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 There and Back Again. (pv-s)

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PROFIL & INFORMATIONS









Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Mar 21 Déc - 23:41


Le ministère venait de lui rendre ses premiers honneurs. En bon Konstantine, Roman n'avait montré aucun signe particulier. Il s'était contenté de montré qu'il n'était pas son père, ni son grand père. Les anciens l'avaient vite remarqué. Avec ce Konstantine là pas de trophée, mais des prises de chasse, vivantes le plus souvent. Le petit avait la tête bien sur les épaules, mais une sacrée trempe. On avait désapprouvé ses méthodes, on avait dit que le petit avait le coeur trop tendre, puis, avec le temps, prises après prises, on avait fini par comprendre que ce n'était pas une question de tuer ou de ne pas tuer, plus une façon de voir les choses, toute différente. Il n'était pas de la vieille école. C'était ce qui le différenciait de son père, Artur Konstantine. Mais hors ça, il en était le digne héritier et un chasseur déjà prometteur même si c'était la chasse d'hiver de l'année prochaine qui dirait si oui ou non, il était né pour ça.

" Vous restez encore quelque temps parmi nous M. Konstantine?"
" Excusez-moi monsieur le ministre mais... j'ai quelqu'un qui m'attend."
" Les femmes... méfiez-vous, on ne peut pas être amoureux et concentré. C'est une règle d'or."
" Il n'y aurait plus guère de chasseurs monsieur si on ne trouvait pas le moyen d'être amoureux et concentrés.
" Mh, ce n'est pas faux. Bon et bien... vous transmettrez mes amitiés à votre soeur."

Il n'y avait rien de moins sincère que ça, du moins du point de vue de Roman. Si le ministre avait pu avoir la petite Konstantine dans ses cellules d'études, ses amitiés auraient été plus que chaleureuses mais là... encore quand elle n'avait pas encore grossi les rangs de Wolfgang Orlov de six petits adorables (aux yeux de leur oncle), mais là... Les autres chasseurs parlaient de collaboration horizontale, de trahison. Jamais devant Roman, mais il trouvait malgré tout le moyen d'être au courant. Il n'avait jamais autant craint pour sa soeur que là et quelque part, il se réjouissait qu'elle ne s'éloigne pas trop de son loup quoiqu'il aurait nettement préféré ne pas la voir déjà maman. Mais on ne pouvait pas tout avoir n'est-ce pas?
Roman acquiesça poliment avant de transplaner. Il avait écrit une semaine à l'avance, pour annoncer qu'il rentrait. Deux lettres seulement. Une pour elle. Et une pour Ella qu'il passerait voir en premier parce qu'il ne s'arrêterait pas vraiment. Il savait que c'était un moment difficile pour sa soeurette. Il avait eu des échos. Il la retrouva fatiguée mais toujours debout. Un sourire sur ses lèvres, sincère. Elle allait bien. Il ne traîna pas. Il promit simplement de revenir le surlendemain. Un baiser sur le front de sa jumelle et il était parti. Mais avant de retrouver Eurydice, il devait encore rendre une visite de courtoisie à la Directrice et lui demander encore une faveur. Elle la lui accorda à son grand étonnement et le laissa sortir de son bureau en courant comme un dératé.

Il déboula dans la salle commune de gryffondor, la flamme de Gryffondor dans les yeux. Il avait les épaules plus larges, la mâchoire un peu plus dessinée, quelque chose de plus adulte. Mais où était-elle la jolie rouquine qui lui inspirait tant de hâte?










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Jeu 23 Déc - 0:31





gimme fire

SINFULL
Hébé
Eurydice



Le temps était passé. Au début, elle avait cru qu’elle n’allait jamais pouvoir survivre, que ça serait trop dur et sans doute que ça l’avait été profondément pour elle. Puis ensuite les jours se ressemblaient de trop, et Itha était toujours là pour lui rappeler qu’elle aussi, ses frères n’étaient pas avec elle, et qu’elle était toujours là pour sa maîtresse, alors elle avait repris un peu de poil de la bête. Elle avait refait peu à peu le Manoir à sa façon et à ses aises. Elle avait libéré les oiseaux du pigeonnier, avait ouvert grand les carreaux et s’était occupée du dehors plus que du dedans - pour s’occuper l’esprit jusqu’à s'assommer, jusqu’à ne plus pouvoir penser à lui ou à une chose se rapportant à lui. Elle avait commencé par monter les enclos pour les abraxans de sa tante et un autre pour les sombrals, puis après elle avait commencer à construire un établis dans le jardin, qui s’était rempli de cages à lapin, et quand ça n’avait plus été le jardin elle avait fait en sorte de redonner un peu de clarté aux pierres dont le manoir était fait. Elle s’était occupée de cette façon jusqu’à la fin de l’été, voyant Rathalos grandir et grandir, jusqu’au point où elle s’était tout simplement dite : “oh mon dieu”. Quand l’animal avait atteint les deux étages de haut, elle avait cru qu’il avait fini, qu’il ne grandirait plus jamais, mais maintenant qu’il faisait quatre étages de haut, sa question était “quand est-ce que ça finira?”. Elle s’occupait surtout des animaux, moins d’elle. Elle attendait la prochaine rentrée pour le revoir, et si dans son esprit l’idée qu’il revienne ne lui avait pas encore bien traversé le crâne, la pensée restait tapie bien au fond d’elle, lancinante. Au premier jour de Septembre, elle avait pris place dans le wagon avec un Aaron amusé et étrangement calme, qui lui expliqua finalement qu’il avait été sélectionné en seconde division des Vagabonds, qu’il avait été viré de chez son père et avant même qu’elle ne s’inquiète pour lui lui avoua qu’il avait enfin emmenagé chez son petit-ami. En somme, ses vacances avaient été plutôt bénéfiques pour Aaron. En arrivant à Poudlard, ils apprirent que Betsalel avait pour, une énième rentrée, réussit à se casser un bras et une jambe. A croire qu’il avait quelque chose avec la malchance. Eurydice s’installa dans son dortoir, avec Précieux. Itha resterait dans la salle commune. Les jours passèrent à nouveau, fades et sans couleurs, et puis un jour Eurydice se leva, ouvrit la porte, et Itha tournait en rond en feulant et claquant des dents. Et quand la rousse releva le nez, la porte s’ouvrit sur les larges épaules de son gryffondor. Un rêve. Elle sursauta, le regarda un instant, puis comprit : revenu. Comme le disait sa lettre. Elle enjamba sans difficulté le canapé, posa un pieds sur le fauteuil et sauta sur Roman, hurlant de rire et vivant à nouveau. Elle s’accrocha à lui comme si il était un sauveur, ou un guide de lumière, quelque chose du genre, et mon dieu comme il lui avait manqué. Cruellement. Elle resta un instant comme ça, avant de s’en détacher - à peine à la vérité, comme ses mains restaient sur lui, les yeux brillants. Elle avait été courageuse, pour lui tout d’abord, puis pour elle. Elle était tombée malade une fois, elle avait maigri d’avoir trop travaillé, mais elle était encore bien là, bien vivante, et elle ne s’était pas laissée mourir à la façon d’un inséparable qui se retrouve seul sur son perchoir. Non. Elle était fille des flammes et elle avait continué de crépiter à sa façon. Elle passa ses mains, ardente à sa façon, sur son visage, comme si elle l’avait oublié, mais c’était faux. Elle n’avait jamais aussi bien connu ce visage que lorsqu’il avait disparu.
“Tu es là, pas vrai? Tu ne vas pas repartir ce soir ou dans deux jours, n’est-ce pas?” Elle avait les larmes aux yeux malgré elle, mais elle était fière, alors elle ne pleurait pas. Elle restait digne comme sa mère l’avait été avant elle, et si il lui avait manqué comme personne d’autre avant elle ne s’en plaignait pas. Elle ne s’en était pas plainte une seule fois, parce qu’elle n’avait pas le droit. Elle était derrière lui, pour lui. Elle ne pouvait pas devenir un poids, pas alors que sa vie de chasseur commençait.









Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Jeu 23 Déc - 1:19


Il la souleva, les mains sûres sur ses hanches de fille. C'était peut-être la première fois qu'en la soulevant comme ça, il se faisait cette réflexion. Il la trouva d'instinct plus légère, plus mince mais l'éclat dans les yeux d'Eurydice lui assurait qu'elle allait bien alors il se laissa porter par l'envie toute simple de l'embrasser. C'était ridicule mais il n'y avait pas eu une journée où il n'en avait pas eu envie. L'embrasser. La tenir contre lui. Le baiser se rompt et il se rend compte avec surprise qu'il a du mal à la laisser partir. Ses lèvres cherchent à rattraper cette bouche fugitive. Il avance un peu et se laisse surprendre. Dans ses yeux noisette, il y a une lueur qu'il n'y avait pas avant, et quand elle lui touche le visage, il la dévore du regard et embrasse ses mains. Pourtant il n'oublie pas qu'à tout moment, puisqu'ils sont dans leur salle commune, quelqu'un pourrait surgir.

“Tu es là, pas vrai? Tu ne vas pas repartir ce soir ou dans deux jours, n’est-ce pas?”
" Je ne te quitte plus. Je suis là, juste pour toi. Et j'ai une surprise... est-ce que tu me fais confiance?"

Il sourit, toujours cette étrange lueur dans le regard. Doucement, il l'attire dos contre lui, une main sur ses yeux et la guide. A son oreille il murmure doucement, dans un souffle un peu rauque. Sa belle voix d'homme adulte, de chasseur. Ses pas ne font pas un bruit si on y prête attention. Il est un peu courbé au dessus d'elle, contre elle. Tout contre elle.

" Ne triches pas dragam. Il m'a fallu user de tout mon art pour convaincre Grey...

Il y eut une sensation de chaleur, puis plus rien. Rien qu'une bonne odeur de ragoût. Tout simplement divine. Une odeur d'agneau et d'épices. La main de Roman glisse tendrement sur la joue d'Eurydice, la laissant ouvrir les yeux sur l'appartement dans lequel ils se sont quittés, à ceci prêt que cette fois-ci, tout est accueillant, bien propre et ordonné. La table est dressée de deux couverts, soigneusement posés. Et un plat mijote patiemment, répandant ce fumet absolument.

" Je te l'avais promis... Pörkölt! J'espère que tu as faim cette fois, j'y ai mis tout mon coeur pour toi.", il sourit.

Un sourire d'adulte. Amusé de jouer ce jeu là qui n'est pas tout à fait lui, sinon dans la mimique amusée et dans les yeux rieurs qui cherchent la complicité d'Eurydice. Pourtant il la garde encore tout contre lui, soufflant contre le satin de sa gorge. Ne sont-ce pas ses lèvres qui l'effleurent doucement?










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Jeu 23 Déc - 15:02




La jolie flammèche qu’était Eurydice se nourrissait de Roman, de son visage, de ce sourire aussi, et comme il était bon de se sentir à nouveau aimer, de se sentir à nouveau deux. Elle détestait ces gens qui ne comprennent rien aux petites choses de la vie, du réveil jusqu’au coucher, de cette façon qu’ont les êtres chers de s’amuser du coeur qui leur appartient, que l’on a posé entre leurs doigts en dernier sacrifice, en dernier témoignage d’amour. Mais c’est un témoignage parmi d’autres, parmi cette bouche qui embrasse les mains de la jeune rousse quand elle est entièrement collée à lui, quand elle ne fait plus qu’un seul amas avec ce garçon qu’elle aime de tout son coeur, et c’est beau quand on y pense, beau à en crever.

“Tu es là, pas vrai? Tu ne vas pas repartir ce soir ou dans deux jours, n’est-ce pas?”
"Je ne te quitte plus. Je suis là, juste pour toi. Et j'ai une surprise... est-ce que tu me fais confiance?"

Ils chuchottent et se rassurent, ou tout du moins la rassure t-il. Il ne partira pas. Comme cette phrase lui fait plaisir, à tel point que ce n’est même pas compréhensible. Elle s’est habituée à cette idée. Certaines ont des maris aurors, qui ne sont que rarement là, et d’autres en ont des médicomages. Lui, il était chasseur, et elle devrait bien s’y faire, avec le temps. Elle se laisse faire, se laisse guider avec un sourire excité. Elle voudrait voir, tout de suite ce qu’il cache. Elle pose ses mains sur la sienne, mais ne fait rien. Son dos s’arrondit pour mieux se blottir contre lui alors qu’un frisson remonte le long de son échine. Elle est bien là, et elle pourrait y rester une éternité que ça ne la gênerait pas, parce que tout de Roman lui plaît, de la chaleur excessive qui se dégage de ses mains à celle de son torse, moelleuse et attirante.

" Ne triches pas dragam. Il m'a fallu user de tout mon art pour convaincre Grey...”

Elle a un petit rire, soufflant :

“Je ne triche jamais, je suis plutôt une honnête joueuse même.”

Et ce n’est pas l’envie qui lui manque de virer cette main et de regarder, mais elle attends qu’il enlève sa main. Pendant, elle connaît un changement, c’est infime, mais il y en a un. Il fait plus chaud ici, et ça sent meilleur. Elle arque un sourcil derrière les mains larges et lourdes du chasseur, ressemble à un petit animal, à un rongeur follement attiré par ce qu’il sent. Et d’ailleurs, quand elle regarde la table, elle ne doute pas une seconde qu’il y aura quelque chose dans leur assiette.

" Je te l'avais promis... Pörkölt! J'espère que tu as faim cette fois, j'y ai mis tout mon coeur pour toi."
“Et j’en suis énormément touchée...”

Comme elle dit ça, elle rougit un peu et frissonne à nouveau. Elle ne sait pas vraiment quoi faire. Si elle doit se retourner, mais pas trop vite, ou si elle doit plutôt se coller davantage à lui, sans faire désespérée. Elle n’en sait rien, tout ce que son corps arrive à lui dicter, c’est le fait qu’avec sa propre bouche elle cherche celle de Roman alors que ses doigts se referment sur les épaules du gryffondor. Par un étrange miracle elle a fait volte face, et c’est ronronnante comme un félin, agile et souple, que sur la pointe des pieds elle tends la gorge, et les yeux bien ouverts, qu’elle pose ses lèvres sur les siennes, amusée et touchée.










Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Dim 26 Déc - 22:38


Quand elle pose ses lèvres sur les siennes comme ça, il sent qu'il pourrait se passer de dîner et... non mieux vaut sans doute ne pas lui montrer trop que la chasse l'a un peu changé. Que loin d'elle, il a laisser le petit hongrois hésitant qui avait mis cinq ans à lui adresser la parole. Que lorsqu'il la tient contre lui, les idées qui le brûlent ne s'en vont plus, craintives, au premier regarde de la belle mais qu'au contraire elles s'embrasent et lui font perdre la raison. Il tient plus de l'animal que de l'homme à cet instant mais il fait bonne figure. Une figure de chasseur, solide et bien maîtrisée. Ses expressions sont avenantes, souriantes, mais ses yeux sont sombres et doux comme la patte d'un fauve. Avant d'en oublier le repas, il s'écarte, lui caresse la joue, amusé parla situation. Puis il lui tire la chaise et la sert. Le repas est bon, peut-être pas aussi bon que le Pörkölt d'Erène Konstantine, mais Roman dévore son Eurydice du regard. Il mange mais sa faim est ailleurs. Il reste poli bien sûr, galant. Il a d'ailleurs tant de choses à lui demander que le temps de leur dîner, il se tempère.

“Alors? Comment tu t'en sors avec Rathalos? J'ai hâte de le voir celui-là.”

Lui ne parlait pas de la chasse. Ce n'était pas un sujet qu'elle aimait, et il était tout sauf disposé à se disputer. Tout ce qui comptait pour lui c'était elle. Ses sourires, l'éclat de ses yeux. Elle était belle Eurydice. La plus belle chose au monde pour Roman Konstantine. Ces derniers-mois l'avaient rudoyé le petit chasseur. Son coeur avait appris à se faire pierre pour être plus fort. Le corps s'était éreinté pour devenir solide comme un roc. L'esprit, avait appris à s'échapper pour survivre. Perdre son père, la personne qu'il admirait le plus au monde, dans le regard de laquelle il avait grandi dans tous les sens du terme, sa mère, la douceur incarnée, aimante et dévouée, une sainte à ses yeux, lui aurait été insurmontable s'il n'y avait pas eu Eurydice. Puis il avait fallu la quitter, tout comme il avait dû laisser partir sa soeur. Et maintenant, il était de retour, différent et bien lui même à la fois. Étrange.
Il tendit la main pour prendre celle d'Eurydice, avec un sourire.

"Je vais débarrasser, laisse.", demanda-t-il en lui posant un baiser sur le front, "si tu veux prendre ta douche, j'irais juste après toi."

Il sourit puis desservit la table, laissant ses pensées revenir en torrent. Ça avait quelque chose de plaisant. Quelques mois plus tôt, il aurait sans doute été gêné. Là, si son côté magyar maître de lui le laisser paraître assez neutre, il avait un petit sourire canaille adressé au mur tandis qu'il lavait les plats. Le bruit de l'eau dans la douche chatouillait son imagination, étirant un peu plus ce sourire. Il essuya les plats, hésita une petite seconde avant d'approcher de la porte de la salle de bain... il ne resta là, un petit instant sur le pas de la porte à se demander s'il allait entrer ou attendre qu'elle sorte...












Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Lun 27 Déc - 8:18




L’amour c’est comme des papillons dans le ventre dit-on. Eurydice n’y croit pas. Tout ça, c’est pour les princesses, les filles qui aiment se regarder dans la glace en pensant que de beaux cheveux sont tout ce qui intéresse le prince charmant - si tant est qu’il existe. Eurydice, elle, n’est pas folle. Elle a toujours été terre à terre, tout de suite après le décès de sa mère en réalité. Elle a eut ce courage, cette bravoure de tout surmonter la tête haute et de porter un jugement bon sur le monde, aussi, elle sait que l’amour c’est quand on regarde quelqu’un et qu’on sait exactement à quoi il pense mais qu’on ne dit rien, pour le plaisir de se faire désirer, pour le plaisir de désirer en retour en silence, sans un mot, rongeant son frein pour que le moment soit plus explosif encore. Elle l’a attendit longtemps, alors quelques minutes ne l’écarteront pas du bon chemin. Alors elle se fait féline sans le voir, ronronnante comme un chat qui caresse des yeux mais reste toujours à distance, toujours loin de la patte plus lourde de son amant. Elle est souriante, parle de tout et de rien, des écailles d’été de Rathalos, mais ne parle pas de sa taille désastreuse. Elle parle des enclos qu’elle a mit trop de temps à faire, et souligne en riant qu’elle n’aurait jamais cru que deux bouts de bois pouvaient la faire pleurer de colère. Elle parle, écoute en retour, et quelques fois ses jambes frôlent celles de Roman. Elle ne tient pas en place, elle bouge ses mains pour mieux se canaliser, et quand la fin du repas est là, elle se lève aussitôt pour débarasser la table. Une main l’arrête pourtant, alors elle relève le regard, retirant sa main de velours, lentement mais d’un geste assuré tout de même. Elle le fixe dans les yeux. L’orangé vif de ses prunelles affrontent le noisette du hongrois. Silence.

"Je vais débarrasser, laisse." Elle ferma les yeux quand il embrassa son front, avec un sourire chaffouin sur les lèvres, ce qui lui donnait davantage l’air d’une fouine que d’un magyar sur le moment. Elle allait pour rétorquer, lui dire que ça ne la dérangeait pas, quand Roman prit le pas. "Si tu veux prendre ta douche, j'irais juste après toi."

Une douche. Elle resta un instant plantée, un peu bête, parce que son esprit se jouait d’elle et de ses envies. Avait-elle vraiment envie d’une douche? Elle eut un petit rire après un moment.

“C’est une bonne idée.”

Elle tourna les talons et pénétra dans la salle de bain à une vitesse impresionnante. En refermant la porte, son coeur battait à cent à l’heure, et elle rougissait un peu. Vite, cinq minutes pour réfléchir. Première chose, se lavait les dents. Elle se pencha au dessus du lavabo et se débarassa de tout ce qui aurait pu être gênant, dont l’arrière goût d’herbe qu’elle avait mangé ce midi. Elle se déshabilla et sauta sous la douche, réglant l’eau après s’être brûlée. Si en temps normal ça l’aurait mise de mauvaise humeur tout simplement, elle resta bête sous le pommeau, se lavant machinalement. Elle réfléchissait, et les pensées qui lui venaient se divisaient en deux. Il y avait cette idée qu’une catin avait pu rôder autour de son Roman cet été sans qu’elle ne le voit, le genre secrétaire au Ministère Hongrois, et l’autre partit qui se moquait éperdument de la première partie pour se concentrer sur la partie imagination : est-ce qu’il allait la prendre sur son épaule et la jetait dans son lit en homme des cavernes, ou allait-il se faire passionné comme dans les films stupides qu’elle s’était faite tous les soirs chez elle cet été ? Elle ferma les yeux, se massa les tempes pour ne pas éclater sous le flot d’idée et s’arrêta de respirer en entendant quelque chose devant sa porte. C’était presque rien, mais elle avait appris à se méfier avec les abraxans et leur vilaine manie de mettre à la bouche même les choses naturelles - comme des cheveux par exemple. Elle arrêta l’eau, sortit en attrapant une serviette qu’elle noua autour de sa poitrine, tombant sur le haut de ses cuisses et se rapprocha de la porte sans bouger. Son coeur se mit à battre de plus en plus fot - à défaut de battre plus vite qu’il ne battait déjà. Il tambourinait violemment l’intérieur de sa cage thoracique alors qu’elle rougissait un peu, serrant davantage la serviette en attrapant la poignée, l’ouvrant doucement sur Roman. Son regard orangé brûla immédiatement, virant à un rouge vif. L’amour, c’était réciproque, et dans le regard de Roman, elle était la seule fille au monde à ce moment. Elle était certes la seule fille de cet appartement, mais plus que ça : elle était celle qu’il désirait, et ça, c’était bien assez pour la décider. Elle fit un pas, le seul pas qui le séparait, et féline, langoureuse sans le vouloir ni le savoir, se dressa sur la pointe des pieds, ses lèvres épousant une énième fois la bouche de son chasseur de mari, mais cette fois-ci avec quelque chose en plus. Pas seulement l’absence ressentie, mais le désir, le vrai, le puissant, celui qui vous taraude pendant quatre mois, vous laisse en sueur dans un lit à deux places vide. Qui vous laisse accrochée aux bras de votre amant, les mains passaient au dessus de ses épaules, s’accrochant aux muscles forts et prononcés, alors que votre corps entier, fébrile sans le vouloir, se colle religieusement à celui de votre alter ego, comme pour ne faire qu’un, alors que vos lèvres, elles, scellent un drôle de serment, autant charnels que fougueux. Drôle, c’est ce que disent les pupilles rouges feu d’Eurydice, qui ne savent plus quoi penser de tout cela, et qui ne rougissent plus d’être nue sous une serviette et collée à un homme, parce que cet homme, c’est l’unique, et qu’ici, tout le monde le sait : il est le seul.










Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Lun 27 Déc - 23:40


Il est là devant la porte, à se dire que quelque part il devrait se tenir un peu mieux que ça. Mais s'il s'écoutait il aurait déjà ouvert la porte à la volée et rejoint sa douce Eurydice sous la douche. Au lieu de ça, il serrait les dents pour se calmer un peu. Il attendait que ce soit elle qui ouvre. Le bruit de l'eau cessa. Il tendit l'oreille, chasseur qu'il était. La porte s'ouvrit et leurs yeux se rencontrèrent, forts de cette même fougue contenue. Mais plus pour très longtemps.
Leurs bouches se retrouvent mais elles se ménagent encore pour l'instant. La main de Roman remonte, caressant le bras d'Eurydice pour remonter jusqu'à sa nuque, l'ovale de son visage. Dans son baiser, il la guide, la dévore, ferme la porte derrière eux.
Il croit mourir de se faire attendre comme ça mais il ne peut pas non plus brûler les étapes, pour elle comme pour lui, il veut cueillir chaque soupir sur ses lèvres. Goûter chaque grain de sa peau. Mais il n'y tient déjà presque plus. Il lui relève le menton, dévore sa gorge de baiser son épaule... ce qu'il voudrait se débarrasser de tout ce qui les sépare mais la fièvre le rend presque imprécis dans ses mouvements dès lors qu'ils se détournent d'elle. S'en écarter un instant c'est mourir alors, son sang s'échauffe, sa peau brûle, ses pupilles s'agrandissent comme pour englober la totalité de cette femme qui le rend fou d'amour. D'où tient-elle cette magie? Est-ce dans ses yeux, dans le feu de sa peau qu'elle parvient à l'envoûter de la sorte? Ca n'a pas d'importance. Ca n'a absolument aucune importance. A ce moment là il n'est tout simplement pas capable de raisonner. Son dernier geste un temps soit peu dicté par la raison c'est celui de tirer sa baguette et de la poser sur le lavabo après avoir ordonner à la douche de se remettre en marche.

Le visage d'Eurydice entre ses mains lui semble être le centre de l'univers. Il l'est en fait. Un instant il essaye de s'arrêter de l'embrasser. De s'arrêter de la toucher. Mais il meurt. La chaleur. Les gouttes d'eau qui cinglent sa peau ne le détournent même pas un instant d'elle. Mais il s'arrête rien qu'une seconde. Pour la regarder mieux. Puis retire son t-shirt. Le tissu mouillé glisse sur son corps révélant les muscles d'abord puis trois longues griffes sur le torse. Les cicatrices ne sont pas vilaines mais elles sont bien marquées. Elles éclipsent les autres plus petites cicatrices qui ont presque la même couleur que la peau de Roman. Mais lui toutes ces cicatrices il ne les voit pas. Il ne voit qu'Eurydice, alors, se rendant compte qu'il a osé l'attirer jusque sous la douche, avec lui, il a un sourire rieur et se rapproche d'elle. Il se penche sur ses lèvres. Son nez retrace le contour de sa joue, avec douceur, en essayant de ne pas la presser. Mais comment faire? Quand ses lèvres la cherchent déjà, avides et ivres à la fois.

" Tu me rends fou Eurydice Sinfull...", souffle-t-il tout contre elle alors que d'une main, il glisse sur sa peau pour faire tomber cette serviette dont il ne veut plus rien savoir.












Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Mar 28 Déc - 1:31



There and Back Again. (pv-s) 648274Sans_titre_3

Elle ne tient plus. Le monde entier s’écroule, il brûle, s’enflamme. C’est un brasier qui s’allume, un brasier qui continue de crépiter malgré la flotte qui lui tombe sur la gueule. Ses mains sont fébriles, brûlantes comme l’eau qui coule sur son visage un instant, jusqu’à ce qu’elle se décale, se colle davantage à lui, ses hanches se font avides d’être frôlées, et elle ne se retrouverait presque pas dans son propre comportement. Parce qu’il est trop bon de se sentir petite entre ses bras. Elle se lève sur le bout des pieds, pose sa bouche sur la sienne, se recule un instant en sentant la serviette plus lourde sur sa poitrine. A ce moment là, le t-shirt quitte le torse de Roman, lui offrant une vision d’une paradis, une petite partie. Son torse est puissant, et elle ne saurait dire si les cicatrices qui le barrent sont anciennes ou non. Ce qu’elle sait, c’est que ça l’émoustille. C’est infime en elle, mais avoir un aventurier pour époux, quin’en reverrait pas? Elle oublierait presque que la chasse est dangereuse, quand elle passe ses mains fines et blanches sur lui, en caresse les muscles palpitants. Sa main s’attarde même sur son coeur, le sent battre sous ses doigts, et le sien se fait plus lourd, plus puissant dans sa cage thoracique. Il cherche à rejoindre son jumeau, son alter ego peut-être. Eurydice n’en sait rien et ne veut rien en savoir alors qu’elle tends la gorge, les lèvres entrouvertes pour recevoir le baiser sauveur. Elle frissonne en sentant ses mains larges la frôler, frissonne folle de plaisir et de désir à la fois.

" Tu me rends fou Eurydice Sinfull..."

Elle a un rire charmant et amusé alors qu’elle lève les bras, ses mains épousant toutes deux les épaules de Roman alors que la serviette glisse à ses pieds, gorgée d’eau. Eurydice a un corps fin comme une brindille, flexible et souple, finement musclé par les efforts constant. Une petite poitrine insolente, et une peau crémeuse, blanche de nacre de ne jamais bronzer. Elle est belle à s’en damnée, comme une Daphnée d’une nouvelle époque, nonchalante dans sa façon de ne pas être pudique, même si c’est la première fois qu’elle se retrouve nue devant lui, contre lui, pour lui. Elle est ivre aussi, folle de lui.

“C’est une bonne folie, Roman. Il te suffit de...” ses mains glissent sur ses épaules, son torse, et se posent, avides de sensation, sur la boucle de sa ceinture, ronronnante et joueuse. “de te laisser aller.”

Elle embrasse son menton alors qu’elle déboucle sa ceinture, son regard dans le sien, profondément. Les pupilles de la jeune fille forment un drôle d’arc-en-ciel, où le rouge côtoie le feu orangé et parfois le violet. Les couleurs sont toutes chaudes, parce que Eurydice brûle, se consume comme une cigarette de plaisir, et elle se sent comme ailleurs. Est-elle une nymphe des flammes, une salamandre qui se complet à brûler? Elle aime ce brasier de plaisir et d’envie, comme elle déboutonne le jeans de Roman, sa bouche retraçant la bouche de son amant, puis plus tard sa mâchoire. Elle est amoureuse, ça se lit, jusque dans la couleur de ses cheveux qui varient, les mèches faisant comme un ciel de Normandie, passant du rose rouge à l’orange amusé. Elle repousse les pans du jeans, libérant le corps du jeune homme du tissu encombrant car gorgé d’eau, et le repousse sur ses cuisses. Il glisse jusqu’à ses chevilles tout seul, sans aide, alors qu’elle relève les bras, les enroule autour de sa nuque, se collant à nouveau à lui, infâme succube aux yeux oranges et aux cheveux de feu, dont la peau brûle sous les mains de son époux.










Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Mar 28 Déc - 21:31


C'était peut-être ça l'avantage d'avoir attendu presque un an. Ils n'avaient peur ni l'un ni l'autre. Il y avait une confiance dans le jeu, une sincérité telle qu'ils ne pouvaient pas douter. Alors il la laisser défaire son jean, presque soulagé parce qu'il commençait à s'y sentir à l'étroit. Doucement il se colle à elle, et se laisse aller comme elle. En embrassant son épaule, ses yeux glissent le long des courbes d'Eurydice. Ses seins, son ventre... alors il a soulève un peu, par les hanches et à nouveau il l'embrasse, puis il descend, doucement, doucement. Son souffle la caresse presque autant que ses mains. Ses lèvres apprennent à connaître le galbe de ses cuisses mais l'instant d'après il est à nouveau sur ses lèvres, son corps glisse contre le sien.
Elle est belle Eurydice. Fragile et forte comme il l'a toujours aimée.
Sa main se faufile derrière les reins de la belle pour la serrer contre lui puis il l'enlève comme autre fois en Hongrie on enlevait les femmes pour les épouser. Mais il ne va pas bien loin. Juste contre l'autre mur. Il suit à nouveau le galbe de cette jolie cuisse toute blanche qu'il soulève un peu. Il y a sur ce corps qui se colle au sien un chemin que ses doigts, sans l'avoir jamais couru, connaissent d'instinct. Et comme il la touche, il recueille ses soupirs sur sa bouche. Cette bouche qui a un goût unique de bonheur. Un goût qui n'existe nulle part ailleurs dans le monde. Son corps la cherche mais il attend qu'elle soit prête, qu'elle n'en puisse plus elle non plus...










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Mar 28 Déc - 23:46




Elle est une salamandre, elle brûle sous ses mains sans jamais se consumer, sans jamais souffrir. Elle aime cette chaleur qui la fait frisonner, qui la tient et l'étreint, et elle soupire à son oreille quand sa bouche refait son corps, elle frissonne en rougissant un peu, regardant le plafond. Son corps aimerait fuir, parce qu'elle se sent toute fragile, abandonnée, mais elle ne bouge pas, elle reste et affronte ce désir qui naît en elle, et passe ses mains dans les cheveux du beau Roman quand il apprends la galbe de sa cuisse, son regard regardant la scène. Elle se sent fiévreuse, le front brûle, elle le sent, son corps entier le sent.
Elle se laisse soulever, apprends à désirer qu'on la touche davantage, qu'on la sert tout simplement et c'est tout naturellement qu'elle soupire quand elle sent sa main sur sa cuisse, la levant presque d'elle même en frissonnant. Eurydice n'est pas expérimentée, mais c'est tout naturellement qu'elle sait ce qui doit être fait, ce qu'elle doit faire, et même si elle ne voit pas ce qu'elle fait, elle sait que ce n'est rien. Ce n'est pas provocateur comme ces filles qu'elle déteste. Elle sait que c'est juste passionné.
Elle soupire sur sa bouche, et son corps, trop sensible d'avoir trop attendu, se tends et elle accroche de ses mains les épaules fortes de Roman, son nez frottant sa joue quand son corps lui n'en peut plus d'approche. Elle feulerait presque de cette attente qui lui paraît interminable. Elle a besoin de lui. Elle a besoin de se sentir unique, et c'est un peu bête, mais elle sait qu'il faut passer par là pour ne plus faire qu'une avec lui. Pour qu'à jamais il soit à elle, rien qu'à elle. Elle s'étire, enroule ses bras autour de sa nuque et rapproche son bassin de lui, comme un ultime consentement. Si on lui avait dit un jour que sa première fois serait dans une douche, elle aurait sans doute éclater de rire.... Sans doute.










Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Jeu 6 Jan - 17:41


Si on le lui avait dit à lui, il se serait mis en colère. Il aurait dit que non, impossible, il n'était pas si indélicat. Pourtant, ce soir-là, qu'importe que ce soit dans la douche, il la serre avec toute la tendresse du monde. Dans ses yeux on lisait son envie de la protéger, de l'avoir contre lui, de l'avoir ... à lui. C'était bien loin de l'image sordide qu'on s'en faisait. Il était romantique et pour une fois pas maladroit.
Elle se rapproche encore d'avantage puis c'est lui qui prend le rôle de guide.
Sa main descend au creux de ses reins, pour la maintenir, pour la guider alors que lui aussi se rapproche, encore et encore jusqu'à ce que leur corps s'épousent. Parfaitement. Lentement. Avec force douceur surtout alors que ce mouvement instinctif, lascif, naît en eux. Entre eux.

Du bout du nez Roman caresse le visage d'Eurydice comme s'il avait besoin de savoir que ça va, qu'elle y prend autant de plaisir que lui. Il la contient un peu, mais ne l'étouffe pas. Surtout pas. Quand il l'embrasse il se brûle les lèvres, il se consume contre ce corps de salamandre qui ondule dans la même danse que le sienne. Comme si l'unique fil rouge qui les attache l'un à l'autre par le coeur, leur apprenait le rythme, la musique des soupirs. Là, l'un contre l'autre, ils sont le battement de coeur, le centre de l'univers. Ils sont la super nova qui va les propulser hors du temps, hors du monde, le temps d'un instant, pour qu'ils puissent s'appartenir , se marquer l'un l'autre, s'imprégner l'un de l'autre. C'était déjà vrai avant mais maintenant que les coeurs s'accélèrent, suivant leur danse amoureuse... tout s'emballe.










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Ven 7 Jan - 23:13




Le plaisir se mélangeait en elle avec la douleur un moment. C’était ça, la douleur? Ses mains se serrèrent autour de sa nuque alors que son corps réagissait lentement, en de longs frissons tortueux, qui remontèrent lentement sur elle. Elle frissonna et soupira, peut être trop fort, et rougit tout de suite après. Son corps commençait à comprendre ce que c’était qu’être une, que d’être le contenant et pourtant se faire contenir entre ses bras. Les cheveux de la rousse viraient sans cesse de couleur, mélange de mille sentiments qui se rencontraient sans se mêlaient. Les gémissements et les soupires s’échappaient de sa gorge sans qu’elle ne puisse en rattraper un seul, et avide, ses hanches bougèrent d’elles-même contre Roman, mouvèrent en rythme à être dévoré par le feu de ses reins. Elle griffe ce dos sans le vouloir, en voulant s’y accrocher, alors que son front se pose contre celui de Roman, son souffle se mêlant aux siens comme leurs bouches se frôlent, se font face, mais ne s’embrassent pas. Elle le fixe droit dans les yeux, et son corps est comme élastique, électrique. Il est félin quand il s’étends, souple et léger. Elle frissonne plus fort, ressert l’étreinte de ses jambes autour de Konstantine alors que ses mains quittent son dos, remontant sur sa nuque, s’enfonçant dans sa tignasse alors que ses soupirs se font plus profonds, plus graves, plus longs. Elle ferme les yeux à un moment. C’est sûr maintenant : son corps ne lui appartient plus qu’à moitié. Une bête gratte à l’intérieur, et il demande le brasier, quand elle supplierait que les fourmis dans ses jambes cessent de l’engourdir de plaisir.










Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Ven 25 Fév - 14:59


Sur ce corps bardé de cicatrices il sent les doigts d'Eurydice qui serrent, s'accrochent, griffent un peu et se tordent. Il goûte le plaisir quand elle l'aiguillonne, et ça le rend d'autant plus fou d'elle. Alors quand on est deux à perdre la raison, quand c'est le crépitement de toute lucidité qui vous enflamme les méninges, on fond l'un dans l'autre et c'est l'instant zéro. Celui où l'on refait la création et l'eau d'une simple douche qui s'abat en pluie sur deux corps enlacés ce n'est ni plus ni moins que le déluge. La fin du monde. La genèse dans une cabine de douche. Il n'y a pas de lieu pour renaître. Il n'y a pas de lieu pour être le créateur et la créature. Il n'y a que de la matière et le néant. Tout fusionne, tout implose et tout se repose enfin.

Roman la serre dans ses bras, plus fort. Peut-être un peu trop mais il s'est oublié le temps d'un instant. Si elle se lâchait, elle tiendrait serrée contre lui par la seule force de ses bras. Là, le visage niché contre son oreille, il souffle, doucement, chaudement. Son coeur se calme peu à peu et le cliquetis de l'eau qui tombe fait à nouveau sens à son oreille. Alors il s'accorde un instant pour repenser à ce beau visage quand il soupirait juste avant de déchirer le ciel au dessus de leur tête et il la trouve magnifique son Eurydice. Parce que c'est une reine qui n'a pas besoin de couronne. C'est un phoenix qui gronde en elle, comme à chaque fois qu'elle a un accès de gaité ou de colère. Superbe. Comme le mot retrouve de sa noblesse dans les bras d'Eurydice. Puis la beauté fracassante de l'instant retombe comme un drap sur leurs épaules, il l'embrasse dans le cou puis sur l'épaule, puis c'est un petit rire que la raison vient faire fleurir contre la peau de la belle:

"Pardon dragam... moi qui avait voulu attendre l'endroit idéal..."

C'est vrai qu'à y réfléchir, ça avait presque quelque chose d'amusant qu'il ait eu envie d'elle au point de n'avoir pas pu attendre quelques minutes de plus. Mais peut-être que c'était ce qui faisait le charme de son amour pour elle, le vrai de ce qu'il ressentait.










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Dim 6 Mar - 15:11




Si on lui avait dit, elle n'aurait pas cru qu'un tel sentiment de bien être, de chaleur et de douceur puisse exister. À ce moment, elle oublie tout. De cette petite pétasse de Kassy jusqu'à ses problèmes les plus profonds, elle oublie tout et s'accroche à la seule chose palpable qui existe, soit le mouvement sensuel de son corps contre celui de Roman. Elle chante, légère et amoureuse, et c'est bientôt une apothéose étrange où ses jambes ne lui appartiennent plus, tremblent, et où elle se détends, une chaleur nouvelle remplissant ses reins, son bassin, son être. C'est fini. Le brasier est encore là, crépitant en eux, mais il se calme peu à peu, comme l'eau se déverse sur eux. C'est une fièvre qui la fait encore rougir, mais elle est calme, comme jamais avant. Son petit coeur bat régulièrement dans sa poitrine, alors qu'elle cherche à calmer son corps encore engourdi. Elle reste silencieuse, le temps de reprendre pieds, de se souvenir qu'ils sont dans une douche, et qu'il y a Roman qui la sert alors qu'elle est nue. Elle a un petit sourire, ses doigts passant sur ses omoplates et elle sent sous ses doigts les griffures de ses ongles, les cicatrices également. Elle est une lionne, et elle ronronne d'avoir ce corps pour elle. D'être la première comme il a été son premier. Elle soupire tendrement alors qu'il rit, et elle a un sourire amusé.

« Pardon dragam... moi qui avait voulu attendre l'endroit idéal... »
« C'était parfait. »

Elle l'embrasse en ronronnant, son corps reprenant sa température normale. Toujours accrochée à lui, elle bouge, et c'est en bougeant qu'elle comprends une chose. Infime. C'est un éclair dans son crâne. Elle hausse un sourcil, et son regard glisse du torse à Roman jusqu'en bas. … Et elle rougit comme jamais, remontant les yeux pour les fixer dans les yeux de Roman.

« Si tu regardes, je te tue. » Ses mains se posent d'ailleurs sur les yeux du jeune homme, toute honteuse tout d'un coup. Elle rougit comme jamais elle n'a rougit. « T'as pas mis de capote hein? »

Le rêve va se finir en cauchemar si ça continue. Elle garde ses mains sur ses yeux, alors qu'elle connaît déjà la réponse. Si Aaron apprenait ça, il allait la secouer violemment – le pauvre, il était tellement accroché à la protection...










Roman Konstantine

Roman Konstantine


► MESSAGES : 152
There and Back Again. (pv-s) #Ven 11 Mar - 12:13


« Si tu regardes, je te tue. »

Les joues un peu rouges, Roman eut un sourire un peu narquois mais sans prétention.

« J'ai déjà vu et puis toi tu as regardé... »

Il y avait quelque chose d'amusé dans sa voix et comme chaque fois qu'il se disait qu'il était l'homme le plus chanceux du monde, ses pouces caressaient ses hanches doucement. Sa peau était encore humide mais elle était douce et chaude, comme il aimait. Il la gardait entre ses mains, un peu possessif malgré lui.

« T'as pas mis de capote hein? »

Douche froide. Roman se sentit se figer un peu. Il n'en avait pas mis. Il n'en avait pas mis et le mieux c'était qu'il en avait acheté en revenant de Hongrie, et qu'elles attendaient bien sagement dans le tiroir de la table de nuit. Il y avait pensé mais ce à quoi il n'avait pas pensé c'était qu'il n'y penserait pas une fois devant une Eurydice vêtue d'une simple serviette de bain. L'espace d'une seconde, il se sentit vraiment minable. Pendant un bref instant, il s'était conduit comme un animal, il n'avait plus écouté que l'instinct, que le feu qui le bouffait de l'intérieur et que son envie de la dévorer elle. Il s'éclaircit la voix, lâchant ses hanches...

« Hum... je... je vais te chercher une potion du lendemain... tout de suite. »

Il sortit de la douche et sauta dans son jean, direction l'herboriste du coin de la rue qui ne fermait pas avant deux heures du matin. Ejjel et Napal l'avaient suivi par habitude, grognant de plaisir de pouvoir se dégourdir les pattes plutôt que de tourner en rond dans l'appartement de leur maître. Roman poussa la porte de l'herboristerie. Il y avait un mec en train de régler au comptoir et un autre qui tenait à peine debout et puait l'alcool à plein nez ce qui ne l'empêchait pas de regarder les eaux fortes. Le jeune chasseur grimaça. Il s'était habillé à l'arrache, juste son vieux t-shirt, un caleçon et un jean passé à la va-vite.

« Ça vous fera 7 gallions, vous penserez à vous protéger la prochaine fois. », lui fit remarquer la vieille pie revêche derrière le comptoir comme pour ne pas souligner le fait que cette saleté de potion était particulièrement hors de prix.

Elle lui tendit une fiole ridiculement petite. Roman se retint de grogner, après tout la vieille avait raison. Il refit le chemin inverse jusqu'à l'appartement.

« Voilà, tiens. Y a écrit cul-sec dans les quarante-huit heure qui...hum... fin. Bref.»










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
There and Back Again. (pv-s) #Dim 27 Mar - 2:18




eurydice sinfull


Elle resta dans la douche, un peu bête sur le coup. Elle aurait du y aller avec un peu plus de tact, mais elle n'y avait pas pensé. Comme elle n'avait jamais pensé à la potion contraceptive hebdomadaire. Elle grinça des dents et remit l'eau en route, se levant une nouvelle fois avec cette petite angoisse à l'intérieur, qui lui criait de ses choses. Elle gronda, passa la pomme sur elle et ses yeux se fixèrent sur son ventre. Elle y passa la main, juste comme ça, pour rire, mais ne ria pas. Ce n'était pas drôle. Elle avait peur. Peur de ce qui pouvait un jour pousser à l'intérieur, peur de tout perdre, dont cette liberté qui lui était chère. Elle avait besoin de voyager, de courir et de se risquer tous les jours, mais on ne risquait pas sa vie quand on avait des enfants, question de logique. Elle grimaça alors, se maudissant une énième fois pour la potion hebdomadaire, et se promit de la prendre dès qu'elle le pouvait. Elle avait eut le temps de se rhabiller, un peu honteuse finalement, les joues rouges et sursauta en entendant la porte s'ouvrir. Si elle avait eut de quoi s'habiller, elle avait trouvé le réconfort dans une chemise à Roman. Par habitude de s'y lover sans doute. Elle le fixa s'approcher, et baissa les yeux., comme une enfant ayant fait une bêtise malgré elle. « Voilà, tiens. Y a écrit cul-sec dans les quarante-huit heure qui...hum... fin. Bref.» Elle hocha la tête, prenant la potion et le bu d'un trait, lui rendant la chose vide. Elle resta un peu bête, parce qu'au final rien n'avait vraiment changé, et hocha la tête pour elle-même. Ses yeux couleur de feu se levèrent et regarda Roman. Roman, toujours aussi beau malgré tout, et eut un petit sourire idiot, timide mais mignon. Elle alla se lover tout contre lui, comme un félin en ronronnant, parce que malgré tout, malgré cette capote oubliée, c'était leur première fois, à eux. Et que si c'était pas parfait, c'était déjà merveilleux aux yeux de la jeune fille. Bien collée contre lui, respirant son odeur, elle ne prit même pas la peine de rajouter un mot à toute cette histoire. Il n'y avait de toute façon pas de mot.











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