« Il est souvent jugé stupide et infantile d'écrire un journal. C'est coutume dans ma famille. Les Webber tiennent tous un journal, et celui-ci me fut offert pour mon dix-septième anniversaire, père jugeant bon que j'écrive ce qui pouvait me peser sur le coeur. Au fond, je sais parfaitement que cela sert surtout à suivre l'évolution de mon état mental, et même si je suis la seule à le lire, je crains de ne pas être seule à écrire entre ses pages. Il possède une couverture d'un bleu-vert presque mystique, ses pages sont d'un blanc immaculé et j'ose à peine recouvrir d'encre les lignes qui le parcourent.. dois-je vraiment en arriver là, déjà ? Sans doute. Soupir. Peut-être dois-je en faire une sorte de testament ? Ecrire les douces pensées qui me traversent l'esprit pour les personnes chères à mon coeur, au cas où il se passerait quelque chose de regrettable, me paraît juste. Retranscrire la douleur incessante me semble tout aussi essentiel.. »

Préface; septembre.