« Je l'ai vuuuuuuuuu!!! Il lui versait du poison! En récitant des incantations sataniiiiiques!!!! C'est la mort vous savez! LA MORT!!!!...»

La jeune femme s'était aggrippée à lui comme une folle. Elle paraissait encore plus ravagée que lorsqu'elle s'était mise à crier comme une démente, comme une possédée. Et bien sûr, il fallait que cela tombe sur le fils Bathory. Ce dernier semblait visiblement agacé. Lui saisissant les poignets avec force, il la repoussa en arrière avec une certaine violence, tout en lui maugréant en bulgare :

« Не, но по дяволите, че ще пуснете тази кучка!* »

Néanmoins, cela ne l'empêcha pas de revenir à l'attaque sur le fils Bathory, qui cette fois, ne se laissa pas démonter. Il lui en tira une dans la tête histoire qu'elle reprenne ses esprits. Un 'CLAC' résonna dans tous le couloir. Et si quelques regards n'étaient pas déjà tournés vers ces derniers, cette fois, c'était bon. Malgré son geste qui pourrait passé déplacer, beaucoup de personnes l'en remercièrent car elle s'était tue. Bien entendu, personne ne s'était approché pour lui dire qu'ici, dans ce pays, on ne giflait pas les gens de la sorte, même si il était sous l'accès d'un moment de folie.

La jeune femme le regarda les yeux grands ouverts, avant de s'enfuir en courant, bousculant Crowley. On l'entendait sangloter d'Édimbourg, la capitale d'Écosse.

Réajustant son costard, il eut un petit sourire amusé en regardant Clyde Savage qui le félicitait pour son geste déplacé, que lui même n'aurait pu faire. Nikandr lui décerna une tape sur l'épaule tandis que l'auror s'en retournait dans son box en louant le geste du bulgare. Néanmoins, c'était quelque chose qu'il ne devrait jamais faire, de part sa position, mais surtout, parce qu'il fallait, normalement, ménager ce genre de personne.

L'héritier Bathory tourna les talons vers l'ascenseur lorsque ses yeux se posèrent sur une très charmante eurasienne, du moins semblait-il, accompagné d'un... Démon hilare.

« Vous ne devrrriez pas sorrrrtirr votrre démon dans un endroit comme ici, mademoiselle. Puis-je vous prrroposer de venirrr boirrre un café ? Cette уличница** m'a fait sorrrrtirrr de mes, comment on dit ici, gong, je crrrois. »

Autant aller directe à l'essentielle. Une qualité, qui pouvait être prise pour un défaut dans bien des situations. Après tout, il ne risquait rien avec une inconnue, même si cette dernière traînait un démon en laisse. Du moins, semblait-il.


*Non, mais putain, qu'est ce qu'elle a cette salope!
**Conne.

À savoir que j'ai utilisé un traducteur. Je demande donc, à tout bulgare, ou personne sachant le parler, d'être clémente et compréhensive ! (a)

Nikandr eut un léger sourire sur ses lèvres d'aristocrate. Et si il y avait bien quelque chose qui faisait la fierté des Bathory – rattrapant celle que son père a depuis longtemps perdu en se mariant à la belle Samara, qui est sa mère -, c'était la prestance que le jeune possédait. C'était souvent sujet à dispute avec ses parents qui parvenaient avec difficulté de le suivre. Son regard aux teintes métalliques semblait être similaire à une lame elfique dont on en parle avec louange dans les sagas du genre du Seigneur des Anneaux. Il avait sa façon de se tenir très droit, d'imposer un certain respect à quiconque se trouvait en sa présence. Et malgré son accent profondément bulgare, on ne pouvait le reprocher sur sa façon de parler si... Parfaite pour une personne n'étant en poste en Angleterre que depuis quelques semaines.

« Namie Cheshirewick. Je ne crois pas vous avoir déjà vu au ministère, vous êtes de la CMI*? »

Le fils Bathory conserva son léger sourire tandis qu'il observait la plume avec une curiosité à peine voilée. Appuyant sur le bouton pour appeler l'ascenseur, il lui répondit :

« En effet, mademoiselle. Mon nom est Nikandr Bathory. Je trrravaille pourrr l'Ambassadeurrr bulgarrre. Les employés que notrrre ministèrrre envoie en Angleterrre démissionnent ou demandent à rrrrentrrer au pays pourrr se sentirrr plus en sécurrité à cause de ce qui se passe ici. » Il eut un petit rire amusé, avant d'ajouter. « C'est juste pirrre, chez nous. Nous n'avons pas autant d'aides que vous octrrrroyez à votrrre peuple. En Bulgarrrie, comme chez nos voisins, c'est la loi du plus forrrt. Tu tiens tête, t'es bon. Tu souffrrres, t'es faible. Ils crrrrèverrront sans dignité. »

Nikandr avait cette particularité de parler sans se voiler la face. Peut-être était-ce dû à son éducation au sein de l'institut Durmstrang, et de sa façon très militaire de s'occuper de ses élèves ? Sûrement. Il fallait dire que Vlad Nospheratov, Directeur de cette si noble institut, tenait à ce que cette école ne donne naissance qu'à l'élite de la nation. Les faibles partaient souvent vers d'autres écoles en cours de route. Son sourire n'était plus sur son visage, mais la fierté de son titre, de sa noblesse était belle et bien présente.

A noter que lorsqu'il se présenta, il prononça son prénom comme on le dit de par chez lui.

L'ascenseur arrive, des gens sortaient. Nikandr avait posé sa main sur le poignet de la demoiselle, avant de la laisser passer devant lui, et de la suivre à l'intérieur. Niveau 8 : Atrium. L'ascenseur démarra.

« Vous avez un jolie visage mademoiselle. Vous êtes différrrentes des autrres anglaises. »

Une façon tout à fait poli pour aborder un sujet de discussion. L'ascenseur partait, et annonçait déjà le nom du prochain niveau : « Niveau 3 : Département des Catastrophes et Accidents magiques. »

Nikandr eut un léger sourire ne pouvant signifier qu'une chose : Il appréciait le métissage. De tout à l'évidence, il était tout à fait normal qu'il ne soit pas contre ce genre de chose, bien au contraire. Après tout, le diplomate bulgare était lui aussi un métisse. On ne pouvait pas dire le contraire : Sa mère était tout sauf blanche. Ce que ne cessait de répéter le reste du clan Bathory lorsque Diggory & Samara Bathory avaient le malheur de vouloir faire bonne figure auprès de certains évènements que l'on fait... Généralement en famille. Son regard était amusé lorsqu'il se posa une seconde fois sur Namie.

Néanmoins, il n'eut pas le plaisir de pouvoir en placer une. Tout à coup, l'ascenseur se bloqua fortement, et les portes de ce dernier se plièrent vers l'intérieur, c'est-à-dire, vers eux. Nikandr eut un léger recul, sortant machinalement sa baguette de sa longue robe noire. La lumière grilla quelques secondes après, tandis que l'ascenseur se pencha vers l'arrière, entraînant tout le petit monde vers le fond de l'espace.

De quoi vous rendre claustrophobe.

Namie s'était rattrapée à l'aide de l'épaule de Nikandr pour éviter de se casser la figure sur les gens derrière eux. Le bulgare lui rendit un sourire qu'il put voir grâce aux lumières d'urgence,

« Je vous promets que je ne vais pas me mettre à hurler comme une démente »

Nikandr éclata de rire.

« Heho ?! »
« Oui oui désolé. On a pas fait exprès. »
« J'espère bien. Il y en a pour longtemps. »
« Euuh... Un petit quart d'heure...? »
« Ca ne s'appelle pas Département des Catastrophes et Accidents magiques. pour rien... », puis de nouveau à la voix dehors,« Vous devriez prévenir au cinquième qu'un de leur diplomate est enfermé ici, avant qu'ils ne signalent sa disparition. »
« Dêpechez vous, c'est tout. Que je sois diplomate, ou pape, ou ce que vous voulez, c'est la même chose. Rrréparrez votrrre connerrrie rrrrapidement ! Ou j'en fais part à votrrre dirrrecteur de département surrr votrrre incompétence notable. »

Après tout, ils n'avaient pas élevé les cochons ensemble. D'autant plus qu'il y avait réellement aucune chance pour que ce genre de chose puisse se réaliser étant donné le rang et la puissance du clan.

« Ca peut paraître ridicule mais... ils ont tendance à s'enflammer vite à la Coopération Magique... »

Visiblement, cette dernière ne semblait pas se douter qu'il y avait certaines expressions de langage qu'il ne connaissait pas. Ce qu'il ne pouvait, évidemment, pas le lui reprocher. Il la regarda en fronçant légèrement les sourcils en lançant un regard interrogateur vers Namie.

« Je suppose que s'enflammer est un second degrrré ? »

Son froncement de sourcil finit par devenir un léger sourire. De sa baguette, il fit jaillir une douce et délicate lumière. Une de ces lumières qui vous réchauffe le coeur rien que par sa simple présence. Le bulgare soupira, tandis que derrière eux, les deux, trois autres personnes présentes se mettaient à discuter comme-ci de rien n'était. A croire que ce n'est pas une chose rare, ce genre d'évènement. En Bulgarie, j'exagère peut-être, mais on leur aurait coupé la tête. Ou tout du moins, sucré le salaire.

« Je suppose que notrrre café va attendrrre un peu. »

Il s'adossa tant bien que mal à l'ascenseur, lançant de temps à autres des regards vers Namie, mais aussi vers les portes de l'ascenseur. Machinalement, les personnes qui se trouvaient derrière eux, s'avancèrent pour faire de nouveau pencher l'ascenseur correctement. Du moins, il y avait quelque chose dans l'idée.

Namie Chesirewick n'eut pas le temps de terminer sa phrase, que déjà, quelqu'un poussait un petit cri de stupéfaction, annonçant le retour d'un ascenseur opérationnel. Du moins, l'espérait-on. Le regard de Nikandr alla directement vers la porte lorsqu'elle émit son bruit si particulier. Il leva la tête lorsque la lumière réapparut, et il rangea sa baguette dans sa poche. Un regard vers Namie, un léger sourire, que déjà, la voix automatisée de l'ascenseur leur indiquait les étages qu'ils passaient, déposant certaines personnes, en prenant d'autres. C'est d'ailleurs en passant l'étage du département de la coopération magique internationale, que ce dernier se fit interpeller par une espèce de folle furieuse.

« Oh-My-God... » , déjà rien que ça lui demander de reprendre sa respiration. Namie leva un sourcil, interrogeant Nikandr du regard,« Oh mon Dieu Oh mon Dieu...vous êtes EXACTEMENT comme je l'imaginai... mais...encore plus grand! Vous êtes encore plus... olala... Becky Sanders appelez moi quand vous voulez! Et et si vous ne voulez pas m'appelez c'est pas grave, vous n'aurez qu'à donner mon numéro à votre père... olala... olala... »

Nikandr en avait déjà vu des fans du genre. Mais là, c'était la première fois qu'il en restait sans voix. Et puis d'abords ? C'était quoi un numéro ? Qu'est ce qu'elle entendait par cela ? Nikandr fronça légèrement les sourcils, alors qu'il fermait la bouche après les premières secondes de surprises passés. Néanmoins, cela ne lui rapporta pas sa voix. Il tourna la tête à droite, à gauche, avant d'enfin, trouver quelque chose à dire.

« C'est quoi un numérrro ? Vous voulez que je fasse quoi avec ? Je... Euh... Je verrrais, merrrci. »

Fit-il, finalement, en prenant le papier avec un numéro dessus. Qu'est ce que cela pouvait bien signifier ? L'ascenseur s'était déjà ouvert vers l'Atrium. Expirant comme pour tenter d'éloigner le plus possible se souvenir de lui, en même temps que cette Becky s'en allait, il s'avança vers Namie encore sous le choc.

« Dites c'est moi où vous avez une fâcheuse tendance à attirer ce genre de personne?... Je n'avais jamais vu ça de ma vie. Vous n'avez vraiment pas de chance vous.»

Un léger sourire, avant de soupirer doucement.

« Plus de fois que vous ne pouvez l'imaginer. Surrrtout que ce n'est pas grrrâce à mes exploits, mais ceux de mon pèrrre. »

Il semblait agacé, mais à la fois emplit d'une fierté sans pareil à l'égard de son père. Nikandr tendit le bras à côté de lui, claquant des doigts. Un manteau lourd, noir, dans un tissu tout particulier apparut. L'enfilant, car un peu frileux (ce qui est un comble lorsque l'on sait où il avait ses études), il n'arrivait pas à s'accoutumer à cette température si froide pour un mois de juin. Sûrement était-ce dû à cette forte présence de démons sur terre, et ce ciel constamment noir ? Dieu seul le savait. Ou pas.

« Bon, je me laisse guider parrr vos soins ! Je ne connais que trrrès mal Londrrres et son chemin de Trrraverse. »

Un petit sourire, il ouvrit la porte qui menait à l'extérieur, sur le Londres Moldu, avec un sourire amusé.

« Dans ce cas je vous emmène là où on fait le meilleur café du monde. »

C'était comme si on lui avait donné une guide pour se balader dans Londres, et sur le chemin de traverse. Elle lui expliquait tout ce qu'ils pouvaient voir de là où ils étaient, lui indiquant les raisons des constructions, l'histoire qui l'entourait, bref. C'était mieux qu'un cours d'Histoire assis derrière un bureau. Au moins là, ça avait le mérite de bien rester entre ses deux oreilles, sans pour autant penser, ou faire autre chose avec ses doigts. Les mains dans les poches, il la regardait avec un certain amusement à peine voiler, la laissant lui raconter ce qu'elle voulait. Au final, cette rencontre lui fit un bien fou, il fallait se l'avouer.

Nikandr n'avait pas répondu à la question concernant son père. Feignant l'ignorance, le fait de ne pas avoir entendu ce qu'elle avait dit, il avait enchaîné, et ils en étaient là. Marchant dans les rues de Londres, côtoyant moldus et sorciers sans en faire une quelconque distinction. Autant vous dire qu'une personne de son rang social, mais surtout possédant les mêmes idéaux que le mage noire de bas-étage, ou encore, se prenant pour un pseudo-noble avec des titres inventés sur le coin d'une table se serait empressé d'aller tout conter à sa chère et tendre grand-mère. Néanmoins, elle finirait tout de même par le savoir, puisque, autours d'eux, il y avait un ou deux journalistes qui les prenait en photo. Il n'y avait pas chère à parier pour savoir qu'ils allaient se retrouver dans GossipWitch magazine d'ici la semaine prochaine.

Le fils Bathory était quand même l'un des plus gros parties d'Europe. Ce qui en rajoutait énormément sur le fait qu'il soit également le fils d'une superstar du Quidditch.

Finissant par arriver près de la terrasse d'un café, Namie lui indiqua qu'ils allaient s'installer ici. Nikandr balaya l'endroit du regard, trouvant l'endroit particulièrement sobre, soft. Néanmoins, ce n'était pas vraiment son genre de critiquer ce genre d'endroit.

Il fut sortit de ces contemplations par une espèce de rom' fraîchement débarquer sur Londres, avec un bouquet de roses. Namie tenta de s'en débarrasser tant bien que mal, mais quelque chose de plus pertinent et de plus impressionnant avait convaincu le jeune homme de déguerpir des lieux en vitesse. C'était le regard de métal de Nikandr.

« Vraiment navrée... bon, vous voulez vous mettre en terrasse ou à l'intérieur. »
« Un café noirr. Trrrès noirr, avec beaucoup de sucrrre. »

Observant toujours le rom', il finit par s'asseoir à la table que Namie leur avait choisi. Desserrant sa cravate, et ouvrant légèrement le haut de sa robe de sorcier, il finit par se détendre. Nikandr posa son regard sur Namie, un sourire se dessinant légèrement sur ses lèvres.

« Vous faites souvent des visites guidés aux étrangers ? »

Lorsque Namie posa finalement la question fatidique, Nikandr posa son café sur la table, le regard suivant son geste. Il semblait quelque peu fatigué. Comme si... Comme si il avouait enfin porter le poids du monde sur ses épaules. Finalement, il soupira, avant de tenter un sourire quelque peu forcé. Il aurait aimé continuer cette entrevue sans que cette dernière ne sache la pseudo-célébrité qu’il avait acquis par sa simple naissance. Avoir un père à ce point célèbre, ça a de quoi attiser biens des regards.

“Et bien, je suis le fils de l’un des plus grrrands joueurrrrs de Quidditch de l’Hist...”

C’est à ce moment-là qu’une journaliste choisit de faire son entrée dans l’intimité que leur proposait les lieux, et la proximité qu’accordait une petite table de café. Nikandr leva son regard métallique vers la demoiselle, plus noir tu meurs, tandis qu’elle se présentait, elle et son torchon de magazine.

” Vicky Waldorf pour Gossip Witch Magazine!! “, Namie fit un bon sur place, en voyant une sorcière tirée à quatre épingles surgir de nulle part avec une plume à papote et un photographe mitrailleur, puis après coup, elle prit un peu de recul, se demandant ce que c’était encore que cet hurluberlu.” Alors tout est bien fini avec Natasha! Vous savez que vous venez de briser toutes les rumeurs de mariage entre vous et mademoiselle Vasilyev, ce sont vos admiratrices qui vont être contentes enfin... “ ladite Vicky fit une petite grimace en regardant Namie, qui leva un sourcil l'air de lui dire "qu'est-ce t'as, t'as un problème?” “ ...alors c'est elle la nouvelle peut-être-future-madame-Nikandr-Bathory? Dites nous tout!”

Où comment briser la glace d’un Bathory. Sa main tremble, son regard est haineux. Soupirant pour tenter de conserver son calme qu’il est dû à son rang social, il détourna le regard de la journaliste avant d’observer Namie. Nikandr eut un sourire forcé, avant de secouer délicatement la tête pour lui faire comprendre qui lui expliquerait plus tard. Namie fronça très légèrement les sourcils mais finalement elle eut un fin sourire quasi-imperceptible qui voulait presque déjà dire “ tu veux voir quelque chose de marrant?”

Nikandr esquissa un sourire, comprenant ce que la demoiselle semblait vouloir lui dire. Il se calma subitement, avant de dire à la journaliste.

“Et bien... Je vais vous laisser lui poser vous-même vos questions. Elle y rrrépondrrra mieux que moi.”

Retenant son souffle, il attendit que Namie entre dans la danse comme elle semblait vouloir le faire. Glissant discrètement la main dans sa poche, la jolie démoniste laissa croître son sourire, se retournant vers la journaliste, qui ne s’était pas attendue à ce retournement de situation.

“ Donc vous avez des questions... vous voulez savoir qui je suis et quand est-ce que je vais me marier avec Mr Bathory.” Nikandr ne put retenir un léger sourire dont il n’eut même pas conscience de faire.
“ C’est tout à fait ça. Nos lectrices vont avoir des envies de meurtres mais tant pis, dites nous tout, d’où sortez-vous? Comment vous êtes vous connu? Je veux TOUT savoir.”
“ Eh bien...” commença Namie en sachant pertinemment que plus elle parlerait moins la journaliste serait capable d’en faire autant, “ … nous nous sommes rencontrés il y a...” elle jeta un coup d’oeil à sa montre tandis que les lèvres de la journaliste semblaient étrangement pincées, “... cinq minutes et pour le reste je dirais que la curiosité est un bien vilain défaut et de plus, je ne suis guère friande de vos feuilles de choux à sensation. Je suis plutôt le genre à conseiller à quelqu’un qui n’a rien à dire de fermer sa bouche... si tant est qu’il ou elle en ait encore une.”

Et justement la journaliste se tripotait la figure, à la recherche de sa bouche, disparue. Namie eut un sourire malicieux et la laissa s’enfuir en courant.

Nikandr ne put s’empêcher de sursauter, même si ce fut léger. Il se recula pour mieux s’avachir dans sa chaise, desserrant sa cravate d’un geste rapide et habile. La regardant partir comme une dératée, il posa ensuite son regard vers Namie, qui arborait un sourire plein de malice dont il ne fut pas insensible.

“Que lui avez-vous donc fait, Namie ?”
“ Oh trois fois rien... sa bouche va revenir dès qu’elle aura abandonné l’idée de venir me poser des questions. C’est mon démon... Crowley. Très serviable à ses heures.”
“ N’est-ce pas...”, fit le fameux Crowley en saluant d’une courte révérence comme il venait d’apparaître à leurs côtés.

Nikandr ne put s’empêcher d’écarquiller ses yeux métalliques avant de se redresser sur sa chaise, joignant ses mains sur la table. Un regard vers Crowley, un regard vers Namie, il esquissa un léger sourire avant de penser : Mais dans quel monde suis-je tombé... Nikandr secoua la tête avant de saisir sa tasse dont il avala le contenu d’une traite. Posant la tasse une fois vide, il reprit :

“Je vois. Et bien si nous sommes amenés à nous rrrevoirr, ce que j’espèrrre, je serrrais rrravi d’en savoirrr plus surr vous, Namie. Ainsi que surrr toi, Crowley.”,

Il sourit, sachant qu’il était l’heure pour lui que de retourner au boulot. Il n’avait déjà que trop tarder. A noter le vouvoiement pour la demoiselle, et le tutoiement pour le démon. Elle semblait être de haute naissance rien que par la magie dont elle usait. Et lui, ce n’était visiblement qu’un sous-fifre à ses ordres. En tant que bon Bathory, il avait conservé certains traits d’éducations particulièrement bien ancrés concernant les règles de pseudo-bonnes conduites.

Nikandr se leva de sa chaise, déposant sur la table trois pièces d’or. Il s’inclina vers Namie lui saisissant délicatement la main. La jeune femme, peu habituée à ce genre de traitement pourtant tout aristocratique, se redressa un peu sur sa chaise.

“Nous nous rrrreverrrons, mademoiselle. Je saurrrais vous trrrouver au ministèrrre. Rrrravi de vous avoirrr rrrencontrrrés.”

Nikandr lâcha la main de Namie, faisant un clin d’oeil à Crowley, et il tourna les talons pour s’éloigner de quelques mètres avant de transplaner. Si tôt disparu que Crowley se moquait, imitant à merveille le roucoulement de la colombe. Namie lui colla une claque derrière la tête.

” Tu ne t’arrêtes donc jamais...”
“C’est infernal... je sais.”