OO1. Si quelqu’un sait ton nom, il a une arme contre toi.
NOM : Blackwood. Son nom de famille n'est pas particulièrement connu dans le monde des moldus, mais il l'est un peu plus dans le monde des sorciers ; c'est la famille dont l'un des fils s'éprit bêtement d'une moldue qui le laissa tomber en lui laissant juste sa fille. PRENOM(S) : Megalyn Calleigh. Calleigh, du nom de la mère de son père, pour pouvoir quand même honorer la fmaille du jeune homme. AGE : (les élèves ont tous seize ans) 16 ans^^ ORIGINE(S) : anglaises, norvégiennes par sa mère et argentines par son père. PROFESSION : élève ETAT CIVIL : célibataire
OO3. Nous avons les moyens de vous faire parler.
Quelle forme prend votre Epouvantard ? Je vois d'abord ma mère morte, puis mon père qui s'approche de moi pour me frapper. Que verriez-vous dans le Miroir du Risèd ? Mes parents ensemble, heureux, qui me serrent dans leurs bras. Où transplaneriez-vous si vous en aviez la possibilité ? près d'une plage déserte, où on entend la mer, où il ne fait pas forcément beau, il n'y a pas de palmier ni rien de ces îles de rêves, mais il fait calme. Quelle forme prend votre Patronus ? Un panda. je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours eu un panda en patronus. C'est mignon, je trouve, et puis, il n'est pas immense mais me protège quand même. Quel est votre sortilège favori ? Alohomora ; toutes les portes devraient être ouvertes à tous le monde. Quel est celui qui vous terrifie le plus ? mon père. Qu’avez-vous ressenti en entrant à Poudlard ? Du soulagement, surtout. Ensuite, l'euphorie ; j'étais enfin autonome. Et puis, la peur ; c'était immense, je ne connaissais personne. Quelle forme de magie vous attire le plus ? la blanche, je pense, bien que je ne sois pas non violente, loin de là. Appréciez-vous la discipline ? pas vraiment, mais je suis forcée de m'y plier Quelle est la pureté de votre sang ? impur, je suis de sang mêlé.
OO4. Vous ! Oui, vous !
PSEUDONYME, PRENOM : Baker Street, mot-dit-net, tout ça, quoi u_u AGE : 14 ans COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? QU’EN PENSEZ-VOUS ? Eh bien je ne sais plus, j'étais tombée dessus a partir d'un forum dont vous êtes partenaires, mais arrivé là ce n'était pas le forum que je pensais puisque j'ai pas retrouvé le lien, donc j'i cherché dans google, pour retomber dessus =) ça m'a permis de découvrir Nightwish, merci^^ LE MOT DE LA FIN ? '-' euh...
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Mar 1 Sep - 7:47
OO2. L'histoire nous façonne, les souvenirs nous construisent.
Prologue
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Elle observait. Elle l’observait. Jamais elle n’avait vu une personne aussi lunatique. Mais ce n’était qu’une apparence, parce qu’elle savait que Sam n’était jamais en colère. Elle s’agitait dans tous les sens, répondant à un bambin qui s’agrippait a sa jupe pour ne pas tomber, tournant vivement la tête pour hurler contre un enfant qui traitait le chat comme une peluche, souriant a un autre qui lui montrait son dessin… Jamais Megalyn n’aurait cru qu’il était si éprouvant pour les nerfs d’être une nourrice. Quelques enfants venaient lui parler, mais elle ne répondait pas. Emmitouflée dans son gilet trop grand pour elle, elle ne voyait que Sam, qui s’agitait dans tous les sens, satisfaisant les besoins de tous les enfants. Une pointe de jalousie naquit dans le cœur de la jeune fille, qu’elle s’empressa d’effacer. Elle n’en avait pas le droit. Personne n’était fautif, surtout pas sa mère. Elle était devenue nourrice parce qu’elle ne supportait pas l’absence de sa fille, et Megalyn en était touchée. Cette parfaite inconnue qu’elle connaissait par cœur était tout pour elle. Sa mère, Samantha Wild, la seule personne sur qui meg puisse se reposer dans ce monde intransigeant de moldus insignifiants. Soudainement, Sam inspecta la salle du regard. Son regard passa sur sa fille, pour y revenir et s’y attarder. Longtemps. Pas plus de cinq secondes. Le temps d’un sourire. Le temps de cueillir une étoile. Le temps de ressentir son cœur se mettre à battre. Le temps de se rendre compte que l’espoir ne meurt jamais. Sam sourit. A cet instant, ce n’est plus une apparence, c’est une personne entière, c’est son âme qui sourit. Et ce sourire est dédié à Megalyn, sa fille, sa chair, son sang. Et a cet instant, plus rien n’a d’importance.
« J’ai peur. Peur de lui, d’elle et d’eux. J’ai peur qu’il vienne, qu’il découvre quelque chose, encore, une erreur impardonnable qu’on excuserait à tous le monde. Il voit tout, il sait tout, il entend tout. J’ai peur de lui. Peur qu’il arrive, qu’il ouvre la porte, qu’il me réveille, qu’il me torde un poignet, me fasse tomber par terre et fasse en sorte que je ne puisse pas me relever. Peur de sentir encore ma peau brûler à son contact, me sentir consumée petit à petit. J’ai peur d’elle, de son regard, de son jugement, j’ai peur qu’elle le voit, qu’elle le dise et que ça empire. J’ai peur qu’elle avance pour m’enlacer et qu’impuissante, je sois obligée de faire semblant pour ne pas l’effrayer, j’ai peur de sentir son souffle sur mes cheveux, j’ai peur de lui dire que je l’aime. J’ai peur d’eux, de leurs regards, de leurs paroles, j’ai peur qu’ils me frôlent, j’ai peur qu’ils me bousculent, j’ai peur qu’ils me touchent. Je ne supporterais pas cette peur, cette chose au fond de moi qui m’empêche d’apprécier la chaleur humaine, le contact avec quelqu’un. Je veux que ça s’arrête, pitié… »
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Mar 1 Sep - 7:47
Chapitre 1
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Il l’aimait. Ça se voyait, il l’aimait. Il était fou d’elle, il était le seul qui la voulait entière, pour ce qu’elle était, et elle l’aimait aussi. Alors, le fait de partager cette femme avec quelqu’un d’autre le mettait hors de lui. Mais il l’aimait, et ne disait rien, parce qu’elle était heureuse. Samantha Tyler allait être maman, et ne se doutait pas que son mari puisse être jaloux de l’enfant. C’était improbable, dans sa tête, inimaginable. Elle aimait son mari, ils allaient vivre avec leurs enfants, heureux, et puis c’est tout. Mais non. Le sort en décida autrement. Il cacha sa haine pour l’enfant, il le regarda grandir en obéissant aux attentes et aux demandes de sa femme, mais son esprit se fermait. Megalyn Calleigh Blackwood. En plus, cette chose portait son nom.
« Papa ! Tu viens jouer avec moi ? » « Non. » « Mais maman est pas là, et je m’ennuie ! » « C’est toi qui m’ennuie, là ! » « Allez, papa, s’il te plaît ! » « J’ai dis non, c’est non ! » « Mais… »
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il la saisit par un poignet et lui donna une puissante gifle qui la plaqua au sol. Un poignet en l’air, le corps au sol, elle ressemblait à une poupée désarticulée. Elle fixa son père avec étonnement, ne comprenant pas sa réaction. Il n’avait jamais été comme ça. Bien sûr, il n’avait jamais beaucoup joué avec elle, mais il s’occupait facilement d’elle quand il le fallait. Quand Sam était dans les parages. Il la fixa avec une lueur mauvaise dans les yeux. Elle n’avait que six ans, et déjà elle l’embêtait. Il lâcha son poignet et sortit de la pièce. Megalyn se mit à pleurer silencieusement.
« Ecoute Sam, je suis désolé, mais je t’aime, bon sang ! Tu comprends, ça ? » « Je sais henri, mais… je ne peux plus supporter ça. C’est tout. » « ça quoi ? » « Cette vie ! Tu n’es plus toi-même, tu es un autre ! je ne retrouve plus l’homme que j’ai aimé en toi, tu as changé, et je ne suis pas sûre d’apprécier ce changement. Je m’en vais, c’est tout, je ne t’aime plus. Je vais demander le divorce, et puis ensuite on verra pour la garde de la petite. »
Huit ans. Megalyn assiste au départ de sa mère, le cœur brisé. Pourquoi la seule qui l’aime dans cette maison l’abandonne-t-elle ? Elle va chez sa mère, Meg le sait, mais pourquoi ? Son père pleure. Elle ouvre la porte, doucement, et lui prend la main. Elle pleure avec lui.
« Papa… »
Il murmure des choses incompréhensibles, puis redresse la tête et ferme les yeux. Quand les rouvre, une colère infinie se lit dans ses prunelles. Il regarde la petite et ôte la main, comme si son contact le brûlait.
« Tout ça, c’est de ta faute ! Si t’étais pas là, il se serait rien passé ! » « Papa ! Je… » « Tais-toi ! T’es qu’une sale garce, tu mérites pas d’être ici ! »
Megalyn frémit, et recule, effrayée. Elle ne veut pas qu’il la touche. S’il le fait, il va la frapper, comme quand elle avait six ans, et elle ne veut pas être frappée. Le premier coup lui coupe le souffle. Le deuxième lui érafle la figure, et sa peau la brûle vivement, dans une douleur insoutenable. Le troisième la fait vaciller, le quatrième la fait tomber… Elle espère qu’il va arrêter. Il la frappe jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse.
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Mar 1 Sep - 7:48
Chapitre 2
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Il guettait. Il la guettait. Chaque faux pas, chaque faux mouvement était puni. Il ne la réduisait pas en esclavage, mais elle devait se charger des tâches ménagères, de la cuisine et du linge. Et elle sentait son regard sur sa nuque, tout le temps. Elle était se savait devenue une personne la plus sage et la plus appliquée possible, tant elle redoutait ses coups. Oui, c’était ainsi. Si elle ne faisait pas bien une chose, il la battait. Megalyn en voulait à son père de ne l’avoir jamais aimée, et même si dans ses yeux sévère elle ne voyait qu’un homme brisé, elle n’avait pas d’autre sentiment que la crainte. C’était ainsi, Megalyn ne sortait que pour faire les courses, où elle était bien souvent happée par la foule, ballotée dans tous les sens, recevant de nouveau coup sur ses hématomes, et elle en voulait au monde d’être si cruel. La caissière se prenait d’affection pour elle, mais Megalyn ne pouvait supporter qu’on la touche. Oui, c’était ainsi. Quand on la touchait, elle souffrait, et elle voyait le contact comme une douleur. Une barrière psychologique entravait ses gestes, et elle devait mentir à sa mère pour pouvoir continuer de l’aimer. Oui, elle aimait sa mère. Elle s’était battue pour obtenir sa garde, mais son père avait réussit à la convaincre, on ne sait comment, de lui laisser la petite à charge. Meg soupçonnait la sorcellerie. Oui, parce que son père était sorcier, il lui avait dit quelques temps après le divorce, et sa mère n’en savait rien. C’était mieux pour elle, de même que le fait qu’elle ignore que sa fille ne supportaient pas ses embrassades. Meg était rongée par l’intérieur par tous les contacts. Ils la brûlaient, lui faisaient mal, déchiraient son être et la laissaient suffocante. Elle ne les supportait pas, c’était tout. Quand elle n’avait rien à faire, elle s’enfermait dans ses livres, ne ressortant que lorsqu’elle savait que son père avait besoin d’elle. Elle l’avait vu pleurer, fou de chagrin, et ce fut la seule fois que Megalyn en voulut à sa mère. Comment avait-elle pu leur faire ça ? Il l’aimait comme un fou, elle avait besoin d’elle. Une famille détruite. Une innocence explosée. Un amour brisé. C’est ce qui caractérisait les actuels Blackwood. Et Sam devenait nourrice, au plus grand désarroi des deux, lissés cruellement à l’écart. Megalyn essayait de comprendre tout ça dans les livres de philosophie. C’était compliqué, elle s’en sortait rarement, mais elle persévérait. Petite fille sage et intouchable qu’elle était, elle dévorait les livres comme s’ils étaient sa seule raison de vivre. Elle avait onze ns, onze ans seulement et déjà elle devait se battre pour ne pas couler.
En rentrant des commissions, elle vit son père se lever pour ouvrir la fenêtre à un hibou. Elle ne dit rien, n’y fit pas attention, parce qu’elle y était habituée. Son père communiquait avec ses anciens amis de cette façon, et ça ne la gênait pas. De toute façon, elle n’avait pas son mot à dire, un point c’est tout. Mais cette fois, son père la regarda avec un sourire, et…Il s’approcha d’elle, prit le panier de courses qu’elle était en train de décharger.
« Courrier », lui dit-il.
Et il se mit à ranger les courses ! Megalyn cligna plusieurs fois des yeux, avant de se rendre compte de ce qu’il se passait, et elle saisit la lettre pour la lire. Ecole de Poudlard… Son père lui en avait parlé, une fois, en lui disant qu’elle avait intérêt a aller là-bas. Enfin, il devait être exceptionnellement et énormément content pour agir ainsi.
« Oh, papa, je… Je leur réponds ? » « Non, je le ferais. Demain, on ira t’acheter tes fournitures. »
Elle ouvrit la bouche inutilement, la referma aussitôt.
« Dans la bibliothèque de mon bureau, tu trouveras un livre nommé "L'histoire de Poudlard". Va le lire, si tu veux. » « Merci »
Consciente de ne pas rêver sans vraiment y croire, Megalyn se rendit mécaniquement dans le bureau, pièce qui lui était habituellement interdite. Elle ne mit pas longtemps à trouver le livre. Avec précautions, elle le prit, puis le porta dans ses bras jusqu'à sa chambre, pour se plonger dans la lecture avec une expression béate sur le visage. Elle savait que c'était le plus beau cadeau que son père pouvait lui faire, et elle se sentit tout étrange. Habituellement, il n'aurait jamais agi comme ceci. Poudlard devait être vraiment spéciale.
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Mar 1 Sep - 7:48
Chapitre 3
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Des rires, quelques pleurs, du bruit, beaucoup de bruit. Pour beaucoup, beaucoup de monde. Megalyn inspira profondément. Son père était parti, c’était un cauchemar de moins. Mais ce monde… Cette foule… heureusement qu’elle avait pensé à emporter un livre, ce qui la distrairait pendant le voyage et l’empêcherait de devoir prêter attention aux autres. Elle se fit discrète, presque invisible, et entra dans le train, se collant le long du bord pour éviter de toucher les gens. Elle s’engouffra dans un compartiment libre, souffla longuement en tentant de se détendre, tout en sachant que c’était impossible. Le train ne partait pas avant un quart d’heure, ce qui lui avait permis de trouver un endroit où il n’y avait personne, et où elle serait en paix. Elle regarda un instant les gens se toucher, et elle se demandait comment ils faisaient. Ça la dégoûtait. Mais elle était incapable de dire pourquoi. Elle sortit son livre de son sac, un de ses livres de cours, et se mit à le lire, à le dévorer même. Elle ne comprenait pas tout, et avait hâte d’être en cours pour qu’on lui donne des explications, pour apprendre la vérité. Soif de savoir. Oh oui, qu’elle la connaissait, cette impression. Vouloir savoir, encore plus à en faire un indigestion, c’était ça, son bonheur. Ça compensait largement toute autre friandise. Et surtout, elle aimait le contact des livres, elle aimait froisser les pages. Toucher un livre la rassurait de ces bouffées d’adrénaline qui la saisissaient lorsqu’elle touchait les gens. Elle s’absorba dans sa lecture, quand la porte de son compartiment s’ouvrit. Effrayée, elle se tapit contre le mur.
« oulah… du calme ! J’vais pas te manger, hein ! »
Elle fixa celui qui venait d’entrer. Il était petit, fin, comme tous les garçons de l’âge de Meg, avec les cheveux châtains et les yeux clairs. Il avait ses sacs autour de lui, et elle comprit qu’il voulait s’installer. Elle se racla la gorge.
« Excusez-moi, vous m’avez fait peur. » « Euh…pourquoi tu me vouvoies ? T’es en première année, non ? Moi aussi. »
Elle hocha la tête pour toute réponse, ne sachant que faire, ne sachant que dire, et elle sentit la peur dans le creux de son estomac nouer un nœud bien solide. Il ne demanda pas la permission pour s’installer et mis ses bagages dans les parties faites pour, avant de se tourner à nouveau vers elle. Il eut un bref mouvement d’hésitation, puis lui tendit la main.
« Je m’appelle Cameron Chester, et toi ? » « Megalyn Blackwood » murmura-t-elle en s’écrasant contre le mur.
Il fronça les sourcil et s’avança vers elle, la main tendue. Elle secoua la tête, et ferma les yeux très forts pour ne pas pleurer. Quand elle les rouvrit, il n’était qu’a quelques centimètres de son visage.
« Ne me touche pas, je t’en supplie. »
Sa voix était désespérée, et il se recula, les mains en l’air, pour montrer qu’il ne voulait rien lui faire de mal. Il regarda ses bagages et la porte, et Meg sut qu’il se demandait s’il devait partir ou non. Elle aurait voulu lui dire, pourquoi elle était obligée de garder ses distances, elle aurait voulu lui dire de rester, lui demander pardon ; mais comme face à son père en larmes, elle ne sut pas quoi dire. C’est a cet instant que la porte s’ouvrit de nouveau, laissant place à une fille aux bonnes joues rondes et aux yeux pétillants.
« Bonjour ! Y’aurait pas une tite place pour une tite Lauralee ? »
Sa tête se désaxa de son cou en voyant la scène, elle perdit son sourire, puis resourit.
« Allons les amis, faut pas s’faire du mal com’ça, viendez donc, j’sens qu’on va s’entendre. »
Elle s’assit avec tous ses bagages, sans les enlever, et le train démarra. Après une minute de silence, elle éclata de rire, sous les yeux éberlués de Megalyn et de Cameron. Ça devait être une histoire très drôle, parce qu’elle mit deux bonnes minutes à s’en remettre, avant de se lever et de ranger ses sacs.
« Bin dis donc, Meg, me r’garde pas com’ça ! »
Ce qui eu pour effet d’augmenter la stupéfaction de la jeune fille. Comment savait-elle son nom ? Meg se força a cligner des yeux et a détourner le regard. Elle s’assit en face d’eux deux, prenant bien soin à ce que personne ne puisse se toucher, puis parla enfin.
« Lauralee…Pourquoi tu nous as écoutés avant d’entrer ? »
La fillette éclata a nouveau de rire.
« Tu m’plaîs bin, toi, p’tite fille. Intelligente, mais c’normal, c’t’une fille ! Hein Cameron, t’es pas d’accord ? » « Je vois pas en quoi les filles sont plus intelligentes que les mecs » répliqua-t-il.
Et Lauralee entreprit de lui expliquer en faisant un long exposé détaillé sur les différences de compétences, sur ce qu’on avait tu dans l’histoire et autres choses. Cameron se lança dans cet exposé en contredisant des faits, en citant des exemples en plus, et devant ce débordement de savoir, Megalyn se sentit à sa place. Pourtant elle se garda bien de dire quoi que ce soit. Quand le train arriva, ils se changèrent. Meg fut contente que sa robe fut si large et si couvrante, même pour la saison. Ils sortirent et se rendirent à l’endroit où les premières années devaient se rendre. Il y avait du monde, beaucoup de monde. Megalyn fit un faux pas, et elle fut bousculée, ballottée, brûlée par chaque contact. Elle essaya de résister, puis les coups de son père remontèrent dans ses souvenirs et elle se laissa aller, comme elle le faisait face à lui. Elle souffrait, elle avait mal, elle se faisait battre par une foule entière. Une larme roula sur sa joue, puis une autre. Elle serra les dents pour ne pas crier, accompagnant son corps ballotté de ses pieds pour ne pas tomber. Et puis, il se passa quelque chose d’atroce. Quelqu’un l’attrapa par le bras et la tira. Elle ne put s’empêcher de pousser un cri, en dépit de son vêtement qui empêchait le contact avec la peau. Elle cessa de respirer. Et puis, tout fut finit. Plus de ballottements, plus de contact, rien. Elle ouvrit la bouche, et l’air s’engouffra de nouveau dans ses poumons. Elle inhala plusieurs fois, lutant contre l’envie de s’enfuir en courant et de laisser libre cour a ses larmes. Elle sécha ces dernières et leva les yeux vers… son sauveurs, celui qui l’avait presque achevée, elle ne savait pas trop, en fait. C’était Cameron. Dans ses yeux elle comprit qu’il l’avait aidée.
« pourquoi tu l’as pas dit directement que t’aimais pas être touchée ? »
Elle regarda fixement, et eut un petit sourire triste.
« c’est pas que j’aime pas…c’est que je ne supporte pas le contact humain. En tous cas…Merci. »
Il lui sourit et désigna une barque de menton. Il la laissa s’installer et s’assit le plus loin possible d’elle, sans cesser de sourire.
« Eh mais c’est qu’y reste une place, ici ! » « oh non, pas elle » gémit Cameron.
Et pour la première fois depuis longtemps, Megalyn éclata de rire.
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Mar 1 Sep - 7:49
Epilogue
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« Megalyn. Fais confiance aux gens dont tu es sûre. » « C’est ce que je fais. » Il y eut un sanglot étouffé. Des bruits de pas ; deux, lents ; comme une personne qui s’approche d’une autre en évaluant une distance. La voix se fit plus douce, avec des accents envoûtant, rassurants, agréables… « Meg, c’est moi, tu sais ? Même quand j’parle correct, c’est moi ! Je suis ton amie, je te laisserais pas tomber ! Essaie, s’il te plaît, je ne te veux pas de mal. (Silence) J’ai confiance en toi, Megacas, tu peux le faire. Mets ton gant, si tu veux, je veux juste ça. » Megalyn fuit le regard de Lauralee. Elle ne sait pas pour combien de temps exactement. Elle enfile son gant, les épaules basses, la tête haute, parfaitement détendue, et tend la main vers celle de son amie. Lauralee avance lentement la sienne avec des gestes mesurés. C’est au moins la huitième fois qu’elles essaient. Et Lauralee sait qu’avec un homme ça sera plus difficile. Elle sait aussi que ce n’est peut-être pas pour aujourd’hui, que Megalyn s’effondrera peut-être de nouveau en pleurant, en s’éloignant d’elle…Quatre ans. Ça fait quatre ans qu’elles se connaissent, et Lauralee n’avait jamais vu Meg toucher quelqu’un, a moins de se faire toucher et de se reculer vivement, terrorisée, hantée par le feu qui la brûle en elle. Megalyn fixe la main de Lauralee. La confiance est une chose qu’on accorde à peu de gens, et toucher Lauralee sera son remerciement, elle le sait. Elle tend les doigts, effleure du bout de son gant ceux de Lauralee, frissonne, s’arrête. Mais ne retire pas sa main. Lauralee ne bouge pas, le cœur battant. Ses joues vidées de toute lueur enfantine, elle ouvre des yeux ronds, toute excitée. « Calme Meg, je suis là, je suis avec toi, ce n’est que moi. J’ai foi en toi, Meg, tu peux le faire, n’aie pas peur. Je ne te ferais jamais de mal, ma Megalyn, je te le jure. » Un, deux, trois, quatre… Megalyn se met à compter dans sa tête, continuant d’approcher sa main. Cinq, six, sept…Elle ferme les yeux. Huit, neuf, dix. Elle s’empare de la main de Lauralee et la regarde dans les yeux. Son amie lui sourit, et sans cesser de la regarder, elle amène son autre main sur celle gantée de la jeune fille, et la caresse doucement. Un sorte de sourire-grimace apparaît sur le visage de l’intouchable, et Lauralee regarde le gant. Elle déplace une main vers le bas des doigts, et le tire doucement. Megalyn se raidit, sachant à quoi s’attendre. Elle halète un peu, puis avale sa salive, ferme les yeux et les rouvre. Ensuite, elle hoche la tête. Le gant glisse au sol, et Lauralee caresse doucement la main de la jeune fille. Qui sent des barrières s’effondrer en elle. Non, pas des. Une seule. Elle fronce les sourcils, puis recule, verse une larme et éclate de rire en fondant en larmes. « Lauralee ! » Elle gémit, puis se ravance et serre son amie contre sa poitrine, qui lui rend son étreinte en mêlant son rire au sien. Puis elle se recule, gardant les mains sur les épaules de la jeune fille, la fixant dans les yeux. « Merci » Sa voix, toute chargée d’émotion, chevrote doucement, et Lauralee rit de nouveau. A cet instant la porte s’ouvre, et Cameron entre, le visage radieux. Mais Megalyn recule. « Doucement. Je sais, ça a marché, mais il ya des barrières différentes. J’ai brisé celle de Lauralee grâce à sa confiance, mais le fait que mon père soit un homme doit jour, je pense. Doucement Cameron, tu as voulu me toucher dès notre première rencontre, aussi, j’ai eu du mal. » Le visage du jeune homme se ferme, et Megalyn sait que tout n’est pas gagné. Ces barrières sont psychologiques, elle le sait, et elle sait qu’elle devra batailler dur pour les défaire, une à une, il lui faudra du temps, beaucoup de temps, de la confiance et surtout de la patience. Lauralee passe un bras autour de ses épaules. Cette fois, elle n’est plus seule.
Abaddon M. Van Hellsing
PROFESSEUR de sortilège. ► Dr de Serd. & Adjointe
► MESSAGES : 181 Mar 1 Sep - 8:06
:super: BIENVENUE!
Histoire originale, un personnage unique. J'avais bien vu des germaphobes qui refusaient de se faire toucher, mais jamais à cause de ses antécédents familiaux. Super! Bref, j'ai un peu hésité comme je te l'ai dit, mais allons pour le jaune!
POUFSSOUFLE!
Bienvenue et bon jeu! (; T-T Et encore désolée de t'avoir fait reposter tout ça... Pour ce qui est du rang et de l'inventaire, je te le remet tout de suite, tu n'auras pas besoin de faire de demande. Tu es répartie dans la même chambre, du même dortoir. Rien n'a changé =)
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Mar 1 Sep - 8:19
pas de soucis, je comprend^^ J'ai déjà connu ce problème =)