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| fight fire with fire (finish) | |
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Mer 18 Nov - 22:53 |
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| keith & mascha Ce n'est pas la nuit. Mais dans l'esprit de Mascha c'est comme la nuit. Même si dans ses journées elle ressemble de plus en plus à un fantôme, il y a aujourd'hui quelque chose de différent. Elle a les yeux plus gris, plus vides que d'habitudes alors qu'elle elle est étendu sur le ventre sur son lit. C'est en plein jour et il n'y a personne pour la voir. Ils sont tous en cours. Elle a prétexté ne pas se sentir bien mais n'est pas allée à l'infirmerie. Elle voulait juste étaler son corps et sa tête dans les draps, pas pour dormir, pas pour pleurer, pas pour être tranquille, ni même se sentir bien, car elle déteste cette chambre, cette maison de naïf petits enfants vraiment insupportables. Mais elle aime son lit, elle aime la chaleur de ses draps. Elle n'aime pas y dormir - d'ailleurs la nuit, elle n'y est pas souvent, préférant dormir comme un fantôme qui erre dans la nuit – mais elle aime s'y étendre simplement et regarder le plafond, le ciel ou juste ses pensées. Il y a quelque chose qui ne va pas elle le sent. D'ordinaire c'est vrai qu'on peut dire qu'il n'y a rien qui va chez Mascha en général. Mais cette fois il y a quelque chose au milieu de cette anormalité qui la trouble. Serait-ce une part de normalité? Ou quelque chose de plus dérangeant encore? C'est plus compliqué que ça. C'est une douleur au fond du ventre qui ne se traduit pas en pleurs, mais qui rend le monde plus gris qu'il ne l'est, qui pèse comme un parpaing au fond de l'estomac ou une armure en plomb sur les épaules. C'est aussi le froid terrible et glaçant qui s'engouffre par toutes les imperceptibles failles de son être, qu'elle croyait ne pas exister. Mais c'est aussi tout au fond, derrière le froid, quelque chose de terrible qui brûle, ces braises qui se sont rallumées, et qu'on ne parvient plus à éteindre. Mascha se retourne sur le dos et quelque part entre les poutres et les fenêtres elle voit le ciel. C'est une petite trouée bleue au milieu du blanc cotonneux des nuages, un morceau de ciel brillant, trop brillant pour ce qui l'entoure. Elle reste un long moment à contempler le trou bleu au milieu du blanc, sans penser à rien d'autre qu'à ces deux couleurs qui ne se mêlent pas dans le ciel. Les nuages bougent mais reforment continuellement cette trouée, comme s'ils n'avaient pas le droit d'entrer dans ce petit endroit du ciel. Un rayon du soleil se fraye un chemin dans le trou bleu, puis s'en échappe, il n'a qu'un instant éclairé cette abîme, cet endroit vide qu'on n'arrive pas à comprendre. Mascha sent à nouveau quelque chose déchirer son ventre et remonter jusque dans ses poumons et sa gorge. C'est comme un spasme, comme des mains d'ombres qui serrent tous ses organes, l'intérieur de son corps. Ca ne fait pas mal, mais elle se sent à deux doigt de l'étouffement, étranglée par quelque chose qui vient du fond d'elle et qu'elle ne comprend pas. Dehors les couleurs du coucher du soleil se sont répandues dans le ciel, la trouée bleue est devenue rosée et s'assombrit lentement alors que la nuit vient doucement éteindre le monde. Mais le poids sur le corps de Mascha lui ne s'en va pas, c'est comme la nuit qui s'abat lentement sans qu'on s'en rende compte jusqu'à ce qu'on soit surpris par la noirceur abyssale du ciel. Cette force qui serre et tord tout son intérieur même semble s'attiser alors que le ciel revêt les habits de feu du soleil qui se couche. Le ciel brûle, le soleil est en feu, les nuages brûlent. Le feu vient de cette trouée bleue infiniment vide, qui contient tout et rien, et sur laquelle on ne peut rien faire. La flamme en Mascha vient de la même trouée, de l'abîme qui aspire tout pour l'enflammer et incendier tout ce corps qui semblait froid. Il y a ce feu en Mascha, c'est le feu du ciel, c'est le feu du fond de l'abîme, c'est là qu'il s'était caché, c'est là qu'il fait mal. Mais Mascha ne sait pas comment on a mal, et si elle s'est sentie oppressée maintenant elle sent l'irrésistible chaleur l'envahir. Elle se souvient du feu, du vrai, de celui que fait l'Incendio qu'elle a la nuit dernière lancé dans la forêt. Elle ne sait plus tout à fait ce qui s'est passé. Elle ne se souviens que des flammes déchirant des arbres, animées par le feu qui brûle à cet instant à nouveau au fond d'elle. Mais tout ne revient pas. Le sourire et le rire dément qu'elle entend encore résonner ne revient pas. Ou plutôt, il essaie de revenir mais quelque chose l'en empêche, ces mains qui serrent sa gorge, qui ne sont pas des mains de feu mais de glace. Elle se redresse brutalement et s'assoit sur le bord du lit. Elle est presque en sueur. Elle met ses mains sur ses yeux, qui y laissent tomber une larme ou deux. Elle a chassé le feu, mais c'est le froid qui l'a remplacé. Ce froid que rien n'a pu réchauffer, ce froid qui fait mal. Elle ne sait pas alors lequel est le pire des deux, la chaleur ou le froid. La chaleur est irrésistible et le froid si douloureux, mais le froid lui dit de ne pas se laisser aller aux flammes, et elle ne peut faire taire cette sensation dans son ventre qui la prend subitement aux tripes et la fait bondir du lit et courir, vers quelque part ou nulle part cela n'a pas d'importance. Mascha croise les élèves qui reviennent tranquillement de leur longue journée de cours, et devant son air à la fois dément et effrayé, personne n'ose lui demander ce qu'elle va faire ni pourquoi elle va dans le sens inverse de tout le monde. Oh et puis de toute façon, Mascha elle va toujours dans le sens inverse de tout le monde. Elle ne sait plus pourquoi elle court quand elle se laisse tomber contre un mur, ou plutôt qu'elle percute un mur et se laisse retomber coller contre lui. Elle reconnaît la tapisserie du couloir du sixième étage, celle qui permet d'ouvrir la salle sur demande. Qu'est-ce qu'elle est venue foutre là, elle n'en a aucune idée, peut-être voulait elle en quelque sorte s'élever dans les étages pour s'élever dans le ciel, ou simplement trouver dans cette salle l'endroit qu'il lui fallait à cet instant, un endroit qu'elle ne pouvait même s'imaginer. Mais la vérité c'est que ce sont ses pieds qui l'ont amenée là, sans savoir où ils allaient ou alors en le sachant très bien mais préférant ne rien lui dire. Comme elle a presque couru, Mascha a le souffle haletant et sent ses membres s'alourdir. Le feu profite de ces failles pour s'engouffrer et faire fondre cette glace qui l'empêche de consumer entièrement cette petit enfant qui s'est laissée choir en enfer. Elle sait que c'est un feu de l'enfer qui brûle à cet instant dans tout son corps. Elle se souvient alors des récits religieux qu'on lui avait fait quand elle était petite, puis que Keith avait relayé, et auquel elle avait fait semblant de croire ou vraiment cru selon les moments. Elle se souvient du Paradis et de l'Enfer, du Bien et du Mal, qui à cet instant l'un et l'autre l'habite et s'affrontent dans un combat qui la détruira surement de l'intérieur. Mais ces deux forces lui sont aussi douloureuses l'une que l'autre. Et la chaleur du mal l'attire de plus en plus irrésistiblement. Mascha n'y comprend vraiment plus rien à ces histoires de bien et de mal et rien non plus à ce qui se passe au fond d'elle. S'il était là, Keith aurait surement la réponse, parce qu'il sait tout, et que l'enfant qu'est encore Mascha lui fait encore aveuglément confiance.
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Ven 20 Nov - 23:27 |
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| Il ne l'avait pas vu en cours de la journée et quelque part, comme il avait laissé une oreille attentive traîner près de la table des profs comme souvent, il n'avait pas pu s'empêcher de se demander si ce feu dans la forêt interdite, ça avait été elle ou pas... Les gardes chasses disaient avoir trouvé les traces d'un départ de feu mais n'avoir aucun indice, aucun suspect. Il détestait avoir ce doute à l'esprit. Tout ça c'était à cause de ce que Matthi avait dit, Matthi et les autres. Keith adorait Matthi. Il l'aimait vraiment comme on apprend à aimer au Vatican, de l'amour chaste qu'est celui d'un grand frère. Le petit blondinet à la figure d'ange se méfiait de Mascha mais Mascha, resterait toujours la meilleure amie du grand brun, sa protégée elle aussi. Nicolas disait que si Keith s'était tant attaché à la Poufsouffle s'était pour combler le manque de sa soeur qu'on ne lui avait jamais laissé voir et cette phrase lui avait voulu un petit séjour à l'infirmerie. Enervé Keith s'était déjà un tour de force mais quand on connaissait bien le personnage, surtout quand on vivait avec, on pouvait trouver matière à produire ce genre d'effet. En revanche, pour ce qui était de l'éloigner véritablement de sa meilleure amie ou d'essayer de lui faire croire quoique ce soit, ce n'était pas même envisageable. Il avait demandé à Ebony Deepgrave si elle avait vu Mascha. Elle ne l'avait pas vu. Le préfet, d'humeur maussade n'avait fait que tracer son chemin la remerciant à peine. Qu'avait fait Mascha concrètement? Qu'est-ce qui pouvait bien valoir qu'elle joue les fantômes toute la journée? Une journée de cours qui plus était. Comme la plupart des gens il descendait les escaliers. Il ne pouvait que descendre d'ailleurs. Ironie mal placée ou simple coïncidence. Keith ne pouvait que descendre puisqu'il se rendait aux cachots. Du moins s'y serait-il rendu s'il n'avait pas cru voir un éclair désespéré fendre la foule des moutons à contre sens. En tant qu'enfant du Vatican, Keith n'avait rien contre les têtes de bétails mais il était vrai, il avait toujours préféré les moutons noirs et les brebis égarées. Non qu'il eut la prétention de les remettre dans le droit chemin mais il aimait entendre ce qu'eux aussi avait à dire. Combien de fois le père Augustin l'avait-il surprit à consulter les volumes interdits et les évangiles secrets, que l'on avait soigneusement écarté de la Sainte Bible. Combien de fois avait-il été puni pour cela? Il ne les comptait plus, les cicatrices dans son dos, fines, même pas disgracieuses, ne les comptaient plus non plus. Il lui avait toujours été égal d'être puni ou de souffrir pour avoir exercé sa curiosité ou plus simplement ce qu'il appelait sa liberté. On avait fini par le comprendre même au Vatican, il y avait certaines règles auxquelles il ne se plierait jamais. Remontant lui aussi la manne à contre courant après cette ombre qu'il avait pris pour sa meilleure amie. Il la retrouva finalement au sixième, au pied du mur en quelque sorte. Il se fige sur place juste sur la dernière marche. Cette ombre irradie, elle est si sombre et à la fois elle n'est pas loin du buisson ardent. Enfin façon de parler. Keith avait cette drôle de sensibilité qui lui permettait de deviner quand les gens étaient dans le trouble. Restait à l'identifier mais ce trouble là, celui qui tenait sa meilleure amie, semblait si fort qu'un instant il l'avait tenu à distance. Il approcha et se laissa glisser contre le mur à côté d'elle mais sans la toucher. Il avait remarqué que ça avait l'air de la déranger depuis quelques temps... Comme d'habitude dès qu'il sortait de cours, il passa sa main sur sa gorge avant de dénouer sa cravate verte et argent.
Keith - Qu'est-ce qui se passe Mascha?
D'un autre côté, il n'était pas le préfet de Poufsouffle, ce n'était pas à lui de s'inquiéter des absence de Mascha. Sauf que c'était sa meilleure amie et qu'elle avait l'air dans un sale état.
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Lun 23 Nov - 19:28 |
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| La vision de Mascha s'est brouillée. Elle ne pleure pas vraiment. Mais elle ne voit plus rien. Plus rien que ses yeux ne parviennent à décrypter. C'est peut-être le démentiel combat qui se joue dans le fond de son ventre, pour la couleur et la température de ses entrailles. Ou alors c'est simplement son esprit qui abandonne parce qu'il n'y comprend plus rien. Alors à mesure que sa vision se brouille, c'est Mascha qui s'éteint, aussi lentement et surement qu'elle se noierait dans l'infini fond de l'océan. Il n'y aura bientôt plus rien de cette Mascha que l'on connaissait, il n'en reste déjà plus que des débris, des poussières de cette enfant innocente qui écoutait les adultes, qui croyait à tout et qui sourirait tout le temps. Ce sera une autre Mascha, celle qu'on ne connait pas et qui fait peur, celle qui brûle, celle qui a vu le mal et qui l'a embrassé. Mais il y a une Mascha quelque part qui ne veux pas de celle-ci, mais qui bientôt lâchera, et sombrera dans l'océan aux cotés de l'enfant. Le vide l'envahit peu à peu, il l'engourdit, pour qu'elle ne ressente plus la douleur des flammes qui la ravagent. Ses cheveux sont retombés sur son visage, ses paupières sur ses yeux, l'obscurité sur la lumière. Elle sent les larmes dans ses yeux, mais ses paupières sont d'infranchissables barrières. Elle sombre. Ce sont peut-être les derniers instants de la jolie petite Mascha qu'on aimait ou qu'on ignorait. Elle n'a plus mal, elle ne sent plus que les larmes, et cet intense vide qui la happe. Mais quelque part ses doigts trouvent une prise au bord du gouffre. Elle reconnaît quelqu'un dans cette prise, à qui cette Mascha qui meure s'accroche désespérément. Elle ne sait pas comment elle le reconnaît, mais elle sait que c'est Keith. Ca ne peut être que lui qui se baisse un instant au niveau de l'enfant perdue, de l'enfant qui a fauté et veut être pardonnée. Il s'est toujours inquiété pour elle, comme il ne voulait voir cette petite fleur s'éteindre. Un jour il lui a dit qu'il la considérait comme sa meilleure amie, mais Mascha n'a pas compris. Elle lui a demande ce que cela voulait dire, il lui avait répondu que c'était quand deux personnes comptent énormément l'un pour l'autre, plus que de simples amis, mais Mascha ne comprenait pas non plus le mot « ami ». Elle ne comprend toujours pas pourquoi lui, celui que l'Église investira bientôt, celui qui voit Dieu au dessus de tous, s'est un instant penché vers cette petite enfant insignifiante et lui a tendu la main. Et pourtant, Mascha comprend qu'elle s'est attachée à lui, qu'il lui manque l'été, qu'elle aime lui parler de tout et de n'importe quoi ou simplement le voir et lui sourire. C'est peut-être ça l'amitié, après tout. Mais elle n'en est pas sûre. Tout ce qui compte c'est les moments qu'ils passent ensemble. Et à cet instant où elle est aspirée dans l'abîme, c'est sa main quelque part, son visage, les souvenirs qu'elle ne veux pas voir disparaître. « Qu'est-ce qui se passe Mascha? » A cet appel, Mascha parvient à bouger légèrement, mais c'est plus comme si elle glissait le long du mur quand elle s'incline un peu vers Keith. Elle ne le touche pas, elle n'y arrive pas, et elle ne le veut pas. Elle veut seulement pouvoir se poser un peu contre lui, ou vers lui. Elle veut qu'il prenne une nouvelle fois sa main et la guide à travers le monde, à travers les noirs tourments de son monde. Mascha essaye de se retourner vers lui, et parvient à ouvrir un peu les yeux, qu'on aperçoit à peine sous la masse de cheveux. Ainsi s'ouvre un peu la boite de Pandore, ainsi s'échappe un instant ce que le vide allait emporter, ainsi Mascha entr'aperçoit la lumière sous les épais voiles qui l'ont enveloppée. C'est Keith cette lumière, non elle ne l'idéalise pas, elle sait qu'il est le seul qui puisse répondre à ses maux, car il connait les mots du très-haut, les mots des sages. Elle n'y comprenait rien, elle lui faisait confiance pour savoir ces choses-là, parfois elle contestait, elle mettait en doute la religion, et ils partaient dans d'intenses joutes verbales où à la fin Mascha se rendait compte que sa vision de la religion était en fait toujours aussi floue. Aujourd'hui, cela n'a pas changé. Elle n'y comprend toujours rien. Mais elle n'a pas la force ni l'envie de se battre contre ses convictions. Elle veut seulement qu'il lui parle, qu'il l'aide peut-être, qu'il trouve la solution à ses ardents tourments. « Keith... Tu te souviens quand tu parlais des démons... des anges... je n'y comprenais rien. » Sa voix est haletante, essoufflée, à quelques instants de l'abandon. Mais elle souffle encore, elle s'accroche à lui. « Tu crois... qu'on peut vraiment être un ange ou un démon? Qu'on est un vrai ange si on agit bien... et un vrai démon si on agit mal? » Elle a cette voix d'enfants qui posent les questions et qui n'a qu'une seule envie, celle de savoir. Et dans ce même grain de voix, comme un éclat de verre brisé, il y a quelque chose de l'adulte qui s'avoue vaincu après avoir trop souffert, et qui reproche aux puissances supérieures de ne pas le secourir, avec cette voix déjà éteinte, qu'ils n'entendront jamais.
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Ven 4 Déc - 17:43 |
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| retard indécent vraiment désolé *O*
Elle a l'air si mal qu'il en pâlirait s'il n'était pas lui, s'il n'avait pas déjà vu tant de personnes perdues. Mais Mascha n'est pas n'importe qui, ce sentiment d'impuissance qu'il a parfois depuis la rentrée, le dérange. Elle se rapproche un peu de lui, c'est si insignifiant, il sait qu'elle ne le touchera pas de toute façon, elle ne viendra jamais se blottir dans ses bras comme n'importe quelle meilleure amie aurait pu le faire. Ca ne lui fait rien à lui, hormis qu'il se demande pourquoi? Elle semble presque méfiante à ce sujet. Il ne veut surtout pas la brusquer mais au fond de lui, il cherche. Il cherche le pourquoi de tout ça. Il la regarde. Son visage de petit ange torturé se cache derrière de longues mèches de cheveux brunes et bêtement, sans doute, Keith tend la main dans l'idée de les dégager ces mèches de cheveux qui l'empêche de bien la regarder. Mais il s'arrête à mi-chemin, parant juste à temps la transgression. Il referme ses doigts, garde pour lui cette main importune.
Mascha - « Keith... Tu te souviens quand tu parlais des démons... des anges... je n'y comprenais rien. » Keith - Oui je me souviens.', dit-il dans un sourire presque tendre,' Ca n'a pas vraiment d'importance tout ça. Oublie le si ça te tourmente.
Il avait peur que tout ce dont ils avaient pu parler l'ai mise dans cet état. Il savait que la religion pouvait être parfois un poids détestable, qu'elle hantait, qu'elle poussait à toutes les folies, tous les vices, tous les excès qu'elle se prévalait de repousser. Il le savait.
Mascha - « Tu crois... qu'on peut vraiment être un ange ou un démon? Qu'on est un vrai ange si on agit bien... et un vrai démon si on agit mal? » Keith - Non Mascha, nous restons des hommes. Nous ne sommes ni ange ni démon tout ce que nous pouvons faire s'est agir en bien ou en mal. Pour nous, ne nous préoccupons pas des anges et des démons, ils nous dépassent en tout. Pour tu te poses toutes ces questions? Est-ce que tu as fait quelque chose de mal?
Il y avait toujours ce même calme dans sa voix. Celui qui disait par avance qu'il ne jugerait pas, jamais. Il essayerait seulement de comprendre comme toujours.
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Dim 13 Déc - 14:52 |
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| désolé aussi pour le retard >____<Une dégoutante sensation remonte dans la gorge de Mascha, qui lui donne envie de vomir sans y parvenir. Elle n'a plus mal dans son ventre, mais seulement ce désagréable goût qui tirait ses lèvres en une moue vaguement boudeuse. Comme le sentiment d'être trop mal à l'aise pour ne pas pouvoir se sentir mieux et pas assez mal pour pouvoir cracher toutes ces affreuses choses qui sont remontées de son estomac à sa gorge. Elle aimerait vomir tout à cet instant, le bien le mal, le feu la glace, pour que cesse ces tourments, ces batailles vaines dans son corps, et que tout redevienne comme avant, simple et facile, ou même s'il le faut pour qu'il n'y ait plus rien. Ses yeux n'arrivent même pas à fondre en larmes, sa voix n'arrive même pas à sortir, à alerter Keith sur ce qui se passe au fond d'elle, entravé par l'envie de vomir au fond de sa bouche. Elle aimerait qu'il est des réponses, qu'il l'aide, mais elle ne parvient même pas à le lui demander, ni même à lui montrer. Peut-être peut-il comprendre sa détresse dans l'intonation ou seulement le silence de sa voix? Au fond c'est peut-être ça l'amitié. Cette connaissance entre deux personnes, qu'on forgé les minutes et les souvenirs. « Oui je me souviens. Ça n'a pas vraiment d'importance tout ça. Oublie le si ça te tourmente. » Il ne veut pas la brusquer, ni la tourmenter plus qu'elle ne l'est déjà, mais Mascha voudrait qu'il l'aide de quelque manière que ce soit, même si c'est avec la religion. Car elle a beau ne pas vraiment croire, elle sait que cela peut aider, qu'elle peut s'y raccrocher, qu'elle peut y trouver des réponses. La religion enseigne aux hommes à agir bien, même si c'est envers l'hypothèse d'une force supérieure, elle apprend à voir les autres, à ne pas se laisser emporter par les passions, et ce même si ses pratiques sont très critiquables, c'est une voie vers quelque chose de plus élevé, de plus beau. Ce serait peut-être la solution à ses tourments. Au point où elle en est, elle voudrait bien tout essayer. « Non Mascha, nous restons des hommes. Nous ne sommes ni ange ni démon tout ce que nous pouvons faire s'est agir en bien ou en mal. Pour nous, ne nous préoccupons pas des anges et des démons, ils nous dépassent en tout. Pour tu te poses toutes ces questions? Est-ce que tu as fait quelque chose de mal? » Mascha ferme les yeux pour empêcher les larmes d'en sortir. Elle sait qu'il s'est passé quelque chose. Elle ne sait pas quoi. Ou plutôt elle ne veut pas savoir, c'est trop atroce, ça ne peut pas être elle. Il faudrait qu'elle est radicalement changé pour avoir pu faire une chose pareille. Si elle le dit, si elle met un mot sur ce qu'elle ressent, sur ce qu'elle croit avoir fait, ce sera la fin peut-être de son innocence, de son amitié avec Keith, car elle aura trop changé de ce qu'il connaissait et aimait chez elle. Mais s'il est un vrai ami, il saura la regarder en face, la respecter, la laisser vivre et surtout l'aider. Alors elle prend le peu de force qu'ont gardé ses entrailles et se tourne un peu plus vers lui. Elle ose à peine ouvrir les yeux, et de toutes façon la masse de ses cheveux empêche que leurs regards se croisent. « Je... Je ne sais pas... Il s'est passé quelque chose, je crois... Je ne sais même pas ce que c'est. Et c'est tellement... mal... que ça ne peut pas venir de moi... je ne peux pas avoir fait ça... » Les images du feu de la nuit dernière lui revienne. Elles font mal. Elles brûlent ses yeux, puis son ventre et enfin sa gorge, alors elle a plus encore envie de vomir. Les larmes tentent de refroidir et d'éteindre le feu dans ses yeux. Ses mains se plaquent contre son visage. Mais les images ne disparaissent pas. Elle brûlent plus encore. Elle sent alors son épaule la brûler, comme d'un véritable feu. C'était la cicatrice, la marque qu'Ezechkiel Scylence avait apposé sur elle quelques nuits plus tôt. Cette marque ne lui avait jamais fait mal - elle n'avait même jamais eu mal -, et elle était douloureuse à cet instant parce que quelque chose en elle la combattait, refusait ce pacte avec le diable. C'était un sursaut de l'ange au fond de Mascha qui ne voulait pas la donner au démon. Cet ange que Keith seul pouvait garder en vie quand le démon s'était emparé d'elle. Elle retire ses mains de son visage, et ouvre un peu les yeux. « Il doit y avoir quelque chose de mauvais en moi. » Elle se retourne alors brusquement vers Keith. « J'ai peut-être un démon en moi... » Sa voix meurt dans un sanglot et elle se laisse tomber sur lui, et sa tête se pose sur une de ses jambes. Elle ne s'est jamais ainsi laissée tomber sur quelqu'un, et cela lui fait peur d'être suspendue entièrement à lui. Il est le seul qui peut la sauver du mal à cet instant, peu importe ce qu'il faudra faire. Elle pleure toujours, et a toujours ce dégout dans la gorge, ce dégout d'elle-même, de ce qui est entré en elle par cette marque sur son épaule.
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Lun 14 Déc - 13:01 |
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| Mascha - « Je... Je ne sais pas... Il s'est passé quelque chose, je crois... Je ne sais même pas ce que c'est. Et c'est tellement... mal... que ça ne peut pas venir de moi... je ne peux pas avoir fait ça... »
Keith fronce légèrement les sourcils. Il sent, du moins le croit-il, à quel point elle voudrait pleurer. Mais elle ne pleure pas. Pourquoi? Il n'en sait rien. Pourtant elle sait, elle devrait savoir, qu'elle peut tout lui dire à lui. Qu'il ne fait pas semblant quand il s'intéresse à elle. Le sait-elle vraiment? Des fois il se pose la question sans trop savoir s'apporter aucune réponse. Elle ne sait pas. Pourtant on sait toujours quand on franchit la limite entre le bien et le mal. C'est quelque chose d'inné. Il se pose tant de questions soudain, ce qu'elle lui dit fait sens de la façon qu'il n'aime pas, il ne veut pas partir vers ce genre d'hypothèse mais il pose tout de même la question. Comme pour comprendre.
Keith - Tu ne sais pas? Tu veux dire que tu ne t'en souviens pas, que ce n'était pas vraiment toi? Calme toi je suis sûr que ça ne peut pas être vraiment... mal. Mascha. Si tu avais tué quelqu'un se serait mal. Ce n'est pas ce que tu as fait, n'est-ce pas?
Pourquoi ce n'est-ce pas? Il est calme. Il sait bien que ce n'est pas ce qu'elle a fait. Il a juste besoin de l'en convaincre. Il connait bien Mascha et il sait, malgré tout ce que les autres pourront dire, malgré Ezechkiel Scylence, qu'elle est dans le bien. Elle l'a toujours été et les gens ne changent pas du jour au lendemain, pas même pour les pires atrocités. Elle se couvre le visage de ses mains, lui la regarde avec ce sentiment d'impuissance qu'il déteste. Il voudrait tellement la toucher. La prendre dans ses bras pour la calmer comme il peut le faire pour Matthias quand il frôle la crise d'hystérie, comme il aimerait tant faire un jour à sa petite soeur, juste pour qu'elle sache qu'il l'aime et qu'il veille sur elle. Là c'est un peu pareil. Un mixte de Catherina et Matthias dans ce petit bout de Mascha au bord du gouffre et pourtant, il a peur qu'en lui tendant cette main protectrice et bienveillante, il ne l'effraye et la précipite dans le gouffre au bord duquel elle se tient.
Mascha - « Il doit y avoir quelque chose de mauvais en moi. J'ai peut-être un démon en moi... » Keith - Il n'y a rien de mauvais en toi Mascha. Tu crois vraiment que je laisserai faire. Je ne laisserai aucun démon te prendre tu peux me croire.
Elle tombe sur ses genoux, il reste surpris. Elle n'avait plus jamais été physiquement proche de lui à ce point. Il avait oublié. Et surtout, elle n'avait jamais été si mal, si fragile et désespérée. Sans vraiment plus réfléchir aux milles façons dont elle pourrait réagir, il dégage ses cheveux de son visage d'une main douce, essuie ses larmes de son pouce avec cette effet de chasteté qu'il y a toujours dans ses gestes malgré tous ses efforts pour casser les enseignements du vatican. Le geste n'a rien de cavalier. Il s'inquiète juste pour elle.
Keith - Pourquoi crois tu qu'un démon te possède? Qu'as tu fait? Je ne le dirais à personne dis le moi.
Il la regarde droit dans les yeux, enfin. S'appuie un peu plus contre le mur comme pour l'inviter à se relever, à pose sa tête contre son épaule et à lui parler sans peur. Mais qu'en fera-t-elle?
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Lun 14 Déc - 19:10 |
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| Mascha n'a jamais été aussi faible, aussi fragile Elle est à cet instant si mince, si légère qu'un coup de vent la fait chanceler et tomber plus bas qu'elle ne l'a jamais été. Elle se laisse tomber dans ce gouffre qui n'a pas de fond. Ses mains glissent le long des bords du gouffre, ne trouvant plus l'entaille la prise ou s'accrocher. Et pourtant cette prise est là tout près d'elle, juste à coté, mais elle ne parvient pas à l'atteindre ou à la saisir et elle s'éloigne de plus en plus d'elle. Oh Keith, qu'ai-je donc fais? Se demande Mascha. « Tu ne sais pas? Tu veux dire que tu ne t'en souviens pas, que ce n'était pas vraiment toi? Calme toi je suis sûr que ça ne peut pas être vraiment... mal. Mascha. Si tu avais tué quelqu'un se serait mal. Ce n'est pas ce que tu as fait, n'est-ce pas? » Elle ne se souvient plus, elle ne se souvient plus de rien. Si elle s'en souvient, des images des sensations, mais son esprit refuse de les interpréter, de les expliquer, et ses lèvres de mettre de les traduire en mots. C'était se voiler la face, refuser l'évidence de ce qui s'était passé. Ce n'était pas même l'idée d'avoir mis le feu, mais c'était d'avoir à ce point changé, mal tourné, et surtout de le dire à Keith celui devant lequel elle se sentait angélique, celui qui pour elle était le bien absolue. Quand elle le voit, même maintenant alors qu'elle a grandi, elle se sent redevenir enfant, l'enfant qui ne connait ni bien ni mal et qui agit seulement selon son cœur, qu'il soit bon ou mauvais et qu'on ne juge pas, aprce qu'il est enfant et qu'il n'est responsable de rien, simplement influencé par la façon dont on l'a éduqué et encore influençable en ce sens. Mais plus la bataille fait rage dans son ventre, plus Mascha a la sensation de se perdre elle-même, de perde tout bien, toute bonté, toute humanité en elle. La vérité de ce qui s'est passé s'impose de plus en plus à elle, mais n'ose toujours pas s'exprimer clairement. Elle se sent même terrible d'être ainsi devant Keith, d'être si pitoyable devant lui, lui qui essaye et sait être meilleur que les autres. Et elle se sent affreuse presque coupable de ne pas lui dire la vérité, car même si elle ne parvient pas à l'accepter, c'est ce qu'entre eux doivent faire les amis, se dire la vérité, et s'aider à accepter la violence de cette réalité. Mais Mascha elle n'y arrive pas. Elle se laisse tomber sur lui, elle s'en remet entièrement à lui, acte de la plus grande détresse mais aussi la plus belle des abnégations et des preuves de l'amitié que de lui faire confiance si aveuglément pour la ramener dans le droit chemin, pour la faire remonter à la surface. Il peut bien tout faire sur elle maintenant, peu importe si cela marchera, car il est sa seule chance, sa seule possibilité pour elle qui tombe et ne voit plus rien dans l'obscurité. « Il n'y a rien de mauvais en toi Mascha. Tu crois vraiment que je laisserai faire. Je ne laisserai aucun démon te prendre tu peux me croire. » Mascha pleure un peu plus, mais ce n'est plus même à cause de ce qui se passe en elle, c'est de voir, de sentir tout ce que Keith est prêt à faire pour elle, et que cela doit signifier qu'il tient à elle. C'est peut-être ça l'amitié. Mascha sent qu'en retour elle voudrait faire la même chose, qu'elle ne pourrait le laisser tomber, même si elle doute un jour de pouvoir réussir la moitié de ce qu'il pourrait faire pour elle. Il l'aide à se relever, à retrouver un peu de dignité et posant sa tête sur son épaule. Il la tient debout, comme les fils du marionnette qui la soutiendrait, lui permettrait de résister un peu mieux au vent. Elle ne pleure plus, il a séché ses larmes par son attention. Elle n'en est pas moins triste pour autant. Elle a le regard dans le vide, comme regardant défiler sa vie, le passé, l'avenir même sans qu'elle puisse rien faire à ce qui est arrivé, ce qui va arriver, ou tout cela la même, car il est trop tard. Elle n'a plus rien à faire, pas même pleurer, car tout est déjà fini. Elle sait que même si Keith essaye de la ramener à la vie, de la sortir du gouffre, le mal est fait, quelque chose à changé en elle, et elle ne sera plus jamais la même. Oh Keith... que pourrais-tu bien faire? « Pourquoi crois tu qu'un démon te possède? Qu'as tu fait? Je ne le dirais à personne, dis le moi. » Il est vrai qu'elle peut et doit tout lui dire, mais les mots ne parviennent pas à franchir la barrière invisible de sa gorge. C'est le feu ou la glace qui s'y sont étrangement mélangés, ligués pour que personne ne viennent influer, se mêler de leur petite bataille bien rangée et bien enragée, qui détruit peu à peu la petite Mascha. C'est cette Mascha qui doit se battre, encore un peu, tenir avant d'être dévastée, et donner le dernier des cris de détresse. C'est cette Mascha qui doit apprendre ce qu'est l'amitié. Elle ferme les yeux, et laisse échapper une larme, la dernière avant de se lancer. « J'ai... J'ai fait quelque chose de mal la nuit dernière... » Elle ne va pas y arriver, elle s'éloigne encore, elle évite la réalité. Elle prend une grande respiration et se colle un peu plus à l'épaule de Keith. « J'ai mis le feu à la forêt. » Sa voix est lointaine, absente, détachée, comme si ce n'était pas elle qui avait parlé, mais comme si la vérité était sortie brute, sans émotion, traversant brutalement la barrière sans prendre le temps d'être pensée et enveloppée par les sentiments. « Oh Keith... qu'est-ce que j'ai fais? Je... ce n'est pas moi... ce n'était pas moi. » Elle a retrouvé la détresse et la cassure dans la voix. Elle pleure à nouveau. Elle ne comprend tellement pas ce qui se passe, ce qu'elle a fait, ce qu'elle va faire, ce qui va se passer. Keith peut peut-être l'aider, ou peut-être est-ce trop confus, trop terrible, trop mauvais pour qu'il puisse faire quelque chose.
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Ven 18 Déc - 20:04 |
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| Mascha - « J'ai... J'ai fait quelque chose de mal la nuit dernière... »
Il sent à quel point la confession est difficile, mais pour ce pas là, il ne peut rien faire d'autre que lui tendre la main. Il ne peut rien faire d'autre que jurer qu'il ne jugera pas, lui donner confiance en elle si c'est encore possible. Mais une confession vient du coeur, elle vient avec le repentir et c'est là pour Keith, la preuve d'une âme sincère. Qu'importait la noirceur seule la sincérité comptait. Et à regarder Mascha, il ne pouvait qu'être convaincu. Il sentait qu'elle se faisait horreur ou quelque chose comme ça. Qu'elle ne pouvait même pas accepter l'acte dont elle parlait. Mais il allait l'y aider. Quand elle se blottit contre son épaule, il passe un bras autour d'elle sans l'emprisonner. Simplement pour la réconforter.
Mascha - J'ai mis le feu à la forêt. Oh Keith... qu'est-ce que j'ai fais? Je... ce n'est pas moi... ce n'était pas moi. »
Il aurait pu se laisser aller à répondre spontanément "Tu as quoi?!!". Mais il est posé, réfléchi, il n'a pas ce sursaut de surprise qu'un autre aurait pu avoir. Il pense. Il ne répond pas tout de suite. Comme s'il pesait le pour et le contre. Même l'argument du feu purificateur ne tiendrait pas face à ça mais... Il lui prend le visage entre ses mains. Pour qu'elle le regarde dans les yeux, droit dans les yeux, sans honte, sans peur, sans haine.
Keith - Ce n'est rien, c'est passé. Personne n'a été blessé Mascha? Tu ne t'es pas blessée?
Il est pragmatique, se soucie d'abord du mal causé au delà d'un simple feu de forêt. La forêt tout entière n'a pas brûler d'ailleurs. Cela se saurait. Mais pourquoi a-t-elle fait une telle chose? Qu'est-ce qui lui a pris?
Keith- Et... pourquoi? Est-ce que le feu te fascine à ce point?
Ca n'était pas le cas avant. Il veut savoir. Il veut qu'elle lui dise. Que s'est-il passé pour qu'elle se transforme si profondément. Il ne voit pas le mal en elle, si mal il y a c'est qu'il est usurpateur. Il n'en est pas sûr, ce serait tirer une conclusion hâtive que d'en décider maintenant.
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Mer 23 Déc - 9:10 |
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| On dit que se confesser, dire les choses, même si ce sont les plus atroces, soulage et apaise le cœur. Mascha irait bien brûler celui qui a dit ça, parce qu'il a tort. Elle ne s'est jamais sentie plus mal dans son âme que maintenant qu'elle a dit les horreurs, qu'elle a laissé entrevoir les failles sombres en elle. Avant qu'elle ne le dise, ce n'était que des images, des souvenirs, le reflet, l'écho de quelque chose de disparu, enfoui sous des couches de honte et de froid glacial. La parole a brûlé tout ce manteau de neige protecteur et éblouissant qui empêchait ces noirceurs d'être vraies. La parole, les mots leur ont donné vie, alors qu'elles auraient dû rester tout au fond, bien cachées. Mascha aurait préféré ne rien dire, laisser mourir ces souvenirs dans les flammes, qu'ils disparaissent et que personne n'en sache rien. Mais elle a parlé. Le souvenir de la nuit s'est ravivé, à brûlé à nouveau, cette fois dans ses yeux. Et elle a mal. Parce que le feu irrite ses yeux et la fait pleurer des larmes brûlantes. Parce que ce souvenir n'en est plus un, qu'il ne se perd plus dans le passé, qu'il revit, et -elle le sent- revivra encore, en faisant brûler tout son corps de tout brûler à nouveau. Parce qu'elle a dit le mal à Keith, qu'elle ne sera plus jamais le petit ange innocent à ses yeux. Mascha ne parvient pas à tourner la tête vers lui, pour implorer son pardon, pour lui demander de l'aide, parce qu'elle craint un regard lourd de reproches ou d'incompréhension, tout à fait désarmé devant elle. Mascha enfouit un peu plus son visage dans ses cheveux et ses mains. « Ce n'est rien, c'est passé. Personne n'a été blessé Mascha? Tu ne t'es pas blessée? » Mascha lève un peu la tête vers Keith, dans un mouvement presque imperceptible, n'osant toujours pas croiser son regard, se sentant trop coupable de quelque chose dont elle ne se souvient qu'à peine. « Je n'en sais rien... » C'est un souffle à peine perceptible, étouffé dans un sanglot. Elle ne pleure plus vraiment. Il y a toujours quelques larmes, mais elles refusent de tomber. Mascha enfonce encore sa tête dans ses mains. Elle voudrait se lever, courir, crier, laisser échapper toutes ces horreurs qui se sont engouffrées tout au long de ses failles et ne veulent plus ressortir. Maintenant qu'elle sait qu'elles sont là, et qu'elles lui font atrocement mal. Allez vous-en. Laissez cette innocente enfant en paix. Les implorer ne suffit pas. Les voix et les flammes qui jouent dans son ventre, dans ses souvenirs, ne se laisseront pas avoir par l'innocence d'un petit ange, qu'elles s'amusent à dévoyer et détruire à petit ou grand feu. « Et... pourquoi? Est-ce que le feu te fascine à ce point? » Le souvenir de l'incendie de la veille brûle à nouveau ses yeux, de plus en plus fort. Mascha a beau les fermer, cette image ne veut plus disparaître, car trop réelle dans ses yeux. Le feu brûle ses yeux de plus en plus fort, tellement que Mascha voudrait se les arracher. Mais déjà il se répand à tout son visage. Son nez, sa bouche, ses oreilles brûlent. Mascha se sent entièrement brûler. Il n'y a rien à faire pour arrêter ce brasier, cette incendie en elle. Mais le plus terrible c'est qu'elle n'essaie même pas de l'arrêter. Tout est peut-être déjà fini, déjà joué dans les astres, et ce n'est pas cette petite enfant de rien du tout qui pourra changer quelque chose à la marche du monde qui a décidé qu'elle brûlerait, qu'elle tournerait mal et qu'elle finirait en enfer. Ou peut-être est-ce plus terrible encore. Peut-être n'essaie-t'elle pas d'arrêter ce feu, peut-être est-elle déjà brûlée de l'intérieur, vendue ou donnée au diable, et que ce feu, même s'il la ronge, elle l'aime. A l'instant où cette pensée effleure son esprit, Mascha se lève d'un bond, se détachant violemment de l'étreinte pourtant si douce de Keith. Elle n'est plus douce. Elle n'est plus un ange. Il y a quelque chose de trop mauvais en elle. Mascha recule lentement vers l'autre coté du couloir, osant cette fois presque regarder Keith en face, au travers des flammes et des mains entravant son visage. Les larmes qui coulent sur ses joues sont brûlantes. Tout son corps est devenu brûlant. Elle voudrait crier mais n'y parvient pas car sa voix se noie dans les flammes. Elle voudrait tout dire à Keith, de ce qui se passe dans son bûcher, mais n'y parvient pas, qu'elle est trop mal ou qu'elle ait trop peur de son regard. Alors elle se souvient qu'un jour ils ont dit qu'ils étaient amis, et qu'il a dit que les amis doivent tout se dire, pour ne pas être seuls dans le bonheur ou le malheur, car les amis doivent partager tout, les joies comme les peines. Mascha essaie de retrouver un peu de souffle dans cet immense bûcher, un peu de fraicheur pour envelopper sa voix, et l'aider à sortir. Elle se souvient quelque part des après-midi entières passées avec Keith dans le parc, à lui poser des questions sur tout, sur les fleurs, les animaux, les arbres, le ciel et la mer. Il y a un peu de force dans ce souvenir. Un peu de force et de courage pour oser dire ce qui ne devrait jamais exister et que les mots font vivre. « Il y a... J'ai... un feu en moi. » Elle sent quelque chose dans son épaule brûler un peu plus fort qu'ailleurs. « Je ne sais pas comment... Je ne sais pas d'où ça vient... Mais j'ai atrocement mal. » Maintenant dite, la douleur devient plus vraie encore. Mascha se laisse effondrer sur le mur, en pleurant encore. Ayant retiré ses mains de son visage, elle regarde maintenant Keith, sans en avoir peur, car de toute façon le mal est fait. Elle a perdu quelque chose d'elle-même, quelque chose de lui, maintenant qu'elle à parlé. Rien ne sera plus comme avant, puisque Mascha n'est plus la même. Elle aimerait tant qu'il l'aide, qu'il ne se détourne pas. Elle aimerait tant le prendre dans ses bras, comme elle ne l'a jamais fait auparavant, ou au moins prendre sa main comme quand ils se promenaient. Mais elle ne le peut pas. Elle ne veut pas brûler ses ailes de cet horrible feu qui a déjà brûlé les siennes.
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Lun 28 Déc - 20:57 |
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| Mascha se levait d'un bond, tout d'un coup sans prévenir. Comme si quelque part ça n'avait pas été Mascha. Pas celle qu'il avait toujours connue. Keith fronça légèrement les sourcils sans pour autant la retenir. Il ne retenait pas les gens de force près de lui. Mais il l'observait avec des yeux perçants et vifs, comme s'il avait pu lire jusqu'à son âme simplement en la regardant dans les yeux de la jeune Poufsouffle. Paradoxalement il y avait quelque chose de très sombre chez Keith. Matty dirait qu'il était attiré par le mal, qu'il le cherchait par pure provocation et qu'à force il finirait par l'embrasser complètement. Keith, lui, ne croyait rien de ces âneries de cureton. Il avait une foi d'acier mais pour autant, il n'était pas encore près à rentrer docilement dans les ordres comme Matty. Il n'était toujours pas près à intégrer que les choses puissent être blanches ou noires, bonnes ou mauvaises. Pas entièrement. Keith voyait le monde ne nuance de gris et parfois de rouges quand le Vatican, particulièrement l'évêque Augustin, jugeait qu'il fallait aller jusqu'à appliquer la discipline pour redresser les tords de ce blasphémateur qu'était Keith. Ça le faisait doucement rigoler, lui qui croyait en Dieu sans doute plus que sa sainteté le pape lui même. Il était vrai qu'il avait pu douter parfois... il doutait encore. Mais là devant Mascha, si c'était le malin qu'il contemplait, il n'avait pas peur pour un sous. Il était ferme, se tenait droit, sans bouger.
Mascha - « Il y a... J'ai... un feu en moi. »
Il y avait chez lui une douceur qui ne s'effaçait jamais. Elle se contentait de changer de visage. A voir Mascha à ce point égaré, Keith présentait son visage le plus fort, le plus stable, il avait quelque chose d'intransigeant comme s'il s'apprêtait à affronter quelque chose et surtout, à vaincre. Si c'était un démon qu'il fallait fouler au pied pour Mascha, il le ferait. Et il n'avait pas peur. Pas spécialement. Il avait ce côté peut-être arrogant, peu être trop sûr de lui qui aurait grandement déplut au Vatican mais à la vérité, Keith emmerdait le Vatican. Il n'y avait rien au monde qu'il détestait plus que le Vatican. Il approcha. Les lèvres toujours scellées. Sa main alla se poser sur le mur à hauteur du visage de Mascha tandis qu'il se penchait pour murmurer à son oreille, d'une voix basse, et d'une lenteur calculée.
Keith - Je n'ai pas peur des flammes... Mascha - « Je ne sais pas comment... Je ne sais pas d'où ça vient... Mais j'ai atrocement mal. »
Il était si proche d'elle que la petite croix qu'il portait au cou touchait l'épaule de Mascha tandis que lui gardait les yeux contre les siens. Ses yeux verts particulièrement assombris ne la lâche plus. Il ne lui ferait aucun mal mais en revanche, si elle portait en elle ce qu'elle semblait insinuer, il risquait pour une nuit de ne plus être si tendre. Il aurait tout le temps de l'être une fois qu'il lui aurait retirer ce feu qui la torturait, si feu il y avait réellement. Keith n'était pas le genre à foncer sans réfléchir. Il voulait la tester d'abord avant de pratiquer quoique ce soit. Le démon n'était pas toujours là où on le croyait. Il posa sa main sur l'épaule de Mascha, là où sa croix touchait, ne retirant pas le pendentif mais au contraire le maintenant. Il regarde alors cette épaule puis de nouveau Mascha. Dans les yeux. Que feras-tu démon si vraiment tu y es...
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Mer 30 Déc - 18:36 |
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| Mascha a peur, non elle est terrorisée. Il se passe quelque chose en elle, qui dépasse son entendement. Comment un tel combat peut se jouer en elle, dans son ventre, dans ses entrailles? Comment cela a t'il pu arriver à une si innocente et fraiche jeune enfant, qui ne demandais qu'à ne pas grandir, à courir dans les champs, et à ne surtout pas croire au prince charmant? Est-ce le destin qui s'abat et frappe de sa main de fer? Est-ce la main de Dieu ou du Diable? Toutes ces questions se bousculent, portées par les flammes qui déchirent Mascha. Et puis après tout qu'est-ce qu'elle peut bien en avoir à foutre du pourquoi, de l'origine, ni même du responsable. C'est là, c'est là, elle ne peut plus l'empêcher. La question est de savoir comment arrêter ça, ou apprendre à faire avec s'il est impossible de s'en débarrasser. Mascha que pourrait-elle faire? Se battre, mais pourquoi? Et comment? Elle n'est pas assez forte devant cela. Se laisser tomber, emporter par ce coté sombre qui la submerge? Elle ne le veut pas, elle ne le dois pas. Mascha relève les larmes dans ses yeux vers Keith, l'implorant de faire quelque chose n'importe quoi, même si c'est seulement lui assurer qu'il sera à ses cotés dans sa mort. Elle voudrait se jeter dans ses bras. Mais elle n'y arrive pas, incapable de bouger. Et parce que dans son regard elle voit passer quelque chose de dur. Elle prend peur, cette lueur dans son regard lui glace presque le dos. « Je n'ai pas peur des flammes... » Mascha s'affole de plus en plus. Que se passe t'il en lui? Que va t'il se passer? Et... Pourquoi prend elle si peur? C'est cette impression étrange qui passe dans son regard. Elle ne l'a jamais vu dans son regard. Keith lui a toujours paru être le plus pur entre tous. Et maintenant il lui fait peur. Peut-être... Peut-être n'est il pas si pur et si gentil? Peut-être lui a t'il caché toutes ses années des cotés terriblement sombre de sa personnalité? Mais en fait, ce qu'elle craint vraiment, c'est ce que signifie cette lueur, ce qu'elle entrainera. Cela lui fait presque plus peur que les flammes en elle. Parce qu'elle sent comme une trahison, et que la trahison est la pire des choses qui peut venir des gens qu'on aime. Elle voudrait s'enfuir, pleurer toutes les larmes de son corps, mais elle ne parvient pas à bouger, agitée par un trouble trop intense, et glacée par ce regard qu'elle ne connait pas de la personne qu'elle connait pourtant le mieux. Et puis Mascha ferme les yeux. Elle sent qu'elle fait fausse route, qu'elle pense des choses insensées, surement alimentées par son état de trouble et de fragilité. Il ne peut pas l'avoir trahie, non c'est Keith, celui qui la prenait par la main et lui expliquait tout, non pas lui, surement pas lui. Il est la seule personne à qui elle sait qu'elle peut tout le temps faire confiance. Alors elle se convainc que même s'il lui fait peur, il ne peut résolument pas lui faire du mal. Alors, elle inspire, et prend toute la force qu'elle trouve au fond d'elle pour la mettre dans ses yeux, dans son regard. Résolue ou résignée, elle sait que même si cela lui fait peur et mal, c'est nécessaire. Keith s'approche encore un peu plus d'elle, si près que la croix qu'il porte autour de son cou vient effleurer son épaule. Cette épaule. Celle où Scylence a posé sa marque. Cette marque lui fait mal depuis le début, parvenant à crier plus fort encore que tout ce qui se passe dans le ventre de Mascha. Elle entrevoit alors furtivement cette idée. Tout cela, de sa faute. Sa marque, son emprise. Il s'empare d'elle au travers de cette marque, du pacte qu'ils ont passé cette nuit-là, où elle est passée de l'autre coté. Mais pourquoi a t'elle fait ça? Quelle sottise de se laisser tenter par le diable en personne! Mascha n'est plus elle-même. Mascha n'est plus la Mascha que tout le monde connait. La Mascha que tout le monde connaissait pleure de se voir changer, remplacer par une autre. Elle ne peut pas laisser faire ça. Et pourtant, elle n'est pas assez forte pour contrer cette autre, qui a avec elle de plus sombres forces. Mascha sent que cette bataille qu'elle mène, qu'elle a mené sans le savoir, est déjà perdue, qu'elle ne pourra la gagner. En tout cas seule. ...Keith, dernier espoir? Mascha est sur le point d'abandonner quand il pose sa main sur son épaule, sur cette marque. La douleur devient plus intense encore et inonde tout son corps, emportant tout sur son passage. Mascha disparaît. La petite Mascha fragile. Et l'autre Mascha, celle qui grandit et détruit la première, qui a jeté ses racines et ses branches depuis longtemps et l'enserrant entre ses lianes, l'asphyxie lentement depuis un moment déjà. Cette Mascha-là fait peur. Cette Mascha-là prend le pouvoir. Cette Mascha-là crie d'un cri qui déchire la pièce. Elle a dans les yeux une lueur malsaine, terriblement sombre, qui défie le futur prêtre, l'angélique Keith. Et la petite Mascha, enfermée, reclue dans une prison en feu tout au fond, se laisse glisser contre le mur, et pleure. Et son reflet brille fugacement dans les yeux, avant de disparaître. allez, maintenant, sort la panoplie d'exorciiiiiste mouhahaaaaaaah! | |
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Ven 1 Jan - 16:21 |
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| dans ma panoplie du petit exorciste y a 50 cent et une chanson perverse. Tu crois que c'est normal? '-'
Il a envie de la contenir dans ses bras, comme étouffer le démon, préserver l'ange, elle. Pourtant il le lit dans son regard quelque chose de différent, comme de la crainte, à moins que ce ne soit de la déception mêlée de colère. Il ne sait pas exactement. Il aurait aimé avoir Matthy à ces côtés pour ce qu'il s'apprêtait à faire. Matthy, Reynar et les autres. Il sent l'odeur de Mascha, il y prête attention sans bien savoir pourquoi. Quelque part derrière les prunelles qu'il connait si bien, il se cache quelque chose qu'il croit ne pas pouvoir aimer. Il n'a pas peur. Il n'a jamais eu peur des flammes comme il l'a déjà dit. Le feu est l'arme de Dieu, son feu est purificateur et le feu de tous les démons ne pourraient pas le faire faiblir. Ca il le sait. Il appuie le contact de sa croix sur elle, comme pour l'apaiser. Mais elle s'enfonce plus encore dans ses ténèbres brûlante. Lui même à l'impression qu'elle dégage une chaleur peu commune. Elle se met à crier, et pour lui qui aime le calme c'est insupportable d'autant plus que ce cri n'a rien de libérateur, c'est un cri déchirant. Pourtant il ne cille pas la libérant simplement pour regarder droit dans les yeux cette Mascha qu'il ne connait pas. Il sait que sa meilleure amie est quelque part derrière ce masque et qu'importe la méthode il soulèvera le drap derrière lequel elle suffoque.
Son regard n'a pas changer, c'est toujours celui de la détermination. Sans qu'il n'en ait véritablement conscience ses yeux à lui changent également. Pas dans leur façon de regarder mais il y a sur ses iris des reflets d'or dansant comme les flammes. Le feu purificateur que Keith porte en lui sans en avoir conscience. Qu'il pourrait voir à se regarder dans une glace, lui Matthy, les autres ou peut-être qu'en s'approchant si près de la folie, quand on atteint cette instant de lucidité transcendante et que nos yeux s'ouvrent à ce qui ne devrait pas exister. Mascha pouvait-elle le voir. Pouvait-elle voir l'ombre de Keith grandir derrière lui sans que pourtant aucun influx de lumière n'y soit pour quoique soit. Il faisait même sombre tout d'un coup. Comme si dehors le ciel s'était subitement couvert. Mais il n'avait pas changer. Keith toujours inconscient de cela ne regardait qu'elle, la jaugeant pour s'affermir dans sa décision. Il aurait du attendre le lendemain, avoir l'avis des autres. Mais Keith été né sous l'étoile de l'impulsion et de la colère. Malgré tout ça il avait atterri à Serpentard, sans aucun doute parce que même les étoiles avaient ce double visage qui contient tout et son contraire. La colère et la tempérance nécessaire à éteindre les pires feux.
Keith- Tu me fais confiance?
Parlait-il à Mascha ou au démon? Impossible à déterminer bien que sa voix était toujours aussi posée. Alors ce fut comme si , dans le dos de Mascha le mur fondait, les absorbant tous les deux. Il n'avait pas besoin de porte pour qu'on les dérange. Dans cette pièce où il venait d'arriver il y a avait un immense crucifix dont les branches étaient les épines d'un rosier symbole de perfection morale et spirituel, pas si loin de l'extrémisme du protestantisme. Dans un coin une ampoule contenant de l'eau claire, un bureau avec quelques feuilles oubliées semblait-il et des livres, les évangiles interdits, qui n'auraient jamais du se trouver là. Sans doute Keith avait-il laisser sa chambre du Vatican en l'état ou alors était-ce la façon dont il aimait le mieux se la représenter. C'était bien plus probable car il était bien loin d'être étourdi. Au contraire quand il s'agissait de transgresser les règles du Pape, il devenait plus calculateur que le Serpent lui même. Les murs de la pièce étaient froids et sombres. De la très vieille pierre et une seul minuscule fenêtre tout en hauteur, presque une meurtrière. A y bien réfléchir elle n'y était même pas vraiment. Ce n'était que le produit de souvenirs et de l'imagination. Son lit aussi dans un coin. Froid, étroit, impeccablement fait. Ca il n'en aurait pas besoin et à cette seule pensée, le lit disparut. Il n'avait l'intention de dormir. Laissant Mascha faire le tour de cet endroit qui lui était si intime bien qu'il n'y avait pas là tout ce qu'il y avait réellement au Vatican, dans sa chambre, Keith se mit à fouiller les tiroirs de son bureau. Il finit par en ressortir un petit carnet à la couverture noire et usée, refermé par un lacet de cuir noir aussi. Alors il se tourna vers Mascha, ouvrant le petit carnet sur le bureau. Les pages étaient manuscrites et usées, il les connaissait par coeur, mais il aimait à savoir que ce petit carnet était ouvert près de lui, comme une main posée sur son épaule pour lui donner de la force. Ce qu'il s'apprêtait à faire, il ne l'avait jamais réellement fait. Quand on les avait initiés, présentés à leur ange respectif, il avait regarder le visage de Matthy qui était réellement angélique mais face à lui rien de si lumineux que ce qui se reflétait dans les yeux du blondinet. Face Keith il n'y avait eut qu'un vide, la pénombre du choeur et rien de plus. Pas même l'ombre de son ange. Alors il avait menti. Et on l'avait cru, concluant simplement que Keith n'était pas le plus enthousiaste de l'Ordre Iscariote. Ce qui par ailleurs était la pure vérité.
Keith - Approche.', commanda-t-il calmement.
Pourtant à l'intérieur il n'était plus si calme. Il avait tant de doutes et de craintes. Il trempa son pouce dans l'eau de l'ampoule et traça sur son front et celui de Mascha la sainte croix. Pour lui c'était une onction qui le rendrait plus sensible, pour Mascha une simple protection contre la beauté des anges autant que contre la hideur du diable. Mais il ne se passa encore rien. Il n'avait pas commencé son rituel. Il s'agenouilla devant la rose-croix, humble et sombre, se confessant en silence de ce qu'il avait pu pécher depuis la dernière fois qu'il avait prié. Keith n'aimait pas se confesser aux prêtres. Au Vatican pourtant on exigeait d'eux qu'ils le fassent. Lui Keith n'avait que très rarement confesser des vérités. Il préférait de loin s'inventer une vie de péché qui faisait bondir le père de l'autre côté du confessionnal et qui finissaient immanquablement par lui attirer la discipline. Il se rappelait d'une fois, en leçon, où ils avaient été puni tous les six parce qu'il avait une fois de plus fait preuve de trop d'arrogance et d'une curiosité malsaine. Il aurait enduré les six jour de punition à lui seul si Matthy n'avait pas accepté au nom de tous que chacun prenne un jour de sa pénitence. Ce souvenir le tranquillisa intérieurement. Le visage baissait il souriait dans l'ombre puis ses lèvres s'entrouvrir laissant passer une étrange psalmodie.
« Shouvah, Adonaï, hélétzah nafeschi hoshihéni lémahan hacedeha hayot ha-kodesch»
Sa voix n'était pas plus haute qu'un souffle. Il répétait cette incantation de fois comme s'il avait oublié Mascha à côté de lui. Plus les mots s'enchainaient, plus ils semblaient se mêler pour ne former qu'un amas de syllabes indissociables et inintelligible ou presque. Son petit crucifix balançait tranquillement à son cou, puis il releva les yeux vers la rose-croix qui semblait s'épaissir de ténèbres. Ses branches semblaient s'allonger, noircir, s'écheveler, se courber en convulsions douces et menaçantes pour grandir, grandir encore et se diviser une fois en quatre ailes gris perle qui n'étaient qu'ombre. Face Keith , un visage calme et terrible, étrangement plongé dans l'obscurité comme pour ne pas l'éblouir. Elemiah son ange qui lui apparaît enfin. Son visage androgyne et étrange marqué par le sceau de l'ange rédempteur. L'ange sourit comme il lit en Keith que ce dernier ne s'était pas imaginer à temps d'obscurité chez un ange porteur de Lumière. Une grande Force de Lumière alliée à la force purificatrice du Feu c'était exactement cela. Pourtant l'ange rayonnait à ce point qu'il aurait brûlé les yeux de n'importe quel mortel mais pas de son protégé. Pas ceux de ces enfants que le Vatican avait si durement entraînés. Un instant Elemiah posa son regard sur Mascha, Keith se retourna pour la regarder. Le portrait était étrange. Keith, grandi dans l'ombre de la pièce et derrière lui presque en calque, en ombre chinoise, cet ange de Dieu. Terrible et d'une extrême douceur à la fois. Quelque part Keith lui ressemblait comme un fils de sang. | |
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Dim 3 Jan - 18:08 |
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| Elle a crié. On dit que les cris libèrent, car ils évacuent le trop plein de rage et de sentiments que l'on peut abriter en soi. Mais ce cri ne libère pas Mascha. C'est le cri d'une haine qui ne s'efface pas une fois lâchée. Ce sont des flammes qu'elle crache, mais pas comme un feu qui brule toutes ses buches puis s'éteint, non celui la ne s'éteint pas, car il n'a pas brûlé tout son carburant. Et il ne le brulera pas de sitôt. Mascha comprend que cette sorte de feu, qui s'est lentement allumé en elle au fil de toutes ces années, est devenu l'un des plus dangereux et persistant. Elle le sent bien, elle ne peut faire demi-tour, maintenant qu'elle brule. Et même si elle parvenait à éteindre les flammes, son corps resteraient brulé et défiguré à vie, ne laissant qu'une ombre, un débris d'elle-même perdu à jamais. Ce cri n'était qu'un avertissement, celui qui dit que la maison va bientôt bruler parce qu'on a laissé la cheminée allumée. Ce cri est déjà l'étincelle et le départ de feu. Il dit, fuyez, tant qu'il est encore temps. Mais pour Keith il n'est pas le temps de fuir, alors pour Mascha non plus, si Keith est à ses cotés, et qu'il tente de tout faire pour que ce feu ne la brule pas entièrement. Mais Mascha sent déjà tout au fond, là où une boule se serre dans son estomac que c'est un feu qu'on n'arrête pas si facilement, et qui se battra contre qui veut l'éteindre, occasionnant de terribles dégâts. Mais ça elle ne le dit pas à Keith. Il pourrait perdre confiance en lui ou en elle, s'il sait que ce qu'il fait est déjà vain.Et Mascha ne veut pas l'accepter elle-même, sinon elle se laisserait totalement affoler, et alors se consumerait d'autant plus vite. Elle ne veut pas que cela arrive. Mais c'est inévitable, d'une façon ou d'une autre. Tout est déjà fini. Elle est déjà morte. « Tu me fais confiance? » Mascha laisse couler une larme, la dernière de l'enfant Mascha, alors qu'elle et Keith doucement traversent le mur qui les séparent de la pièce secrète qui abrite alors tout son univers à lui, caché aux yeux de ceux qui n'ont pas ses faveurs et son attention. Keith laisse Mascha regarder la pièce dans laquelle il l'a entrainée. Elle se tient au milieu de la pièce, sans bouger autre chose que la tête et les yeux, tenant ses bras autour de son corps, comme pour empêcher quelque chose d'en sortir à cet instant. Elle ne doit pas bruler maintenant, pas tout de suite, sinon elle détruirait tout, elle le détruirait lui, et le détruirait elle-même. Les flammes préfèrent attendre mais continuent de bruler en silence, pour se faire oublier peut-être. Mais Mascha ne les oublie pas, elle sait qu'elles reviendront, et qu'elles feront mal. Elles lui laissent pourtant une petite accalmie, le temps de regarder ce petit monde qui l'entoure. C'est comme une chambre dépouillée, ascétique, et Mascha imagine que c'est celle que Keith a longtemps habitée au Vatican. Le lit est simple et semble pourtant accueillant, mais il disparait alors qu'elle le regarde. Elle se tourne vers Keith, affolée par ce qui s'est passé, mais son regard à lui n'est pas troublé par cet évènement. C'est qu'il en est à l'origine ou que cela n'a pas d'importance. Alors Mascha retourne à son examen de la pièce. En réalité, cette pièce est terrifiante. Parce qu'elle montre toute la dureté de l'éducation religieuse que Keith à subie, et qu'elle annonce toute la dureté de ce qui va se passer maintenant entre lui et Mascha. Mais il y a une odeur, un parfum qui émane de cet endroit, qui vole autour d'elle et l'entoure d'un voile rassurant, c'est la présence douce de Keith en cet endroit qui lui appartient, en qui elle fait entièrement confiance. Mais il y a autre chose dans cette pièce, et Mascha s'en rend compte, en voyant 'immense croix d'épines qui se dresse devant elle. Elle lui fait peur, comme si toutes ses épines la piquait déjà. Mais elle sent le parfum rassurant de Keith souffler dans ses cheveux et sur sa peau, et entre les épines de rose même. Cette gigantesque croix a quelque chose de lui, c'est une partie de lui qu'elle n'a jamais connue, et qu'elle n'a donc pas raison de craindre. Il se rapprochent lentement l'un de l'autre, et il pose sur son front doucement ses doigts, comme pour la bénir, et aussi la rassurer. Dans ce qui e prépare, Mascha se sent moins seule, puisque Keith est là pour la protéger. Elle l'entend prononcer une incantation qu'elle n'a jamais entendue, et qui lui fait peur aussi, car elle ne sait pas ce qui viendra derrière. Mais il ne faut pas qu'elle ait peur de lui, non. Elle ferme les yeux et inspire profondément. Cela va bientôt arriver. La prison de glace dans lesquelles les flammes se sont endormies va bientôt céder. Et Mascha sent que c'est cette incantation qui la fait fondre. Le passage de l'onction sur son front brule lui aussi. Elle sent les flammes remonter en elle, comme si elles le pouvaient maintenant que Mascha est protégée. Ou peut-être que ce son ces lumières qu'il a posé sur elle qui sont à l'origine du réveil des flammes, qui les ont appelés pour venir se battre. Mais Mascha sent que cette bataille ne sera pas si simple que ça. Elle ne peut identifier clairement ce pressentiment, alors elle le laisse mourir, remplacé par le sentiment de sécurité que la présence si spéciale de Keith lui donne. La croix tremble, s'allonge, se remplit, et chaque épine dont elle est faite se fond dans une autre pour former quelque chose qui ressemble à un corps humain mais plus magnifique et éblouissant que tout ce que Mascha a pu voir parmi les hommes. Pourtant, c'est un corps sombre, comme d'une beauté éteinte, de la même sorte que celle de Keith, présence mais qui ne tient pas à se faire remarquer, en faisant croire qu'elle n'existe pas. Mais Mascha le sait et le sent depuis toujours, Keith est beau extérieurement comme intérieurement, même s'il fait croire qu'il n'est pas si gentil et lumineux qu'il en a l'air. Il se tient devant cet ange d'épines, plus magnifique, plus lumineux que lui peut-être, comme si cet ange n'était que son ombre, un reflet de lui, car Mascha sait que tout ce qu'elle voit en cet instant, c'est la beauté et la lumière émanant discrètement de Keith. « Tu es magnifique. » Et puis son souffle s'éteint dans les flammes qui lentement remontent le long de sa gorge. Mascha l'enfant est en train de bruler, éblouie par l'absolue lumière des cieux qui s'est posée sur elle.
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Mar 12 Jan - 20:04 |
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| L'air de la pièce s'adoucit. La présence d'Elemiah diffusait une douce chaleur, Keith en avait confiance et il sentait l'effet produit sur lui. Comme quelque chose qui le rendait plus fort de l'intérieur.
Mascha - « Tu es magnifique. »
Il la regardait droit dans les yeux. Ces yeux à elle si intenses, si étranges, qui lui mettait le doute. Etait-ce lui qu'elle regardait, qu'elle trouvait magnifique? Il ne savait pas vraiment pourtant elle n'aurait pas du le voir, lui Elemiah alors partant de là... seuls les yeux du démon peuvent contempler les anges. Mais les trouver magnifiques? Non, terribles mais pas magnifique. Et si Keith s'était trompé. Si Mascha ne souffrait pas du mal qu'il croyait. Il doutait. Il sentit dans son dos les plumes de son ange le pousser de l'avant, comme autant de doigts bienveillants. Etrange sensation. Sous ses yeux, à nouveau, Mascha sombrait. Il ne devait pas laisser faire ça. La main posée sur son petit carnet noir dont il connaissait chaque mots. Dans son autre main, l'ampoule d'eau bénite qui chassera le démon, plus à son aise dans les flammes. Ces flammes dont elle parlait.
Keith- Si tu as peur crie, si tu veux que j'arrête demande, et j'arrêterai.
Il passa sa main avec tendresse sur la joue de Mascha presque navré d'avoir à faire cela. Elle crierait il s'en doutait. Il ne doutait pas qu'elle voudrait qu'il arrête mais le démon ne parlerait pas avec la langue de Mascha, hors il n'y avait qu'à cette langue là qu'il obéirait. Elle avait elle même commencé le processus en lui parlant sans mentir. La confession. La toute première étape de l'exorcisme. Se confesser c'était laisser sortir le mal. C'était pour ça que le Vatican les astreignait à la confession quotidiennement pour l'hygiène de leurs âmes en quelque sorte. Le mot le faisait rire lui Keith. Il ne voyait pas le péché dans tout, comme on aurait voulu.. Mais il arrivait parfois que le démon soit récalcitrant. Qu'il refuse de quitter son hôte. Il lui fit boire un peu d'eau, la faisant assoir sans l'attacher bien que c'était ce qu'il aurait du faire. C'était ce qu'on lui avait appris et il savait que ce n'était pas pour rien qu'on immobilisait les possédés. Le démon était souvent trop violent pour eux, hommes corruptibles. Mais il ne pouvait se résoudre à attacher les poignets délicats de Mascha de peur de la rendre folle de terreur. Pour quel maniaque l'aurait-elle pris? Et il avait Elemiah qui veillait de toute façon. Lui resta debout, à quelque distance, face à elle. Il ouvrit les trois premiers boutons de sa chemise. Non qu'il eut eu derrière la tête quelques idées perverses. La petite croix d'argent sur son torse apparue, collée à sa peau, offerte à la vue du démon car on sait comme le diable abhorre tout signe du règne de Dieu sur les hommes. Une telle provocation suffisait parfois à lui faire montrer sa vilaine face. La regardant toujours droit dans les yeux, comme si dans ses prunelles vertes il avait pu embrasser tout ce qu'était Mascha, comme s'il avait pu anéantir le démon avec un seul regard. Il n'avait pas cette prétention bien sûr mais il fallait qu'il montre sa détermination. Il entame alors la première sommation.
Keith - In nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti, Regna terrae, cantate Deo, psallite Domino qui fertis super caelum caeli ad Orientem Ecce dabit voci Suae vocem virtutis, tribuite virtutem Deo. Keith - Les chants des royaumes terrestres s'élèvent en prière vers Dieu, au dessus des Cieux, toujours en direction de l'Est. Entends, c'est sa voix propre qu'il dépêche, la Voix de la Vertu. La Voix Vertu Divine.
Sa voix est sûre et on la sent pleine de force. Derrière Keith, les lèvres d'Elemiah imite celles du Serpentard, le doublant dans cette prière contre le démon. Ils ne devront s'interrompre sous aucun prétexte.
la traduction en surligné. | |
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Jeu 21 Jan - 21:55 |
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| Le visage de l'ange a beau être magnifique, il ne parvient pas à captiver le regard de Mascha. C'est bien la plus fascinante et sublime des choses qu'il est donnée de voir, descendue tout droit des cieux, et uniquement pour elle, mais ce n'est qu'une ombre à ses yeux, l'ombre de ce qui captive son regard. Elle n'aurait d'ordinaire jamais osé ni jamais pu le regarder ainsi, et voir à travers ses yeux la lumière tamisée de son être, scintillante et plus magnifique qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Mascha n'avait jamais regardé ses yeux de cette façon, de cette façon où l'on voit le plus infime rai de lumière se frayer un chemin entre les cils comme les splendides couleurs de l'aurore au travers des arbres. Bien sûr elle savait, elle sentait la présence de cette lumière, mais elle ne l'avait jamais vue de ses yeux, et jamais elle ne l'avait senti la frapper si violemment de toute sa beauté. Cette vision si surprenante apparaît à Mascha comme une révélation mystique, divine peut-être, a cet instant où elle est illuminée par la lumière de l'ange à travers Keith. A cet instant même où les voiles se lèvent sous son regard, comme transpercés par une flèche mais de la plus douce des manières, Mascha se sent profaner l'innocence et la pureté que ce doivent d'avoir les anges et les futurs prêtres, mais ne peut réprimer ce sentiment, ni fermer ses yeux, plongés dans l'éternité dorée qui s'ouvre derrière les paupières de l'ange. Elle se sent comme une sainte qui vient de voir l'Ange la transpercer de sa flèche d'or pour lui assurer l'existence du tout-puissant là haut, alors qu'au fond quelque chose lui fait sentir que son extase n'a pas toute la pureté qu'elle voudrait croire, et qu'elle cache ce que les hommes de Dieu eux-mêmes accusent d'être les plus sombres sentiments de l'homme, ceux-là que pourtant lui apparaissent comme certes mois lumineux que ceux émanant de Keith, mais fait de lumière et de poussière d'étoiles tout de même. Se pourrait-il qu'on se soit trompé sur son cas, sur le cas de ces sentiments, et qu'il ne soient en fait que les plus magnifiques du monde? Se pourrait-il que finalement elle ne soit pas le plus vil de tous les démons, celui qui brûle et brûle les autres? Mascha est encore pure, elle ne peut être un démon. Ou ce n'est en tout cas qu'un démon en puissance, l'étincelle d'un feu, la volonté criante de ce feu, qui n'attend que de brûler. Son regard sur Keith a bien changé depuis qu'elle n'est plus une enfant, et depuis qu'elle a vu l'extraordinaire brillance de l'ange dans ses yeux, et qu'il l'a touché de cette lumière. Quand sur sa joue il pose sa main, comme pour la bénir ou faire pardonner le mal qu'il va lui causer, elle voudrait qu'il la laisse ici pour toujours, que leurs peaux plus jamais ne cessent d'être ainsi l'une contre l'autre, ou du moins tout ce temps où il va la faire souffrir, en arrachant d'elle toutes ces sombres flammes qui la rongent. Mais ne serait-ce pas non plus des flammes qui la rongent à cet instant? Des flammes qui la font désirer ardemment sa peau sur la sienne, et ses yeux dans les siens. C'est mal, les prêtres le répètent tout le temps, et c'est d'autant plus mal que c'est d'un prêtre -certes futur- qu'elle espère ça. Mais non, cela ne peut être mal si ce sentiment est inspiré par la lumière d'un ange. Mascha lève doucement sa main, pour la poser sur la sienne, espérant attraper au vol cet instant, capturer la fugacité de cet instant qui s'envole déjà. Elle le veut à nouveau. Ce désir, cette envie déchirante l'envahit comme une gerbe de flammes jusqu'à faire brûler ses yeux, qui tentent tant bien que mal d'étendre ce feu avec quelques larmes. Mais les larmes n'y changeront rien, et Mascha ne peut éteindre ce feu qui l'anime, ou en tout cas elle ne peut y parvenir seule. « Si tu as peur crie, si tu veux que j'arrête demande, et j'arrêterai. » Mais elle ne veut pas qu'il arrête. Il éteindra ces flammes où il la laissera mourir, et cela ne lui fait pas peur, car elle est prête à tout endurer. Elle a laissé retomber sa main, et la sienne glisse maintenant le long de sa joue, qui voudrait la suivre jusqu'à ce qu'elle s'envole. Les larmes dans ses yeux feraient croire qu'elle a peur, mais ce n'est pas le cas, c'est autre chose de plus profond, de plus instinctif, qu'elle ne comprend pas, c'est une de ces flammes qui brûle tout au fond. « Je n'ai pas peur. » Elle souffle ces mots comme on murmure à l'oreille de quelqu'un au milieu d'un vacarme. Elle espère qu'il l'entend. Elle espère qu'il comprend qu'il peut tout faire, qu'elle n'a peur de rien venant de lui. Car tout ce qui fait peur à Mascha c'est elle-même. Ce sont ses forces qui jouent avec ses entrailles et avec ses sentiments. Ces choses qu'elle ne connait pas, ne comprend et sur lesquelles elles ne peut rien faire. Car elles viennent d'ailleurs, de quelque chose d'autre qui s'est emparé d'elle sans raison. Peut-être parce qu'elle a grandi et qu'elle ne regarde plus les hommes de la même façon. Mais peut-être est-ce autre chose, toute cette lumière apparaissant maintenant en lui, qui trouble tout ce dont elle était certaine. Peut-être est-ce cette lumière éblouissante qui appelle, qui réveille les pires choses en elle, bien étrangement. C'est mal, terriblement mal, que la lumière fasse rejaillir l'ombre, en elle, le démon, celui que Keith doit chasser en elle. Mais que se passerait-il si ces forces en elle n'étaient plus là? Peut-être ne le verrait-elle plus de cette éclatante manière. Ce serait triste. Mascha est maintenant assise, et dans sa douceur envers elle, Keith ne l'a pas attaché comme le font les exorcistes. Il ne veut pas la faire souffrir, mais elle ne veut pas non plus le faire souffrir et a soudain peur d'elle-même et de ce que le démon pourrait faire, ce démon qui fait terriblement partie d'elle. Il prononce une prière en latin, ou peut-être une incantation. Les yeux fixés sur le mouvement de ses lèvres, et pas sur celles de l'ange qui auraient semblées plus belles et captivantes à n'importe quel démon classique, pas même sur sa croix d'argent ou son torse un peu dévêtu, elle se laisse envouter par le son de sa voix, par ces mots qui appelle le meilleur comme le pire. Car elle sent en elle remonter les gerbes de flammes, que les larmes dans ses yeux ne savent pas éteindre. De son ventre, elles envahissent ses poumons, affolent son cœur, ses yeux, ses jambes, ses bras, ses mains, ses doigts, tous ses poils et toute sa peau, qui se saisissent des épaules de Keith et brusquement les attirent sur les siennes. Il y a de la maladresse, de la précipitation dans ce geste, mais toute la douceur dont vibrent les actes sincères, de même que ses lèvres qui se posent sur sa joue, à quelques instants de glisser sur les siennes, mais cette douceur est brûlante, ardente. Car toute mesure, et toutes les convenances et les contraintes ont été brûlées, pour libérer ces ardeurs cachées à l'intérieur depuis peut-être bien longtemps, simplement réveillées et attisées profanement par la lumière divine. | |
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Keith WhiteleySORCIER.► décédé.
► MESSAGES : 236 Ven 26 Fév - 23:58 |
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| Mascha- « Je n'ai pas peur. »
Tant mieux. A lui ça lui donnait un appui, un soutiens au delà de celui d'Elemiah. Pour elle, c'était mieux. La peur n'engendrait rien de bon, Keith le savait. Il ne voulait pas la laisser traumatisée comme il avait vu beaucoup d'exorcisés après le passage de patriciens trop indélicats. La difficulté était là, malmener le Malin tout en protégeant celui ou celle qui là dedans n'était que victime et non ennemi.
Il prononce les premiers mots sacrés, la sommation au Malin. Mais cela produit un effet différent de celui escompter. D'ordinaire le démon commence à montrer les premiers signes de sa présence quand les injonctions divines étaient lancées contre lui. Mais là point de colère. Elle posait ses mains sur les épaules de Keith et l'attirer contre elle. Une ruse? Il ne croyait pas. Derrière lui Elemiah fronçait les sourcils mais ni l'un ni l'autre ne s'interrompaient dans leur incantation...
Keith - Exorcizamus te, omnis immundus spiritus omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii, omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica. Ergo draco maledicte et omnis legio diabolica adjuramus te. cessa decipere humanas creaturas,eisque aeternae Perditionis venenum propinare.
Sa voix était encore assurée. Elle ne semblait pas faiblir sous l'étrange comportement de Mascha. Pourtant à sentir ses lèvres sur sa joue, son coeur battre contre le sien, Keith sentait qu'il lui serait difficile de ne pas oublier les mots de l'oraison. Il fermait les yeux un instant pour se recentrer sur son office. Ses mains tenaient les épaules de Mascha comme pour la tenir à distance d'abord mais il ne l'écartait pas de lui... sa voix devenait un murmure à l'oreille de Mascha...
Keith - Vade, Satana, inventor et magister omnis fallaciae, hostis humanae salutis. Humiliare sub potenti manu dei, contremisce et effuge, invocato a nobis sancto et terribili nomine, quem inferi tremunt. Ab insidiis diaboli, libera nos, Domine. Ut Ecclesiam tuam secura tibi facias libertate servire, te rogamus, audi nos. Ut inimicos sanctae Ecclesiae humiliare digneris, te rogamus, audi n...os.
Il la serrait contre lui pour la contenir mais ce faisant il se tenait si proche d'elle qu'il pouvait sentir le parfum de ses cheveux, la chaleur de sa peau contre la sienne. Derrière eux, Elemiah esquissait un étrange petit sourire, terminant en même temps qu'un Keith hésitant l'exorcisme, seulement pour être sûr. Pour ne pas rompre la parole qui servait Dieu sans doute aussi. Le lus difficile pour Keith était de sentir que son corps le lâchait si facilement comme s'il en avait toujours eu envie sans vraiment se l'avouer. Et elle? Etait-elle prête? En avait-elle envie?
Keith - Ut inimicos sanctae Ecclesiae te rogamus, audi nos. Terribilis Deus de sanctuario suo. Deus Israhel ipse truderit virtutem et fortitudinem plebi Suae. Benedictus Deus. Gloria Patri.
Ces derniers mots il les prononçait sur les lèvres de Mascha, tenant son visage délicatement entre ses mains alors qu'il contenait une pulsion toute masculine, beaucoup plus sauvage que ce qu'il voulait bien en montrer. Derrière eux encore, le sourire de l'ange s'éteint et disparaît en même temps que lui, leur laissant tout intimité. Si ça avait réellement été péché, Elemiah n'aurait pas laissé faire, il aurait joué la conscience sur l'épaule de Keith. Mais non, il faut que jeunesse se fasse alors il laisse le jeune vaticanais embrasser enfin ces lèvres à pleine bouche. Il la plaque au mur, sans violence mais avec fougue. Il la désire. Il brûle, mais pas d'un feu démoniaque. Il brûle d'un feu pur, un feu de mortel, de fils d'Adam amoureux... peut-être aura-t-il le coeur brisé mais pour l'heure ce n'est pas à cela qu'il pense. Il l'étreint, la serre. Ses lèvres caressent la peau de la gorge de Mascha, son nez aussi. Un instant il se réfrène encore, le visage collé à sa joue. Il sait qu'il n'y a rien de démoniaque en elle, ce qu'il veut, c'est qu'elle veuille elle aussi... | |
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Mascha Lulla SasnauskasPOUFSOUFFLE. ► sixième année. cap'taine.
► MESSAGES : 132 Mer 17 Mar - 19:31 |
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| Le moment terrible, sauvage et violent et venu, mais pas de la façon dont les anges et les hommes ici dans cette pièce l'ont imaginé. Mascha croyait que cela ferait mal très mal au fond de son ventre, de son mal, que l'on arrache le démon d'elle, mais c'est pourtant de sensations certes un peu douloureuses mais lui procurant le plaisir et presque l'extase des corps impatients qui brûlent de se consumer. Et pourtant elle sait que c'est l'instant où Keith doit arracher d'elle une face de son visage-même, bien ancrée sournoisement depuis des années, et que cela doit faire mal. Peut-être va t'il le lui arracher dans un baiser, dans une étreinte, dans une déchirure, en arrachant la fleur de son innocence déjà pervertie? Quelle ironie ce serait que pour arracher l'abjection du démon, il faille arracher la divine innocence... Et l'on s'approche, et l'on se resserre, et peu à peu la distance entre les lèvres et les corps se raccourcit, à mesure que les forces qui les retiennent faiblissent. Cette voix qui descend dans les profondeur de son timbre jusqu'à ne se faire plus que murmure plus que souffle. Ce corps durement fermé et droit qui s'adoucit, se courbe et se laisse plier vers celui tumultueux de Mascha. Cette peau tiède presque glacée au regard la sienne, qui se réchauffe à son contact jusqu'à devenir presque aussi incandescente. Mais là ne sont que des bras, des jambes, des visages, des lèvres, des corps faibles et succombant à la chaleur l'un de l'autre, qui pourtant plient à une inclination bien plus profonde qu'un simple désir charnel, à une autre faiblesse, que les prêtres verraient plus grave encore que la simple satisfaction des besoins de chair. Car ce sont bien les esprits qui ont décidé de cet abandon. Certes l'ont pourrait dire que le démon à manipulé la pauvre enfant, mais ce masquer la réalité, puisque Mascha est bien là tout au fond, s'accrochant, s'agrippant, s'agriffant à Keith de toutes ses forces, de toutes ses griffes. Et ce, non seulement pour le supplier de la libérer du démon. Mais ça Mascha ne le comprend pas, ne le sait pas. C'est seulement une vague brute et sauvage de sensation, de violence, de sentiments et de désirs que rien n'a su délimiter, borner, réduire, à ce qui aurait peut-être convenu aux bons prêtres ou à la bonne société. Mais il y a trop de violence dans la pureté de ce que ressent Mascha. Et c'est là que se cache la seule chose qu'on peut appeler le démon en elle, dans cette violence, dans cette brutalité qui la fait regarder le monde sans concession, sans principes édictés par la morale, sans dogmes. C'est pourtant ce qui est bon pour elle, naturel, ce qu'elle ne comprend pas qu'on critique, qu'on veuille détruire, qu'on veuille limiter et ainsi l'enchaîner, car il a été décidé par quelqu'un que c'était mauvais. Et enfin, Keith ne semble pas être de cet avis, et se laisse fondre à cela qui n'est pas en vérité mal. Décidément, ce n'est pas un prêtre comme les autres, et si c'en est vraiment un, c'est le meilleur de tous, car le seul purement humain. Et l'instant se ferme alors, comme une bulle éternelle, hors du temps, délimitée seulement par les contours des corps et des âmes, soit dans une immense étendue de vallées et de montagnes que l'on peut de ses yeux entièrement embrasser. Et Mascha comme s'endort dans cet instant qui n'importe plus dans le présent mais existe ailleurs, hors d'elle-même. La Mascha du présent ne saura rien de ce que cette Mascha-là a fait. Il n'y a même pas d'histoire de démon, comme il n'y en a en fait jamais eu, et que ce n'est et n'a été que l'histoire de deux regards et de deux corps qui se croisent et l'un dans l'autre se fondent. Peut-être cela tuera quelque chose de démoniaque en Mascha, peut-être pas. Quelque chose sera détruit, assassiné ce soir, mais si cela l'est, c'est de la plus douce des manières, dans la douce douleur, dans la douce brûlure, dans la douce griffure sur l'omoplate de Keith, dans la douce morsure de ses lèvres. « Laisse-moi brûler, encore. » Dans son innocence elle a compris ce qu'elle était, et que cela n'avait rien de diabolique, animée du feu le plus pur, le plus divin qui soit. Si c'est ce qu'il veut détruire pourtant, il n'a qu'à faire, mais il ne pourra que détruire la divine pureté d'une enfant. | |
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