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| Le loup et l'agneau. (Adonis) | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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InvitéInvité
Ven 18 Juin - 23:24 |
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| Livres contre la poitrine, Katherina quitta à grande vitesse la salle de sortilèges, et s’engouffra dans le premier couloir venu. Preuve d’une amélioration dans son orientation, ou bien coup de chance, elle se trouva face aux escaliers facétieux. Posant le pied sur le premier venant à son encontre, elle jeta alors un bref regard vers le haut. La jeune femme voulait juste monter d’un étage pour se rendre à la bibliothèque où elle comptait y rester jusqu’au repas du soir. Elle avait découvert dans cette salle un trésor incroyable de ressources et de savoirs. Et toutes ces connaissances elle pouvait les consulter comme bon lui semblait, le nombre de fois qu’elle le désirait, et sans qu’elle se sente coupable une seule seconde. Le droit à l’information. Le droit à la curiosité surtout. Et ce droit elle le prenait avec une ardeur et une joie grandissante chaque jour que Dieu faisait. Sauf que voilà pour s’y rendre il fallait passer une terrible épreuve. Ne pas se faire trimballer par les escaliers magiques. A croire que dans chaque parcelle de plaisir devait se trouver un obstacle à franchir afin de prouver que l’on méritait d’y goûter et d’en profiter. C’était d’ailleurs ainsi que sa vision avait été dirigé. Rien n’est simple d’accès, il faut gravir les échelons quel que soit le but à atteindre. Si notre dignité n’est pas remise en question, les échelons paraîtront inexistants, mais il ne faudra pas oublier, qu’ils étaient cependant présents afin de ne pas s’y prendre les pieds si l’on venait à faire marche à arrière. Néanmoins, on parlait là de se rendre dans une bibliothèque fréquentée par des élèves… Pas d’une tâche divine qu’il nous faudrait accomplir comme accepter de rendre dans cryptes souterraines en pleine nuit…
Si cela lui revint aussi brutalement à l’esprit, c’était parce qu’elle n’avait pas réussi à fermer l’œil cette nuit. A la place de Morphée c’était une créature aux yeux injectés de sang de son esprit qui l’avait prise dans ses bras. Afin de se défaire de ces visions, elle avait prononcé maintes paroles, joints ses mains à les faire rougir puis jusqu’à s’en faire mal, pris son chapelet, mais rien n’y avait fait. Dès qu’elle fermait les yeux, elle le voyait, et surtout l’entendait. Cela lui prenait souvent, c’était toujours la même scène, et elle craignait de devoir vivre avec car même son Dieu ne lui venait pas en aide dans ses cauchemars. Quant à son ange elle en restait à la même peine, la même déception. Elle avait du l’offenser.
Enfin, elle posa pied sur le sol non mobile du quatrième étage. Elle allait pouvoir se reposer quelques secondes, histoire de se remettre du vide qu’elle avait enduré durant son périple. Ce n’est pas qu’elle avait le vertige, non en fait pas du tout, c’est juste qu’elle n’avait pas encore pris l’habitude. Le vide tout en étant sur un pont par exemple, elle ne connaissait pas. Pour elle, le monde n’avait toujours été qu’un vaste plain-pied, alors autant dire que lorsqu‘elle avait découvert le vide elle avait eu la tête qui lui tournait. Mais ce n’était pas du vertige, enfin ça elle n’en savait rien n’étant que le personnage de l’histoire non l’omnisciente narratrice. Lorsqu’enfin elle ne vit plus des individus se baladant avec deux têtes identiques chacun, elle lâcha le mur qui lui avait servi d’appui pour reprendre sa petite marche, tenant toujours fermement contre elle ses livres. Trois livres en tout. Tous portant sur les enchantements. C’était le programme de première et de deuxième année, elle avait voulu les relire pour la énième fois afin d’être bien sûre et certaine qu’elle avait appris exactement les même choses avec Mère Marie-Jeanne que l‘ensemble des têtes blondes avec qui elle partageait les cours. Katherina n’avait jamais vraiment douté de ses enseignements, mais maintenant qu’elle prenait conscience de plus en plus de choses elle préférait vérifier. Simple mesure de précaution. Comme ils le disent par ici : on est jamais mieux servi que par soi-même. A cette pensée, elle leva les yeux au ciel, lui priant de bien vouloir la pardonner pour cette preuve d’altruisme, que dire d’égoïsme intentionnel. Comme quoi, on ne change pas en un jour. La demoiselle profita de la sortie d’un couple pour pénétrer dans la bibliothèque. L’ambiance tamisée de la pièce avait pour elle quelque chose de familier. Elle aurait donc dû détester cet endroit, ce qui était en partie le cas. D’ailleurs c’était ce que renfermait les lieux qu’elle convoitait, et non pas les lieux en eux-mêmes. Passant entre les étagères, elle regarda en tête de liste les livres afin de prendre connaissances des thèmes, et finit par tourner vers sa droite dans une grande allée. Elle déposa ses bouquins sur la petite tablette et se mit à regarder les différents titres. Dans les secondes qui suivaient elle passait dans l’allée suivant libérée déjà d’un livre qu’elle avait pu ranger à sa place. Il en fut de même pour le deuxième. Pour le troisième l’exercice fut légèrement différent. Force avait été de constater qu’elle était trop petite pour atteindre l’étagère. Elle resta donc là bêtement à regarder l’emplacement, comme si cela allait y changer quelque chose. Commençant à se demander quelle option choisir, elle ramena des mèches rousses libres derrières ses oreilles. Avait-elle le droit d’utiliser sa baguette pour ranger un livre ? Voilà maintenant qu’elle était lancée dans une répétition mentale du règlement intérieur de l’école, et à la virgule près s’il vous plait. | |
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Adonis X. Dashwood
► MESSAGES : 181 Dim 11 Juil - 1:42 |
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| Adonis devait avoir une cavalière pour le bal. Il l’avait, mais il ne s’en contentait pas. Il avait besoin d’une de plus pour obtenir son fantasme à cette soirée. Il devait sortir le grand jeu pour inviter une autre fille pour l’accompagner à ce bal, même s’il n’allait pas dire à la première fille du moment, Azur Winchester, qu’elle était inclue dans un plan cul dans la tête du grand Serdaigle. Que devait-il faire pour les approcher de lui sans les brusquer ? Comment faire pour les intéresser à lui sans leurs faire toutefois peur par ses idées un peu trop… chaudes. Ohhh, Azur allait bien être traitée, il n’était pas toujours violent. Il savait qu’il ne devait pas leur faire peur. Il devait être gentil avec elle et l’autre les autres filles, mais il avait envie de sexe. Était-ce de sa faute s’il était trop sincère ? Était-ce quelques choses de mal de toujours – presque – dire la vérité à quiconque, même si la chose n’est pas totalement bonne à dire. Il avait le droit de dire ce qu’il voulait après tout en autant que ça l’arrange ou non, même si parfois, il aimait bien voir les mines offusquées des jeunes femmes qu’il s’approchait. Parfois, il allait jouer chez une autre catégorie avec un peu plus de muscles et qui avait une voix plus rude… humm, les hommes. Le serdaigle ne s’amusait pas qu’avec les femmes ne se limitant pas juste à une classe. Il s’ouvrait des portes au maximum pour s’amuser plus que possible. Rien de mieux, non ? Laissez-le s’amuser un peu ce pauvre petit. Il avait bien le droit de le faire aussi, non ? Bref, il ne pouvait se contenter d’une seule cavalière et il ne pouvait se résigner d’inviter un homme au bal, ayant plus d’un plan à trois avec deux filles et lui. Il y avait des semaines où il était un peu plus compliqué où il devait choisir vraiment ce qu’il voulait. Un petit peu difficile. Décidemment, il était tout un numéro lorsqu’il s’y mettait. Adonis se prépara donc. Il dépensa un peu d’argent pour acheter des fleurs et du chocolat. Il allait sortir le grand jeu pour faire tomber des cœurs. Il avait aperçu une fille qu’il trouvait bien à son goût. Il avait vu l’innocence dans son regard, mais il croyait que ce n’était que pour l’attirer comme jamais. Il aimait ce genre de fille qui faisait à croire d’être aussi douce et prude qu’une sainte-ni-touche ou encore une religieuse. Ça le chauffait à mort, même si ce n’était que des films qu’il se faisait dans esprit un peu trop tordu pour trop de gens. Il avait acheté le tout et avait vêtu d’un costume noir, comme celui où on va à un mariage ou encore dans un moment immensément chic. Il l’avait volé à son père, faisant à peu près la même taille et le même poids. Il avait repéré cette Serdaigle dans sa salle commune. C’était une petite nouvelle qui ne connaissait donc rien de lui. Quoi de mieux pour se la mettre sous poche ! Sans mauvais jeu de mot, s’il vous plait. Il l’avait suivi un peu pour l’analyser. Il ne connaissait rien d’elle, sauf qu’elle suivait les règles comme il se devait. Un drôle d’oiseau, mais avec une beauté époustouflante. Adonis l’avait vu se diriger à plusieurs reprises vers la bibliothèque. Cette fois-ci, il savait où aller la retrouver avec ses fleurs et son chocolat prêt à lui faire sa demande. Il rentra dans la bibliothèque en croisant un petit couple. Il aperçut la chevelure flamboyante de la fille à qui il voulait faire la cour. Il la suivit sous le regard sévère de la bibliothécaire. Il s’en foutait. Il la regardait faire lorsqu’elle replaça les livres qu’elle avait pris, mais décidemment elle était trop petite pour la dernière étagère où elle était. Adonis se plaça derrière en l’effleurant à peine. « Tu as besoin d’aide ? » dit-il avec une voix étrangement effrayante lorsqu’on n’était pas habituée d’entendre une voix froide ayant perdue toute âme. Il avait perdu son âme lorsqu’il avait perdu sa douce moitié qui l’avait accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec sa sœur jumelle. Mais où avait-elle cherché cette idée étrange ? « Je voulais vous dire que vous étiez magnifique… et… » il fit un petit sourire. « j’aimerais que vous m’accompagniez au bal. » Il avait caché le chocolat et les fleurs sur une étagère derrière lui pour lui montrer après pour frapper encore plus. | |
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InvitéInvité
Lun 12 Juil - 10:26 |
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| Sur la pointe des pieds, elle tentait tant bien que mal d’atteindre cette étagère, car non elle n’avait pas le droit d’user de baguette magique en dehors de cours. Autrement dit, elle n’avait pas le choix. Mais rien n’y faisait elle était trop petite, et elle ne pouvait pas se résigner à laisser le livre ici sans prendre le temps de le ranger. Impossible. Elle tenta néanmoins une ultime tentative, durant laquelle elle fut surprise par la venue d’un élève. Elle le sentit dans dos, pas grand-chose, mais cela suffit à la faire se tenir droite comme un piquet, comme si elle venait de prendre un choc électrique. L’espace d’une demi-seconde, elle eut très envie de d’assommer à coup de livre la personne qui l’avait touché, mais cette envie aussi surprenante que nouvelle disparut immédiatement lorsqu’elle entendit la voix du dit élève. De l’aide ? En voilà une bonne idée. Cela dit, elle ne put s’empêcher de réprimer un frisson au ton qu’il avait employé. Un peu trop familier comme intonation, c’est pourquoi elle chassa bien vite les images qui défilaient désormais dans sa tête, il était difficile d‘être une jeune fille normale. Baissant le bras et tournant la tête vers la personne, elle ne put s’empêcher de sentir ses joues devenir rosées lorsqu’elle croisa ses iris. Phénomène qui ne fit que s’accentuer lorsque le reste s’échappa d’entre ses lèvres. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi elle réagissait de la sorte d’ailleurs. Cependant, elle avait déjà observé des filles prendre la même couleur lorsqu’elle se faisait complimenter par un garçon. Enfin, dans le cas présent, les dés étaient pipés puisqu’elle prenait cette délicieuse couleur assortie à ses cheveux au moins une fois toutes les heures. Ce qui ne l’empêchait pas d’être étrangement touchée par le fait d’être qualifiée de magnifique, et quand elle le vit lui sourire elle aurait pu sentir son cœur chavirer. C’est à ce moment là qu’elle se demanda qu’est-ce qu’il lui voulait, car malgré tout, elle avait bien vite appris que tout n’était fait que par intérêt par ici, et certainement pas pour le bien être de son prochain et de son âme. La réponse ne tarda pas à parvenir à ses oreilles. Aller au bal. Elle ? Avec lui ? Allez au bal ? Le truc qui était sur toutes les lèvres et dans tous les murmures ? Elle avait même vu deux filles se battre à propos de ce bal, une histoire d’invitation. Après de longues secondes de silence, la rouquine finit par reprendre ses esprits et ouvrit la bouche. « Hum… je.. Tu.. Vous.. D’accord. », consciente que ce qu’elle venait de dire était loin d’être précis et que cela pourrait porter à confusion, elle ajouta alors très rapidement, « Enfin, je veux dire oui j’ai bien besoin t’aide. Tiens. », dit-elle en lui tendant le livre, livre qu’elle ne lâcha pas des yeux. Il fallait qu’elle se défasse de cet embarras et de ce trouble si c’était aussi possible.
Comme un tic qu’elle avait tendance à prendre lorsqu’elle perdait pieds, elle ramena une mèche de bouclette derrière son oreille. Et les ses iris d’émeraudes vers le jeune homme. Qui était-il d’ailleurs ? Elle ne savait rien de lui. Alors pourquoi voulait-il allait au bal avec elle ? Première question qu’elle devrait se poser d’abord c’est : avait-elle envie d’y aller à ce bal ? Assurément. Elle voulait voir à quoi cela ressemblait. Ce serait son premier bal, elle était curieuse. Mais la curiosité ne s’assouvit pas lorsque vous n’êtes pas seule. Elle se mit à imaginer avoir le garçon dans les pattes en train de lui taper sur le système plus qu’autre chose. Pensées qui s’échappèrent en un battement de cils. Pourquoi ce mépris soudain, se demanda-t-elle perplexe. Ce fut toute aussi perplexe qu’elle reprit la parole d’une voix assez basse puisqu’elle se trouvait dans la bibliothèque, elle respectait le silence qui devait y régner. « Pour le reste merci. Mais je ne sais pas si je serais être de bonne compagnie. D’ailleurs je ne suis même pas sûre d’y aller. Et puis je ne sais pas danser. », avoua-t-elle reprenant le rouge aux pommette qu’elle avait un petit peu perdu. C’était bien vrai, elle ne savait pas danser. Ni seule, ni en couple. Elle aurait bien voulu que ce soit le cas, parce qu’elle aimait particulièrement la grâce des danseurs. Bien qu’elle n’en ait vu dans des livres, ou entendu parler. « Tu trouveras certainement meilleure cavalière. », dit-elle en essayant de le convaincre, car elle de son côté elle était déjà toute convaincue, dans un sourire très timide - elle n‘avait pas l‘habitude de sourire ce qui expliquait sa retenue. De manière générale elle se considérait comme très mauvaise amie, comme très mauvaise fréquentation pour être plus juste. On avait beau l’avoir fait grandir dans un sanctuaire de pureté, son cœur à elle s’était empli d’une bonne dose de noirceur qui ne demandait qu’à sortir, et lorsque la rancœur qu’elle éprouvait pour le Vatican ressortait, elle était à même d’en apprécier les conséquences.
Toujours aussi rouge au niveau des joues, elle regardait de ses grands yeux candides le Serdaigle. C’était pour cela qu’il lui disait quelque chose. Ils étaient de la même maison. Mais elle n’arrivait pas à savoir qui il était. Elle jugeait que c’était la moindre des choses lorsque l’on entamait une conversation. « Mais au fait, tu t’appelles comment ? », sortie comme un cheveu sur la soupe cette prise de parole représentait tout à fait Katherina, qui ne suivait pas toujours de fil conducteur logique dans ces actions. Elle n’arrivait pas encore à tout analyser à la fois. | |
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