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PROFIL & INFORMATIONS |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mar 13 Juil - 12:03 |
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| feat. Erène & Artúr Konstantine.« Tu es obligé de sortir mon âme? »La voix douce d'Erène Konstantine flottait dans la cuisine comme elle débarrassait. Elle n'avait encore trouvé le moment pour le lui dire, mais elle savait qu'il serait le plus heureux des hommes. Elle voulait juste, prendre son temps. Que les choses soient parfaites. Son petit Roman avait tiré d'elle pour ça. Mais Artúr était comme ça. Il avait besoin de sortir même quand l'Apocalypse était à sa porte. Il l'avait toujours fait, un tour dehors en sortant de table, comme son père et peut-être son père avant lui. Chez les Konstantine, certaines habitudes avaient la vie dure. Il se retourna avec un sourire tendre. Il savait qu'elle s'inquiétait. Parce que dehors, c'était la nuit infernale. Mais il était chasseur, un des meilleurs de sa génération. Un des plus efficaces aussi. Ca n'était pas trois limons et deux chiens de l'enfer qui allaient lui faire chausser ses pantoufles et s'assoir au coin du feu avec la gazette du soir. « Je ne serais pas long, ne t'en fais pas. »Il aurait bien pu s'en passer c'était vrai mais il était devenu taciturne depuis qu'il s'était disputé avec sa fille. Il ne s'en remettrait jamais parfaitement sans doute. Ce n'était plus tant la question de l'émancipation, avec le temps il avait fini par comprendre qu'elle avait pour part raison. C'était de la perdre. De n'avoir pas su la protéger de ce contre quoi il avait protéger tous les autres. Les autres qui n'étaient même pas de sa famille finalement. Et elle, son petit angelot, sa princesse. Non il n'avait pas vu venir le coup. C'était déjà bien assez difficile pour un père de voir partir sa fille avec un autre homme mais là... Il se retourna avec un sourire tendrement amoureux, embrassa son Erène et sortit, l'air de rien mais bien armé. Juste au cas où. Il ne faisait pas bon sortir sans rien ces derniers temps. Dehors l'air était frais, revigorant. Il faisait encore -15° comme en plein coeur de l'hiver. Pourtant c'était déjà Avril. Si les démons continuaient, Artúr formerait son fiston pour une chasse d'hiver, bien plus difficile surtout pour une première vraie chasse. Il pensait souvent à ses gamins mine de rien. Si avec Ella les ponts semblaient coupés (il n'aurait jamais pris sur lui pour lui écrire), avec Roman ça se passait plutôt bien. Il avait une copine - que tout le monde appréciait - , il était capitaine de son équipe de Quidditch, il travaillait relativement bien. Il deviendrait quelqu'un, Artúr ne s'inquiétait pas pour lui. Il craignait plus pour l'avenir incertain de sa fille. Que ferait-elle? Où irait-elle? Au moins il se réjouissait de savoir qu'elle ne tomberait pas enceinte avant qu'il soit mort, et qu'elle n'ait pas encore envoyé de faire-part de mariage. Elle avait peut-être ... non elle n'avait pas changé d'avis. Elle était beaucoup trop bornée: c'était sa fille après tout. Quoiqu'il ait pu en dire. Un instant il stoppa. Le blizzard traînait dans ses longs doigts griffu un brin de chaleur. Un autre n'aurait pas remarqué mais lui était un chasseur. Il l'avait dans le sens, comme sa progéniture. Et même Ella qui avait toujours détesté la chasse, depuis toute petite, même elle avait hérité de cet instinct de prédation. Aucun indice alentour. La neige avait cessé de tomber la veille. Il était donc face à un ennemi aguerri. Prudent il prit les devants. Toujours chercher à déstabiliser celui qui se croit caché. Il n'était plus très loin de la forêt maintenant. Pas vraiment loin de la maison non plus: « Montre toi. Avant que je ne vienne te débusquer, ça vaudra mieux. » | |
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Mar 13 Juil - 13:21 |
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| Tic, tac. Tic, tac. Ses yeux bleus fixent le petit cadran qui lui sert de montre. Et ça fait tic, tac, tic.. tac. L'heure de la mort. Quelle sera t-elle cette fois? Y aura t-il du sang, des cris, des pleurs? Il faut bien mourir un jour. Il faut savoir en profiter, tant qu'on est encore jeune. Izaak balance ses pieds, perché sur une branche, et il attends. Il est calme dans son habit rouge. Artur n'est pas le premier ce soir, mais il est le plus intéressant, alors Izaak a bien fait attention de l'avoir en dernier. Il attends, encore un peu. Ce soir il est seul. Pas de Hugolain, pas de César. Juste lui, en personne, armé de ses trois fidèles katanas. C'est tout ce qu'il a emmené. Son corps, et trois katanas. Au loin on ouvre une porte. Il referme soigneusement le petit cadran sur lui même et le fourre dans sa poche. Un bon matériel donne de bons résultats. Combien de fois son père lui avait il mis une raclée pour avoir mal ranger ses affaires? L'ordre le plus rigide amène le meilleur des résultats. Jakob l'avait toujours su, et le jour où il était sortit de cet ordre parfait, il en était mort. Des propres mains de son fils. Izaak était fort. Très fort. Dans la meute, il aurait pu être un conseiller, mais il avait été exilé, avant même d'ailleurs de savoir ce qu'était la meute. À peine né, et déjà un paria. Il avait accepté cela. Izaak acceptait tout. La cruauté de son métier, ce côté dangereux aussi. C'était maintenant une habitude. Un chasseur avec une famille était un chasseur mort. On a pas de famille quand on chasse quelque chose qui a une famille aussi. Ça finit toujours mal... Les gens ne réfléchissent pas assez. Izaak est ennuyé, alors. Il passe sa main dans ses cheveux, puis sur son arme. Ça se rapproche, mais c'est pas encore ça. Oh, ça devrait être bon puisqu'il s'est mis dans le sens du vent. Izaak a peu de morale, mais s'il y a bien quelque chose qu'il déteste, c'est être pris de dos, et puisqu'il est logique, il ne le fera pas aux autres. Pas aux dernières nouvelles en tout cas. Il arrête de balancer ses pieds dans le vide, s'étire sans un craquement d'os. Ses os ne craquent plus. Il lève doucement la main, lèche la peau blanche tâchée de sang. Il lèche sans gêne, puis s'arrête. Son œil glisse vers le sol, où se tient le grand Artur Konstantine. Dans un arbre sans feuille, Izaak disparaissait. Il n'était qu'un point noir dans une forêt noire. « Montre toi. Avant que je ne vienne te débusquer, ça vaudra mieux. » Izaak eut un sourire fin. Croyait-il lui faire peur? Pitié! C'était tout juste bon pour les jeunes lycanthropes, ou les fous sanguinaires qui n'ont pas de cervelle. Son sourire devint moqueur finalement. « Est-ce la nuit ou le froid qui t'engourdis, chasseur? »Comme il parlait, Izaak se laissait tomber du haut de l'arbre, atterrissant élégamment sur le sol, dans un mouvement félin et fluide, et se redressait, du haut de sa toute petite taille. Ridicule à première vue. Mais il ne s'attendait pas à être juger à vue d'œil par le Konstantine : il était trop bon chasseur pour ça. Un de ses meilleurs contrats en quatre ans. Le prochain serait une autre famille de chasseur, mais avant, Izaak avait bien pris la peine de mettre de côté le cas Konstantine, pour que ce soit le bon moment. Le bon moment, et qu'il ait l'envie, surtout. Sans envie, ça ne servait à rien de tuer. En général, pour la vermine nouvelle, il y a aller au mépris, un bon carburant quand on va se perdre cinq à sept mois dans une contrée perdue pour tuer de la merde tous les jours. L'envie était plus puissant pourtant, c'était une pulsion meurtrière. Plus qu'un carburant, c'était une raison de vivre alors. « Je suis enchanté de vous rencontrer, monsieur Konstantine. » Izaak avait un sourire sincère. « Je suis vraiment honoré d'être votre adversaire ce soir. »Izaak avait un petit sourire aux lèvres, les mains le long du corps, il ne touchait pas la garde de ses épées. Le tic tac de l'horloge indiquait qu'il n'était pas encore assez tard pour commencer. Mais après tout, Izaak avait tout son temps. La seule chose qui aurait pu gêner, c'était le goût du sang amer sur ses lèvres, séché de quelques heures déjà. Il se regarda, et avec un petit rire désolé – encore fallut-il qu'il soit honnête quand il s'excusait, mais pour une fois, c'était vrai. Il était réellement désolé. « Je dois aussi vous demander de me pardonner, je n'ai pas vraiment eut le temps de me changer avant de venir. » Il passa sa main sur son armure, la virant nerveusement. « Mais vous devez savoir combien le sang tâche, n'est-ce pas? »Son sourire désolé avait disparu pour un sourire moqueur et amusé. Ses yeux avaient glissé de sa main sur Artur, le fixant. Il avait besoin de lire en lui. De le comprendre. Pas pour le tuer, non. Il allait le tuer de toute façon. C'était son petit plaisir que de lire à même la chose, surtout si cette dernière était réputée comme étant bonne. Izaak était une pie, il aimait ce qui briller, mais la réalité était qu'il avait rarement l'occasion de découper autre chose que de jeunes gens. Izaak empêchait la mauvaise graine de pousser, mais il ne pouvait pas être partout à la fois, n'est-ce pas? Il s'étira, avec un fin sourire. Il était presque prêt. Le tic tac n'était pas encore juste. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mar 13 Juil - 14:07 |
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| « Est-ce la nuit ou le froid qui t'engourdis, chasseur? »
Le chasseur ne cille pas. Il ne tombera pas dans le piège. On ne combat pas un adversaire doué de raison dans une trappe à souris à moins de n'avoir pas le choix. Combien de fois l'a-t-il vu et revu, un chasseur éventré dans une forêt. Le coup classique. Bon pour les débutant. Son visage légèrement penché vers le bas il est attentif. Ses sens plus affûtés que la moyenne le renseignent en silence et il sait déjà que son adversaire choisira d'attaquer de face sans quoi il se serait mieux dissimuler que ça. A moins que ce ne soit un sombre crétin mais Konstantine n'y croit pas trop. Son nom est connu, sa réputation aussi. Aucun sombre crétin ne serait venu frapper à sa porte pour crier vengeance. Très vite l'hypothèse se confirme. Ces armes. Ce visage de gamin. Même Roman et Ella aurait l'air vieux à côté de lui. Artúr observe. Il ne sous estime pourtant pas parce qu'il sait que cette nuit la partie sera la plus difficile qu'il ait eu à jouer.
« Je suis enchanté de vous rencontrer, monsieur Konstantine. Je suis vraiment honoré d'être votre adversaire ce soir. » « Pour ma part je ne dirais pas enchanté. »
Le chasseur n'est déjà pas très loquace mais là, inutile de tire que ce n'est pas l'invité avec qui il aimerait tailler une bavette. Quoique... si c'est lui qui sert de support pourquoi pas. Mais Artúr Konstantine est un homme qui manque cruellement d'humour. Il travaille proprement, efficacement. Il ne joue pas lui.
« Je dois aussi vous demander de me pardonner, je n'ai pas vraiment eut le temps de me changer avant de venir. Mais vous devez savoir combien le sang tâche, n'est-ce pas? » « Le sang des hommes de votre genre ne tâche jamais assez à mon goût Izaak Solokoff. »
Aussitôt qu'il eut dit ça le canon de son arme embrassa le front juvénile du lycan et la détonation suivie presque simultanée. Konstantine était rapide, même pour un chasseur. Mais il savait que même une balle d'argent entre les deux yeux de Solokoff ne suffirait pas. Il avait suivi ses massacres dans bien trop d'archive pour ne pas l'évaluer au dessus de ça. Mais ça lui donnerait un très cours laps de temps. Il n'y avait qu'une chose pour tuer un lycan de cet âge et il était mal armé pour le faire. Un très long couteau à la lame crantée. L'action passa à l'ordre du réflexe. La lame d'argent jaillit de nulle part, fermement tenue. Elle suivait la ligne de l'avant bras du chasseur... et fondait vers la gorge du lycan.
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Mar 13 Juil - 15:22 |
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« Je suis enchanté de vous rencontrer, monsieur Konstantine. Je suis vraiment honoré d'être votre adversaire ce soir. » « Pour ma part je ne dirais pas enchanté. »
Il hoche la tête. Il comprends. On ne peut pas tous avoir cet air détaché de la réalité. Artur Konstantine est un homme propre. C'est dommage. Izaak aurait bien aimé qu'il soit sale. Au moins, il n'aurait eut aucun mal à se donner à fond et n'aurait pas attendu la douleur pour s'énerver. Izaak est un homme paradoxale. Il tue, oui, et quand il regarde des hommes qui tuent, il ne peut pas s'empêcher d'être méprisant envers eux. Il ne se donne pas le droit de tuer : il a été élevé pour ça, et pour rien d'autre au monde. Alors que eux, vermines, ils se permettent de tuer à vue, comme ça. Comme Dieu. Personne n'a le droit de jouer à Dieu. Pas même lui.
« Je dois aussi vous demander de me pardonner, je n'ai pas vraiment eut le temps de me changer avant de venir. Mais vous devez savoir combien le sang tâche, n'est-ce pas? » « Le sang des hommes de votre genre ne tâche jamais assez à mon goût Izaak Solokoff. » « Vous man- »
-quez cruellement d'humour, monsieur Konstantine. Sa phrase se perds dans un petit « glup », comme il avale sa propre cervelle quand elle coule dans son crâne. La balle d'argent fume à l'intérieur de sa boîte crânienne. Il est déconnecté une fraction de seconde à peine. À son âge, les balles ne servent plus à rien. Il chute en arrière, formant un arc parfait. Ce corps a l'air mort, un instant. Puis il renaît, encore. La balle est recrachée, et il comprends, vite. Ses yeux captent le moindre mouvement, et il se balance en arrière alors que la lame d'argent se jette vers sa gorge. Elle rase sa joue, l'effleure sans la brûler. Les mains du lycanthrope s'appuient sur le sol, et ses jambes se font violentes : dans un puissant essor ses chaussures frappent le menton de Konstantine, l'envoyant plus loin dans la neige. Cela laisse le temps à Izaak de se relever, avec un air satisfait sur les lèvres. Ça a du faire mal. Encore que. Il n'a pas frappé très fort... Il ne faudrait pas lui arracher la tête en six secondes. Non? La force physique d'un lycan n'a rien de comparable à celle d'un homme. De loin. Il le fixe, du coin de l'œil. Pas encore le bon moment. Il n'est pas d'humeur pour ses jeux. Il lève la main, essuie le petit filet qui a commencé à couler et lèche ses doigts.
« Vous avez parlé à Elladora? » Il attends, fixe. Le prédateur juge la proie. « Vous auriez du. C'est dommage de rester sur une dispute avant de mourir. Ça lui fera du mal. » Il fait la moue. « Elle va m'en vouloir, vous croyez? Dire que je suis convié à son mariage... »
Izaak ne fait pas dans la torture morale. Il trouve ça trop long, trop lent. Il trouve ça ennuyeux surtout. S'il pose ses questions c'est uniquement pour lui. Izaak prends grand soin de ses meilleurs proies. Généralement, il leur creuse même une tombe et il nettoie. Quand on trouve un cadavre éventré par Izaak, c'est car il n'a pas été à la hauteur. Izaak n'enterre pas les merdes : il les laisse pourrir à l'air libre. Logique.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mar 13 Juil - 16:37 |
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| Le coup part mais le chasseur y était préparer. Il encaisse mieux le coup qu'un autre et si les os de sa mâchoire craquent sans se briser, il ne résiste pas et se laisse projeter. C'est comme ça qu'il évite le pire, et anticipe. Bien sûr il roule, et la neige congelée et dure mais il se relève lestement. Son long couteau d'argent tranche les ténèbres. Il essuie un long filet de sang sur son visage et crache. Que lui importe. Il en a vu de pire, même si Izaak sera son adversaire le plus dangereux.
« Vous avez parlé à Elladora? »
Le nom de sa fille le frappe mais il ne cille pas. Peut-être se durcit-il mais son visage est un masque impassible. Ce monstre connait sa fille. L'a-t-il approchée? Ca a toujours été la seule faiblesse des Konstantine... leur famille. Leur faiblesse et leur force à la fois. Ils avaient toujours été assez forts pour chasser le grand méchant loup qui guettait la chair tendre de leurs enfants. Artúr était le seul qui avait failli. Le seul depuis que les Konstantine étaient chasseurs. Autant dire depuis toujours. Il avait échoué pour elle. Sa fille.
« Vous auriez du. C'est dommage de rester sur une dispute avant de mourir. Ça lui fera du mal. Elle va m'en vouloir, vous croyez? Dire que je suis convié à son mariage... » « Son... foutaises! Il n'y aura pas de mariage! Orlov n'a rien demandé! Il ne demandera rien. C'est un Konstantine, une chasseuse dans le sang.»
Le père saigne. Son oeil bleu, incisif est fixait sur Izaak et il lui dit, même si je dois mourir cette nuit, je mourrais debout. Cet oeil si caractéristique, racé. Un fragment d'âme particulièrement vindicatif. Il ne doit pas penser à ça maintenant. S'il pense à Orlov, il ne pense plus à Solokoff. Ce serait du suicide. Comme il peut, il chasse l'idée et se recentre sur son adversaire. Il a fait l'erreur de le laisser parler, casser le rythme du combat. Il ne la refera plus.
A son côté sa baguette attend. Il ne tarde de pas. C'est un sortilège de feu, un énorme serpent, presque un dragon qui cible Solokoff. Le feu à cet avantage qu'il éclaire et désinfecte. Konstantine prendra avantage de ces deux qualités. Le serpent de feu ouvre une gueule immonde prêt de gober Solokoff. De l'autre côté, à ras de terre, il lance des bolas d'argent qui vont s'enrouler avec suffisamment de violence pour briser un os ou deux autour des jambes du lycan. Mais ils ont cette faculté énervant de vite guérir et Konstantine le sait. C'était pour ça qu'il ne laisse aucun répit à nouveau il cherche le contact bien conscient du danger.
Un peu plus loin, la si douce Erène commence à trouver que son Artúr est un peu long.
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Mar 13 Juil - 20:23 |
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Visiblement, Papa Konstantine n'apprécie pas qu'on parle de sa fille. Alors forcément, c'est qu'il n'a pas reparlé à sa petite fille. Intérieurement, il sait qu'il va se faire haïr s'il va jusqu'au bout. Doit-il lui laisser un peu de temps? Oh... non. Ça serait déloyal. Ça serait le préparer à la mort. Ça n'est pas digne d'Izaak Solokoff, qui a si longtemps pisté. Il frappe comme un éclair : sourd et puissant, brûlant à vif le frappé. Il n'avertit pas. Pas un nuage noir. Pas un grondement dans le ciel. L'éclair blanc. C'est quelque chose de beau, au final. Peut être est-ce même la plus belle des morts. Celle qu'on attends pas.
« Vous auriez du. C'est dommage de rester sur une dispute avant de mourir. Ça lui fera du mal. Elle va m'en vouloir, vous croyez? Dire que je suis convié à son mariage... » « Son... foutaises! Il n'y aura pas de mariage! Orlov n'a rien demandé! Il ne demandera rien. C'est un Konstantine, une chasseuse dans le sang. » Izaak secoue la main. « Oui, oui, bien sûr qu'il n'a rien demandé. Mais il demandera, quand son ventre sera gros. C'est pour ça, c'est dommage. Vous auriez du renouer. Au moins, vous n'auriez eut aucun regret. »
Izaak hoche la tête, comme pour se le dire à sois même. Oui. Très bon choix. L'oeil bleu de métal se pose sur Artur. Il se prépare. Alors forcément, le lycanthrope pose ses mains sur ses armes, sur la garde de deux de ses katanas. Il ne passera pas. Personne n'est jamais passé, et s'il a encore le mérite de l'avoir fait saigner, il n'aura pas l'honneur de trancher cette tête qui ne peut mourir que de ses armes. Il le sait : sa mort sera la même que celle de son père. Décapité, puis dévoré. Les créatures se tuent entre elles. Ce qui est inhumain, c'est qu'un homme ose tuer une créature. C'est aussi horripilant qu'un chien ayant dévoré un enfant à ses yeux. Une sorte d'anomalie, d'erreur. Il faut réparer. Par euthanasie.
Et maintenant, place au spectacle. Le loup attends. Ses pupilles se rétractent quand il voit le serpent de feu s'élevait, tourbillonnait sur lui même avant de se mettre à sa poursuite. Il a un sourire un peu moqueur. Un sort de feu? Ignore t-il donc tant sur la nature des loups purs de ce bas monde? Et des bolas d'argent. Okay. Ça sent le cliché à plein nez. Prepare yourself. Mouvement simple, il dégaine, plante ses katanas. Le serpent ouvre la gueule, ses cros bien en avant. Izaak saute. Les bolas effleurent ses pieds, s'enroulent violemment autour des katanas. Le lycan se retrouve face au serpent, sourire, et il bondit à nouveau. Rapide, souple, vif. Derrière les flammes rouges, il a pourtant disparu. Fin, oui, mais rapide surtout. Sa petite taille lui permet quelques tours de passe-passe.
« Vous lui avez dit je t'aime, à votre femme? »
Izaak est là, entre les katanas autour desquels les bolas se sont entourés. Le serpent revient dans son dos, il le sait, il le sent. Mais ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus. Loin de là. Il regarde Konstantine, droit dans les yeux, et quand le serpent passe à travers lui, il ne cille pas. Ça sent la chair cramée tout d'un coup. Le serpent meurt enfin, en cendre sur le sol. Izaak se tient encore droit, et sa chair, mise à vif par le feu, se recolle aussitôt sans qu'il ne semble avoir mal. Il prends ses katanas, en main. Ils pèsent une tonne quand il les porte comme des plumes au bout des doigts.
« Êtes vous bien prêt, monsieur Konstantine? »
Prochain round, il fera une petite offensive, pour se mettre dans le bain. Là, il ne peut pas. La chair de son dos se refait lentement, et si rien n'est visible, il sait qu'il ne pourra pas bouger d'ici la prochaine vague. Enfin, approximativement en tout cas.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mar 13 Juil - 21:51 |
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| Sa fille? Le ventre rond? Pas de son vivant en tout cas, il meurt ce soir ou de sa belle mort. Il connaissait l'indice de fertilité des lycans et il était très faible comparé à celui des mortels. Sans doute un peu de justice dans la balance cosmique qui avait jeté créatures et hommes sur la même planète bleue. Mais seul fait d'imaginer Orlov toucher à sa précieuse petite princesse... peu importe comment d'ailleurs mais a fortiori de cette manière là. Il en était malade. Mais il était trop rôdé pour se laisser distraire par ces mauvais sentiments à l'égard de Orlov. Il engagea une deuxième fois le combat, cherchant à détourner un tant soit peu l'attention de Solokoff, à l'occuper. Qu'il ne lui laisse qu'une toute petite intervalle et c'était fini.
Ce que le loup lui disait lui passait là. Il ne pensait plus qu'à Izaak et à cet instant précis, Artúr était devenu cet idéal de chasseur solitaire sans aucune attache au monde. Ca le rendait plus dangereux. Il ne répondit pas aux questions qu'on lui posait profitant de ce que ça sentait encore la chaire brûlée pour attaquer. Solokoff avait les mains sur ses armes il riposterait. Il fallait donc penser à frapper fort et à se protéger. La baguette dans sa main gauche ordonne aux bolas entourées autour des katanas. Les chaines d'argent bondisse sur les poignets du loup et les lient pour une courte durée. Justement ce dont Artúr a besoin. Mais il sait qu'il ne peut pas frapper à la gorge. L'angle est mauvais. Solokoff n'est pas stupide non plus. Alors l'énorme poignard s'abat sur l'épaule, précisément à l'articulation. Dans la main droite la baguette tourne pour laisser la place au coude de Konstantine qui s'abat violemment et il finit le sale oeuvre d'un sortilège. Le bras gauche d'Izaak se détache dans une gerbe de carmin. L'odeur de sang sature l'air immédiatement. Tout c'est passé en une fraction de seconde et déjà le chasseur jète le bras et s'éloigne d'un bond. Il n'a jamais été son style de gardé des trophées. Pas seulement parce qu'il n'y avait pas si longtemps, il avait à la maison une petite fille aux bouclettes blondes particulièrement sensible, mais parce qu'il n'aimait pas ça.
Le sang de Solokoff est chaud. Il en est couvert et ironiquement, ça le protège du froid mieux que sa longue veste. Mais un mortel n'aura jamais l'endurance d'un loup, tout chasseur qu'il soit. Il sait que Solokoff voudra récupéré son bras et qu'il courra plus vite que lui. C'est à ce moment là qu'il lui tranchera la gorge à blanc. Il doit s'économiser s'il veut tenir la distance alors, la baguette pointée vers le chasseur de chasseurs comme on le surnomme, placé entre lui et le bras, Konstantine menace. Il frappera encore.
Mais derrière lui, l'objet de sa chute apparaît. C'est Erène qui ouvre la porte. Elle a entendu a entendu du bruit. Elle sait les reconnaître ces bruits là mine de rien et elle a si peur pour son Artúr. Elle sort dans la neige, l'inconsciente et court vers les deux silhouettes. Elle voit le bras. Elle sait ce que peuvent faire les loups. En fait elle en sait trop c'est ce qui la perd. Artúr a juste le temps de la voir du coin de l'oeil et de crier un non! impératif. Mais sur l'homme, le loup aura toujours l'avantage de la vitesse. Qu'importe il se met entre les deux, protège son épouse la première, il lui hurle de rentrer mais elle est figée de peur et ça... il le sait parfaitement bien. | |
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Mar 13 Juil - 22:34 |
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Si un jour on lui avait dit qu'il perdrait son bras, sans doute aurait-il rit. Pourtant il le regarde, d'un oeil absent, alors que la douleur remonte le long de son corps, jusqu'à frapper son cerveau. Il étouffe un grognement. Eh merde. Couillon de chasseur, t'as réussis à me foutre en colère. Si il y avait bien une chose qu'Izaak ne supportait pas, c'était bien ça. La découpe sauvage. Bordel! Il ne pouvait pas faire ça proprement? Il râla mais ne cilla pas davantage. Il n'allait quand même pas hurler pour ça. Il renifle. Pauvre con. Je t'avais bien dit de ramasser ta femme et tes mioches, mais tu n'en fais qu'à ta tête. Tu as perdu, Konstantine. Un instant, Izaak a une mine déçue et dépitée, les yeux las et fatigués. Un instant seulement. Car le moment d'après, il dégaine sa dernière épée. Il la lève en l'air. Konstantine, regarde bien. Regarde, car ça sera la seule fois que tu verras ça. Un mouvement en arrière, et l'épée suit la main forte. Seconde d'après, la main projette le katana japonais dans les airs. La lame est en argent. Détails ridicule, mais Izaak ne l'oublie pas. Le mouvement de l'épée est rapide, très rapide, aussi rapide que puissant. Au même moment, Izaak part. Il court, aussi vite qu'il peut, et à ce point là, on ne voit qu'une trace noire dans les airs. Konstantine frappe le katana qui dévie légèrement. Même moment, Izaak attrape son bras, court encore. Le katana trace toujours dans les airs un ligne parfaite dans son puissant élan. Izaak sert son bras contre son corps, l'adrénaline pulse dans son corps. C'est un sentiment magnifique, énorme. C'est rapide, et ça accélère la guérison. Cinq secondes. Il a fallu cinq secondes à l'os pour se ressouder. Juste assez à Konstantine pour rejoindre sa femme. Juste assez à Izaak pour attraper le katana au vol. L'oeil du lycanthrope est noire. Il sent son sang. Ses yeux brillent, comme ils fixent Erène et Artur. Il secoue la tête, doucement.
« Tu aurais du l'enfermer... Tu aurais du... »
Parler à tes enfants, régler tes dettes, aimer tes derniers jours. Tu aurais du, mais tu n'as rien fait. Izaak enchaîne. Dans ses mains, le katana brille, il joue avec, le fait tourner en s'approchant. Le katana disparaît tellement il va vite, et pourtant Izaak ne regarde qu'Artur. Chasseur de malheur. Chasseur... oui. Chasseur. Un sourire carnassier, voilà ce qu'arbore Izaak quand il s'arrête. Un sourire carnassier, dévorant. Il regarde Artur, Erène. Elle est un poids faible. Le mettre en colère. Maintenant. Izaak fait un geste, rapide, vif. Trop vif peut être. Konstantine a à peine le temps de se rendre compte que le katana n'est plus dans les mains du lycanthrope qu'il se retourne et voit sa femme le fixant.
« Tu aurais du lui dire je t'aime. »
Le katana brille, et la lueur argentée éclaire le ventre percé qui saigne abondamment sur sa belle robe. Izaak recule, d'un pas. Il n'a pas peur. Il regarde le chasseur, l'oeil vif.
« Bats toi sérieusement. »
Un clignement d'oeil. C'est tout ce qu'il faut au lycanthrope pour devenir une bête. Immense. C'est sous un pelage noir chaos que ses yeux bleus brillent le plus. Le sang sur son corps active les marques des anciens dieux sur son corps, aussi des arabesques rouge sang s'allument tout le long de sa magnifique pelage, en une langue inconnue. Il a l'air d'un démon comme il ouvre la gueule, un long filet de bave glissant sur le sol. Les dents sont immenses, longs. Un si petit être peut il être si énorme en réalité? Du simple mètre soixante six, Izaak est déjà long de trois mètres, sans compter sa queue fournie. Son oreille droite est coupée à un endroit. Sous le reflet de la lune, les dents paraissent plus longue, et l'ombre d'Izaak rejoint la forêt comme elle est immense sur la neige tâchée de sang.
Le loup est prêt. C'est l'heure.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 14 Juil - 10:37 |
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| S'il frappe l'arme mortelle, elle est lancée à trop grande vitesse. Les deux argent lancent des étincelles au contact l'un de l'autre mais le katana dévie à peine de sa trajectoire de mort. Et l'instinct, parfois salvateur, cette nuit n'est là que pour faire faire le mauvais choix à la pauvre Erène. Elle tourne le dos plutôt que de s'écarter ou de se coucher et alors la partie est jouer pour elle. Elle s'effondre doucement juste dans les bras de son Artur, blême. Sur ses lèvres quelques mots s'attardent... trois petits mots expirés qu'ils se sont dit si souvent. Artúr la serre à lui rompre les os et une larme roule sur son visage mais il est plein de haine. Elle est pratiquement morte sur le coup, emportant la nouvelle d'un heureux évènement dans sa tombe. Le chasseur la laisse, se retourne, plus grand, plus noir qu'auparavant.
« Tu aurais du l'enfermer... Tu aurais du... » « FERME LA! »
L'ordre est clair. Mauvais. Derrière eux la belle Erène couchée dans une neige rouge sang. Elle ressemble un peu à sa fille, avec ses mêmes traits doux, cette bouche pleine qui croirait encore pouvoir donner un baiser. Mais elle est bientôt froide. C'est fini. Artúr le sait lui. Et s'il n'a plus cette lumière dans sa vie, il n'a plus rien du tout. Il devient la bête qu'il a toujours chassé. Sanguinaire, terrible. Il ne veut plus que le sang. Celui de Solokoff et le sien mêlé. C'est le coeur qui parle non plus la raison.
« Bats toi sérieusement. »
Pas de réponse. Le chasseur de chasseurs reprend son allure la plus naturelle. Un monstre de noir et de sang. Une bête énorme comme Artúr n'en a tué que deux dans sa vie de chasseur. Alors il court vers lui, comme on court en sachant qu'on ne s'arrêtera pas. Il a la force et l'agilité. Mais il a aussi la ruse. Il veut sentir à nouveau son sang le réchauffer, qu'il voit cet oeil bleu et déterminé le darder sans peur. Non Artúr Konstantine n'a pas peur, même s'il sait qu'il va mourir cette nuit. Il est déjà un peu mort quelque part. Deux fois. Cela a commencé quelque mois plus tôt et ça finira comme ça, dans la neige. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas un acte désespéré que le chasseur est en train de conclure, il ne se suicide pas. Il lutte simplement jusqu'à la fin parce qu'il est brave et qu'il a le coeur d'un lion. La force aussi. Le choc est brutal et ses bras se referment autour de l'encolure du loup comme s'il avait voulu l'étreindre, et son long couteau, sournois, s'enfonce jusqu'au coeur. Un mouvement rapide du poignet et l'organe se gratifie d'une plaie particulièrement vilaine. C'est que les crans d'argent font bouillir les fibres du muscle et qu'elles déchirent méchamment. Mais ce n'est pas si simple. Izaak a plus de force, si la lame le torture Artúr sait qu'il doit la retirer vite et tenter le coup de grâce une toute dernière fois. Parce que le loup a des griffes et des crocs qui déchirent eux aussi et lascèrent sans rien épargner. Parce que Artúr Konstantine n'est pas éternel et que ce sera sans doute le combat le plus féroce qu'aucun chasseur ait mené. Il faut être fou pour serrer un ennemi pareil de si prêt. Et déjà si Artúr sent qu'on lui arrache quasiment l'omoplate, il hurle mais s'accroche toujours. Il ne se laissera pas désarçonner. Il sera un parasite. De ces chauves souris géantes qui vous vampirisent jusqu'à la mort. De son bras valide il plante à la carotide. Mais la gorge d'un loup c'est tellement large et lui, le mortel, a déjà perdu énormément de sang. Plus qu'il n'en faudrait pour qu'il vive. Son oeil toujours planté dans l'oeil du loup il faiblit. Bientôt Izaak le jètera à terre, c'est déjà terminé il le sait. Mais son oeil bleu ne lâche rien. Il luttera jusqu'à ce que tout lui échappe. Il a lâché son couteau mais plongé sa main dans la plaie et c'est bien la carotide qu'il sent pulser, puissamment entre ses doigts mais...
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Mer 14 Juil - 13:19 |
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Erène dans la neige, l'amant éploré sur son épaule, pleurant les larmes qu'il a. Rivka au dessus de Jakob l'avait regardé, mais elle n'avait pas pleuré. Elle s'était retournée vers eux et avait hurlé, longtemps, avant qu'ils ne la tuent elle aussi. Cette scène est comique un instant. Izaak a un sourire amusé. Il n'avait pas prévu de la tuer. Ça lui fera deux trous à creuser, du temps de perdu. Il faudra qu'il envoie un message à Hugolain pour lui dire qu'il sera en retard, pour qu'il ne vienne pas et voit ce qu'il fait avec les grands chasseurs. Ce n'est pas honteux. Justement. Izaak arque un œil sous sa carcasse lupine. Intérieurement, il n'est déjà plus dans le combat ; c'est fini. Il n'a plus besoin de s'y intéresser, même si son ennemi n'est pas mort. Un ennemi en colère est un ennemi qui réfléchi mal. Un bon combat est un combat plein de raison. Avec de la colère et de la haine... mh. C'est un bon carburant pour les lycanthropes mordus, tout au plus. Il guette d'un oeil critique l'homme qui s'élance sur lui. Doit-il lui broyer le crâne avec ses dents? Lui arracher les bras? Les oreilles de l'animal se dressent, droites. Et l'homme rentre dans lui, violemment, mais le loup ne recule pas. Ses cuisses sont fortes. Ses pupilles se rétractent quand le couteau s'enfonce dans son coeur. Son coeur? Il a un rire macabre derrière ses babines. Il ne savait même pas qu'il avait un coeur, alors, quelque part, il a chaud au corps. Ça lui fait vraiment plaisir, de savoir qu'il souffre. La douleur est salvatrice dans son métier. Ça veut dire qu'il est encore en vie. Le réflexe est automatique, typiquement animal. Sa patte se rabat sur le dos de Konstantine, et ses griffes s'enfoncent dans sa chair, profondément, alors que d'un coup sec et puissant, c'est sa carotide qui souffre. Gerbe de sang noir qui coule le long de son pelage. Le loup a un petit grincement plaintif. Le regard métallique se fronce. Il va trop loin. Beaucoup trop loin. Alors comme le loup est grand, il se redresse et d'un coup sec se laisse retomber. Konstantine peut bien lui arracher la carotide de ses doigts. Elle repoussera. Elle repoussera toujours. De tout poids le lycanthrope tombe sur Artur, et il entends les os qui craquent. Il vient sans doute de se faire exploser la cage thoracique. Ça sent la mort à plein nez. Le museau du long se niche dans la gorge du chasseur, mais descends plus bas et mord profondément dans la chair de son épaule et le dégage de lui, puis le jette plus loin, comme si le loup avait désiré s'éloigner de cette mort. Artur Konstantine n'a plus rien. Plus d'arme, plus de vie. Presque plus de vie. Son souffle est rapide, saccadé, un fin filet de sang coule de ses lèvres. Ses côtes ont percé ses poumons, son omoplate s'est disloqué... Oui. Il est fini. Alors le loup redevient humain, il approche d'un pas léger, nu dans la neige. Sa plaie est déjà refermée, et son bras également. Il ressemble à un nouveau né, imberbe mais recouvert de sang pourtant. Izaak se penche, attrape la baguette qui traîne dans la neige. Plus loin, la neige crisse sous le poids d'Artur qui se traîne. Le loup attrape la baguette, la secoue. Des vêtements l'entoure enfin, et apparaît sur le sol une pelle. Puis il regarde la baguette, et la brise sur sa cuisse. Il se redresse. Ça sent l'sapin. Il s'approche d'Artur. Il est encore vivant, prêt de sa femme alors. Le lycan le regarde, penche la tête et s'accroupit à ses côtés, sage.
« Une dernière volonté, monsieur Konstantine? »
Sourire sincère. C'était un beau combat.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 14 Juil - 13:57 |
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| Quand il sent son corps se briser il sait que c'est fini. Il le savait déjà depuis le début mais c'est un Konstantine. Pas un de ces chasseurs qui supplient qu'on les épargnent ou qu'on les achèvent vite quand ils sentent leur corps les lâcher. Tant qu'il est conscient il va lutter. Si ses pupilles rétrécissent c'est que sa moelle épinière est rompue. Mais ses bras sont encore valides. Ils amortissent à peine le choc quand Izaak le balance comme un fauve jouerait avec sa nourriture. Mais il ne le bouffera pas. Il connait ses méthodes. Reconnaissables. Identifiables. Comme l'air le brûle quand il entre dans ses poumons, ou est-ce le sang qui remonte par les voies respiratoires? Ou peut-être les côtes brisées qui lacèrent à l'intérieur du mou? Il crache son sang mais il sait. Il sait que son fils reconnaîtra le chasseur de chasseurs. Il sait qu'il sera meilleur que lui aussi, plus réfléchi. Ce qu'il ne sait pas c'est si Solokoff lui laissera le temps de devenir l'excellent chasseur qu'il est promis à devenir. Konstantine n'a plus que ses bras et sa tête bien pensante pour lui mais il se hisse aux côtés d'Erène. Il sait qu'il meurt, il veut être près d'elle. Sa main puissante se referme sur celle toute délicate de sa belle épouse gisante. Il lui aurait fait mal à serrer si fort si seulement... elle est belle. Elle est magnifique. Même là. « Une dernière volonté, monsieur Konstantine? »Sa respiration siffle. Elle est rauque. Il fait un dernier, tout dernier effort et retombe sur le dos bien qu'il sache que ça ne fera que l'étouffer dans son propre sang. C'est qu'il veut le regarder en face. Jusqu'à la fin. Il est tenace. L'éclat bleu n'est pas encore tout à fait éteint et entre ses dents il jète: «men...menjj a pokolba... Solokoff... »Sa tête retombe dans la neige, couronnée de sang et de cheveux d'or et il a cet étrange sourire sur les lèvres. Un sourire en coin triomphant pourtant c'est lui qui est tombé sous le ciel noir de Hongrie. * * * Quelque part, bien plus loin. En Ecosse. Ella se réveille en sursaut dans son lit. Encore un de ces rêves. Stupides rêves où elle voit son père lui dire combien il l'aime et qu'il est désolé. Ca ne cessera donc jamais? | |
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Izaak A. SolokoffCRIMINEL. ► meurtrier. membre du staff.
► MESSAGES : 93 Mer 14 Juil - 15:34 |
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| Petit Konstantine, es-tu au chaud maintenant? Izaak est petit par rapport au chasseur, mais il fut plus fort, et il se retrouve là, au dessus de lui et de son épouse, sans la moindre égratignure. Artur Konstantine était mort depuis le début. N'importe quel humain aurait été mort face à Izaak. Lentement Izaak lève la main, mais son geste reste en suspens car déjà les yeux le dardent, violents. « Une dernière volonté, monsieur Konstantine? » Izaak a l'air d'un chiot avec sa tête juvénile et son sourire idiot. Oh, il ne se moque pas parce qu'il a gagné. Il ne se moque jamais de ces choses là. Mais il a l'air béat, comme l'impression d'avoir accompli quelque chose de bien, de mieux que d'habitude. Peut être est-ce aussi car cela fait longtemps qu'il n'a pas sortit son pelage noir, qu'il n'a saigné non plus. Oh, mais Artur Konstantine restera graver dans la légende, comme le seul homme à jamais avoir toucher son coeur. Physiquement parlant. « men...menjj a pokolba... Solokoff... » « Je sais, je sais... On me le dit souvent. J'y penserais... » Il a un large sourire. « Bon voyage. »Et il est mort, ce roi de Hongrie. Izaak pose sa main sur son visage et lui ferme les yeux, avec un sourire en coin. Une bonne chose de faîte pour le Solokoff qui se relève. Il attrape la pelle sur le sol, et creuse profondément en terre tout le reste de la nuit. Il lui faut trois heures pour arriver à une profondeur convenable, à une telle profondeur que même les chiens ne viendront pas dévorer les deux corps. Ensuite il retire lentement le katana du ventre rougi de la belle Erène et la pose au fond de la tombe, remettant en place ses cheveux et croisant ses bras sur son corps. Il remonte et tire Artur à l'intérieur de la tombe, remettant en place son épaule et ses cheveux. Il admire un instant l'oeuvre, et avec un fin sourire il laisse tomber dans la tombe la baguette du chasseur, ainsi que ses armes. Son couteau cranté, recouvert de son sang, et les bolas également. Il attrape dans la paume de sa main de la cendre épaisse et noire et la jette dans la tombe également. Il attrape à nouveau la pelle et recouvre les deux endormis jusqu'au petit matin en chantant d'une voix claire et douce une vieille chanson dans une langue incompréhensible par personne. C'est un mélange de glapissement, de feulement et de paroles humaines – si tant est que cela puisse être. Ça ressemble à une comptine, ou encore à un cantique. Adressé à qui? Qui peut le savoir. Et bientôt enfin, la neige tombe à nouveau sur la Hongrie, comme Fubuki l'a sans doute décidé. L'oeil métallique du loup brille. Dieu recouvre là le mal. Le sang disparaîtra bientôt. Izaak a un fin sourire quand il s'approche de la forêt et récupère des branchages. Il se rapproche de la neige à nouveau, et il forme un encadrement de bois autour de la tombe, méthodiquement. Il sort de nulle part un petit couteau, et sur les branchages il grave des signes anciens, antiques même, afin que les démons n'approchent pas le repos des deux époux. Personne ne le saura, c'est écrit en lycan, mais ça il s'en fout. Il le fait pour lui, et pour le souvenir de ce beau combat. Il se redresse, s'approche de la maison et y entre, espérant n'y croiser personne. Là il trouve un volatile qui s'affole en le voyant, recouvert de sang. Il s'approche en silence, apaise par un petit sifflement la bête. Sur du papier, il griffonne un mot et l'accroche à la patte de l'animal. S'il a bien compris, l'oiseau ira à Roman Konstantine. S'il a mal compris, ce n'est pas plus grave. Quelqu'un saura pour eux. Quelqu'un viendra avant que tout ne soit pourri et pillé. L'oiseau piaille et s'envole alors dans le ciel foncé. Izaak a un sourire amusé et il récupère dans la neige froide ses trois armes. De son passage, rien ne restera, car il est éphémère et éternel à la fois. Izaak fait disparaître la pelle. Voilà. La porte de la maison est fermée, et le couple dort. La neige tombe à gros flocons. Il est l'heure pour lui de partir, alors... Il part. Je vous annonce le décès de vos parents. Ce fut une mort honorable.
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mer 14 Juil - 17:03 |
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| « Állj! Siess! Megy!» « Miért? » « Leírom az út mentén, siess »
La blondine lui attraper le bras vivement. Elle était plus forte que lui c'était la première fois qu'il s'en rendait compte. Le bleu de ses yeux le frappa, pourtant il les connaissait par coeur ces yeux là. Elle avait une telle force de caractère mais...
« Roman?...Hogyan... » « Legfrissebb! Allez vite! »
Il la sortit du lit à la force des bras. Il savait qu'elle était plus longue que lui mais il avait été surpris de la trouver réveillée. Elle ne dormait donc pas? Comment il avait réussi à rentrer dans le dortoir des filles à Serpentard, ils en reparleraient plus tard. Il y avait plus grave. Tirant la valise de la blondine, il en ressortit ses vêtements les plus chauds. Elle voulut protester mais il lui fit signe que non. La situation était vraiment grave. A le regarder si sérieux, précis, rapide, on voyait le chasseur Konstantine ressortir. Elle ne prendrait pas cet air là à la légère. Vite ils coururent ensemble vers le bureau du professeur Grey, Roman glissant un petit morceau de parchemin dans la main d'Ella. Soudain c'est elle qui le dépassa accélérant plus qu'il n'en fallait pour le semer en chemin, mais elle le tenait fermement par la main l'obligeant à tenir la distance. Au moins elle le lui faisait pas la honte de le porter.
Là, la directrice ne posa aucune question. Le feu dans sa cheminée était déjà prêt. Ella interrogea d'un regard. Il devait s'être mis d'accord avec elle avant de venir la chercher, c'était comme ça qu'il était entré dans sa chambre. Perspicace la Serpentard. Ils s'engouffrèrent dans la cheminée et en une flambée ils se retrouvaient dans le salon de leur petite maison de Nyíregyháza. Tout était en ordre. Le hibou seul manquait. Il était resté à Poudlard. Le Gryffondor se retourna vers le visage anxieux de sa soeur et ils se mirent d'accord sans un mot. Il prenait le bas, elle prenait l'étage. Mais rien avait été déplacé. L'un comme l'autre sous le choc, ils se retrouvèrent en bas. Ella lui fit un signe de tête en voyant le bourgmestre passer devant leur fenêtre. Roman se précipita vers la porte pour ouvrir, l'homme faillit mourir de peur:
« Vous avez vu quelque chose?! » « Hélas non. Le village est sous le choc. Nous avons seulement trouvé la tombe fraîchement creusée, avec des signes bizarres. Je ne suis même pas sur que votre père y soit vraiment. » « Luzca. » , ordonna-t-il d'un signe de tête.
Les deux gosses sortirent en courant, bousculant presque le politique au passage. Roman avait lancé un sortilège d'explorares devant eux mais il s'arrêta bien à trois mètres en voyant un étrange encadrement de bois que les villageois ont découvert de la neige. Ella s'arrête un instant à ses côtés mais elle franchit le pas. Il la suit. La serre contre lui.
« Mit jelent ez? Nem nekik ugye? Ez nem nekik!» « Si Ella c'est eux. » « Te nem tudod!» « JE LE SAIS ELLA! ILS SONT LA DESSOUS!! »
L'un comme l'autre se fixent. Interdit. Roman a crié. C'est la première fois de sa vie. Petit à petit les villageois s'assemblent autour d'eux. Mais les jumeaux se fixent sans rien dire. Ella est blême. Roman pire encore. Ils sont là seuls au monde devant la tombe de leurs parents et ils savent, aussi bien l'un que l'autre, qu'il n'y a pas de doute possible.
« Roman si nous pouvons faire quelque chose... », ose une jeune femme du nom de Anita.
Tous regardent le portrait dans la neige. Celui de la tombe. Deux gamins complètement seuls au monde. Ella les genoux dans la neige. Ella qu'ils ont tous vu grandir, et qui les a tous charmé dès la première seconde. Ce petit rayon de soleil qui irradiait de douleur devant eux. Ils avaient honte. Honte de n'avoir rien fait pour la famille qui avait fait tant pour eux. Ce n'était pas seulement toutes les fois où leur père avait sauver un des gamins du village voire le village tout entier. C'était les petits sablés qu'Erène avait toujours, le couvert libre qu'elle s'obstinait à mettre en plus juste au cas ou... c'était toutes ces fois où Roman avait donné un coup de main pour réparer une toiture. Tous les coeurs qu'Ella avait volé sans jamais en vouloir. Quelque part, il avait fallu que tout s'arrête pour qu'ils se rendent compte, tous, que les Konstantine faisaient partie de leur vie. Qu'ils étaient leur seule lueur d'espoir dans le noir apocalyptique. Alors tous portaient le deuil, et on hissa des linges noirs à tous les toits. Et on pleura sincèrement.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 14 Juil - 17:27 |
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| « Tu as trouvé...? »
Sa voix était enrouée. Elle n'avait pas repris l'anglais. Le hongrois venant plus naturellement et puis ça n'avait aucune importance. Pieds nus dans la neige, elle sortait pour la première fois de sa nébuleuse à l'intérieur de la maison. Elle revenait prêt de cette tombe, le coeur lourd. Les larmes n'étaient pas si loin mais elle pleurait généralement la nuit, lovée dans les bras de Roman.
« Oui je pense. A mon avis c'est une ancienne langue utilisée par les l... »
Elle fronça les sourcils puis vint s'assoir avec lui prêt de la tombe. Entre la délégation du ministère qui était venue rendre ses hommages et contre laquelle il avait fallu se battre pour que la tombe ne soit pas profanée (on voulait vérifier que c'était bien Artúr Konstantine qui était là dedans), les villageois qui venaient frapper à leur porte pour les aider, il avait passé son temps devant cette tombe à faire des recherches. A essayer de savoir si les petits signes gravés avaient un sens. Il savait qu'il y en avait un. Ella aussi mais lequel?
« Par les ? » « Les Obeah. » « Les Obeahs? » , fit-elle complètement incrédule,« Les Obeahs? Roman tu te fiches de moi? Qu'est-ce que des sorciers africains auraient bien pu avoir contre papa! » , elle n'était pas contente du tout.
Beaucoup plus fine que lui, elle mentait mieux, mais elle décelait aussi encore mieux le mensonge. Et d'ailleurs ça ne tenait pas la route. Pas la peine d'être chasseur pour savoir que ça ne valait pas un clou comme théorie. Elle était trop en colère pour dire quoique ce soit de plus. Trop malheureuse surtout. Elle s'en voulait. Elle s'en voulait de n'avoir pas su renouer avec son père. Etait-il parti en croyant qu'elle le reniait? Alors qu'elle l'avait toujours aimé plus que tout. Sans doute. Et ça faisait mal. Mal aussi de savoir que leur pauvre mère était morte pour rien. Elle qui n'avait jamais fait de mal à une mouche. Difficile de vivre sans eux. Elle n'avait encore rien dit à Kirill, sachant pertinemment que ce n'était pas le moment de lui dire de venir.
« Ecoutes Ella, il y a un tas de trucs que tu ignores sur la chasse. Laisse moi règler ça tu veux. Je trouverai. »
Ce qu'elle croyait c'était qu'il avait déjà trouvé mais que pour une raison ou une autre il s'abstenait de la mettre au courant. La plus facile des hypothèses étaient celle du loup. Celle que tous les villageois avaient sur les lèvres. Après tout ç'aurait été logique. Mais, peut-être parce qu'Ella admirait trop son père, elle ne le voyait pas tomber face à un loup alors qu'il en avait tuer tellement. Ca ne lui faisait pas plaisir de le penser, mais son père était un tueur de loups. Il ne serait pas tomber pour si peu, à moins d'un lycan de sang pur, mais à ce qu'elle sache, le père de Kirill était à Londres, et tout ceux qui le suivaient aussi. L'hypothèse se retrouvait dans une impasse donc. La blondine grogna. Son frère leva enfin les yeux vers elle, plus doux, plus inquiet:
« Ella tu devrais faire plus attention. Si quelqu'un te voit pieds nus dans la neige...» , il soupira.
Il avait raison. Elle rentra préparer le dîner, refaisant sans le savoir ces mille gestes que sa mère avait fait toute sa vie. Exactement les mains. Ses doigts délicats se refermaient sur les mêmes poignées. Le couteau tombait de la même manière. C'était peut-être inconsciemment ce qu'il y avait de plus dur. La petite maison vide. Le bureau de leur père vide. Cette image de lui l'insultant et la giflant. Ca n'était pas ainsi qu'elle aurait cru se souvenir de son père. Elle aurait cru le voir vieux, tout pareil à leur grand père Istvan, sans doute plus râleur mais toujours droit et fier. Ils mangeaient en silence, comme depuis cinq jours quand quelqu'un frappa à la porte.
« J'y vais bouge pas... finis de manger.»
Elle se leva sans spécialement porter attention à Roman qui avait une grimace attendrie pour sa souplesse de félin. Il ne se rendait pas compte qu'il n'y avait que lui pour remarquer ce genre de détails et surtout pour en déduire quelques choses de valable. Elle repensait aux Obeahs. Comment pouvait-il se tromper à ce point?... ou alors c'était elle. Parfois les solutions les plus simples semblaient trop simples pour être les bonnes. Elle ouvrit la porte encore toute à ses réflexions et fut surprise de voir un bonhomme qui attendait derrière, drapé dans un long manteau de chasse noir, un chapeau enfoncé jusqu'aux yeux ou presque. Des yeux vert bleu durs comme la pierre. Elle s'était plutôt attendu à quelqu'un du village ou du ministère. Elle le détaillait et son regard s'attarda sur un étrange collier dans lequel l'homme avait passé droit longues dents. Remarquant que la blondine s'y était arrêté l'homme s'introduit:
« Généralement je dis à mes clients que ce sont des dents d'Izaak Solokoff, le terrible chasseur de chasseurs. Mais je ne vais pas te faire le coup à toi tu ne peux pas être si idiote que ça.»
Un charlatant donc.
« La dernière fois que j'ai vu Izaak Solokoff il se portait comme un charme mais merci d'être passé.»
La porte lui claqua au nez.
« C'était qui?» « Personne. Enfin j'en sais rien.»
De derrière la porte on entendit la voix de l'homme répondre.
«Ce n'est pas vraiment des manières de traiter la famille. Je suppose que tu dois être Elladora-Luzca toi?»
Roman et Ella se regardèrent. La famille? Quelle famille? Leurs grand-parents ne pouvaient pas se déplacer tout de suite et encore moins leur arrière grand mère alors... Roman se leva ouvrir la porte d'un pas décidé.
« Et vous vous êtes qui? »
L'homme se tenait toujours devant la porte. Ses cheveux châtains ondulant jusque sur ses épaules avec une certaine... noblesse. Il avait l'air un peut trop soigné pour un Konstantine si on faisait exception de Ella, mais Ella semblait s'évertuer à être une exception en tout dans cette famille. Elle avait beau être plus forte que Roman, le ton autoritaire et sûr de son frère la rassurait.
« Milan Konstantine. Mais tu peux m'appeler tonton si ça te chante Roman. Je peux entrer? »
Et sans attendre plus de réponse, l'homme écarta Roman, le laissant sous le coup de sa surprise pour entrer. Ella ne l'aimait déjà pas. Elle détestait les charlatans. Elle détestait son horrible collier de dents. Et elle détestait que les gens s'invitent comme ça chez eux. Elle le fixait les bras croisés sur sa poitrine. Visiblement Roman ne lui faisait pas confiance non plus.
« Je n'ai jamais eu d'oncle Milan ou quoique ce soit. » « Ca ne m'étonne pas. Mon père a été écarté de cette famille bien vite. Divergence de point de vue vous voyez. » « Pas vraiment non. » , répondirent les jumeaux d'un même voix.
Ils échangèrent un regard tandis que "l'oncle Milan" piochait dans la corbeille de bain, sans rien demander encore une fois.
« Mh si vous ne me croyez pas vous n'avez qu'à demander à Istvan. Moi je vais rester là en attendant. »
Ella fit signe à Roman. C'était le mieux qu'il y avait à faire et de toute façon ce n'était pas un gigolo dans son genre qui allait lui faire peur à elle. Plus maintenant. Elle s'assit en face de lui, sans le quitter du regard pendant que Roman montait dans le bureau de leur père, joindre leur grand père Istvan par feu parlant. Pendant ce temps, Milan Konstantine prenait ses aises, faisant tantôt remarquer à Ella qu'elle n'était pas très bavarde.
« Pas avec les étrangers qui me paraissent bizarres non.» « Oh Ella... Je peux t'appeler Ella? » « Non.» « Eh ben... ça va être long je sens. »
Elle détestait son air décontracté s'il fallait encore ajouter quelque chose. Pourtant Milan ne se découragea pas et il commença à lui faire la conversation, ou disons plutôt à raconter sa vie. Il était chasseur bien évidemment, comme tout Konstantine qui se respectait mais lui avait vu plus large. Il avait ajouter à son métier une dimension touristique. C'était son père, Izsák, qui avait initié le principe, ce qui lui avait attiré les foudres des patriarches qui jugeaient que faire de ses chasses une occasion de monter un safari et de s'enrichir salissait le nom des Konstantines. Entre autre chose, Milan Konstantine vendait aussi des souvenirs à ses clients, très chers la plupart du temps, comme par exemple des colliers de dents de créatures recherchées de par le monde. On comprend donc que Ella ne pouvait pas aimer ce genre de type. Pire encore, l'idée que les dents aient pu appartenir à quelqu'un de sa famille (c'est à dire de la famille de Kirill) lui donnait la chair de poule. Roman redescendit bien trente minutes plus tard.
« Alors?» « Il ne ment pas, à quelque chose prêt... il ne s'appelle pas Konstantine. » « Oh ça? Oui c'est vrai que mon père a perdu le droit de porter le nom juridiquement. Milan Császár donc. Mais Konstantine c'est beaucoup plus marketing vous comprenez. »
Elle vit son frère froncer les sourcils l'air de lui demander ce que c'était que ce type. Ella leva les yeux au ciel l'air de dire je t'expliquerai. Roman s'assit pour terminer de manger, sans pour autant oublier leur "invité".
« Bref. Et comment vous arrivez chez nous?» « Voilà un jeune homme qui pose les bonnes questions. Le ministère m'a informé par hibou de la mort de vos parents. Ce qui fait de moi votre tuteur légal... en gros. » « Pas pour moi. » « Elle est toujours autant sur la défensive? » « Vous ne m'inspirez pas confiance. » « On croirait entendre Artúr. » « Sans doute. »
Il y eut un long silence. Le prénom de leur père, ils n'entendaient pas l'entendre prononcer. C'était un peu trop frais pour eux. Roman lui adressa un regard pour lui dire de se détendre mais elle voyait clairement que lui non plus n'aimait guère "l'oncle Milan".
« Ella est émancipée. Ca ne la concerne pas vraiment ces histoires de tuteur. Et moi non plus d'ailleurs, j'ai dix sept ans et je vis en Angleterre. L'âge légal là bas.» « Emancipée? Tiens donc. Je serais curieux de savoir dans quelles circonstances... » « Divergence de point de vue avec mon père, c'est très original. » « En effet. Mais encore? » « Je voulais ouvrir un magasin d'animaux empaillés, mon copain est taxidermiste. »
Roman fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elle racontait là. Il n'avait pas eu toutes les infos. Ella se leva pour débarrasser laissant les deux hommes discuter pendant qu'elle faisait la vaisselle. Elle écoutait pourtant d'une oreille très attentive, profitant uniquement du fait qu'elle n'avait plus à répondre à l'insupportable Milan. C'était peut-être ce que Kirill avait fait d'elle, mais elle détestait ce mec. Elle le trouvait puant. Et elle détestait ce qu'il faisait. Elle n'avait qu'une envie l'étriper et à défaut, le foutre dehors.
« Oui j'ai connu votre père. Je ne vous mentirai pas il ne m'appréciait guère... » « Ca ne m'étonne pas. » , grinça la blonde entre ses dents.
Milan se lança dans le récit de sa vie une fois de plus. Il était riche entre les riches et n'avait bien sûr pas d'enfants. Mais il comptait bien former Roman et Ella à la chasse puisqu'il était le seul de la famille encore valide pour le faire. Ella l'informa que ce n'était pas la peine de compter sur elle, tenant sa position ultra froide et peu accueillante. Roman grimaça. Il n'avait encore rien arrêté. Bien entendu il n'aimait pas la conception que Milan avait de la chasse. Ce qu'il faisait ce n'était pas de la chasse c'était du mercantilisme à l'état pur. Ce type n'était pas un Konstantine. Il n'avait aucune valeur, aucun respect pour rien. Mais visiblement, il ne repartait pas tout de suite.
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mer 14 Juil - 19:52 |
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| Il n'arrivait pas à dormir. Impossible avec l'oncle Milan qui ronflait sur le canapé à l'étage en dessous et Ella qui le serrait un peu trop fort. Ca ne le dérangeait pas. Pas vraiment. Il regardait cette petite tête blonde posée sur son épaule. Elle pleurait parfois en dormant, sans doute parce qu'elle était trop comme leur père pour pleurer devant tout le monde. Lui était pareil à sa façon. On voyait qu'il était triste et qu'il faisait de son mieux. Il n'avait pas vraiment le temps de s'occuper de lui. Il s'occupait d'abord de tout le reste. Ella l'aidait bien. Mais il avait tellement peur pour elle. La Hongrie n'était pas si tolérante que l'Angleterre. Elle était déclarée au ministère même si personne ne savait que la jolie blondine avait été mordue - leur père y avait veillé. Mais avec la pleine lune qui approchait, et lui qui n'avait pas encore ses entrées au ministère... il redoutait ce moment. D'autant que l'oncle Milan ne lui inspirait pas confiance du tout pour ce genre de choses.
Elle se serra encore un peu plus contre lui, un Kirill à peine murmuré passant entre ses lèvres. Il lui manquait. Roman sourit, un peu mal à l'aise. Il n'aimait pas vraiment savoir à quoi pensait sa soeur quand elle dormait, et encore moins quand elle dormait avec lui. Eurydice lui manquait à lui. Il ne lui avait pas parlé depuis le match et la blessure n'était toujours pas refermée. Pourtant à ce moment, tout ce dont il aurait eu besoin c'était d'elle. De pouvoir caresser ses cheveux roux pour se sentir mieux. La voir rire. Ou qu'elle le serre dans ses bras. Il en était malade. Un instant il serra Ella plus fort mais elle ne sentit rien. Il n'arrivait même pas à pleurer, comme si quelque chose en lui était bloqué. Il écoutait les bruits dans la maison. A cet heure son père se serait levé pour aller travailler dans son bureau. Sans faire de bruit. Au lieu de ça, il entendit Milan se lever pour aller aux toilettes. Ce n'était vraiment plus la même chose.
« Qu'est-ce que tu penses de lui? » « J'en sais rien. Je crois que c'est juste un imbécile. »
Il l'entendit grogner doucement. Elle se méfiait c'était normal. Il se rappelait d'elle petite boudant à tous les repas de Noël quand grand père Istvan racontait ses histoires de chasse avec enthousiasme. Elle avait toujours trouvé que c'était un métier horrible. Et maintenant sans doute plus encore. Il soupira, lui caressant doucement les cheveux.
« Qu'est-ce qu'on fait pour vendredi soir? On ne sera pas rentré. » « J'avais pensé à la cave. Franchement je vois qu'ça mais avec Milan en bas je sais pas... » « Peut-être que si j'allais prendre du tue-loup au ministère. Celui qui est amélioré... » « Non fais pas ça. Je sais ce que ça te fait cette merde. Et Kirill n'aimerait pas... enfin je suppose. » , il rejeta la couette. Elle lui tenait beaucoup trop chaud.
Il la vit sourire un peu amusé et lui embrassa le front.
« Merci. C'est important pour moi que tu prennes en compte ce qu'il pense. » « Je crois qu'il vaut mieux que je commence à m'y mettre parce que je sens que je vais me le coltiner encore un moment celui là. »
Elle reposa sa tête sur l'oreiller, à côté et ils ne dirent plus rien d'un moment. Roman réfléchissait. Il fallait trouver un truc pour berner Milan le soir de la pleine lune. Il fallait qu'il arrive à vérifier la serrure que son père avait monter sur la porte de la cave justement pour ce cas de figure là. Il finit par s'endormir sur une pensée pour Eurydice, complètement crevé. Le lendemain Milan les réveilla en faisant son petit déjeuner. Il avait prit la tasse de leur père ce qui lui valu une réflexion de la part d'Ella. Il ne dit rien et finit par annoncer qu'il sortait faire les courses. Les jumeaux choisirent ce moment là pour tester la cave. Le verrou ressemblait beaucoup à ce qui se faisait à Gringotts. Ils firent un premier test. Elle ne parvint pas à défoncer la porte. Ca leur parut correcte. Il faudrait encore trouver le moyen de détourner l'attention de l'oncle Milan pour qu'il ne soupçonne pas que c'était Ella qui était enfermée là en bas. Peut-être faire croire que c'était Ejjel et Nappal qu'il enfermait à la pleine lune. Il inventerait un mensonge mieux que l'histoire des obeah. Il s'étonnait même que Ella ait pu gober ça.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 14 Juil - 21:50 |
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| Finalement Milan était reparti le jeudi matin sans vraiment trop prévenir. Ils l'avaient juste trouvé dans le salon au matin, il leur avait chaleureusement dit au revoir et avait repris ses affaires. Les Konstantine n'en étaient pas moins aise. La nuit de la pleine lune approchait et si Ella jouait bien la comédie, elle sentait déjà son influence sur elle. Et de toute manière elle n'aimait pas du tout l'oncle Milan. Ce n'était pas faute de le lui avoir fait sentir. Elle voyait en lui typiquement le genre d'homme qui la menaçait directement. Le genre d'homme qui ferait que si un jour elle avait des enfants, elle aurait toujours peur de les voir sortir courir dans les bois. Qu'importait pour le moment. Il fallait parer au plus pressé. La pleine lune qui arrivait le soir même. Elle n'avait pas peur de la transformation bien sûr. Elle y était habituée. Elle avait peur que la cave ne la retienne pas. Elle avait peur que Roman soit blessé. Peur que n'importe qui d'autre soit blessé. Leur maison ce n'était pas les cachots de Poudlard.
« Tu veux que je reste? » « Euh Roman... j'aimerai que la dernière image de moi toute nue que tu gardes ce soit celle des vacances chez Mircea. »
Ca avait au moins l'avantage de le faire rire. Ils avaient besoin de rire. De tout et n'importe quoi. Et autant dire qu'il n'y avait pas grand chose pour tirer un sourire vu les circonstances.
« Okay, ça va j'ai compris. J'te laisse. »
Il avait la délicatesse de ne pas lui faire remarquer qu'il l'avait revu toute nue depuis dans les cachots de Poudlard. Elle le savait mais c'était aussi bien de ne pas reparler de ça. Elle le laissa fermer la porte. Il n'y avait pas d'ajour dans la porte. Elle finit par s'assoir au fond de la cave. Roman lui avait fait un lit confortable même s'il savait bien que ça ne servait strictement à rien. Elle allait juste le mettre en pièce mais il avait déjà du mal avec l'idée qu'elle passe la nuit à la cave. Il s'inquiétait pour rien, elle avait l'habitude. Posément elle attendit que la lune se lève. Même sans pouvoir la voir (de toute manière avec ce ciel noir...) elle la sentait. Comme des petites fourmis électriques qui lui criaient d'aller dehors. Ça n'avait rien de désagréable. Il n'y avait que le fait de se savoir enfermée, loin de la forêt. Loin de Kirill. Loin de son père. Toujours. Elle laissa reposer sa tête contre la pierre bien froide. Elle ferma les yeux, détendue. Apaisée. Elle savait que dans moins de vingt minutes elle serait libérée de ce qu'elle avait sur le coeur. Le temps d'une nuit. Elle entendit un étrange bruit, discernant parfaitement des bruits de pas à l'étage. Elle se releva. Roman? Curieusement le pas lui disait que non. Le pas de Roman était lourd mais toujours étouffé. Il marchait à pas de loup pour ainsi dire alors que ces pas là, s'ils se voulaient discrets et sans doute l'étaient-ils, mais pas assez pour duper une louve. Même une mordue aussi jeune qu'Ella. Elle entendit le verrou s'ouvrir, lentement, avec toute son armée de clics et de déclics métalliques. La porte s"ouvrit lentement. Une longue silhouette apparut derrière:
« C'est bien ce que je me disais. »
Ella fronça les sourcils, le regard noir. Elle comprit en un seul regard. Elle l'avait comprit la toute première fois que leur regard c'était croisé.
« Vous feriez mieux de partir et de bien fermer la porte derrière vous.. » « Allons, allons Ella...dora. Tu ne veux même pas savoir comment je t'es grillée petite louve... je te dirais bien que c'est l'odeur de fauve mais non. »
Elle le fixait du fond de la cellule, sombre comme une bête qui rôde. Elle le scrutait en se demandant ce qu'il avait prévu. Elle redoutait une balle entre les deux yeux. A son âge elle n'avait pas besoin de plus. Mais il avait laissé son arme sous sa longue veste, pensant sans doute qu'elle ne sentirait pas la puanteur de l'argent dans le chargeur. Une seconde elle sentit le vent frais s'engouffrait par la porte. L'odeur de la forêt. Il avait laissé la porte ouverte, il voulait qu'elle sorte. Il voulait: chasser. Mais c'était trop tard. Elle n'appellerait pas Roman. Elle ne voulait surtout pas qu'il soit blessé.
« Je l'aurais parié. La façon dont tu regardais ça... » , il fit oscillait son collier de dents,« ... tu sais ce ne sont peut-être pas celles de Solokoff mais il m'a quand même fallut un sacré cran pour arracher ça de la bouche de sang pur. Les petits mordus comme toi ne valent rien dans le business sauf quand on les garde vivant. Comme attraction. Quand j'ai vu la tête que tu faisais, j'ai compris tout de suite que tu étais un peu plus que la fille d'Artúr Konstantine. Et puis j'ai eu des doutes. Quand je n'ai pas trouvé l'argenterie de famille dans la cuisine... Quand j'ai trouvé les armes de ton père soigneusement sous clé... quand j'ai constaté ton manque d'appétit à table... ttt... on ne me la fait pas à moi gamine. Je suis un Konstantine, ne l'oublie pas. »
Tant de petits détails si insignifiants... Ella était quelqu'un d'insouciant. Une enfant encore. Une enfant qui portait les robes blanches que son amoureux aimait. Une enfant qui aurait pu rester innocente une éternité... si seulement on lui en avait laissé l'occasion. L'appel de la lune, impératif était sans équivoque. Son squelette craqua et elle était transformée. La belle louve blanche un peu plus grande chaque fois mais toujours tellement petite comparé à un lycan adulte de sang pur. La petite flèche blanche sortit comme une flèche, la forêt qu'elle n'avait plus couru depuis des mois à cause du Poète était un appât irrésistible. Milan Konstantine s'écarta à peine pour laisser passer, un sourire mesquin sur les lèvres. Il referma bien derrière lui, la cave et la porte d'entrée. Roman ne se réveillerait pas avec les nuits épouvantables qu'il s'était faite cette semaine là. C'était parfait. Sur le pas de la porte, le chasseur dégagea un pan de son manteau d'un geste ample. Il arma son fusil, souffla sur la bouche du canon et partit sur les traces de la louve au pelage immaculé.
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mer 14 Juil - 22:18 |
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| Roman se réveilla en sursaut. Il devait être à peu près trois ou quatre heures du matin. Il avait froid. Par réflexe il descendit dans l'idée de coller son oreille contre la porte de la cave. Pour voir si elle allait bien. Si elle n'avait besoin de rien. C'était bête il savait. Mais c'était sa petite soeur peu importe tout ce qui s'était passé. Il s'arrêta en plein milieu du salon. C'était beaucoup trop calme. Beaucoup trop. Roman se précipita à la cave et sûr de lui, il ouvrit la porte à la volée. Vide. Quelqu'un l'avait fait sortir. Il remonta les escaliers quatre à quatre, attrapant sa baguette et une arme au passage. Il savait qu'elle serait forcément partie vers la forêt. Il n'avait pas d'hypothèse il craignait juste le pire. Un chasseur. Un chasseur de chasseurs. Par exemple. Il faisait froid dehors mais ça n'arrêta pas le chasseur pour autant. Il appelait à gorge déployée. Il ignorait encore si elle avait la moindre influence sur ce qu'elle faisait. En fait il était conscient des lacunes que les chasseurs avaient accumulés. Les clichés. Le manque d'informations. Les spéculations. Il ne voulait pas qu'elle en soit victime.
Les branches lui griffaient le visage, il ne savait plus où regarder. Où chercher. Il s'arrêta un instant. Il fallait qu'il rationalise. Qu'il se calme, qu'il oublie un instant qu'il avait peur pour elle. On ne réfléchit bien que la tête froide, son père le lui avait assez souvent répété. Il observa autour de lui. Les branches cassées. La neige congelée ne laissait guère de trace, mais il avait l'oeil. Il repérait ici une petite touffe de poil blanc. Là, une trace d'éraflure. Il pistait. Il repérait quelques traces de pas. Des empruntes qu'il lui rappelait quelque chose sans qu'il puisse remettre le doigt dessus. Mais il réfléchissait et suivait. Par moment il croyait entendre quelque chose mais il suivait la bonne direction. Il la retrouverait. Il ne la perdrait pas. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 14 Juil - 22:58 |
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| La louve fuyait l'odeur de l'argent pur. Elle ne savait pas où elle allait mais elle fuyait droit devant. Il ne pouvait pas la rattraper. Aucun homme ne court aussi vite qu'un loup. Et elle n'avait pas l'intention de s'arrêter de courir. Son cerveau reptilien n'avait seulement pas pris en compte une donnée: l'enfer. L'enfer ne s'arrêtait pas sous prétexte qu'un père était mort. Sous prétexte qu'un chasseur vous coursait.
La petite louve blanche, si facilement repérable dans le noir stoppa net en entendant grogner. Elle leva le nez humant l'air, l'oreille dressé à l'affût de lui moindre craquement de brindille. Mais il n'y avait pas d'odeur. Elle entendait distinctement pourtant. Droit devant elle des grognements sourds. Elle se tapit sur la neige, soumise et apeurée. Aucune bête n'aurait attaqué un démon invisible qu'elle ne se sache déjà perdue. Curieusement, elle avait fait le bon choix. Les chiens invisibles tracèrent tout droit sans seulement s'arrêter. Sûre d'être seule, elle se releva avec souplesse et se remit à courir droit devant. A un moment, comme elle traversait une clairière, il y eut comme bruit de détonation et quelques chose siffla prêt de son oreille avant de se loger dans son épaule. Elle eut un petit cri aigu de douleur, très semblable à celui d'un chien. Le coup lui fit perdre l'équilibre et elle roula dans la neige avant de se mettre à piailler de douleur. L'argent lui bouffait le muscle, c'était une sensation horrible. C'était la première fois qu'elle ressentait ça et la seule chose qu'il lui semblait logique de faire s'était de mordre. Elle planta ses crocs dans la chair jusqu'à l'os. Ca la rendait folle. Elle se serait bouffé pour que ça cesse. Quand elle arracha le morceau de chair, elle sentit l'argent lui brûler la langue et recracha directement. Une gerbe de sang éclaboussa sa fourrure blanche, elle grogna mais ça se refermait déjà. Son oeil bleu se fixa sur le chasseur qui était descendu de son promontoire, il avait visé extrêmement juste. Cette fois il ne manquerait pas sa cible. Alors la petite louve le regardait droit dans les yeux, féroce. Elle n'allait pas se laisser tuer si facilement. Pas comme on tire un pauvre lapin dans la forêt.
« Ne fais pas ces yeux là, je ne fais que mon job. » , fit-il en ajustant son viseur.
La louve grogna et chargea. Une balle siffla manquant de peu le crâne de la bête qui était trop intelligente pour avoir couru en ligne droite vers lui. Elle se jeta sur le chasseur, qui l'enserra dans ses bras sortant un long rasoir en argent. L'odeur de l'argent la terrifiait mais elle le plaquait au sol, se défendait à coup de crocs comprenant bien que c'était lui où elle. Elle était intenable et quand le rasoir l'entailla à la gorge, elle eut une montée d'adrénaline. Son estomac se vrilla. Son coeur accéléra, elle redoubla de violence. Milan Konstantine lui colla un coup de poing terrible dans la truffe, l'envoyant rouler dans un coin. Ca faisait un mal de chien. Mais la louve ne se laissa pas aveugler, quoique ses yeux bleus en pleuraient. Milan se releva, en même temps que la louve bondissait. Droit vers sa gorge. Il lui plantait le rasoir entre les côtes. Un gémissement horrible déchira la nuit mais il s'étouffa dans une gerbe de sang tiède. Celui de Milan Konstantine. Elle lui arrachait la gorge sans autre forme de procès. Violente. Terrible. Animale. Elle l'aurait dévoré si personne ne l'avait interrompue car le goût et l'odeur du sang lui faisait perdre tout contrôle...
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InvitéInvité
Jeu 15 Juil - 1:22 |
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| Londres. Kirill, le visage un peu terne, fixait un point imaginaire. Il attendait, qu'elle revienne, mais elle tardait. Un peu trop à son goût. Au moindre appel, il serait venu, et comme il voyait la pleine lune approchait, il se tâtait à rester au Ministère ou à partir. Vitaly avait repris ses fonctions de professeur, et Lycaon semblait le seul capable de gérer la paperasse administrative. Kirill était le seul qui n'avait vraiment rien à faire, si ce n'est compter le nombre de photographe au coin des rues. Wolfgang en avait assez, et il y avait de quoi. Mais aujourd'hui, il avait laissé les photographes faire leur travail, sans se casser. Ses yeux vairons, maintenant à la vue de tous, forçaient donc des questions à se poser : était-il le plus dangereux? était-il plus proche des loups que ses frères? Il était en effet toujours très étonnant de voir qu'un de ses deux yeux étaient celui d'un chien, et pas l'autre. À la longue, Kirill s'y était habitué. La seule chose dont il avait du mal, c'était perdre sans cesse des yeux sa petite princesse, chose qui le mettait particulièrement sur les nerfs. Toute la journée il avait été absent, mais là, seul autour de la grande table de son appartement, il mangeait en silence, agacé par son absence. Ses yeux fixaient un point proche de lui, et il mesurait ce qu'elle avait pu ressentir quand lui même avait disparu sans un mot. Si elle lui avait pardonné, il n'en restait pas moins qu'il était encore désolé. Kirill soupira finalement et débarrassa en silence. Dès demain il se rendrait en Hongrie, avec la petite amie de Roman puisque cette dernière avait l'air plus qu'abbatue ces derniers temps – et qu'une douleur gardée pour soit n'est jamais des meilleurs. Il s'installa calmement dans son fauteuil et ne dit rien de plus, se demandant s'il allait passer la soirée à regarder la télévision éteinte, ou à l'allumer. Et pour voir quoi? Julius Lelycan? … Il soupira intérieurement quand quelqu'un sonna. Il haussa un sourcil et s'approcha doucement de la porte. Les nouveaux chasseurs ne tarderaient pas à être en formation, et certains, trop fiers d'eux même, étaient prêts à s'approcher de lui en pensant avoir sa tête. Comme si. Kirill ouvrit la porte, sans crainte, comme une odeur familière lui indiquait qu'il n'avait rien à craindre. Et en effet, c'était Noah, le plus petit des frères Solokoff, qui le fixait avec un large sourire. « … Qu'est-ce que...? »« Izaak m'a dit de te remettre des nouvelles de la Hongrie, afin que tu ne perdes rien de plus. » Noah pencha la tête et reprit d'un air plus sérieux : « Il dit avoir repérer un chasseur plus ancien, et il dit aussi que les villageois sont bien étranges ces derniers jours. Il dit que Ella ne sort pas de la maison, et que la lune montante, il pourrait bien y avoir du sang. Il dit aussi qu'il ne montrera pas sa face ce soir, car il trouve cela bien inconvenant, et qu'il a d'autres chats à fouetter que la famille Konstantine. Il dit donc qu'il serait mieux d'aller jeter un œil par toi même dès cette nuit, même si ce n'est que pour la calmer. » Noah gonfla le torse avec un petit sourire enfantin. « Fin du rapport, chef! »Kirill avait l'air de mauvais poil pour le coup. Il entra dans la pièce, laissant Noah sur le palier qui n'avait pas bougé d'un poil et ne s'inviterait pas. Si on pouvait dire toutes les horreurs du monde sur les Solokoff, on pouvait cependant souligner toute la rigueur qu'ils mettaient dans leurs missions, ainsi que leur esprit ordonné et fonctionnel. C'était peut être même l'une des seules choses qu'ils avaient tous pour eux. Une veste épaisse sur les épaules, Kirill se rapprocha à nouveau de la porte et jeta un oeil aux alentours, avant de reprendre plus bas : « Izaak est où? »« Il est en Ukraine. » Noah regarda Kirill, puis reprit : « Il s'y est exilé car il y a là bas un camp de chasseur à raser, et que César se transforme ce soir, alors il voulait régler ces vilaines histoires au plus vite. » Kirill hoche la tête, puis Noah reprends : « La Hongrie, tout comme la Russie et l'Autriche, ont des lois bien à elles Kir Tibérias. »Kirill regarda Noah, et siffla finalement, après une réflexion rapide : « Va voir mon frère Icare, et dis lui qu'à l'aube du petit jour, je le veux à la maison des Konstantine, avec Eurydice. Je veux les y voir, et ceci est impératif. Ça n'a rien d'une demande. »Noah hocha la tête et déjà Kirill s'engouffrait dans les escaliers. Noah regarda le loup s'éloignait, se tourna vers la porte et avec un petit rire, ferma la porte à clef comme ce grand dadet de Orlov avait oublié de le faire. ~*~ Terre de Hongrie. Sous l'épaisse couche blanchâtre, Kirill reconnaissait une terre qui longtemps avait été éviter par les loups. Encore aujourd'hui, on ne s'y arrêtait jamais. L'Ouest et le Sud offraient des terres arides c'est vrai, mais accueillantes et chaudes pour les peuples lycans. Au contraire, dans les terres froides de l'Est, là où la population se fait rare mais très croyante, les loups furent longtemps chassé. C'était ici, en Hongrie, en Russie et en Roumanie, que l'on trouvait par ailleurs les plus grandes familles de chasseur. Bien sûr, il n'était pas sans dire que n'importe quel humain aurait eut que très rarement le dessus sur des sangs-purs, mais beaucoup d'hybrides et de moldus mourraient chaque année, tombant sous l'argent des chasseurs de ses terres. Kirill n'en pensait rien. Tous les ans, Izaak faisait une grande battue disait il. Il venait ici, partait du sud et remontait au nord, et il éliminait tous les jeunes qui passaient leur rituel. Il n'en laissait que peu derrière lui, afin de limiter la population chasseuse. C'était une sorte de régulation pour les hommes. C'était peut être le meilleur à faire... même si c'était cruel pour eux. Kirill avança rapidement dans la nuit. Habitué à plus profond de neige, il trottinait rapidement sans s'essouffler, et bientôt il rejoignit la maison Konstantine. L'odeur de loup était déjà loin, et avec elle, deux odeurs de mâle. Le prince fronça les sourcils. Si Izaak disait vrai, une de ses deux odeurs serait une futur odeur de mort. L'autre devrait être celle de Roman Konstantine, et si son côté loup lui disait de se méfier, son côté chien lui disait de lui faire confiance. Paradoxalement. Kirill s'élança, rapide. À la course, nul être humain n'aurait pu le rattraper. Il ne courait pas aussi vite que les vampyrs – encore qu'il aurait pu avec de l'entraînement – mais au moins il se débrouillait bien, très bien. Au loin, la voix portante de Roman qui cherchait à retrouver sa sœur. Dans la neige blanche, Kirill était visible, comme c'était un géant parmi les hommes, et il restait en arrêt. Il avait fermer les yeux, respirant à plein poumon l'odeur de la forêt qui ne dégageait rien que quelques effluves. Cependant, comme tout bon mâle alpha, il se savait douer d'un lien hypersensible, si profond dans la chair que rien n'aurait su séparer leurs deux corps, leurs deux cœurs. Roman l'avait vu, mais il n'y fit pas attention. Il y eut une détonation, et une odeur de sang. Le vent emporta également l'odeur horrible d'argent. Kirill ne pu se retenir cette fois, et même si ça le trahissait, il n'en regrettait rien. Il lui échappa donc un feulement horrible, douloureux, et cria un : « ELLA! »Et il reprit sa course, plus rapide encore dans la neige. Une seconde détonation brisa le silence de la forêt, et Kirill accéléra encore, semant Roman qui était quelque part dans la forêt. Des effluves plus puissantes de sang lui parvient aux narines, mais comme il ne réfléchissait pas sur le coup et que ses yeux se mouillaient de larmes, il ne fit pas attention à l'odeur âcre que dégageait ce sang d'homme, bien loin du sang de loup. Puis il cessa de courir en voyant sa louve, là, déchirée à grand coup de crocs le corps d'un homme. D'un homme. Il approcha, à pas lents alors, les yeux mouillés. Aucune larme n'en coulerait, c'était sûr, mais ça mettrait du temps à sécher. Il tomba à genoux devant elle et tendit ses mains vers elle, les passant de chaque côté de sa mâchoire. Ses yeux la fixaient, droit dans les yeux elle aussi. Elle était si belle, et pourtant son poitrail était tâché de sang. Il regrettait encore un peu de lui avoir fait ça, et même si il savait qu'elle n'en savait rien, il savait également qu'elle se sentirait apaiser par sa seule présence, et qu'à ce moment précis, elle devenait un loup calme et docile. Une arme à la merci de Kirill ; mais Kirill n'était pas Izaak. Il ne guiderait la louve à tout détruire, à tout déchiqueter. Au contraire. Il entoura son poitrail de ses bras et posa son front contre le sien, chuchotant à son oreille en hongrois quelques mots, doux et plaintifs à la fois. « Ssssch... calme toi, là... c'est rien, c'est passé... Il n'y a plus rien... Il n'y a plus rien... »Il caressait tendrement le poil de la bête et frottait son nez contre l'arrête de son museau, si bien que rapidement son propre menton fut couvert de sang, ce sang qui avait été celui de Milan Konstantine, cet homme dont Kirill ne savait que deux choses : il était chasseur, et il était mort. | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Jeu 15 Juil - 9:29 |
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| Une silhouette dans le noir. Roman stoppa net. Un autre chasseur? Non c'était Kirill Orlov. Il aurait reconnu cette silhouette là n'importe où. Les deux hommes n'échangèrent pas un mot. Roman ne perdait pas un indice. Une détonation. Le coeur du chasseur cingla au même rythme. Un regard à Kirill. Non surtout ne...
« ELLA! »
.. ne l'appelle plus. Au risque de la distraire une seconde fatale. Mais les deux hommes n'attendent pas plus. Ils partent en chasse ensemble, mais chacun de son côté. Cette nuit ils chassent le chasseur. Roman repère l'endroit d'où venait la détonation mais il ne court pas si vite. Il contourne comme Milan l'a fait avant. Enfin il reconnait cette emprunte de chaussure. Celle de leur oncle. Il aurait du le savoir. Une deuxième détonation. Roman accélère et si son coeur doit lâcher il ne le fera pas avant d'avoir trouver Ella. Mais quand il arrive c'est trop tard. Milan est mort, la gorge éventrée. Un instant le tout jeune Konstantine regarde la scène touchante d'un Kirill agenouillé tout contre une louve blanche. A cet instant il ne doute plus. Il l'aime plus que tout sous n'importe qu'elle forme. Si leur père avait pu le voir, peut-être aurait-il réviser ses jugements. Roman lui n'est pas si inflexible. Il défait sa gourmette d'argent, gravé au nom de sa jumelle et la glisse dans sa poche. Il pose ses armes à terre, ne gardant que sa baguette, plus par habitude qu'autre chose. Il tique en entendant Kirill manier leur hongrois maternel. Encore une chose qu'il ignorait.
Roman s'approche doucement les mains tendues devant mais sans jamais franchir le cercle des trois mètres. Il sait qu'elle l'attaquera, qu'elle ne le reconnaitra sans doute pas. Il n'est pas lié à elle de la façon dont Kirill l'est. Alors il pose un genoux à terre. Attend de voir. Mais à l'instant où l'oeil glacé de la louve se pose sur lui, il sait qu'elle ne voit en lui qu'une menace et non son frère. Sans doute pour protéger son Kirill qui n'en a pas besoin la louve grogne et bondit. Mais Roman est rapide toujours sur ses gardes, il tire sa baguette et un liasse de lianes sortent du sol pour la retenir. Un deuxième sortilège plus puissant adoucit les liens et la louve est posée en douceur sur le sol. Roman a un regard pour Kirill:
« Je ne lui ferais rien, c'est ma soeur. Je l'aime aussi. »
Sa façon à lui de demander la permission de l'alpha. Il est comme tous les chasseurs, il ne sait rien de ce qui fait les traditions et l'étiquette chez les loups, rien de leur lois, mais à la différence des autres, Roman est conscient de ses lacunes. Et il a du respect, pour ceux qui essaye de protéger ce qu'ils aiment comme lui.
Il sort de sa veste une petite ampoule et une seringue. Un regard circonspect à Kirill, puis à la louve.
« C'est... contre l'argent. Même quand on arrive à retirer les balles, des particules restent dans l'organisme ça vous... empoisonne à petit feu. Du moins les mordus. Je sais qu'elle a envie d'avoir des enfants... plus tard.»
Pas vraiment à l'aise de parler de ça avec Kirill, surtout maintenant. Ce n'est de toute façon pas une discussion de mec ça. Il prit un air plus sérieux et la piqua juste entre les deux épaules. Où il s'était procurer le produit miracle? Il y travaillait depuis le mois de Novembre. Il n'avait jamais pu le tester sur quelqu'un mais il savait que ça marcher. Il n'aurait pas prit le risque sinon. Doucement, hésitant, il caressa l'encolure de la bête avant de s'écarter : il ne voulait pas être mordu. Un regard entendu à Kirill et il s'éloigne, la libère du sortilège. Et si elle bondit de se savoir libre, Kirill retint toute l'attention de la petite louve, oubliant un peu son frère. Elle allait bien, c'était tout ce qui comptait.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 15 Juil - 10:21 |
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| y a le poste de roman juste avant - je précise parce que vu que ça a changé de page XDRien ne l'aurait arraché au goût du sang si ce n'était lui. La louve releva le nez, la gueule couverte de carmin. Ses yeux clairs vacillèrent, elle pencha la tête avec cette expression qui tenait plus du chien que du loup comme elle regardait le grand loup dans son corps d'homme. Elle avait toujours cet air dur et sauvage, celui de l'animal qui vient de tuer, consciemment. Elle avait peur la petite louve, peur d'avoir transgresser quelque chose. Elle le regardait tomber devant elle et l'entourer tendrement: « Ssssch... calme toi, là... c'est rien, c'est passé... Il n'y a plus rien... Il n'y a plus rien... »Un petit cri plaintif pour réponse. La louve tremblait de tous ses membres, le contre coup de la peur et de la retombée d'adrénaline. Elle ne tenait pas en place et pour une fois ce n'était pas seulement son jeune âge, ni son envie de jouer irrépressible. Elle n'avait plus envie de jouer. Elle lui donnait de vifs coups de langue sur le visage pour se rassurer. Ça, seul Kirill pouvait le comprendre. Ça n'était pas juste un jeu de petit chiot c'était plus sérieux que ça. Le besoin de se toucher pour guérir du traumatisme même si ça ne s'effacerait pas comme ça. Elle cherchait à se blottir tout contre lui mais une autre odeur la fit hérisser le poil. La louve montra les crocs vers ce nouveau venu. Elle ne le reconnaissait pas bien sûr même si son odeur la faisait tiquer. Mais elle ne voyait en lui qu'une autre menace. Le corps de Milan Konstantine n'était pas encore froid. Le goût du meurtre pas encore oublié. Elle bondit vers lui mais des lianes sortirent du sol pour l'arrêter. Déconcentrée la louve, grogna mais une fois qu'elle comprit qu'elle ne pouvait plus bouger et qu'on ne lui faisait rien de plus, elle se calma, cherchant Kirill du regard sans lâcher trop longtemps Roman. Elle n'avait évidemment pas confiance et grogna un peu en le voyant passer derrière elle. Pourtant elle n'eut même pas mal quand il la piqua. Elle se demandait simplement ce qu'on lui faisait. Ennuyée, elle gémit un peu et soupira lourdement. Puis Roman s'écarta, les liens se desserrèrent et elle en profita pour les arracher d'un coup de dents. Un bond énergique suffit à la libérer complètement et elle alla se réfugier derrière Kirill, avec un jappement d'avertissement pour Roman. * * * Elle se réveilla la tête douloureuse. Avait-elle fait un cauchemar? Les courbatures dans son épaule lui indiquaient que non. Elle se redressa dans le lit, sombre, mélancolique avant de plonger son visage dans ses mains. Elle ne pleurait pas mais elle était dure envers elle même. Elle avait tué un homme. Son oncle qui plus était quand bien même elle ne l'aurait jamais considéré comme tel. Elle avait franchit le pas et elle se sentait sale... criminelle. Un frisson glacé remonta le long de sa colonne vertébrale. Elle posa son front sur ses genoux disparaissant derrière une cascade de cheveux d'ange. Un petit sanglot étranglé resta dans sa gorge. Qu'aurait dit son père? Que pensait Roman? Que dirait Kirill quand il rentrerait pour voir si elle était réveillée? Elle n'avait jamais eu de souvenir aussi précis de ses pleines lunes. Celle là resterait gravée dans sa mémoire. | |
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InvitéInvité
Jeu 15 Juil - 12:58 |
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| Un instant, le poing de Kirill se sert. Vitaly a peut être raison. Peut être que tous les chasseurs méritent la mort... Mais l'instant d'après il s'apaise en voyant que la louve ne feule pas de douleur, et qu'il n'y à là qu'une façon de se protéger d'elle. C'est normal. Il reste cependant sur ses gardes : le premier qui blesse sa louve, qu'il soit homme ou loup, aura à faire à la plus grande colère du loup. Et même si c'est son frère. « Je ne lui ferais rien, c'est ma sœur. Je l'aime aussi. » Pas autant que moi. Kirill recule d'un pas, comme il reste tendu et attentif à ce qu'il va lui faire. Le seul dans sa famille qui possède une seringue et ce genre de chose, c'est Vitaly, et Vitaly ne semble pas spécialement attiré par les chausseurs – la blague. Il le laisse faire pourtant, car sa longue éducation avec Kveld pour parrain l'a rendu attentif et compréhensif, et que jamais il ne juge par les on-dit et pas les rumeurs. C'est un homme qui écoute son instinct et regarde avec ses yeux plutôt qu'avec la raison. « C'est... contre l'argent. Même quand on arrive à retirer les balles, des particules restent dans l'organisme ça vous... empoisonne à petit feu. Du moins les mordus. Je sais qu'elle a envie d'avoir des enfants... plus tard.» Un instant Kirill fronce les sourcils. Quand on voit ce que les hommes inventent pour les tuer, fallait qu'ils s'étonnent tous de la cruauté des représailles? Fallait il qu'il raconte devant tous la douleur d'un Héphaïstion devant la peau de sa femme? Et plus tard, la douleur de Vitaly découvrant sa femme égorgée sur une table devant les yeux de leur fils? Comment Lheena avait perdu son enfant à cause d'une balle? Non. Tous ça, il ne le raconterait pas, car ce n'était ni le moment, ni la personne avec qui il désirait parler de ce genre de chose. Il ferma les yeux en le laissant partir, et finalement vit la petite louve revenir vers lui. Il l'accueillit avec un large sourire et flatta son encolure, puis s'éloigna avec elle loin du foyer. Il allait revenir, quand enfin la fatigue aurait pris le dessus sur le corps de la louve et qu'elle dormirait. ~*~ Il s'arrêta comme il n'entendait plus de jappement. Elle s'était arrêtée dans la neige, frêle, avant de reprendre ce qui avait été sa forme la plus originelle. Il découvrit ses épaules de sa veste et l'approcha, comme elle s'était endormie dans la neige sans trembler. Une vraie louve. Qu'importe ce que les gens pouvaient dire, qu'importe, car il l'aimait. Il se pencha et l'entoura de son manteau, la soulevant comme on soulève une plume, du bout des doigts et avec tendresse. Maintenant il devait repartir chez Roman. Le chemin lui serait facile, même sans connaître le chemin. ~*~ Il n'avait pas dormi de la nuit. Quand il était monté pour la coucher, il était redescendu et était resté dehors, tout le temps. Il avait regardé la tombe, et il la regardait encore. Izaak prenait là des risques, et même si cela était un hommage en quelque sorte, il n'en restait pas moins que tôt ou tard, quelqu'un dirait qu'il s'agissait de lycan... Et maintenant, même Kirill ne pouvait pas les faire disparaître. Encore heureux d'ailleurs que personne n'y avait touché. Il se pencha et eut un petit sourire devant la tombe, et étendit la main sur la tombe sans la toucher. Ici, il sentait encore le sang, et il voyait bien comment il avait pu les tuer. Il ferma les yeux en se redressant. Izaak... Au même moment, une calèche s'arrêta dans la neige. Vitaly descendait de cette dernière, et se retourna. Une jeune fille rousse venait d'apparaître au milieu de la Hongrie. Elle semblait mal à l'aise. Il y avait de quoi. Cette parcelle de terre, à défaut d'être maudite, sentait encore la mort. Vitaly d'ailleurs renifla et eut une grimace dégoûtée sur le visage. Il avait toujours eut en horreur l'odeur du sang séché. « Kirill... ça pue le sang. » « Je sais. Je suis ici depuis hier soir. Tu restes? » Il y eut un blanc. « Ceux sont des chasseurs. » « C'est ma belle famille. » « Ta belle famille? » Vitaly eut un rire. « Qui tire sur leur propre fille? » Kirill roula des yeux. « 'Taly... » « Désolé. »Le grand loup avança, et la rousse avec lui. Cette dernière voyait en Vitaly le professeur, Vitaly Sollensko, même si tout le monde savait déjà qu'il était le fils de Wolfgang Orlov. L'Alpha. Et autant dire qu'Eurydice n'en menait pas vraiment large... -> langue lycane. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 15 Juil - 16:53 |
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| Elle ne resterait pas là indéfiniment de toute manière. La blonde posa ses pieds sur le tapis et se regarda dans le miroir. Elle était changée. Elle avait l'air d'une de ces femmes terribles qui ne connaissent pas les mots de pitié ou de concession. Ella secoua la tête. Ca lui passerait. Elle pariait gros que Kirill n'aimerait pas cette tête là de toute façon. Mais elle ne pouvait pas y changer grand chose, du moins pour le moment. Pas en claquant des doigts. Elle prit une douche, enfila un jean et une veste avant de descendre dans le salon où elle pensait trouver Kirill et Roman. Il n'y avait que Roman. Elle fronça légèrement les sourcils.
« Il est dehors, t'inquiète pas. »
Elle fit un signe de tête. Comme un merci silencieux. Roman aussi était changé. Elle voulait dire quelque chose mais elle ne savait pas quoi. Elle ne savait pas si son regard avait changé et le pire pour elle s'était que s'il avait eu un reproche à lui faire elle aurait dit que dans la même situation elle aurait le même choix.
« Je sais Ella. Tu n'as pas à te justifier. Tu as fait ce qu'il fallait. »
Les jumeaux étaient aussi durs l'un que l'autre, parce que c'était le moment qui était dur. Si ils se prenaient souvent dans les bras pour se réconforter, là c'était différent. L'un s'accrochait au regard de l'autre et vice versa. Un bruit de calèche les tira de leur silence. Roman se leva, peu désireux de voir encore venir des gens. Qui que ce soit. Ils sortirent tous les deux mais alors qu'Ella approchait, Roman restait interdit une seconde, sur le pas de la porte, avant de la suivre. Le regard de Roman ne se détachait plus d'Eurydice. La douleur accumulée des derniers jours, les conneries de ces dernières semaines, tout remontait d'un coup en la voyant. Il eut un regard pour le "professeur Sollensko", un regard plein d'une gratitude sincère. Il ne savait rien de sa vie, hormis son ascendance, mais il l'acceptait sans problème conscient qu'il était aussi la famille de sa soeur désormais. Mais il avait emmené Eurydice. C'était tout ce qui comptait aux yeux de Roman. Il dépassa sa soeur, s'arrêtant à quelques pas d'Eurydice. Il n'osait trop rien. Ils s'étaient quitté en trop mauvais terme. Mais au diable, il ne lui fallut que deux secondes pour la serrait dans ses bras et éclater en sanglot. Il avait trop encaissé sans rien dire. Il n'était pas un roc insensible tout de même, et ils avaient perdu beaucoup en si peu de temps.
Ella avançait plus tranquillement, légère dans la neige. Son visage plus pâle couronnée de cheveux d'or étaient celui d'une reine. Étincelante dans le noir mais glaciale à l'intérieur. Elle sourit à Vitaly, ne s'étonnant plus de la capacité d'anticipation des Orlov:
« Merci... » , fit-elle en prenant la main de Kirill,... pour lui. Venez à l'intérieur, on mangera quelque chose, je crois que ça fera du bien à tout le monde.
Elle ne supportait pas non plus l'odeur du sang. Surtout pas en sachant que c'était celui de ses parents. Elle espérait que Vitaly ne déclinerait pas toujours ses invitations mais elle savait ce que les autres loups pensaient des chasseurs... elle aurait comprit. Caressant du pouce la main de Kirill, elle les invita à entrer derrière elle, pour laisser un peu d'intimité à Roman et Eurydice aussi. Enfin, patiente, tranquille, trop peut-être elle se retourna vers les deux Orlov:
« Il y a... une règle pour ce que j'ai fait? »
Elle avait une voix incolore. Ca ne sentait ni la peur ni la provocation. Elle agissait simplement en prenant la mesure des choses, et ignorant encore la loi de ceux qu'elle considérait comme les siens, elle préférait se tenir informée. Comme pour être prête, le cas échéant. Elle assumerait de toute manière.
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InvitéInvité
Jeu 15 Juil - 18:06 |
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Eurydice avait l'air... mal à l'aise. Et elle l'était. S'il la frappait et lui criait de s'en aller? Et si il avait une autre fille? Kassy? Elle regardait ses pieds, tremblante un peu. Ses cheveux rouges étaient devenu plus clairs, plus sage, comme elle ne savait pas où se mettre. Tout le long du trajet, elle avait regardé les yeux de Vitaly Orlov, lui avait posé mille question pour le comprendre, maintenant que tout le monde savait pour lui... Mais maintenant qu'elle était dans la neige, derrière un épais manteau, et qu'elle le voyait au loin, le magyar en elle s'était éteint. Mon dieu. Elle n'aurait jamais cru que ça soit si dur... Elle ferma les yeux quand elle le vu s'approcher, et les rouvrit quand elle sentit ses bras autour d'elle. Transportée. C'était le mot. Elle nicha aussitôt son nez dans son cou et passa ses bras dans le dos de Roman, le serrant autant qu'elle l'aurait pu contre lui. Elle l'aimait, et ça lui faisait bizarre de le voir comme ça...
De son côté, Kirill souriait doucement en voyant sa princesse venir vers lui. Vitaly et son air détaché, éternel, la fixait. Son visage semblait celui d'une statue grecque, comme il irradiait toujours l'indifférence la plus simple. Vitaly était un peu plus grand que Kirill, à un détail près qu'il était moins large que son frère aussi. Mais les deux étaient identiques. Les cheveux longs de Vitaly, aux mèches rouges, étaient peut être la seule façon de les différencier, ainsi que ses deux alliances à la main droite. Kirill serra la main d'Elladora, avec un sourire satisfait.
« Merci... pour lui. Venez à l'intérieur, on mangera quelque chose, je crois que ça fera du bien à tout le monde. » Vitaly alla décliner, mais Kirill le regarda avec un large sourire. « Si tu veux. »
Vitaly ne répondit pas et suivit Kirill, qui lui même suivait Elladora dans un cortège. Ils entrèrent sans un mot. Si Kirill regardait uniquement Elladora, détaillait ses traits un à un, Vitaly lui observait la pièce dans les moindres recoins. Pas de couvert d'argent, pas d'arme... Rien de tout ça. Une maison propre. Mais quelque chose clochait toujours... Peut être les armes bien rangées. Pourquoi le vieux aurait il rangé ses armes puisqu'il était fâché avec sa propre fille? On ne ramasse pas les couverts en argent quand on se fâche avec les lycans, à moins d'avoir une tête de bœuf. Vitaly reporta son attention sur la jeune fille, en sentant par instinct la question venir.
« Il y a... une règle pour ce que j'ai fait? »
Silence. Kirill semblât réfléchir, mais Vitaly avait déjà sa réponse. Kirill n'osait pas répondre. Vitaly reprit d'un air sérieux :
« Techniquement, tu seras exilée de la meute. Les règles de la Meute sont strictes : un loup de la meute n'a pas le droit de lever la main sur un homme ou sur un autre loup, sous peine d'être sévèrement puni par un exil temporaire ou éternel. » Kirill hocha la tête. L'oeil de Vitaly brilla. « J'imagine que... » « Elle l'a égorgé. » « Je vois. » Vitaly soupira. « C'est valable. On peut arranger ça. Il faut juste l'appeler. » « Si quelqu'un l'apprends... » « C'est ça ou elle sera exilée, Kirill. Nous n'avons pas le choix. »
Kirill hocha la tête en silence, et regarda finalement Ella, demandant d'une petite voix :
« Est-ce que.... Nous allons devoir mettre en scène le corps, Ella. Pour que personne ne sache que c'est toi. Qui dit mettre en scène le corps, dit le... le... » « On va faire passer ça pour un meurtre par un loup déjà exilé. » Vitaly regarda aux alentours, et reprit d'une petite voix : « Les loups sont comme les hommes. Nous avons des lois, et des passes-lois. Quand un loup devient gênant, ou un homme aussi, on l'élimine tout simplement. La loi nous interdisant de le faire, on possède ce que l'on appelle un 'joker', un 'passe-loi' qui n'obéît aux hauts-conseillers et au prince des princes, afin de faire régner un minimum de loi. Il marque ses meurtres, ainsi, ça nous évite de nous salir les mains, et lui ça ne le dérange pas le moins du monde. Par contre, si on l'appelle, il viendra voir le corps de Milan et le détruira de sorte que n'importe quel chasseur saura que c'est lui. »
Kirill était moins directe. Quelque part, il avait encore à l'idée que sa princesse était une petite princesse. Pas une reine guerrière.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 15 Juil - 20:05 |
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| Il avait eut peur qu'elle se montre froide. Après tout c'était lui qui avait mis de la distance. Elle aurait eu le droit de le jeter, de lui dire que c'était fini. Mais elle passa ses bras autour de lui et se blottissant comme avant, plus intensément peut-être, à moins que ce ne fut lui qui serrait trop fort. Lui qui n'avait plus pleuré depuis que tout petit son père lui avait mit une rouste en le retrouvant dans l'armurerie... il se laissait aller dans les bras de son Eurydice parce qu'elle était unique, parce qu'il avait confiance en elle: « J'étais perdu sans toi. »Il la garda contre lui encore longtemps puis l'entraîna à l'intérieur se rappelant qu'il n'y avait rien de sûr dehors. Il eut un regard pour la tombe de ses parents en passant mais ne dit rien. Dedans, une assiette les attendait, il tira la chaise à côté de la sienne pour Eurydice et souhaita bon appétit à tout le monde. « Je vais m'arranger pour les couchages. Professeur si ça ne vous dérange pas de dormir dans ma chambre, il y a deux lits vous n'aurez qu'à choisir, je descendrai l'autre pour toi Eurydice. Ella, vous n'aurez qu'à garder la chambre d'amis. »Lui prendrait le canapé tout à côté d'Eurydice. * * * Elle vit bien que si on ne déclinait pas son invitation c'était uniquement pour le bon plaisir de Kirill mais elle sourit tout de même, contente d'avoir Vitaly à sa table aussi. Mais avant de se mettre aux fourneaux, il fallait bien discuter deux ou trois choses: « Techniquement, tu seras exilée de la meute. Les règles de la Meute sont strictes : un loup de la meute n'a pas le droit de lever la main sur un homme ou sur un autre loup, sous peine d'être sévèrement puni par un exil temporaire ou éternel. »Elle déglutit, retrouvant son éternelle innocence. Cela voulait-il dire que la loi ordonnait qu'on se laisse mourir. Aurait-elle du pour bien faire, laisser faire. Se laisser tuer? Devrait-elle laisser tuer d'autres gens? Des êtres chers peut-être. « Eh bien je... j'assumerai les conséquences de mes actes. »En entendant Kirill rappeler la manière dont elle s'y était prise, elle baissa un peu le regard. Elle se rappelait parfaitement le craquement des cervicales entre ses mâchoires et le flot de sang brûlant et écoeurant à la fois. Elle avait tué d'instinct comme son père avait toujours fait. Comme elle avait toujours critiqué. En fin d'un compte ils avaient tous eu raison. Elle était née chasseuse, qu'importe les masques qu'elle porterait elle le restait au plus profond d'elle. La pensée la rendit triste. Comme si elle se sentait soudain enfermée dans quelque chose qu'elle n'avait pas choisi. Ses doigts se serrèrent sur la main de Kirill, il faudrait qu'elle lui parle quand ils seraient seuls, quand elle n'aurait plus peur de dire un mot de trop. « Est-ce que.... Nous allons devoir mettre en scène le corps, Ella. Pour que personne ne sache que c'est toi. Qui dit mettre en scène le corps, dit le... le... »« Je vois. »Elle n'en menait pas large. Loin d'arborer le meurtre en objet de fierté, et pourtant elle savait, tout au fond d'elle, que si elle avait encore à choisir entre sa vie et celle d'un chasseur, elle tenterait de sauver la sienne. Elle le savait. Elle donna à Kirill, un regard hésitant. S'il pouvait lire ce qu'elle avait dans le coeur, toute sa responsabilité, mais aussi son incompréhension, sa peur. Séparé de la meute pour cela voulait uniquement dire, séparée de lui. La meute, elle ne la connaissait que trop peu pour comprendre. « Les loups sont comme les hommes. Nous avons des lois, et des passes-lois. Quand un loup devient gênant, ou un homme aussi, on l'élimine tout simplement. La loi nous interdisant de le faire, on possède ce que l'on appelle un 'joker', un 'passe-loi' qui n'obéît aux hauts-conseillers et au prince des princes, afin de faire régner un minimum de loi. Il marque ses meurtres, ainsi, ça nous évite de nous salir les mains, et lui ça ne le dérange pas le moins du monde. Par contre, si on l'appelle, il viendra voir le corps de Milan et le détruira de sorte que n'importe quel chasseur saura que c'est lui. »Elle laissa passer un petit silence. Cela faisait beaucoup de choses à assimiler rapidement. Son père l'avait toujours élevée dans l'idée qu'il fallait assumer ses actes. Tous ses actes. « Je n'ai jamais eu aucun respect pour les hommes du genre de Milan Császár. Mon père... n'en aurait pas eu non plus, mais ça ne me donnait pas le droit de le tuer. Je... je le comprends et je le regrette. J'ai eu peur de... » de mourir?... elle revoyait l'expression sur le visage de Milan, une expression malsaine et triomphante, « ... mais je ne veux pas que ça retombe sur Kirill, même si j'ai honte de devoir me défiler comme une lâche. Mon père m'a toujours enseigné qu'il fallait assumer ses actes, qu'importe leurs conséquences. Mais je sais que si j'assume ouvertement ce meurtre ce n'est pas moi qu'on punira. Et Kirill n'y est pour rien. C'est ma responsabilité. Je l'assume devant vous... au moins. »Elle se sentit alors fatiguée. Ayant ainsi donner son aval pour la solution de Vitaly, elle mit le couvert, machinalement. De temps à autre son regard se perdait. A quoi pensait-elle? Elle finit par appeler à table. Et l'assiette de chacun fut servit. Du steak, à peine retourné dans la poêle pour eux trois, et cuit pour Roman et Eurydice. * * * « Kirill...qu'est-ce que j'aurais du faire? », demanda-t-elle d'une voix mal assurée une fois qu'ils se retrouvaient seuls. Elle regrettait sincèrement son geste malgré tout mais on ne lui enlevait pas de l'idée qu'elle avait fait la seule chose qu'il y avait à faire. N'était -il pas juste de vouloir vivre? « Je... je n'étais juste complètement folle à cause de la lune tu sais. Je savais ce que je faisais je... je le referais si ça arrivait encore sauf si tu me disais de ne rien faire.», elle posait son front sur le torse du loup et les larmes coulaient enfin, plus tard que celles de Roman mais c'était une délivrance, « ... je le referais si un jour un chasseur ciblait un de nos enfants, s'il te ciblait toi. Je... est-ce que ça fait de moi un monstre? Dis moi que non... »Les larmes baignaient ses joues d'ange, et elle était belle dans son humilité. | |
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