Le Bal d'Avril.

Une bougie était posait sur la table, dénuait de flamme. Elle n’était pas éteinte toutefois, son feu se tenait à plusieurs centimètre de là où il aurait du être, tournoyant dans l’air et témoignant d’une anxiété que la belle Djinn s’efforçait de ne point montrait. Elle ne cesser de regardait son profils dans le long miroir à pieds entreposer dans sa chambre, s’admirant sous différents angle sans arrivait à être parfaitement convaincu. L’Italienne était d’avantage habitué au tenue outragère qu’à celle aussi chaste bien qu’elle avait l’air ainsi d’une véritable princesse. Vêtue de rouge, une couleur qu’elle vénérait et lui sciée à ravir elle était presque certaine d’attiré vers elle tout les regards. Tout toujours d’ailleurs. Une raison qui avait sans doute conduit son cavalier à l’inviter. Rien n’est aussi plaisant qu’avoir à son bras une dame qui suscite l’intérêt et la jalousie. Meghan pour sa part n’avait rien d’autre à gagner dans cette soirée que la compagnie de Heath qu’elle trouvait bien trop agréable pour être réel. Elle attendait toujours le moment où son pouvoir le placerait du côté de ses ennemis sans être toutefois impatiente qu’il arrive. Huit coups d’horloge retentirent alors et la flamme retomba sur la bougie. Il n’était plus temps de faire tant de coquetterie, elle se devait de rejoindre son cavalier. Quittant le dortoir, elle descendit les marches la menant jusqu’au hall avec grâce quelque seconde après Kaprice Harlinghton. La belle brune était loin de se douter du lien qui unissait Heath à la sang et or et à la jalousie que sa simple vu au bras d’un homme qui la hantait pourrait attisé en elle une certaine jalousie. Toujours aussi superbe et fière, faisant preuve d’un charisme déconcertant elle se dirigea vers le Serpentard qui se trouvait en compagnie du garçon qu’elle ne connaissait que de nom. Ses cheveux flottait dans l’air et lui donnait ainsi encore d’avantage d’allure. Naturellement des regards s’étaient tourner vers elle mais elle n’en prêta aucune attention, se concentrant sur son cavalier sans accorder le moindre regard à la demoiselle à ses côté et qui faisait face à Heath.

« Bonsoir » formula-t-elle simplement, son regard plongeait dans celui de Heath, une certaine complicité semblant évidente en eux. Une complicité qui aurait pût en énervé certaine ou plutôt sûrement une…
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Il était tellement accaparé par la silhouette qui se dessinait, qu'il en oubliait le reste. Ses yeux, scrutateurs, fixèrent le couloir d'où arrivait les couples, ou les célibataires, et un air de déception se plaqua sur son visage quand la silhouette arriva à hauteur. Ce n'était ni l'une, ni l'autre, mais une rousse qui activa le pas en voyant sans doute son cavalier entrer dans la grande salle. Et alors qu'Heath allait baisser les bras et entrer à son tour, pour attendre patiemment sa partenaire, il entendit la voix d'Akira à son oreille et sursauta le moins brusquement possible. Tournant légèrement la tête vers son ami, il sourit étrangement, et secoua la tête pour lui taper sur l'épaule, quand une voix résonna dans son dos.
Heath .. Il lui fallut un moment pour réaliser que c'était bien son prénom qu'il avait entendu sonner. Un frisson étrange parcourut son échine, et il se tourna vers la jeune fille en question, puisque la mélodie de sa voix avait tous ces accents de féminité que la sienne possédait. Il arrêta d'abord son regard sur la robe, sur ses hanches, sur son corps fin à la silhouette parfaitement découpée qui semblait faite pour cette tenue. Elle avait un air de Juliette, sans le côté tragique souhaitait il tout de même. Blanc qui contrastait à merveille avec sa chevelure ébène pour laquelle il se serait damné pour glisser ses doigts. Le jeune homme en serait presque resté bouche-bée, si il n'y avait eu des gens alentours.
Son coeur fit un ricochet contre sa cage et pour lui descendre au niveau des genoux et il crut qu'il allait s'effondrer. Ne posez pas de question, il est des moments où parler brise l'authenticité d'une chose. Là, mettre des mots sur ce qu'il ressentait, serait réduire en miette le doux sentiment qui se diffusait dans tout son être, l'endormant légèrement. Comme de la morphine, Heath commença à ne plus avoir mal. Mal ? Oui, ce mal qui le rongeait depuis presque onze ans. Elle avait des accents de cure avec ce regard qui n'appartenait qu'à elle. Et puis lui revint en mémoire cette nuit .. Cette étrange nuit ou, en d"espoir de cause, il avait effleuré sa peau, l'avait arrêté pour la regarder. Le chamboulement qu'il avait ressentit en lui, lui revint comme une vague et manqua de le noyer dans les tumultes de sa pensée. Relevant les yeux, il ne put retenir une très légère teinte rose qui apparut sur ses joues quand il observa Kaprice, sans non plus tenter de la cacher. En revanche, sa rougeur disparut complètement quand il vit Meghan, en arrière plan, s'approcher à son tour.
Il devint presque blême, ne retenant pas son regard de se balader sur l'allure de la djinn. Ça pour enflammer les garçons, elle risquait en effet de leur foutre le feu. Evidemment, seul les plus observateurs, ou simplement Akira - puisqu'il était ce qui s'approchait le plus de son meilleur ami - pouvait voir qu'Heath ne regardait pas les deux filles de la même manière. En revanche, comme il s'approchait de Kaprice, il la frôla, lui offrit le regard le plus pénétrant dont il était capable et finit sa course devant Meghan pour la saluer.
« Très belle. »lui lâcha-t-il pour la féliciter sur sa tenue en lui tendant le bras. Puis, se tournant vers les deux autres, il lâcha enfin à leur attention. « Toi, je me vengerais » fit il à Akira, par rapport au fait qu'il avait 'essayé' de l'effrayer. Puis, vers Kaprice, il reprit le rôle de l'espèce d'abruti qu'il était « Tu as confondu moyen-âge avec pièce de shakespeare ? Quoique ça se vaut. ». Et qu'elle était terriblement séduisante, mais ça. Chut. Il baissa le regard vers Meghan, souriant, et, l'espace de quelques secondes, son regard se porta sur Kaprice.
De toute manière, quelles étaient les chances pour qu'elle se souvienne de ses mots lors de leur dernière rencontre nocturne ? Peu nombreuse. Et puis, il n'avait rien dit de précis en fait... « On se verra au bal .. » Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver un sens à cette phrase, allez savoir lequel précisément. Lorsqu'il avait dit ces mots à la gryffondor, il avait été comme prisonnier d'un état second. Il n'était plus lui-même. Heath Lindermann ne courait pas après les filles, c'était les filles qui lui couraient après. Pourtant, on ne pouvait nier les faits, du moins Kaprice et lui ne pouvaient passer sur cette événement, puisque très clairement; cette nuit-là, il lui avait courut après. C'était si évident, du moins ça semblait évident, qu'en toute logique il ne s'en rendait pas compte. Sans doute Akira aurait il une explication logique et pleine de sens et très vrai sur ce qui avait poussé heath à rattraper la jeune fille, mais ce soir, il ne voulait pas l'entendre.
A bien y réfléchir, il ne voulait tout simplement pas entendre parler de tout ça et, brusquement, il reprit cet air froid qu'on lui connaissait si bien et embarqua sa cavalière dans la grande salle sans plus d'égards pour l'autre jeune fille .. Bien que cela lui coûta.

« On se verra au Bal... ».

Et ça y était, ils y étaient, justement, au Bal. Elle n'avait pas vraiment la robe qu'elle avait prévu de porter, mais ça n'avait aucune importance, elle avait l'air de lui aller plutôt bien au vu des divers regards flatteurs qui avaient parcouru sa silhouette alors qu'elle descendait les marches. On aurait pu dire qu'elle le dévorait des yeux si on avait voulu faire simple, mais en réalité, elle savourait plus son intuition qui semblait se concrétiser de seconde en seconde. Il n'avait pas respecté le thème, ce qui était plus que prévisible, étant donné son amour connu pour ce genre de mascarade. Mais sa chemise blanche, simple, lui allait évidemment comme un gant. Son coeur, qui semblait s'être mis en sourdine, se manifesta soudain de nouveau de matière plutôt intense. Combien de fois avait-elle rêvé de ça ? Qu'il pose les yeux sur elle comme il était en train de le faire, qu'il ait cette expression sur le visage, mélange de son indifférence habituelle et en même temps de … de quoi ? Elle ne saurait même pas qualifier. Mais elle sentait que c'était différent, tout simplement, et ça lui suffisait. C'était subtil, il fallait connaître Heath depuis de nombreuses années pour le remarquer, mais vous parliez à quelqu'un qui avait justement attendu de nombreuses années que le regard du jeune homme en face change quand il la regardait. Elle en aurait presque eu le vertige. Elle avait quasiment oublié la présence d'Akira, en fait, elle avait carrément fait abstraction de tout le hall. Il n'y avait qu'eux, leur regard échangé, qui aurait pu en dire long s'ils ne jouaient pas toujours au même jeu tous les deux. Mais ça restait dans la retenue malgré tout. Il semblait que rien ne pouvait percer leur bulle, elle n'entendit même pas arriver ou encore son bonsoir. Il n'y avait qu'Heath. De toute façon, il n'y avait toujours eu qu'Heath (enfin … ça avait failli … c'est une autre histoire).

Aussi ne vit-elle rien de ce qui allait se produire. Les légères taches rouges sur les joues d'Heath ? Ils faisaient partie intégrante de ce qui se passait entre eux, elle ne les avait pas remarquées plus que ça. Elle ne le quitta pas des yeux alors qu'il s'avançait vers elle. Elle semblait flotter, comme dans un rêve, les sensations semblaient irréelles, les couleurs à la fois plus vives et plus floues, les sons ténus mais en même temps assourdissants, un festival d'images, de sons et d'émotions à l'état pur. Elle ne put pas manquer le regard d'Heath passant par dessus son épaule ni le fait qu'il pâlisse, mais elle n'eut pas le temps de s'apesantir sur le sujet, il avançait vers elle. Ses yeux dans les siens manquèrent de la faire frissonner, mais elle n'en fit rien. Le temps avait suspendu son cours. Son coeur battait la chamade. Elle se demandait ce qui allait se passer mais elle se sentait incapable de bouger, comme un lapin pris dans les phares d'une voiture. Mais, quand il la frôla, un frisson la parcourut sans qu'elle ne puisse le réfréner. Elle le regarda passer, fantôme, et le regarda, sans vraiment le voir, s'arrêter devant une jeune fille. Et lui proposer son bras. Elle le regarda poser les yeux sur elle. Vit ses lèvres articuler qu'elle était belle. Et la fille se tourna vers elle. Ce n'était pas elle.

Gifle.

Tout ce qui semblait irréel arrêta subitement de l'être. Elle n'avait pas vu Heath la rejoindre, non. C'était Meghan, la fille qu'il tenait à son bras et qu'il complimentait à la fois sur sa tenue, sur sa coiffure, son élégance, bref, son apparence. Il venait de passer à côté d'elle. Il venait de rejoindre sa cavalière. Il avait invité une fille au Bal. « On se verra au Bal … ». les sons et les images l'assaillirent brutalement, le rouge de la robe de Meghan s'imposant à elle comme une évidence. Elle pâlit. Non. Plus que ça. Elle blêmit. Elle ne put pas se contrôler. Elle ne put pas se forger un masque. Elle n'en eut pas le temps, ni l'occasion. Il aurait pu la gifler, ça aurait eu le même effet. Non, en fait, ça aurait été moins douloureux, car plus direct et plus explicite. Quoique … Pouvait-on réellement faire moins explicite ? La scène qui venait de se dérouler était d'une précision effarante, et ne pouvait pas être interprétée autrement que ce qu'elle était. Il lui avait dit qu'ils se verraient au Bal. Mais ce n'était pas elle qu'il voyait au Bal. C'était une autre fille. Une Serpentard. Une … Non, en fait, on s'en foutait de qui c'était. Très franchement, elle s'en fichait comme de l'an quarante. Ça aurait pu être une tarentule avec un manche à balai dans le derrière, ça n'aurait rien changé à ce qu'elle venait de voir, et de comprendre. Heath avait invité une autre fille au Bal.

Could it be, could it be
That you're joking with me
And you don't really see you and me

Il n'y a pas de mots pour décrire ce que Kaprice ressentit en cet instant. C'était un tourbillon de choses et d'autres qui passaient dans sa tête, dans son esprit à une cadence effrénée. Elle se souvenait de la soirée, dans les moindres détails, elle se souvenait de lui, la rattrapant, de « on se verra au Bal » ... ». merde, elle n'avait pas rêvé, il y avait un putain de sous entendu là dessous, non ? Il lui avait couru après, bon sang, Heath Lindermann avait couru derrière une fille pour la rattraper ! Et leurs regards, leurs effleurements, tout ça n'avait pas pu être accidentel, n'est-ce pas ? Elle avait senti que les règles du jeu avaient changées, qu'il allait plus loin que d'habitude, il avait été troublé quand elle avait fait de gros sous entendus pour elle et Maelan, il ne l'avait pas supporté, leurs lèvres s'étaient frôlées à un moment, ça n'avait rien d'un fait anodin, elle en était sûre, elle en aurait mis sa main à couper, elle connaissait Heath depuis trop longtemps. Et elle, se répétant tous les jours « on se verra au Bal », s'en servant pour se motiver, le scandant dans son esprit, lui donnant une place invraisemblable, celle de la confiance, de l'espoir en l'avenir, ça avait semblé tellement réel, une telle évidence pour elle qu'il y avait bien pus que ces mots dans cette phrase, bien plus qu'une simple constatation qu'ils s'y croiseraient s'ils ne se voyaient pas avant, il y avait un double sens, plus profond, plus subtil, lié à ce qui s'était joué ce soir-là … Et même là, quand ils s'étaient revus, il y avait eu ce quelque chose, non ? Elle était perdue, elle se sentait mal, elle ne comprenait pas. Elle n'écouta pas ce qu'il dit, ça n'avait pas la moindre importance. Et finalement, elle se gifla mentalement. La signification était simple. Elle refusait juste de se l'avouer. Et elle le fit pourtant, alors qu'il s'éloignait avec Meghan.

Il s'était foutu de sa gueule. Tout simplement. Il avait compris ce qu'elle ressentait pour lui. Ce qu'il ne savait pas, c'était à quel point elle le ressentait. Mais ce n'était pas grave, il allait pouvoir le savoir, et en même temps s'amuser, et lui montrer à quel point elle était dépendante de lui en réalité. Il avait joué avec elle. Lui avait fait croire, espérer. Que ça serait différent. L'avait chamboulée comme jamais, histoire qu'elle soit complètement vulnérable, qu'elle se mette à y croire tellement fort qu'elle laisserait son armure à la maison, et qu'elle viendrait entièrement à nu, confiante, rayonnante. Mais seulement là il lui assènerait le coup de grâce. Son heure de gloire, son moment de jubilation ultime. Il viendrait avec une autre fille. Et la laisserait. Pour qu'elle se rende compte quelle pauvre fille elle était, à quel point il n'en avait rien à foutre de son cas, et qu'il pouvait faire d'elle ce qu'il voulait, simplement parce qu'il en avait le pouvoir. Leur amitié ? Oubliée, visiblement. Il l'avait eue. En beauté. Elle y avait cru, jusqu'au bout. Jusqu'à la dernière seconde. Du travail de pro, il pouvait être fier de lui.

Alors c'était ça.
C'était tout ce qu'elle représentait pour lui.
Un jouet, rien qu'une pauvre poupée, qu'il manipulait à sa guise.
Tout son corps, son être tout entier hurlait de douleur.
Ecorché.
Démoli.
Ecrasé en beauté.

Immobile, elle n'arrivait même pas à bouger un muscle. Pas alors que tout s'effondrait. Elle aurait voulu partir en courant, elle ne le put pas. Elle aurait voulu hurler, mais ça ne se faisait pas. Et elle ne lui ferait pas ce plaisir.
Ce fut une unique larme qui perla au coin de son oeil. Timide. Silencieuse.

In spite of the way you were mocking me
Acting like I was part of your property
Remembering all the times you fought with me
I’m surprised it got so far

Akira souriait de sa petite blague stupide. Il regarda arrivait les deux jeunes filles une à une, puis les saluat, en leur faisaint un baise main. Après cela il resta en observateur, derrière son ami. Il regardait comment il allait se débrouiller. Il vit qu’il avait des regards différents pour chacune d’elle, mais à quoi il jouait ? Le jeune asiatique voulait lui dire de laisser tomber la serpentard pour se tourner vers celle pour qui son cœur bas, c'est-à-dire Kaprice, mais le jeune homme était un gentleman alors il n’allait pas lui conseillait cela, il était trop respectueux de la gente féminine pour conseiller pareil chose.

La réflexon du jeune linderman au sujet de Kaprice heurta profondément le jeune Akira, qu’il ne put s’empêcher de donner un coup de coude a se dernier puis lui lança un regard de désapprobation, qui voulait dire que ce n’est pas commença que l’on doit parler au dame. Puis il le regarda changer d’un tout autre air, mais à quoi il jouer ? Soudain, il vit son ami prendre sa cavalière par le bras et partir avec ; c’est alors qu’il tourna ses yeux inquiets vers la jeune femme, il vit une larme coulait le long de sa joue.

Il s’approcha d’elle, lui saisi doucement le bras et la regarda un instant, pour voir si elle le voyait mais apparemment non, il sorti alors un mouchoir pourpre de sa poche et le tendit à la jeune femme

« Tenez Kaprice, prenez ce mouchoir. »

Vous ? Oui car dans ses moments là, il est de coutume de vous voyez une femme plutôt que de lui dire tu. Il se posa alors des questions sur son ami, pourquoi la fuyait il comme ça ? Il n’était pas obliger d’être aussi désagréable même en présence de Meghan. Il était attristé de voir la jeune gryffondor ainsi. Elle semblait muette et immobile comme les statues du château. Il avait envie de la prendre dans ses bras pour la réconforter, mais sa ne se faisait pas, et il n’avait pas la permission de la jeune femme. Il regarda autour de lui pour voir si il distinguait Heath, mais sans succès il ne le voyait pas parmi la foule.

Meghan n’était pas sotte. Bien au-delà. Elle avait sue percevoir ce que Heath n’avait ne serait-je même pas songer. La belle brune ne connaissait point Kaprice si ce n’était de son allure qui attirait les regards. Pas autant qu’elle-même certes, mais la sang et or avait de quoi faire tourner la tête et une présence que peu pouvait se vanter d’avoir. La jeune Chase ne comprenait point le désarroi aussi profond de la demoiselle. Etait-ce son cavalier qui aurait dut être le sien qui la perturber ainsi ou s’agissait d’autre chose de plus profond dont on ne lui avait pas fait part ? Quoi qu’il en soit elle accepta le bras de Heath en accordant un dernier regard à la laissait pour compte qui lui laisser presque penser qu’elle s’était imaginer une chose qui ne se produirait point. Pensait-elle avoir à son bras ce soir même le jeune Linderman qui se trouvait bien cassant dans ses propos à son égard ? Meghan comprenait des choses qui lui avaient échappé jusqu'à lors. C’est ainsi que lorsqu’elle se fut un peu éloigné avec son cavalier elle ne pût s’empêcher de commenter la situation.

« Elle aussi. Très belle. Tu aurais pût choisir pire. Voilà donc la raison de ton invitation et celle qui hante tes nuit. »

Un léger sourire au coin des lèvres, elle n’en dirait pas plus. La soirée n’était pas aux confidences mais à la fête. De nombreux visages se tournèrent vers eux lorsqu’ils arrivèrent dans la grande salle. Ce couple étonnant et pourtant superbement assortis avait de quoi surprendre et surtout attiré le regard. Quelque chuchotis se fit entendre alors que la belle italienne semblait plus ravis que mal à l’aise. Son regard noir ébène se posa sur la piste de danse où elle désirait dès lors être. Elle tourna la tête vers son cavalier attendant que cela vienne de lui en espérant qu’il l’invite et ne la considère nullement comme un simple trophée, au quel cas elle pourrait bien lui rappeler que sa cavalière n’était en rien commune aux autres filles…

« Quand on tient trop à quelqu'un, on a tendance à toujours vouloir lui faire plus de mal que de bien.. Sans doute pour tester l'attachement que l'autre a envers nous, malgré nos brusqueries. » Avait un jour lâché le père d'un ami de l'école élémentaire où Heath était inscrit. Lorsque l'homme lui avait dit ça, quand les coups avaient commencé à pleuvoir chez le petit garçon, il lui avait tapoté la tête d'un air entendu. Et pendant longtemps, les mots avaient cinglé sa mémoire et il en avait alors conclut que son père devait être drôlement attaché à sa mère. Mais évidemment, Heath avait finit par grandir et à comprendre que le type qui lui avait dit ça, ne connaissait sans doute rien à ce qu'était réellement le terme "faire mal". Pourtant, inconsciemment, il avait souvent agit ainsi. Après tout, en y regardant de plus près, les gens auxquels il tenait sans doute le plus, étaient ceux qu'il faisait le plus souffrir, dont une en particulier. Et encore, il ne se doutait certainement pas de la douleur qu'il venait de lui infliger. Mais que voulez vous, c'était un jeu pour lui, non ? Tout ceci n'avait toujours été qu'un jeu .. Ils faisaient semblant, c'était elle qui avait commencé à mettre les règles en place. C'était elle qui avait, la première, changeait pour attirer son regard bien que .. C'était elle qui avait voulu s'approcher de lui. C'était un jeu. Un simple jeu. Un foutu jeu. Il n'y avait rien entre eux, n'est-ce pas ? Les sentiments, tout ça, c'étaient bons pour les autres, pas pour eux. Ils étaient au-dessus de tout ça. Bordel, mais c'était qu'un jeu.
Un jeu qu'elle avait trafiqué à sa volonté. Parce que vous voyez Heath en grand méchant là, mais vous ne savez pas tout. Pour tout savoir, il faudrait remonter à l'époque où Mademoiselle Kaprice avait un certaine Serdaigle à son bras, et où Heath, lui, n'avait personne. Les rôles étaient inversés. Echec et Mat. Sauf que si Kaprice venait de perdre la face, Heath venait de perdre tout court.
Il avait souffert lui aussi, fut un temps. Il lui semblait qu'il ne faisait que souffrir, mais passons sur le mélodramatique de sa vie ratée. A dire vrai, le serpentard - pour la première fois de son existence - se sentait minable. Jamais de sa vie il ne s'était sentit aussi près du gouffre de la honte.

Pourtant, il ne pouvait pas s'imaginer que le néant de sa poitrine qui avait été comblé l'espace d'une nuit, venait de se réduire ne poussière par ce geste aussi simple qu'il venait de faire.. A savoir, donner son bras à une autre. A trop vouloir faire mal à Kaprice, il en venait à se faire mal tout seul. Parce que l'air de rien, il y avait songé, quelques instants, quelques nuits, à attendre ici..
Il aurait attendu en bas des escaliers, il aurait savourer les chuchotements des élèves se dirigeant dans la salle. Il aurait même sourit à quelques idiots qu'il détestait d'ordinaire et là, il aurait sentit que c'était elle. Il aurait tourné la tête, et l'aurait vu descendre les marches de cette démarche qui n'appartient qu'à elle. Et tout de suite, Heath aurait comprit. Il aurait comprit ce qu'elle essayait de lui faire comprendre depuis presque dix ans, si ce n'était plus. Là, tout ce serait éclairé. Il serait resté con, quelques minutes, et il aurait reprit ses esprits pour délicatement lui prendre le bras, sans brusquerie, de peur qu'elle ne s'évanouisse dans une fumée de rêve. Evidemment, il aurait débité quelques paroles tendres, des compliments sans doute, mais des compliments à sa façon mais elle aurait comprit. Elle le comprenait. Et il serait entré avec elle dans la grande salle.. Et.. C'était bon pour les romantiques en mal de coeur.
Il tourna la tête vers Meghan et lui sourit, à défaut de sourire à une autre. Elle était belle, c'était indéniable, mais elle n'était pas celle qu'il voulait vraiment qu'elle soit. Elle était brune, c'était déjà ça. Mais Meghan était trop belle, trop désirable, trop attirante. A sa vue, c'était des pensées parfois vicieuses et perverses qui traversaient les esprits. Alors que pour la gryffondor, c'était des pensées toutes à faits louables.

Evidemment, le coup d'Akira aurait pu le ramener sur terre, le faire réaliser les choses mais non. Heath avait son mode de fonctionnement, bien à lui. Depuis ses parents, depuis cette nuit, depuis ce jour où sa mère était morte et l'avait abandonné... Cette promesse de ne plus dépendre de personne, et que plus personne ne dépende de lui. Il s'était promis autant de ne plus dépendre de ses sentiments. Parce que la déchirure quand les sentiments n'étaient pas assez fort pour sauver quelqu'un n'avait d'égal que l'effroyable sentiment de solitude qui le suivait.
Pour vous, ça n'avez peut être pas de sens, mais pour lui, c'était logique. L'effet de dépendance qui commençait à naître de sa relation avec Kaprice prenait une ampleur qui lui semblait plus effrayante qu'attirante. Ceci expliquait peut être cela, mais les sceptiques ajouteraient sans doute que c'était une mauvaise excuse.
En fait, c'était bien trop compliqué à expliquer. C'était quelque chose qu'Heath ne connaissait pas et, c'était bien connu, il n'aimait pas s'aventurait sur des chemins qui lui semblaient effrayants et ... inconnus.

Ainsi, Heath entra dans la salle avec Meghan à son bras, ignorant volontairement les regards qui se posaient sur eux et surtout, faisant mine de ne pas avoir entendu la réflexion cinglante de la serpentard. Surtout qu'elle se trompait... Kaprice n'hantait pas que ses nuits. En attendant, il écouta quelque peu la musique du groupe qui jouait, dont il ignorait le nom vu qu'il écoutait très rarement la musique. Se tournant vers la brune, non sans un regard vers Akira et Kaprice, qu'il ne voyait plus. « M'accordez vous cette danse, délicate créature ? » Non sans une petite courbette, histoire de jouer le jeu par rapport au thème de la soirée. Il tendit la main pour qu'elle la prenne, histoire de l'emmener sur la piste de danse. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais changer une fois de temps en temps ne faisait sans doute pas de mal.

Tout semblait flou et irréel, le douleur qu'elle ressentait et qui ne semblait pas vouloir se calmer, bien au contraire mise à part. Et pourtant, elle était terriblement consciente que c'était la réalité, la vérité. Elle l'avait voulue pendant si longtemps, cette vérité, savoir si oui ou non elle y parviendrait, un jour, et le jury avait rendu son verdict, la sentence était sans appel: un joli non, ferme et définitif, en bonne et due forme. Si elle avait été en état de réfléchir objectivement et clairement, il aurait été évident que c'était un progrès indéniable, et en fin de compte, pas une si mauvaise chose. Pas le contenu du verdict, évidemment, mais le fait qu'il ait enfin été rendu public. Elle pouvait arrêter tout ce qu'elle essayait de faire et d'obtenir depuis des années. Toute cette énergie dépensée, tous ces sacrifices, tout ce temps passé à réfléchir, à se torturer, à espérer, allaient pouvoir être consacrées à des choses qui en valaient vraiment la peine, et qui elles, conduiraient à un résultat. Ses études en magie noire, par exemple. Elle allait bientôt sortir de Poudlard, et plus rien ne la retiendrait d'accomplir enfin sa vengeance. Rien mis à part son manque potentiel de connaissances qui pourraient se révéler intéressantes. Alors elle allait avoir du temps pour mettre les bouchées double. Pour ne voir quasiment que Cem. Et Karly. Et Candice qui allait bientôt accoucher. Elle allait pouvoir se recentrer exclusivement sur sa vie à elle, et ne plus analyser la sienne, ne plus espérer comme une pauvre cloche. Du temps gagné. Objectivement, si on raisonnait froidement et sans sentiments, ça semblait logique. Que du bénéf' ! Ce mec est trop con pour te vouloir ? Fonce vers autre chose ma fille. Elle aurait pu avoir ces pensées s'il s'était s'agit d'un mec lambda. Mais là, il s'agissait d'Heath. Et Heath avait toujours rimé avec sentiments extrêmes et incontrôlables. Et là, elle n'était pas en état de raisonner de façon claire, ordonnée et distincte. Elle venait juste de manger la plus grosse baffe de toute sa vie. Heath lui avait tourné le dos. Mais à quoi s'attendait-elle ? Après tout, même ses propres parents lui avaient claqué la porte au nez. Elle ne devait pas en valoir le coup, c'était tout.

Vous ne reconnaissez pas Kaprice, la forte, la battante, sûre d'elle ? Rien de plus normal. Elle venait d'être mise KO, son ego avait pris un coup aussi, même s'il était beaucoup, beaucoup moins endommagé que son coeur, et qu'elle n'en avait pas conscience parce qu'elle s'en foutait à l'heure actuelle. Mais c'était la vérité. Elle était là, comme une idiote, elle s'était faite bafouer par un mec, et tout ce qu'elle trouvait à faire, c'était pleurer. Oui mais pour l'instant elle n'était pas vraiment capable d'autre chose. « autre chose » attend son tour, ne vous inquiétez pas, il commençait d'ailleurs déjà à ronronner dangereusement à chaque fois que le nom d'Heath surgissait dans l'esprit de la jeune femme, mais pour l'instant, ce n'était qu'un chat crachant de rage noyé sous des flots de tristesse. Mais le chat prenait du poil de la bête. Doucement, mais sûrement. Mais très doucement. Là, elle voulait juste arrêter d'avoir mal. Comme anesthésiée, elle ne sentit pas sa larme, elle ne sentit pas non plus, ni ne le vit, Akira la tournant vers lui. Elle était au trente sixième dessous, enfin plutôt au trente-six millième dessous. Mais il n'y avait que l'extérieur qu'il l'était. Elle aurait pu crier tellement ça faisait mal. Elle avait besoin … de parler à quelqu'un. De voir quelqu'un. De déverser tout ça, c'était tout simplement trop pour elle, elle ne voulait pas de ça, d'autant de peine, la dernière fois, ça l'avait quasiment détruite. Elle aurait voulu parler à Cem, mais il devait être occupé avec sa cavalière. Karly, plutôt que Cem en fait, mais il lui semblait que Karly avait un cavalier, elle ne savait plus, elle lui avait parlé de Heath, de la soirée, du Bal en plus, elle devait être quelque part … Mais si elle avait un cavalier, des projets pour la soirée, il n'était pas question qu'elle la dérange. Candice ? Pareil, un cavalier, et elle méritait de passer une bonne soirée. Jude ? Elle aurait voulu essayer de déconner avec lui, lui parler de la robe, ça lui aurait peut être changé les idées, il aurait su la faire rire. Mais il était accompagné lui aussi … Avril, elles n'étaient pas censées être proches en public, et elle aussi avait un rencard … La tête commençait à lui tourner. Elle connaissait une alternative, quelque chose qui l'emmènerait haut, très haut, et qui l'empêcherait de réfléchir, mais elle en connaissait aussi les risques, alors, est ce que ça valait le coup, non, sans doute pas, pitié, quelqu'un …

Tenez Kaprice, prenez ce mouchoir.

Un ange tombé du ciel ? La voix d'Akira la ramena brutalement à la réalité et elle prit conscience de son air soucieux, de sa présence, et du mouchoir qu'il lui tendait. Akira. Elle se souvenait de leur première rencontre comme si c'était hier, et elle ne devait pas lui avoir laissé une très bonne impression. En même temps, elle n'avait pas vraiment confiance dans la bonne foi des garçons, par habitude. Et, au vu des événements récents, qui l'en blâmerait ? Et pourtant, il était là, lui tendant un mouchoir, et semblant réellement inquiet de son état. Mais n'était-il pas un des amis de Heath ? Ne faisait-il pas semblant, lui aussi pour se moquer d'elle ? Non. La réponse fusa dans l'esprit de Kaprice, ferme et définitive. Elle s'était renseignée, après coup, sur sa réputation, et il avait l'air d'un mec respectant profondément les filles, qui ne mentait pas ou ce genre de choses. Et il y avait cette lueur de sincérité au fond du regard, qui ne laissait aucun doute. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle le sentit. Et elle ne commettrait pas deux fois la même erreur de l'accuser d'une chose dont il n'était en aucun cas coupable. Aussi accepta-t-elle son mouchoir avec ce qu'elle tenta comme un sourire, mais qui fut bien pâle, et qui eut comme effet que sa larme dévala sa joue. D'où le mouchoir. Elle n'avait pas encore pris conscience que cela.

Merci …

Elle se tamponna l'oeil, se mordant violemment l'intérieur de la joue. Elle n'avait jamais pleuré en public à Poudlard, et tout court depuis son entrée à l'orphelinat. Elle le détestait. Le chat miaula très fort. De plus en plus. Elle essaya de nouveau de sourire, mais il fut grave, cette fois.

Je vous dois de plates excuses, il me semble. Vous êtes effectivement un vrai gentleman.

Contrairement à d'autres, feulait la boule de fourrure et une très légère et pâle étincelle au fond de ses yeux. Le vouvoiement s'était imposé à elle comme une évidence, il l'avait fait le premier, déjà, et là, dans ce cas précis, cela exprimait son respect et sa gratitude. Il ne se moquait pas, il ne tirait pas parti de la situation, il était juste là comme … comme un de ses amis aurait été là s'ils n'étaient pas tous en couple pour la soirée. La soirée … Le Bal. Elle était toujours devant l'entrée. En tenue. Un oeil rouge, et le second sans doute brillant. Il lui fallait prendre une décision, elle ne pouvait pas rester là comme une statue. S'enfuir ? Lâchement ? Malgré son coeur en lambeaux, ça ne lui ressemblait pas. Quoiqu'elle aurait tellement aimé pouvoir se blottir dans sa couette … Non. Elle savait que si elle partait, elle irait chercher ce qui pourrait l'anesthésier pour de vrai. Et rester … du masochisme. La boule de poil feula. Et de la fierté. Elle ne savait pas. Désemparée. Perdue, totalement.

Je devrais y aller … non ?

Elle ne se rendit pas compte tout de suite qu'elle avait posé la question à voix haute. C'était le cheminement de sa réflexion. Mais inconsciemment, elle avait peut-être besoin effectivement d'un avis ...

« De rien, c’est normal. »
Il la regarda s’essuyer la joue, puis son regard tenta alors désespérément de retrouver son ami heath, pour lui faire comprendre que c’était vraiment mal se qu’il venait de faire. Il en pinçait pour elle, elle lui plaisait, et c’était comme ça qu’il la traiter, il faisait son espèce d’abrutit, mais avec une fille qui lui plait vraiment cela était incompréhensible. Il préférait donc se trimballait avec cette mégère de Meghan plutôt que cette douce et gentille Kaprice. Certes leurs prmeièrerencontre ne fut pas toute gentille puisqu’il fût accusé de quelque chose qu’il n’avait nullement l’intention de faire ou de penser, mais les garçons de l’école étant pour la plupart des insensibles et des goujats cela était parfaitement normal.

La jeune femme prit alors de nouveau la parole, son regard se tourna alors vers elle, un sourire bienveillant sur les lèvres. Elle s’excusait, mais elle n’avait pas à le faire, c’était déjà oublier. Il lui prit alors doucement le bout des doigts, et le fixa dans les yeux, gardant ce sourire.

« c’est déjà oublié, mais c’est plutôt moi qui devrait m’excuser, enfin m’excuser pour l’attitude de Heath, je ne le comprend pas ce soir. Mais je sais une chose, c’est que vous lui plaisez, mais je pense qu’il n’a pas voulut perdre la face devant Meghan. Mais ne vous en faite, je tacherais tout de même d’éclaircir cela, que se soit pour moi ou pour vous. »

Il lacha les mains de la jeune fille. Il se gratta un instant la tête. Il regardait tout ces couples autour de lui, il semblait heureux et dansait, flottant sur le sol. Après tout un bal n’était il pas fait pour danser. Toutes les jeunes filles ou la plupart d’entre elle rêvait de pouvoir danser à un bal avec leur cavalier. La voix de la jeune rouge et or le ramena à la surface.

« y aller ? Non ce serait lui montrer qu’il a gagner et je pense que vous ne souhaitez pas lui montrer ce genre de chose… Vous devriez peut être faire comme lui, prendre un des garçons seuls qui se trouve dans la salle et danser avec lui ? Qu’en dite vous ? Même si vous n’avez pas le cœur à ça, vous aurez au moins essayez, enfin ce n ‘est qu’une suggestion de ma part. Si vous ne souhaitez pas, je peux toujours vous raccompagnez à votre salle commune, car je me demande encore pourquoi je suis venu. »

Fit-il dans un sourire, puis dans un léger rire.

Le temps défile et défile dans le bal d'Avril, alors que les danses s'enchainent, les pieds les bras les corps s'emmêlent et se démêlent. Danser s'ennivrer des ronds mouvements de son propre corps, et des boissons qui font perdre la tête, qui changent qui font être quelqu'un d'autre, pour un soir, pour une nuit. Ce pourrait être si simple que ça, se dit Mascha. Une nuit simplement a donner à la danse avec son cavalier, lui et seulement lui, peu importe ce qui arriverait. Ce n'est pas un cavalier comme les autres, ou un cavalier pris au dernier moment pour ne pas être toute seule, c'est lui et seulement lui. De l'amour? Balivernes, Mascha ne croit pas en ces choses-là, mais son coeur oui. C'est Keith c'est tout. Et puis de toute façon, elle n'a pas la force de se questionner à ce sujet vu le tourbillon bouillonnant qui tourne et s'enlace dans son ventre, vu le tourbillon des danses autour d'elle qui fait chavirer ses sens et la fera tourner de l'oeil surement dans quelques instants. Ce pourrait être si simple ce soir, mais ça ne le sera pas. Parce que Mascha n'est pas une pauvre gamine qui attendait ce bal comme seul espoir de conclure avec le garçon qu'elle idolâtre en secret depuis trois ans et demi, et qui ne l'a même jamais regardé et ne la regardera jamais. Ce pourrait être si simple s'il n'y avait pas une irrépressible sensation de malaise dans son corps à chaque instant, à chaque mouvement, à chaque fois qu'elle croise le regard ou le corps de Keith.
« Personne n'a dit qu'on était obligé de danser Miss Sasnauskas. Je ne suis pas non plus un grand amateur de mondanité. Elles sont futiles. » Là dessus on est d'accord. Mais la danse, la danse fait déjà s'envoler les sens et le bon-sens de la sauvage et indomptable Mascha. Danser, se laisser porter, se laisser tomber près de ses bras à lui. Oh merlin elle n'avait jamais imaginé ça auparavant, elle ne se l'était jamais imaginé. Mais toutes les barrières d'honneur, de fidélité à elle-même, elles sont tombées. Remember those walls I built, well baby, there tumbling down... Et c'est Mascha toute entière qui bientôt sera par terre. « Tu es sûre que ça va? » Mascha est devenue en un instant plus livide qu'un cadavre. Petit sourire pour espérer éclipser le malaise et l'inquiétude dans les yeux de son cavalier.
Puis un sourire plus entreprenant. Mais il sonne un peu faux, quelque part, loin au fond de son sourire c'est là que c'est caché le tourbillon, l'ouragan qui va la ravager. « Oh je vois! Madame veut être courtisée pour une danse... si vous vouliez me faire l'honneur Madame... » Mascha ne se fait pas prier, et suit son si charmant et courtois cavalier. Si elle n'était pas déjà tout à fait acquise à sa cause, elle tomberait dans ses bras à cet instant. Elle ne se souviens plus pourquoi ni comment, mais elle a finit par y tomber. C'est arrivé un jour dont elle ne se souvient plus, où elle est tombé du fil de son égoïsme, ou la tempête l'a emportée puis a tout effacé. You can't save me now, I'm in the grip of a hurricane. I'm going to blow myself away.
Et l'on danse, et l'on danse enfin! Des danses modernes, certes loin de l'habitude moyenâgeuse invoquée ici ce soir. Mascha a d'ailleurs dû mal à cacher la faiblesse de son corps, et préférerait presque une valse ou toutes ces choses qui sentent la naphtaline, mais tant pis, elle n'aura qu'à dire qu'elle ne sait pas danser. Et pourtant elle s'est entrainée à danser tant de fois dans sa chambre, quand elle ne pouvait plus supporter d'entendre sa mère. Mais oublions la mère, et regardons le bal. « Tu as vu Matthias?... Je ne serais pas étonné que Nicolas lui ait fait boire de l'alcool à son insu... » Oh Diable, pourquoi Matthias? Il a vraiment besoin d'avoir Maman-Keith toujours sur son dos? Mascha n'a jamais réussi à l'apprécier, lui avec son balai dans le cul et son air d'angelot trop coincé, et elle sait que c'est réciproque. Il doit certainement voir d'un mauvais oeil sa relation avec Keith, mais bordel, ils sont grands maintenant! « Oh, au diable Matthias! » - C'est sympa à dire à un prêtre - « Laisse-le vivre sa vie! T'es pas sa mère! Et un peu d'alcool ne serait pas de trop pour le décoincer. » Ca y est Mascha est énervée, et elle sent des bouffées de chaleur lui monter jusqu'à la tête. Elle est à deux doigts de traverser la foule et d'aller coller une baffe au blondinet, ou même à Keith en passant tiens, ou à la première fille qui aura une robe moche. Du calme du calme, Mascha.
Elle s'arrête et se prend la tête dans ses mains pour retrouver un peu de calme. « Excuse-moi... » La musique s'est arrêtée un instant, le temps de changer d'ambiance pour un slow peut-être, le temps pour Mascha d'enfiler un sourire « On en était où déjà? Ah oui la danse... » Elle sait qu'elle vient de pourrir l'ambiance. Alors tentons d'oublier tout ça. And let the music do the talking. Une musique plus lente, qui demande aux corps de se serrer, au cœurs de s'échauffer. Le sien est sûr le point d'exploser littéralement dans sa poitrine, enivré par les lumières qui balayent la salle, enivré par la musique qui résonne dans ses oreilles, enivré par les rondes des danseurs autour d'elle, enivré par les propres tourbillons de son corps. Elle va tomber, s'effondrer au fond du tourbillon. Elle est déjà lourde très lourde dans les bras de Keith, et son corps et son cœur s'allourdissent encore et encore. I was a heavy heart to carry. S'il ne la retient pas elle tomberait, s'évanouirait, blanche comme la mort sur le sol. Elle espère qu'il supporte son poids, alors que son esprit s'envole et ne peut plsu la retenir. I'm so heavy, heavy, heavy in your arms.
Ca ne peut quand même pas arriver? S'effondrer en plain milieu de la foule, avoir la pire honte de sa vie, être la pire honte de Keith. Non il faut remettre un peu de plomb et de force dans ses jambes et dans cet esprit de plumes qui s'envole loin très loin vers le plafond de la pièce. Mascha parvient a rattrapper l'oiseau son esprit par les pattes et à retrouver un peu de force pour s'échapper de l'étreinte de son cavalier et foncer vers les toilettes, sans un mot, en essayant de ne pas bousculer trop de monde. « Ne me suis pas. » A t'elle pu lui murmurer avant de s'envoler. Non ça ne va pas être beau ce qui va se passer dans le toilettes. Vomir. Vomir et pleurer.

William – « ça t’en bouche un coin hein ? J’suis sur que même Greg Kelso doit m’envier sur le coup. »

Kivar se mit à sourire, continuant d’écouter le jeune Slayers se vanter sur sa partenaire pour le bal avant de le laisser seul. Plusieurs couples en surprendrait plus d’un et nombreux étaient ceux qui étaient attendu et déjà pressentit pour être roi et reine de la soirée mais le sang et or savait qu’il allait faire sensation avec Lizbeth. Pourquoi ? Parce que la jeune fille n’était pas comme les autres. Tout d’abord elle n’était pas élèves à Poudlard. Ensuite elle était plus vieille que les autres élèves et donc plus expérimenté. En ensuite… Le plus important… Elle était Playwitch ! Eh oui parce que ce n’était pas n’importe quel Lizbeth avec qu’il se rendait au bal d’Avril mais avec Lizbeth Smith, une demoiselle qui en faisait fantasmer plus d’un ! Le jeune Slayers avait eut la chance de gagner le concours du plus célèbre magazine de charme sorcier et avait eut donc le privilège de passer une soirée avec la demoiselle. Il ne savait plus vraiment comment il en était venu là, mais le fait est qu’il l’avait invité au bal et qu’a sa plus grande surprise elle avait accepté. William était garçon populaire auprès des filles qui aurait pût avoir à son bras n’importe laquelle ce soir là. Alors pourquoi Lizbeth ? Tout d’abord bien sur parce qu’elle avait un corps de rêve et tout à fait désirable, mais surtout parce qu’avec une telle cavalière il était certain d’attiré l’attention. L’attention de qui ? De Karly Mcgregor bien évidemment. De qui d’autre ?! Depuis qu’il avait le plaisir de caresser ses formes, sentir son odeur, caresser sa peau du bout de ses lèvres, faire glisser ses doigt le long de sa cuisse et bien d’autre chose encore, il ne pensait plus qu’à elle. Mais le lui dire aurait bien trop était facile et contraire à ce qu’il était. Un homme un vrai ne ressent rien… De toute façon même s’il avait voulut inviter Karly au bal il n’aurait pas pût car il savait déjà qu’elle s’y rendait avec cet abrutis de Josh Lewis qui se la jouer prince charmant. Prince de Lu oui. Si lui il était charmant, alors les verracrasses avait des dents ! Mais tant pis pour elle, il allait passer une excellente soirée sans elle. Sûrement même meilleure que s’il y était allé avec elle. Après tout franchement il n’avait pas besoin d’elle pour vivre non ? Puis n’allez pas croire qu’il était amoureux d’elle. Oh ça non jamais. Dieu l’en préserve. Par Merlin merci ! Mais pourquoi n’arrêtait-il donc pas de penser à elle ? … Bon Allez William on se ressaisit, on a une Playwitch a charmer . Remettant de l’ordre dans ses idée, il s’observa une dernière fois dans le miroir avec de descendre dans le hall pour y attendre sa cavalière comme tout les autres garçons, à l’exception près que la sienne ne descendrait pas les marches du grand escaliers de l’école mais arriverait par la grand porte pour le plus grand étonnement de tous…

Josh n’avait aucune idée de la tenue que porterait Karly et il avait donc eut un peu de mal à choisir la couleur de la rose. Pourtant il avait tenu à lui acheter une. Ce n’était pas une fleur à tige mais une monter sur un petit bracelet à accrocher au poignet pour la rendre plus belle, bien qu’il ne douta pas que même sans elle elle serait sublime. Comme toujours. Le jeune Lewis essayait de ne pas trop s’emballer car après tout ce n’était peut-être pas vraiment un véritable rendez vous galant, mais plutôt l’occasion pour deux personne qui s’appréciez de se rendre service et de passer une agréable soirée ensemble. Pourtant chaque fois qu’il pensait à elle et revoyez dans sa tête le visage de Karly qui s’indigner du programme d’histoire de la magie il ne pouvait s’empêcher de sourire, repensant à leurs aventure au cœur d’une guerre passé qu’il n’aurait jamais pensé vivre. Surtout avec elle. C’était peut-être cette raison qui l’avait tant fait hésiter sur la couleur de la rose, il voulant tant lui faire vraiment plaisir. D’abord il avait pensé à blanche car c’était une couleur douce qui rappelait une certaine pureté et douceur symbole à ses yeux de féminité, mais il avait déjà compris que ça ne correspondait pas à la jeune fille qui était plus téméraire que passive. Le jaune ne lui aurait pas bien allez au teint. Le rose aurait souligné une innocence qui ne lui trouver point et les autres couleurs ne lui plaisait guère. Il avait alors choisit une rose rouge, couleurs vivante que rien n’arrête et lui rappeler le côté un peu exubérant de Karly qu’il commençait à peine à connaitre mais dont il n’était pas prêt de se lasser. Il se tenait donc là, à quelque pas du jeune Slayers alors que ni l’un l’autre n’avaient remarqué la présence de l’autre. Il tenait dans sa main une boite en plastique qui contenait son cadeau pour la jeune fille, vêtus d’un costume blanc qui le rendait des plus élégants et attirait le regard des demoiselles qui se rendait seul au bal. Josh lui ne détourna pas les yeux du grand escalier qui donner sur le hall et d’où Karly devait descendre, son cœur battant la chamade bien qu’il gardait contenance…

Elle entendait déjà le bourdonnement de cinq insectes bleutés qui l'attendaient là haut avec impatience, pressés de sortir de leur boîte en chêne dans laquelle elle les avait définitivement enfermés après que Karly ait quitté Poudlard de façon précipitée. Elle n'était pas née de la dernière pluie, bien au contraire, elle se doutait exactement de ce qui se passait réellement là, dehors. Aussi avait-elle rangé et dissimulé soigneusement l'objet du délit, histoire de ne pas avoir de problèmes (elle ne doutait pas que sa chambre serait fouillée un jour ou l'autre, il s'agissait quand même de quelque chose d'assez grave). Elle n'y avait jamais pensé comme à quelque chose dont elle aurait besoin un jour, si elle l'avait fait, en premier lieu et les fois d'après, c'était surtout pour le fun, pour braver les interdits, et parce qu'elle aimait ça aussi, accessoirement. Mais là, elle sentait que ce soir, si elle s'y mettait, cela prendrait un tout autre aspect, un nouveau tournant, et ça, ainsi que le grognait de toutes ses forces la boule de fourrure qui prenait de plus en plus de place au creux de son estomac, il n'en était pas question. Elle ne devait pas succomber à la perspective d'auto-destruction, bien au contraire. Il lui avait déjà assez fait de mal comme ça, il n'était pas question qu'elle s'amoche encore plus, ça lui ferait bien trop plaisir. Il fallait qu'elle résiste, qu'elle soit forte, même si pour l'instant elle avait plus envie de s'effondrer. Seulement voilà, elle n'avait pas le choix. Il fallait qu'elle réveille la battante qui était en elle, qui était en pleurs à l'heure actuelle, qu'elle la secoue et qu'elle reparte au combat, tout simplement. Il ne fallait pas qu'il gagne, il ne pouvait pas gagner, il n'avait pas le droit. Ça avait été trop simple pour lui, elle, elle en avait bavé un maximum, alors la victoire lui revenait, tout simplement et logiquement. C'était de bonne guerre, non ? Est-ce que lui avait déjà grincé des dents en la voyant avec un autre mec au point de faire une crasse de façon détournée à ce mec ? Non, hein ! Elle, oui. S'était-il déjà fait ridiculiser devant tout le monde parce qu'il attendait un seul geste d'elle qui aurait tout voulu dire ? Bien sûr que non ! Est-ce que lui avait attendu près de dix ans pour voir tous ses espoirs réduits à néant ? Encore non ! Alors merde. Merde Heath. C'était à elle de gagner. Et elle ne lui laisserait pas lui voler la première place.

Elle pressa légèrement les doigts d'Akira, puisant dans ce contact la force de refouler ses larmes. C'était déjà oublié. Ce mec était vraiment une perle. La fille qui lui conviendrait et à qui il conviendrait serait sans doute la plus chanceuse de l'univers. Elle hocha doucement la tête, avec un léger sourire, heureuse que l'histoire ici se finisse bien. Et heureuse qu'il soit là. Si elle s'était trouvée seule, la boule de poils n'aurait pas eu d'aide extérieure, et il y aurait eu fort à parier que Kap' aurait littéralement pété les plombs. Mais il y était. Et il s'excusait pour Heath. Elle secoua la tête, alors qu'il rappuyait sans doute inconsciemment sur la plaie à vif de la jeune fille. « Vous lui plaisez ... ». Son coeur battit douloureusement. S'il lui avait dit ça la veille, elle l'aurait cru, sans conditions, et elle aurait eu la confirmation que cette soirée allait être merveilleuse, qu'elle ne s'était pas trompée. Mais là, tous les actes d'Heath laissaient présager exactement le contraire. Ne pas perdre la face devant Meghan ? Il avait invité Meghan vraisemblablement après leur soirée, étant donné qu'il lui avait dit qu'il n'y allait avec personne. C'était donc que c'était elle qui lui plaisait vraiment. Et il y avait de quoi, elle n'allait pas dire le contraire, elle n'était pas mauvaise à ce point-là. Et Heath s'en foutait, des autres. S'il avait voulu qu'il se passe quelque chose entre eux, Meghan ou pas Meghan, ça se serait fait, quand il était décidé, il était décidé. Elle secoua la tête, désolée, essayant de ne pas se remettre à pleurer:

Merci mais … je crois que vous faites fausse route. Heath … n'en a visiblement rien à faire. Il vous a raconté des bobards, à vous aussi. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais il a fait un choix, et il est plutôt clair.

Sa voix se brisa, et elle se mordit la langue, réutilisant le mouchoir d'Akira pour endiguer les larmes qui montaient de nouveau. Idiote, idiote, IDIOTE ! Arrête de pleurer bon sang. La boule de poil griffait et crachait au sein de son estomac. Suffit ! Regarde dans quel état il te met ! Tu te rends compte, non mais tu te rends compte du point auquel cette image est complètement pathétique ! Tu es forte, tu n'as pas besoin de lui, il y en a d'autres, tu le sais, et même, se définir par rapport à un mec, Kaprice, ça suffit ! Tu es Kaprice Harlington, tu emmerdes les gens qui ne pensent pas comme toi et qui ne veulent pas de toi, d'accord ? « D'accord ... » murmura son être d'une toute petite voix. Ça gagnait du terrain, petit à petit. Un frisson la parcourut, alors qu'Akira répondait à sa question posée sans le vouloir à voix haute. Et il suivait à peu près le même raisonnement qu'elle, effectivement. Il fallait qu'elle choisisse son camp plutôt rapidement en réalité. Elle remarqua une fois de plus qu'il ne se défilait pas, il proposait même de la raccompagner. Non, il ne fallait pas qu'elle s'en aille, les bourdonnements étaient trop présents à ses oreilles, mais rester … Oui, si, elle pouvait le faire. Regardant Akira, elle pencha la tête légèrement sur le côté. Ça ne l'étonnait pas qu'il se demande ce qu'il faisait là, il n'avait pas l'air d'être le genre de type à aimer cette sorte d'événements. Elle voulait dire par là qu'il n'était pas du style à aller flirter avec une fille comme ça, juste pour une soirée. Se mordant délicatement le lèvre, elle tourna son regard alentour, avant de revenir sur Akira.

Vous avez raison … Je ne peux pas m'en aller comme ça. Mais … est-ce que vous voudriez rester, en ma compagnie ?

Attention, que personne ne se méprenne. Il n'y avait absolument rien d'inconvenant dans ce qui précédait. Au contraire. Akira avait été prodigieusement gentil avec elle, et elle n'avait aucune intention de se servir de lui pour rendre Heath jaloux, au contraire. C'est qu'il s'était comporté comme un véritable ami, et c'était exactement ce dont elle avait besoin à l'instant présent. Elle aurait voulu retrouver Karly dès qu'elle arrivait, genre l'attendre là, et tout lui raconter avant qu'elles n'aillent s'asseoir dans la salle pour trouver un partenaire idéal pour Kaprice, pour montrer à cet abruti ce qu'il perdait, mais elle venait d'apercevoir son cavalier, Josh, et elle ne voulait pas lui pourrir sa soirée. Et l'idée d'Akira rentrant seul dans son dortoir alors que tout le monde (ou presque) s'amusait ici …

En tout bien tout honneur, évidemment. C'est une question ouverte, il n'y a aucun problème, je comprends que ce genre de soirée ne soit pas votre tasse de thé, et j'irai rejoindre des amis, il n'y a pas de souci.

Le bal d’Avril ! Depuis son arrivé en septembre dernier, William avait déjà eut la chance de participer à plusieurs bal en Amérique. Celui des débutants. Celui des fils d'homme importants... Mais celui-ci était différent des autres bals auquel il avait assisté. Pourquoi ? Sa cavalière . Il n’y allait pas avec une fille choisit au hasard mais avec sa petite amie. Jesse Matthews était la seule qui jusqu'à présent avait eut le droit à se titre et il angoissait un peu de saccager sa soirée. La jeune fille n’était certes pas comme les autres et ce genre de frivolité n’était pas son truc – d’ailleurs il la voyait d’avance arrivait en jean et basket – mais tout de même. En vrai gentleman il se devait d’être parfait pour celle qui faisait battre son cœur et qui ses derniers temps le faisait un peu réfléchir sur l’avenir de leurs relation d’ailleurs. Cela devait faire un bon mois maintenant qu’il sortait ensemble et lui qui était habitué à coucher avec une fille dès le premier soir n’avait encore même pas eut le privilège de ne serait-ce la voir en sous vêtements. Ce n’est pas qu’il y pensait sans cesse comme une véritable pervers mais… plus il passait de jours en sa compagnie et dans ses bras, plus il se demandait quand est-ce que le jour où il le ferait viendrait enfin. Mais il ne voulait pas la brusqué alors il gardait sa frustration pour lui, trop soucieux de la respectait comme elle le méritait.

L’horloge du hall sonna huit coups et il se rendit compte qu’à force de vérifier que sa tenue était en tout point parfaite, il était en retard. Voilà qui commençait bien… Descendant les marches de l’escalier, il se retrouva dans le hall d’entrée où tout les hommes devaient attendre leurs cavalières. Mais étant donné l’heure il y avait fort à parié que Jesse soit déjà rentré dans la grande salle. Il la chercha des yeux et les écarquilla de surprise en réalisant à quel point elle s’était fait belle…

« De toute manière, je tacherais de lui demander pourquoi il a agit comme ça.

Fit-il en lui adressant un joli sourire. Il détester voir les gens aussi triste. Il aurait aimait être une fille et pouvoir pleurer avec elle, car en tant que garçon sa aurait était mal vu de le voir verser une larme. Il se contenta de lui sourire simplement. Le bruit de la musique lui faisait horriblement mal au crâne, il se teint alorsl a tempe, fermant un instant les yeux, essayent de ramener le calme dans son esprit. Il lui conseilla de rester, elle ne devait pas se laisser abattre. Ses bras le long du corps, il tentait de se surélever pour voir Heath, pour voir ce qu’il faisait avec cette fille. Il ne voulait pas lui parler maintenant, il ne souhaiter pas gâcher sa soirée, même si il vient de gâcher celle d’une charmante jeune femme.

La voix de la jeune femme le ramena alors sur ses pieds, il lui fit un sourire, elle voulait qu’il reste avec elle, c’était compréhensible, après tout, il avait était là depuis le départ de Heath tentant au mieux de la consoler. Mais aussitôt elle semblant se rétracter, les paroles du jeune homme lui avait sûrement ouvert les yeux sur le fait que le jeune serpentard n’appréciait pas forcément ces soirée idiotes. Puis dans un sourire, il lui saisissait délicatement les poignets, et lui répondit d’un ton calme enjoué.

« A vrai dire je me demande pourquoi je suis descendu, mais maintenant je le sais. C’était pour consoler une jeune femme attristé par le comportement de celui pour lequel elle a des sentiments profond et puis, c’est ma dernière année ici, alors il faut bien que je participe à l’une d’entre elle, je me ferais donc une joie de rester en votre compagnie. »

Il lâcha ces petits poignets, puis lui fit un nouveau sourire réconfortant. Il aperçut alors un genre de serveur avec des verres remplit d’un léger cocktail, la boisson avait une couleur bleuté. Il fit signe à celui-ci et prit deux verre, ce dernier reparti après que le jeune homme l’ai remercié.

« Tenez, j’ignore si il est alcoolisé, mais sa ne peux pas faire de mal. »

Il but une gorgée, c’était plutôt bon, et il n’avait pas l’impression que de l’alcool était présent, dans son verre.

Oyez oyez. Savez-vous cher invité que Avril Adler est une menteuse de la pire espèce ? Moi, je sais pourquoi elle ne parle jamais… de sa famille. C’est qu’elle a honte d’être une orp…

Maël - J’en sais rien… Tu trouves que c’est bien ?

Avril se retourna, visiblement elle était parfaitement dans son élément. Une petite moue joueuse lui passa sur les lèvres avant qu'elle ne réponde:

Avril - Mmmh pas forcément celle là mais quand je me dis qu'on a évité la compil d'un opéra médiocre et poussiéreux, j'aime tout ce que les Dogs auront envie de jouer ce soir.

Il fallait toujours voir l'aspect pratique des choses. Telle qu'elle connaissait Grey, et avec tout le respect qu'elle devait à la directrice de Poudlard, Miss Adler ne pouvait que lui associer toutes sortes de musiques franchement horribles, en passant par pas de musique du tout ce qui aurait été plus dramatique pour un bal, si peu conventionnel soit -il de faire un bal à cette période de l'année.
Deuxième étape. Rafraîchissement. Elle observa la déconfiture de son cavalier quand il se rendit compte que l'on ne servait pas d'alcool. Avait-il été là les 6 années précédentes? Sans doute, mais le choc était toujours le même pour lui.

Maël - Oh la la, du champagne pur, t’es une folle toi.

Elle posait son oeil bleu sur lui avec un sourire par dessus sa coupe de champagne, trempant juste ses lèvres dedans, non sans y laisser une certaine touche de sensualité. Avril approchait doucement se hissant sur la pointe des pieds pour murmurer tout contre les lèvres de Maël sans déjà l'embrasser:

Avril - Tu n'as qu'à boire à ma santé.

Et elle lui déposa un baiser sucré et alcoolisé sur les lèvres. Le goût de champagne était intact. Elle avait toujours une bonne raison de prendre sa baguette bien que pour ce soir, elle l'avait caché dans un repli de sa robe, très discrètement. Elle offrit une coupe à Maël ajoutant:

Avril - C'est moi qui offre.

Un instant son regard échappa à Maël comme elle cherchait quelqu'un. Heath, son meilleur ami déjà en charmante compagnie. D'un autre regard, moins assuré, elle chercha encore dans la foule des élèves mais ne trouvant visiblement pas ce qu'elle cherchait, elle en revint à Mael. Mais le repos fut de courte durée car pendant qu'elle se perdait un instant sur les lèvres du beau Serpentard, ne touchant qu'avec les yeux pourtant, une ombre se glissa dans le tableau, sournoise, perfide, et vicelarde. C'était l'ombre d'Adonis Dashwood.

Elle le vit monter sur une chaise et tout de suite les mots de Heath lui revinrent mais aussi sa dernière rencontre avec le venimeux Serdaigle. Il tenait tous ses plus sales secrets et il ne voulait rien d'autre que la détruire. Elle tressaillit, prenant la main de Maël comme elle ne l'avait jamais fait. Ses doigts se glissèrent dans les siens comme on retourne le coeur affolé au seul endroit où l'on se sent en sécurité. Ce geste disait presque déjà protège moi, mais ni Avril ni son côté Lucifer ne disait rien. Lucifer avait peut-être même quitté le navire à ce moment là et c'était un exemple à suivre. Avril, prenant l'air de rien comme elle sentait venir l'orage proposa:

Avril - Dis... tu voudrais pas qu'on... aille dans un endroit plus tranquille.

Oh il allait s'imaginer des choses mais tant pis. Elle ne pouvait pas rester là, déjà la voix d'Adonis s'élevait au dessus de la musique, tous les regards étaient sur lui. Avril était littéralement pétrifiée.

« Oh, au diable Matthias! »

Keith fronça les sourcils, son visage changeant d'expression. Il était plutôt le genre tolérant en ce qui concernait les questions de religion mais on ne pouvait pas dire à un prêtre d'aller au diable, surtout pas quand l'enfer était effectivement à sa porte.

« Ne parle pas comme ça! » , intima-t-il.

Sa voix c'était refroidi d'un ton. Il avait l'habitude du caractère de Mascha mais il ne lui passait pas tout. Pas quand ça touchait à son meilleur ami d'ailleurs. Et encore moins maintenant. Ils avaient vécu tellement de trucs tous les deux que Keith regardait Matthias plus que jamais comme un frère. Quelqu'un de confiance. C'était dire...

« Laisse-le vivre sa vie! T'es pas sa mère! Et un peu d'alcool ne serait pas de trop pour le décoincer. »
« Mascha! »

Voilà que Keith était énervé. Et quand il était en colère il devenait froid et dur. Plus beau même peut-être. Elemiah souriait souvent quand il voyait son petit protégé en colère et il n'était pas le seul. On aurait dit qu'en colère, Keith avait le don de charmé ce qui l'entourait, et ce n'était pas pour l'aider à se calmer. Mais bon. Autant dire que Mascha c'était lancée sur une pente glissante. Il savait qu'elle n'appréciait pas Matthi et c'était réciproque. Mais il n'empêchait pas qu'il tolérait mal qu'on parle du blondinet comme ça, même si depuis quelque temps il n'était plus le petit angelot sans défense que Keith avait toujours connu.

« Excuse-moi... »

Il l'observa une seconde. Elle semblait si étrange. Il voulait bien passé l'éponge trop intrigué par le comportement de la brunette pour se lancer dans une dispute stérile. Qu'avait-elle? Le Serpentard ne dit rien du tout, préférant garder pour lui ses observations et voir s'il pouvait en conclure quelque chose par lui même d'abord. Ils se mirent donc à danser comme les autres adolescents, à ceci près que notait les moindre signe de fatigue de sa cavalière. Il lui semblait qu'elle pesait dans ses bras. Pas tant qu'il la trouvait lourde mais il avait l'impression par moment que s'il ne l'avait pas soutenue elle se serait effondrée. Mais soudain l'oiseau lui échappe. Bizarrement. Elle s'enfuit comme Cendrillon en voyant l'heure et ne lui lâche pour tout explication qu'un « Ne me suis pas. ». Évidemment qu'il allait la suivre pas seulement par curiosité (mal placée ou non à vous de juger) mais parce qu'il était clair qu'elle n'allait pas aller bien loin quand la seconde d'avant elle pouvait à peine enchaîner deux pas de danse. Leste, Keith la rattrapa, tendant la main pour se saisir de son bras sans pourtant lui faire mal:

« Mascha attend! Qu'est-ce que tu as? Tu es pâle comme tout, tu tiens à peine debout. Tu n'iras nulle part toute seule dans cet état. »

Il s'inquiétait cette fois-ci. Ses yeux vert la sondaient comme pour déceler l'éventuel mensonge qui viendrait, mais il se montrait patient. Surprotecteur comme souvent mais raisonnable.

Désolée, c'est naze -_-

« C'est prendre un raccourci. Ils auraient pu rester là très longtemps. »
Moment de réflexion.
« C’est vrai. Ce n’était pas une perte de temps en fait. »

Ca restait du gaspillage d’énergie.
Ils dansèrent sous les regards effarés de certains. Peut être qu’ils étaient étonnés de voir Jewel danser, ils l’étaient surement encore plus de voir Matthias danser surement. Ou alors ils s’étonnaient de ce drôle de couple. Les rumeurs commençaient déjà à aller bon train. Jewel, qui était vu comme une croqueuse d’homme, avec Matthias, l’éternel religieux abstinent… Une parfaite combinaison pour les langues de vipères de Poudlard. Cela ne toucherait surement pas la serpentard, et elle pensait être sure que cela ne toucherait pas non plus Matthias. Ils avaient l’air de se ressembler sur certains points, dont celui-ci. Jewel n’avait pas remarqué que Matthias dansait par mimétisme, elle se contentait de se laisser bercer par le rythme du slow. Elle ne jugea pas les capacités de danse de son cavalier, elle n’était pas une pro, et elle ne recherchait pas à le devenir. Elle passait juste un moment qu’elle pourrait qualifié d’agréable. Agréable car le blond lui offrait de nombreux champs de réflexion. Elle n’en demandait pas bien plus.

« Tu en penses quoi toi ?... De Keith et Mascha je veux dire. »

Elle sentit les mains du serpentard se resserrer sur sa taille, ainsi que son regard assassin. Elle nota cette réaction dans le dossier « Matthias de Salamine » dans son cerveau. Elle allait se faire un plaisir de remplir le dit dossier. Car plus elle restait avec lui, plus elle le trouvait d’un grand intérêt. Il semblait lutter constamment. Pourquoi ? Contre quoi ? Elle aurait voulu le savoir. Elle pensait à tout cela alors qu’elle aurait surement du avoir peur. Mais ce n’était pas le cas. Elle ne se voyait que comme une coquille qui périrait un jour ou l’autre. D’ici là, chaque coup qu’elle recevrait ne lui ferait rien. Une réflexion indispensable quand on est régulièrement maltraité. Et c’était son cas. Si elle commençait à céder à la peur, ou à ses sentiments de manière plus large, elle n’y survivrait pas. La brunette écouta avec attention la réponse de son chevalier servant.

« Keith fait ce qu'il veut. Mon avis n'a aucun sens. Je ne suis pas à sa place. Mais tant qu'à me gaspiller en quelque chose, j'aurais aimé me perdre avec quelqu'un de brillant, de particulier. Pas Mascha. Surtout pas Mascha. Keith fait peut être la plus grande erreur de sa vie en la suivant, mais... mais Keith est mon ami, et il a choisi sa vie. Je n'ai aucun droit de le juger, ou de m'opposer à ses sentiments. Et pour ça, toutes mes paroles seront vaines. Ce qui est vain ne doit pas être dit. Alors à ce sujet, dans le futur, je me tairais. Si il me pose la question, je lui dirais que je le soutiens, car c'est ce qu'un ami doit faire. Même si c'est une catastrophe. »
Moment de réflexion.
« Je suppose que tu as tout du parfait meilleur ami alors. »

Enfin, cela dépendait de la notion d’amitié employée. Elle-même était très ami avec Keith, elle le considérait comme son meilleur ami à vrai dire, mais elle ne savait pas le rôle qu’elle avait à jouer en tant qu’amie. Le soutenir. Surement. Lui dire que c’est une erreur. Surement. Elle ne s’était jamais demandé si elle devait agir à vrai dire. Elle avait laissé courir sans plus se préoccupait de son ami que ca. Elle ne pensait pas avoir mal fait. Elle devait surement avoir une vision différente de l’amitié que Matthias…
Plusieurs choses attiraient maintenant son attention. D’un côté Keith qui courait après une Mascha trop blanche pour que ca aille bien, et Adonis, un serdaigle, qui décida de faire son show. Elle trouvait ce dernier ahurissant de bêtises. Inintéressant au possible. Encore plus dans cette situation.

« Oyez oyez. Savez-vous cher invité que Avril Adler est une menteuse de la pire espèce ? Moi, je sais pourquoi elle ne parle jamais… de sa famille. C’est qu’elle a honte d’être une orp… »

Jewel sourit à le voir s’étaler à terre. La serpentard ne se voilait pas la face. Dans certaines situations le malheur des autres faisaient son bonheur. Elle retourna son attention sur Keith et Mascha, attendant en silence de voir ce qu’il allait advenir du costume de Keith. Il ne fallait pas être devin pour voir qu’elle allait… gerber.

« Je serais lui, je me reculerais… »

robe de Jesse

Cette année Jesse avait vraiment cru qu'ils allaient couper au traditionnel, horrible, inutile, gênant bal de l'année. Et si toutes les filles avaient été déçues en constatant qu'à cause des évènements de décembre le bal leur était passé sous le nez, Jesse elle avait simplement caché sa joie. Ce n'était pas tellement mettre une robe qui l'emmerdait dans le bal vu qu'elle n'allait jamais au bal, c'était surtout que quand elle n'y allait pas elle se faisait chier et que quand elle y allait (contrainte et forcée) on lui faisait remarqué qu'elle aurait du mettre une robe.
Alors bien sûr en recevant l'invitation tardive pour un bal en Avril, la jolie américaine c'était demandé si elle n'était pas maudite. Si. Sans doute que si. Elle devait être maudite. Parce que non seulement cette saleté de bal allait avoir lui. Mais qu'en plus elle avait un cavalier tout désigné donc pas d'excuse pour ne pas y aller et qu'en plus ce fameux cavalier ne devait déjà penser qu'à une chose: la voir en robe.
Pitié, prenez votre baguette et achevez là. Quand elle avait demandé à Fox, une autre fille qui partageait son avis sur le bal, ce qu'elle allait faire, celle ci n'avait fait que répondre avec un petit sourire en coin. En gros elle avait un plan de secours. Un plan de secours pourquoi Jesse n'avait pas pensé à ça elle? C'était exactement ce qu'elle s'était dit quand Indiana Dashwood l'avait coiffée et maquillée. Parce qu'inutile de dire que miss garçon manqué n'était pas très douée pour ça. Mais ses copines l'étaient, fort heureusement. Elle était déguisé en Morgane la Fay, une robe noire donc, rien de trop exubérant, et le décolleté était dans le dos. En descendant elle ne vit pas Will alors elle commença à discuter avec Dean qui lui accorda la première danse dans son horrible costume de Pierrot mais ça fit bien rire Jesse. Ensuite ils allèrent à un bar et Dean commença à lui montrer des sortilèges pour alcooliser les boissons. Quand Will arriva, la belle Jesse avait déjà les yeux tous pleins d'étoiles. Elle allait l'embrasser juste au moment où Adonis Dashwood commença à faire le pitre. Elle n'avait pas entendu la moitié de ce qu'il avait dit mais sa chute monumentale la fit éclater de rire, et elle n'arrivait déjà plus à s'arrêter.

- Arf, j'aurais peut-être pas du lui faire goûter le cocktail cubain de mon cru finalement., fit remarqué Dean un peu dans le vent avant de s'éclipser.
- Tu es vraiment très beau dans ton costume Will. Moi par contre... j'ai l'impression d'être une papillote...

Keith n'aurait vraiment pas dû retenir Mascha. Dès lors que sa main attrape celle de Mascha qui espérait s'envoler, c'est comme si un poids de cent tonnes s'était attaché à ses serres et la trainait vers le sol. Trop faible, elle ne peut plus avancer d'un seul centimètre et est bien obligée de se retourner vers celui qui la retient. Si tout à l'heure on la trouvait blanche comme un linge, on peut dire que là, son visage est un aperçu de la mort, blanche, froide, vide, maladive.
Elle n'est pas méchante pourtant la main de Keith, et pourtant elle lui pèse des tonnes. C'est une attention, une preuve qu'il ne la laissera ni s'envoler, ni tomber. Une preuve d'amour peut-être. Mais Mascha et l'amour ça va pas ensemble, et c'est pas trop le moment de se le demander. Elle voudrait retenir cette preuve entre ses mains et la mettre dans son coffre à trésor, mais là c'était pas le bon moment, car la preuve d'amour est sur le point de se transformer en désastre total. Elle peut le sentir remonter en elle, et ce dont elle n'était pas sûre tout à l'heure, elle l'a maintenant identifié très clairement comme une puissante envie de vomir. Et non ça pouvait pas continuer joliment si longtemps. De toute façon, avec son humeur exécrable, la soirée ne pouvait aucunement bien se passer. « Mascha attend! Qu'est-ce que tu as? Tu es pâle comme tout, tu tiens à peine debout. Tu n'iras nulle part toute seule dans cet état. » Mascha lui lance un regard implorant. Oh S'il-te-plait ne vois pas ce qui va suivre, ça ne va pas être beau. Mais elle n'a pas même la force de le lui dire.
Mascha prend tout ce qui lui reste de force pour essayer de trainer Keith loin des autres, loin de tous les gens qui dansent, tous bien habillés, tous bien amusés. Mais elle ne va pas assez vite à son gout, et Keith lui semble aussi lourd qu'une enclume derrière elle. Elle va s'effondrer dans quelques instants. Elle tourne sa tête livide vers Keith. Elle voudrait lui dire beaucoup de choses, comme '' je sens que je vais exploser '' '' ce n'est pas à cause de toi mais... " Beaucoup de phrases bien trop longues pour franchir ses lèvres. C'est qu'il y a du monde qui veut les passer aussi. Et plouf. Voila, ça remonte et sa sort. Du bon gros vomi tout moche. Mascha devient complètement verte, et le costume de Keith complètement marron. Mascha plaque ses mains sur sa bouche. C'est vraiment complètement dégueulasse. Et c'est elle la dégueu dans l'histoire.
Heureusement au même instant, un Serdaigle a voulu faire son intéressant en grimpant sur une chaise avant de se rétamer, ce qui a, Mascha l'espère, détourné l'attention de l'assemblée loin du désastre vomitif. « Je suis tellement désolée, Keith! » C'est la seule chose qu'elle parvient à murmurer. S'étant libéré de son étreinte, et la diversion aidant peut-être, elle prend ses jambes à son cou et s'échappe par la porte de la salle, heureusement plus proche que s'ils étaient restés au milieu des danses. Elle court le plus vite qu'elle peut, n'importe comment, à deux doigts de tomber, pour se jeter dans les premiers toilettes. Elle arrache la robe dans laquelle elle étouffe depuis si longtemps et se laisse tomber contre la porte, face au cabinet des toilettes. Elle s'effondre en larmes. Quelle conne, quelle nulle, quel n'importe quoi, quel désastre. Elle est un désastre. Un désastre total. Elle n'est pas bien, pas bien du tout, elle qui n'avait jamais ressenti la douleur, elle la ressent mille fois, dans sa tête dans son corps. Son corps son âme, tout n'est que désastre. Keith, tout n'est que désastre... Il serait mieux que tout soit fini, fini, qu'on passe le balai, le karcher même et que tout soit un peu mieux.

Enfin le moment qu'il attendait depuis qu'il avait osé invité Hindiana au bal: le slow. Nate n'était pas un garçon très entreprenant c'était vrai. Ou du moins il l'était tant qu'on pouvait suivre les règles de bonne éducation dans lesquelles il avait grandit. Aussi les choses prenaient beaucoup plus de temps au français que pour la plupart des garçons de Poudlard, qui se contentaient de jeter un compliment mal tourné ou d'embrasser la fille qui les intéressait pour l'attirer dans leur lit dans les semaines qui suivaient. A Nate, on avait appris qu'une femme ça se courtise avec des conversations intelligentes pour d'abord gagner son amitié et surtout pour voir si elle vous plaisait vraiment. Ensuite, commençant sur ces bases saines, on pouvait se montrer un peu plus frivole, rire ensemble voire plaisanter, présenter les aspects les moins sérieux de sa personnalité si l'on se sentait bien ensemble en tant qu'amis. Puis la saison des bals arrivait, vous invitiez la jeune fille de votre choix, le plus souvent en vous entendant avec elle à l'avance, vous vous faisiez beau pour elle et elle se faisait belle pour vous. Vous lui donniez le bras, la preniez par la taille pour une valse (ici un slow) mais sans jamais la serrer de trop près, c'aurait été inconvenant. On gardait les contacts plus rapprocher pour des moments plus intimes.
Pour l'heure donc, Nate en était à danser avec Miss Dashwood et il était véritablement heureux de pouvoir profiter d'être aussi proche d'elle quand quelqu'un vint évidemment tout gâcher:

[Groupie] « Nate ! Tu veux pas danser avec moi ? Indie, tu t’en fiches, nan ? »
[Hindie] « Je... euh… »

Nathanaël, noble dans l'âme, fronça les sourcils, n'appréciant guère de s'être fait voler son moment par une groupie indélicate.

[Nate] « J'espère bien que non. J'ai heinvité Miss Dashwood parce que c'était avec elle que je voulais danser ce soir. Sans offense. »

Il ne se laissait pas démonter le petit français. Il espérait juste que sa cavalière n'allait pas juste dire qu'elle s'en foutait. Ca l'aurait démoralisé. Il voulait danser avec Hindiana lui.
Juste à ce moment là un des frères de sa cavalière monta sur une chaise pour déclamer un texte. Bien sûr il employait des mots trop peu courrant pour que Nate y comprenne grand chose du coup:

[Nate] «Je croyais que Avril était avec ton autre frère moi. J'ai encore du rien comprendre. Il lui déclare son amour? Mais ça se fait de dire devant tout le monde qu'on est amoureux de la copine de son frère? Je veux dire... Maël va pas avoir faim?* »

* Nate confond hungry (avoir faim) et angry (être en colère)

Déguisement de Karly McGregor

Karly !! Ouvres cette porte. Allez !!

C’est pas une robe ??!

Et alors ?! Le règlement n’oblige pas les étudiantes à se vêtir de robe pour une soirée costumée.

C’est un bal…

Tu n’aimes pas ?

-.-.-.-.-.

Je crois que ton cavalier t’attend.

Dis-moi que c’est assez conventionnel pour toi, pour un bal…

Et puis, si je te fais trop honte comme çà, je peux mettre le loup. Personne ne me reconnaitra et tu seras le garçon avec une inconnue. Se serait bête de gâcher ton joli costume. Toutes les filles te courront après avec ce coup de pub.

S'il y avait une chose à laquelle il ne s'était pas attendu c'était bien à ce qu'elle lui vomisse dessus. Il eut une grimace assez écoeurée même s'il se garderait de dire qu'il avait l'habitude. Un exorciste qui ne s'est pas fait vomir dessus une fois au moins, ce n'est pas un exorciste.
Il arrangea le problème d'un coup de baguette tandis que Mascha s'excusait , encore plus mal qu'un peu avant, ce qui se comprenait.

« Je suis tellement désolée, Keith! »

Il allait lui dire que ce n'était rien, que personne n'avait rien vu et que le plus important c'était elle, qu'elle aille bien. Du moins qu'il l'accompagne à l'infirmerie mais elle s'enfuyait déjà, le laissant plein de questions sans réponses. Sur le moment il ne spécula même pas sur la cause du vomissement. Il se dit simplement qu'elle était malade et comme il courrait à sa suite, quittant le bal comme un voleur après un regard pour Matthi, son petit crucifix écoutait la course effrénée des battements de son coeur.
La porte des toilettes se referma devant son nez alors il attendit un peu et comme il l'entendait pleurer il finit par comprendre qu'elle n'était peut-être pas seulement malade.
Il avait déjà eu des filles enceintes en confession, il connaissait leur visage pâle, et leurs larmes car pour la plupart, elles avaient commis "une erreur". Mais il n'en avait jamais eu qui puisse avoir à lui dire - peut-être - qu'elle attendait un enfant de lui. Il avait été con. Très con. Une seule fois mais, ça avait peut-être suffit, même si Mascha ne se rappelait visiblement pas avoir ne serait-ce qu'été effleurée (avouez que c'est vexant tout de même).

« Mascha? Tu n'as pas à être désolée, c'est moi, j'aurais pas du te retenir. », il attendit un peu, voir si elle répondait ou si elle le laissait parler dans le vent, mais dans sa voix il n'y avait pas une once de colère, rien que le calme rassurant du chevalier servant que pouvait être le Serpentard pour ses proches,« Est-ce que tu as quelque chose à me dire?... »

Il s'éclaircit la voix. Ce n'était pas la question la plus facile à poser ça "est-ce que tu es enceinte". Il ne le prendrait pas mal quoiqu'elle dise de toute manière, il assumerait. A moins qu'elle lui dise que ce n'était pas de lui, dans ce cas il l'aiderait et s'en tiendrait bon pour ami ad vitam eternam. Il tournerait définitivement la page qu'il avait déjà commencer à écarter quand elle lui avait dit ne même pas se souvenir de leur nuit ensemble.

Et merde, il l'a suivi. C'est son coté prêtre, se dit Mascha, son coté qui le fait poursuivre les jeunes filles en détresse pour leur apporter son aide. C'est presque malsain, pensé comme ça. Mais Mascha sait que de tous les prêtres qu'elle connaisse, Keith est bien le seul dont la gentillesse puisse être vérifiée. C'est son coté gentil, son coté meilleur ami alors qui doit le faire suivre ainsi Mascha, s'accrocher, s'approcher sans vouloir lui peser. Et pourtant, Mascha préfèrerait tant qu'il la laisse seule, au moins un instant, cracher tout son désespoir sur ses joues. Pourquoi faut-il qu'il soit si gentil? C'est une qualité dont les gens normaux s'émerveilleraient, et même Mascha avec eux, au fond de ses larmes. Mais Bordel que fait-il à Serpentard? C'est Mascha la méchante dans l'histoire. C'est Mascha qui fait la piètre cavalière, le désastre ambulant, le distributeur de vomi, et qui s'énerve sur tout et n'importe quoi, même sur chaque preuve de bonté, d'amitié, d'amour où qu'importe comment on veut les appeler.
Collée contre la porte des toilettes, Mascha peut sentir le souffle de Keith contre le bois, contre son dos presque. Chaque souffle de plus est une vague de larme qui déferle sur ses joues. Elle a envie de défoncer ce morceau de bois et de prendre Keith dans ses bras, de l'embrasser peut-être, entre ses bras et entre ses lèvres, mais cette envie qui lui déchire le ventre, la gorge et les yeux, ne s'échappe que par les vagues de larmes. Cette envie elle l'étouffe, la ravale au fond de sa gorge. Il ne doit pas la voir dans cet état, en sous vêtements, trempée de larmes, son mascara traçant des lignes de désespoir sur ses joues, et prête à vomir encore. Mais ce n'est pas la pire des choses qu'elle sent et qui lui fait mal, plus même le tourbillon au fond de son ventre. C'est son petit cœur tout déchiré, celui qu'elle croyait à jamais glacé, elle peut le sentir battre violemment toute sa poitrine, si chaud, si fort qu'il l'enflammera d'une seconde à l'autre. Et quand son cœur déchiré, explosé en morceau fait mal, tout fait mal. Il s'était plongé dans un sommeil profond, et voilà qu'il se réveille, voilà que Mascha peut ressentir la douleur de ce cœur qui trop plein de tout ce qu'on ne peut comprendre, vient d'exploser.
« Mascha? Tu n'as pas à être désolée, c'est moi, j'aurais pas du te retenir. » Un élan de chaleur s'empare de Mascha, suivi par un élan de larmes. Elle pourrait ainsi rester sans parler, à pleurer cachée dans ses toilettes. Elle pourrait faire beaucoup de choses, comme s'arracher le cœur et le ventre qui lui fait mal, comme frapper Keith de tout ses poings, le mordre, lui arracher la tête... Mais son corps tout tremblant ne parvient pas à bouger. C'est peut-être mieux, car il est agité de désirs et de sentiments trop violents, maintenant que le cœur s'est tout entier libéré. C'est affreux, c'est affreux toute ses choses que son cœur lui crie. Son cœur crie alors que sa voix ne peut que murmurer. « Non, ce n'est pas toi. C'est moi. Je suis désolée, je suis... vraiment affreuse. Je ne mérite même pas que tu sois si gentil avec moi. Je... » Tout ce qu'elle aurait pu dire retourne au fond de sa gorge. Elle n'a même pas la force de dire tout ce qui se passe en elle. Elle voudrait à la fois lui dire '' je voudrais que tu t'en ailles '' et ''reste s'il te plait '', et elle ne sait pas laquelle des deux phrases et la meilleure. Qu'il fasse comme il veut après tout. Elle ne va pas lui imposer des contraintes de plus.
Silence. On n'entend que les gouttes d'eau couler dans les tuyaux d'évacuation. On n'entend que les sanglots de Mascha qu'elle n'arrive même plus à étouffer. Elle ne sait même plus pourquoi elle pleure, elle ne crie plus dans sa tête des mots, des horreurs, elle ne pense plus, mais les larmes sont toujours là. Et puis sa voix brise le silence. « Est-ce que tu as quelque chose à me dire?... » Les larmes s'arrêtent un instant, et toute l'agitation dans le corps de Mascha, qui tremble encore un peu, mais ne sent plus la douleur dans son cœur, étouffée à nouveau. C'est le tour de la douleur dans son ventre de revenir, et de remonter jusqu'à ce qu'elle la crache dans la cuvette des toilettes. Quelque chose à lui dire? Elle voudrait lui dire tant de choses. Pourtant il a l'air d'attendre quelque chose en particulier. Mais elle n'arrive pas à savoir quoi. Tout son corps le crie, mais elle s'y refuse, voir l'évidence de ce qui se passe. Non, ces mots n'existent même pas, elle ne les connait pas. C'est une chose qui jamais ne lui arrivera.
C'est autre chose qui remonte jusqu'à sa langue. C'est une bombe à retardement, qui lui fait plus mal que l'autre vérité. C'est ce qui tiraille son cœur réveillé, ce que dans le silence elle comprend. Lentement elle lève sa main jusqu'au loquet de la porte qu'elle déverrouille. Elle se pousse un peu pour avoir l'espace d'ouvrir la porte. Mascha ose à peine lever les yeux vers Keith. Sa frange peut cacher son visage, cacher le désastre, juste un peu. Le désastre, il a du comprendre de toute façon. « Je... » Sa voix est un souffle à peine audible. « Je t'aime, Keith. » Ses yeux se fondent en larmes. Elle jette ses bras autour de ses jambes et se serre tout contre elles. Elle voudrait l'embrasser, mais elle n'ose pas se lever. Elle n'ose pas voir ses yeux horrifiés. On dit aux petites filles que l'amour c'est beau, ça rend heureux. Mais Mascha elle, elle sait que ce n'est pas vrai. Que ça fait mal au fond des tripes, dans le ventre, que ça vous défonce le cœur à jamais. « Si tu savais comme j'ai mal. Partout. » C'est affreux, c'est affreux...

[Groupie] « Nate ! Tu veux pas danser avec moi ? Indie, tu t’en fiches, nan ? »
[Nate] « J'espère bien que non. J'ai heinvité Miss Dashwood parce que c'était avec elle que je voulais danser ce soir. Sans offense. »
[Groupie] « Bien ! Je m’en fiche de toute manière ! »

Hindie ne sut pas où se mettre l’espace de quelques secondes. Elle était, par contre, particulièrement contente que Nate est remballé cette groupie. Groupie qui lança un regard inquisiteur à la poufsouffle qui en eut presque peur. Tout dans le regard de sa camarade lui hurlait « Crève charogne ! ». Ce n’était pas des plus sympathiques… La poufsouffle tenta vainement d’effacer cette sensation par un sourire à l’intention de la jeune femme, mais celle-ci avait déjà tourné le dos, visiblement très offensée par la réponse de son prince charmant.
Hindie rabattu son attention sur Nate, mais elle n’eut pas le temps de lui dire quoique ce soit que la voix de son frère la statufia sur place. La brunette se tourna vers Adonis qui commençait son show. Elle en resta mortifiée.

[Adonis] « Oyez oyez. Savez-vous cher invité que Avril Adler est une menteuse de la pire espèce ? Moi, je sais pourquoi elle ne parle jamais… de sa famille. C’est qu’elle a honte d’être une orp… »

Puis il se vautra sans crier gare. Indiana n’était pas du genre à penser ca pour ‘un de ses frères mais oh mon dieu que c’était bien fait pour lui ! La poufsouffle resta interdite quelques instants, juste le temps que la colère monte en elle. Indiana considérait Avril comme sa sœur. Elle faisait à moitié partie de la famille de toute manière vue la relation qu’elle entretenait avec Maëlan. La poufsouffle ne doutait pas une seconde de leur sentiment l’un pour l’autre même si ils semblaient se plaire à trainer en longueur. Alors oui, elle était en colère contre son frère.

[Nate] «Je croyais que Avril était avec ton autre frère moi. J'ai encore du rien comprendre. Il lui déclare son amour? Mais ça se fait de dire devant tout le monde qu'on est amoureux de la copine de son frère? Je veux dire... Maël va pas avoir faim? »
[Hindie] « Tu veux bien m’excuser deux secondes ? »

Indie ne prit même pas la peine de corriger Nate. Elle ferait plus tard pensait elle. En attendant elle se dirigea d’un pas décidé vers son frère. Il était là, par terre, et elle le surplombait les mains sur les hanches et le regard franchement mécontent. Maman n’était pas fière de son fils.

[Hindie] « Adonis Xercès Dashwood ! Tu es fier de toi j’espère !?! Comment tu peux être aussi bête ?!»

Elle qui généralement était si douce avec ses frères, ce n’était pas le cas à l’heure actuelle. Mais la réalité revint soudainement à la dure réalité. Elle n’aurait surement pas du lui parler comme ca. Mais sur le coup de la colère elle n’avait pas pensé qu’il risquait de s’énerver lui aussi…

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