Si le sortilège de l'Expelliarmus était d'une simplicité déconcertante, Dakota n'avait jamais pu s'empêcher de trouver son effet visuel amusant. Voir Luke s'envolait comme un fétu de paille sous prétexte qu'il ne voulait pas lâcher sa baguette avait quelque chose de drôle. Comme si ce dernier avait été aspiré à la suite d'une ouverture des portes dans un gros truc métallique – les avions. Dakota en a une peur bleue. L'hispanique vit Luke se relevait, alors que l'ancien Serpentard disait : « Je t'aurais eu si j'avais voulu, tu pourrais au moins le reconnaître. » « Bien sûr. Dans la théorie, seulement alors. » Prétentieux ? Sûrement. Il était mexicain. Mais surtout, c'était un Almadovar. Luke riait. Mais Dakota non. Ses lèvres étaient étirés en un fin sourire. « Il y a peu de chance que j'arrive à te toucher, pas vrai ? » « Si. Je suis sûr que tu connais un moyen. Tu as dit que tu étais quelqu'un de fourbe tout à l'heure. J'ai donc bonne confiance que tu y parviennes. » Dakota ne cherchait pas à avoir le dernier mot, bien au contraire. Il n'était vraiment pas là pour ça, mais pour tenter de lui apprendre quelque chose. C'était ce que son professeur avait voulu. « Pourtant, j'adore gagner alors on a un problème. » Dakota l'observa en fronçant les sourcils. Il ne bougea pas, le regardant lui passer à côté. D'un coup, il sentit son genou fléchir, lui faisant poser genou à terre. Et si il y avait bien quelque chose que l'hispanique n'aimait pas, c'était bien ça.
Dakota se redressa, gardant un sang froid qui jeta clairement un froid en cette nuit de fin d'été. Il se retourna, agitant sa baguette à la hauteur de son genou pour retirer la poussière qui s'y était agrippé. « Un sorcier de sang pur pratiquant la sorcellerie qui s'abaisse à des pratiques moldues ? C'est donc ça, la puissance magique anglaise ? » Il ne souriait pas du tout. Son sang battait à tout rompre dans ses oreilles, et son regard aurait tué Luke si ces derniers avaient été des baguettes magiques. « Dans mon pays, je t'aurais tué. Mais ce n'est pas le cas, alors je vais te laisser partir. » Il expira doucement, faisant preuve d'un self-contrôle encore jamais vu chez lui. Il laissa ses bras tombés le long de son corps. « Un jour, la vie se chargera de ton cas. Les petits-merdeux finissent toujours par grandir. » Il s'inclina comme on le fait à la fin d'un duel surveillé, et il reprit : « Bonne soirée, Midnight. »
Ni une, ni deux, il tourna sur lui même et après un « PAF ! » retentissant et il disparut. Les flammes que Luke avaient éteins se rallumèrent en crachant de grosses flammes qui manquèrent de lécher le toit des bâtisses.