there is no freedom in life without freedom of mind (jeremy enigk)

~LOOK AT ME THE WAY YOU'D LOOK IF YOU WERE BLIND ;

« J'aurais pu être un enfant normal ; naît dans une famille normale, avec des facultés normales et une vie normale. Mais je suis un De Saint-Ange, ce nom qui remue de vieilles cendres et dont les braises éparses peinent à rester allumées depuis que nous nous sommes divisés. Autrefois, nous étions puissants ; et au fond, nous le sommes toujours, quelque part... Mais dans l'ombre. J'ai, de toute façon, toujours préféré l'obscurité aux projecteurs. Même si, avec un nom pareil, il est relativement facile de se retrouver en lumière... Je suis, d'ailleurs, une lumière. Je suis, paraît-il, brillant, comme tous les membres de ma lignée ; je ne suis pas forcément pourtant d'accord, avec ça, ou avec eux. Je me fous de mon nom. Je me fous de leur ressembler, même si, au fond, je suis certainement déjà comme eux. Je l'ai d'ailleurs prouvé, par mes capacités, et par mon sens de la famille sur développé. Mais je me fous de la pureté. Sauf pour le fait que je suis, dans la mesure du possible, effectivement blanc comme neige. Oui, j'ai choisi d'être un gentil. Du côté de la justice ; de la veuve, de l'orphelin, de l'opprimé et des gens qui ont toujours raisons. Même quand ceux-ci m'ont interné. Même quand ils ont lié mes mains pour m'éviter de me trancher les veines ; quand ils m'ont ravi de ma liberté pendant un an...Pour mon bien. Et je suis revenu ; à moi, à eux, à la vie. Mon métier est la dernière chose qu'il me reste au monde ; et je le fais bien, il semblerait, sinon ils ne chercheraient pas si férocement à me garder. Parce que je ne suis pas normal. Parce que je suis spécial. Parce que je suis un De Saint-Ange, un Auror réputé, un chat, un homme bien... Qui sait cacher ses secrets. Mais chut... Trêves d'explications. Je suis ce que je suis, et est bien fou celui qui essayera de me changer. »

NOT UP TO ME, NOT UP TO YOU.

La peur est une émotion bien subjective ; bien souvent, elle transpire le vécu, et colle à la peau, indélébile, sans que l'on ne puisse rien pour s'en débarrasser. Vicieuse et obstinée, elle est comme une ombre qui, si elle sait se faire oublier, sait aussi très bien ressurgir dans les moments les plus inopportuns... Pour Mélian, c'est souvent sous formes de cauchemars qu'elle se révèle, ou d'un fort sentiment d'oppression qu'on pourrait apparenter à de la claustrophobie mineure. Celle-ci est née quelques années plus tôt quand son esprit torturé l'a conduit à être enfermé dans la zone psychiatrique de Ste Mangouste, et a être interné sous camisole de force pour qu'il n'attente pas à sa vie, n'ayant plus le contrôle sur son esprit. Il ne supporte plus aujourd'hui qu'on l'attache, de quelques façons que ce soit, et peut devenir extrêmement violent envers quiconque s'y essayerait ; il vaut mieux donc réussir du premier coup, si vous voulez mon avis... Et surtout, rester en vie.

Indépendant, avide de liberté, possessif, protecteur, qui peut devenir agressif s'il est amené à se défendre, curieux, vif, agile... Le patronus de Mélian le représente en tous ces points, c'est pourquoi le chat est vraiment l'animal qui lui correspond, tout comme il est aussi sa forme chez les animagi. Tout comme ce félin, il a choisit son maître et lui est fidèle, ici le Ministre de la magie, tout en prenant ses distances et en revenant quand ça lui chante, qu'il en a besoin ou qu'il le juge nécessaire. Doté d'un puissant instinct, c'est aussi quelqu'un qui suit ses tripes et ses intuitions, bien qu'il reste quelqu'un de raisonné et raisonnable (mais moins sous sa forme de chat). Exigent, il a tendance à avoir ses petites manies et ses habitudes à ne pas déranger, mais c'est ce qui fait son charme. Et enfin, il retombe toujours sur ses pattes, et semble bien avoir neuf vies puisqu'il a survécu à nombre de situations extrêmes... Meow.

S'il se sent menacé, il attaque. Rien de bien alarmant de ce côté là, quoi. Même s'il est un peu instable, parfois... Il lui est arrivé d'attaquer sa propre queue, sous forme de chat, voire son reflet dans le miroir... Que voulez-vous, il est un peu nerveux à ses heures. C'est ça de rester enfermé pendant un an, après avoir erré plusieurs années dans des contrées improbables, ça laisse quand même quelques séquelles paranoïaques. Mais ce n'est pas un danger public non plus. Il a juste l'instinct de survie ; parfois un peu trop.

Ce qu'il faut retenir avec Mélian, c'est que c'est un ensemble. Il est impossible de le prendre autrement que comme il est, dans son entier, car il est et sera toujours comme ça. Ses humeurs changeantes, ses coups de têtes, ses coups de gueules, ses coups de coeurs... On pourrait facilement dire qu'il est chiant, mais en réalité, c'est la plupart du temps juste qu'il se prend rarement la tête. Très franc, il sait bien sûr aussi très bien manié son monde et s'adonne souvent à l'air de la manipulation tout en restant toujours très subtil, mais il ne supporte pas l'hypocrisie, et exècre ceux qui s'en servent pour arriver à leurs fins, ce à quoi il répond avec cynisme. Mais si on essaie de le prendre comme il est sans broncher, alors il sera relativement facile à vivre, puisqu'il se contentera d'agir en fonction de la personne et de ses envies. En gros, il faut juste le laisser faire ce qu'il a envie, ce n'est pas bien compliqué.

D'origine française, il a effectué sa scolarité à Beaubâtons, comme toute sa famille. L'école de la rigueur et de la bonne morale ; ce qui lui a valu, à l'instar de son frère, de vouloir servir une juste cause et d'entrer chez les Aurors.

C'est au cours qu'il a développé son caractère félin, puisqu'il s'est à la fois façonné, apparence toujours irréprochable, allure gracieuse, regard perçant, esprit critique et intelligence pointue suivie de près par une nature des plus exigeantes et fière, mais c'est aussi la période où il a ressenti le besoin de s'émanciper et de devenir indépendant. Il a donc mis à profit ses capacités brillantes - étant le descendant d'une famille où le don avait toujours été puissant, et les particularités innées ou acquises des plus répandues - pour s'octroyer la magie compliquée des animagi, l'accordant avec son caractère, d'où sa forme de chat quand il revêt sa forme d'animagus. Une particularité bien pratique qui l'a sortie de bien des situations, et lui permet de faire des filatures très efficaces, bien qu'un chat blanc aux yeux bleu limpide ne soit pas forcément des plus discrets... Mais il y peut rien, il a pas poussé la chose jusqu'à choisir la couleur.

Quant à la profonde cicatrice qui barre son oeil gauche, peu son au courant de son origine ; c'est en réalité une expérience de magie noire avec feu son frère qui a mal tournée, quand ils étaient encore jeunes et inconscients... Une bonne leçon qu'en a tirée Mélian ; la prudence n'est jamais vaine.

→ « TES BUSES?; Histoire de la Magie. P Sortilège. E Métamorphose. O Botanique. E DCFM. O Potions. O Divination. T Astronomie. A Vol. A Tes (futurs) options? - SACM. P - Arithmancie. T

→ « TES A.S.P.I.C.S?; Histoire de la Magie. A Sortilège. O Métamorphose. O Botanique. A DCFM. E Potions. E SACM. A Duel. O Arithmancie. T Divination. D Astronomie. P Etude des Runes. T Etude des Moldus. E

– Bonjour Mr De Saint-Ange, comment allez-vous ?

Un silence suivit la question qui, malgré le silence total qui régnait dans la pièce, ne se répercuta pas sur les murs ; ces derniers, molletonnés, absorbait le son sans jamais le laisser ressortir, à l'image d'un monstre avide qui aspirait les âmes. Un frisson glissa le long de l'échine de l'ex-auror, dont le regard, vitreux, osait à peine se poser sur l'irruption qui venait perturber le calme oppressant habituel. Pourtant, il se força à la regarder dans les yeux, pour la première fois. La médicomage lui sourit. Elle était brune et ses iris étaient verts, encadrés d'un marron tirant vers le orange.

– Nous allons sortir, aujourd'hui.

Les prunelles limpides de l'homme vacillèrent un instant, alors qu'elle lui ôtait ses liens, et ses bras retombèrent mollement sur ses genoux. Ses pensées s'embrouillaient dans sa boîte crânienne. Elle prit sa main et l'entraîna dehors. Il se laissa faire sans aucune résistance ; de toute façon, il n'en avait pas la force. La lumière naturelle lui fit plisser les yeux quand ils débouchèrent dehors, et des larmes vinrent s'accrocher à ses cils. Il sentit son menton trembler. Depuis quand n'avait-il plus vu la lueur du jour ?

– Je ne veux plus jamais retourner là bas...

Un murmure, faible, avait dépassé ses lèvres. Sa voix lui sembla différente de sa voix d'origine, comme si elle eut remontée du plus profond des abysses. Et c'était, en quelque sorte, effectivement le cas. Qu'auraient pensés Cillian et Mordora De Saint-Ange, si ils avaient vu leur fils prodige ainsi ? Certainement beaucoup de choses, le tout enrobé de bien du mépris. Cette réflexion tira un faible sourire à l'auror, que la médicomage prit pour un signe positif. Il en aurait presque rit, si marcher n'était pas déjà un effort conséquent pour son corps amoindri.

– Vous avez fait des progrès, Mélian. Répondit la jeune femme sans trouver son regard, effectuant à la place une pression sur son bras pour obtenir son attention. Il faut que vous continuez comme ça. Le Dr Arkhan saura récompenser vos efforts. Il s'entretiendra avec vous cet après-midi.

Mélian tourna quelques instants la tête vers elle, puis la hocha, avant de détourner de nouveau le regard sur le parc. Il déglutit lentement sa salive en repensant au dernier entretien qu'il avait eu avec le Docteur, 6mois plus tôt... Il avait refusé de reconnaître que sa nièce n'était qu'un fantasme de son esprit, qu'elle n'existait que dans son imagination, né de son désir de garder son frère Lestat en vie en le transposant sur une figure, idéalisée, de chair et de sang en la personne de cette prétendue nièce, afin de palier au drame qu'il avait subi. Ce n'était que du blabla scientifique pour masquer le fait qu'ils n'avaient aucune preuve, voilà ce qu'il leur avait répondu. Il s'était ensuite rebellé contre les infirmiers qui lui demandaient de baisser le ton, et de se rassoir. Il en avait même mordu un quand celui-ci avait voulu lui tordre le poignet dans le dos pour le maîtriser. Alors, on lui avait administré des drogues, pour annihiler la magie dans ses veines, et éviter qu'il ne se transforme en chat. Puis, on l'avait enfermé. Ou "mis en isolation", pour utiliser le terme dactylographie dans son dossier. Puisqu'aucune thérapie n'avait marché, c'était la seule solution. Ainsi justifiaient-ils le fait de ravir sa liberté à un homme. Un soupir s'échappa des lèvres fines de l'auror alors qu'il s'arrêta sans prévenir au milieu du chemin. Ses yeux bleus se plissèrent alors qu'il les leva vers le ciel avant de les fermer.

– Il fait beau, c'est agréable.

Il sentit le regard de la médicomage se poser sur lui alors qu'elle le dévisageait sans rien dire. Le visage de l'homme était fin, et son menton émacié, pourtant il restait séduisant, avec sa mâchoire carrée, ses pommettes hautes, ses yeux d'un bleu presque topaze et ses cheveux bruns en batailles qui lui donnaient un air sauvage, bien qu'ils furent trop longs. C'est que ces cinq dernières années, Mélian en avait perdu, du poids. Même ses muscles, pour beaucoup, avaient fondu, laissant loin derrière l'auror sur-entraîné qu'il était d'antan. Quelques rides étaient venues se loger, entre ses sourcils, et légèrement au coin de ses yeux, alors que ces derniers avaient perdu l'incroyable vie qui les animait autrefois pour recueillir à présent bien des fantômes. Mais le plus flagrant était très certainement sa volonté sans borne qui, plus que jamais, avait été écartelé et foulée aux pieds, si bien qu'on ne sut plus très bien comment il pouvait encore avancer.Car, au fond, malgré tout, elle était encore là ; elle avait subsisté, malgré la torture constante de ces dernières années, et elle n'avait jamais vraiment faibli. Même dans l'obscurité la plus totale, elle était restée allumée, à l'image d'une bougie dans une tempête. Beaucoup d'homme dans sa condition serait très certainement mort, ou complètement amorphe, et pourtant, Mélian n'avait jamais sombré, même s'il avait bien souvent flirté avec la folie. Folie qu'il avait su apprivoisée ; et c'était aujourd'hui qu'il comptait bien le prouver.

– C'est vrai. Assentit finalement la jeune femme avant de rajouter, après un silence. Le Dr Arkhan sera très content de vous voir, vous m'avez l'air apaisé.

Mélian baissa les yeux et sourit. Son regard brilla d'un léger éclat, qu'elle ne put pourtant pas interpréter ni réellement voir : c'était de la tristesse. Car oui, c'était triste de voir combien les médecins pouvaient se congratuler, pour avoir briser un homme déjà en morceaux. Mais pas n'importe quel homme ; il était Mélian De Saint-Ange, et il avait décidé que ce jour serait le dernier où quiconque l'enfermerait. C'était une promesse... Et, à la fois, une menace qu'il n'hésiterait pas à mettre à exécution. Car, dit-on bien, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Et Mélian était en vie. Plus que jamais. Après tout, il en avait bien neuf ; et, désabusé ou non, celle-ci n'était pas la dernière.

Auror. Pour la place importante dans l'intrigue, je suis cruellement tentée de dire oui, car j'ai tendance à me lasser très vite si je n'en fais pas partie. u___u (Mais par contre, j'suis rarement sur MSN. xD) Crier un truc... Mmmh... LES RATS C'EST TROP MAGNOOOOOON ! (bah quoi ? je viens d'en adopter deux, et j'suis déjà gagatte devant... X'D)