Le Ministère était tranquille. Peu de monde à cette heure là. Le ciel noir n'incitait guère à mettre le nez dehors et la plupart des gens observaient le couvre feu recommandé par le gouvernement. C'était bien plus raisonnable que de risquer de se faire attaquer par n'importe quelle horreur qui se baladait là dehors dans le noir permanent. Des choses qu'on ne voyaient même pas pour certaines. Et que dire de ces abominables limons verdâtres qui transportait dans leur masse gélatineuse les restes de ce qu'ils avaient englouti sur leur passage. Inutile de préciser que ce qu'ils préféraient c'était la chair humaine bien oxygénée.

« Trevor tu peux me relever? J'ai fini mon service »

Ledit Trevor sourit et prit sa baguette sans se faire prier. Il transplana devant le ministère ou quelques personnes s'attardaient encore qu'on virerait très vite. Pas question de jouer les prolongations en ce moment. Il passa par la cabine téléphonique, et se retrouva dans l'atrium.

« Madame si vous vouliez me faire plaisir, il va falloir y aller.. »
« Vous avez senti ce courant d'air? »
« Non madame mais mon collègue que voilà va prendre le tour de nuit. Je vais vous raccompagner si vous avez peur. »

La politique était de tranquillisait autant que possible. Mais bien sûr le vigile fit un petit signe discret à son collègue pour qu'il s'assure qu'il n'y ait rien de "bizarre". Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver un pauvre gosse trempé jusqu'aux os dans un coin. Le gamin grelottait, planqué derrière une poubelle. Sur le moment le vigile se méfia, pointant sa baguette, mais l'enfant n'en parut que plus effrayé.

« Heinz? Tu peux revenir s'teuplait. Y a un môme, faudrait que tu le raccompagne aussi... »
« Ok, envoie le moi par le 4. »

Heinz donna sa veste au gamin, une veste bien chaude et l'accompagna à l'ascenseur numéro quatre... et vous? Que faisiez vous à ce moment là?

Le chasseur renifle sa proie. Walter avait cet avantage qu'il était lycanthrope, et qu'au mieux, son ouïe, son odorat et sa vue étaient décuplés, jusqu'à arriver au point où un ultrason aurait pu être entendu, qu'une odeur à des centaines de kilomètres aurait pu être senti, et qu'un homme loin dans l'horizon vu. Un avantage sur n'importe quel humain qui ne laissait plus de chance aux patrouilles démoniaques. Si Walter ne faisait pas à proprement partit de la meute (il avait été mordu par un Solokoff et était donc un exilé), il luttait activement, et c'est d'ailleurs pour cela qu'on l'arrêta : car il était actif. Au milieu d'une rue, il avançait calmement, du haut de son mètre soixante trois, tirant à bout portant. Ses armes? Des armes de guerre, lourdes. Et c'est également ce qu'on lui reprochait en réalité. D'une, de ne pas suivre les règles du couvre-feu, et de deux, de porter des armes susceptibles de faire des dégâts lourds. Faut dire, que c'était pas tous les jours qu'on voyait un garçon - on l'avait confondu avec une fille de loin - portait des armes qui techniquement armaient des soldats d'élite. Dans les couloirs du Ministère, encadrés par deux grands aurors - faut dire que c'était pas bien dur de le dépasser - Walter avait un air déconfit. Franchement. L'arrêter pour avoir détenu des munitions 9mm Parabellum, un lance-flamme, un fusil d'assaut, des mines-antichars, des grenades, un AK47, un semi automatique magnum, trois glaives, ainsi que des munitions en vrac de napalm, de feu, incendiaire ou grégoises, ou encore des balles à ailettes, des balles perforantes, des balles explosives. Le clou de la collection était sans doute quand il avait trouvé les roquettes anti-char dans le sac qu'il trimballait dans les ruelles. Ouais. C'était sans doute le clou.

- Avance, ma jolie...

Walter roula des yeux. Alors ça, c'était bas. Il avança encore. Regard à gauche. Un gamin qui sent mauvais. Un gamin qui sent mauvais...

AMOS, Dominic SANTILLIAN.


- Il y a une erreur dans les papiers, Mr. Santillian.

Ni une, ni deux. Les nerfs à vif depuis quelques jours, il passe son bras par dessus le comptoir pour attraper le secrétaire par la robe. D'un mouvement brusque, il le fait quitter sa chaise pour lui poser la tête sur le comptoir avec force. Amos approcha son visage où l'on pouvait y lire une expression mauvaise, dur. Il avait tous les traits bad ass que l'on donne aux personnages mafieux dans les grands films traitant du sujet. Le secrétaire semblait étouffer avec sa cravate trop serré et sa chemise trop bien taillé pour sa carrure. Une main se posa sur l'épaule d'Amos. Ce dernier tourna la tête avec lenteur, avant d'apercevoir un vigile. Il lâcha le bureaucrate qui reprit sa respiration avant de s'avachir sur sa chaise, défaisant sa cravate, comme pour avaler un bon bol d'air.

- C'est bon. Tu peux me lâcher, l'armoire à glace.

Le vigile le lâcha, se reculant quelque peu. Amos racla sa gorge, avant de soupirer doucement. Il maugréa quelques excuses vers le bureaucrate, qui se rapprocha de lui, amenant le dossier d'Amos sur le comptoir.

- Vous voyez là... ? Là, là et là. Ces informations n'ont pas été correctement donné par votre aide juridique. Il vous faut ce document-là... Celui-là, et celui-ci. Le secrétaire lui montra les intitulé portant les noms des documents demandés. Vous les avez sur vous ? Nous pourrions peut-être les arranger maintenant, pour vous évitez de revenir.

Amos eut un léger sourire empli d'excuse.

- Vraiment désolé de m'être emporté comme ça, vraiment... J'ai les nerfs à vifs en ce moment et...
- N'en parlons plus. Le secrétaire eut un sourire qui l'excusait. Amos tendit la main sur sa gauche, et un dossier sortit du néant. Il le posa sur le comptoir, s'écriant :
- J'ai tous mes papiers de ranger dedans. Ma fille me les avait classé, j'ai des problèmes avec l'anglais écrit.
- Niquel... Murmura le secrétaire, attrapant une plume pour remplir les donnés manquante sur le dossier d'Amos pour obtenir la nationalité anglaise. Votre fille a vraiment fait du beau travail... C'est encore mieux ranger qu'aux archives... Impeccable. Ajouta-t-il après quelques minutes, rendant le dossier à Amos qui gonfla son torse, fier de sa fille. Ce dernier lança le dossier en l'air. Mais il ne devait pas atterrir au sol. Au lieu de ça, il disparut dans une petite fumée sombre.
- Je lui transmettrais tout ça, monsieur. Fit-il avec un sourire.
- N'hésitez surtout pas. Sinon, vous recevrez un hibou dans la semaine. Normalement, il n'y a pas de soucis. Vous devrez revenir me voir avec la lettre et votre dossier d'état civil de votre lieu de naissance. Ensuite, vous serez un pur anglais !

Amos s'inclina avec classe, avant de s'en aller vers l'ascenseur numéro 4. Saluant le vigile avec un clin d'oeil, il entra dans l'ascenseur qui le mena à l'Atrium. Lorsque les portes s'ouvrirent, il tomba quasiment nez-à-nez devant un homme et un enfant mouillé. Non loin de là, il y avait une jeune femme retenu par... Amos écarquilla des yeux. C'était un homme ! Secouant la tête, il reporta son visage vers l'enfant. Son regard...

- Tus ojos no son humanos... Chico.

Les mains le long du corps, il s'écarte de l'ascenseur observant le gamin et l'homme qui l'accompagnait. Amos jeta un bref regard au dehors... Il n'y a pas une goutte de pluie. Machinalement, le latino porta sa main à la hauteur de sa baguette...

Le ministère n'est pas vraiment la place de prédilection d'Elthiriel Sampiero. C'est sous terre, il n'y a pas de fenêtre et c'est dégueulassement rempli de mortel. Au moins Poudlard a d'innombrables tourelles et de vaste espaces pour ce dégourdir les ailes.

Mais quoi qu'il en soit. Le truc qui amène la jeune femme est tout simple. Payer ses impôts. Etant prof de Poudlard et ayant une existence officielle aux yeux du ministère, il y a certaines obligations à assumer. Et qu'elle ne peut déléguer... Et ca en fait parti.

C'est donc une Elthiriel en tailleur BCBG et escarpins, noir of course, au lourd chingon de ténèbres sanglantes, ses cicatrices parfaitements maquillées et au petites lunettes strictes. Une Etincelle bridée, dissimulée sous un déguisement de femme rigide ( ou frigide, au choix) Qui reviens vers l'entrée, rangeant ses papiers dans son sac à main tout en se dirigeant vers l'ascenseur pour aller à l'étage indiqué.

Un sourire s'épanouit sur le fier visage, les prunelles d'acier montant à l'assaut de l'homme qui s'écarte pour laiser passser...

Elthiriel lève le nez et inspire discrètement. Une odeur de fauve, musquée, forte... Les lycans sont pas sensés s'être acocquinés avec le Ministère? Si elle savait ce que Cromwell a fait, il aurait son approbation à elle. Mais probablement que Walter s'en foutrait remarque.

Et avec l'odeur de fauve du lycan, une autre, bien connue, confirme ce que la phoenix voit. Amos.

Bonjour monsieur Santillian. Je peux passer?

Demande une voix étonnamment grave chaude rauque et sexie. Deux yeux d'acier délicatement bordés de noir le fixant tranquillement tandis qu'elle emboite le pas aux trio. Sur le pas de l'ascenseur, elle leur demande.

Je peux descendre avec vous s'il vous plait?
.

L'enfant lève les yeux sur le drôle d'homme qui se fait accompagner un peu rudement. Sans doute est-ce la finesse extrême de ses traits mais une expression de peur à l'état pure se peint sur le visage du gosse, qui est le plus petit ici. Il disparaît presque entièrement sous le manteau du vigile.

- Je peux descendre avec vous s'il vous plait?
- Bien sûr, vous feriez mieux même... nous fermons., Trevor retenait la porte de l'ascenseur l'air un peu blasé. Il n'était pas groom non plus.

- Tus ojos no son humanos... Chico.
- Qu'avez vous dit?, demanda le gosse d'un air absent.

Ses yeux noisettes étaient fixé sur le chasseur à l'étrange visage, puis ils glissèrent lentement vers Amos et Elthiriel, les regardant par en dessous ce qui lui donnait un petit air menaçant.

- Oh non nous faites pas le coup du mec qui..., mais Trevor s'interrompit comme le gosse le regardait, toutes les lumières du Ministère s'éteignirent sans exception.... merde... Heinz?
- Bon il est où ton gosse Trevor? J'ai pas la nuit moi.
- J'peux pas te le remonté y a une panne de secteur. Tu peux...AAAAAAAAAAAaaaaaaaaaahhhh!!
- Trevor?! Trevoor!!

Mais le petit transmetteur appelait dans le vide. Pendant qu'il parlait, la porte de l'ascenseur s'était refermée violemment, tranchant les doigts du pauvre Trevor, qui tombèrent à l'intérieur de l'ascenseur tandis que le pauvre mec retirait sa main hurlant de douleur. Il tendait de serrer son poignet au mieux mais ça pissait le sang. L'ascenseur était bloqué, Elthiriel et le gosse à l'intérieur. Trevor, Amos et Walter à l'extérieur.

Il n'y avait un choix à faire : défoncer d'abord la porte de l'ascenseur, ou s'occuper de soigner l'hémorragie du vigile avant qu'il ne soit trop tard ou tenter de sortir par la trappe de sécurité de l'ascenseur... juste au dessus de vos têtes... à vous de prendre le jeu en main, c'est ici qu'il commence.

Un homme, petit – comme il compare à ceux qu'il a déjà croisé et chassé – et là une femme à l'odeur de flamme. Il n'a pas l'air comme ça, petit dans son habit noir et blanc, mais Walter analyse déjà. Radio, Heinz. Son oreille écoute ce qui est imperceptible pour l'homme, comme un chien ferait. L'enfant sent la flotte, mais pire que ça, il sent le mal. L'emprunte du mal. Il n'y a rien vraiment à craindre. Enfin, il pense. Il ne voit pas dans ses yeux la haine. Pas encore.

« Tus ojos no son humanos... Chico. »
« Qu'avez vous dit? »

Le chasseur a un fin sourire qui se dessine. L'odeur, mexicain, l'odeur. Il attends, le chasseur, qu'on en ait fini avec lui, mais changement de plan : il entends dans son crâne chaque particule d'ampoule explosé, et les fils d'étain se rompent. Tout est éteint. Le loup est peut être le seul qui voit dans l'obscurité, et ce qu'il voit, ce n'est pas très beau. D'une, ça hurle, et il hésite un instant à en coller une au vigile qui vient de lui faire perdre 2% de son audition, mais finalement opte pour une attente. Il flair. Regard circulaire autour de lui. Dans l'obscurité, il n'y a rien qui vient. Juste les gémissements et l'odeur de sang. Les pupilles de Walter se rétractent violemment. Le sang. Il gronde pour lui même, et s'approche du vigile, glisse une de ses mains dans sa chaussure et en sort une cartouche. Il la prends entre les dents, vire le cabochon de métal qui tombe et résonne sur le sol. D'une main dure et puissante – on ne croirait pas comme ça n'est-ce pas? – il attrape la main du vigile, verse la poudre sur les doigts coupés. Mort pour mort, il n'attrapa pas la gangrène. Il maintient la main contre lui, sort de sa poche un briquet, l'approche des doigts et allume. Y a un petit « froooum! » comme les flammèches s'allument et brûlent les doigts du vigile. Walter se redresse, avec un petit regard méprisant.

« Voilà, c'est cautérisé. »

Son regard glisse le long du couloir. Les démons. Sourire moqueur. Jusqu'ici? Il rejette sa tête en arrière, regarde les portes de l'ascenseur, hésite un instant.

« Question pratique, je préfère les escaliers. »

Le loup est sur la touche. Il attends. Il guette, fixe. Aux aguets, le chasseur.

AMOS, Dominic SANTILLIAN.



- Bonjour monsieur Santillian. Je peux passer?

Amos ne peut s'empêcher d'esquisser un rapide sourire. Un sourire moqueur. Lorsqu'il tourne son regard vers Elthiriel, c'est pour la regarder de bas en haut, et de haut en bas. Quelque chose d'arrogant, de supérieur peut se voir sur Amos, qui fait une moue amusé tout en ignorant superbement l'intervention de la démone. Elle serait presque aussi pire que le gamin qu'il venait de croiser... Au regard, j'entends. Amos se doutait de quelque chose, mais il ne savait réellement quoi. Sa main à la hauteur de sa baguette, il suivit le gamin du regard, jusqu'à ce que toutes les lumières n'explosent tout autours d'eux, et peut-être dans tout le ministère. D'un coup, comme un signal d'alarme, tous ses sens sont aux aguets. Sa baguette jaillit de sa poche au moment même où un crie se fait entendre. Un cri de douleur. Un cri a vous dressé les poils sur la nuque. Amos frissonne, avant d'entendre :

- Voilà, c'est cautérisé.

Amos, qui venait de voir la flambé, sursauta devant tant de barbarie. Visiblement, le jeune homme au visage de fillette semblait tout autre lorsqu'on le connaissait que son physique ne laissait présager. Le vigile tombe au sol, sous la douleur. Amos s'approche de ce dernier, pointant sa baguette vers ce dernier.

- Question pratique, je préfère les escaliers.
- Revigorum.

Une lueur verdâtre entoura la main du vigile. Ce dernier cessa de pleurer, avant de se tenter de se redresser. Amos s'agenouilla près de lui, tout en le maintenant au sol.

- Va falloir que tu reprennes un peu. Respire, souffle un peu. Tu connais les lieux, on a besoin de ta tête pour sortir d'ici. Amos en connaissait une partie également. Les excursions répétés la nuit dans le ministère anglo-saxon lui avait permis de connaître un minimum les lieux. Ça va mieux ?
- On peut dire ça... Je n'ai plus mal, mais ça me lance.
- Quand on sortira d'ici, je te déposerais à Ste. Mangouste. Ils arrangeront ta main. Te feront repousser les doigts qui te manquent.

Amos se redresse, un sang froid à tout épreuve... Pour l'instant. Approchant sa main de la pointe de sa baguette, il murmura Lumos !. Une faible lueur éclaira la pièce. Il n'y avait pas beaucoup de gens. Si ils devaient être une dizaine, c'était un miracle. Le latino observa le vigile qui se redressa doucement, reprenant une respiration plus ou moins normal. Amos lança un regard vers Walter.

- Hey, mec. Une idée sur ce qu'on va faire pendant qu'il récupère ? Il s'approche de lui, rajoutant : Amos Santillian.

indication de jeu: Elthiriel, peut importe le choix que tu fais tu ne peux désormais pas sortir par les portes de l'ascenseur, laisse ton action en suspend si tu décide d'exploser les portes.

Pendant que le pied délicatement chaussé se pose dans l'ascenseur, Elthiriel fixe Isaiah dans les yeux d'abord, son regard passant vers l'exétiruer tandisqu'elle prend place, le dos contre le mur. Humant délicatement l'air, goûtant l'air et l'odeur particulière du gosse. Aussi quand tout pète et que les doigts du susnommé Trevor tombent dasn l'acenseur, a t'elle un sourire tout simplement contenté.

Le chaos arrive au ministère. Quand la lumière déclare forfait, deux prunelles incandescentes s'allument simplement dans les ténèbres. Oui, Elthiriel, comme tout les démons qui se respectent est nyctalope(j'entend le nain dire: j'le savais que t'étais une salope!) Et même si elle ne l'était pas, il y a d'autres facons de voir. Mais prend t'elle le temps de descendre de ses escarpins, heurtant un doigt au passage.

Un doigt qui va heurter le pied d'Isaiah.

Elthiriel n'a pas l'intention du tout de faire péter les portes pour le moment. Elle s'amuse bien trop. Et, curieuse comme elle est, elle se demande ce que le gosse lui veut. Parce que non, ce n'est pas un hasard qu'elle soit embarré avec lui dans l'ascenseur défectueux. Mais elle hésite sur la formule à adopter comme intronisation. Aussi finit t'elle tout simplement par demander en enlevant ses lunettes.



Le vent tourne et il sent le sang. Qu'attends tu de moi?

Dit elle, s'adressant au gosse en le regardant dans els yeux, ce petit bout qui dépasse à peine de son manteau, en égal d'elle même. Ne vous y leurrez cependant pas cher lecteur. Elthiriel est parée à toute éventualité... Bonne ou mauvaise. Entre démons, parfois, faut s'avoir s'entraider... Mais ca dépendra des vues et des buts du gosse. Elle ne le laissera pas plus jouer dans ses plates bandes.

La lumière de secours de l'ascenseur finit par s'allumer. Putain, non mais franchement c'est pas sensé être magique ces machin? Le sourire de La Phoenix prend une tournure mystérieuse. Indéchiffrable.

Le pauvre Trevor gémit de douleur, son visage était ruisselant de sueur de de larmes et comme il tenait sa main à hauteur de son visage, serrant au poignet pour diminuer l'hémorragie, il ne vit pas venir les choses. L'homme, blême, se retourna vers le chasseur. Il tremblait comme au comble de l'horreur et sachez qu'il y a plus de personnes qu'on ne croirait qui redoute la mutilation et l'hémorragie. A sa place vous n'en auriez pas mené large non plus.

« Qu'est-ce que... qu'est que vous faites... NON! PAS CA!!! »

A nouveau il hurla, contraint de regarder sa propre chair carboniser. L'odeur de poudre et de viande rôti, la douleur intenable. Trevor sent qu'il va tourner de l'oeil, son coeur bat excessivement vite. A ce moment là il ne capte déjà plus rien, il prend ce qu'on lui donne fait ce qu'on lui dit , mais la couleur a passé, et il est déjà mort. Et Isaiah le savait, car pour lui la peur est comme un bonbon amer. Le goût s'attarde encore et encore dans votre bouche. Ça ne vous tue pas tout de suite. Mais au finale le amer vient bien de l'arsenic et non d'une quelconque épice inoffensive. Amos et Walter ont perdu là un temps précieux.

- Va falloir que tu reprennes un peu. Respire, souffle un peu. Tu connais les lieux, on a besoin de ta tête pour sortir d'ici. Amos en connaissait une partie également. Les excursions répétés la nuit dans le ministère anglo-saxon lui avait permis de connaître un minimum les lieux. Ça va mieux ?
- On peut dire ça... Je n'ai plus mal, mais ça me lance., répondit-il presque mécaniquement. Il bégaye même.
- Quand on sortira d'ici, je te déposerais à Ste. Mangouste. Ils arrangeront ta main. Te feront repousser les doigts qui te manquent.

Trevor acquiesça sans rien dire. Ses yeux aux pupilles anormalement rétrécies vu l'obscurité, fixaient un point invisible droit devant pendant que les deux autres discutaient. Il y eut alors un long long grincement. Un bruit métallique. Puis plus rien.
Dans l'ascenseur le gamin leva les yeux vers Elthiriel. Il se rapprocha jusqu'à être tout contre elle comme font tous les enfants quand ils ont peur, quand ils veulent être protégé.
Alors on entend les portes de tous les ascenseurs faire un bruit épouvantable. Ca tremblait. Puis une à une les voilà toutes fermée sauf une seule.

Derrière Walter et Amos, Trevor était déjà étendu raide mort sur le sol. Son coeur qui avait lâché tout simplement. Il n'allait plus leur être d'aucune utilité. Enfin un bruit de câble qui lâche. C'était celui de l'ascenseur où se trouvaient le gosse et Elthiriel, qui avaient encore sept niveau en chute libre avant que le cercueil de métal dans lequel ils se trouvaient ne se fracasse en arrivant au département des mystères. Et qu'on se rappelle qu'au ministère, les seules voix d'accès et portes de sorties sont les ascenseurs... Derrière Amos, une flaque d'eau s'est formée devant la porte d'un des ascenseurs, et dans le raffut provoqué par la chute libre de l'ascenseur, on entend vaguement comme un robinet qui goutte, quelque chose comme ça, et le cri perçant d'horreur qui s'échappe de la bouche du gosse.

Pour Amos et Walter deux solutions possibles: essayer aider le gosse et Elthiriel dans l'ascenseur en chute libre ou essayer d'ouvrir les autres portes d'ascenseurs pour trouver une issue.

Walter ne fait déjà plus attention à l'être humain. Il a fait ce qu'il a pu. Il ne va pas pleurer car il va mourir, car c'est bien ça qui arrive, quand son visage a l'air d'être du plastique, et que ses yeux se rétractent. Il ne dit rien. Il n'est pas médecin, et ne commentera pas les battements de son cœur hystérique, sous peine d'être découvert. Son regard balaye les couloirs. Première règle du chasseur : zone de sécurité obligatoire. Seconde règle du chasseur : ne jamais se séparer. Troisième règle du chasseur : Réfléchissez, et vite. Il sort de sa réflexion quand il sent le mexicain venir vers lui.

- Hey, mec. Une idée sur ce qu'on va faire pendant qu'il récupère ? Amos Santillian.

Silence. Walter regarde Trevor. Hoche la tête.

- Il est mort. Il tends sa main. Walter Cromwell. Silence, un bruit métallique. J'sais pas toi, mais moi, je trouve que tout ça sent très mauvais...

Le chasseur. Le lycan, aussi. Mais il ne dira rien de tout ça. Son oreille pressent la chute, alors il tourne juste la tête, et enfin il y a le grincement. Son regard est plus vif, et ses yeux se rétractent violemment. L'ascenseur va se péter la gueule. S'il compte bien, il y a ... sept étages. Sept étages, y a de quoi vous tuer sur le coup. Il grince des dents. Si lui saute de sept étages, il ne mourra pas... Mais il grillera sa seconde nature. Troisième règle du chasseur : réfléchir, et vite. Attendre, c'est perdre du temps. C'est avoir de plus en plus de chance de faillir. Il pose ses mains contre les portes de l'ascenseur, grogne en les écartant. Les sauver. Pourquoi? Aucune idée. Le gamin sait quelque chose. Il a vu.

Dix huitième règle : réfléchir vite et agir vite, cela en va de votre survie.

AMOS, Dominic SANTILLIAN.



- Il est mort. Il tends sa main. Walter Cromwell. Silence, un bruit métallique. J'sais pas toi, mais moi, je trouve que tout ça sent très mauvais...

Amos saisit sa main, avant de tourner le regard vers le vigile. Mort. Mort de peur. Le latino se pencha à nouveau vers le vigile, le retournant plusieurs fois de suite, comme pour observer quelque chose. Enfin, il se mit à lui vider les poches consciencieusement. Il n'allait plus en avoir besoin, puisqu'il était mort. (je te laisse dire ce qu'il y avait dans ses poches). Amos ne semblait rien exprimer, rien ressentir vis à vis de la mort de l'agent du ministère. Il fallait dire que... La situation était déjà si étrange pour qu'il ne s'intéresse à quelque chose qu'à ce qui se passait. C'était suffisamment mystérieux pour lui attirer toute son attention.

Une fois le butin en poche, Amos se redressa, observant Walter de ses grands yeux métalliques. Visiblement, il comptait les sauver. Réflechissant rapidement, il comprit pourquoi. Le gamin savait quelque chose. Et même si il semblait être à l'origine de toute cette merde, et qu'il méritait largement de retourner six pieds sous terre, si ce n'est pas plus, Amos se rapprocha de Walter pour l'aider à ouvrir les portes de l'ascenseur.

... Il n'avait, visiblement, aucunement besoin d'aide. Amos l'observa, sans montrer aucun signe de stupéfaction. Gardant son self-control, il observa la pièce, avant de dire :

- Hm... C'est assez étrange comme phénomène... Je me demande bien ce qu'il cherche...

Il sort sa baguette, lançant un sortilège de protection au dessus de sa tête pour pouvoir se risquer un regard vers le bas, regardant l'ascenseur tombé jusqu'à ce qu'il ne disparaisse de son champs de vision. Amos se retira, annulant son sort, avant de lancer un sort sur les portes pour les bloquer, les maintenant ainsi, ouvertes.

- On saute ? Ou on cherche des escaliers ?

Un long long grincement.

Elthiriel lève la tête vers le plafond, puis baisse le regard sur le mioche. Relève la tête et prend sa baguette en essayant de voir comment se sortir de la panade. Un informulé fait exxploser proprement la trappe de secours.

Un bruit métallique, le bruit de la tôle qui frappe l'étroit conduit. Puis plus rien.
Dans l'ascenseur le gamin leva les yeux vers Elthiriel. Il se rapprocha jusqu'à être tout contre elle comme font tous les enfants quand ils ont peur, quand ils veulent être protégé.

D'une main, elle débarasse le gosse du manteau et lui enroule les hanches étroites dans une des manches, la baguette entre les dents, elle se met en frais de sortir de là. Il y a une seconde ou deux où Isaiah ne voit plus rien, avant que deux yeux rouges réapparaissent, une manche de manteau s,élève, et une fine main la prend, commencant à tirer le démon vers elle.

Isaiah sera à demi sorti quand les portes feront le bruit de la mort qui tue, foutant à mal L'ouïe d'Elthiriel.
Alors on entend les portes de tous les ascenseurs faire un bruit épouvantable. Ca tremblait. Mais La Phoenix n'en fait pas cas. non... Il y a plus urgent. Parfois, il y a du bon en elle... C'est question d'alignement bien mal, c'est du subjectif, de la foutaise.

Levant la tête, elle voit qu'il n'y a que le cable de sûreté qui les retiens, et qui lâche. Il y a elle donc, qui chute, le gosse qui hurle... tiens d'ailleur, il a de la voix celui là? Prenant le gosse par la taille sans lui demander son avis, elle aggrippe l'escalier de secours au passage, se disloquant l'épaule du même coup parce que mal calculé because surplus de poid.. Malgré la douleur, La Phoenix tiens bon, prend pied... Les trucs d'Hollywood ou la chute de l'ascenseur cause une explosion disproportionnée ben c'est faux. Mais il y a quantité de débrits qui tailladent els ailes de ténèbres sanglantes qui recouvre les deux démons.

Putain, pour une fois que j'avais un sac à main d'enfer...

Remballant ses ailes, elle baisse les yeux vers Isaiah qu'elle tient tout contre elle... Trois étages plus bas et ca aurait été réellement chiant. Du sang coule le long de son bras, son tailleur est fichu. Considération toute féminine.

Viens pas me dire que t'a essayé de nous tuer tout els deux, s'il te plait. Ca serait très vexant.

Sans dire qu'elle est en criss contre toute la bande d'imbécile qui ne les ont pas aidés

Si je te laisse grimper sur mon dos, j'ose espérer que tu m'égorgera pas?

L'enfant sur le dos d'Elthiriel serre comme on serrait les épaules de la mort. Mais il est quand même bien loin de l'étrangler ou de lui rompre quoique ce soit. Quand ils arrivent ensemble au niveau des autres on entend le bruit de la cage d'ascenseur qui se fracasse en bas. La chute aurait été mortelle.

Tout semble si calme autour d'eux l'espace d'un instant. Il n'y a qu'un malheureux bruit de goutte à goutte et cette flaque devant l'ascenseur numéro 5. Sur le dos d'Elthiriel l'enfant tremble et il n'a pas l'idée de descendre tout seul. En revanche pour vous c'est encore le moment de faire un choix. Vous n'avez que quatre porte de sortie: l'ascenseur numéro 5, le numéro 9, le 12, ou le conduit vide de l'ascenseur qui vient de s'écraser et qui vous offre une ouverture vers le département des mystères. A vous de faire le bon choix.

Tout semblait s'être arrêté après le bruit explosif d'un ascenseur lâché en pleine vitesse à des kilomètres en dessous. Amos s'était approché de la porte de l'ascenseur dans lequel Sampiero et le gamin s'étaient rencontré. Il ne disait rien, n'osant pas casser le silence qui venait de s'installer dans le ministère. Un silence de mort planait dans cette bâtisse où l'on aurait jamais pensé qu'un tel capharnaüm n'est lieu. L'hispanique jaugea rapidement la situation, apercevant Sampiero qui virevoltait, loin plus bas, tenant visiblement le gamin sur son dos. Amos cracha au sol. La merde ne crève pas, à l'évidence.

- Bon, Walter, je saute.

Il avait décidé cela peu de temps après avoir craché. C'était tout de même sa demi-soeur, cette trainée là. Et un bon Santillian ne laissait jamais la famille derrière, même si il la détestait. Amos fit jaillir de ses bras deux dagues particulièrement résistantes. Des dagues qui pouvaient s'enfoncer n'importe où, dans n'importe quoi. Des lames particulièrement belles, aux inscriptions noirs sur une belle couleur d'argent. Lançant un clin d'oeil à Walter, il sauta dans le vide.

Le bruit des dagues pénétrant la roche des parois des murs n'aurait pas été déplacé dans une fête de fantôme. Amos grimaça tout le long de la descente, faisant attention aux différents câbles magiques, les sens toujours aux aguets. Elle fut rapide. Mais lorsqu'il décida qu'il était temps pour lui de s'arrêter, il enfonça les dagues un peu plus loin dans la roche de façon si brusque, qu'il s'arrêta avec fracas. Il posa ses pieds sur les rebords d'une porte d'un ascenseur, à la hauteur d'Elthiriel et du gamin.

- Allez viens chère soeur. Je ne vais pas te laisser crever ici.

Il retira ses dagues du mur, pour les lancer en face de lui. Elles s'enfoncèrent à nouveau dans le mur, puis, il sortit sa baguette qu'il pointa vers la porte de l'ascenseur. Un informulé, et les portes explosèrent, le projetant à l'endroit où il avait envoyé ses dagues. D'un geste habile, il se rattrapa in extremis, souriant avec classe, l'air fier de lui. Les portes étaient dans un sale état et un éléphant aurait pu s'y engouffré. Une forte odeur de souffre se faisait, néanmoins, sentir.

- Après vous.

Un geste de la main, il se rattrape tant bien que mal, puis, il se lança dans l'ouverture, se rattrapant avec ses mains. Escaladant rapidement la surface comme si il avait été aidé, il pointa sa baguette vers ses dagues qui revinrent vers lui. D'un geste adroit, il les rengaina, tout en observant le gamin et Elthirel. Un bruit laissait entendre que Walter les rejoignait.

- Je crois que je me suis trompé gamin. Et maintenant ? Quelqu'un connaît cet étage ?