And Justice For All (part II)

« Uh Alice, ton père a pas un truc dans les cheveux, regarde... »
« AAAAH ! Putain Jesse, on prend pas les gens par surprise comme ca ! J’ai eut trop peur quoi ! »

Et c’était vrai qu’elle ne l’avait pas vu venir. Pourtant elle aurait du reconnaitre la voix de Jesse entre milles depuis un bon moment, mais Alice avait été tellement obnubilée par le fait qu’elle ne trouvé pas son amie qu’elle avait fait de cette idée une réalité histoire de se complaindre dans la joie si subtile de ses lamentations.
La jeune Maestriani avait, dans son habitude exacérbante de surjouée chaque acte de sa vie, bondit d’au moins un mètre lorsque Jesse lui avait parlé. Sa main maintenant posée sur sa poitrine, à l’emplacement de son cœur supposé battant à toute vitesse sous l’effet de la Peur, Alice, les yeux fermés, faisait des exercices de respiration. Inspire. Expire. Inspire.

« Peut-être qu'elle a décidé de faire la sélection elle même. »
Expire.
« De mettre le Choixpeau à la retraite. Avec le chant qu'il nous a fait, il a peut-être pété les plombs ! »
Inspire.
« Ce serait pas étonnant ! Peut-être qu'elle a trouvé un autre moyen de donner les chambres... »
Expire.
« Je saurais déjà où mettre les connards... »

Inspire. Et ouvre les yeux. La brunette posa son regard sur son père, comme si elle reprenait la conversation avec Jesse sans que Danny n’est existé. Ce n’était pas par méchanceté qu’elle l’ignorait, juste parce qu’Alice était… Elle n’était pas… Enfin vous voyez quoi… C’était une Maestriani.
Elle plissa les yeux pour réussir à attraper le détail que Jesse semblait déjà avoir vu. Mais elle avait beau chercher elle ne voyait pas trop ce qui clochait avec son père. Jesse devait être devenue folle. Il n’y avait que ca comme explications.

« Mais il a rien dans les cheveux mon père. Jesse, ca va ? Tu as de la fièvre ? Tu délires ? »

On aurait du apprendre à Alice à chuchoter au moins un minimum… Après 2 mois de vacances bien mérité, elle n’avait plus l’habitude du minimum de bruit autorisé à Poudlard. A vrai dire, elle n’en avait jamais eut l’habitude, mais là encore moins qu’avant. Elle parlait fort, comme le voulait son tempérament de feu, et elle ne semblait même pas remarquer tous les élèves qui la regardaient méchamment autour d’elle.

C'était la première fois que Nymph' se retrouvait dans le rôle de la grande soeur. Elle ne se faisait pas seulement cette réflexion à cause du petit bout de chou qu'elle était en train de prendre sous son aile. C'était aussi qu'avec Willara, Sawyer et William à Ealdwic, elle héritait du rôle de protectrice des deux petites soeurs qu'il lui restait à Poudlard. Et d'ailleurs Orphée et Mélusine n'étaient pas bien loin...
Les yeux bleus de la brunette glissèrent à nouveau sur Anna et suivirent son regard jusqu'à un très joli garçon qui revêtait l'uniforme de Durmstrang, à quelques sièges de là:

- Prince Andreas Nielsen… il parait qu'il cherche à se marier à tout prix. Du moins c'est ce que j'ai entendu dire dans le train tout à l'heure., commenta Nymphadora un brin amusée, alors qu'Anna détournait le regard.

Elle sourit et commença à manger. Rêveuse qu'elle était, on lui faisait toujours la réflexion qu'elle finissait après tout le monde.

- Nymp … Euh … J’aimerais savoir c’est nouveau qu’ils ne fassent pas la cérémonie de répartition ? Ma mère m’avait tout expliqué ce qui devait se passer, mais …
- Oui, enfin apparemment ce n'est que partie remise mais... comme je disais à Crissie c'est quand même bizarre.

La jeune fille fronça les sourcils, l'air pensive. Elle non plus ne savait pas trop quoi penser de tout ça.

- En tout cas, j’ai hâte au tournoi. Toi, tu es dans quelle maison puisque tu dois être répartie depuis longtemps.
- Crissie et moi on est à Serdaigle. Hey mais j'ai une idée. Puis qu'exceptionnellement les premières années peuvent aller dans les dortoirs qu'ils veulent, peut-être que tu pourrais venir dans le notre ce soir et on essayerait de trouver dans quelle maison tu seras répartie. T'en dis quoi Crissie?"
- Eheh j'en dis que ça me donne une idée. Mais je serais muette comme une tombe jusqu'à ce soir les filles.

Nymphadora leva les yeux au ciel, amusée. Ca sentait quand même un peu l'embrouille.

Ca allait être hor-ri-ble. Indiana avait laissé Nate en larmes sur le quai 9 trois quart. Elle avait dit au revoir à ses frères le jour précédent, dans le même état. Peut être encore plus paniquée que le matin. A cela deux choses, la première était surement qu’elle était trop fatiguée de ses pleurs continuelles (qui avaient débuté il y a quelques jours déjà). Le seconde était que, contrairement à Nate, Indiana n’avait jamais, de sa vie, passé deux jours d’affilé sans voir ses frères… Alors, le zombie Indiana, la mort dans l’âme et ayant pris son sourire en hotage, errait depuis sa séparation avec son grand amour français. Seulement une dizaine d’heures s’étaient écoulées depuis, et la poufsouffle avait sincèrement l’impression que ca faisait une année. Une longue année, seule. Toute seule. Seule.
Telle une âme errante, sans but et sans espoir, Indiana, livide, s’assit à une table « random ». Les yeux rougis par les pleurs, elle chercha sans relâche Nuallan du regard. Seule. La brunette ne prit pas soin d’écouter le discours de la directrice de Poudlard. Elle n’avait pas compris que des élèves français et slaves venaient à Poudlard pour l’année. Elle se contenta de regarder droit devant elle, les mains serrées l’une dans l’autre, compressées entre ses deux genoux. Seule. Seule. Seule. Seule. Ca allait la rendre dingue. Seule et Dingue. Deux critères qui venaient s’ajoutaient aux stupide, naïve, et bonne à rien.
L’année allait être longue.

Posée entre Danny et Alice, Jesse n'allait bientôt plus savoir où donner de la tête. Entre une qui était aussi à l'ouest que son père et l'autre qui avait des théories d'autant plus effrayantes qu'elles avaient tout pour être crédibles vu la situation...

- Je sais pas Danny. En tout cas j'espère que non parce que si c'est ça, ça veut dire qu'il n'y aura plus aucune limite à l'omnipotence de la Directrice. C'est pas que j'ai un truc particulier contre Grey mais... j'sais pas. Ce soir ça fait un petit peu trop de trucs pour moi.

Elle porta une coupe de jus de citrouille, sceptique. La directrice faisait très bonne figure entre leurs invités de marque. Autour d'eux d'autres élèves semblaient se prendre beaucoup moins la tête que ça sur ce genre de broutilles. En fait Jesse ne savait même pas pourquoi elle tiquait, mais le fait été là, ça ne lui plaisait pas.

« Mais il a rien dans les cheveux mon père. Jesse, ca va ? Tu as de la fièvre ? Tu délires ? »
« Hein? Euh mais si, ces machins en papier qu'il traîne partout là. C'est ... hey mais je rêve ou bientôt tu vas me dire que c'est moi qui suis à l'ouest? », en d'autres termes c'est l'hôpital qui se fout de la charité.

Jesse jeta un regard tout autour. Ses yeux furent agressés par une abondante chevelure rose bonbon un peu plus loin. Génial. On avait Candice Johnson... l'insupportable Candice qu'on avait mis trois mois à oublier... et on avait pas William. Où était-il?

Autour de la table des professeurs, les conversations allaient grand train. La directrice discutait avec le Directeur de Durmstrang, lui même suivant d'une oreille ce que lui disait le professeur Sampiero. Le dîner avançait comme chaque année à quelques petits détails prêts, les plats se suivaient sans se ressembler, tous plus divins. Visiblement, les elfes avaient mis les bouchées doubles pour impressionner Durmstrang et Beauxbâtons, et ce pour le plus grand plaisir des convives.
Quand le dessert ne fut plus qu'un vague souvenir dans les assiettes de porcelaine, la directrice se leva et frappa trois grands coups dans ses mains. A cet ordre, les lumières s'éteignirent à nouveau et une grande gerbe de flammes bleues apparue devant elle. La fameuse coupe de feu.

"Eh bien je pense qu'à présent que chacun a pu profiter d'un bon repas, nous pouvons commencer à parler de choses sérieuses. Voici la coupe de feu, celle qui déterminera lesquels d'entre vous seront élus pour prendre part au prestigieux Tournoi des Trois Sorciers. Quiconque voudra soumettre sa candidature pour être choisi comme champion devra écrire lisiblement son nom et celui de son école sur un morceau de parchemin et le laisser tomber dans cette Coupe de Feu. Les aspirants champions disposeront de vingt-quatre heures pour le faire. Demain soir, la Coupe donnera les noms des trois personnes qu'elle aura jugées les plus dignes de représenter leur école. Dès ce soir, la Coupe sera placée dans le hall d'entrée et sera libre d'accès à celles et ceux qui souhaiteront se présenter. Pour garantir qu'aucun élève qui n'aurait pas atteint l'âge requis succombe à la tentation, je me chargerai moi-même de tracer une Limite d'Age autour de la Coupe de Feu lorsqu'elle aura été placée dans le hall d'entrée. Il sera impossible à toute personne n'ayant pas atteint l'âge de dix-sept ans de franchir cette limite. Enfin, pour terminer, je voudrais avertir les candidats qu'on ne saurait participer à ce tournoi à la légère. Une fois qu'un champion a été sélectionné par la Coupe, il - ou elle - a l'obligation de se soumettre aux épreuves du tournoi jusqu'à son terme. Déposer votre nom dans la Coupe constitue un engagement, une sorte de contrat magique. Une fois que quelqu'un a été nommé champion, il n'est plus question de revenir en arrière. En conséquence, réfléchissez bien avant de proposer votre nom, il faut que vous ayez de tout votre coeur le désir de participer. Là dessus... je pense que nous pouvons nous retirer dans nos appartements et laisser ceux qui en auront le courage, déposer leur nom."

LA COUPE DE FEU

EST

LA!!

AVIS AUX

INTÉRESSÉS!

Si vous souhaitez participer poster à la suite en ajoutant à votre RP ce formulaire.

Code:: [b]nom, prénom:[/b]
[b]âge:[/b]
[b]école:[/b]

Pour ceux qui ne mettent pas leur nom vous pouvez continuer à poster normalement, l'anim' est à vous.

Du côté de la table des Serdaigle, la chanson avait eut l'effet d'une bombe, ce qui n'était pas peut dire. On disait des Serdaigle, des gens érudits, parfois même étaient-ils des personnes clairvoyantes, avec des pensées pleins l'esprit. Que le monde des songes et des idées y étaient leur royaume, et que rien ne pouvait entraver ce petit monde parfait dans lequel ces assoiffés de connaissance s'étaient plongés sans même y réfléchir. Et pourtant, peut-être pour la première fois de leur vie, chaque Serdaigle s'était regardé, ayant très bien compris les sous-entendus que le choixpeau avait tenté de leur faire comprendre. Des sourires aux autres tables, en particulier du côté des Serpentard, et il n'y avait plus besoin de réfléchir plus longtemps sur la question ; Cette année allait être la pire année que Poudlard n'est jamais connue.

Mangeant très peu, la petite Clearwater ne parvenait à détacher ses yeux du choixpeau jusqu'à ce qu'il soit retiré. Elle avait à peine ouvert la bouche du repas, regardant ses confrères ne leur parlant que pour les remercier lorsqu'il lui servait quoique ce soit. Elle eut à peine un sourire lorsque l'un de ses amis raconta que cet été, il avait eut une expérience particulièrement étonnante avec une jolie petite française. Des rires s'étaient entendues, mais l'esprit de Lucy était beaucoup trop loin pour ne pouvoir s'y focaliser. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait inquiète dans cet univers que trop parfait. Oh, elle avait eut peur l'année dernière, mais la simple pensée de voir le professeur Van Helsing, ou encore Lady Grey, ou bien le professeur d'Arithmancie lui avait retiré toute inquiétude. Là, elle ne savait que trop pensé. Peut-être cela irait mieux demain... Sans aucun doute.

Posant enfin sa cuillère d'argent après avoir ingurgité une bonne part de tarte à la citrouille, la jeune Serdaigle tourna le regard vers Lady Grey alors qu'elle annonçait la fin du banquet. L'écoutant avec un semblant d'enthousiasme, ce dernier s'envola lorsqu'elle annonça l'âge recquis. Au final, elle fut plutôt ravi de l'entendre annoncer la fin de son discours, les invitant à rejoindre leur dortoir.

Et demain, au réveil, Lucy Clearwater regretterait presque d'être une sorcière.

Spoiler:

La professeur Sampiero suit tranquillement les événements. Attend que la ligne d'âge soit faite et que la directrice et leur invités aient regagnés leur quartiers.

Seule ''c'est relatif'' avec l'attroupement d'élèves qui diminue rapidement, l'oeil rouge sang de la Phoenix flamboie sauvagement en même temps que les chandelles se mettent à crachoter.

Il n'y aurait que Megan qui pourrait savoir et décrypter de où vient cette humeur énigmatique. Sinon, c'est la petite prof en talleur asiatique qui toise les élèves. Arborant sa différence de sang comme un étendard malgré les temps sombres qui s'annoncent, Elthiriel décide qu'elle a trop longtemps enduré sa peau d'humaine ce soir. Avec un flamboyement d'un noir absolu, c'est un magnifique Phoenix qui se matérialise avant de quitter la grande salle à tire d'ailes.

Le temps des cachettes est terminé. Justice for all.... et ca ne se présentera peut être pas comme tout le monde l'aurait souhaité.

Le diner eu un goût d’exotisme tout à fait nouveau pour le jeune danois. Non pas qu’il ne fut pas habitué aux repas anglais, non loin de là, il avait eu largement le temps de goûter au panel très restreint de leur gastronomie pendant ces deux derniers mois. Mais le partager avec des gens qu’il avait fréquenté pendant sept ans et qu’il appréciait était tout nouveau. Bien sur, son ami Isaak, grand duc suédois n’était pas là. Non pas qu’il ait eu particulièrement envie de le voir depuis qu’il lui avait piqué sa fiancée, Irina, duchesse russe, surtout que les choses avait changé depuis qu’il avait rencontré Anaël, mais le Danois se rendait maintenant compte qu’il n’avait pas tellement de proches que ça dans l’école. Bien entendu, tous le connaissaient et le respectait, et lui-même pouvait appeler presque chacune des personnes présentes par son prénom, mais personne ne pouvait revendiquer être son ami. Suivant donc les conversation tant bien que mal, sans toutefois y prendre vraiment part, il finit de diner dans le calme. Quand enfin vint le moment de sortir la coupe, le jeune homme fut très attentif. Le blabla de la limite d’âge ne l’intéressait pas vraiment, ayant 18 ans depuis presque 4 mois. En fait, la directrice ne dit rien qu’il ne savait pas déjà. Gloire et honneur attendent le vainqueur et c’était tout ce qui comptait. Il sortit donc de sa poche le papier qu’il avait déjà préparé :

nom, prénom: Nielsen, Andreas
âge: 18 ans
école: Durmstrang

Il attendit à sa place que la salle se vide un peu, ne tenant pas particulièrement à faire cela devant tout le monde. Quand enfin la salle fut moins pleine, il s’avança vers la coupe d’un air solennel, presque fier d’être le premier à mettre son nom dedans, espérant que cela lui porterait chance. Il franchie la limite d’âge, une belle ligne magique de couleur bleutée, sans encombre, avant de jeter son parchemin dans les flammes. Quand ses dernières l’engloutirent dans une nuée de feu bleu avant de redevenir normale, Andreas sortit de la limite et franchit calmement les grandes portes de la salle, prenant la direction du lac où l’attendait une cabine de premier choix sur le navire.

Ah bon ? Pourquoi voulait-il absolument se marier ? C’était étrange pour une personne aussi jeune que cela. Il avait peut-être déjà trouvé son âme sœur. Cette hypothèse presque affirmation ne surpris aucunement Anna Abbot Bush qui savait parfaitement le pourquoi de la chose. Andreas Nielson était un beau jeune homme après tout. Toutefois, on ne pouvait pas passer toute la soirée observant une personne non ? Oui ? Peu importe, malgré tout, notre chère jeune fille ne pouvait pas s’empêcher de lui jeter quelques coup d’œil de temps à autres.

- Bizarre ?

Oui peut-être effectivement. En tout cas, surtout si c’était la première année que le Choixpeaux magique ne se poserait pas sur la tête des gens. Apparemment, la jeune femme pensait que la cérémonie de répartition allait simplement être retardée probablement en cause du tournoi des trois sorciers. Certes, notre jeune fille blonde avait un pressentiment. Elle se rendait nerveuse pour la nomination de sa propre maison. Elle s’imaginait tellement être sous le Choixpeaux magique excitée à outrance hâtive de connaître la maison qui l’accueillerait et où elle séjournerait pendant ses années scolaires à Poudlard. Nymphadora et Crissie se trouvaient à Serdaigle. Une idée qui commençait à faire son œuvre dans l’esprit de la plus jeune.

- Oh et si je vais à Serdaigle on pourra toujours être ensemble.

L’idée de Nymphadora fit sourire notre jeune Élève qui termina son repas pour s’enquérir du dessert. Oui, apparemment, cette excitée avait retrouvé le sourire joyeuse de pouvoir poser d’autres questions et discuter longuement dans les dortoirs avec ses nouvelles amies. Cela lui faisait tant penser à ses amies laissées à Stonehaven. Dommage qu’elles ne possédaient pas de pouvoirs magiques sans quoi le trio infernal – hrm, passons – aurait resté soudé éternellement.

- Heh !

Anna n’eut pas le temps de terminer son morceau de gâteau que ce dernier disparut de même que l’assiette et la cuillère tenue dans la main droite de la jeune fille. C’était si bon en plus. Anna n’avait pas mangé quelque chose d’aussi délicieux depuis longtemps. On avait l’impression d’un restaurant très chic. La jeune fille espérait secrètement que les mets de Poudlard resteraient aussi délicieux pour l’année en entier sinon elle irait se plaindre au cuisinier. Oui, Anna n’avait aucune idée que c’était les Elfes de maison qui faisaient la cuisine à l’école de sorcellerie de Poudlard.

- La directrice va parler !

Oui, même si la concernée avait tapé dans ses mains et même si les chandeliers se fut éteints, Anna ne put pas s’empêcher d’ouvrir sa bouche. Ah, cette jeune fille. Comment l’empêcher de parler, parler, parler ? Impossible fort probablement. Certes, la directrice le fit elle et avec brio en plus. Une très grande classe ressortait de ses mouvement fascinant Anna qui l’a trouvait toujours belle. La Directrice parlait du Tournoi des Trois Sorciers faisant apparaître la coupe de feu de surcroît. Ceux et celles désirant mettre leur nom allaient devoir être déterminés et passionnés dans leur tâche. Avec raison, les moins de 17 ans n’y avait pas le droit. Dès que le discours fut terminé, Anna leva la voix une fois de plus.

- J’ai hâte au tournoi. Je me demande ce qu’ils vont devoir faire. Moi, je suis contente de ne pas pouvoir y participer.

Oui, cela lui faisait peur en quelque sorte. En plus des épreuves, il allait y avoir la notoriété des trois champions. Ceux-ci attireraient inexorablement une grande attention. Puis, les conversations reprirent alors que certains quittèrent la salle. Anna vit Nielson écrire quelque chose. Oh ! Dans un cognement contre son cœur, la jeune fille se rendit compte qu’il allait tenter d’être champion. Un petit sourire et son regard se détourna vers Nymphadora et Crissie.

- Je vais monter au dortoir. Il n’y a plus beaucoup de gens ici.

Elle sauta de sa chaise tout en souriant aux deux jeunes femmes avant de se diriger vers la sortie pour peut-être se faire rejoindre. Anna n’avait pas peur de demander son chemin et savoir où elle allait dormir. Ok, elle le ferait avec Nymp et Crissie. Voilà. Point final.

Assise à la table des Gryffondor, je fronce les sourcils sur mes yeux aveugles lorsque le Choixpeau entonne son chant de nouvelle année. Quelque chose ne va pas, mais je ne saurais dire quoi. Foutues visions qui ne viennent pas quand il faut. Hormis cela, je sais que je vais m'inscrire au tournois des trois sorciers. Pourquoi? Parce que je l'ai vu. J'en ai eu la vision. Je n'en parle, pourtant, à personne. On chercherait à m'en empêcher sous prétexte que je suis aveugle. Mais je tiens à essayer, au moins... Je tiens à prouver à tous que je suis aussi capable qu'eux. Mais, afin de ne pas m'attirer les moqueries, je viendrai déposer mon nom à un autre moment, lorsque la salle sera déserte.

Tout le long du repas, je fais comme si tout allait bien, discutant, plaisantant avec mes ami(e)s. Je ne suis pas pressée de monter jusqu'à mon dortoir, mais je dois bien avouer que je suis inquiète par la disparition(?) de ma directrice de maison. Où a-t-elle bien pu passer? J'essaye de ne pas m'en inquiéter plus que ça, de me mêler aux conversation, de voir avec mes amis qui va tenter de s'inscrire à ce tournois.

Enfin, vient l'heure de remonter aux dortoirs. Je trainaille un peu, sous prétexte de laisser passer la foule devant moi, et sors le papier que j'avais préparé plus tôt. Autant le faire tout de suite. Lorsque la salle est vide, je m'avance prudemment vers son centre, jusqu'à la grande coupe qui se trouve entourée du cercle de limite d'âge. Je n'ai pas de pene à le franchir. Après tout, j'ai déjà mes 17 ans depuis plusieurs mois, et je mets mon papier dans l'urne. Je tourne ensuite les talons pour monter jusqu'à mon dortoir. Je ne serai sans doute pas sélectionnée, mais qui sait?

Spoiler:

Ombeline se tenait un peu en retrait de tout ça, pensive. Les simagrées du Choixpeau, celle de la directrice, le tintamarre des invités, tout ça c'était bien plus que son cerveau reptilien ne voulait bien en supporter. L'envie de disparaître purement et simplement de l'interminable supplice pulsait à travers ses veines mais la directrice se leva de nouveau pour parler de la fameuse coupe qui venait d'apparaître.

Il n'était pas difficile de reconnaître l'objet légendaire et, quoique la timide Serpentard n'ait pas pour habitude de laissait capter si facilement son attention, elle se laissa facilement captiver par la danse bleue des flammes qui s'échappaient de la coupe. Ca avait été un de leur sujet de discussion avec Tanys cet été. Le Tournoi des Trois Sorciers, événement hautement médiatisé s'il en était. Une part d'elle, clairement ambitieuse, rêvait de triompher des épreuves du Tournoi, l'autre, plus inhibée, émettait quelques réserves à se trouver à ce point exposé au regard des autres. Ce n'était pas tant son animagus qui la dérangeait, d'ailleurs elle était déclarée alors l'un dans l'autre... mais c'était dans sa nature profonde de ne pas aimer se retrouver sur le devant de la scène, presque à la merci de tous et de n'importe qui surtout. Elle coula un regard vers le terrifiant directeur de Durmstrang dont le teint cireux n'avait rien d'engageant, puis vers la fraîche directrice de Beauxbâton dont l'élégance et le phrasé étaient la somme exacte de tout ce qu'il fallait pour lui mettre les nerfs en pelote. Puis finalement c'est sur son propre Directeur de maison qu'elle s'arrêta, comme pour se donner le temps de la réflexion. Après tout elle avait quand même 24h pour se décider non?

Spoiler:

Mais pour cette année je crains fort
Que l'on m'en épargne l'effort
Prenez garde jeunes sorciers
Vous seriez fort bien avisés
De fuir tant qu'il est encore temps
Sans regarder aux droits du sang!
Fuyez devant cette imposture
Elle est de trop mauvais augure
Quant à moi le chapeau penseur
Voici venue ma dernière heure.

Les yeux du gryffondor brillèrent et il serra les dents sans un mot davantage. Qu'est-ce que c'était que ça? Il fronça légèrement les sourcils sans comprendre pourquoi il n'y avait aucune table, pas plus qu'il n'y avait le professeur Hölderlin. Tout ça lui semblait suspect. De la chanson du choixpeau au professeur Van Hellsing à l'air maussade. Aaron se dit que Gregory Kelso avait de la chance lui d'être en dehors de ses murs et ses yeux couleur de glace passèrent sur Eurydice qui regardait elle aussi la foule. Plus loin, il cru voir Kassy Salvadore que la rouquine dardait d'un regard sans équivoque. Aaron détourna le regard, pas franchement intéressé par les histoires de coeur de sa meilleure amie pour une rare fois. Il ne voulait pas savoir. Ses yeux suivirent les nouveaux arrivants, et sans un mot il contempla, juste comme ça. Il n'avait pas besoin de s'exprimer. Aaron se comprenait, et il n'avait jamais été mieux servi que par lui-même disait-il. C'était sans doute vrai. Il reprit de quoi manger sans un mot davantage.

« Tu ne m'écoutes pas! » siffla la magyar à côté de lui.
« Oh, désolé. » Aaron eut un petit rire. « Je suis resté sur... 'fin... aucune importance. »

Et Eurydice reprit tout son discours sur combien Rathalos avait été insupportable cet été à courir après les moutons de leurs voisins moldus en Ecosse, et de combien... combien... Aaron se perdit à nouveau dans ses pensées, hochant de temps en temps la tête d'un mouvement presque machinale. Il n'avait pas envie de parler. Pas maintenant que la graine du doute avait germé en lui. Quelque chose clochait, et il ne savait pas encore bien quoi. Il finit son assiette finalement et se retourna vers la coupe immense. Certains y allaient, d'autres attendaient pour mieux se décider. Les yeux clairs du russe fixèrent le directeur de Durmstang dont aucun chasseur n'ignorait jusqu'à la nature exacte de sa race. Il posa ensuite ses yeux sur le directrice de Beauxbâtons et se demanda si la vieille femme était une créature elle aussi, comme une vélane, puisque l'âge l'ayant conservée, elle était aussi ravissante que les autres. Il regarda alors la coupe, la danse froide de sa flamme bleue et sortit de sa poche deux bouts de papiers où il commença à noter un nom qui n'était pas le sien. Eurydice le fixa.

« Tu crois qu'il m'en voudra si j'y participe? »
« Il veut pas que tu fasses du quidditch, alors te battre contre un dragon Eury'.. »
« Mais j'aurais au moins l'avantage, avec un dragon. »

La rouquine fit la moue, mais n'ajouta rien de plus. Elle tourna les talons et quitta la pièce. Aaron se redressa, avec deux papiers dans la main qu'il jeta un à un dans la coupe. Un serpentard eut un rire, soufflant que le gryffondor eut mit deux fois son nom dans la grande coupe, mais Aaron ne répliqua rien qu'un petit sourire moqueur et supérieur. Qu'il sourit, de ce beau sourire de russe... tant qu'il le peut encore. Il recula, sortit du cercle, et finalement se mit en marche vers son dortoir.

Spoiler:

» And Justice For All (part I)
» Qui sait si l'homme n'est pas un repris de justice divine ? (pv)
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» New Life. Part One. [libre]
» “Welcome to a place where nightmares are the best part of my day.”

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