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 Gonna make me wanna die [PV-S]

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PROFIL & INFORMATIONS









Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

► MESSAGES : 573
Gonna make me wanna die [PV-S] #Ven 17 Déc - 23:11


    Juillet 2o1o. Comme prévu, Luke venait de recevoir les résultats de ses ASPIC et ils n'étaient pas bon, pour ne pas dire catastrophiques. En même temps, il avait tout fait pour alors il n'y avait pas vraiment à s'en montrer surpris, si ? Ce que son père risquait toutefois de ne pas apprécier. Par chance, Luam avait du s'absenter quelques jours, ce qui laissait à Luke quelques journées de répit encore pour lui annoncer la bonne nouvelle. Ça allait gueuler chez les Midnight à son retour et Luke se préparait déjà mentalement à ce qui l'attendait : au mieux, une bonne raclée, au pire... Mieux valait ne pas penser au pire tout de suite et profiter encore un peu de l'été irlandais, si tant est qu'on puisse l'appeler été. Le temps se montrait certes plus clément mais on était bien loin des chaleurs estivales que l'on trouvait sans doute ailleurs. Les vacances, l'été, son père absent, c'était une de ces journées parfaites comme Luke les aimait. Accoudé à la fenêtre de sa chambre, les résultats de ses examens dans la main gauche, Midnight regardait la demeure des Hemmington, situé à quelques centaines de mètres de là, se demandant si Matt avait également reçu ses résultats. Il ne doutait pas qu'il ait tout réussi haut la main, connaissant son meilleur ami comme il le connaissait, il était quasiment sûr qu'il avait du décroché des O+ partout. Un soupir. L'idée qu'ils ne seraient pas ensemble à la rentrée lui traversa fugacement l'esprit mais il la chassa d'un clignement de paupières : non, rien ne devait perturber cette journée. Trois coups brefs frappés à sa porte l'extirpèrent de ses pensées et il fit volte face pour ouvrir la porte de sa chambre, tombant nez-à-nez avec Aodh.

    « Oui ? »
    « Quelqu'un vous demande. Je l'ai laissé patienter sur le perron, comme vous aviez demandé à n'être dérangé par personne hormis monsieur Hemmington. »
    « Qui est-ce ? » interrogea Luke, se demandant qui pouvait bien lui rendre visite.
    « Monsieur Blake. »
    « Bien. Laissez, je vais descendre. »

    Aodh inclina la tête et s'éclipsa. Sylar ? Que pouvait-il bien faire ici, encore ? Luke eut un soupir, sentant arriver les ennuis. Il espérait juste que le mangemort ne revenait pas au manoir pour jouer les amants enamourés. Une ou deux semaines auparavant, Sylar Blake était venu lui porter un message à domicile et de fil en aiguille, cela c'était terminé de manière plus... charnelle. Si le jeune homme lui avait intimé de n'en rien raconter, Luke n'avait pas pu s'empêcher d'en toucher un mot ou deux à Matt. Après tout, il ne lui cachait rien et il avait été persuadé que Matt aurait été heureux d'entendre qu'il avait eu ce qu'il voulait de Sylar, finalement. Leur relation avait été sauvage et loin du romantisme des contes de fées, ce qui convenait très bien à Luke par ailleurs. Il ne voulait pas qu'on s'accroche à lui comme un boulet à un prisonnier et, si c'était pour cela que Sylar était revenu, il se fourrait le doigt dans l'œil, jusqu'au coude même. Déjà exaspéré par avance et préparant mentalement ses meilleures remarques assassines, Luke descendit le grand escalier de marbre du manoir. Pas âme qui vive dans la demeure. Ici les domestiques savaient se montrer invisibles et ne se présenter que lorsqu'on les appelait. Sa main se posait à peine sur la lourde poignée de bronze de la porte d'entrée qu'il avait déjà commencé :

    « Qu'est-ce que tu veux encore, Sy... » Il s'interrompit en tombant nez à nez avec Sean, le grand frère de Sylar. « Sean ? »

    Oui, à vrai dire quand Aodh lui avait annoncé "monsieur Blake" il n'avait pas imaginé un seul instant qu'il puisse s'agir de quelqu'un d'autre que Sylar. Et la présence de Sean devant sa porte n'avait rien de rassurant, surtout au vu de la tête qu'il faisait. Etonné et mal à l'aise, Midnight resta figé en silence de longues secondes. D'après ce qu'il en avait entendu dire, les frères Blake entretenaient des relations très étranges et l'un comme l'autre se montraient très protecteurs avec leur sang. Si, inconsciemment, Luke priait pour que Blake ne soit simplement là pour une visite de courtoisie à son père ou pour un motif mangemoresque, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était dans un pétrin monstrueux. Si Sean avait appris pour Sylar et lui, il était mort c'est sûr, il doutait que l'aîné des Blake ne voit ça autrement que comme un affront à son frère. Il inspira profondément, raffermissant sa prise sur la poignée pour dissimuler qu'il tremblait à l'idée. Il ne peut pas le savoir, tentait-il de se rassurer, personne ne le sait et Sylar ne le lui aurait jamais dit. Il ne le sait pas. Etant parvenu à s'en persuader un minimum, il se fendit d'un sourire mais fut incapable de dissimuler l'appréhension qui était née dans ses prunelles grises.

    « Sean... Qu'est-ce qui t'amène ? » Il ne lui laissa pas le temps de répondre et enchaîna directement. « Ecoute, je n'ai pas le temps là, tu sais ce que c'est mais si tu peux revenir dans quelques jours, ce serait parfait. Mon père sera rentré et il aura toute son attention à t'accorder. »

    Il eut un bref regard d'excuses et entreprit de refermer la porte sur l'Anglais. Ouf, on avait évité le pire. Sa joie fut de courte durée lorsqu'il sentit la porte se bloquer sur le pied de Blake et s'ouvrir à la volée sous une impulsion de ce dernier. Luke recula d'un pas, puis d'un autre.

    « Attends, Sean... »

    Mais rien de ce qu'il aurait pu dire n'aurait pu effacer la leur folle de colère qui s'était allumé dans les yeux de Blake.









Sean Abel Blake

Sean Abel Blake
SORCIER.

► MESSAGES : 111
Gonna make me wanna die [PV-S] #Mar 21 Déc - 21:23



    Il y a des secrets qui devraient rester des secrets, voir même être oublier. Ce n’est pourtant pas grand chose qu’une beuverie un soir autour d’une table, entre Matt Hemmington et Sean Abel Blake, quand bien ébréchés les deux ont commencé à rire, un petit peu, puis beaucoup, puis trop. Alors quand Sean a sortit : “J’pige pas comment tu peux traîner avec cette pédale de Midnight”, Matt Hemmington a répondu tout sourire “Demande à ton frère”. Réponse bête. Très bête. Matt le savait, et si Sean n’en avait même pas fait cas sur le moment, cela retomberait tôt ou tard sur Luke. Ils se séparèrent à l’aube, et Sean dormit jusqu’au soir. Il se leva pour mettre en pièce Sylar. C’était son petit frère, la chose la plus précieuse qu’il avait ici bas. C’était sa chaire et son sang, plus encore si c’était possible, comme une partie de lui-même, et malgré ça, malgré cette proximité, il avait menti. Il s’était jeté dans la gueule du loup, et quand Sean lui avait dit : “Jure moi que c’est faux et j’oublie”, Sylar n’avait pas osé mentir, pas à son frère, pas à Sean. Alors l’aîné des Blake avait commencé à le pousser, violemment contre le mur, à le secouer, à hurler des insanités, à le menacer. C’était fou, pas une colère n’avait été aussi violente, aucun sentiment ne lui avait tiré cette puissance, cette haine aussi. Il ne haïssait pas son frère, il lui pardonnerait, mais sur le moment, il avait juste eut envie de le détruire, de le dévorer pour oublier. De lui faire mal, tout simplement. Mais il ne lui avait rien fait, juste l’avait secoué, un peu. Il s’était vengé sur tout le salon, et quand Aidev était rentré en voyant ce massacre, Sean n’avait rien dit et était partit, juste comme ça, furieux. Il était rentré quelques heures plus tard, en pleine nuit, et avait pris une douche. Il avait dormi, peu. Agité. Ses cauchemars l’avaient fait hurlé deux fois encore. Il n’arriverait jamais à dormir. Plus jamais normalement. Et ses cauchemars lui avaient donné le temps de réfléchir, à tout.

    A son frère, mais surtout à Luke. Ça ne pouvait pas être son petit frère. Non, il était pure, il était trop naïf c’est tout. Luke avait forcément abusé de lui. Ça ne pouvait pas être autrement. Il avait brûlé ses ailes, il l’avait sali jusqu’au plus profond de son être, et ça, il ne lui pardonnerait jamais. Il resta jusqu’au petit matin dans son lit, et se leva le premier - pour la première fois depuis leur évasion. Il descendit les escaliers, et sortit sans un mot. Aidev et Leonard ne le retinrent même pas, pas intéressés par son sort. Ils n’avaient pas peur pour lui. Si Sean s’était fait chopper la première fois, c’était uniquement parce que le directeur l’avait tenu en place, sinon, il aurait échappé à tout ça. Il aurait échappé à Azkaban. Il aurait échappé à la folie et aux cauchemars. Il avança, en silence, et transplana. Il réapparu plus tard au Manoir des Midnight. Sobre. C’était la première fois que Sean ne buvait pas une fois en vingt quatre heures. La première fois qu’il avait l’intention de crever un sang-pur, de l’égorger comme un porc s’il le fallait, pourvu qu’il supplie avant de mourir. Arrivé dans le jardin des Midnight, il avait fait glissé sa baguette dans sa manche. Dix neuf centimètres. Le coeur? La seule chose à savoir était qu’elle était la baguette soeur de Sylar. Il arqua un sourcil et toqua à la porte. Si c’était Luke, il lui mettait un bourre-pif directe et l’envoyer K.O. en un coup. Mais ce ne fut pas Luke, juste un homme. Un homme qu’il ne connaît ni de nom, ni même de visu. Et il n’a rien à faire de lui. Alors il lui dit qu’il est un ami avec un sourire en coin, malsain. Un ami, oui. Intime. Il n’y a rien de plus intime que le rapport entre le meurtrier et la victime. Plus que charnelle, c’est donner sa mort à quelqu’un. C’est s’offrir et s’abandonner à la fois, c’est plus profond que donner son coeur et son âme. La mort, c’est concret. C’est douloureux et beau. Sean reste planté devant la porte quelques secondes, s’impatiente sans un mot. Il a le visage serein - presque. Il est toujours aussi fou, plein de rage et de colère, mais il n’en fait rien. Ce n’est pas encore le moment. Il arque un sourcil. Enfin.

    “Qu'est-ce que tu veux encore, Sy...Sean?” “Perdu.” Sean a un large sourire, qui se dessine comme ça, à la volée. Sean est un diable dans un piteux costume, il a une cape noire d’encre, couleur de la nuit, et il croit aux choses néfastes de la vie. Il a des rêves en couleur sombre, avec des monstres et du sang sans cesse. Voilà ses seuls amis et sa seule vie. Il a les vices de son maître, et sa fine intelligence ainsi que sa force dévastatrice. Sean est un homme qui a tout perdu ou presque. En allant à Azkaban à 17 ans, on lui amputa sa jeunesse et sa vie. On l’enferma à vie, on le cloua au sol, et on le laissa la. Nourrit une fois dans les nués, martyrisé plus que de raison, il en sortit avec une voix aggravée de deux octaves, des yeux sans larmes et une douleur persistante à la tempe gauche. Et on aimerait croire qu’il peut retrouver une vie normale? Après avoir vécu dans un endroit confiné, sur une pierre sale, puante et froide, à s’y être tordu en pleurs et en hurlements stridents, jusqu’à hurler sans plus avoir de voix, il ne lui restait qu’une chose, et cette chose était son frère. Et son frère, cet homme a posé les mains dessus, sale. Il l’a touché comme jamais on ne l’avait touché, et l’avait aimé avec plus de passion que quiconque aurait du. Cet homme avait sali de ses mains pleines de boue ce qui était le blanc immaculé de son frère, ce qui était cette douceur presque virginale. Ô Dieu il le détestait et il allait le tuer. Il l’avait juré : cet affront ne resterait pas impunis. Il serait essuyé par la grâce du sang, et si le sang ne lave pas le sang, au moins lave t-il la souillure. “Sean... Qu’est-ce qui t’amènes?” La vilaine question que voilà. L’anglais eut un petit rire presque joyeux à l’écoute de la question, tellement il mettait son corps et son coeur en ravir, en proie à l’émotion la plus belle qui soit en monde : l’exaltation. Il n’y a pas de sentiments plus fort et plus beau que l’euphorie de la folie pour sûr. “Écoute, je n'ai pas le temps là, tu sais ce que c'est mais si tu peux revenir dans quelques jours, ce serait parfait. Mon père sera rentré et il aura toute son attention à t'accorder.” Et il glissa son pieds dans la porte, un regard légèrement ennuyé, une lueur d’agacement dans l’oeil. Il décolla ses mains de son corps et d’un petit coup sec envoya la porte s’ouvrir à nouveau sur lui. Sa main gauche détacha d’un geste allégeant la cape qui tomba dans l’entrée, comme il avançait à la façon des princes, car Sean était peut-être le plus infâme des hommes, le plus frustré des incestueux, mais il avait cette classe, cette présence, cette prestance, fruit de son éducation rigoureuse et droite.

    “Attends, Sean...” “Oh non, il n’est plus temps d’attendre mais d’agir, de s’insurger et de punir Luke.” Et d’un geste roide et machinale, l’experlliamus envoie balader le Midnight sur le sol. C’est un sort peut-être tout ce qu’il y a de plus banale, mais rien de plus puissant pour faire danser et déstabiliser sa victime. Un coup de pieds en arrière et la porte se referme lourdement. Un sort et un cliquetis métallique indique que la porte est maintenant verrouillée, qu’ils sont deux et que ce n’est pas prêt d’être fini. Sean se retourne, bien habillé pour l’occasion. Une chemise blanche et un jeans noir. Quoi de plus sobre pour un décès? Il le tient en joue, le regarde, imagine contre quel mur, dans quel lit de cette maison qui soudainement lui donne la nausée et l’envie de vomir. Combien d’homme sont passés avant que son propre frère n’en soit la victime? Blake approche, et son pieds se repose lentement sur le poignet de Luke Midnight, lui faisant lâcher sa baguette, mais il ne la lâche pas. Alors il lève le pieds et le frappe par trois fois, violemment, avant qu’il ne la lâche. Un coup de pieds dedans, et la baguette roule plus loin sur le sol. Sean relève le visage, fier et terrible comme un homme qui devrait annoncer la fin du monde. “Je te promet que tu vas me sentir passer. Luke Midnight.” Il a un sourire dédaigneux sur l’instant. “Doloris.” Le sort frappe le Serpentard et le tient comme ça, le garde en secousse, en convulsion. Le pieds toujours sur le poignet, le Doloris frappe et recherche à infliger une pointe terrible, une douleur subite et entière. Une douleur qui pourrait rendre fou. Mais Sean n’en a cure. Qu’il supplie. Qu’il pleur. Qu’il hurle comme mille diables, qu’il implore son pardon.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

► MESSAGES : 573
Gonna make me wanna die [PV-S] #Mer 22 Déc - 22:09


    “Attends, Sean...”
    “Oh non, il n’est plus temps d’attendre mais d’agir, de s’insurger et de punir, Luke.”


    A vrai dire, Luke n'eut même pas le temps de se montrer effrayé ou de tenter de s'échapper qu'il se retrouve déjà à terre, comme fauché par une main invisible. Non, c'était désormais certain, Sean n'était pas venu pour une simple visite de courtoisie. Blake referma la lourde porte d'un coup de pied et le cliquetis métallique qui s'ensuivit ne présageait rien de bon pour le jeune Irlandais. Il eut tout de même le temps de sortir sa baguette de sa manche, une chance que Taranis l'ait ramenée ce matin, enfin réparée. Mais alors que Midnight s'apprêtait à se lever, bien décidé à se défendre du mieux qu'il pouvait, Sean le menaçait déjà de sa baguette alors, bien malgré lui, il resta à terre. Oh qu'il détestait ce genre de situations inextricables, celles où piégé comme un simple moldu idiot, il ne pouvait rien faire d'autre que subir. Avec un peu de chance, Sean voulait juste l'effrayer pour lui donner une leçon, il ne prendrait quand même pas le risque d'aller plus loin et de lui faire vraiment du mal, non ? A dire vrai, l'Irlandais essayait mentalement de se rassurer, mais il voyait déjà dans les yeux marrons de Blake, une lueur criminelle et folle, la volonté ineffaçable de laver l'affront subi. Rapidement, Luke examina ses possibilités d'échappatoire et il lui fallut bien se résoudre à la désagréable idée qu'elles étaient bien minces. Les domestiques ne lui viendraient pas en aide tant qu'il ne les aurait pas appelé, ils n'étaient que trop habitués à ce genre de situations et on ne les avait que trop incité à ne pas s'en occuper. Et même s'il appelait à l'aide, l'histoire remonterait alors forcément aux oreilles de son père. Et quand Luam lui demanderait pourquoi Sean avait débarqué ici avec la ferme intention de le mettre en pièces, que répondrait-il ? "Parce que je me suis tapé son frère ?". Luke n'osait même pas penser à ce que lui ferait subir son paternel dans ce cas-là. Ce que Sean voulait lui infliger ne pouvait pas être pire que ce que son père lui ferait lui-même. Il en était presque persuadé. Presque.

    En parlant de Sean, il se rappela brusquement à la mémoire de Luke lorsqu'il sentit le pied de l'Anglais se poser fermement sur son poignet gauche, dans le but de lui faire lâcher sa baguette. Midnight, ultime bravade, lui lança un regard de défi. Il était déjà dans une position d'infériorité totale, il n'allait pas en plus s'imaginer qu'il allait lâcher sa baguette aussi facilement. Et puis quoi ensuite, s'offrir carrément en sacrifice pour lui simplifier la tâche ? Qu'il compte là-dessus, il ne se laisserait pas faire sans un minimum de résistance. Cependant, ces belles résolutions s'envolèrent dès que Sean, impatienté, écrasa à trois reprises son poignet. Ne pouvant retenir un gémissement, il n'eut d'autre choix que de lâcher la baguette, que Sean envoya aussitôt rouler dans un coin d'un coup de pied. Sous l'effet de la peur, le visage de Luke avait pris une teinte encore plus blanche que d'ordinaire et son rythme cardiaque menaçait de faire lâcher son myocarde tellement il était élevé. Le poignet toujours emprisonné par Blake, Midnight leva le regard sur lui, un étrange mélange de haine, de peur, de défi et de résignation habillant ses traits. Blake relève le visage à son tour, hautain comme la mort et presque aussi dangereux qu'elle. Cette expression-là, elle ne fait aucun doute, Sean n'est pas venu pour lui faire peur ; il est venu pour se nourrir de sa souffrance et de ses cris.

    “Je te promet que tu vas me sentir passer. Luke Midnight. Doloris.”


    Luke écarquille les yeux alors que le sort le frappe de plein fouet. Personne ne peut se préparer à ça, à cette douleur qui vous prend aux tripes, qui s'empare de tout votre être pour le faire sien. Comme des milliers de coups de couteaux qui transpercent votre peau, des convulsions incessantes. C'est un mal qui vous brûle jusqu'à l'intérieur, pas seulement la peau et les os, mais jusqu'à l'âme. Cloué dos au sol, les membres ne répondant plus d'aucune façon, Luke serrait les dents à s'en briser la mâchoire, le visage déformé sous l'effet de la douleur. Et là, alors qu'il hurle, espérant ainsi évacuer un peu sa souffrance, la seule chose à laquelle il parvient encore à penser se résume à tenter de récupérer un peu de dignité. Une convulsion plus violente que les autres lui permet de dégager son poignet, sans avoir la moindre idée de comment il a pu y parvenir. Avec maladresse, il tente de se redresser, parvenant à grand peine à se mettre à quatre pattes. La douleur s'intensifie de plus en plus et tout ce qu'il peut voir, la seule chose à laquelle se résume son monde, se sont les pieds de Blake. C'est tout ce qu'il peut apercevoir alors que son corps, toujours en convulsion, laisse échapper un autre hurlement, un cri d'animal blessé, avant de le renvoyer contre le sol. Le souffle lui manque et il a une vague pensée pour Hallen, se demandant si sa douleur a été la même.

    “Sean... putain... arrête... tu vas... me tuer... s'il te... plaît...”


    C'est à peine s'il parvient encore à parler. Il hurlerait bien à nouveau mais sa gorge étrangle les sons. Il ne parvient plus à raisonner, la douleur est telle qu'elle lui embrouille l'esprit, presque sur le point de le rendre fou. Son regard plonge dans celui de Blake, quelques longues secondes. Il ne le suppliera pas, c'est juste hors de question. Il faudra davantage qu'un Doloris pour que Midnight se jette soumis à ses pieds. Il avise sa baguette et esquisse un mouvement vers elle mais elle lui parait si loin qu'il doute pouvoir l'attraper. En désespoir de cause, il tente tout de même de l'atteindre en rampant dans cette direction.









Sean Abel Blake

Sean Abel Blake
SORCIER.

► MESSAGES : 111
Gonna make me wanna die [PV-S] #Ven 24 Déc - 2:28



    Azkaban avait apporté deux choses dans la vie de Sean : la folie et la frustration. Avant, il était normal. Il avait même été plutôt sympa à vraie dire, populaire et un peu dangereux c’est vrai, mais pas autant qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, il était un animal fou, dérangé par ce qu’il avait vécu, par toutes ses choses. Ça lui tappait sur le système, et quand toutes ses choses se cumulaient, trop fortes, trop présentes en lui, il finissait toujours par éclater, comme un neutron que l’on relâcherait d’un coup sec. Il était une décharge électrique, noire et dangereuse. Et Luke le savait quand il le regardait, il savait qu’il allait souffrir toute la nuit, mourir même - peut être. Sean Abel Blake n’avait aucune pitié. Il n’en avait jamais eut. Ce n’était pas des choses que l’on apprenait à un Blake. Il n’y avait pas matière à le supplier, parce que ça ne ferait rien que l’exciter davantage, encore un peu. Chaque hurlement, chaque tremblement ne serait qu’un ajout à son excitement, et si on l’exciter de trop, il pouvait s’enfoncer encore un peu dans la folie, il pouvait faire pire encore, tellement pire qu’utiliser un impardonnable sur un corps. C’est très basique, un doloris. C’est le bas de gamme, une mise en bouche un peu pâteuse. Mais Sean n’a jamais eut le goût du spectacle. Ca aussi on ne lui a pas appris. On lui a toujours dit “fais ton boulot et fais-le proprement”. Faire dans l’exceptionnel n’a jamais été qu’une option, une option rarement remplie, parce qu’elle n’est pas intéressante. Elle aurait pu sauvé Luke, lui donnait un peu de temps. Mais pas ce soir, non, pas ce soir. Ce soir, le diable est de sortit et il est ivre. C’est la fête. Que l’on tire le feu d’artifice : tout va s’enflammer.

    “Je te promet que tu vas me sentir passer. Luke Midnight. Doloris.” Le sort se fait serpentin, et Sean fronce légèrement les sourcils, regardant là son oeuvre. Il aime ça. Il aime cette façon qu’a Luke Midnight de finir sur le sol, infâme bâtard, de se tordre comme une larve ou un rat. Le Doloris n’est peut-être pas le sort le plus infâme qui existe, mais la douleur qu’il procure est l’équivalent d’un enfer humain de chairs brûlées, et pour l’avoir reçut plus de fois que de raison, il se rappelle que c’est toujours un bon argument. D’ailleurs, c’est peut-être aussi ça qui la rendu totalement barré. C’est peut-être toutes ces fois où ça a été tellement long qu’il a pissé le sang par tous les orifices possibles, ou encore cette fois où il a fait une hémorragie interne, et cette autre fois où il a convulsé à s’en briser les côtes. Toutes ces fois où il s’est fait mal mais s’est relevé. Toutes ces fois, il s’est relevé pour son frère, pour ne pas paraître faible. Pour vaincre. Et toutes ces fois, il n’est pas mort. Si Luke Midnight est un vrai fils de sang-pur mangemort, il vivra, il survivra. Il se lèvera après ça, et il n’aura pas peur. On a pas peur de ce qu’on a déjà vécu. Sean l’observe, le fixe, et il pousse plus fort le sort, qui le frappe plus intensément, et Luke le ressent sans doute car, là, crispé dos au sol et le visage déformé par la douleur, il doit chercher quelque chose dans son crâne. Une pensée. La plus infime servira à rester en vie. Il hurle enfin, parce que passer un moment, on pense que c’est le seul moyen de ne plus avoir mal, que le cri nous fera oublier. Autant vous le dire : c’est faux. Sean arque un sourcil, retire son pieds de sur son poignet, le laisse faire, mouver, bouger sur le sol comme une larve. Il est un animal blessé, amputé et battu à mort. Il saigne. Dans le crâne de Sean, cette scène se juxtapose à une autre, mais c’est lui qui est sur le sol. Détraqueur en face. Il se rappelle bien de la douleur dans ses côtes. Il se demande si Luke a la même, cette douleur, celle qui vous donne l’impression que votre cage thoracique entière va imploser sous la pression. Lui n’a pas supplié, il a arrêté après les deux premiers jours en voyant que ça ne faisait rien, que ça ne les empêchait pas de lui faire mal. Après ça, il est devenu vulgaire, bruyant. Il hurlait, tout simplement. Il hurlait à s’en déformer la voix, à ne plus avoir de voix. C’était ça ou il crevait. Il le sait. Il sait que la vie vaut plus qu’un peu d’honneur. Ou presque.

    “Sean... putain... arrête... tu vas... me tuer... s'il te... plaît...” Blake réfléchit. Un peu plus encore, plus longtemps, et c’est sûr que Luke ne s’en sortira pas. Pas sur un plan moral. Il tournera fou. Ça serait drôle. Mais ça serait un travail relativement crade, et ça, Sean ne veut pas. Il est pour la propreté. L’infinie propreté. Il aime les coupures nettes, et le sang qui gicle d’un seul trait sur le sol, parce que c’est tellement plus artistique, une giclée de sang qu’un puit qui s’écoule sans jamais s’arrêter. Et pourtant Sean cesse. Sa baguette retombe mollement le long de son bras, et le long de son bras repose le long de son corps. Silence impeccable. Sans un défaut. Sean reste un instant, son regard sur le mur d’en face. Il reste ce mur, tout à fait simple, et il a un petit rire joyeux. Son regard se reporte sur Luke, parce qu’il bouge et qu’il a attiré son attention. Sean aurait pu l’oublier. Ses idées ne sont pas claires, elles changent, tournent dans son crâne et parfois il oublie ce qu’il fait sur le moment, mais pas Luke. Luke est sur le sol, et il a rampé. Sean jurerait qu’il y a une musique en fond, qu’il y a quelque chose d’allumer dans la pièce, mais il n’y a rien. Il n’y a pas de musique, si ce n’est celle dans son crâne, qui tourne, qui tourne pour ne rien dire. BEG FOR MY HEAD! Ça explose dans son crâne, c’est un mélange de note et de cris. Il pointe à nouveau Luke, mais aucun sortilège ne s’extrait du bois. C’est traître ; son pieds s’écrase contre la cage thoracique de Luke, l’envoit voler sur le dos et le roue à nouveau de trois ou quatre coups violents dans les côtes, à bout de nerf. Il ne sait pas pourquoi sur le moment : il sait juste qu’il y a une bonne raison de haïr Luke, de le regarder et de ne lui laisser aucun répît. Sean se penche, et sa main attrape sa tignasse entre ses doigts alors qu’il se mets à marcher à grandes enjambées dans la pièce. Il se dirige vers un mur. Luke ne peut rien, Sean est fort, fort comme on ne le soupçonnerait pas. Il avance, toujours plus vite, et s’arrête, tignasse en main. Luke est piégé, Sean le sait. L’anglais attrape une arme blanche, la tire dans son fourreau. C’est un petit glaive traditionnel. Sean passe une jambe par dessus Luke, tire ses cheveux pour lui faire rejeter la tête en arrière et place le glaive sous sa gorge, menaçant de la lui trancher. Il presse l’arme blanche contre sa gorge. “Je pourrais te crever comme un porc, Midnight, mais j’hésite. Ça serait gâcher.”

    La vérité c’est qu’il ne sait pas quoi faire. Il a tellement d’idées. Tellement qui fourmillent. La lame s’enfonce d’un coup sec dans l’épaule de Midnight, et le fer blanc frappe la chair profondément à l’intérieur, en une plaie ouverte et chaude. Il la retire aussitôt, et la replante de l’autre côté. Il a planté profond au niveau des deux épaules de Luke Midnight, et il jette l’arme au loin sur le sol. Il place sa baguette, la pointe sur la nuque de Midnight. “Un seul sectumsempra, et j’ramasserais ta tête avec ma main, tu vois, et j’pourrais faire comme ce mec... Patrick Bateman. Il violait la bouche des morts, parce qu’il avait peur qu’elles ne la lui mordent. J’ai même entendu dire qu’il avait cloué une tête à une planche de bois.” Sean confonds la réalité et la fiction. Il mélange American Psycho et ce mec qu’il a croisé hier au bar et qui lui jurait venir dans la bouche de toutes les filles qu’il croisait. Sean ne s’en souvient de toute façon pas assez pour se rectifier. As t-il seulement besoin de se rectifier? Non, bien sûr que non. Les gens comme lui ne se rectifient pas. Ils n’en ont aucune utilité. Sean grogne et envoie à nouveau Luke sur le sol, les épaules en sang et exténué par le doloris. On ne souffre que mieux de la contraction spontané de ses muscles que lorsqu’ils sont détendus. L’anglais est un lion en cage. Il hausse un sourcil. Quelqu’un est dehors. Quelqu’un approche. Il grince des dents, se rapproche de Luke. Son pieds se pose sur sa tête, prête à l’éclater sur le carrelage. Quelqu’un tape à la porte, mais personne ne réponds et ne répondra. Il y a une voix derrière. Sean aussi la reconnaît. “Luke, t’es là?” Sean arque un sourcil. Matt Hemmington ne passera pas ses portes. Son regard glisse sur le sol, sur le visage de Luke Midnight. “Passe le bonjour au Diable de ma part.” Il fronce les sourcils, alors que sur le bout de ses lèvres ont lit déjà le mot “avada” se dessinait. Quelqu’un tambourine la porte. C’est apocalyptique. Cette scène est grandiose.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

► MESSAGES : 573
Gonna make me wanna die [PV-S] #Sam 25 Déc - 20:54


    “Sean... putain... arrête... tu vas... me tuer... s'il te... plaît...”

    Il saignait et il ne s'en apercevait même pas. Il ne se rendait plus vraiment compte de rien alors que la douleur lui déchire les entrailles et qu'il se montre incapable de ramper seulement vers sa baguette. Pour un peu, il aurait supplié qu'on le tue, il aurait même fait n'importe quoi pour que Sean l'achevât enfin. La fierté et l'honneur ne comptaient plus à un certain point ; passée une certaine limite, il ne restait qu'à supplier pour sa vie ou supplier pour sa mort. Et il l'aurait fait. N'importe quoi pourvu que s'arrêtât cette douleur intolérable. Soudain, plus rien. Ce n'était pas qu'il ne souffrait plus, loin de là car la douleur qui avait déchiré son corps s'estompait très lentement. Des muscles éprouvés de cette façon ne s'en remettaient pas aussitôt, ils en gardaient les séquelles pendant quelques temps, un temps que Luke n'avait pas, s'il voulait parvenir à sauver sa peau. Le silence fut la première chose que son esprit lui communiqua fut le silence, un silence pesant simplement brisé par les halètements de Midnight qui tentait de reprendre son souffle. Quelques minutes plus tard, toujours sonné mais plus ou moins remis de ses émotions, le jeune Serpentard esquissa deux ou trois mouvements vers sa baguette. Mouvements. Pas des pas. Il n'était pas encore en mesure de se remettre sur ses jambes. Une lueur d'appréhension renaquit aussitôt dans ses yeux alors qu'il vit Sean pointer sa baguette sur lui. Il aurait peut-être mieux fait de rester au sol et de faire le mort mais Luke ne réfléchissait pas assez et son instinct lui avait dicté qu'il serait plus en sécurité s'il parvenait à remettre la main sur sa foutue baguette. Immobile, sous la menace de cette baguette pointée sur lui par Sean, Luke se crispa involontairement, attendant les dents serrées le prochain coup, lequel ne vint pas de là où il l'avait attendu. Le pied de Blake vint heurter violemment la cage thoracique de Luke, le retournant sur le dos, une douleur vive traversant sa colonne vertébrale pour s'étendre à ses côtes à mesure que Sean le rouait de coups à nouveau. Au senti de cette douleur quand il respirait, Luke ne doutait même pas que Blake lui en ait cassé une ou deux en se défoulant. Un cri plaintif, ce fut tout ce que Sean réussit à tirer de Luke à ce moment et Midnight resta au sol, bien décidé à ne plus bouger de là, se recroquevillant en position fœtale. Il ne pouvait rien faire contre Blake, n'était même pas dans la capacité de saisir sa baguette et il n'avait de toutes façons pas la force d'appeler à l'aide. Alors, il ne bougerait plus et que Sean en finisse, puisqu'il avait visiblement décidé de le tuer après lui avoir fait souffrir mille morts.

    Mais Sean n'en a pas fini avec lui comme en témoigne cette main qui l'attrape par les cheveux pour le traîner jusqu'au mur opposé. Luke a beau tenter comme il peut de se relever pour marcher et diminuer la pression de Blake sur sa tignasse, il ne parvint pas à grand chose et dut se résoudre à se laisser tirer comme une vulgaire poupée de chiffon. Sean s'arrête enfin et Luke ne tient à genoux que parce que le mangemort le tient par les cheveux, ou presque. Blake passe sa jambe par dessus lui et tire encore sur sa tignasse châtain clair, faisant basculer sa tête en arrière et pressant un glaive contre sa gorge. Dans cette position, Luke se sent tellement misérable qu'il en pleurerait. Son regard croise celui de Blake et ses yeux le supplient en silence.

    “Je pourrais te crever comme un porc, Midnight, mais j’hésite. Ça serait gâcher.”


    Tout ça est presque beau. Vu de l'extérieur, ce doit être une belle image. Les lignes, les corps, la lumière, les expressions : oui, ce doit être un beau tableau. Il a un pâle sourire. Il n'y a que lui pour penser à la beauté d'une situation pareille mais il est presque content ; quitte à mourir, autant que la mort soit belle. Ça ressemble à un sacrifice. Ça lui plait. Un nouveau cri qui monte dans sa gorge et résonne dans le hall alors que la lame s'enfonce dans son épaule jusqu'à la garde. Il sent les larmes lui monter aux yeux et il essaye de les refouler mais on finirait presque par oublier que Luke n'est qu'un môme de 17 ans et qu'il y a certaines choses auxquelles il n'est pas préparé. Recevoir le même coup dans l'autre épaules, à quelques secondes d'intervalles, en est une. Les premières larmes dévalent sur ses joues, traçant des sillons sur sa peau blanche. De nouveau, la baguette le menace, pointée sur sa nuque. Luke laisse échapper un sanglot alors qu'il ne demande qu'un peu de répit. Que Sean le tue pourvu qu'il lui laisse la paix.

    “Un seul sectumsempra, et j’ramasserais ta tête avec ma main, tu vois, et j’pourrais faire comme ce mec... Patrick Bateman. Il violait la bouche des morts, parce qu’il avait peur qu’elles ne la lui mordent. J’ai même entendu dire qu’il avait cloué une tête à une planche de bois.”

    C'en est trop pour Luke qui trouve encore la force de se débattre, portant ses mains vers celle de Sean, dans l'espoir insensé de lui faire lâcher prise. Ce n'est que tentative vaine. Luke est exténué, épuisé et apeuré, il peut à peine exercer une légère pression sur les poignets de Sean. C'en est tellement ridicule que ça doit sûrement faire sourire Blake comme un damné.

    “Crève, Blake. Quoique que tu fasses, ça ne changera jamais le fait que j'ai baisé ton frère.”

    C'est la colère teintée de peur qui parle entre deux sanglots. Luke n'a plus rien à perdre. Sean ne va pas le laisser partir, il est venu pour le tuer. De nouveau, il se retrouve au sol, poussé par Blake et il n'a même pas le temps de se rattraper avec ses mains, de quelques façons que ce soit. Jamais il n'aura vu le sol de sa demeure aussi près et aussi souvent. Le pied de Sean se pose sur sa tête et il ferme les yeux. C'est comme ça qu'il va mourir ? Ça ne lui plait pas. La mort par le glaive était plus belle. Il ferme les yeux. Il veut juste dormir. Le bruit de coups brefs frappés à la porte le fait sursauter et il rouvre les yeux malgré lui.

    “Luke, t’es là?”
    “Matt ?” Ce n'est qu'un murmure à peine audible.
    “Passe le bonjour au Diable de ma part.”
    “Matt !”

    Luke a mis dans ce cri ses dernières forces et il ne tressaillit même pas lorsqu'il lit le début de la formule fatidique sur les lèvres de Sean. A vrai dire, il est tellement épuisé qu'il voudrait mourir. Et, ce qui se passe après, il ne le comprend même pas. Tout se passe trop vite pour qu'il puisse même le saisir dans son ensemble. La baguette de Sean lui échappe des mains pour retomber à quelques pas de là tandis que dans le même temps, la porte se déverrouille, laissant entrer Matt. Sans doute un domestique a crut-il bon d'intervenir discrètement, se disant que la mort du propre fils de Luam dans sa propre demeure risquait de leur retomber dessus quand le maître des lieux se rendrait compte que personne n'avait rien fait. Mais les domestiques n'auraient pas pris le risque d'aller plus loin, ils se contentent de donner un peu de sursis à leur jeune maître. De là où il est, le visage toujours maintenu sous le pied de Sean, Luke voit, à travers le rideau de larmes qui trouble sa vision, entrer Matt sans comprendre comment ou pourquoi il est arrivé là.

    “Matt ?”


    C'est plus ou moins le seul mot qu'il est capable de prononcer. Il ne sait pas s'il est heureux de le voir ou s'il a encore plus peur. Il ne veut pas mourir en y pensant bien. Mais il ne veut pas que Matt paye pour ses erreurs à lui non plus. Le dilemme est cornélien mais la loyauté de Luke envers Hemmington est ce qu'il a de plus précieux. Plus précieux que sa fortune, que n'importe laquelle de ses conquêtes, plus précieux que sa vie. Alors il souffle :

    “Dégage Matt.”
    Et comme s'il savait que ce ne serait pas suffisant, il ajoute à l'intention de Sean. “C'est entre toi et moi, connard. Finis-en. Maintenant. C'est pour ça que tu es venu.”

    Midnight ne veut pas compter sur Matt. Pas sur ce coup-là. Il ne veut pas que Matt soit blessé ou tué à cause de lui et de ses conneries irréfléchies. Il veut juste qu'il s'en aille et qu'il ne le voit pas crever comme le dernier chien.









Sean Abel Blake

Sean Abel Blake
SORCIER.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Dim 26 Déc - 4:16



    Dix sept misérables années suspendues à un fil, celui que Sean tends et frôle de son glaive sans savoir si cela serait mieux ou pas de le tuer comme ça, la gorge tranchée d'un coup sec à la façon des sacrifices musulmans, alors le chien hérétique ne serait qu'un cadavre secoué de douleur et de peur à l'approche de la mort, il se verrait partir les larmes aux yeux et le corps rompu de douleur, et se ferait dessus dans un dernier soupir avant de laisser de lui l'image d'un garçon de dix sept-ans baignant dans une marre de sang, le visage tordu de douleur et de mépris pour une vie qui ne l'a pas bercé assez longtemps. C'est ce qui pourrait être, mais quelque part dans l'esprit de Sean, il y a cette vision dans son crâne et elle est dégueulasse. Il pourrait faire tellement de chose ici, dans cette pièce. Le coller au mur et le violer, lui briser les reins avec son bassin, comme une ultime revanche sur la vie et sur le fait que la seule personne qu’il est aimé à ce point soit son frère, et pire encore, un homme. Il pourrait en effet violer sa bouche et l’humilier, il pourrait le réduire à ce qu’il est : une charpie, une sorte de serpillière sur laquelle on ne se risquerait plus à s’essuyer. Il pourrait. Mais il ne le fera pas, parce que ce n’est pas Luke qu’il désire, parce que le jeune Midnight ne mérite pas ça, il ne mérite que la peur et une mort violente, une mort par sort, car il n’y a rien de plus stupide qu’une mort par sort hors d’un duel à mort. Rien qui soit moins glorieux que cela. Pendant un instant, Sean pourrait presque s’arrêter et le laisser, parce que c’est vraiment beau, cet adolescent de dix sept ans qui pleur entre ses doigts. Il pourrait aussi lui trancher la gorge, ou encore le violer, ou peut-être le finir à coup de pieds, mais aucune de ces idées ne traversent son esprit malade. Elles n’en ont plus la possibilité depuis maintenant quatre ans. Sean pose sa baguette sur la nuque du condamné à mort, et il se demande une seule chose : quand est-ce que viendra la fin de cette chanson qui tourne en boucle dans son crâne. C’est agaçant de ne pas s’entendre penser. “Un seul sectumsempra, et j’ramasserais ta tête avec ma main, tu vois, et j’pourrais faire comme ce mec... Patrick Bateman. Il violait la bouche des morts, parce qu’il avait peur qu’elles ne la lui mordent. J’ai même entendu dire qu’il avait cloué une tête à une planche de bois.” Il imagine la chose, et ça le fait sourire en coin jusqu’au moment où Luke se réveille, et éveille en Sean quelque chose, un regain d’humeur et d’envie peut-être. Se débattre, comme si ça allait donner quelque chose. Le jeune Blake arque un sourcil, raffermissant sa prise. Luke essaye, il essaye vainement mais il tente tout de même. Il est un peu pitoyable, comme un enfant qui chercherait à lutter contre l’autorité du père qu’il sait gagner à chaque fois. Il a perdu, il va mourir. Il ne fait que gagner du temps, et le temps, chez un Blake, est aussi précieux qu’un enfant pour un être normalement constitué. “Crève, Blake. Quoique que tu fasses, ça ne changera jamais le fait que j'ai baisé ton frère.”

    La réaction de Sean est automatique, brutale comme elle n’est pas tout à fait contrôlée. Il le jette sur le sol, violemment, et son pieds se pose sur le visage du jeune Midnight. Une seule envie : le crever. Mais Sean l’observe, contrôle cette envie qu’il y a au fond de lui de le mettre en pièce à la main, de lui arracher chaque membre, chaque parcelle de corps et de n’en laisser qu’un amas de chair rouge et sanguinolent, d’en tapisser le sol avec. Un magnifique carrelage couleur grenat, qui sent la pisse à plein nez. C’est Luam Midnight qui en tirerait une tronche pas possible en découvrant que les boyaux accrochaient aux lustres sont ceux de son fils, et qu’ils ne sont pas prêt de redescendre. “Luke, t’es là?” “Matt ?” Sean fronce les sourcils, appuie sur sa baguette. Il est contrarié, car ça ne se passe plus aussi calmement qu’il ne l’aurait aimé. Parce qu’on le presse, et que son crâne va explosé. “Passe le bonjour au Diable de ma part.” “Matt !” Sean appuie, sa chaussure écrase son visage alors qu’il récite ce qui devrait être son dernier sort ici, mais quelque chose file et son poignet s’ouvre aussitôt, sa baguette volant plus loin dans la pièce sur le carrelage froid. Il regarde sa main, son regard rivé dessus alors que les portes éclatent et frappent violemment les murs. Sean a un “hmpfr” vexé alors qu’il relève le nez, tendant la main dans un “accio” informulé. Sa baguette revient à sa propriétaire, car elle est rôdée aux duels et qu’elle a déjà fait coulé plus de sang qu’il ne faut. Matt se tient au niveau des portes. Il a mal à l’épaule d’avoir trop cogner dans la porte. Son regard est terrible. Il fixe Sean comme si il n’avait été qu’un chien de sang de bourbe, et dans ses yeux, c’est la haine et la colère. Il sert les poings, baguette en main, s’approche de trois pas dans la pièce. Matt est une carrure, mais Sean est plus vieux, plus expérimenté, plus fou. Il ne ressent ni la douleur ni la fatigue. Le jeune Hemmington est trop jeune, mais il y a une chose qu’il sait : Sean va prendre cher. On ne touche pas à Luke, qui que l’on soit. Le maître du monde pourrait toucher Luke que ça ne le ferait pas, parce qu’il est une chose chérie, il est un trésor dans l’esprit tordu et manipulateur de Matthieu Hemmington, et cet affront là ne sera pas pardonné. Le jeune Matt met déjà en place le tableau de jeu, parce que le second round vient à peine de commencer. Matt et Sean se font faces, comme deux loups. Le premier qui cille a perdu. “Matt ?” “Je suis là, ne t’inquiètes pas Luke.” Sean retrousse ses babines et pouffe de rire, son pieds appuyant plus violemment sur le visage de Midnight quelques secondes. Il défie du regard Matt. Rien de plus bandant que d’être le méchant qui sépare les deux meilleurs amis, qu’il déchire l’un devant les yeux de l’autre. Ça fait mal, n’est-ce pas? Ça fait mal, et bon dieu que Sean Blake prends son pieds rien qu’à regarder la fureur chez l’un, et à sentir un sentiment chez l’autre, un sentiment grandissant, entre la peur, la colère et la honte.










Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Dim 26 Déc - 4:23



    “Dégage Matt.” Il tresaille aux paroles de son ami d’enfance, se tends. Il ne peut pas partir. Si il part, Sean va le violenter, et il n’est pas question qu’il le violente. Pas davantage. Hemmington sait déjà que Luke saigne, et c’est déjà trop. Ses mains se mettent à trembler de colère. C’est la première fois qu’il a envie d’envoyer chier l’échéquier, et jouer vite, pour jouer bien. “C'est entre toi et moi, connard. Finis-en. Maintenant. C'est pour ça que tu es venu.” Sean fixe Matt, retire lentement son pieds. Son regard est joueur, mais il défie surtout Matt d’entrer sur son terrain de jeu. Sean est fou : son terrain n’a de limite que celles qu’il donne, et Hemmington le sait. Il n’a pas peur. Il se demande juste quel genre de jeux va commencer. Il attends, immobile et pourtant fébrile. “Alors Matt, on écoute pas son maître? Toujours là? Tu veux voir?” Matt plisse les yeux. Cette partie sera sa plus difficile, il le sait déjà. “Je veux voir.” “La curiosité tue.” Sean lève la main, sa baguette vise Matt, mais il ne tire pas, ne fait rien. Il fixe, au plus. “Pourquoi es-tu là?” “Je passais voir Luke.” Matt réponds tac-au-tac, parce qu’il connaît les réponses. “Tu es venu cherché quelque chose?” “Luke.” “Tu perds ton temps avec les pédales?” C’est une question menace. Matt Hemmington reste un instant silencieux, puis siffle du bout des lèvres : “C’est mon voisin.” “La facilité, oui.” Sean a un rire, attrape entre ses doigts squelettiques la tignasse de Midnight et le tire à nouveau violemment à lui, passant sa baguette le long de sa jugulaire, sans même le regarder - il n’a pas besoin, il connaît ce geste par coeur pour l’avoir fait mille fois. Matt ne cille pas. “Tu es venu le sauver?” “Oui.” C’est sans réfléchir qu’il réponds, parce que cette réponse vient du coeur, elle est un automatisme. “Que ferais-tu pour lui?” “Tout.” Sean a un petit rire, retroussant les lèvres en une grimace nerveuse. “Alors que c’est une salope? Tu donnerais tout pour une simple salope? A quoi sert Midnight si ce n’est à se vider? Écarter les cuisses c’est une seconde nature chez lui, et toi, tu donnerais tout pour lui? Soit tu l’aimes, soit il baise terriblement bien, et dans ce cas... à genoux.” Il appuie légèrement la baguette sur la jugulaire, comme une dernière sommation, une dernière menace laissée en suspens. Matt ne cille toujours pas, fébrile, mais à l’intérieur, parce qu’il se souvient qu’un brave peut avoir peur, pour peu qu’il soit le seul à le savoir. Il fixe Sean, et son genoux se plie lentement jusqu'à toucher le sol. Un genoux à terre, rapidement rejoint par son jumeau. Le géant Matt Hemmington est à terre, et Sean savoure cela. Un instant. Sean a un sourire carnassier qui lui fends le visage. Matt fronce légèrement les sourcils. C’est déjà trop. “Tu ne devrais pas faire ça.” souffle Matt, se relevant et faisant un pas, baguette toujours en main. “Pourquoi?” “Parce que sinon je te tue.”

    Sean le fixe, un instant, puis éclate de rire. Ça ne dure qu’une seconde. Cette scène est rapide, car le moment qui suit est explosif. La tête de Luke Midnight frappe brutalement le sol, un sort file et raye la joue de Blake d’un filet de sang rouge et épais. Hemmington sent son bras gauche qui éclate et récupère dans sa main droite sa baguette. Sean grogne. L’échange de sort ressemble vaguement à un spectacle de flamme. Tantôt un serpent immense de flamme rencontre la force de l’oiseau d’eau. Tantôt une hyène s’attaque à un lion, tantôt c’est un sort vert et un sort bleu qui rentrent en contact et s’affrontent, dans un concerto de bruit, de violence et d’électricité. Matt Hemmington bouge autant que Sean, mais les deux s’épuisent. L’un par la force de son adverse, l’autre par la voix dans son crâne qui lui somme de cesser et de fuir, ou alors de se mettre à chantonner. Ils forcent, s’affrontent dans les règles de l’art. Puis les portes s’ouvrent à nouveau, mais cette fois-ci sur Eithleen Hemmington, une fleur blanche souligne ses mèches auburn. Sean s’arrête aussitôt, son regard glisse sur elle. Il tends la baguette et le sectumsempra lui blesse le bras. Elle tombe aussitôt à genoux dans un gémissement plaintif. Matt, lui, n’a pas bougé. Le seul mouvement qu’il a esquissé, c’était pour se rapprocher de Luke. Sean le regarde, analyse la situation, mais il a déjà compris ici les enjeux. Il sait que si il tue Luke Midnight, c’est la famille Midnight qu’il aura sur le dos. Mais si il blesse Hemmington, c’est Aidev qui lui tombera dessus, un lien secret reliant le père d’Eithleen Hemmington à Aidev Blake. Sean grogne et transplane aussitôt, sans explication. Eithleen se relève alors que Matt se dirige vers Luke, hâtif - sans doute trop pour sa cousine. “Matt!” Le jeune Hemmington se penche, posant genoux à terre pour regarder de plus près l’héritier Midnight. “Matt!” couine Eithleen. “Rentre à la maison tout de suite.” grogne Matt. Eithleen le fixe un instant, et finalement vexée, se redresse et transplane elle aussi, au bord des larmes et de la crise de nerf. Matt passe ses mains sur le visage de Luke, mais son regard fixe ses épaules, et surtout son habit poisseux de sang. “Tu n’as pas trop mal? Tu veux que je t’amène à ta chambre?” Matt est lui même blessé, par trois fois. Une blessure sérieuse au bras gauche, qu’il faudra guérir vite il le sait. Une égratignure à la figure, sur la joue droite, saignante encore. Et une dernière à la hanche, comme ultime marque de brûlure d’une hyène de feu qui mourue contre un martinet d’eau. Mais il ne souffre pas davantage. Sa seule inquiétude, c’est Luke. Luke qui saigne et qui a failli mourir. L’héritier Hemmington a eut peur, sincèrement peur, mais il ne la montrait à personne car il a su être brave. Ou presque. Il a tremblé, comme n’importe qui en voyant ce qu’il y a de plus cher menacé. Et il a bien failli pleurer et supplier qu’on ne le prenne à la place de Midnight. Il a finement joué, mais ça n’a pas suffit. Pas plus qu’il n’était à l’heure ou présent. Il s’en veut, tout ça c’est de sa faute. Il baisse les yeux, penaud. “C’est de ma faute, j’suis tellement désolé Luke.” C’est sortit tout seul, et voilà ce que ça a donné.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Dim 26 Déc - 22:35


    “C'est entre toi et moi, connard. Finis-en. Maintenant. C'est pour ça que tu es venu.”

    Luke n'est pas suicidaire, loin de là, mais il s'agit de Matt et rien ne pourrait être pire qu'une vie sans lui, une vie où il n'existerait plus par sa faute. Alors, il veut juste que Matt s'en aille et qu'il ne voit pas sa fin. Sean retire son pied de son visage et Midnight esquisse un mouvement maladroit pour se relever. Finalement, il se contente juste de ramper quelques pas pour s'éloigner le plus possible de Sean. “Alors Matt, on écoute pas son maître? Toujours là? Tu veux voir?” Luke fusille Blake du regard. Dieu, il donnerait n'importe quoi pour avoir la force et le pouvoir de le butter. Il le déteste comme il n'a jamais haï personne. “Je veux voir.” “La curiosité tue.” Le regard de Luke glisse sur Matt tandis que Sean lève sa baguette dans sa direction et dans ses prunelles grises transparait une peur différente que celle qu'il a montré jusque maintenant. Ses yeux passent de l'un à l'autre, une lueur panique dans les iris.“Pourquoi es-tu là?” “Je passais voir Luke.” “Tu es venu cherché quelque chose?” “Luke.” Midnight ne peut s'empêcher d'avoir un demi pâle sourire, à la réponse de son meilleur ami. “Tu perds ton temps avec les pédales?” Luke détourne le regard, son sourire s'efface. Sean tape bas, même pour un être aussi abject que lui. “C’est mon voisin.” Aouch. Ça fait presque aussi mal qu'un Doloris. “La facilité, oui.” De nouveau, Sean attrape Luke par les cheveux, le forçant à se remettre à genoux, position exécrable à ses yeux, symbole même de la soumission par excellence. Il préférait être à terre c'en était presque moins humiliant. La baguette de Blake glisse le long de sa jugulaire et il ferme les yeux, quelques secondes, comme si cela pouvait lui permettre de se réveiller de cet horrible cauchemar. “Tu es venu le sauver?” “Oui.” “Que ferais-tu pour lui?” “Tout.” Luke rouvre les yeux, ses prunelles grises se posant sur Matt, presque surpris de sa réponse. “Alors que c’est une salope? Tu donnerais tout pour une simple salope? A quoi sert Midnight si ce n’est à se vider? Écarter les cuisses c’est une seconde nature chez lui, et toi, tu donnerais tout pour lui? Soit tu l’aimes, soit il baise terriblement bien, et dans ce cas... à genoux.” A genoux ? Luke ne sent même pas la baguette appuyer sur sa gorge tant il s'évertue à se débattre ; Sean va trop loin et le regard de Midnight se durcit comme le granit lorsqu'il voit Matt lui obéir et se mettre à genoux à son tour. Nul doute que cet enfoiré de Blake doit prendre son pied à les voir ainsi tous les deux à ses pieds. “Tu ne devrais pas faire ça.” “Pourquoi?” “Parce que sinon je te tue.” La dernière chose que Luke perçoit clairement est le rire moqueur de Blake, le reste se brouille en un amas de sons et d'images informes et floues au moment précis où sa tête heurte le sol de marbre, lui éclatant la lèvre au passage. Le reste n'est qu'un bordel inextricable où il lui semble qu'un combat se déroule mais tout n'est pas très visible entre ses yeux mi-clos, alors qu'il lutte pour rester éveillé et ne pas s'évanouir. Il croit même entendre la voix d'Eithleen ce qui lui parait ridicule, elle ne vient jamais ici puisqu'elle sait que Luke ne l'apprécie pas. Et puis le silence. Lourd. Pesant. Court, fort heureusement. Il sent des mains passer sur son visage et il ouvre grand les yeux, bien qu'avec une lenteur exagérée. L'image, floue d'abord, se précise bientôt pour former le visage de Matt. Son visage est marqué d'une entaille à la joue gauche, ce qui fait froncer les sourcils de Luke tandis que sa main s'élève vers la joue de Hemmington, effleurant la blessure, sans comprendre.

    “Tu n’as pas trop mal? Tu veux que je t’amène à ta chambre?”


    Mal ? Luke ne comprend pas de quoi il parle mais presque aussitôt, comme pour appuyer les dires de Matt, la douleur se réveille dans tout son corps. Oui, c'est vrai qu'il a mal. Son regard glisse sur le bras gauche de Hemmington et Midnight entrouvre les lèvres, comme s'il s'apprêtait à dire quelque chose. Cependant, aucun son ne sort, alors qu'il se relève comme il peut, ignorant ses membres endoloris qui supplient presque qu'on les laisse se reposer. Il s'assoit sur le sol, c'est le mieux qu'il puisse faire actuellement et ses prunelles replongent dans celles de Matt, le cherchant du regard. Mais Hemmington a baissé les yeux et Luke doit se contenter de regarder son visage.

    “C’est de ma faute, j’suis tellement désolé Luke.”


    De sa faute ? Ah oui. Soudainement, tout lui revient en mémoire. Blake, la souffrance, l'arrivée de Matt... Sean était venu à cause de Sylar et personne ne savait pour le plus jeune des Blake, à part... Matt. Il comprenait maintenant ce qu'il voulait dire. Mais il n'arrivait même pas à lui en vouloir, aussi traître avait-il pu être.

    “T'es qu'un idiot. Il aurait pu te butter.”


    Il n'y a rien à en dire d'autre, nul besoin de revenir sur qui a fauté en premier. Luke qui s'est tapé Sylar ou Matt qui a été le raconter à Sean ? Ça importe peu. L'un comme l'autre aurait pu y passer de la main de Blake, ils feraient sans doute mieux de se réjouir d'être encore en vie pour en parler. Le Serpentard observe Matt avec curiosité, notant les blessures infligées par ce connard de Blake, puis il a un soupir, avant de se relever en s'aidant du mur tout proche.

    “J'vais faire appeler un guérisseur. On est pas beaux à voir.”


    Il a un sourire, un vrai sourire joyeux, alors qu'il prend les escaliers pour monter à sa chambre, incitant Matt à le suivre d'un mouvement de tête et s'appuyant à tout ce qu'il peut trouver pour le maintenir debout, se raccrochant à Hemmington lorsque c'est nécessaire. Ils croisent Aodh en chemin, lequel ne semble pas surpris outre-mesure de leur état déplorable et promet qu'un guérisseur sera là dans l'heure. La porte de la chambre de Midnight s'ouvre sur les deux amis et le jeune homme se laisse tomber sur son lit, sans se soucier de salir les draps. Il effleure sa lèvre du bout des doigts mais la douleur le fait bien vite renoncer à cette première inspection de ses blessures. Il se redresse à demi, toujours sur le lit, attendant sans doute que Matt le rejoigne puis il fini par lâcher :

    “Faut plus que tu fasses ça, Matt. Risquer ta vie pour moi. Je t'aime tu sais, la vie sans toi se serait déjà l'Enfer mais si en plus tu disparaissais par ma faute...”


    Il eut un frisson qui exprimait bien l'horreur qu'il ressentait à cette idée. Il ne s'était même pas rendu compte de ce qu'il avait dit, de ce "je t'aime" sorti pour la première fois de sa bouche. Des mots qu'il n'avait jamais dit à quiconque mais qui avait tellement coulé de source qu'il ne s'était même pas aperçu les avoir dit. Comme si ça avait toujours été là. Son regard se pose tour à tour sur ses deux épaules, parce qu'elles sont douloureuses et qu'il ne se souvient plus pourquoi.. Il esquisse une grimace à la vue des plaies. Blake ne l'a pas loupé mais il ne s'en est pas trop mal sorti si l'on y regarde de plus près.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Lun 27 Déc - 3:00



    La peur est une chose horrible. Le jeune Hemmington le sait et l’a appris. Pourtant, il ne se serait jamais attendu à avoir aussi peur de perdre Luke Midnight. Il ne s’est pas rendu compte du sang qui aurait pu coulé, ni même de sa vie que Sean Blake tenait entre ses doigts. Il ne s’était pas rendu compte du danger, tout simplement, parce que Luke avait été la première chose à laquelle il avait pensé en entrant dans le Manoir Midnight, et qu’il aurait pu crevé pourvu que Luke s’en sorte. Et c’est une fois le calme revenu, le silence dans la pièce qu’il s’en rendait compte. A cause de la douleur, il devait réaliser qu’il avait perdu, lamentablement perdu. Il avait réussi à toucher Sean de façon trop légère pour se targuer d’avoir survécu à Sean Blake. Il baissa les yeux, réalisant tout ça dans le silence le plus religieux qui soit. C’était une illumination à l’intérieur : qui était-il pour préférer la vie de Midnight à la sienne? Pire encore : qu’est-ce que ça voulait dire de préférer un autre à soit? Était-ce vraiment de la loyauté? Ou de la folie peut-être? Anéanti. A l’intérieur, il y avait quelque chose qui dégoulinait de son être, et il avait beau réfléchir, ça ne venait pas. L’idée ne pouvait pas sortir, elle ne pouvait pas s’extraire de sa pensée. Elle était impensable, et pourtant ô combien logique. Après tout, il n’y aurait jamais plus proche de lui que Luke avec qui il avait grandi, jouait et parlait depuis qu’il était en âge de marcher, parler et jouer. Il pourrait avoir n’importe qui avec son physique, autant le petit mec du coin que la princesse d’une contrée reculée, mais personne ne serait jamais aussi sincère, aussi proche que lui que Luke Midnight, et si il n’y avait rien de charnel, de malsain ou de pervers, il y avait quelque chose de plus profond encore, de plus beau aux yeux de Matt : il y avait l’absence d’égoïsme. Il n’y avait plus de borne entre l’envie de survivre et l’abandon de soit. Tant de chose qui effrayait Matt à l’intérieur. Si il n’était plus maître de lui, pouvait-il l’être de sa vie et de tout ce qui l’entourait? Il avait l’impression que le monde entier s’effritait sous lui. Il était perdu, et il savait que désormais, il n’y aurait plus rien. Il n’y aurait pu cette assurance. Il n’y aurait pu cette confiance en soit particulière à Matt Hemmington. Il n’y aurait plus rien de tout ça, parce que pendant ce moment, pendant un moment, aussi infime soit-il, il avait perdu le contrôle. Il releva les yeux, son regard croisant le sien, ses prunelles sombres se fixant dans les pupilles grises du jeune Midnight.

    “T'es qu'un idiot. Il aurait pu te butter.” Il aimerait répondre, mais le son se meurt dans sa gorge, alors il ne prends même pas la peine d’ouvrir la bouche. Et puis après tout, pour dire quoi? Pour avouer qu’une vie aurait été insupportable sans lui, et que mourir à genoux devant Sean aurait été préférable à le laisser se faire tuer? C’est vrai. Il le pense du plus profond de son être, mais il ne le dira pas, parce que c’est stupide, et qu’on a pas le droit de dire ce genre de chose entre amis. C’est incongrue. C’est presque malsain rien qu’à y penser. Tout ce qu’il a fait aujourd’hui réponds à cette phrase, alors Matt n’en dit rien, et le regarde faire, en silence. Il est toujours au sol, les genoux encore à terre, toujours. C’est peut être très bête, mais il y pense en relevant les yeux. Il regarde plus haut, il regarde Luke Midnight et suit le mouvement, se levant à son tour sans aide. Il n’a pas besoin, parce que la seule chose qui est blessé en lui, c’est son myocarde. Il ferme les yeux, le temps de comprendre que la douleur dans son bras gauche n’est pas un infarctus de son coeur malade et pauvre, mais à l’inverse une blessure superficielle. “J'vais faire appeler un guérisseur. On est pas beaux à voir.” “C’est une bonne idée.” Matt a un sourire, se disant un instant qu’il aurait été dommage de perdre son bras gauche pour peu de chose en fin de compte. Pour une bataille qui n’est pas la dernière dans sa vie. Matt le regarde, l’observe. Il marque un instant d’hésitation. Le suivre, maintenant? Il l’a toujours suivi auparavant. Maintenant pourtant, quelque chose à changer. Une idée à germer dans l’esprit malade de l’enfant consanguin. Il réfléchit, un instant seulement, parce que la minute passée, il a tout perdu à nouveau. Il le suit, sans une once de volonté, entièrement abandonné. Matt n’est pas un enfant irresponsable, ni même un garçon de mauvaise foi. Il est quelqu’un de droit, et c’est parce qu’il est droit qu’il suit Luke, qu’il le soutient quand ce dernier vacille de trop. Il le suit jusque dans sa chambre, s’approche du bureau qui n’a que trop rarement servi. Il s’en approche, l’effleure du bout des doigts pour finalement y poser sa baguette dans un mouvement simple. Il ne la jette pas, parce qu’elle est tout ce qu’il y a de plus précieux à ses yeux. Elle est celle que jadis sa mère tenue et qui fut réduite en poussière ou presque le jour de sa mort. Il jurerait sentir encore son sang en être induite, vernis même, comme une ultime bénédiction. Matt repose son regard sur Luke, sa silhouette longiligne, son visage qu’il connaît par coeur, jusqu’à la moindre nuance de ses yeux ou du timbre de sa voix. C’est effrayant d’être aussi de quelqu’un et de ne s’être jamais dit qu’il pouvait y avoir autre chose. Peut-être qu’il n’y a rien, que ce n’est qu’une idée, et que demain il rencontrera une superbe blonde. Peut-être. Mais sans doute pas. Parce que ce n’est que des ennuis tout ça, et que Matthieu Hemmington déteste les ennuis. Il retire très lentement sa veste de ses épaules, laissant voir sa chemise blanche tâchée de sang sur la hanche et le haut de l’épaule, en deux blessures profondes. Elles laisseront des cicatrices dans sa chaire, et il se rappellera de ce jour où il a sauvé la vie de Luke, et si il a lui sauvé la vie, est-ce que Luke le lui doit? Il n’en sait rien. Il laisse retomber sa veste sur une chaise.

    “Faut plus que tu fasses ça, Matt. Risquer ta vie pour moi. Je t'aime tu sais, la vie sans toi se serait déjà l'Enfer mais si en plus tu disparaissais par ma faute...” Matt esquisse un petit sourire en coin, moqueur et touché à la fois. Il pourrait s’en amuser, il pourrait aussi lui faire remarquer qu’il a avoué l’aimer, mais il n’en fera rien, parce qu’il aime cette idée d’entendre et de ne pas répéter. Il aime juste l’idée d’être aimeé de Luke, d’être aimé au point de valoir un intérêt certain à ses yeux. Il aime mieux cette idée que celle où Sylar se retrouvait à quatre pattes, tordu de plaisir. Cette idée lui donne même envie de vomir. Il s’approche du lit, s’y assois, et sa main attrape Luke par le col, le traîne à lui. De là où il est, Matt ne peut voir que son dos, et c’est tout ce qui l’intéresse de toute façon. Il passe sa main droite sur le tissu de son vêtement, son chandail, en écarte les pans déchirés pour voir les blessures. “Je m’en voudrais tellement que tu meurs, qu’il m’importe peu de mourir si ça peut te permettre de vivre.” Il parle sincèrement, parce qu’il n’a pas besoin de cacher quelque chose, pas à Luke. Sa main se fait plus forte et déchire davantage la chemise blanche, mettant à l’air les deux blessures plutôt sales de ses épaules. C’est beau pourtant, un dos aussi blanc et parfait tâché de sang à ce point, en des blessures parfaitement symétriques. Presque trop pour être vraies. Matt fronce un peu les sourcils, le bout de ses phalanges frôlant les blessures. “Ne risque pas ta vie bêtement. Appelle moi quand tu as besoin de moi, et ne me dis pas de m’en aller juste après. Si tu as besoin d’aide, je serais là, toujours. Et ça ne m’ennuiera jamais. Une vie sans toi me serait plus insupportable que ce genre de duel.” Il pourrait se pencher et embrasser les blessures, en embrasser la peau séchée et le sang encore chaud comme dans ces films un peu con que sa cousine regarde, mais c’est une idée tellement ridicule qu’il n’en fait rien ; ça le fait juste sourire en coin d'y penser. Il retire juste ses mains, et écarte le col de sa chemise pour voir combien sa propre blessure peut être crade elle aussi.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Lun 27 Déc - 14:46


    “Faut plus que tu fasses ça, Matt. Risquer ta vie pour moi. Je t'aime tu sais, la vie sans toi se serait déjà l'Enfer mais si en plus tu disparaissais par ma faute...”

    Et il dit vrai. Il lui en a fallu du temps pour s'en rendre compte mais il sait désormais que c'est ça, qu'il l'aime d'un amour sincère et pur, un sentiment qui n'a rien d'intéressé ou de malsain. Il y a quelque chose d'effrayant à devoir frôler la mort pour se rendre compte des personnes que l'on refuse de perdre. Les prunelles grises se posent sur la chemise blanche tâchée de sang de Matt et il détourne le regard, presque honteux de ce que Matt a du subir pour lui, horrifié à l'idée que son meilleur ami ait risqué sa vie pour lui. Il est des sacrifices qu'on ne devrait pas demander aux autres et, pour l'une des premières fois de sa vie, il se sent naître un cœur. Son regard se reporte sur Matt, avec un sourire en coin, lorsque ce dernier se décide enfin à s'asseoir sur le lit. Il se laisse faire lorsque Hemmington l'attrape par le col pour l'attirer à lui, mené par la confiance aveugle qu'il a toujours eu en lui. Matt écarte les pans déchirés de son pull et Midnight ne proteste pas, docile.

    “Je m’en voudrais tellement que tu meurs, qu’il m’importe peu de mourir si ça peut te permettre de vivre.”
    “Tu dis n'importe quoi.”


    La réponse est sortie du tac-au-tac parce que Luke, embarrassé par cette déclaration, cherche à la minimiser en la rendant obsolète. Cependant, un sourire gêné et un léger rosissement de ses joues que Matt ne peut pas voir témoignent assez bien de ce que ces mots ont provoqués chez lui. Mais presque aussitôt son sourire s'efface et il se maudit. Il maudirait bien Matt aussi de lui dire des choses pareilles sans se douter de l'ouragan que cela peut provoquer chez lui, mais Hemmington vient de lui sauver la vie alors il n'a pas le cœur de lui en vouloir. Il se maudit donc lui-même, imbécile qu'il est, d'avoir des pensées aussi impures envers son meilleur ami. Et pourtant, elles sont belles ces pensées, elles ne sont qu'amour et adoration, mais elles n'en sont pas moins intolérables. Matt déchire la chemise de Luke, dévoilant ses épaules blessées et son dos pâle, et bien malgré lui, Midnight ne peut réprimer un frisson qui n'a rien à voir avec la peur ou le froid. Il sent les doigts de Matt effleurer ses plaies et il en pleurerait presque, des larmes qui n'auraient rien à voir avec la douleur.

    “Ne risque pas ta vie bêtement. Appelle moi quand tu as besoin de moi, et ne me dis pas de m’en aller juste après. Si tu as besoin d’aide, je serais là, toujours. Et ça ne m’ennuiera jamais. Une vie sans toi me serait plus insupportable que ce genre de duel.”
    “Merci, Matt.”

    Luke baisse la tête et esquisse un sourire. C'est une belle scène, on pourrait la jouer dans un film. Digne d'un grand scénario. Matt retire ses mains de ses épaules et cela le ramène brusquement à la réalité. Il soupire, se retourne doucement pour voir Matt écarter le col de sa chemise à son tour.

    “Laisse, je vais le faire.”


    Le bras gauche de Matt ressemble à un méchouis râté alors il lui doit bien un petit coup de main, non ? C'est ce que Luke se répète en boucle dans son esprit pour se donner bonne conscience, comme si le fait de le dire encore et encore, pouvait l'aider à s'en persuader. Avec une lenteur affolante, et surtout parce que ses doigts tremblent, il déboutonne un à un les boutons de la chemise souillée de Matt. Il ne la déchire pas, parce qu'il n'a pas cette force et qu'il est plus délicat que ça. Le vêtement ainsi déboutonné laisse apparaître le torse de Hemmington et Luke détourne le regard, prenant grand soin de ne pas regarder cette peau nue. Il fait glisser le tissu le long de ses bras et le lui retire avec une délicatesse toute maternelle lorsqu'il arrive au niveau de son bras blessé. La chemise atterrit sur le sol en un froissement de tissu et Luke fixe les blessures avec désarroi, évitant aussi soigneusement qu'il peut de regarder le torse dénudé de Matt.

    “Il ne t'a pas loupé non plus...”


    Luke se mord la lèvre inférieure et effleure du bout des doigts la hanche blessée de son meilleur ami. Ce contact lui provoque comme une décharge électrique et il retire aussitôt ses doigts, comme si cela l'avait brûlé, détournant à nouveau les yeux, embarrassé et se sentant ridicule au possible. Finalement, il inspire un grand coup et plonge son regard dans celui de Matt, comme s'il avait soudain pris une décision capitale. Ses iris sont déterminés mais le reste de son être est hésitant : son expression contrite, ses mains nerveuses se triturant sans cesse, ses lèvres mordillées comme pour évacuer son stress. Et puis, il n'en peut plus de cette situation, de ce feu qu'il a au cœur et qui le consume de l'intérieur. Il se penche vers Matt, ne sachant pas s'il doit se montrer lent ou rapide, alors il hésite encore, s'arrête à mi-chemin puis reprend sa progression. Sa main droite se pose le long de la joue blessée de son meilleur ami, le bout de ses doigts se perdant sur la nuque de celui-ci et ses lèvres se collent aux siennes sans prévenir. Ce n'est tout au plus qu'un simple baiser, il n'a rien d'extraordinaire, juste la lèvre inférieure de Matt prise entre les siennes, une fois puis une deuxième avant que Luke n'ouvre les yeux et ne se rende compte de ce qu'il vient de faire. Il recule aussitôt à l'opposé du lit, une expression incrédule sur son visage comme si lui-même n'en revenait pas de l'acte qu'il avait osé commettre. Il se laisse tomber sur le lit, attrape un oreiller proche et le met sur son visage ; pour cacher sa honte et ce sourire béat qui ne veut pas s'effacer, pour ne pas croiser le regard de Matt, pour essayer de disparaître. Et c'est de sous cette cachette ridicule qu'il murmure :

    “J'imagine que si je mets ça sur le compte de mon récent traumatisme, tu ne vas pas me croire, hein ?”
    Un soupir. “J'suis désolé. Mais si tu pouvais attendre quelques jours avant de m'en coller une, je t'en serai redevable. Encore une fois.”

    Car oui, il lui était plus que redevable et il avait une bien étrange façon de le remercier. Luke était vraiment un esprit malade et dérangé et lui-même commençait à se voir comme un monstre sans coeur et incapable de prendre en compte les sentiments des autres. Il était un modèle d'égoïsme. Il sent les larmes de honte lui monter aux yeux alors il ferme les paupières et réprime ses pleurs avec une facilité déconcertante. Mais tout de même, quand bien même Matt lui collerait son poing dans la mâchoire, ça en valait la peine. Il ne regrettait pas son geste, il regrettait seulement d'avoir du l'imposer à Matt.

    “J'suis un connard.”


    Et ça aussi, c'était vrai.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Lun 27 Déc - 16:54



    “Je m’en voudrais tellement que tu meurs, qu’il m’importe peu de mourir si ça peut te permettre de vivre.” Matt arqua un sourcil. “Tu dis n'importe quoi.” “Pour une fois que c’est moi.” souria le serpentard en déchirant les derniers pans de la chemise de son meilleur ami, jetant un oeil aux blessures qui n’étaient pas si vilaines que ça, si on oubliait le sang qui s’était fait abondant l’espace d’un instant et qui avait commencé à coaguler à la minute même où l’épée s’était retirée de la plaie. Des traits rouges sombres sur une peau d’albâtre. Le jeune myocarde frappa trop fort dans la cage thoracique du jeune Hemmington qui ne cilla pourtant pas, toujours très concentré et modéré autant dans ses gestes que ses paroles. Il aimait cette science de l’exactitude, et pour rien au monde il n’aurait aimé être un peu plus spontané, comme pouvait l’être Luke, non pas parce qu’il trouvait ça ridicule, mais parce que ce n’était pas lui. Ce n’était pas son caractère. Son caractère était plus doux, moins contrarié, presque tendre à ce moment comme ses phalanges se faisaient une caresse infime sur la peau blanche du jeune Midnight, sans jamais le toucher pour autant. Un frisson. Infime peut-être, mais il est là, et il est comme transmis à Matt qui un instant s’arrête, s’immobilise pour mieux frissonner. Il n’a pas froid, c’est autre chose. Il se rends compte de ce qu’il fait, de cette proximité de chaire, ou tout simplement de comment il regarde Luke. Non pas comme un frère ou un ami. C’est loin d’être ce genre de regard même. “Ne risque pas ta vie bêtement. Appelle moi quand tu as besoin de moi, et ne me dis pas de m’en aller juste après. Si tu as besoin d’aide, je serais là, toujours. Et ça ne m’ennuiera jamais. Une vie sans toi me serait plus insupportable que ce genre de duel.” “Merci, Matt.” “C’était rien.” Presque rien. Juste une petite mort. Matt ferme les yeux, détourne le regard alors. Il retire ses mains, crispé et tendu sans le vouloir, et décide de se concentrer sur autre chose. Sur lui, par exemple. Il écarte le col alors qu’il sent les pupilles grises de Luke se posaient sur lui. Il a l’air assuré comme ça, mais il est obligé de grimacer. L’odeur est juste pestilentielle. Ça sent le sang.

    “Laisse, je vais le faire.” Il ne réponds rien, écarte juste le cou en pensant que Luke va la retirer comme ça, sans douceur, mais c’est autre chose qui se passe. Il pose ses yeux sur les mains de son meilleur ami. Fines et longues, comme des doigts de pianiste. Ses mains à lui sont plus bourrus, car ceux sont des mains de travailleur, parce que son père est un tyran et un bourreau de travail, et que c’est la seule chose qu’il a légué à son unique fils. Ses mains s’écartent, se posant sur le lit tout pendant que Luke déboutonne sa chemise. Son corps se tends et son coeur s'affole dans sa cage thoracique, pourtant ce n’est rien - ou presque rien. Mais ces mains, ceux sont celles de Luke. Matt détourne le regard, fixant un point du mur sur sa droite, comme pour nier l’évidence que plus les mains descendent, plus son corps se crispe, et plus c’est dangereux. Et ça l’est pour eux deux. Finalement le dernier bouton rompt, et Matt soupire intérieurement d’en avoir fini avec cette torture, se remettant sans un mot de ses émotions pendant que la douleur se réveille dans son bras gauche, lancinante et violente à la fois. Il ferme les yeux et grogne quand le tissu se décolle de sa peau, comme un animal, mais ce n’est pas vraiment de sa faute si la chaire mise à vif à coller au blanc de sa chemise, et que chaque frottement de fibre est une souffrance plus violente encore. Un frisson lui remonte l’échine quand il sent qu’il n’a plus rien sur le torse, d’une parce que c’est la première fois qu’il est aussi proche de Luke dans pareille tenue, de deux parce qu’il a froid tout d’un coup. Vraiment froid. “Il ne t'a pas loupé non plus...” Il va répondre quand les doigts de Luke effleurent sa hanche, et le son devient un grondement dans le fond de sa gorge. Son torse se soulève sous la douleur qui se répands à nouveau, comme une toile d’araignée, en lui, au plus profond de son être. Quand il revient sur terre, à nouveau maître de cette douleur en lui, c’est les yeux de Luke qui le fixent, et lui le fixe en retour. Les yeux de Matt sont sombres comme l’ébène, d’un noir anthracite, aux nuances étranges mais toujours très légères dans cette marre d’encre noir. Il hausse les sourcils sans trop comprendre pourquoi Luke est aussi nerveux ; lui a toujours bien géré le stress et la douleur. Peut être que ses épaules sont plus douloureuses qu’elles n’y paraissent. Enfin, ses yeux observent sans le vouloir son visage, son menton, sa bouche, qui se tords et se mordille, nerveuse. Cette bouche pour qui il se damnerait, qui a déjà vomit autant d’insolences que d’impertinences. Cette bouche. Qui se rapproche et semble le tenter. Son myocarde accélère d’un coup sec dans son torse qui se soulève, régulièrement, trop régulièrement. Il en oubli jusqu’à la douleur en lui. Il oublie tout pour cette bouche qui se rapproche, et il sait pertinemment ce qui va se passer. Il le sait, et pourtant il ne fuit pas. Pourtant ça sera le premier. De baiser. Le premier qu’il n’aura jamais eut, le premier qu’il n’aura jamais de toute sa vie sans doute, car Matt est sans coeur et n’embrasse pas ses conquêtes. Il se laisse faire pourtant, et ses yeux encre se relèvent, fixent un peu étonné et surpris Luke, de cette douceur, de ce plaisir qu’il a à se faire embrasser par son meilleur ami tout d’abord, puis par un autre homme. Il se laisse faire, fixe et savoure le tendre de la situation, comme il pourrait profiter de n’importe quoi qui fasse chaud au coeur. Son corps est endolori par un petit plaisir, très simple, mais toujours très puissant. Une fois, et une seconde fois. Une seconde fois où Matt réalise que ça ne sera jamais plus pareille encore eux, que cette main sur sa joue et cette bouche qui l’embrasse sont à Luke Midnight, le gamin qu’il tenait par la main et qu’il tirait pour monter dans les arbres dix ans plus tôt. Ce gamin aux cheveux blonds, presque bouclé, qui l’appelait par la fenêtre les jours où il s’ennuyait. Ce garçon qui l’embrassait délibérément et le quittait ensuite, choqué lui-même. Choqué. C’était peut-être ce qu’il était aussi, en même temps. Matt Hemmington resta penaud un petit moment, son regard cherchant quelque chose à quoi se raccrocher, mais il n’y avait que la silhouette de Midnight pour capturer son attention. Toute son attention. Il aurait pu s’écouter, grimper dans le lit après avoir enlever ses chaussures, enlever ce coussin et le violer, sincèrement. Le violer pour de vrai, sans lui demander son avis, juste pour le plaisir de sentir leur chaire l’une contre l’autre, pour n’avoir que le plaisir tiraillant son corps. Mais il ne le fera pas. Parce que sur le moment, Matt est blessé, blessé au plus profond de lui et de sa chaire. C’est une trahison, et le baiser a soudainement un goût amer.

    “J'imagine que si je mets ça sur le compte de mon récent traumatisme, tu ne vas pas me croire, hein ?” A quoi bon? Hemmington resta un instant silencieux, puis détourna le visage, carrément furieux.“J'suis désolé. Mais si tu pouvais attendre quelques jours avant de m'en coller une, je t'en serai redevable. Encore une fois.” Attendre. Attendre après qu’on vous ait volé votre premier baiser et qu’on place ça sur le compte d’un récent traumatisme? Et de qui se moquait-on?! Matt resta silencieux pourtant, le regard sombre, non pas parce qu’il avait été embrassé par Luke, mais par sa réaction tout simplement. C’était comme s’entendre dire “je me rappelle pas de toi” après avoir coucher avec une fille, ou comme si on te disait “je préfère qu’on reste amis” alors qu’on est fou amoureux. La douleur au bras et à la hanche, c’était rien. Du gâteau à côté de ce que son coeur lui faisait subir à ce moment. Hemmington fronça les sourcils, s’empêchant de lui coller effectivement une. Il siffla entre ses dents, mauvais : “Je ne pense pas t’avoir frapper une seule fois.” Et c’était vrai. De tout ce que Luke lui avait fait subir - les rumeurs, les aventures et toutes ces conneries qui faisaient perdre du temps, Matt n’avait jamais rien dis, jamais rien rétorqué, imperméable au possible. Il avait fermé les yeux et écoutait d’une oreille un peu distraite parfois, mais jamais ô grand jamais il n’avait levé la main sur Luke, parce que lui faire du mal était impensable, un blasphème, une hérésie! Matt comprenait qu’on puisse frapper une femme ; il ne comprenait pas que l’on puisse dire “je t’aime” et frapper pour autant. Il étendit sa main au dessus de Luke, mais s’immobilisa.

    “J'suis un connard.” Silence. Matt eut une légère réflexion, durant laquelle sa voix se prit dans sa gorge sans vouloir sortir, puis il lâcha le morceau, comme ça aurait été trop lourd à porter, et qu’il ne se sentait pas de porter ça justement. Il souffla dans un murmure un peu sec : “Tu ne l’es que si tu as fait ça par... par jeu.” Sous-entendu un peu stupide, mais Matt ne pouvait pas s’en empêcher. Il n’était pas de ces garçons qui étalaient leurs sentiments en secouant un drapeau sous prétexte que c’est romantique et beau. Lui était davantage chevaleresque. Il aurait dit souffrir mille Géhenne mais jamais “tu me manques”. Parce que c’était dans son éducation, et qu’on était pas romantique en Irlande. La main de Matt attrapa l’oreiller et le tira à lui, Luke glissant sans mal sur les draps pour se retrouver à nouveau à côté de Matt. Le serpentard ne prit pas la peine d’enlever l’oreiller - si Luke voulait se cachait, il n’avait qu’à le garder son oreiller. Ce n’était pas dérangeant. Pas encore. Matt fronça les sourcils, un instant, puis siffla, comme il avait l’habitude de le faire quand quelque chose le tarauder : “Si tu... Qu’est-ce que ça voulait dire, ton baiser?” Matt pouvait se fâcher très rapidement à ce propos. Juste parce qu’il considérait qu’il n’était pas n’importe qui, et que puisqu’il n’était pas n’importe qui, il n’avait pas à subir ce genre d’humiliation ridicule. Il secoua la tête, pour se remettre les idées en place. “Si tu fais ça pour jouer, ça veut rien dire, et alors c’est stupide. Et alors t’es vraiment qu’un connard de penser une seule seconde que je suis comme tes larbins et que je vais subir en me taisant. Parce que si tu as fais ça par jeux, ça veut dire que je compte pas. Pas vraiment. Ou.. Autant que les autres. Et ça, ça, ça me foutrait vraiment en colère. Alors t'as intérêt d'avoir une bonne raison.” Vraiment, vraiment en colère.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Lun 27 Déc - 20:32


    “J'suis désolé. Mais si tu pouvais attendre quelques jours avant de m'en coller une, je t'en serai redevable. Encore une fois.”
    “Je ne pense pas t’avoir frapper une seule fois.”


    Le ton sur lequel la phrase avait été lancée interpella Luke et eut pour effet de le faire s'accrocher davantage à son oreiller, comme s'il avait eu l'envie de s'étouffer lui-même avec. C'est vrai que Matt ne l'avait jamais frappé et en y repensant, il aurait eu toutes les raisons de le faire. Midnight s'était montré égoïste depuis leur arrivée à Poudlard, continuant à jurer à Matt qu'il était le seul qui comptait mais faisant passer toutes ses conquêtes d'un soir avant lui dans l'ordre de ses priorités. Combien de fois avait-il abandonné Matt pour rejoindre un coup d'un soir ? Bien trop de fois pour qu'il ne puisse les compter et pourtant, Hemmington avait toujours été là, faisant preuve d'une patience d'ange, toujours aussi loyal qu'au premier jour. Il avait toujours été là et en fin de compte, il n'y avait toujours eu que lui.

    “J'suis un connard.”


    Pire que ça même. Alors que Matt avait toujours été droit et honnête avec lui, allant même jusqu'à mettre en péril sa vie dans le but de sauver la sienne, Luke venait à nouveau de le trahir sans même s'en rendre compte, en le souillant de son propre péché de luxure. Il n'en loupait décidément pas une et il aurait voulu creuser un trou pour s'y enterrer, il aurait presque voulu que Blake l'ait butté, en fin de compte, car tout cela ne serait pas arrivé. A vrai dire, Midnight était complètement mortifié et s'en voulait à un point inimaginable de s'être imposé à Matt de cette façon. Hemmington devait le détester, et il avait tous les droits de le faire.

    “Tu ne l’es que si tu as fait ça par... par jeu.”


    Par jeu ? Sous son coussin, Luke arqua un sourcil malgré lui. Oh non ce n'était pas un jeu... Cette douceur dans ce baiser, cette tendresse, ça ne lui ressemblait pas du tout, pas plus que ces battements de coeur incontrôlés, ce feu dans sa poitrine, ce sourire quand il imaginait le visage de Matt. Ce long mois à repenser à leur jeu stupide, un soir, dans la salle commune, à s'en vouloir de penser à lui et à ses lèvres, ce n'était pas lui non plus. Il ne s'était jamais consumé pour personne et pourtant il avait brûlé depuis lors. Il sentit la main de Matt l'attraper, le faisant glisser sur le lit et le rapprochant de lui, mais il n'ôta pas son oreiller de sur son visage, il n'osait pas lui faire face et c'était bien la première fois que Midnight jouait les vierges effarouchées.

    “Si tu... Qu’est-ce que ça voulait dire, ton baiser?”


    Tout. Ça voulait tout dire. Qu'il l'aimait, qu'il voulait qu'il lui appartienne à lui et rien qu'à lui mais qu'il avait tellement de respect et d'amour pour lui qu'il ne savait même pas comment s'y prendre pour l'aimer correctement, sans le blesser. Si tout cela était très clair dans l'esprit du Serpentard, il n'avait aucune idée de comment l'exprimer pour le faire comprendre à Matt sans que ce dernier ne se vexe ou n'y voit qu'une autre lubie de Midnight.

    “Si tu fais ça pour jouer, ça veut rien dire, et alors c’est stupide. Et alors t’es vraiment qu’un connard de penser une seule seconde que je suis comme tes larbins et que je vais subir en me taisant. Parce que si tu as fais ça par jeux, ça veut dire que je compte pas. Pas vraiment. Ou.. Autant que les autres. Et ça, ça, ça me foutrait vraiment en colère. Alors t'as intérêt d'avoir une bonne raison.”


    Avec lenteur, il retira le coussin qui lui cachait le visage et se releva, pour se mettre en position assise. Son regard balaya le torse de Matt et il sentit naître une pointe d'envie, de désir pour cette peau là, pour ce corps. Un désir vrai, comme il n'en avait jamais eu, juste pour le plaisir de l'avoir contre lui et de partager avec lui un moment de pure passion. Mais il n'aurait pas pu, il n'aurait pas su toucher Matt même s'il l'avait voulu. Il le croyait sincèrement, cependant ses yeux le dévorant littéralement semblaient penser qu'au contraire, Luke aurait été tout à fait capable de sauter sur Matt et de le faire sien. En temps normal, il se serait sans doute jeté sur lui et il aurait pris, comme il le faisait toujours. Mais il s'agissait de Matt et alors tout devenait différent, comme si les données avaient été faussées dès le début. Il prit de longues secondes pour chercher ses mots, les choisir avec soin.

    “Je t'aime. Depuis longtemps en réalité, mais je ne l'ai compris que maintenant.”
    Un soupir. “Et je ne sais pas comment on fait pour aimer quelqu'un correctement.”

    Il eut un sourire en haussant les épaules, un peu penaud. Il aurait voulu que Matt l'aime, dans un souci égoïste de ne pas être le seul à ressentir ce feu dévorant. Il savait provoquer le désir, violent et impétueux, celui qui vous ronge tellement les reins qu'il pourrait vous rendre fou, mais il ignorait comment provoquer l'amour. Alors il s'appliqua à faire la seule chose qu'il connaissait par coeur ; provoquer le désir. Parce que si Matt parvenait à le désirer alors ce serait gagner un peu de son amour. Luke esquissa un sourire, un vrai sourire, tandis que sa main gauche se perdait déjà dans les cheveux de Matt et que sa main droite parcourait son torse en une caresse légère, évitant les blessures. Avec douceur, il l'attrapa par les épaules et l'allongea sur le lit, avant de se positionner à quatre pattes au dessus de lui, ses mains posées à plat de part et d'autre du visage de Matt. Ses lèvres se rapprochent doucement, embrassant avec douceur le creux de son épaule. Plongeant son regard gris dans la mer d'encre des prunelles du jeune homme, Luke murmura :

    “J'mentais pas dans la salle commune, il y a un mois. Un claquement de doigts de ta part et... je pourrais n'appartenir qu'à toi.”

    La proposition paraissait-elle tentante aux yeux de Matt ? Il l'espérait. Avait-il vraiment l'intention de l'appliquer ? Il suffisait juste que Matt le demande.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Lun 27 Déc - 23:13




    La première fois qu’il avait cru aimer, il avait treize ans. Il avait vu en sa nourrice la beauté sur terre, mais si il avait du choisir à l’époque entre la belle Cathelina et Luke, il aurait choisi sans hésiter Luke. Aujourd’hui il comprenait pourquoi, et ça faisait mal sans qu’il ne sache pourtant. La douleur était étrange, à la fois bénéfique et terrible. Il repensait à toutes ses fois où il avait grondé en silence en l’entendant expliquer de quelle façon il avait piégé untel et untel, de quelle façon il avait dévoré leur peau. Il n’y avait jamais pensé, il avait toujours tenu son esprit fermé, bien concentré sur quelque chose, et il avait fallu d’une demi-seconde pour qu’il perdre tout. Absolument tout. Jusqu’à la moindre once de volonté jusqu’à ses beaux principes. Matt l’observa alors qu’il se découvrait le visage et se redressait, le regardant à son tour. Leurs pupilles se parlaient, sans un mot. Ils n’avaient pas besoin de mot. Juste besoin de leur présence mutuelle. Un besoin stratégique. Matt avait besoin d’une personne dépendante de lui, et Luke avait besoin de quelqu’un comme Matt. C’était comme si les années avaient forgé un moule où chacun avait sa place et son rôle, et où ils se complaisaient à rester bien sage. Mais le moule s’était effrité par les mouvements des deux électrons. L’un s’était rapproché de l’autre. A quel moment? Matt n’en savait rien. Ça pouvait aussi bien remonter à un mois qu’à deux, trois, voir sept ans. Ça pouvait être n’importe quel moment, pourvu qu’il y ait quelque chose. Un regard, un sourire ou juste une parole. Il y avait eut ce fameux moment, et c’était le moment exacte où le monde s’était effondré. Ils avaient juste oublié de regarder ce monde tombait en miettes, et s’en rendait compte quand le plafond commençait à se casser la gueule sur eux. C’était ridicule comme situation, Matt le savait, mais il n’en disait rien. Il n’avait pas su prévoir. Il avait été vraiment nul sur ce coup là.

    “Je t'aime. Depuis longtemps en réalité, mais je ne l'ai compris que maintenant. … Et je ne sais pas comment on fait pour aimer quelqu'un correctement.” Aimer quelqu’un correctement. Matt ne s’est jamais posé la question de savoir si on pouvait aimer, alors aimer correctement, c’est au delà de ses idées les plus concrètes de la vie. Il reste un instant silencieux, cherche quelque chose à répondre, mais rien ne vient. Car il n’y a rien à dire. On aime jamais plus correctement qu’en l’avouant et en étant sincère et honnête, ce qu’ils ne sont pas tous les deux. Ils peuvent bien se targuer de ne rien se cacher, ils sont passés à côté du détail le plus affligeant d’une histoire : le sentiment. Matt se laisse faire, parce qu’il réfléchie encore et qu’il a confiance en Luke. Il l’observe, le regarde faire, et si ses pommettes prennent une petite teinte rouge, c’est juste parce qu’il est un homme, et que de toute sa vie il n’a jamais imaginé qu’il puisse être en dessous d’un autre homme, et encore moins de Luke Midnight bien qu’ils dormirent de multiple fois ensemble lors des soirées camping dans le jardin à se faire peur, ou même durant la sieste sous le grand platane de son jardin. Il se laisse faire mais quelque chose s’allume en lui. C’est infime. Juste parce qu’il y a les mains de Luke sur son visage, et qu’il est proche, et bordel, il a envie de lui. Il n’aurait jamais cru avoir une idée aussi folle, aussi malsaine que ça en un moment pareil, mais il ne peut pas s’en empêcher. L’idée vient, se juxtapose dans sa pensée et il ne bouge ni ne cille pas. Il reste immobile, le souffle presque coupé par ce visage qui le scrute, et bon sang, qu’il est beau. Cette pensée se passe dans son esprit ; c’est la seule qui traverse son corps et le fait frissonner quand il embrasse sa peau. Ô diable, qu’a t-il fait pour mériter pareille torture ?

    “J'mentais pas dans la salle commune, il y a un mois. Un claquement de doigts de ta part et... je pourrais n'appartenir qu'à toi.” Il le regarde droit dans les yeux, et ce n’est pas un jeu. C’est tout sauf un stupide jeu. C’est autre chose, de plus profond peut-être, et c’est beau. Les mains de Matthieu Hemmington se relèvent, lentement, effleurent du bout des doigts cette bouche qui lui promet le paradis sans qu’il ne sache s’il tiendra les portes de cet eden promis. Matt a déjà décidé. Il ne saurait dire quand, mais sa décision a été prise il y a bien longtemps, lorsqu’il a décidé que sa vie vaudrait moins que celle de son meilleur ami, ce jour même où la loyauté a disparu et où le sentiment a pris le dessus sur le courage. Sa main épouse la joue de Luke, et son pouce en caresse le grain de peau. Il le connaît par coeur ce visage, jusqu’à en décrire la couleur métallique et grise de ses yeux, jusqu’à la pâle couleur de sa bouche. Il le connaît par coeur, et c’est le coeur qui lui a fait comprendre une chose : il y a parfois des choses qui nous échappent. “J’ai toujours été là, je t’ai attendu. C’est juste que tu ne me voyais pas.” Il se redressa lentement, et ses lèvres se saisirent de celles de Luke Midnight, tendre comme un gros chat tout d’abord, puis plus passionné comme sa langue se frayait maladroitement un chemin entre celles de Midnight, embrassant plus profondément son meilleur se soulevant sans le voir, son corps frôlant le sien poussé par l’envie, juste ça. Juste le désir de se sentir près de Luke Midnight. Sentir son parfum, son sang aussi, juste ça. Juste cette envie de n’être qu’avec lui, de n’être qu’à lui. Il rompt finalement le baiser, faute de respiration, mais son front et son visage entier reste collé au sien. Il sent sa respiration caresser sa peau. Il sent son être entier vibrer au même rythme que lui. Il pourrait presque dire que leurs coeurs sont synchrones. Son visage se frotte malgré lui comme une habitude, ou comme si il ne voulait plus le lâcher. C’est tout du moins ce que sous entends la main posée sur la hanche du jeune homme, possessive et impérative à la fois. “Ne laisse plus personne te toucher de cette façon... Ne laisse personne, parce que ça me tourne le sang d’imaginer cinq secondes que quelqu’un te touche comme moi seul devrait avoir le droit. Ça me met hors de moi.” La main de Matt effleure cette hanche, remonte dans son dos, puis redescends, sans trop savoir quoi faire. Il ne le touche pas, il l’effleure d’ailleurs, hésitant et pourtant fébrile. Il ne sait pas quoi faire. Il souffla, reprenant peu à peu pieds dans la réalité qui était froide à ses yeux. Sa main quitta le bas du dos de Luke pour se poser à nouveau sur le drap. Il haletait presque. Une seule envie, le repousser et le déshabiller, voir tout, tout posséder. Mais cette envie était contrecarrée par le temps. “Dans quelques instants, un guérisseur va passer la porte... Alors...” Il recule à peine, son nez toujours frôlant de Luke. Il n’aurait pas eut la force de s’en détacher de lui même, mais ses yeux, eux, oui. Ils guettaient nerveusement la porte. Si son père apprenait ça, alors que ses fiançailles étaient pour dans la fin de semaine, il allait crever pour de vrai. Des mains de son père.










Luke Midnight

Luke Midnight
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Gonna make me wanna die [PV-S] #Mar 28 Déc - 16:08


    “J'mentais pas dans la salle commune, il y a un mois. Un claquement de doigts de ta part et... je pourrais n'appartenir qu'à toi.”

    Et pour la première fois de sa vie, il donnait à quelqu'un ce pouvoir là sur sa personne ; le pouvoir de le détruire d'un seul refus. Car oui, à n'en pas douter, si Matt l'avait repoussé, il en aurait crevé, seul dans son coin. Il se serait noyé dans des milliers d'autres bras sans jamais en être satisfait puisqu'il n'aurait jamais eu ceux qu'il désirait vraiment. Et puis, peut-être qu'au final, il se serait laissé crever dans un coin, peut-être serait-il même retourner voir Sean, histoire de finir en beauté. Il l'ignorait et il ne voulait pas le savoir, parce qu'il ne voulait pas être repoussé par Matt. Ça aurait été trop dur. Bien trop dur. Alors lorsque les doigts de Matt finirent par effleurer ses lèvres, il en éprouva comme une immense sensation de soulagement et son cœur s'emballa aussitôt, faisant naître des papillons dans son estomac, le tordant d'une douleur légère et presque agréable. La main de Matt épousa sa joue, caressant sa peau avec douceur et il ferma les yeux quelques secondes ; c'était plus que ce qu'il avait jamais osé imaginer. C'était au-delà des rêves les plus fous.

    “J’ai toujours été là, je t’ai attendu. C’est juste que tu ne me voyais pas.”


    Et c'est vrai qu'il ne le voyait pas. Depuis le commencement, Matt n'avait toujours été qu'un ami, même plus, il avait été un frère, et Luke ne l'avait jamais regardé autrement que de cette façon, il ne s'était jamais dit qu'il était beau ou bien foutu, pas plus qu'il ne s'était imaginé le vouloir, le désirer de cette façon. Mais les règles du jeu avaient changé, depuis ce pari idiot, dans leur salle commune, depuis cette main sur sa joue et ces quatre mots "tu comptes tellement Luke". Il en avait passé des moments à regarder Matt dormir dans leur dortoir, le lit voisin du sien, depuis lors, à détailler son visage et à le trouver beau. Ils étaient loin ces moments d'insouciance enfantine où lui prendre la main pour grimper dans un arbre ne signifiait rien. Tout avait changé et il n'avait même pas su comment tout avait pu se transformer ainsi. Les lèvres de Matt accrochèrent les siennes et c'était comme une mort et une résurrection, le bonheur à l'état pur, un sentiment nouveau et jusque là encore inconnu. Leurs langues se mêlent et Midnight frémit, perdant sa main dans les cheveux de Matt à nouveau. A côté de cela, toute la douleur infligée par Blake n'est rien, elle en valait la peine si ça avait pu amener à leurs lèvres ainsi scellées. Les paupières closes il se laissa aller à ce baiser avec délice mais avec une pudeur nouvelle qu'il ne se connaissait point. Leurs corps se frôlent et étrangement Luke en éprouve une vraie satisfaction plus qu'une faim dévorante, il n'a pas besoin de le posséder pour être comblé, il lui suffit de savoir qu'il est sien et qu'il le sera toujours. Ca n'a rien de romantique pourtant, c'est juste un aboutissement, le plus doux qui soit. Le baiser s'achève et déjà Luke serait prêt à en redemander encore, à en redemander plus. Il le voudrait entier, leurs corps collés l'un à l'autre dans une même étreinte mais il n'est pas encore temps. Il est trop tôt pour ça et l'on risque de tout détruire avec un peu trop d'empressement. L'attente et la patience, il ne peut rien offrir de plus à Matt comme preuves de sa bonne volonté. Leurs visages restent soudés, les prunelles grises dans les prunelles anthracites, tout un dégradé de gris entre leurs deux êtres.

    “Ne laisse plus personne te toucher de cette façon... Ne laisse personne, parce que ça me tourne le sang d’imaginer cinq secondes que quelqu’un te touche comme moi seul devrait avoir le droit. Ça me met hors de moi.”

    “Je te le promets.”

    Les promesses de Midnight ne valent rien et Hemmington est bien placé pour le savoir, lui qui a déjà vu ce que Luke pouvait juré et parjuré dans l'heure qui suivait. Mais cette parole donnée là est donnée pour de vrai et Luke ne la reprendra pas. Il le lui a dit, "un claquement de doigts et je pourrais n'appartenir qu'à toi" et maintenant que Matt a demandé, Luke s'exécute. Ce sont les règles du jeu et il les accepte sans broncher puisqu'il gagne au change. Peu importe de ne plus avoir les autres tant qu'il a Matt pour lui seul. Tellement concentré sur le visage de Matt, Luke ne se rend compte de la présence de sa main sur sa hanche que lorsque celle-ci remonte en une caresse dans son dos, lui arrachant à nouveau un frisson bien malgré lui. Il baisse les yeux, les paupières mi-closes, juste pour résister à l'affreuse voix qui lui hurle juste de lui sauter dessus, là sur le lit, de le prendre immédiatement puis de l'enfermer quelque part, dans un endroit connu de lui seul, pour être vraiment sûr qu'il ne regardera plus personne comme il le regarde en ce moment, que ses lèvres n'en embrasseront jamais d'autres que les siennes. Mais c'est égoïste et Luke a renoncé à l'égoïsme au moment même où il avouait l'aimer. Et puis, il s'agit de Matt. Ce ne peut être avec lui comme ce fut pour tous les autres, il faut que ce soit différent. Peut-être faut-il même que ce ne soit pas et que cet amour reste chaste pour garder sa valeur. Il ne sait pas s'il est prêt à ça, mais si c'est pour Matt, ça lui convient. Pour l'instant. Jusqu'à ce qu'il finisse frustré et aigri. Il n'est pas encore temps de penser à ça. La main de Matt abandonne sa peau et il se retient à nouveau, avec toute la volonté qu'il peut avoir ou du moins qu'il se découvre, lui qui a toujours pris quand il désirait quelqu'un avec autant de force.

    “Dans quelques instants, un guérisseur va passer la porte... Alors...”


    Matt se recule à peine mais son regard a glissé vers la porte, teintant son regard d'une angoisse bien compréhensible. A contrecœur, Luke acquiesce sans un mot et se détache de lui, se laissant retomber sur le lit, à ses côtés. Il n'eurent même pas à attendre quelques minutes que déjà, une voix inconnue et une plus familière s'élevaient dans le couloir :

    “Mais je ne suis pas guérisseuse, enfin !”
    “Empoisonneuse, guérisseuse, c'est pareil. Si vous savez tuer, vous savez guérir. Et puis vous pouvez bien faire ça pour deux compatriotes !”
    “Je ne suis pas Irlandaise !”
    “Vous vous appelez Saoirse !”
    “Oui mais...” La porte s'ouvrit sur une jeune femme au teint pâle, aux cheveux noirs et aux yeux bleus. “Quel idiot !”

    Luke lança un regard interrogateur à Matt, ne sachant pas s'ils devaient se montrer rassurés qu'Aodh ait fait venir une empoisonneuse au lieu d'un guérisseur. Et quoique fut son nom, il était clair qu'elle n'était pas Irlandaise. La jeune femme ne prit même pas la peine de se présenter, lâcha un soupir agacé qui signifiait clairement qu'elle n'avait pas que ça à faire que de soigner des gosses de riches imprudents. Elle se dirigea tout d'abord vers Matt car son bras blessé était le plus moche à voir et elle y versa quelques gouttes de dictame. Aussitôt, la blessure se résorba dans sa totalité. Après trois ou quatre palpations silencieuses pour voir si aucun os n'était cassé, elle poursuivit sa besogne en soignant la joue puis la hanche du jeune homme. Pendant tout ce temps, Luke n'avait pas quitté Matt des yeux, n'accordant à peine qu'un regard à la jeune femme. Puis cette dernière s'occupa de lui de la même façon, en des gestes rapides et précis qui démontraient une certaine connaissance de l'art de la guérison pour une femme se prétendant empoisonneuse. Les blessures se résorbèrent d'elles-mêmes à leur tour, mais la douleur était toujours présente. Luke esquissa une grimace qui le signifiait clairement, ce qui eut le don d'agacer Saoirse :

    “Je suis maîtresse des poisons, pas médecin. Ça c'est pour la douleur. Deux fois par jour.” indiqua-t-elle en lançant à chacun une fiole de couleur violette. “Et si ça persiste, vous allez à Sainte-Mangouste, comme les sorciers normaux.”

    Et sans rien ajouter de plus, elle remballa ses affaires et sortit de la pièce en claquant la porte. Luke haussa les épaules et se contenta d'un simple “Elle était bizarre, elle.” en jetant un œil à la fiole que Saoirse avait laissé. Il la déposa sur sa table de nuit avant de reporter son attention sur Matt. Cependant, ses yeux ne le regardaient pas lorsqu'il murmura :

    “Tu devais rentrer... Eithleen...”

    Il ne finit pas sa phrase. Il se souvenait à présent de la présence d'Eithleen. Sans doute l'avait-elle suivi en voyant que quelque chose clochait, mais si elle était retournée chez les Hemmington le bras en sang, quelqu'un n'allait pas tarder à venir à la porte réclamer Matt. Il eut un soupir en pensant au mariage prochain de Eithleen et de Matt. C'était encore une chose à laquelle il n'avait pas penser et il en crevait déjà rien qu'à l'idée.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
Gonna make me wanna die [PV-S] #Mar 28 Déc - 21:50




    “Ne laisse plus personne te toucher de cette façon... Ne laisse personne, parce que ça me tourne le sang d’imaginer cinq secondes que quelqu’un te touche comme moi seul devrait avoir le droit. Ça me met hors de moi.” “Je te le promets.” Il n’a pas besoin d’une promesse : il y veillera de lui même, parce que Matt est un homme possessif, et que les choses sur lesquelles il jette son dévolu sont à lui, et uniquement à lui. Le piège se referme lentement sur les deux jeunes hommes. Si Luke a dit oui, Matt se sentira chez lui, et plus il se sentira chez lui dans ce monde étrange, plus il sera terrible, présent, jaloux. Jaloux à en crever de toutes ces personnes qui gravitent autour de Luke, de toutes ces personnes qui ont goûté à sa peau avant lui, de toutes ces personnes qui le regardent tout simplement. Où est-il le petit gros qui regardait en silence les boucles blondes du petit Luke? Là. Grand et fort, large comme une armoire aux épaules bien faites et bien forts. Il est là, mais il sait que Luke sera toujours le plus beau des deux, et ça le rendra plus terrible, plus présent, plus collant. Plus doux aussi. Le tenir, c’est la chose la plsu dur en réalité. Le garder pour soit et uniquement pour soit. C’est là la difficulté. Peut-être la seule difficulté qui soit.Matt aime sans limite, avec passion. Il est dévorant comme les flammes, mais il est dangereux aussi, parce qu’il n’acceptera pas la trahison, de la plus légère à la plus grave. Un simple baiser sur d’autres lèvres que les siennes ne feront vomir, et il se pourrait bien qu’il le déteste à jamais, voir même qu’il se venge, qu’il le tue, qu’il l’étrangle. Il n’y aura pas de pitié si Luke le trahit. Il n’y aura pas non plus de pas en arrière, pas de “on a qu’a redevenir ami comme avant”. Il n’y a plus d’avant ou d’après, il n’y a qu’une chose : des bras forts qui tiendront Luke toujours contre lui, qui le garderont jusqu’à la fin à présent, parce qu’il aime comme ça, Matt. Matt aime de trop, mais il aimera bien, il le sait. Il aimera comme il faut.

    “Dans quelques instants, un guérisseur va passer la porte... Alors...” Si son père l’apprends, il le crèvera. Il sera sans doute bien pire que Sean parce qu’il n’y a rien de pire à ses yeux sur le manque d‘héritier. Matthieu Hemmington est le dernier membre de sa famille. Il est un homme parmi les autres, mais il est unique. Son père et sa mère ont tout misé en lui. Jusqu’à arranger un mariage avec une fille de sa propre famille, pour garder la pureté de leur sang, pour tout garder des Hemmington jusqu’à ce physique très typé, ces yeux anthracites et une carrure forte et résistante. Matt le sait, il n’a pas le choix. Tout pendant qu’il vivra sous le toit de son père, il ne sera libre de rien, même pas de respirer à son aise. La porte s’ouvre sur une jeune femme et Aodh. Matt se détache un peu plus de Luke, se redressant. Il a le profil du batteur de quidditch. Son dos est droit, un port altier et fier à la fois. On peut voir ses hanches bien tracés, le triangle du bas de son ventre, jusqu’aux fins muscles de son corps. Matt n’a jamais fait de sport, ou que très rarement, mais tout ça est venu avec le temps, et ses muscles sont par nature saillants. C’est un atout de taille quand on a un caractère aussi merdique que le sien. “Quel idiot !” Matt arqua un sourcil. Il allait vraiment se faire soigner par... ça? Il se laissa faire, docile, silencieux aussi. Il observait chacun de ses mouvements, se méfiant peut-être de trop, mais c’était dans sa nature de ne pas aimer qu’on le touche de toute façon. Il regarda sa plaie se refermer lentement, sa peau le tirant. Il avait mal, vraiment mal, mais il ne fit rien et ferma juste les yeux, fronçant les sourcils sans le vouloir. Il était trop orgueilleux le pour se plaindre. Il n’avait pas été élevé pour se plaindre de toute façon. Il serra les poings quand elle approcha la main de sa hanche, et rouvrit les yeux, reprenant doucement son souffle. Il jetta un oeil à son épaule où il restait toujours une cicatrice magique, un fin trait de chair plus épais, propre. Plus propre que la cicatrice qu’il avait sur la cuisse droite. Il eut un sourire, car s’il avait encore mal, au moins maintenant il n’avait plus cette sensation d’être ouvert au monde - physiquement parlant. Il posa finalement son regard sombre sur Luke, le regardant, puis détourna son regard. Ça ne devait pas être trop voyant. Il ne pouvait pas se permettre que l’on sache, que l’on apprenne ce qu’il y avait entre eux. Ce n’était pas tant se cacher, c’était juste... mh, de la pudeur. Matt n’avait pas envie qu’on le regarde et qu’on rit, qu’on sourit comme pour sous entendre quelque chose, mais non.

    “Je suis maîtresse des poisons, pas médecin. Ça c'est pour la douleur. Deux fois par jour. Et si ça persiste, vous allez à Sainte-Mangouste, comme les sorciers normaux.” Et elle repartit. Matt arqua un sourcil, se demandant sincèrement si elle était une soigneuse ou une folle furieuse. Si c’est une folle furieuse, il ira voir son oncle, et il verra bien si elle l’a tué, si il lui reste genre deux semaines à vivre ou un truc du genre. Il soupire la porte une fois refermée. “Elle était bizarre, elle.” “Grave. Une folle.” Matt roule des yeux, agacé par cette fille. “Tu devais rentrer... Eithleen...” “Eithleen attendra.” Matt reste un instant immobile. Il n’aime pas que l’on parle d’une fille qu’il va tuer uniquement parce que son père veut absolument la marier à lui. Il n’aime pas vraiment l’idée de devoir la tuer, parce qu’elle est sa cousine, et que malgré tout, ils ont été amis plus jeunes, mais c’est comme ça. Elle est un obstacle, et Matt sait se montrer sans pitié. Il faut, pour survivre. Son regard se repose sur Luke, hausse un sourcil, puis lentement se rapproche de lui. Sa main est forte, alors il l’entoure et le colle à lui. Son torse se retrouve entièrement collé au dos de Luke. Il enfouit son visage dans ses cheveux, respire le parfum de sa nuque, mélange de son parfum, de sa sueur et du sang de ses épaules. Une effluve étrange. Il mords cette peau offerte, la dévore en un baiser chaud, posé au creux de sa gorge, mais le baiser est si long que bientôt il marque la peau d’une trace rouge violacée. Ce que l’on appelle vulgairement un suçon. Matt est un peu brute, un peu animal c’est vrai, mais les filles ne s’en sont jamais plaintes, parce qu’il aime, parce qu’il possède toujours avec passion. Il s’étire, son bras pressant davantage Luke à lui alors que sa bouche remonte lentement entre les mèches blondes de l’irlandais, soufflant à son oreille, d’une voix chaude et grave à la fois : “Tu es à moi maintenant.” Possessif jusqu’au bout des doigts, et plus encore. “Je te veux...” Il ronronne, sa main glissant sur la chemise de Luke, la déboutonnant lentement. Très lentement.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Mer 29 Déc - 0:33


    “Tu devais rentrer... Eithleen...”
    “Eithleen attendra.”

    Luke eut un sourire malgré lui. Matt lui aurait annoncé qu'il ne l'épousait plus, il ne se serait pas montré plus heureux. Dans les yeux gris clair du jeune Irlandais pétillait une lueur joyeuse, comme un gamin lorsqu'il reçoit sa première lettre d'admission à Poudlard. C'était peu de chose mais Midnight était tellement ravi que Matt reste, qu'il ne reparte pas et que ce soit comme si rien ne s'était passé. Ses yeux observent Hemmington qui, immobile, semble réfléchir à quelque chose. Luke détourne le regard un instant puis, se sentant observé à son tour, il reporte son attention sur Matt. Ce dernier hausse un sourcil, se rapproche lentement de lui et si le coeur de Luke manque encore une fois quelques battements, il n'en laisse rien paraître et ne bouge pas, laissant Matt l'entourer de ses bras pour le coller à lui. Midnight laisse aller son dos contre le torse de son ami, simplement parce que c'est agréable et qu'il ne demande rien d'autre que de le sentir contre lui, simplement parce que ces bras qui l'entourent ont quelque chose de rassurant et ont l'air de lui promettre que tout ira toujours bien et qu'ils seront toujours là. Luke soupire d'aise et se détend, son corps acceptant enfin de se décontracter après les épreuves de la journée. Ce n'est pas Saoirse ou quel que soit son nom qui a réussi ce miracle, c'est bien Matt, d'une simple étreinte. Le jeune homme sent le visage de Matt s'enfouir dans ses cheveux et il frissonne aussitôt, une réaction automatique et naturelle, quelque chose qu'il est bien incapable de contrôler, tout comme il serait bien en peine de contrôler le désir pour Matt qu'il sent monter en lui. Les lèvres de Hemmington se posent au creux de son cou en un baiser long et sauvage qui lui arrache un gémissement de plaisir. Il est incapable de voir la marque que cela a laissé mais il se doute qu'il y en a une trace sur sa peau. En temps normal, avec n'importe qui d'autre, cela lui aurait sans aucun doute déplu qu'on le marque ainsi comme une sorte de revendication de sa propriété. Mais à vrai dire, Matt pouvait bien le marquer comme et où il voulait puisque Luke n'avait pas d'autre vocation que de lui appartenir. Il sent Matt le coller encore davantage à lui, si c'est possible, et sa bouche remontant à nouveau dans ses boucles blondes lui arrache un nouveau frisson.

    “Tu es à moi maintenant.”


    Luke acquiesce d'un mouvement de tête silencieux à cette phrase murmurée dans un souffle à son oreille. Il frémit à nouveau, son corps parcourut de frissons plus violents les uns que les autres à l'idée de cette proximité qu'il y a entre eux deux.

    “Je te veux...”


    Midnight a un sursaut à cette phrase et son regard descend sur les mains de Matt qui déboutonnent sa chemise avec une lenteur sans doute calculée. L'Irlandais se laisse faire mais ses battements de cœur se sont accélérés car il a déjà saisi l'implicite de la demande. Quand Matt dit qu'il le veut, ça implique qu'il veut le posséder au propre comme au figuré, d'une façon qui est inconnue à Luke, lui qui s'est toujours contenté de prendre sans jamais rien donner. Que ce soit avec des filles et surtout avec des hommes, personne ne l'avait jamais... Inutile de faire un dessin. A ce moment précis, il désirait Matt avec une force dont il ne se serait pas cru capable mais il savait aussi qu'il aurait été incapable de posséder Hemmington comme il avait possédé les autres. Il avait trop de respect pour lui, pour ne serait-ce que même avoir l'idée de s'imposer à lui de cette façon. Et, si l'un comme l'autre aimait tout contrôler, il fallait bien que l'un des deux cède à l'autre sur ce point. Malgré son appréhension, qu'il ne peut prétendre être capable de faire disparaître comme ça, d'un claquement de doigts, Luke se sent disposé à lui céder sur n'importe quel point. Il lui demanderait de se mettre à genoux ou de sauter par la fenêtre qu'il s'exécuterait sans poser de questions. Parce que Midnight avait besoin de Matt pour le recadrer sans cesse et pour lui dire quoi faire, parce que Luke avait besoin de Hemmington dans sa vie, maintenant plus que jamais. Ses mains se posèrent sur celles de Matt, lesquelles achevaient de déboutonner sa chemise, pour les retirer en douceur. Faisant volte-face, de façon à se retrouver nez à nez avec Matt, il retira le vêtement souillé et déchiré d'un geste rapide, comme s'il n'avait que trop attendu ce moment et dans un sens, c'était sans doute vrai. Tous deux torses nus désormais, Luke posa ses mains doucement sur les épaules de Matt, l'attirant sur lui à mesure que lui-même se laissait glisser allongé sur le lit. Hemmington au-dessus de lui, Luke se tendit pour accrocher ses lèvres en un baiser fougueux, mêlant sa langue à la sienne, mordillant ses lèvres, mélange de douceur et de brutalité. Sa main se perdit sur sa nuque puis dans ses cheveux, tandis que l'autre descend déjà le long de son torse, effleurant son nombril en une caresse appuyée abandonnant déjà la peau pour s'attaquer au bouton de son jeans, le déboutonnant en un geste habile maintes fois pratiqué. Il pourrait, il devrait sans doute même, se montrer patient mais Luke n'en peut déjà plus de cette attente, tant il voudrait déjà que Matt soit sur lui. Il en crève littéralement. Le baiser se rompt. Ses mains remontent déjà, parcourant ce corps qu'il connait pourtant par cœur mais qu'il n'a jamais pu avoir de cette façon-là. Ses doigts attrapent les avants-bras de Matt, l'attirant à lui, collant son corps au sien dans un soupir presque plaintif.

    “Matt...”


    C'est presque une supplique que ce prénom qu'il appelle alors que ses yeux dévorent la peau de son ami, la désirent comme jamais il n'aurait pensé désiré. Une supplique car il n'y a plus que lui qui peut éteindre le feu brûlant qui s'est allumé dans ses reins. Son regard glisse jusqu'au jeans de Matt et déjà il tend la main, ses doigts jouant avec l'élastique du caleçon sans pour autant oser se montrer plus entreprenants.

    “Si tu me veux... alors prends-moi.” Il baisse les yeux, presque timide, rosissant, alors que lui-même ne parvient pas à croire qu'il ait pu dire une chose pareille. Mais c'est le désir qui parle et parfois, même souvent, il nous fait dire des mots dont on ne se serait pas cru capable. “Je veux t'appartenir.” Et il le pense. Même s'il doit avoir mal à en pleurer ou à en bouffer l'oreiller les dents serrées, il s'en contrefiche complètement. Parce que tout ça reste en dessous de son désir, de son besoin de Matt.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Mer 29 Déc - 1:58



    Impatient? A peine. Il était devenu maître en matière de tromper, mais il ne pouvait que se montrer sincère quand sa main, fébrile et tremblante, s’appliquait à déboutonner un à un les boutons qui gênaient le passage de sa large main. Matt était patient, jusqu’à un certain point, et attendre qu’on le désire faisait partit des nombreux jeux que l’amour avait crée dans un couple. Avec celui de la jalousie et de la passion aussi. Il était toujours bon d’avoir une rhétorique percutante, une gestuelle à en faire pleurer les saints aussi. Matt savait tout ça, il savait comment s’y prendre avec une fille, un peu moins avec un homme. C’était peut être aussi bien que Luke soit son premier, son premier homme, pas sa première fois. Une fille avait servi à ses premières expériences, elle avait été vite oublié, perdue dans le monde de la nuit, et ce n’était pas sans plaire à Matt. Les filles faciles qui disparaissaient été ses préférées. Filles? Il n’y pensait pas, pas en tenant Luke entre ses doigts. Il remontait juste, jusqu’au dernier bouton qui lâcha sous la dernière impulsion de ses phalanges. Il eut un sourire en coin, observant Luke se retournait et retirait sa chemise. Ses yeux fixèrent son torse malgré lui, Il était différent de lui. Luke l’avait toujours été. Il était peut être plus petit, il avait toujours été plus beau physiquement parlant. Quand Matt avait gagné du coffre et une taille de géant, Luke avait grandi aussi, et ses hanches étaient à damner. Matt l’apprenait aujourd’hui à ses dépends, en voyant le torse parfaitement dessiné (un ange avait du intervenir, ce n’était pas possible de faire autant d’effet avec un simple torse sans sein?!). Il ferma les yeux un instant, comme pour reprendre contact avec la réalité, avec la fraîcheur dans son dos, et la chaleur du creux de ses reins, de son torse qui se consumait intérieurement. Il ouvre à nouveau les yeux quand il sent sur ses épaules les mains douces et légères de Luke. Il les ouvre lentement, son regard sombre se glissant dans les prunelles grises de son meilleur ami, se laissant guider, docile et dominateur à la fois. Il est au dessus à présent, et si il ne sait pas vraiment comment s’y prendre, il se tends un peu en sentant la main de Luke sur sa nuque, s’abaissant un peu, soutenus par ses coudes forts. Ses lèvres effleurèrent celles de Midnight, avant de l’embrasser lui aussi, retournant ce baiser presque trop bon pour être vrai. Ca ne faisait que le deuxième de sa vie, et Hemmington se sentait déjà de passer sa vie entière à l’embrasser de cette façon, à lui dévorer la bouche avec cette bestialité qui le caractérisait et le rendait attirant à la fois. Il eut un grognement de plaisir en sentant la main de Luke descendre et frôler son nombril, ses épaules se tendant sous sa peau à la manière des muscles d’un félin puissant. Il donnait l’air d’être une sorte de bête, mais il n’était pas toujours comme ça. Il était plutôt calme en dehors d’un lit, mais une fois à l’intérieur, il était terrible. Une bête aurait été plus sympathique, plus tendre. Ce n’était pas tant qu’il n’aimait pas les choses douces, mais Matt était littéralement dévoré par la bête de la passion de la première fois, cette chose égoïste qui vous pousse à prendre comme ça vient, comme c’est donné. Oh bien sûr il ne ferait pas de mal à Luke, mais son corps réagit plus vite que sa pensée. Il ne veut pas le blesser, alors il contient cette fougue qui est la sienne, se colle entièrement à Midnight quand il se sent prêt, fiévreux en se sentant contre lui. Il frissonne, son nez redessinant le contour de sa joue, sa bouche frôlant sa peau. “Matt...” Nouveau frisson, dangereux. Matt souffle dans le cou de Luke, ses lèvres collant ici et là la peau de Midnight, se sentant bouillir, se consummer de l’intérieur. Est-ce un brasier ou une étincelle? Il n’en sait rien. Il n’a jamais désiré à ce point. Les seules fois où il a connu des draps, c’était pour se satisfaire, ni plus ni moins. Là, c’est différent. Il y a quelque chose qui fait que son coeur bat vite, que sa peau est chaude, et il a envie de toucher, pas seulement de prendre. Il veut posséder, entièrement. Il veut être maître et ne plus jamais le laisser repartir. Il aimerait garder jalousement toutes ses images, l’attacher à ce lit et ne plus jamais le laisser repartir. Le monopoliser tout entier. Matt le sait maintenant : Luke est un terroriste du sentiment. Il a posé une bombe prêt de son coeur, et maintenant, la machine a déraillé, elle ne comprends plus rien - lui non plus d’ailleurs, et maintenant que la bombe a explosé, la fumée l’étouffe, le fait suffoquer. Il le sait : c’est foutu pour lui. Il grogne d’impatience à son oreille, la léchant en sentant les doigts sur l’élastique de son caleçon, son dos mouvant comme il s’avance vers lui, le feu dévorant ses entrailles et le bas de son ventre. Il va mourir ici et maintenant. Il fait trop chaud. Il va vraiment mourir. “Si tu me veux... alors prends-moi.” L’ultime approbation. Il soupire plus gravement, son corps entier vibrant d’un sentiment inconnu et pourtant délicieux. C’est une pomme qu’on lui tends, et on pense sincèrement qu’il ne va pas y mordre? Quelle folie. Matt se penche, son corps entier se repose sur celui de Luke, le collant sans gêne et sans honte alors que sa bouche quitte l’oreille du jeune irlandais, glissant et frôlant sa peau jusqu’à sa bouche qu’il embrasse chastement, buvant les mots de Luke juste à ses lèvres, en savourant le nectar sucré à sa source. “Je veux t'appartenir.”

    “Je te veux tellement...” Et Matt se redresse, en position assise. Il écarte de lui même les pans de son jeans alors que ses mains glissent juste après sur les cuisses de Luke, remonte sur le tissu et se pose sur les boutons de son pantalon. Matt le fixe droit dans les yeux, impérieux et troublé à la fois. Il ne contrôle pas la situation, pourtant il a cet air assuré qu’ont les Hemmington en temps normal. Il a ce regard droit, sans hésitation. Il n’hésite jamais : tout est calculé. Et quand il défait le dernier bouton, que son oeil détaille d’un mouvement rapide le visage, le torse puis les jambes de Luke Midnight, ce n’est que pour avoir un aperçu de ce qu’il a, de ce qui à présent lui appartient. Il se penche à nouveau, sa bouche embrassant le torse de Midnight, chaudement en son centre, retraçant lentement le plexus fort et intact, descendant avec le même rythme que ses mains ne se débarassent lentement du jeans dérangeant. Quand sa bouche épouse l’aine de Luke, en un baiser chaud mais chaste, le jeans est déjà sur le bas des cuisses de Midnight, et Matt se redresse lentement, son souffle régulier s'affole quand il retire entièrement le jeans de Luke et l'envoie dans un coin de la pièce. Son corps frissonne de le voir offert de cette façon, et il a un sourire en coin en embrassant sa gorge, alors que ses mains passent sur l’élastique de son caleçon et le retire de la même façon qu’il a retiré son jeans. Matt l’impatient revient en force, déchire les dernières protestations du Matt patient. Il est fébrile en voyant Luke entièrement nu sous lui, lui qui a gardé son jeans et son caleçon. Son jeans ne le dérange pas, au niveau de ses genoux, mais son caleçon le sert. Il soupire tout de même quand, son bassin s’approchant de celui de Luke quand leur deux corps se frôlent, effleure celui de Luke. Qui aurait cru que Matt Hemmington allait un jour se retrouver coller à Luke nu le jeans sur les cuisses? Personne n’aurait parié. Peut être quelques filles qui, folles de ce genre de relation, aurait vibré de les voir, mais personne de rationnel ne l’aurait cru. Matt non plus. Mais maintenant qu’il y est, il n’y a que Luke et seulement Luke qui compte. Il est son tout, il est son univers, son monde, en une personne. Il frissonne, l’embrasse à nouveau d’une façon plus tendre, puis plus fougueuse, plus ardente, quand son corps ondule contre celui de Luke. Doucement. Très doucement. Parce qu’il faut préparer Midnight avant de le posséder, avant de ne faire qu’un. C’est ce que disent les pédales en tout cas. Et Matt ne prendra pas le risque de blesser aussi intimement Luke Midnight. Pas à ce moment là. Pas pour leur première fois. Jamais. “Je t’aime comme un fou, tu le sais ça?” Il le souffle, à bout de souffle. Il a perdu son souffle. Il le retrouve sur la bouche de Luke.










Luke Midnight

Luke Midnight
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Gonna make me wanna die [PV-S] #Mer 29 Déc - 3:15


    “Je te veux tellement...”

    Au moins, ils étaient d'accords sur ce point. Le désir était si dévorant et impétueux que s'il s'était écouté, Luke aurait arraché ses vêtements comme ceux de Matt et aurait supplié Hemmington qu'il le prenne là tout de suite. Ça ressemblait à un mauvais film mais c'était pourtant la triste réalité. Un enfer brûlant. Et Luke brûlait aussi. Il voulait partager cela avec Matt, savoir qu'après ça, quand ce serait fini, ils auraient été plus proches qu'ils ne pouvaient l'être et qu'ils s'appartiendraient corps et âme. Dans un désir égoïste, il s'imaginait déjà Matt avec Eithleen et il se voyait déjà en crever de jalousie, au point qu'il aurait sans doute pu les tuer l'un et l'autre si jamais il les surprenait un jour ensemble. Mais il valait mieux ne pas penser à ça pour l'instant et les mains de Matt remontant le long de ses cuisses l'aidèrent bien vite à chasser cette image déplaisante de son esprit. Il observe, se demandant encore comment c'est possible qu'ils aient pu en arriver là. Bien loin de lui l'idée de se plaindre, mais il faut reconnaître que c'est plus qu'inattendu tout de même, bien que ces rumeurs qu'ils jugeaient idiotes à l'époque se soient montrées prémonitoires. Le regard de Matt le transperce de part en part et il rougirait presque, c'est idiot comme il peut être si timide et en même temps si demandeur du corps de l'autre. Un paradoxe inexplicable. Hemmington s'attèle à déboutonner son jeans et il le laisse faire, docile. En même temps, pourquoi résisterait-il alors qu'il ne demande pas mieux ? Les prunelles sombre de Matt parcourant son corps le font frémir et il ne le quitte pas des yeux, cherchant à capturer la moindre image, le moindre geste, à l'enregistrer pour pouvoir ensuite se le repasser en boucle. La bouche de Matt qui effleure sa peau, de son torse à sa hanche, retirant le pantalon encombrant pour l'envoyer ensuite dans un coin de la chambre sont autant de choses qui le font se consumer encore plus, à tel point qu'il s'imagine déjà en mourir, de tout ce désir qui le bouffe de l'intérieur. Ca ne l'étonnerait même pas qu'on puisse en crever, c'est presque plus que ce qu'un homme peut décemment supporter. Son sourire répond à celui de Matt qui embrasse son cou, mais un sourire plus pâle, timoré, d'un Luke qui sent le contrôle lui échapper totalement. Et s'il laisse faire c'est uniquement parce qu'il s'agit de Matt. C'est un monde nouveau qui s'ouvre aux deux amis, une terre que l'un comme l'autre n'ont jamais exploré. Il frissonne quand les doigts de Hemmington lui retire son caleçon et finit par rougir carrément, sans rien pouvoir faire pour l'empêcher. Pour un peu, il se serait recroquevillé sur lui-même pour se cacher, tellement il se sent vulnérable. Mais ça aurait été ridicule et puisqu'il s'est promis à Matt, ce dernier a tous les droits de voir ce qui lui appartient. Le corps de Hemmington se colle au sien et Luke ne peut retenir un gémissement alors que ses prunelles basculent vers le plafond, comme si le plaisir était plus facile à maîtriser si on ne regardait pas. Mais à défaut de regarder, il sent le bassin de Matt onduler contre le sien et il suffoque tant ça le rend fou. Un râle. Comme s'il avait besoin de ça pour être excité, comme si ce n'était pas le cas depuis le début. Si Matt continuait à le faire languir, il allait sans doute finir par le violer lui-même, pour assouvir cette faim qui le tiraillait.

    “Je t’aime comme un fou, tu le sais ça?”


    Luke entrouvre la bouche, presque abasourdi par ce qu'il considère être une révélation. Penser et dire c'est tellement différent. Il se contente de murmurer en retour qu'il l'aime aussi mais c'est tellement souffler qu'il n'est même pas sûr que Matt ait réussi à l'entendre. Et ce n'est pas l'important. Il n'en peut plus, il en crève. Il le veut maintenant. D'un geste un peu trop brusque, il repousse Matt et se libère de son étreinte ; ce n'est pas qu'il veut plus, non, c'est juste qu'il veut trop. D'un mouvement sec, il lui retire son pantalon qui vole rejoindre le sien, quelques pas plus loin, avant de s'attaquer à son caleçon, le dernier rempart à l'accomplissement de leur désir mutuel. Sans s'en rendre compte, Luke a repris le dessus sur Matt, prenant quelques secondes pour observer ce corps qu'il n'a jamais vu aussi beau, qu'il n'a jamais autant voulu non plus. Le surplombant, il laisse ses mains effleurer du bout des doigts le creux de sa hanche avant de revenir sur l'objet de son désir si brûlant, en une simple caresse qui l'électrise jusqu'au bout des phalanges. Ses cheveux blonds sont déjà collés à son visage, tant ce feu le fait suer, mais il frissonne de froid pourtant, là, nu devant lui. Les doigts remontent tendrement, comme on caresse le corps d'une femme amoureuse, se pose sur l'emplacement supposé marquer le coeur, ce coeur qu'il sent aussi affolé que le sien, en ce moment même. Et pour la première fois de sa vie, Luke implore :

    “J't'en supplie... Matt...”


    Ces mots il ne les a jamais prononcés pour personne, pas même pour Blake qui lui cassait la gueule, mais il les murmure pour Matt. Tout comme il lui a susurré son premier "je t'aime", il lui murmure sa première supplique.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
Gonna make me wanna die [PV-S] #Mer 29 Déc - 22:13




    C’est drôle comme le rougissement, aussi banale soit-il, l’a toujours énervé chez les autres, chez les filles par ailleurs, alors que chez Luke, c’est merveilleux. C’est touchant, et si il pouvait prendre son temps, il passerait les mains sur ses joues, il en dessinerait le rebondis du bout des phalanges, pour être sûr de se rappeler de cette peau, de cette couleur, de cette beauté touchante, même d’un homme à un autre homme. Il se penche, se colle à cette peau. Il aimerait sincèrement avoir le temps de prendre son temps, de le toucher comme il le faudrait, mais il n’a pas le temps. Il sent son corps qui vibre et qui va finir par fondre sur place. Et si en plus Luke râle à son oreille, il jure de ne plus tenir, de ne plus se contrôler. Il grogne un instant, parce qu’il ne pense pas. La raison est perdue, quelque part, et elle ne risque pas de se revenir. Pas alors que sa bouche frôle celle du jeune Midnight.

    “Je t’aime comme un fou, tu le sais ça?”

    Matt continue d’embrasser sa gorge, ses mains fortes se posant sur les hanches de Luke pour le presser davantage contre lui. Il est sérieux, Matt, quand il le dit. Il ne dit que rarement des choses en l’air, parce que ça ne l’intéresse pas de mentir. Pas à Luke. Le mensonge est bon pour les larbins, pour quand on a un but. Quand on a pas de but, il n’y a aucun intérêt. Luke ne ment pas quand il réponds, Matt peut le savoir. C’est une chose plus profonde que ce qu’ils font d’habitude. C’est “différent”. Pas différent comme quand on sait pas quoi dire d’autre ; c’est vraiment différent. Différent comme le monde entier n’existe plus pour eux deux, comme il n’existe qu’une seule chose en ce moment : leurs deux corps qui s’appellent et s’attirent. Et c’est parce que le monde entier n’existe plus que Matt retombe lourdement sur le dos, se laisse faire en observant les moindres mouvements. Il le fixe comme il le regarde, et s’il ne rougit pas, c’est parce qu’il sait qu’il n’a rien à se reprocher. Il sait que son corps est presque parfait, il sait qu’il est beau, pas encore assez c’est vrai, mais assez pour plaire à Luke. Enfin merde! Il est quand même mieux fait que Sylar Blake non? Il soupire malgré lui en sentant ses mains sur lui, baissant un peu les yeux et se demande comment il a pu se retrouver en caleçon dans le même lit que Luke nu. Matt fronce les sourcils, légèrement, mais par plaisir. Il cille quand on touche son excitation de trop près, et il pourrait le violer quand il fait ça. Il se redresse un peu, légèrement, alors que Luke le surplombe, caresse sa peau. Il va s’embraser et mourir. C’est sûr qu’il va crever comme ça, sous la main de Luke. Il rouvre lentement les yeux, sa main se pose par instinct sur la hanche de Midnight, la pressant entre ses doigts. Il est là. Il le sera toujours à présent.

    “J't'en supplie... Matt...”

    Il se redresse, assis, alors que ses deux mains se posent sur le dos dans le dos de Luke, bien à plat. Elles caressent lentement, glissent sur cette peau qui lui appartient, qu’il presse. Sa bouche embrasse son menton, fiévreusement, alors que ses mains s’occupent de guider leurs deux corps pour qu’ils se rencontrent. Quand ils se frôlent, il frissonne et soupire à l’oreille de Luke, il feulerait presque. Mais Matthieu Hemmington ne feule pas : il râle et il soupire avec volupté. Pour l’instant tout du moins. Lentement il repousse les cuisses de Luke vers le bas, et c’est avec cette même lenteur qu’il le possède, lentement, très lentement. Il fait bien attention, le fixe, l’observe pour qu’il n’ait pas mal, pour que tout se passe bien. Alors c’est tout naturellement qu’il embrasse sa gorge, que sa langue retrace la marque qu’il a laissé sur sa peau, et relève ensuite très lentement le nez.

    “Ça va aller?”

    Ils ne sont pas encore entièrement uns, mais Matt est un homme patient et doux à la fois. Ses mains accrochent tendrement ses hanches et il repousse les limites de leur deux corps. Il se sent contenu, et dieu que c’est bon, bon à en mourir. Sa joue se colle par instinct contre celle de Luke, et il grogne quand enfin leurs deux corps se connaissent l’un et l’autre tout entier. Il le possède. Il est à lui. Et comme il est à lui, Matt se sent affreusement bien. C’est la première fois qu’il se sent aussi bien dans un lit avec une autre personne. Peut être que c’est ça, le bonheur, avoir dans ses mains quelqu’un que l’on aime, l’avoir, le garder contre soit, et se dire que ça sera éternellement comme ça. Oublier que dans dix, vingt, trente ans tout cela ne sera qu’un vague souvenir, qu’on se déchirera pour la dernière part de gâteau sans avoir plus jamais la galanterie de demander si sa moitié la voudrait. Matt a un petit sourire en coin en y pensant, en imaginant ce Luke Midnight mature, de trente ans plus vieux, qui le fixe et l’engueule parce qu’il a fini le café et qu’il n’en a pas refait. Il embrasse Luke, plus tendrement à cette pensée, lui dévore la bouche, la peau. On sent le sentiment, mais on sent aussi les mains de Matt Hemmington qui glissent sur les cuisses de l’irlandais et entame lentement un mouvement de bassin, doux, pour ne pas aller trop vite, pour profiter de ce baiser atrocement délicieux. Il l’aime, sincèrement.










Luke Midnight

Luke Midnight
MAGISTER. ►ès Métamorphoses.

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Gonna make me wanna die [PV-S] #Jeu 30 Déc - 1:05


    “J't'en supplie... Matt...”

    Oh oui, il le supplie. Il le ferait à genoux s'il pensait une seule seconde que cela donnerait plus de poids à sa demande. Mais il n'est nul besoin d'implorer longtemps car Matt est dévoré du même feu contagieux que celui qui s'est emparé de Luke. Hemmington se redresse en position assise et le regard de Midnight ne peut s'empêcher de glisser sur ce corps qu'il avait toujours deviné parfait. La nudité de Matt le confirmait désormais ; il était même plus que parfait, sans doute un des plus beaux corps qui lui aient été donnés de voir. Il détourne le regard, c'est presque trop sublime pour être regardé trop longtemps, comme ces idoles religieuses dont on dit qu'on peut se brûler les yeux à trop les contempler. Il ne savait pas si Matt était une sorte de ces dieux païens, il savait juste qu'il aurait pu passer sa vie à genoux, à l'admirer d'en bas. Il aurait même voulu que Hemmington l'attache et l'enferme quelque part, qu'il l'enlève et ne le garde que pour lui. Dans ce moment d'intense désir, il aurait voulu être à son entière disposition à jamais. A cet instant précis, Matt aurait pu demander n'importe quoi à Luke, Midnight aurait acquiescé et donné sans réfléchir. Heureusement sans doute que Matt ignorait ce détail. Les mains de Matt glissent sur son dos, l'effleurent puis le serrent, ses lèvres embrassent son menton, provoquant chez Luke une vague de frissons incontrôlables. Oh la vile douceur. Il aurait presque prié pour la brutalité bestiale de Matt. Mais les mains de ce dernier ont déjà fait leur office et il n'est plus temps de reculer ce moment qu'il désire tellement que l'appréhension a presque disparu. Matt soupire dans son cou et Luke relève la tête pour effleurer le visage de son meilleur ami, avec une tendresse amoureuse. Hemmington a un râle de plaisir qui fait frémir Midnight et qui attise encore davantage ce feu en lui. Il sent les mains larges de Matt repousser ses cuisses et il inspire profondément, lui qui se donne avec une sincérité sans égale. Et alors, il sait. Il sait enfin ce que ça fait que d'être possédé par un autre homme, lui qui a toujours pris, d'être ainsi offert au bassin de Hemmington, de le laisser mener les choses. Il ne peut nier que c'est douloureux et ses mains attrapent les draps, les serrant entre ses doigts, tandis que la mâchoire crispé, il respire moins bien. Qui aurait pu imaginer que la douleur puisse être aussi intimement liée au plaisir ? Sans doute pas lui. Matt sait se montrer tendre et doux et c'est sans doute cela qui rend cette intrusion plus facile à supporter, pour son corps autant que pour son ego. Car oui, même en pareil moment, Luke ne peut s'empêcher de penser à son ego, pour finalement se dire qu'il n'y a pas de honte à s'offrir à la personne qu'on aime. Les lèvres de Matt embrasse sa gorge et il laisse échapper un gémissement plaintif, comme un cri de douleur mêlé d'un appel amoureux. Il sait que ce n'est pas encore fini et il veut que ça se finisse, qu'ils ne soient enfin plus qu'un, comme si cela aurait le pouvoir de sceller quelque chose. Dans l'esprit de Luke, Matt lui appartiendra à ce moment précis, comme s'il y avait là une sorte de magie mystique.

    “Ça va aller?”


    Luke ne répond par rien d'autre qu'un grognement approbateur, mais il se montre presque touché que Matt se soucie autant de lui. Midnight n'a jamais fait preuve d'autant de compassion avec ses conquêtes quant à lui. Elles auraient pu pleurer leur douleur qu'il ne se serait pas arrêté. Mais Matt est différent, parce que Matt l'aime. Et c'est si bon de se dire ça. Les doigts de Hemmington accrochent ses hanches et Luke a un râle de plaisir violent lorsque Matt, sa joue contre la sienne, le possède enfin dans sa totalité. Il a un bref moment d'angoisse où il halète, puis il reprend ses esprits et se laisse à nouveau emporter par cette vague de plaisir. Ses doigts se perdent dans les cheveux de Matt, les saisissent sans les tirer. Il n'aurait jamais pensé être aussi heureux d'appartenir ainsi à quelqu'un. Car oui, il appartient à Matt désormais, tout comme il considère que Matt lui appartient. Et cette idée est si douce... Hemmington dévore sa peau de baisers et Luke hoquète à nouveau, de plaisir, de passion, d'un peu tous les sentiments mélangés. Les doigts de Matt glisse sur ses cuisses et il a un frisson de plaisir intense lorsque le bassin de Matt se met à danser contre le sien avec lenteur. Luke ferme les yeux, baisse la tête à mesure que son corps s'y habitue et se détend, reléguant la douleur au second plan pour ne laisser que cette infinie sensation de plaisir. Car oui, c'est infini. Ses paupières se rouvrent, son regard se reportant comme il peut sur Matt, encore plus excité de le regarder faire. Le rythme s'accélère progressivement et les lèvres de Luke ne sont plus capables que de laisser échapper des râles et des gémissements, ponctuant ça et là certains mouvements plus appuyés ou plus brutaux. Ses ongles griffent les draps et sa tête bascule en arrière. Les mains de Matt sur ses hanches le brûlent comme des fers rouges et il retient ses cris les plus violents de peur de rameuter la moitié des domestiques ou de leur laisser l'occasion de cancaner. Ses dents mordent ses lèvres afin de rendre ce plaisir silencieux autant que faire se peut et son regard cherche celui de Matt quelques secondes avant de se détourner à nouveau, presque par pudeur. La danse en devient presque insensée et Luke supplierait presque pour que cela s'arrête tant ce rythme en devient insoutenable pour son corps frêle et fatigué. Et enfin, il y a cette vague brûlante qui n'a plus rien à voir avec le feu de ses reins, cette vague qu'il sent se déverser en lui et qui le fait venir à son tour sur les draps blancs dans un gémissement rauque, d'une voix grave qu'il ne se connaissait pas. Son corps le lâche, surmené par les coups de Blake et ce plaisir destructeur que Matt vient de lui donner, et il sent ses cuisses trembler sous la fatigue. Hemmington se retire et Luke se laisse tomber sur le lit, les yeux fermés, quelques secondes à peine avant que ce Matt n'ait laissé dans son corps s'en échappe, lui arrachant une grimace contrariée. Il attrape un drap du bout des doigts et l'attire vers lui, se cachant son intimité avec cette pudeur qui ne lui ressemble pas mais qu'il a pourtant vis-à-vis de Matt. Parce qu'avec lui, c'est différent, c'est comme être une jeune mariée qui découvre tout de l'amour, c'est comme n'avoir jamais vu personne nu avant, comme si aucun regard ne s'était jamais posé sur lui non plus. Cette pudeur timide qui teinte ses joues de rose et qui ne disparaîtra qu'au fil du temps et de l'habitude. Car tout cela est encore trop neuf pour Luke. Et pourtant, malgré cette timidité ridicule qui l'incite à se cacher, c'est quand même Matt qu'il enlace presque aussitôt, enfouissant son visage dans son cou et le serrant contre lui, comme un enfant qui s'était perdu et qui vient de retrouver la personne qu'il a cherché dans la foule.

    “Tu ne me laisseras plus, hein?”


    C'est une demande enfantine, tout comme l'est la voix qui vient de la poser. Parce que Luke veut et doit savoir, doit être sûr que ce n'est pas un jeu et que Matt ne le laissera pas, ne le laissera plus jamais. Parce qu'il a besoin de s'entendre dire que ce sera lui et toujours lui et qu'Eithleen ne comptera jamais davantage.









Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
Gonna make me wanna die [PV-S] #Jeu 30 Déc - 3:42




    Ses mouvements sont doux comme un agneau, parce que la bête se contient, se faisant de velours pour celui qu’il aime. Matt est même plutôt tendre quand il tient les hanches de son amant et embrasse sa peau, à bout de souffle. Il respire vite, il respire fort, et son coeur bat de plus en plus dans sa poitrine au rythme de leurs deux bassins qui se rencontrent et apprennent à se connaître, en douceur, avec amour et chaleur. Luke est acceuillant, et il lui fait bien comprendre qu’il est heureux de tout ça, et ça excite un peu plus Matt de le voir si offert, si abandonné à lui. C’est comme lui accorder une seconde confiance, plus grande peut être que celle qu’il lui a confié depuis plus de dix ans. Une confiance phénoménale, puisqu’elle est de celle des plus intimes, celle qui autorise un homme à prendre ce que vous est de plus cher, à piétiner, et dans ce cas à aimer une chose qui est à chaque homme un trésor précieux : sa fierté, son égo. Et Matt ne se fait pas prier. Son regard rivé sur le visage de Luke en décode le moindre mouvement, le moindre tressaillement, et il accélère, se fait plus brutal un moment, mais le lit grince, alors Matt grogne et se radoucit aussitôt, ses mains guidant leurs deux corps à se rencontrer plus violemment. Il est pudique ce petit pantin qu’il aime, il est pudique et il détourne le regard. Par pudeur, par êne, par fatigue peut être, alors que Matt continue sa douce et belle besogne, celle qui l’enflamme un peu plus, et ses râles se transforment en “han” grave, qu’il souffle de sa voix chaude comme un éclair irlandais. Le plaisir se fait de plus en plus grand, et ses jambes s’engourdissent. Sur la fin, ses jambes flageolent de bonheur, bien enserré, et il sert un peu plus les hanches entre ses mains, ses mouvements se faisant plus lents mais plus violents, plus secs. Son front mouillé se posa sur l’épaule de Luke alors qu’il embrasse son épaule, la mords tendrement sans la faire saigner et c’est tout naturellement que la chaleur et la nature étroite des reins de Luke le font trembler un peu plus fort et venir brutalement au plus profond de lui. Il fronce les sourcils, continuant une, deux, puis une dernière fois durant laquelle son corps s’engourdit entièrement et durant laquelle ses yeux se relèvent doucement sur le visage de Luke, l’embrasse chastement à la commissure des lèvres et se retire de lui. Ce n’est pas tant qu’il n’aime pas la chaleur de Luke, c’est juste que s’il y reste, il le fera une deuxième fois, plus sauvagement peut être, et qu’il ne se sent pas d’assaut pour une folie pareille. Son bras gauche d’ailleurs lui rappelle que Blake est passé par là. Matt reste allongé alors que Luke se laisse tomber à côté de lui. Son regard le détaille, son dos, la courbe de ses reins, la beauté de sa croupe, et il a un sourire en coin en observant le filet blanc coulait sur sa fesse. Il pourrait en rire, mais c’est son oeuvre, alors à l’intérieur il a une pointe de fierté perverse et malsaine. Pour son égo, c’est une victoire certaine. Il n’en dira rien, mais il n’en pense pas moins. Il le regarde tirer le drap avec lui et se tourne, se couchant à ses côtés alors que Luke vient se blottir tout contre lui, les joues un peu roses. Matt a un sourire doux et prévenant, comme un chevalier servant ou presque. Par habitude, il passe sa main sur ses hanches et le sert contre lui, sa bouche sur son front pour l’embrasser, tendrement.

    “Tu ne me laisseras plus, hein?”

    Il embrasse une nouvelle fois son front, un poil amusé et attendri par ce côté que Luke a toujours eut parfois. Ce n’était pas tant qu’il est niais, mais il est comme un enfant, dépendant et maladroit, attendrissant dans la formulation de ses phrases et plus encore. Matt relève lentement sa main de sa hanche et caresse son front, remettant en place chacune de ses mèches de cheveux en ordre.

    “Plus jamais. J’serais toujours là pour toi. Et rien que pour toi.”

    Il a un sourire en coin, mais ce sourire n’est ni moqueur ni terrible, il est juste tendre. Tendre au possible. Pendant un instant, il oublierait presque que dans cinq jours c'est ses fiançailles avec Eithleen, et que Luke aussi, a un engagement. Avec Sin.











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