-Mais t'es sûre que tu veux aller t'enterrer dans un tel trou à rat?

-C'est pas un trou à rat, c'est une Ecole... Et pas n'importe laquelle...!

Le ton employé par Esha indiquait parfaitement à Milly qu'elle devait éviter de critiquer le choix de la jeune femme qui achevait de remplir sa valise sous l'oeil désapprobateur de sa future-ex-colocataire. Pourtant, la jeune blonde secoua sa tête d'ange pour trouver le courage de s'opposer à la brune.

-Tu ne vas pas me laisser... Je pensais que tu tenais à moi...

Esha se redressa pour observer la sorcière. Comment en étaient-elles venues à cet instant? C'était simple... Esha avait accepté de prendre Milly sous son aile, le temps pour elle de s'habituer à l'Angleterre. Mais jamais, jamais, Esha lui avait dit qu'elle tenait à elle. Il ne fallait pas rêver non plus...

-Je te l'ai déjà dit: tu penses trop.

-Vas te faire foutre, Stanhope...!

-Ecoutes, tu m'emmerdes, là. Je t'ai dit que je ne resterais pas avec toi. Je suis pas ta mère. Alors j'entame mon nouveau boulot demain, tu vas pas venir me faire chier avec tes conneries... Tu as ton moldu... Fous-moi la paix.

Pour toute réponse, un hoquet choqué suivit d'une porte qui claqua. Esha leva les yeux au ciel, un sourire soulagé dansant sur ses lèvres roses. Elle en avait enfin finit avec cette fille. Certes, Milly était quelqu'un d'agréable mais il y avait des limites à tout. Elle souhaitait contrôler Esha et cela, la jeune femme ne pouvait le permettre. La valise fermée et rétrécie, Esha s'en alla, non sans avoir déposé les clés de l'appartement sur la table basse du salon. Milly pleurait dans sa chambre et Esha ne parvenait pas à regretter ce qu'elles s'étaient dit... Au moins, elle n'allait pas avoir besoin de prendre des nouvelles de l'aspirante Auror aussi souvent qu'il l'aurait fallu sinon.

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Quelques temps plus tard, après la traversée du parc à pied... Enfin, à pied pour Esha (comprendre: en glissant), celle-ci entrait enfin dans cette fameuse école. Elle avait lu son hitsoire, il y avait très longtemps... Mais elle se souvenait encore de chaque mot. La sorcière se figea au centre du hall, pas vraiment impressionnée par ce qu'elle découvrait pour la première fois, trop habituée à l'Ecole des Dhaarmikas. Son sourire se fit narquois en observant les élèves et leurs uniformes. Tout était si gris... si formel... Elle regrettait les couleurs et les tissus légers... A tel point qu'elle détonnait dans le hall éclairé. Vêtue d'un sari à l'exacte teinte de ses prunelles, elle se moquait réellement de ce que l'on pouvait penser d'elle. Elle n'était pas là en tant que vulgaire élève mais plutôt comme... représentante de son école...

Meghan essayait de retournait dans sa tête les mots de Yon afin de s’y habituer. Ils devaient se faire aimer des autres . Tel était l’ordre de celui qui sauverait le monde et le rendrait à ceux qui avait toujours était traiter en paria, en monstre, en curiosité de la nature juste parce qu’ils étaient différent et avaient leurs propres façon de pensée. Sauf que la belle Djinn Salamandre n’avait pas pour habitude de s’approcher des autres. Leurs parler aurait était une perte de temps, les côtoyer était inimaginable tant ils ne faisaient pas partit du même monde. Ils s’effrayaient de toute façon rapidement d’elle et se savoir craint plutôt qu’aimer lui était agréable mais elle ne voulait en aucun cas décevoir son mentor et échoué sa mission. Elle était promise à donner aux siens une vie meilleure où ils n’auraient plus rien à craindre des autres, de ceux qui était inférieur et ne pouvait donc ce permettre de tout gâcher par caprice. Les autres devaient la voir comme un héro et non une abomination. Mais ce n’était pas facile pour elle de se faire à l’idée que du jour au lendemain elle devait devenir sociable et douce, elle qui les méprisait tous autant qu’ils étaient. Pourtant elle se devait d’essayer et elle jeta son dévolu sur une jeune femme brune qui venait de pénétré dans le hall et semblait trop âgé pour être élève à Poudlard. La belle Djinn se rapprocha d’elle avec son habituel charisme et posa sur elle son regard noir ébène.

« Puis-je vous aider ? »

Rien que ces mots lui arracher secrètement la bouche mais elle agissait pour la bonne cause.