Il faisait nuit noir comme toujours depuis les fameux incidents de fin décembre. La nuit perpétuelle... Dante aurait pu prétexter qu'il avait encore garder des séquelles de son cours sur les povrebines, mais en fait non. La nuit perpétuelle c'était ennuyeux comme... non il n'y avait même pas de comparaison. Ce maudit Poète exabusait plus que de raison. Encore si on avait su ce qu'il voulait. Dante n'aurait jamais cru penser ça un jour mais ce poète faisait un excès de plussoyance carrément calamitable et dispensable.
Depuis que c'était l'enfer sur terre, il avait ramassé des petits cailloux déprimants, courut après des chiens invisibles mangeurs d'homme, ensevelit une espèce de morve géante à l'acide... oui bon il l'avouait, il s'éclatait. Le parce de Poudlard était devenu pour lui un parc d'attraction d'enfer sans mauvais jeu de mot. Un parc de l'horreur où il avait de quoi s'amuser comme un fou.

C'est donc avec le sourire ravi de quelqu'un qui part en vacances pour la première fois en trente ans que le professeur Maestriani sortit dans le parc en chantonnant, un balais de vol jeté en travers de ses épaules. Il mit sa main en visière comme pour percer les ténèbres. Il vit une trainée blanchâtre dans le ciel mais ne se lança pas tout de suite. Il attendait Vanity à qui il avait donné rendez vous. Chaque professeur se devait de faire un de parc dans la semaine et ce jour là précisément on avait signalé une Banshee.

« Che bella cosa, 'na Iurnata 'e sole n'aria serena doppo 'na tempesta pe' ll'aria fresca pare già 'na festa... Che bella cosa 'na iurnata 'e sole ma n'atu sole cchiù bello, ohi nè 'o sole mio, sta nfronte a te »

Un élève passa la tête par le balcon, intrigué. Dante releva la tête pour lui faire coucou en continuant sa petite rengaine:

« O sole, o sole mio sta nfronte a te, sta nfronte a te ! »