fut une image en particulier qui balaya la salle d’un vent d’effroi. Le visage de Lisa apparut dans la boule argentée. Elle était enceinte et allongée sur un lit. De ses yeux grands ouverts coulèrent des larmes à flot continu sans que, pourtant, elle ne soit agitée de sanglots. Son ventre était ouvert en deux. Du sang se déversait en grande quantité sur les draps. La main tendue, elle regardait Lukas s’éloigner, sa baguette pointée devant lui et encore plus avant, un nourrisson, couvert de sang, le cordon ombilical pendant, geignait, flottant dans les airs. La sphère laissa place à d’autres images. Crome leva son regard vers Lisa, atterré par ce qu’il venait de voir. Les mots lui manquaient. Elle avait les deux mains plaquées sur son ventre. Son regard était aussi vide que celui de la femme de la vision. Mais déjà les Patriarches poursuivaient et l’attention du nain fut détournée.

« Quelle est l’implication des trois autres ? » demanda l’un des Patriarche à Lukas dont la bouche était toujours ouverte sur des filaments visqueux d’argent. Il semblait lutter ; secoua sa tête de gauche à droite. « Répond ! » lui somma un autre vieillard en rouge. Lukas se débattit puis recouvrit instantanément son calme.
- Lisa et Crome m’ont ramené d’Angleterre pour que je réponde à mes crimes. J’ai soumis Samuelle au sortilège impardonnable de l’Impero peu après notre rencontre, articula-t-il difficilement d’une voix étranglée.
- Il lutte contre l’enchantement, commenta Crome si bas que seules Lisa et Sam purent l’entendre. Il avait tout manigancé. Seul un Patriarche peut transplaner dans l’enceinte même du Collège… Lukas l’est devenu à la mort de son père. Il sait que… Il sait qu’ils…
« Es-tu venu à bout de l’enchantement sur lequel tu travaillais ? » Mais Lukas ne répondit rien. Il luttait, de tout son corps et de tout son être pour sauver ce qui lui importait le plus; personne ne devait savoir. Et bientôt le sortilège rompit et les serpents se disloquèrent, s’évaporèrent, disparurent.

Les Patriarches échangèrent des regards. « Lukas Ustaz » dit l'un d'eux. « Pour tes crimes commis, les Patriarches de Vienne abolissent la lignée patriarcale des Ustaz. Tous les droits en découlant sont présentement caducs. Par l’opprobre que tu as portée sur ta famille, les Ustaz sont, ce jour, bannis d’Autriche pour les trois prochains siècles. Enfin… et afin de palier de futurs crimes, les Patriarches de Vienne te condamnent... à mort. As-tu quelque chose à ajouter ? » Déjà le cercle des sorciers en toge rouge se resserrait sur le chercheur de sorts, baguettes tendues.
Lukas se releva lentement et avec une douleur non dissimulée. L’Azur brillait faiblement mais parvint tout de même à s’accrocher au loin à Lisa, Crome et Sam.
- L’élève partage la chair du serviteur, énonça-t-il distinctement, non sans effort, dans un souffle. Le dernier.
Un vent funeste parcouru la salle, une lumière verte éblouit d’intensité les pierres des murs et du sol et dans un bruit sourd d’un corps qui tombe, Lukas gisait au sol, sans vie. L’azur de ses yeux toujours ouverts avait vacillé et, finalement, s’était éteint.

Les yeux de Crome sortaient dangereusement de leur orbite respective. Il béait, immobile, lorsque Lisa défaillit et manqua lui tomber dessus. Il la rattrapa in extremis et recouvra par la même occasion ses esprits.
- C’est impossible… Il… bégaya-t-il tout en fixant son regard le corps inerte de Lukas, s'attendant à ce qu'il se relève d'un moment à un autre. Et puis tout lui revint avec plus de recul.
Passé un instant de flottement dans l’assistance, quelques mouvements furent esquissés ici et là. Crome sortit sa baguette tout en empêchant Lisa de s’affaler au sol malgré sa petite taille et les maigres sources de lumière de la pièce s'évanouir. Le noir total. Un noir de pois comme si un pot de peinture à l’huile de la même couleur venait de se déverser, aspirant toute forme d’éclairage. Des cris d’élèves retentirent. Les pauvres, pensa Crome, ils n'étaient pour rien dans tout ça.
- Samuelle ! Le corps ! Ramenez le corps ! lui intima le nain alors que la débandade se créait dans la grande salle circulaire. Il faut sortir d’ici. Par ici !









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Les Valses Violentes de Viennes. #Dim 9 Oct - 23:45



Samuelle lui rendit son regard, cherchant à comprendre, l’esprit réceptif et grand ouvert. Mais Samuelle n’est pas légilimens… Il ne répond à aucune de ses questions. Il ne répond jamais à ses questions. Il agit sans jamais la consulter, stupidement… Il ne lui explique jamais rien. Tout à coup, se mirant dans les yeux bleu du Viennois, Samuelle douta d’aimer la transmutation de ce ‘nous’ en un ‘avec’. Pas ce genre d’avec… Et que voulait-il qu’elle fasse de cette baguette? Il savait pourtant de quel genre de prouesse elle était capable! La lui garder? Samuelle la dissimula dans son corsage juste avant de se faire entrainer par le nain et la guérisseuse.

De la magie! Il y avait tant de magie dans cet endroit… Du pouvoir tant dans l’âme fervente de tous ces sorciers, élève, liseur et patriarche, mais également dans la pierre de cette pièce qui les avait vu s’assembler dans une longue tradition. Samuelle sourit au Liseur qui se trouvait devant elle. « J’adore votre baguette! » l’assura-t-elle en lui souriant de toutes ses dents. La métisse prit une profonde inspiration et afficha une satisfaction détendue absolument incongrue. Attirant à elle la magie ambiante, l’assimilant pour refaire ses réserves, Samuelle puisa sans vergogne dans la magie disponible. Elle entama la discussion, détournant l’attention du liseur : « Tsss, quel poseur quand même… Moi à sa place, j’aurais tiré la nappe… » Elle ricana. « Non mais avouez! Ça aurait eu bien plus de panache que de simplement apparaitre parmi eux… Et puis tant qu’à provoquer… Pourquoi utiliser des ustensiles! Il n’avait qu’à boire directement au bol… » Et de commentaire en commentaire, elle continue sans se donner la peine de murmurer : « Ah! Vous voyez, ce coup-là il l’a copié d’un film moldus : StarWar … » quand Lukas étrangla Franz… « Vous devriez vous retourner, vous ratez tout le spectacle! » et changeant d’interlocuteur : « Je ne croyais pas vraiment qu’il allait le faire… Se rendre… » répondit-elle au nain. « Et j’ignore ce qu’est une valse? OH! »

Voir quelqu’un mourir n’est pas un incident rare dans les hautes latitudes d’où originait la métisse. On meurt souvent dans l’arctique et on ne meurt pas dans les bras du personnel médical. On meurs dans les bras de nos amis, pour les plus chanceux. Samuelle n’était pas pour autant insensible. Un instant elle admira les membres de son clan. Ils étaient retors, subtils et sans scrupules. Les crimes de Lukas lui étaient odieux, mais comment aurait-il pu évoluer autrement en ayant été éduqué par des maître qui ne savaient s’imposer à lui que par le jugement et la violence? Le mépris fit briller ses yeux jaunes.

Elle connaissait suffisamment Lukas pour deviner une porte de sortie. Une illusion? Quoi, comment, impossible à dire… Elle connaissait mal la magie civilisée mais elle savait qu’il leur avait mentit. Elle savait également ce qu’était un horcruxe et elle connaissait les circonstances de la naissance de Balto. « Crome… S’il compte ressusciter grâce au mythe du baiser qui ranime, je te passe la main! T’es peut-être pas un prince charmant, mais tu es ce qui se rapproche le plus d’un personnage de conte de fée! »

Puis tout s'enchaina pour le pire...

Les ordres : ‘ramenez le corps’ et ‘par ici’, dans ce noir total, alors qu’elle n’avait en principe pas d’habileté magique et qu’ils étaient encerclés un moment plus tôt semblaient difficilement réconciliables. Sauve qui peut!!! lui aurait plu d’avantage…Et puis le ‘par ici’ était vraiment prématuré. « Eh merde… » fit une voix en français avec emphase. N’étaient-ils pas supposés la sauver?

La fébrilité de l’assemblée explosa en divers sortilèges. Lesquels? Tout ce que la shaman reconnaissait, c’est qu’ils étaient largement offensifs. Lancer des sortilèges quand on n’y voit rien, ce n’est pas spécialement intelligent. Quelque chose percuta le mur derrière eux. Près, très près… L’onde de choc lui ébranla les os. Elle bouscula quelqu’un dans le noir, elle bouscula plusieurs quelqu’un dans le noir, elle sentit des mains griffer sa veste de cuir, mais parvint à se faufiller et trébucha finalement sur un corps. Chouette!! C’était facile! Mais est-ce que c’était le bon? Elle le retourna sans douceur et chercha la tête, imaginant retrouver les cicatrices qui balafrait le visage de Lukas… Un sortilège lui siffla aux oreilles. C’est à ce moment que la magie de Crome commença à s’affadir, un crépuscule naissant se faisant sous la voute.

Samuelle s’affola en réalisant que non seulement elle devenait visible, qu’elle était séparé de ses sauveteurs, qu’elle ignorait où était le ‘par ici’ dont il avait été question, et : Franz! Elle rejeta le corps et regarda autour d’elle. Plusieurs sorciers l’avaient déjà remarqué. « Je suppose qu’un ‘Pitier, ne me faites pas de mal’ serait opportun? » Et elle se demanda si le sortilège d’impérium restait efficace même après la mort du lanceur de sortilège. Parce que ce serait difficile à justifier. Ces gens là étaient-ils les bons ou les méchants? Parce qu’à la lumière de ce qu’elle savait des secrets de son professeur… « Épargnez-moi? » suggéra-t-elle. Lentement, avec peu de geste, elle se releva et rejoignit le chercheur de sort. abattus. Elle n’avait pas de baguette, elle n’était pas menaçante. D’une main tâtonnante, elle fit mine de chercher son pouls pendant qu’un cercle d’assaillant se resserrait autour d’eux. « Il est mort. » déclara-t-elle en posant la main gauche au sol, cherchant son appui sur la pierre dimensionnelle du sol.

Non… Ces gens là étaient seulement une autre espèce de salaud… À tout casser, elle préférait Lukas…

Elle ignorait comment faire. Elle n’avait jamais pu consulter les enseignements des jardins de pierre. Ce n’était pas son héritage. Samuelle ne disposait que du pouvoir. Elle savait catalyser la magie ambiante, récupérer ce qui s’accumule dans les creux, voler la magie des autres. Et de la magie, elle en avait volé largement pour refaire ses réserves. Elle ignorait comment faire, mais elle s’en doutait. Les shamans de son clan aimaient le tape à l’œil, ils ne s’étaient jamais cachés. Ouvrir une sente, y faire basculer le corps et l’y suivre. En ressortir serait un problème ultérieur. Lukas n’aimerait pas ça… Mais bah! Il était mort!

Elle fléchit les doigts, comme pour s’accrocher au sol, puis souleva légèrement la main. Une forte anomalie gravitationnelle naquit sous ses pieds, quelques grains de poussière dansèrent entre sa paume et le sol. Il fallait ouvrir d’une torsion du poignet, tordre la pierre et l’espace et se frayer un chemin au travers d’elle. Elle prit son temps, affermissant sa prise, soucieuse de ne pas se tuer dans la tentative, sourde aux ordres qu’on lui criait de s’écarter du chercheur de sort. La sente s’ouvrit. Largement. Courant sur tout le diamètre de la grande salle, avalant le mobilier et les élèves qui n’étaient pas assez vif pour s’écarter de son tracé. Comme une fissure recouverte par un arc électrique. Mais elle ne s’ouvrit pas devant elle comme Samuelle s’y attendait mais à 90 degrés de l’angle escompté. Stupéfaite, la shaman se figea un instant, réalisant l’énormité de ce qu’elle avait fait : « J’ai réussi!!! » s’exclama-t-elle en français juste un instant avant d’être percuté par un sortilège qui la renversa sur le dos brutalement.


- Elle est morte?
- Seulement sonnée…
- Qu’est-ce que c’était? Quel était ce sortilège? Comment…
- C’était un avada!
- Mais puisque je vous dis qu’elle n’est pas morte!
- Quelque chose l’aura déflecté…
- Je ne parle pas de ce sortilège là, je parle de celui qui a crevassé la salle et dans laquelle sont tombé le mobilier et les élèves…
- C’est une baguette! Elle avait une baguette sous sa chemise! C’est une sorcière!
- Enlever-la lui, vite!
- Elle est cassée de toute manière…
- Patriarches?? s’immisça un Liseur, La faille... La faille a engloutis 2 robes rouge...









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Les Valses Violentes de Viennes. #Mar 1 Nov - 17:51


Spoiler:

Et dans le fatras de roches, de mobiliers détruis, de tentures en lambeaux et de cuisses de poulet à la purée d’amande, une femme émergea des entrelacs de poussières et d'ombres ramenant avec elle, du bout de sa baguette si élégamment empoignée, la pleine lumière et conséquemment le calme plat. Elle se tenait droite et avançait d’un pas leste dans la salle aux allures de champs de guerre. Chaque amoncellement ou crevasse sur le sol ne semblait avoir aucune incidence sur sa marche qu’on eût dit aérienne ; un œuf en équilibre sur sa tête n’aurait pas trouvé plus sûr et confortable nid.
Les élèves s’écartaient sur son passage, les Liseurs se gardèrent d’intervenir d’aucune façon. Tous la regardaient s'avancer. Grande et fière, ses traits étaient tirés, maintenus par une forme de triste colère contenue qui transparaissait au fond de ses yeux clairs. Une larme s’accrochait sous son menton après avoir lentement balafré son visage d’une légère marque au gré des rides et ridules. « Ann ? » s’ébaubit un des Patriarches en s’interposant dans son avancée. Elle était plus grande que lui d’au moins une tête et n’eut aucun mal à regarder par-dessus son épaule. Son regard se posa sur les deux corps. « Madame Ustaz, il faut que… » dit un autre Patriarche mais déjà cette dernière s’était rapprochée de Lukas et Sam. « Comment a-t-elle su ? » murmura un vieil homme à son collègue de droite. Le visage d’Ann se releva immédiatement et son regard se planta sur la Patriarche qui venait de parler.
- Une mère sait, dit-elle sobrement.
Une claque en plein visage n’aurait pas eu meilleur effet sur le vieux professeur. La sorcière porta sa main à sa bouche, s’accroupit auprès du corps de Lukas, passa son autre main dans la chevelure dense de son fils et ferma les yeux pendant un instant. Un silence gênant envahit la salle. Les Patriarches échangèrent des regards incrédules. L’un d’eux, sans doute le plus téméraire et récalcitrant à tout cela, ouvrit la bouche et s’apprêta à prendre les choses en main lorsque Ann se releva et prit la parole la première :
- A moins que vous n’ayez pour projet de pousser l’atrocité à son paroxysme j’aimerais disposer du corps de mon fils, dit-elle sans quitter des yeux Lukas.
Les Patriarches se regardèrent une nouvelle fois mais d’aucun n’osèrent répondre. Ann avait déjà ressorti sa baguette et éleva d’un geste du poignet le corps de Lukas au-dessus du sol. Puis elle fit de même avec celui de Sam. « Ann… Elle a fait disparaître deux des nôtres. » dit un des hommes vêtus de rouge. « Dans la faille, là. » ajouta un autre en pointant du doigt la sente qu’avait ouverte Samuelle.
- Dois-je m’occuper d’aller les chercher ? demanda-t-elle non pas sur le ton de la réplique sarcastique mais d’une question sincère. Je suis certaine que les Patriarches de Vienne ne sauraient être défaits par une jeune sorcière inexpérimentée telle que Samuelle Daee, ajouta-t-elle à voix plus haute afin d’être sûre que tout le monde l’entende.
Elle s’apprêta à partir, les deux corps flottant devant elle, lorsqu’elle aperçut la baguette de Lukas cassée en deux dans les mains d’un Patriarche. La sorcière s’arrêta devant lui et soutint son regard. Une forme de mépris se dégageait de ses yeux clairs à quoi le vieil homme répondait par une grimace maladroite, es yeux fuyant. Les charmes d'une dame valaient parfois plus d'un couteau sous la gorge...

Dans les couloirs vides et sombres du Collège, Ann avançait à pas mesurés. On eût dit une religieuse menant deux corps en sépulture. Elle tourna à gauche, précédée par Lukas et Sam. Dans sa main droite, elle tenait sa baguette tendue, dans la gauche les deux morceaux de celle de Lukas.
Lisa était assise contre une colonne de pierre sur laquelle était fixée une torche. Elle se leva difficilement, son visage était presque livide, elle semblait très amoindrie.
- Comment ça s’est passé ? demanda-t-elle à Ann.
- Nous pouvons partir, répondit la mère de Lukas.
Sa voix avait changé et puis bientôt elle diminua de taille. Ses traits, marqués par l’âge, mais néanmoins gracieux se muèrent en ceux d’un homme hideux. Elle ne cessait de rapetisser. Ses vêtements élégants changèrent en un dernier flash et Crome se tenait en lieu et place d’Ann.
- Si nous avons le temps, j’aimerais passer chercher mon premier prix d’art dramatique, s’enorgueillit le métamorphomage.

Spoiler:

Dans le petit salon des Ustaz, Ann arriva dès que Crome et Lisa apparurent avec Lukas et Sam. Le nain était un métamorphomage doué. La Ann qui faisait irruption dans la pièce à ce moment là ressemblait à s’y méprendre jusqu’à la perfection à celle qui était apparue au Collège.
Elle étouffa un cri en plaquant sa main sur sa bouche et porta l’autre à son ventre. Lisa s’approcha d’elle et l’aida à s’asseoir.
- Je suis désolé Ann, nous n’avons rien pu faire. dit Lisa la voix tremblante.
- Il avait tout planifié madame, ajouta Crome.
Grand-mère Margaret arrivait dans le petit salon à ce moment là attirée par le bruit. Son visage se figea d’effroi face aux corps de son petit-fils. Elle voulut crier mais sembla manquer d’air et bascula en arrière, tout juste rattrapée par le majordome qui passait par là.
- Les Patriarches vous ont banni de Vienne.
La mère de Lukas ne sembla pas attacher d'importance à ce dernier point. Grand-mère Margaret était agitée de sanglot et cramponnée au majordome.
- Samuelle… ? demanda Ann fébrilement en déplaçant son regard du corps de son fils vers celui de la métisse.
Vvvv-Clack ! La main du nain fendit l’air et vint s’abattre sur la joue de Sam comme un coup de pelle.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Les Valses Violentes de Viennes. #Mar 15 Nov - 2:00


Samuelle reprenait conscience quand le nain la frappa à toute volée : « WAAAARGL! » protesta-t-elle dans un hurlement en portant la main à sa joue. « Mais qu’est-ce qui te prend? J’étais réveillée!! » (fait vécu) Elle se redressa dans un sursaut, étourdie. « Qu’est-ce qui s’est passé? J’ai vu un éclair vert et… plus rien du tout… J’avais ouvert une sente! » Elle devait raconter ça à son professeur! Elle ignorait quel genre de sortilège l’avait frappé. Comment la magie civilisée aurait-elle pu avoir de l’intérêt quand elle venait de maitriser la magie sauvage pour la première fois!

Elle l’avait fait! Elle avait libéré sa magie. Pour elle-même! Elle avait ouvert une sente!!! À l’euphorie d’avoir réussi, se mélangeait l’ivresse du pouvoir et un mal de tête carabiné. Son cœur battait à grand coup opiniâtre, baignant de félicité la plus pure et la chaleur du contentement. Elle avait résolu de lui soustraire tout ce qu’elle pouvait de sa magie à elle. Le pouvoir n’est pas une liberté, et pourtant. Ses idées tourbillonnaient dans son esprit en pleine tempête.

« Lukas! J’ai ouvert une sente! » fit-elle en se tournant vers le corps. Son expression changea, se rembrunissant de façon spectaculaire. « Oh, c’est vrai… » remarqua-t-elle. « Alors, comment on fait pour le ramener? » demanda-t-elle à ses nouveaux compagnons de fortune. Parce que c’était une évidence… Il y avait un truc…

La métisse leva les yeux sur les différents membres de la famille de Lukas, Ann et Margaret. « Allons grand-mère! Ce n’est pas la fin! Je veux dire, dans mon monde on parle des esprits mais dans le vôtre ce sont des Horcruxes, c’est ça? » Il ne lui vint pas à l’idée qu’une magie aussi noire pouvait être tabou… Samuelle avait si longtemps vécus dans la magie la plus noire qu’elle ne savait plus en distinguer les nuances. [color=yellow] « Où est Balto? »[/color









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Les Valses Violentes de Viennes. #Mer 16 Nov - 0:14


Spoiler:

Crome s’écarta et Lisa vint auprès de Samuelle sans doute mûe par son instinct de guérisseuse. Mais la métisse semblait n’avoir besoin d’aucun soin particulier, elle était même d’une jovialité assez déconcertante au vu de la situation et d’un optimisme qui jeta un froid dans la pièce dont l’atmosphère confinait déjà au mortellement glacial. Le corps de Lukas inerte au centre de la pièce, allongé en travers du tapis persan de la plus fine confection, rendait le tableau funeste.
Grand-mère Margaret, poussée par le majordome, avançait en direction d’un canapé façon culbuto ; son visage livide et tiraillé par un horrible grimace d’effroi et de peine, elle ne pouvait quitter des yeux le corps de son petit fils. L’interpellation de Samuelle manqua la plupart de ses destinataires. Seuls Lisa et Crome relevèrent le mot ‘horcruxe’. La main de la guérisseuse se fit immédiatement plus pressante sur l’épaule de Sam et elle sembla retenir sa respiration ; souhaitant au fond d’elle que personne d’autre n’ait fait attention aux dires de la métisse. Mais elle sentait les yeux ronds de Crome s’exorbiter dans son dos.
- Hor… Horcr… murmura plusieurs fois le nain, le souffle coupé et la voix peu sûre.
- Balto doit être en sécurité avec Saturnin, coupa Lisa.
- Qu’allons-nous faire ? demanda Grand-mère Margaret dans un souffle.
La vielle femme regardait Ann mais la réponse à sa question vient d’une autre vielle dame et son éternelle rivale, Grand-mère Ida.
- Partir, évidemment ! lança-t-elle depuis l’encadrement d’une porte d’où elle se tenait depuis un temps indéterminé. Nous devons quitter les lieux sur le champ. Quitter l’Autriche et ne jamais y revenir. La bicoque qui vous servait de château jadis en Ecosse fera office de refuge.
Elle se tenait droite, les mains jointes devant elle. Sa voix ne trahissait aucune émotion, si ce n’était le dédain qu’elle venait d’exprimer à l’encontre de Grand-mère Margaret, mais ça c’était de l’ordre des us et coutumes de la famille. Ses yeux émeraude fixaient le corps de Lukas sans ciller et quelque chose d’étrange s’en dégageait, une forme de convoitise. En plus de cela, le sourire de la vielle femme acariâtre dénotait une once de fierté ; comme si ce fut dans la mort que Lukas, son petit fils bâtard, trouvait enfin grâce à ses yeux. A moins que ce ne fût autre chose…
- Je crois que Lukas aurait aimé être enterré ici, aux côtés de Karl, dit Grand-mère Margaret.
- Impossible ! s’insurgea Grand-mère Ida avec une alacrité toute déplacée.
Les regards se tournèrent vers elle tandis que le sien glissait sur Samuelle. Un silence gênant envahit la pièce que seul Ann finit par rompre ouvertement.
- Je vais remercier le personnel et nous partirons pour l’Ecosse dans quelques minutes.
Sa dignité dans l’épreuve était sans égal. Grand-mère Margaret lui emboîta le pas. Crome avança et regarda Sam dans les yeux. Il était pâle au possible et ce manque de couleur n’arrangea pas son visage hideux.
- Alors comme ça ce petit vaurien tripatouillait la magie noir plus que de raison… dit Grand-mère Ida en s’approchant du corps de Lukas ; l’émeraude jubilait.
- C’est impossible, murmura Crome. Abjecte. Immonde. C’est…
- Taisez-vous, aboya Grand-mère Ida.
- Lisa, tu… ? demanda Crome qui n’en tenait plus.
La guérisseuse hocha la tête.
- Balto… dit-elle simplement. C’est en tout cas le seul à ma connaissance. Qu’allons-nous faire ? Il est mort… mais pas tout à fait… Balto peut-il vivre sans Lukas ?
- C’est le principe de ces choses-là, petite sotte, cracha Grand-mère Ida.
- Faut-il tuer Balto pour qu’il soit… en paix ? hasarda Crome.
Grand-mère Ida pouffa. Elle finit par s’éloigner du groupe avec le sourire de ceux qui en savent plus qu’ils ne veulent l’avouer.
- Un horcruxe… murmura-t-elle en s’éloignant encore avec un air de ne pas y croire. CRACK ! Elle disparut.
Le personnel de maison fit son entrée comme des fourmis noires dans leurs galeries, et, baguettes pointées ici et là, fit disparaître chaque mobilier, chaque élément de décoration, jusqu’au tapis qui se trouvait sous Lukas. Un grain de poussière, s’il en était, n’aurait pas résisté au tourbillon du déménagement. En quelque seconde la pièce était vidée et les domestiques passèrent à une autre.

Une petite valise en cuir contenait tous les biens de l’immense appartement des Ustaz. Crome la portait tandis qu’Ann et Grand-mère Margaret ceignaient leur cape de voyage. Grand-mère Ida les rejoignit, elle avait sa propre petite valise. Lukas, lui, était enveloppé dans un linge blanc si immaculé qu’il faisait presque mal aux yeux. Et en quelque seconde un Crack ! sonore indiqua le départ des Ustaz d’Autriche accompagnés de Lisa, Crome et Sam.

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Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Les Valses Violentes de Viennes. #Jeu 17 Nov - 4:10


Samuelle était peu préparée aux sensibilités de ce peuple qu’elle ne connaissait qu’à travers Lukas. La mort n’est pas une finalité dans le monde des shamans. C’est une libération, l’accession de l’esprit à une autre dimension.

D’une moralité flexible, rien dans ses rites ne l’avait préparé à la commotion que provoqua cette révélation sur les horcruxes. La réaction des proches de Lukas la laissa perplexe mais c’est celle de grand-mère Ida qui la troubla le plus : ‘plus que de raison’? « Pourquoi la raison devrait-elle limiter l’exercice de cette sorte de magie? » demanda-t-elle dans un camaïeu de gris.

Sa question resta sans réponse. Une parmi d’autres.

Ida s’en était repartie et les autres s’affairaient au déménagement. La sorcière tenant compagnie au corps de son professeur, s’interrogeait sur le regard que porteraient ces gens sur sa propre magie. Abjecte, immonde? Parce qu’il avait du sang sur les mains?

Elle accueillit le transplanage avec reconnaissance, effrayée par ses conclusions.










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