AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 

Partagez | 
 

 don't wake me ❦ charly

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
PROFIL & INFORMATIONS









Cléa Van Hellsing

Cléa Van Hellsing


► MESSAGES : 73
don't wake me ❦ charly #Sam 14 Mai - 18:08


L'eau ruisselait sur son corps, brulant la peau de son visage rougit. La chaleur semblait étouffante et la vapeur ne semblait bientôt plus pouvoir se satisfaire de l'habitable de la salle de bains. Le liquide glissait le long de ses cils, avant de trouver une fin brutale sur le carrelage immaculé de la douche. Ses lèvres pulpeuses entrouvertes, elle semblait à la recherche d'un souffle ultime, une respiration qui ne venait pas, asphyxiant ses poumons, agonisant son cœur contracté. Mais autant qu'elle pouvait attendre, elle libération ne viendrait jamais. Condamnée à haleter intérieurement durant un temps qui semblait frôler l'éternité, Lucrèce payait le prix de son arrogance. Une main appuyé contre le mur, elle fermait ses paupières avec une conviction douloureusement abolie. Elle aurait pu vouloir qu'en les rouvrant, tout disparaitrait. Elle aurait pu croire que l'azure de ses yeux ne se reposerait plus sur cette dure réalité. Mais la jeune brune était bien trop rationnelle pour ça, elle l'avait toujours été... Depuis qu'elle était capable de penser, depuis qu'elle était capable de juger et de raisonner par elle-même. A quand cela remontait-il exactement ? Depuis combien d'années foulait-elle ce monde de cette démarche altière, ondulant entre le réel et la fiction ? Entre monde matériel et monde sensible, combien de temps s'était écoulé avant qu'elle ne se rende compte de ce qu'elle avait gâché ? Le véritable temps. Pas cette notion superflue qui estimait sa vie à vingt-quatre années. Celui qu'elle ressentait, celui qui laissait courir ce frisson le long de son échine au simple souvenir de son séjour dans Son monde où elle avait l'impression d'avoir passé la majorité de sa vie. Son passé à Poudlard et Ealdwic lui semblait tellement loin, son enfance ne paraissant plus qu'un mirage au milieu d'un tortueux désert.

Sortant de la douche quelque minutes plus tard, Lucrèce entoura son corps affaiblit d'une serviette avant de s'immobiliser devant le miroir mural duquel elle effaça une partie de la buée accumulée. Le cercle nouvellement formé lui renvoyait son reflet entouré de vapeur. Un corps longiligne, de longs cheveux bruns ondulés et trempés couvrant ses épaules nues. Rien n'avait changé. Les cellules elles-mêmes ne semblaient avoir repris leur course que depuis deux mois. Depuis son retour. Bien qu'au fond, elle savait être toujours là-bas. Et tous les jours en ouvrant les yeux, elle sentait l'aura du poète fondre sur elle. Mais plus que ça, elle avait perdu tout honneur. La si noble ancienne Serpentard avait laissé une partie de sa dignité là-bas en y abandonnant quelque d'autre à sa place. Sa responsabilité sur la « disparition » de Sunny Adderblack était toute trouvée. Et elle savait qu'elle ne tiendrait pas bien longtemps. La banalité n'était plus pour elle. Elle était fatiguée de faire semblant, fatiguée de se battre chaque jour contre cette oppressante banalité qu'elle ne connaissait plus. Mais en contrepartie, elle ne supportait pas de retourner là-bas. Elle savait que si elle retournait chercher la jeune fille, elle ne ressortirait plus jamais. Et cette idée la terrifiait plus que tout. Lucrèce enfila une jean serrant la galbe fine de ses jambes ainsi qu'un maillot à la couleur sombre, tombant le long de ses bras. Sa baguette avec elle, elle sortit, laissant ses cheveux détachés battre au vent. Ses talons claquaient sur le sol, résonnant dans les couloirs qu'elle traversait. Elle fut dehors en moins d'une minute, laissant le vent s'engouffrer à travers la fibre fine de ses vêtements. Fermant les yeux, elle transplana en un éclair, se retrouvant devant une bâtisse à l'enseigne encore lisible : Le Véritasérum. Ses bras poussèrent alors la porte de l'entrée, laissant le grelot indiquer sa présence. L'ambiance était tamisée et sombre et les peu de tête qui s'y trouvaient se retournèrent vers la nouvelle arrivante qui trouva une place dans un coin de la salle. « Un Avada Jet. » Un homme à moitié saoul et d'une allure peu recommandable se retourna vers la brune, un sourire carnassier aux lèvres. « A ta place, je changerais, c'est pas une boisson pour une jolie minette comme toi. » « La prochaine fois que j'auarais besoin de tes conseils, je n'toublierais pas. Pour le moment, fous-moi la paix et retourne à ton biberon. » Il se retourna, malveillant, après le regard assassin que Lucrèce donna pour clore sa phrase Qu'il aille se faire foutre ! Ce ne fut que quelques verres plus tard qu'elle se rendit compte que la nuit était tombé depuis longtemps. L'homme avait disparu avec ses acolytes. Réglant ses boissons, la jeune femme entreprit de se lever et de quitter le bar. Longeant la façade extérieure, elle s'entoura le buste de ses bras afin de trouver un peu de chaleur. La rue était déserte et la brume commençait à s’élever doucement. Elle tentait de maintenir sa vision nette, distraite par les effets de l'alcool. Son corps semblait plus atteint que son esprit, bien que la boisson soit parvenu à dissiper momentanément une partie de son abattement, qui referait surface d'ici une heure ou deux, lorsqu'elle retrouverait sa sobriété. L'ai frais lui fit quelque peu de bien, mais ne suffit pas à arrêter ce qui se produisit. La main puissante empoigna avec violence son bras fébrile, retournant Lucrèce avant de la plaquer sauvagement contre un mur. Tentant d'ignorer la douleur qui battait son crane alors que sa tête avait heurté les briques rouges sans ménagement. L'homme de toute à l'heure se trouvait devant elle, son visage à peine à quelques centimètres du sien. Elle pouvait sentir son souffle chaud contre son cou, sa stature imposante la dominant de sa hauteur. « On fait moins la maligne maintenant hein ? Tu n'es qu'une gamine insolente et je vais t'apprendre à faire attention à tes paroles ! » Un bras de libre, Lucrèce sortit sa baguette en un éclair, la pointant contre le cou de son agresseur, le forçant à reculer, le regard haineux. « Je t'ai dit de me laisser tranquille, ne me force pas à me répéter. Maintenant tu vas gentiment déguerpir d'ici et ne plus trainer ta sale face de trôle devant moi, compris ? » Personne n'était au courant que sa magie était instable depuis deux mois à cause de la puissance incontrôlable qu'elle avait acquise, et l'air assuré qu'elle savait prendre devrait se montrer suffisamment convainquant. Mais au lieu de partir, l'homme éclata d'un rire vénéneux, avant d’éjecter d'un sort la baguette de Lucrèce dont les réflexes étaient bien amoindris. Elle recula d'un pas, retrouvant le contact dur du mur. « Pauvre fille. Audacieuse et pourtant si vulnérable... » Il s'avança alors vers elle, laissant s’échapper son rire machiavélique, qui fit terriblement écho à celui d'un autre, au plus profond de la brune. Le Sien. Il observait tout. Pire, il s'en amusait et elle ne pouvait rien faire.











Charly R. Nicholls

Charly R. Nicholls
SORCIERE.
► vendeuse en pâtisserie.

► MESSAGES : 184
don't wake me ❦ charly #Sam 18 Juin - 23:55


    Charly regardait au travers de la vitrine d’une petite boutique sur le chemin de traverse qui venait d’ouvrir. C’était une pâtisserie. Cela pouvait sembler idiot, mais Charly avait le bec sucré. Elle adorait se sucrer la dent. Elle avait droit de se payer quelques gâteries de ce genre. Elle s’était privée trop longtemps ses dernières années. L’ex-Serpentard avait de grand problème monétaire. Un toit sur sa tête n’était pas donné, surtout si l’ancien propriétaire attendait d’avoir une petite gâterie de la part de la petite blonde. Elle n’avait jamais accepté de s’abaisser à ce niveau très bas. Combien de fois avait-elle eu ce genre de demande perverse ? De trop nombreuses fois. Elle était blonde. Elle était plutôt jolie même. L’ex-Serpentard ne voulait pas faire le genre de choses que certaines femmes s’abaissaient pour obtenir des faveurs. Elle ne donnerait jamais à quiconque son corps. Dans le passé, son corps avait été soumis à un homme qui l’a blessée au plus profond de son être, de son âme… La jeune femme ne détestait pas cet homme totalement. Elle le haïssait. Charly connaissait cet homme. Elle le connaissait bien plus que la majorité des gens qui le côtoyaient régulièrement. Ce n’était nulle autre que son frère. Elle n’échappait pas à toutes ses douleurs que ressentent les victimes d’un viol. Elle avait souffert. Son mal continuait à travers le temps. Elle était mal-aimée. Elle souffrait de ne pas avoir rien pour elle. À qui pouvait-elle parler de tout ce mal qui l’habitait ? Personne. Il n’y avait absolument personne. Pour l’instant, elle ne voyait pas. Elle ne voyait personne qui voudrait bien l’aider à se sortir de cet enfer constant. Elle regarda dans son portefeuille combien il lui restait. Elle gérait beaucoup son argent pour pouvoir retourner aux études. Elle avait besoin d’argent pour pouvoir aller à l’université. Elle devait absolument retourner aux études pour avoir un travail à son niveau intellectuel. Elle était terriblement intelligente. Charly avait besoin de se sentir utiliser pour ce qu’elle était. Elle devait se sentir bien. Lorsqu’elle était à Poudlard, elle avait voulu devenir une médicomage, mais… imaginez-vous une femme dans son genre soigner les gens ? Charly avait peur des gens, mais elle se sentait prête à endurer les autres sorciers pour avoir une meilleure vie. L’ex-Serpentard avait besoin de se savoir mieux placer niveau financier. Peut-être devait-elle demander de l’aide, même si ce n’était pas vraiment son genre. Pourtant, elle pouvait bien se sucrer le bec pour se faire plaisir. Elle devait bien un jour cesser de toujours se priver. Il fallait se faire du bien. Charly finit par entrer dans la boutique où elle dépensa plus que prévu avec un petit sourire de satisfaction accroché à ses lèvres.
    La petite blonde retourna dans son appartement au-dessus du bar où elle travaillait. Elle savait qu’elle ne travaillait pas aujourd’hui. Elle ne savait pas comment profiter de ses journées. Charly avait besoin de temps pour elle. Bobby ne lui avait jamais laissé la chance de pouvoir prendre du temps pour elle. Elle ne s’était certainement pas habitué encore. Elle devait calmer la peur de perdre son emploi qui lui rapportait le peu d’argent qu’elle possédait. Elle pénétra à l’intérieur de son appartement où elle fit ce qu’elle avait à faire tout en profitant de ses trouvailles. Elle remplissait son ventre de sucrerie. Elle se souvenait petite à quel point sa mère lui privait de ses bonbons que son parrain lui donnait. Son parrain, son cœur se serra à cette pensée. Au fond, elle adorait cet homme plus que tout au monde devait-elle lui envoyer une piste pour qu’ils se retrouvent. Elle avait besoin de lui dans sa vie. Il était le seul homme qui lui redonnait le sourire depuis son enfance. On ne pouvait parler de tendre enfance pour Charly, puisqu’elle avait toujours extrêmement souffert. Robyn était bien seul. Charly devait penser à reprendre contact avec ceux qu’elle a aimé. Ceux qu’elle aime. Elle devait faire la paix avec son cœur qui avait peur de souffrir encore. Il fallait tenter. Croyez-moi, parfois elle regardait avec envie les autres qui vivaient des moments intenses en couple. Elle n’avait pas cette chance. Elle voulait un jour connaître cette satanée chance. Elle voulait connaître ce que cela faisait d’être aimé par un autre. Elle ne savait pas. Elle ne connaissait pas. Elle ne pouvait connaître, car les gens ne la connaissaient pas. Qui voudrait d’une fille effrayée par tout ce qui se rapproche à l’humain ? Charly avait besoin de connaître pour pouvoir guérir de sa peur créée par ses frères qui n’avaient jamais eu pitié d’elle.
    La jeune femme se mit à la fenêtre où elle vit une altercation plus bas. Il était tard quand même. Elle voyait ce qui se passait sous sa fenêtre avec une certaine gêne puisqu’elle réalisait qu’elle était généralement dans le rôle de cette jeune femme. Mais attendez un instant ! Bordel, c’était Lucrèce. Charly soupira un long moment avant de prendre la porte et descendre les marches rapidement pour venir jusqu’aux hommes qui entouraient la brunette. Charly avait manqué les actions le temps qu’elle prenne l’escalier qui se trouvait à l’arrière du bar pour se rendre à son appartement. La seule chose qu’elle entendit : « Pauvre fille. Audacieuse et pourtant si vulnérable » Charly se mit au côté de Lucrèce. Elle avait sorti sa baguette qu’elle pointait sur le bout du nez. « Vous manquez de respect cher. Vous n’avez pas honte de vous attaquer à une jeune femme fragile. Cela vous valorise peut-être, mais … » Charly eut un petit sourire. Elle devait protéger sa pire ennemie pour mieux l’haïr par la suite. Personne ne faisait du mal à cette dernière sauf elle. Compris ? Elle était la seule à pouvoir la haïr comme elle l’haïssait. Il n’y avait aucun moyen de la changer sur cet avis. Au fond, elle ne la détestait pas vraiment, sauf qu’elle n’endurait pas la proximité d’une fille qui la ressemble. Pourquoi ? Il n’y avait aucune raison qui lui semblait intelligente. Charly avait sa baguette pointé en direction de l’homme n’ayant aucune pitié s’il osait faire un pas en direction d’eux et même s’il osait faire un geste trop brusque au goût de Charly… il y passerait. « Je ne la laisserai pas tomber pour votre trop grande lâcheté. Vous manquez de courage, monsieur »
 

don't wake me ❦ charly

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Just another day in Paradise, ft. Charly Y. Daly
» Wake Up And Smell The Coffee
» Wake up! Grab a brush and put a little make up (pv)
» Ah ma belle blonde... | Charly
» 10 ans plus tard. & Charly Daly.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
POET&PENDULUM. :: petite pause aux trois balais. :: la pensine aux rps; :: saison III.-