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 I'm not ashamed anymore.

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PROFIL & INFORMATIONS










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
I'm not ashamed anymore. #Sam 4 Déc - 4:13



I'M NOT ASHAMED ANYMORE.
Staind - So far away. ; 17 août 2o1o
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Aaron marchait tranquillement dans les rues. Il allait prendre son café, au bar du coin, comme tous les matins, et pui sil irait faire ses cartons pour chez Gregory. Il avait passé les sélections pour la seconde section des Vagabonds, et aurait la réponse d’ici une semaine. Sa vie coulait - pour une fois dans sa vie - tranquille, sans fausses notes, sans merdes de dernière minute, et ça lui faisait du bien, de vivre tranquille, de ne pas avoir peur ou trembler. Il vivait comme il le voulait, se couchait à l’heure qu’il voulait, mangeait ce qu’il voulait, et pouvait même regarder ce que les moldus appelaient la “télé” et écoutait la musique à fond dans son appartement miteux. Et bientôt, il aurait une vie sexuelle normale et régulière, il aurait un grand lit à deux, et une vie rangée, avec un homme. Un autre homme. Il aurait, ô dieu, la vie dont il avait toujours rêvé et avait depuis toujours espéré.
Ce matin là, Gregory préparait les papiers pour le transport des derniers bagages, et Aaron s’offrait le luxe d’un café en terrasse. Il aimait ça, parce qu’il n’y avait pas plus tranquille qu’un bar à l’ouverture, pas plus merveilleux qu’un café sur la terrasse alors que le ciel lentement se dévoile et s’éclaircit. Il se posa sur la chaise, et le serveur lui amena aussitôt un café, typique d’Aaron. Café avec deux sucres, une crème épaisse au lait dessus, et quelques copeaux de chocolat pour soulever le tout. Il ouvrit le journal, y glissa à l’intérieur la gazette du matin. Il voyait en première page une enième déclaration de Rufus Scylence sur la mort d’un autre fantôme. La population reprenait vie, et c’était peut-être aussi bien comme ça. Il tourna la page, calme, très calme. Ses soucis n’étaient plus là quand c’était le matin, qu’il avait un café et un journal dans les mains.
Mais c’était parce qu’il avait grandi, qu’il était devenu plus mature qu’avant. Aaron n’avait plus peur. Il ne craignait plus le regard des gens, ni même de perdre leur affection. Avant tout ça, il avait toujours eut ce besoin urgent d’être aimé et apprécié par les siens. Il avait eut besoin d’avoir des gens autour de lui, comme pour lui renvoyer une image de lui qui n’était pas vrai. Aujourd’hui qu’il arrivait à un stade de sa vie où rien ne lui importait que son plaisir personnel. C’était la première fois qu’il était égoïste, et c’était la première fois qu’il se sentait vide de tout. De problèmes, d’angoisses, d’inquiétudes. La première fois qu’il pouvait passer une journée entière en souriant vraiment, en riant sincèrement, en disant “oui” avec le coeur. Et il aimait cette vie, il aimait qu’on ne le force en rien. Il adorait cette vie, et ne l’aurait échangé pour rien au monde. Car elle était à lui, et à lui seul.
Une petite demi-heure passa entre le moment où il arriva, et le moment où il se leva, s’étirant. Il déposa un billet moldu sur la table et s’en alla, le journal sous le bras, vers chez lui. Avant ça il s’arrêta à une supérette et acheta quelques légumes et des fruits, pour le midi, et repartit vers chez lui. Si Aaron avait toujours sa baguette chez lui, personne n’aurait pu le soupçonner de ne pas être un “monsieur tout le monde”. Il en avait jusqu’à la figure. Le jeune étudiant, indépendant, autoritaire, mature. Le genre qui font retourner les filles quand il passe, alors qu’il sourit pour quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’il image arriver pour midi quand il n’était que dix heures, et il se dit qu’il aimerait déjà qu’il soit là, frissonne à l’idée de bientôt vivre avec lui, dans le même appartement, dans les mêmes pièces. A entendre ces mots doux que lui seul peut sortir, à sentir un amour immense pour lui.
Aaron releva le nez arrivé chez lui et poussa la porte du petit appartement. Quelqu’un était au milieu de la pièce, de dos, regardait un cadre qu’il tenait entre ses mains. Son regard était bleu de glace, et il était beau malgré son âge, taillé dans un roc, le visage aussi dur que le marbre bleu de russie. Nikandr Vanna Syl était un homme tout ce qu’il y a de plus beau pour un russe, les épaules larges et la taille imposante. Il avait une prestance digne d’un roi, mais alors un roi qui porte à la taille l’épée qui châtie à la moindre erreur. Il n’avait jamais fait preuve de pitié ou de sentiment. Aaron s’était même demandé comment cet homme avait pu aimer sa mère, mais voilà, Aaron était le portrait craché de son père jeune, sauf son sourire, alors il s’était vite résolu à accepter le fait : il était son fils. Le sien. Celui que cet homme aurait du aimé et chérir, encouragé sur la voie qu’il aimait, et lui dire quelque chose comme “je suis fier de toi mon fils”. Mais il ne l’avait jamais dit. Il ne l’avait jamais regardé. La seule fois où il avait posé son regard sur lui, ça avait été pour mieux le poignarder, pour lui enfoncer bien profond dans le coeur comme unique compliment “tu aurais pu faire mieux”. Toujours, sans cesse. Tout ce que son fils avait fait n’avait jamais été bien. De l’animagus jusqu’aux notes qu’il s’était efforcé de garder haute, sa présence, son sourire, son comportement en classe. Tout ça il l’avait forgé dans le seul but de plaire à son père, et tout ça n’avait servi à rien. Nikandr se retourna lentement, posant son regard sur ce fils raté, qu’il n’avait sans doute jamais aimé, ou alors sans jamais le réaliser et le lui dire. L’amour. Un étrange sentiment.
“Qu’ais-je raté...?” souffla le chasseur, du bout des lèvres.
“Sans doute tout depuis le début.”
Nikandr eut un rire. Il se rappelait vaguement. Il n’avait jamais eut le temps de comprendre. Du jour où Elvana était arrivée, frigorifiée et un petit garçon avec elle, pour finalement avouer “c’est ton fils” en un ultime coup de poignard. Cette femme, il l’avait aimé. Sincèrement, profondément, mais il était un vieux loup, et il n’avait jamais su dire les mots qui étaient nécessaires, alors la fleur s’était fanée, et Elvana était morte, par dépit, par manque de toutes ces petites choses qui faisaient que l’on sourit à peine lever.
“Quand ta mère est...”
“Arrêtes.” coupa aussitôt Aaron qui fronçait les sourcils “Tu n’as pas le droit de parler d’elle, tu entends? Elle t’a aimé comme une folle. Elle t’a aimé, et elle est morte. Il n’est pas question que tu parles d’elle.”
Nikandr encaissa le coup sans rien dire. C’était vrai. Elvana était venue, pas parce qu’elle savait qu’elle allait être aimé en retour, mais parce qu’elle était malade. Et Aaron avait perdu la seule chose qui l’avait jamais aimé avant même qu’il ne soit né. Il n’avait que deux ans à l’époque. Deux ans, et il n’avait plus de mère, et pas vraiment de père. Juste des fantômes, de leurres. Il serra les dents.
“Tu ne sais même pas pourquoi tu es là en faite. C’est qui qui t’a envoyé? Seraphim? La blague.” Le ton était acerbe, comme il avait eut quatorze ans pour fermenter. “Tu sais ce que j’ai vécu? L’oubli. On m’a oublié. Je sais pas si tu te rappelles, mais à l’époque, j’avais... j’avais quoi? Trois, quatre ans? J’ai pas vu mon père. Ma mère est morte sur un putain de lit d'hôpital, toute seule, et toi, t’étais pas là. T’as jamais été là. T’étais où? En chasse? A la pêche? En voyage? Chez des amis? Je t’ai pas vu. La première fois que j’ai vu ta face, ça a été pour mon septième anniversaire. Et pour me dire quoi? Que j’étais pas ton fils? ”
Nikandr regardait ce fils qui avait déjà les larmes aux yeux. Quatorze ans foirés. C’était drôle de comprendre quand même, après tout ce temps où on a été un héros, qu’en faite, on est rien. Nikandr avait ce goût amer dans la bouche.
“Tu peux pas partir comme ça, Aaron, c’est...”
“Je t’arrêtes tout de suite. Je peux partir. Mieux : je suis partit.”
Aaron ferma la porte derrière lui comme la voisinne de palier était sortit, un peu intriguée par le ton de la conversation. Elle n’avait pas besoin d’entendre deux russes s’engueulaient dans leur langue maternelle qui, par nature, était déjà relativement dur à l’oreille.
“Ce que je veux dire Aaron, c’est que tu es un chasseur. Tu as ça dans le sang. Et que sans toi, on...”
“On. On. Tu as que ça à la bouche.” siffla une nouvelle fois Aaron, alors que Nikandr perdait patience à vue d’oeil. “Je ne suis pas l’instrument ou le pantin de la famille. Pourquoi vous allez pas demander à Nouchka? Après tout, c’est l’aîné.”
Mais parce que Gregoriska est moins con que toi, papa. Aaron fixa son père qui s’était rapproché de deux mains, une veine saillante sur le haut de sa tempe droite. Aaron était fier devant son père, aussi fier que lui en réalité, et il n’avait pas peur. Il n’avait plus peur de rien. Quoi qu’il fasse - hormis le tuer - rien n’aurait d’effet sur lui.
“Ce n’est pas aussi simple, Aaron.”
“Non, c’est très simple. Vous avez formé Nouchka, mais il s’est barré. Misha a déjà une carrière devant elle. Illiana est pas capable de jeter un sort de confusion, alors... Oh mon dieu! Nikandr Vanna Syl s’est alors souvenu qu’il avait un fils! ...merci, mais non. J’ai déjà mes plans. Ça se voit pas?”
La pièce était remplie de cartons légers. Lorsqu’il avait été viré par son père, Aaron n’avait pas vraiment eut le temps de récupérer ses affaires et avait du écrire à Séraphim pour recevoir le gros de ses affaires - ce qui se résumait en un lit, une table, plusieurs livres et quelques vêtements. Nikanr gronda.
“Je ne te laisse pas vraiment le choix Aaron. Il nous faut quelqu’un, et nous n’avons que toi. Alors-”
“Non.” Aaron et Nikandr se fusillèrent du regard. “Je joue au quidditch.”
“Je veux bien oublier le fait que tu sois une... que tu sois gay, mais Aaron, le quidditch..!”
“Papa - si t’en es que tu te reconnais dans ce terme, j’ai une vie. Je vais emmenagé chez Gregory et je-”
La claque était partie toute seule. Nikandr ne pouvait pas s’en empêcher. Rien que l’idée de voir un autre homme avec son fils le dégoûtait à ce moment, et même si cet autre homme n’était pas “gay”, il aurait toujours cette affreuse image de son fils pris comme une femme, et ça lui donnait envie de vomir. Qui était ce Gregory qui osait venir lui voler son fils? Lui détruire son avenir qui plus est? Aaron resta bête, sur le sol, et releva le nez. Il ne l’avait même pas vu venir. Il aurait du s’en douter, les paroles de son père étaient fausses. Pourvu qu’il revienne, Nikandr aurait même avancé qu’il l’avait toujours aimé.
“Gregory quoi?!” siffla le vieux chasseur.
“T’as vraiment rien compris, hein.” Aaron se releva et serra les poings cette fois-ci, mais ne fit rien. “Gregory, un gars que tu ne connaîtras jamais parce qu’il est pas chasseur et qu’il est pas russe.”
“Ça ne m’étonne pas qu’il ne soit pas chasseur.” Le sourire de Nikandr était dédaigneux, Aaron fronça les sourcils.
“Si t’es là pour parler comme ça, tu peux repartir.”
“Pas sans toi.”
“Il va bien falloir pourtant.” pesta Aaron.
“J’ai mis quatorze années de ma vie en toi, je compte bien-”
“C’est Maman qui a le plus souffert! Alors arrêtes de te victimiser comme ça! Si t’avais mis une capote, on en serait pas tous là que je sache!”
“Ta mère?! Ta mère?! Mais elle a rien souffert, elle est morte quand t’avais deux ans alors..!”
Le poing de Aaron partit et toucha de plein fouet la mâchoire de Nikandr. Le russe vacilla d’un pas en arrière et rendit le coup. Aaron fit de même. Et bientôt, le père et le fils se battirent à coup de poings et de jurons. Puis finalement Nikandr en eut assez et bientôt, à la place de l’homme magnifique qu’il était et avait toujours été se retrouva un immense ours blanc, qui se dressa dans le petit appartement, projetant sa patte violemment sur Aaron. Le gryffondor vola au travers de la pièce et frappa violemment contre un mur, sonné. Il releva le nez, voyant que l’ours montrait les crocs, furieux encore. Il se redressa, avança d’un pas et le pas devint gracieux. Dans la pièce, le rugissement d’un jaguar retentit. Juste devant l’ours blanc, un jaguar noir sortait les griffes, ouvrant grand la gueule pour mettre en avant quatre canines surdéveloppés. Le jaguar gueula encore une fois, et quand l’Ours fonça sur lui, il bondit. Et ce fut l’affrontement. La patricide ou l’infanticide. Aaron n’en avait aucune idée, mais c’était sûr : cette fois-ci, il ne reculerait pas, parce qu’il avait le choix. Il avait le choix.

 

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