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| (v) fuck me as you hate me. | |
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:34 |
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| OO1. Si quelqu’un sait ton nom, il a une arme contre toi. | NOM : Scylence. Oui, comme le directeur de Poudlard, et? Cela pose un quelconque problème? Non? Bien... je savais qu'on était d'accord.PRENOM(S) : Ezechkiel Eden. Ezechkiel car ma mère adore la Tragédie en 5 Actes de Dante, surtout le personnage de Rosarjo, et car elle haït le personnage d'Ezechkiel. Aahah. Eden, prénom de fille, ma mère a rien trouvé de mieux.AGE : Seize ans, je suis né le treize juin.ORIGINES : Mon géniteur était anglais de pur souche, et ma mère est française.PROFESSION : Sizième année à Poudlard.ETAT CIVIL : Célibataire, mysogine, agoraphobe, sexiste, homophobe, frigide... et orphelin. Non mais ma mère est folle, on peut la compter comme étant ma responsable légale. C'est plutôt moi son responsable.
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OO2. L'histoire nous façonne, les souvenirs nous construisent. Ahah! Elle était bonne celle la...
OO3. Nous avons les moyens de vous faire parler. Quelle forme prend votre Epouvantard ? Ma mère, et personne ne ferait le malin si vous aviez la mienne en épouvantard. Que verriez-vous dans le Miroir du Risèd ? Moi et... Rien. Etrange, non? Où transplaneriez-vous si vous en aviez la possibilité ? Nul part... Quelle forme prend votre Patronus ? Je suis dans l'incapacité de formuler un patronus. Je n'ai, d'après mon professeur, aucun souvenir heureux, ce qui favorise mon incompétence. Quel est votre sortilège favori ? Je dirais Motus. Je haïs les gens qui braillent, qui parlent... je haïs les gens, certes... Quel est celui qui vous terrifie le plus ? Aucun. C'est équivalent, si on sait se servir d'un sort... même un Avis peut être flippant. Qu’avez-vous ressenti en entrant à Poudlard ? J'étais terriblement dépité. Je quittais ma maison où j'étais seul avec une folle pour atterir dans un asile... non mais sincèrement, quelle question... Quelle forme de magie vous attire le plus ? Je ne suis pas sûr de comprendre la question. Forme de magie? Appréciez-vous la discipline ? C'est pas parce que mon grand père est directeur de Poudlard que je vais jouer à l'élève sérieux et que je vais pas te dire d'aller te faire mettre, que tu sois préfet ou le pape, sincèrement, je m'en tappe totalement de tes coupes... Quelle est la pureté de votre sang ? C'est pur, et qu'on vienne pas me dire que c'est théoriquement impossible, car ma famille est tellement pur, que mes parents étaient cousins, et que mon arrière grand père s'est marié avec sa soeur, alors, par pitié, qu'on ne me parle pas de généalogie... j'ai déjà assez honte d'avoir une mère comme la mienne... OO4. Vous ! Oui, vous ! PSEUDONYME, PRENOM : hu? AGE : 17 ans COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? QU’EN PENSEZ-VOUS ? ... LE MOT DE LA FIN ? Bande de pédales de merde. | |
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:34 |
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| FICHE RESERVEE A UN PUBLIC AVERTIT. | Bowlby (1944) a observé une relation entre le trouble de la personnalité antisociale et la distanciation maternelle pendant les cinq premières années de la vie. La maltraitance pendant l'enfance ou l'exposition à la violence en bas âge peut aussi compter. Un nombre de facteurs environnementaux présents au domicile, à l'école et dans les lieux de vie, comme une atmosphère très stricte à la maison ou à l'école, peuvent aussi y contribuer. |
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e.) ne te contiens donc point, nargue tes lois, tes conventions sociales et tes dieux. -marquis de sade theme symptôme un; incapacité à se conformer aux normes sociales z.) ce massacre que je prépare, c'est le mien. -amélie nothomb theme symptôme deux; seuil faible à la décharge de l'agressivité e.) il suffit à la foule de la vue du sang pour lui en donner la soif. -lord byron theme symptôme trois; la cruauté envers les animaux c.) ce n'est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité. -jacques lacan theme symptôme quatre; incapacité à ressentir la culpabilité h.) je ne m'ennuie jamais. mais tout m'ennuie. -jacques stenberg theme symptôme cinq; une incapacité à supporter l'ennui k.) la grandeur d'âme, c'est le dédain des choses d'ici-bas. -plotin theme symptôme six; dédain froid envers les sentiments des autres i.) le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre. -pierre corneille theme symptôme sept; signe de pyromanie e.) la vérité existe. on n'invente que le mensonge. -george bracque theme symptôme huit; incapacité à tenir des engagements soutenus l.) ezechkiel, le roi des cons & des connards. theme sociopathe, homophobe, misogyne, agoraphobe, germophobe, xenophobe, acarophobe, asthénophobe, suiphobe, claustrophobe, mysophobe, lesbophobe, theophobe, misanthrope. Refoulé&Surdoué. Traîne un trouble de la personnalité narcissique et plusieurs troubles compulsifs. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:34 |
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| Ne te contiens donc point, nargue tes lois, tes conventions sociales et tes dieux. | La plupart des membres de la société ou du groupe accordent donc une valeur à celles-ci [les valeurs sociales]. Le respect de ces normes contribue donc à la cohésion sociale, mais s'en écarter amène à une fracture à cause de la sanction [brimade] pouvant aller jusqu'à l'exclusion. |
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Leene Winston et Clayton Scylence se sont rencontrés à Poudlard. Ils se sont mariés quand ils avaient vingt trois et vingt et un ans. Leur unique enfant est né lorsqu'ils avaient vingt six et vingt quatre ans. Quatre ans plus tard, Leene découvre que son mari a une relation extra-conjugale avec un jeune garçon de dix huit ans : elle l'expulse de la maison et s'occupe seule de l'éducation de son fils qui ressemble beaucoup trop à son ancien mari, trop pour elle. Ezechkiel va à l'école pour moldu, sa mère ne voulant pas entendre parler de magie, malgré qu'elle soit sang pur : elle a renié tout ce qui l'entourer et n'a donc plus que son fils. Elle n'a ni travail, ni vraiment d'argent. Leene est droguée et alcoolique, lunatique et facilement irritable. Elle est le cauchemar de son fils. Ezechkiel a huit ans dans cet extrait. Ezechkiel était assis dans le couloir, son sac d'école devant lui. La maîtresse lui avait dit « tu n'es qu'un sale petit insolent! Puisse que mes cours t'ennuient tellement, va attendre devant la porte! » et elle avait faux. Ce n'était pas tellement les cours qui l'ennuyaient, c'était elle, à parler, encore et encore. Ezechkiel avait rapidement été cataloguer : une mère seule, divorcée, au foyer, et un nom étrange qui ne sonnait « pas de chez nous », il était obligatoirement une sale recrue, de la mauvaise graine anglaise. En Amérique, les gens étaient méchants, agressifs, et ils parlaient trop vite pour que les enfants les comprennent... à un seul détail : Ezechkiel n'était pas un enfant comme les autres. Il était « mieux », en quelque sorte. Tout d'abord, il savait bouger les choses autour de lui, ensuite, il savait comment on faisait réellement les bébés. Un enfant ne fleurissait pas dans une rose ou un choux, c'était insensé... une grue imaginaire ne déposait pas l'enfant tout beau tout propre dans le berceau. Sa mère le lui avait assez répété, qu'elle s'était faite sauter par un salaud, que son père n'était qu'une pédale, que la vie était ingrate. Ce genre de chose qui sorte quand l'alcool envahit le sang de la victime, triste vie. Ezechkiel se releva, ennuyé, et regarda des deux côtés du corridor. Il n'y avait jamais personne, pas un surveillant, personne. Il attrapa son sac sur le sol et commença à marcher dans le couloir. Au même moment, la porte de la salle de cours ouvrait et la maîtresse s'écriait, offusquée : « Où crois-tu aller comme ça, petit garnement?- Ailleurs, siffla t-il en se retournant, loin d'ici. - - Ooooh oui! Je sais où tu vas allé! » Elle se dirigeait d'un pas rapide vers lui et lui attrapa l'oreille, le tirant alors qu'elle avançait rapidement. Ezechkiel enfonça ses ongles dans le poignet de la maîtresse qui retira vivement sa main, hurlant de douleur, alors que le jeune Scylence reculait, irrité, les yeux lançant un avertissement à l'imprudente. « Comment oses-tu...- Ne me touchez plus... jamais... » Elle le regardait et recula de quelques pas, choquée par l'attitude de l'enfant qui n'était pourtant pas bien grand. Elle le regarda, reprenant de la substance, et le menaça du doigt, en partant. Elle s'arrêta au bout du couloir, toquant à la porte du directeur qui sortit, remettant sur son long nez crochu une petite paire de lunette à monture d'argent. Ce dernier écouta attentivement ce que disait le professeur – choses qu'Ezechkiel n'entendait pas mais savait étrangement que ça n'allait pas passer auprès du proviseur – et finalement ce dernier, les mains tremblantes et soudain furieux, se dirigea à grands pas vers le petit garçon qui releva la tête, pour le regarder droit des les yeux. Ezechkiel n'était pas le genre de garçon qui se laissait si facilement impressionner. Il garda toute la froideur dont il était capable et arqua un sourcil, presque curieux de ce que l'on allait lui reprocher cette fois. Le proviseur leva la main, comme pour le gifler, mais au même moment le garçon parla, le regard perçant. « A votre place, je ne ferais pas cela.- Et pourquoi? Persifla le directeur. - Car sinon, vous allez souffrir atrocement?- Serais-ce des menaces?- Oui. » Le proviseur gifla l'enfant de toute sa force, et ce dernier vola, ses pieds décollant du sol. Sa joue lui faisait alors atrocement mal, le brûlait comme s'il eut perdu une dent – ce qui ne l'aurait pour rien au monde étonné. Cependant, à l'étonnement de tous, il se releva simplement, et passa son pouce sur la trace de doigt qui marquait sa peau pâle et eut un rire mauvais, un rictus menaçant, même pour une si petite silhouette. « Même votre salope de fille frappe plus fort, Monsieur Donovan. » Ce dernier releva la main mais ayant compris la leçon, Ezechkiel fit un pas en arrière, la main frôlant son visage de si prêt que pendant un instant, il aurait pu croire que les ongles de Donovan lui avait griffé le bout du nez. Il regarda le proviseur, toujours aussi implacable, comme si pour lui, tout cela n'était rien. Donovan se retourna vers le professeur, décontenancé, et murmura : « Qu'on appelle sa mère, qu'elle vienne le chercher au plus vite. Dîtes à la secrétaire de nous en débarrasser... » Le professeur se plia dans un petit cri affolé et commença à courir vers le bureau de la secrétaire. L'enfant restait devant le professeur, inflexible, et il ne cillait pas, son regard plantait toujours dans celui de son supérieur, de son aîné, de tout ce qu'il ne serait jamais, mais pire que ça, de ce Monsieur Donovan qui était noir. Ezechkiel plissa le nez et siffla avec dédain : « Vous n'aurez pas ma mère au téléphone. Il est quatre heures.- Et? Donovan arqua un sourcil. - Ma mère est dans sa chambre avec un inconnu en ce moment, comme tous les jours. Je rentre seul... laissez moi partir. La cloche ne va pas tarder à sonner après tout. » Donovan regarda l'enfant qui lui tenait encore tête, malgré sa toute petite taille. Ezechkiel ne devait pas dépasser le mètre trente cinq, et son visage était pâle, et ses grands yeux expressifs lui donnaient l'impression de deux puits sans fond. Donovan recula de quelques pas et tiqua, mais si la mère de l'enfant ne venait pas ce soir – comme il lui avait dit – cela ne se ferait que demain. Le directeur agita la main, abandonnant alors. « Bien, dis juste à ta mère de venir demain à la première heure pour que l'on passe au conseil de discipline.- Je lui dirais, Ezechkiel ramassa son sac sur le sol et s'arrêta devant Donovan, et j'oubliais, pour tout à l'heure... » Ezechkiel s'était penché, et alors que l'homme pensait qu'il allait s'excuser, Ezechkiel cracha sur les chaussures en Daim du directeur, puis releva la tête, tout à fait inexpressif, et repartit comme il était venu : le sac à dos sur le dos et l'air de ne pas être sur terre. Ezechkiel avait une démarche étrange : il marchait calmement, lentement, les mains ne longeant jamais son corps, toujours ramené derrière sa tête, et son menton levait si haut qu'il ne regardait jamais devant lui mais fixait bel et bien le ciel. Ezechkiel, un rêveur? Donovan le savait. Le jeune garçon n'avait jamais regardé le tableau en cours, mais il collectionnait les excellents résultats. Donovan reporta son attention sur ses chaussures et grogna. Saleté de mioche... Ezechkiel avait cinq kilomètres pour rentrer chez lui. Qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il vente, il devait rentrer chez lui, et ce, à n'importe quel moyen. Sa mère n'était jamais venu le chercher. Elle disait souvent que c'était de sa faute à lui, qu'il n'avait qu'à ne pas se faire renvoyer des autres écoles qui étaient plus proches de leur quartier, et Ezechkiel haussait les épaules, sans répondre, car elle n'avait qu'à moitié raison de réagir comme une enfant. Il avança tranquillement et posa sa main sur sa joue. La douleur avait disparu mais la chaleur était toujours là. Pourtant, il n'avait pas vraiment eu mal... comme si la douleur était partagée, comme s'il n'avait attendu toute la journée que de se faire frapper. Il y avait une heure de marche, matin et soir. Il partait à six heures, il rentrait à cinq heures. Sa mère ne se levait plus le matin, sa mère ne faisait pas le dîner le soir. Sa mère était absente du tableau familial – tout comme le père en réalité. Son père était un flou, sa mère un cauchemar. Il ne savait pas entre qui il aurait préféré choisir : le père invisible ou la mère que trop présente? Il mit une heure et demi à rentrer chez lui. Il ne pouvait pas réellement traîner des pieds, car il savait que lorsque sa mère sortait de la chambre et qu'elle ne le voyait pas, elle était tout de suite de mauvaise humeur – ce qui n'avait rien pour plaire à Ezechkiel. Quand Leene était en colère, elle lançait des choses sur le sol, et elle hurlait comme une hystérique, elle devenait toute rouge, les veines sur ses tempes ressortaient. Un pansedefer n'aurait pas été plus effrayant à côté de cette furie – qui n'était pourtant pas une vélane. Ezechkiel avait bien cherché une explication à ce comportement, et il n'avait trouver qu'une seule raison : déficience mentale... ce qui n'était, en soit, pas totalement faux, mais pas la raison de sa folie.
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:35 |
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| Ezechkiel poussa la porte et entra chez lui. La porte d'entrée donnait directement sur le salon, grande pièce sombre qui sentait le renfermé. Il posa son sac contre un radiateur et se dirigea en face, écartant les lourds rideaux pourpre et ouvrit les fenêtres, un courant d'air froid lui balaya la figure et il eut un sourire. Il aurait aimé être un oiseau, mais la liberté, ça n'était pas pour les petits moineaux dans de si petites cages. Il recula et fit une grimace. À l'étage, les cris – les râles et les gémissements plus précisément – lui arrivaient jusqu'en bas. Il se posa sur le canapé et alluma à la télé. Épidémie d'angine, épidémie, épidémie. Il changea de chaîne. Meurtres au coin de la rue, meurtres, meurtres. Les scènes de la guerre qui se donnait devant ses yeux avaient tout de suite l'air moins effrayant sous les « aaaaah, c'est bon, oui! » que sa mère hurlait à l'étage. Obscène. Tout ça était obscène. Comment pouvait-elle se faire sauter alors qu'il était là, alors qu'elle savait parfaitement qu'il était là? Il fronça les sourcils et haussa le son, cachant les vagissements de cette grosse vache par la musique. Eminem, cleanin' out my closet. Lui aussi, il le ferait, un jour. Il viderait son sac et lui cracherait à la gueule tout ce qu'elle n'avait jamais compris sur lui. Mais même avec la musique, les cris paraissaient en fond. Obscène. Obscène et parfaitement dégueulasse. Il se boucha les oreilles quelques instants, le temps que tout s'arrête. Enfin. Il décolla lentement les mains de sur sa tête et se tourna doucement vers l'escalier qui donnait à l'étage. Quelqu'un descendait – et ça n'était jamais sa mère en premier. Le nouveau était un homme grand, musclé, les traits du visage tirés dans un sourire de béatitude qui rendait la chose encore plus horrible aux yeux d'Ezechkiel. Il avait une cigarette au bec et il levait haut le menton – comme si c'était une victoire de se taper Leene, cette poubelle, ce déchet. Il s'arrêta dans la cuisine et se servit un verre. Il ne portait rien d'autre que son pantalon, son torse imberbe avait des poils. Il sentait la sueur, il sentait atrocement mauvais. Ezechkiel regarda ses pieds, ses mains tremblaient doucement. Il haïssait ça, il détestait ça. Il ferma les yeux mais sursauta en entendant le parquet craqué. L'homme était dans le salon et le regardait, un sourire mutin sur les lèvres. Connard, connard. Il se rapprocha du garçon et posa sa lourde main sur sa tête. « On a pas fait trop de bruit?- Me touche pas avec tes mains, sale con. » Réponse tac-au-tac alors que la main d'Ezechkiel frappait celle qui se tenait sur sa tête. L'homme fut étonné, regarda quelque instant l'enfant puis finalement recula, haussant les épaules, et il attrapa sa veste qui gisait sur une chaise, un peu plus loin. Il appela Leene et lui dit qu'il reviendrait plus tard. Leene lui dit de rester, mais la porte se referma au même moment, ne laissant plus que la mère et l'enfant dans la pièce. Leene descendit, en nuisette transparente qui lui arrivait en haut des cuisses. Un peu plus et on voyait tes fesses, pensa le garçon, son regard remontant lentement vers son visage. Il la regarda, l'air provocateur, et elle s'approcha de lui, le giflant. Il ne prit même pas la peine d'éviter la baffe et regarda plus méchamment sa mère. « Ne me regarde pas comme ça, Eden! C'est encore de ta faute s'il part! C'est de ta faute! Encore!- C'est toujours de ma faute, arrêtes de le répéter, j'ai compris.- Oooh! Ne me donne pas d'ordre, sale petit bâtard, et ne me regarde pas comme ça.- Maman...- Non, Leene, ordonna t-elle en sifflant. - Leene, persifla l'enfant, monsieur Donovan veut te voir demain matin, dans son bureau.- Pourquoi?- Je suis renvoyé.- Encore?! Mais tu n'es vraiment qu'un incapable! Comme ton père! Mais... » Et elle repartit dans une série de juron. L'enfant resta sur place et elle, elle faisait les cents pas. Il ne comprenait pas tout ce qu'elle disait, parfois elle parlait en français, parfois elle parlait en anglais, parfois en une autre langue qu'il ne connaissait pas mais qu'il entendait souvent quand elle était vraiment en colère. Elle s'arrêta finalement, voyant que son fils l'ignorait entièrement – elle et son discours – et elle s'approcha à grandes enjambées de lui, le soulevant par le col et le jeta sur le sol, logeant dans son estomac un coup de pied faible mais un coup de pied tout de même. « Va te laver! File te laver! Regarde comme tu es sale! File te laver, Eden, tout de suite! » Et ça continuer de hurler. Ezechkiel regarda sa mère, cilla, et une gifle plus tard, lui lâcha froidement : « C'est Ezechkiel... pas Eden. Ezechkiel. Et c'est toi qui es sale, putain. » Elle le regarda, muette, fulminant de l'intérieur, et il monta se laver. Tout simplement... deux fois par jour, pour ne pas être sale, pour ne pas être comme elle. * * * Une heure du matin. Il y avait des rires dans le salon mais Ezechkiel n'y fit pas attention et se leva. Il avait soif et faim. Elle l'avait puni, lui avait dit d'aller se coucher sans manger – comme cinq jour sur sept – et de ne revenir qu'une fois qu'elle serait calmée. Mais Leene ne se calmait jamais. Le garçon descendit les marches, un air simple. Au milieu du salon, sur le canapé, il y avait sa mère et cet homme, enlacés. Il ne jeta même pas un coup d'œil, froid et dédaigneux, et se dirigea vers la cuisine. Il ouvrit le frigo et regarda ce qu'il restait à l'intérieur. Trop rien, avisa t-il. Du lait, de la bière, de la purée verte... verdie, dirons-nous. Il soupira et sortit le lait, le versant dans un verre, lait caillé. Il grimaça et son estomac se tordit, hurlant qu'il avait faim. Ezechkiel se mordit la lèvre et ouvrit le placard qui grinça. Au même moment, une voix s'éleva du salon, une voix à la fois sensuelle et terriblement... terrible? « Tu aimes?- Mmmmh...- T'es bien qu'une salope... » Et elle disait oui, encore et toujours. Ezechkiel sortit du placard un paquet de gâteau entamé par les souris et sortit de la cuisine, se dirigeant vers sa chambre... mais il s'arrêta. Sa mère était là, à quelques mètres à peine, à genoux sur le sol, juste devant cet homme, et elle semblait si heureuse... si... si salope. Ezechkiel croisa le regard de l'homme qui l'avait vu et ce dernier eut un sourire auquel ne répondit pas Ezechkiel. Il tourna la tête, dédaigneux, et remonta les marches sous les gémissements de sa mère. Il jura, oh oui, il jura comme tous les soirs que jamais il ne serait une salope, jamais. Pas comme elle. Tout, sauf ça... tout... sauf... elle... | |
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:35 |
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| Ce massacre que je prépare, c'est le mien. | L'agressivité est comprise comme une manifestation de l'union-désunion des pulsions de vie et de mort, selon la dernière théorie des pulsions de Freud. Le dualisme agressivité-sexualité lui correspond et la pulsion destructrice prend le dessus à l'occasion de la désunion et déclenche le comportement agressif. |
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L'état de Leene Winston s'est dégradée. Elle ne bouge plus, ne parle presque plus, et reste au bout de sa table jour et nuit. Pour l'anniversaire des onze ans d'Ezechkiel, Rufus Scylence – le grand père de ce dernier – rend visite à ce dernier et lui propose de venir à Poudlard – puisqu'il est après tout un sorcier. Ezechkiel accepte, mais il ignore qu'il reverra son père sur le quai de la gare, accompagné d'une autre femme et d'un autre enfant de son âge. Il apprends alors que Clayton Scylence a eut un autre enfant : Zachkariel. Étrange coïncidence? C'est rempli de colère et de haine qu'il monte dans le train. Dans cet extrait, Ezechkiel a onze ans. Le Poudlard Express est en route. Ezechkiel ne dit pas un mot. Il n'a même pas regardé son père, ni même son frère. Il est tout seul dans le couloir et il ouvre la porte d'un wagon. Il y a deux personnes dedans, deux bruns et une rouquine qui revient dans le couloir. Trois places de prise sur quatre. Le Scylence s'assoit, bien obligé, et pose sa valise devant lui. Son regard est froid, mais absent, comme s'il ne se rendait pas compte qu'il était ici, à ce moment précis. Avait-il vraiment envie de partir de chez lui? Pas sûr. Un garçon ouvre la porte, le dévisage. Il est en deuxième année. Ezechkiel ne cille pas... pourquoi devrait-il ciller? Il arque un sourcil quand il se met devant lui. Il relève la tête, son regard bleu croise le regard marron de l'élève en deuxième année. Il est gros, joufflu, pas vraiment beau, blond aux yeux marrons. Ça choque. « Hey, toi! Lève toi et laisse moi ton siège... Aucune réponse, Ezechkiel reste calme, de marbre. T'es sourd ou quoi? Je t'ai demandé de lever ton cul!- Non.- Quoi? Le blond n'en revient pas, il fait une de ses têtes. - J'ai dis non. Je ne te laisserais pas mon siège. Si t'es pas content, tu vas en chercher un autre et tu me laisses tranquille. Je ne viens pas t'embêter, moi, mh? Alors me dérange pas et dégages. » Le blond lève la main, mais bien avant qu'il ne fasse un mouvement, le pieds d'Ezechkiel frappe violemment ses burnes et il tombe sur le sol rouge. Le futur Serdaigle se lève, le regard froid, et pose son pieds sur sa tête, grimaçant. Il y a des regards apeurés dans le wagon. Et alors? « J'ai dit non, t'as pas compris gros porc? Tu crois que c'est parce que je suis nouveau que tu peux prendre mon siège? Il appuie sur la tête alors que le blond se crispe. Réveille toi de ton petit monde, t'es pas le roi ici, t'es qu'une merde de plus, alors... joue pas avec moi. » Seulement une main attrape Ezechkiel par le col, l'envoie dans le couloir et son visage frappe violemment la fenêtre sur train. Il retombe sur le sol, un peu sonné, et ouvre les yeux sur trois autres gars. Il a un petit rire, penche la tête, alors que les gars forment comme un mur devant lui. Impressionné? Par pitié! C'est Ezechkiel que vous avez là, pas une de ses petites merdes qui se ratatinent dans leur coin. Pourtant il ne se lève pas et les regarde, les défit du regard. Chien hargneux toujours l'oreille déchirée, n'est-ce pas le dicton? « Alors comme ça on joue au rebelle, p'tit caïd? C'est quoi ton nom? Attends, laisse moi deviner... t'es un sang-mêlé? Non, pire... avec cette tête, un sang-de-bourbe? Ezechkiel a un rire, qu'est-ce qui te fait rire, tête de rat?- J'suis désolé, mais moi, quand je me retrouve en face de trois têtes de cul, je suis obligé de rire.- T'es à terre, on est trois contre un, et tu fais encore le malin?- Tu comptes mal. Vous êtes trois bras cassés contre un. Ça compte pas... c'est comme si on faisait un contre un demi, vous voyez? » Le ton arrogant d'Ezechkiel fit crispé le plus grand d'entre eux qui serra les dents et fit un mouvement de poignet, laissant les deux bouledogues qui lui servaient d'amis se charger de la sale tâche. Seulement, le jeune Scylence avait plus d'un tour dans sa poche. Il resta à terre et en voyant que l'un d'entre eux se penchait pour attraper sa cheville, il envoya brutalement son pieds dans le visage de ce dernier. Le nez de ce dernier craqua, et le sang gicla en un filet clair alors que le dernier, étonné, s'immobilisa. Juste assez pour qu'Ezechkiel prenne appuie sur ses mains et d'un autre coup de pieds envoie balancer son deuxième adversaire contre le mur. Le deuxième garçon posa aussitôt ses mains sur sa mâchoire qui n'était pas cassée, mais sans doute démise. Le dernier garçon – celui qui avait donné l'ordre à ses chiens – recula d'un pas, cillant. Ezechkiel se releva lentement de sur le sol et remonta les manches de sa chemise blanche et esquissa un sourire mauvais. « Alors, je t'avais pas dit que tes clébards comptaient pas? Allez, viens là, pédale de merde, qu'on voit lequel de nous deux est le sang-de-bourbe. » Le deuxième année fit volte face et fit un pas pour fuir, mais au même moment, Ezechkiel l'attrapait par le col, l'adrénaline pulsant dans son sang comme une drogue particulièrement douce. Il jeta à terre son adversaire et commença à enchaîner les coups de pieds dans son estomac, si durs, ni rapides que le garçon à terre cracha un filet de sang. Et il continuait, aveuglé. Pas la peine d'essayer de l'arrêter. Le colère montait, de plus en plus. Seuil faible à la décharge de l'agressivité. On lui avait pourtant dit de rester calme. Et il frappait, de plus en plus fort, comme s'il voulait lui exploser la cage thoracique, comme si il voulait le tuer... mais c'était peut être ça? « Ezechkiel! Arrêtes! » Le Scylence n'entendit pas le cri et continua, toujours plus fort – mais pas assez pour casser ses côtes – encore et encore, qu'il lui retourne les intestins quand il sentit quelqu'un se serrer contre lui. Ezechkiel cessa aussitôt et son regard se posa sur la petite chose qui se tenait contre lui, et qui se serrer trop fort. Il grimaça de dégoût, et aussi de dédain. « Zachkariel... lâche moi... immédiatement.- Arrêtes... tu vas le tuer... » Ezechkiel serra les dents pour ne pas le frapper à son tour et finalement tourna la tête, dépité. La colère avait cessé presque immédiatement, comme par miracle. C'était pourtant aussi de sa faute, à ce demi-frère... ou était-ce à cause de ce père qui l'avait abandonné? De ce père pédale? Menteur et fourbe? Il n'en savait rien. Ezechkiel soupira, serrant les dents. « Je le frapperais plus si tu me lâches... » Zachkariel releva la tête vers son frère et Ezechkiel croisa son regard, puis le détourna aussitôt, visiblement fâché. « Et me touche pas, sale vermine. »
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:35 |
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| * * * Ezechkiel avança calmement et toqua à la porte avant de la pousser. Derrière un grand bureau, le visage de marbre de Rufus Scylence scrutait son petit fils. Ezechkiel regarda autour de lui et ne vut personne. Il referma la porte derrière lui et se rapprocha du bureau, impassible, puis arqua un sourcil : « Vous vouliez me voir?- Assieds toi Ezechkiel... » Ezechkiel se souvenait de Rufus. Ce dernier était venu tous les ans, à son anniversaire et à noël, pour le lui fêtait, et chaque année, sa mère hurlait dans la maison qu'elle ne voulait plus entendre parler des Scylence, plus de cette « sale race ». Il avait arrêté de venir quand Ezechkiel avait eut cinq ans, et avait juré qu'il reviendrait. Quelque part, Ezechkiel avait espéré qu'il viendrait plus tôt que le jour de son onzième anniversaire, pour l'amener loin... au lieu de ça, il lui offrait l'école, disait il. Ezechkiel se posa dans le grand fauteuil en face de son grand père. Le fauteuil était si grand qu'il se sentait comme une fourmis dans celui-ci. Il n'aimait pas cette sensation. Il regarda devant lui et arqua un sourcil. Il savait pourquoi il était ici – pour l'épisode dans le train – mais il ignorait quelles seraient les séquelles... mais après tout, renvoyé ou pas d'ici revenait au même pour lui. « Je... Rufus se racla la gorge, ennuyé, je dois avouer que je suis déçu de ton comportement, Ezechkiel. Après l'épisode du train, et les nombreux témoignages, je sais que c'était de la légitime défense, mais... la violence ne résout pas les problèmes.- Elle aide, souffla Ezechkiel. - Non, elle ne fait qu'empirer les choses, Rufus se massa les tempes et soupira, bien. J'ai énormément parler avec le psychologue de Poudlard et il apparaît comme impératif qu'il faut te canaliser, Ezechkiel, donc nous avons décider, lui et moi, de te faire suivre un cursus très spécial. Ezechkiel arqua un sourcil et pinça les lèvres. Je n'entends pas par là que tu n'iras pas aux cours des autres élèves – si tu es ici c'est pour te socialiser – non, j'entends que tu auras certains cours en plus. Rufus lui tendit une carte, tu auras deux séances par semaine avec le Docteur Snow, afin que l'on puisse comprendre ton problème.- Mon problème? Siffla Ezechkiel. Mais c'est que je suis entouré de con, que j'évolue dans une société de la décadence, que je n'ai pas envie de...- Il suffit, Ezechkiel. La voix de Rufus s'était faite dure et froide, ce qui fit taire sur le champ Ezechkiel, qui n'avait pourtant pas l'habitude de se laisser faire. Tu suivras ses séances, cela te fera du bien, tu te sentiras mieux, comme libérer, tu entends? De surplus, en vu de ton incapacité à gérer ta colère, nous avons décidé que pour ton bien et celui de la communauté, nous entraverons tes poignets.- Pardon? Ezechkiel grimaça, tout de suite moins enclin à écouter son aïeul. Entraver mes poignets? C'est à dire?- Nous avons trouver un alchimiste – Méphistophélès Van Hellsing – qui a accepté de nous fournir un canalyseur. Rufus lui tendit une gourmette en argent, gravé à son nom. Tous les coups que tu porteras aux autres te seront donner magiquement à toi aussi, avec une puissance multipliée par deux.- Je ne mettrais pas ce bracelet.- Tu le mettras.- Non.- ...écoute moi bien, Ezechkiel, Rufus se massa une nouvelle fois les tempes, je sais que tu as eut une vie très dure avec ta mère, que les Scylence n'ont pas été souvent là, que mon fils n'est pas le fils modèle que j'aurais aimé avoir... mais sache que si tu continus dans cette voie, tu es voué à l'échec, tout comme lui. » Ressembler à son père? Ezechkiel ressentit un long frisson sinueux lui remontait l'échine. Il ferma les yeux, tourna la tête, réfléchissant quelques secondes et grogna, bien obligé de porter ce fichu bracelet qui passait pourtant inaperçu. Il l'attrapa et le mit autour de son poignet. La gourmette se ferma d'elle seule. Ezechkiel arqua un sourcil. « Tu ne pourras l'enlever que lorsque je l'aurais décidé. » Ezechkiel grogna et envoya son poing sur le meuble, mais aussitôt un coup de poing invisible frappa de plein fouet sa joue et il tomba du fauteuil. Rufus ferma les yeux, dans une attitude noble et soupira : « C'est plus efficace qu'il ne l'avait dit... » | |
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:36 |
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| Il suffit à la foule de la vue du sang pour lui en donner la soif. & Ce n'est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité. | En allemand le même mot « Schuld » désigne à la fois la dette et la culpabilité. La cruauté a toujours été une notion suspecte, voire scandaleuse, dans l’histoire de la pensée. Chez Platon, elle relève de la barbarie et se trouve exclue du sens commun comme de l’ordre humain. Seuls les cyniques la revendiquent pour opposer à toutes les conventions sociales la puissance de la nature. Et, plus tard, Machiavel et surtout Sade, la revendiqueront. |
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Dans cet extrait, Ezechkiel a quatorze ans. Il est assis, et il regarde le plafond, presque amoureux. Il connaît bien ce plafond, il connaît ce bureau par coeur et il aime s'y retrouver. Il ferme les yeux et il s'endormirait presque s'il ne savait pas qu'elle le guette du coin de l'œil et qu'elle prépare les enregistrements, et ce depuis trois ans. Même rengaine, même quotidien. C'est que ça en deviendrait presque monotone, tout ça. Depuis il a prit ses habitudes. Poser ses chaussures sur le canapé, s'y allonger, parfois il pique un livre, le lit en même temps qu'il parle, parfois il parle même de ce livre. Il rouvre les yeux quand il entend qu'elle débouche son stylo – plume métallique moldue – et qu'elle ouvre son carnet, un œil posé sur lui. Docteur Snow est une femme. Elle est fine, blonde, les traits tirés, vieille. Elle connaît le métier, aussi. « Bien... la séance dernière a été avorter par votre crise, Ezechkiel, cela va mieux?- Ma crise a été déclencher par vous même. Si l'on avait pas abordé le sujet fâcheux, on se serait jamais retrouver dans cette situation.- Ce sujet fâcheux qu'est votre sexualité sera à explorer tôt ou tard.- Le plus tard sera le mieux, soupira l'adolescent dans le canapé. - Bien, alors de quoi voulez-vous parler aujourd'hui?- Je ne sais pas... quel symptôme n'a t-on pas encore explorer docteur?- Le cruauté envers les animaux... le pyromanie... mh, un souvenir? Elle remonte ses lunettes sur son nez, arquant un sourcil. Dans votre enfance, avant vos dix ans peut être?- Je ne sais pas... il croise les bras sur son torse, réfléchit. Je ne sais plus quand c'était... je me rappelle très peu de ma vie d'avant depuis que je suis ici. Mais je me rappelle de ce jour là... C'est drôle quand on y pense, il a un sourire et ferme les yeux, j'étais en train de rentrer de l'école, j'avais mon sac sur le dos et je marchais tranquillement sur le trottoir quand j'ai vu, quelques mètres devant moi, un chien blessé. Il venait sans doute de se faire percuter par une voiture mais il n'était pas mort. Il était couché sur le trottoir et il m'a regardé avec des yeux qui ne demander qu'une chose : vivre. Et je l'ai regardé, là, sur le trottoir... ça m'a vraiment... mh... pas troublé, le mot est trop fort.- Vous avez eu de la peine?- Non, ce n'était pas de la peine. Je ne ressentais rien en voyant l'animal là... peut être un peu de pitié, et encore. Du dégoût. Ce chien était sale, si rempli de puce, si crade, et le sang coulait tellement sur le sol... c'était vraiment moche.- Qu'avez-vous fait à ce moment?- Je l'ai regardé quelques secondes et j'ai fait un pas vers lui. J'ai posé mon pieds sur sa gorge et j'ai appuyé, j'ai appuyé si fort qu'au bout de quelques minutes, le chien était mort. Je ne sais pas s'il est mort à cause de moi ou s'il avait perdu énormément de sang, ce que je sais c'est qu'il était bel et bien mort, et que j'avais ma chaussure sale. Maman a hurlé quand je suis rentré à la maison et que j'ai mis du sang partout. Elle croyait que j'avais frappé quelqu'un à l'école...- Qu'avez-vous ressenti quand vous avez tué le chien? Elle le fixe et il se redresse aussitôt de sur son siège, croisant les jambes sous lui et tends les mains devant lui. - J'ai sentit une telle dose de puissance, une telle... dose d'adrénaline. À ce moment là, j'étais invulnérable, tout puissant! J'aurais pu défaire le monde entier! Je venais de tuer un chien sans salir mes mains, il les lui tends, un sourire sur les lèvres, je venais de faire un pas de plus dans ma vie d'homme. J'avais été en mesure d'en finir avec quelques choses, sans aucune once de regret. Si c'est vraiment moi qui ait tué ce chien, alors je l'ai sauvé de grandes souffrances!- Combien de temps êtes vous rester à ses côtés?- Je dirais... il grimace, je ne sais plus. Je dirais que je suis resté vingt minutes avec lui, car ma mère a hurlé quand je suis rentré car j'étais en retard et que son pédé du jour était pas là.- En vingt minutes, vous auriez eu le temps d'appeler les secours et de sauver ce chien.- Oui... sans doute. Il arque un sourcil, réfléchit, et continue, hésitant : à ce moment, je ne pensais qu'à une chose : la mort du chien. Je n'aurais pas pu imaginer qu'il vive après. Pour moi, tout était fini pour lui, il ne lui restait qu'à crever.- Aujourd'hui, regrettez-vous cet épisode de votre vie? Il arque un sourcil et hausse les épaules. - Regretter, non. En être fier, je ne tire aucune gloire d'avoir fini un chien déjà bien entamé...- Vous avez un problème avec la culpabilité, monsieur Scylence.- J'ai un problème avec la cruauté envers les animaux aussi, non?- C'est le cas de bons nombres de sociopathe.- Je me disais aussi, que ça me retomberait un jour sur la gueule...- Avez-vous des animaux?- Si je vous réponds que non, seriez-vous étonné? Il a un sourire calme. - Pas même un hiboux?- Mon... il se racle la gorge, mon grand père est obligé de m'en racheter un toutes les semaines, il a un sourire moqueur, ils ont tendance à disparaître dans la nature, vous voyez.- Bien... elle pince les lèvres et repose son regard sur son carnet, la semaine prochaine nous essayerons de voir si vous pouvez contrôler cette fameuse cruauté. » Ezechkiel eut un sourire moqueur. La semaine prochaine, donc.
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:36 |
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| Je ne m'ennuie jamais. mais tout m'ennuie. & La grandeur d'âme, c'est le dédain des choses d'ici-bas. | Il n'est aucune sorte de sensation qui soit plus vive que celle de la douleur; ses impressions sont sûres, elles ne trompent point comme celles du plaisir. |
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Dans cet extrait, Ezechkiel a seize ans. Il se jette sur le canapé de la psychanalyste, un sourire large. Il est défroqué, débraillé, et ses cheveux sont en bataille. Il est si loin de l'image « parfaite » qu'il donne d'habitude, mais il a un sourire qui ne trompe pas, à la fois arrogant et fier de lui. Le docteur Snow arque un sourcil, soudainement intriguée. « Qu'avez-vous encore fait cette semaine, monsieur Scylence?- - Si vous saviez... » Il a un rire qui ne trompe pas. Il la poussa sur le lit et elle tomba en arrière, dans un petit rire surexcité. Il écarta les pans de sa chemise et la jeta sur le sol, puis posa un genoux sur le lit alors qu'elle lui attrapait les cheveux, l'attirant à lui en grognant d'impatience. Il posa ses lèvres sur les siennes, fougueusement, presque trop violemment, et elle enroule ses jambes autour de ses hanches, se cambrant en sentant les mains de Scylence sur ses hanches, rapprochant leurs deux bassins. Il l'embrassait, encore, langoureusement, tandis que ses mains glissaient le long de son corps, remontant la courbe de ses reins, ouvrant calmement le chemisier de la jeune fille. Les longs cheveux noirs de cette dernière formaient comme une auréole sombre autour de son visage blafard, mais déjà Ezechkiel ne voyait plus que son corps, et uniquement cela. Il rabattit les pans de son chemisier et posa ses mains sur la petite poitrine insolente, et elle se cambra, brûlant sous lui. Le Serdaigle commença à onduler sensuellement sur la Poufssoufle dont le souffle s'accélérait rapidement et qui commençait, peu à peu, à s'exhaler entre ses bras. La main d'Ezechkiel glissa de ses seins qu'il flattait jusqu'à ses reins, défaisant avec adresse sa ceinture de cuir qui retenait sa jupe courte sur ses hanches. Elle rougit et lui jeta un regard presque paniqué – quoi que fiévreux – et murmura du bout des lèvres, soudainement agitée :
« Ezechkiel, tu vas trop vite, je... - Tu quoi? siffla t-il, agacé. - Je suis vierge et... »
Elle s'arrêta en voyant le sourire qu'esquisser à ce moment Ezechkiel. Le Serdaigle, quelque part, se réjouissait d'avance à briser une si petite poupée entre ses doigts, juste pour une nuit. C'était sans doute le plus ironique. Ces filles pensaient toute que leur existence était quelque chose qui comptait pour Scylence, mais si seulement elles savaient... si seulement elle s'en doutait une seule seconde que même morte, il n'aurait pas été plus peiné que ça. Il fit glisser les collants jusqu'au bout de ses jambes, interminables et sublimes, fermes et fuselées – comme il semblait les aimer – et rapidement la jupe suivit le mouvement. Il se pencha au dessus d'elle, une main sur sa hanche rapprochait à nouveau son bassin du sien alors que l'autre main s'était mêlée à ses cheveux et les lui tenait fermement, comme s'il craignait qu'elle parte. Mais ce n'était pas de la peur, juste une sécurité qu'elle ne fuit pas avant la fin. Il grogna en sentant que sa virilité ne pouvait plus se contenir dans son jeans, que ça le tiraillait de trop, et lâcha le bassin de la jeune fille qui commençait à douter de la beauté de l'acte. Ses copines le lui avaient dit pourtant : Scylence est un faux, un fourbe, un tricheur. Il prends puis il jette, car une fois qu'il a goûté, il se voit atrocement lassé. Elle le regarda, epeurée, et ramena ses mains sur son visage, commençant doucement à chouiner sans qu'une larme ne coule.
« Je suis désolée, je veux plus... je veux plus Ezechkiel... - Tu veux plus? il eut un rire malsain. La baise, c'est pas un coup on dit oui, un coup on dit non. Maintenant que j'ai la trique, va falloir que tu te dévoues. »
Elle refoula un sanglot et se crispa en entendant le cliquetis métallique de la ceinture d'Ezechkiel qui glissa son pantalon jusqu'en bas de ses cuisses, le gardant pourtant à ses genoux. Torse nu, il se pencha au dessus de la jeune fille qui tremblait et il glissa une main entre ses cuisses, effleurant du bout des doigts la pièce de tissu qui était le dernier rempart entre lui et le paradis.
« Écoute moi bien, car je ne me répèterais pas. C'est ta première fois, alors je vais être gentil et commencer en douceur, très lentement, histoire que tu t'habitues. Tu auras sans doute mal, mais t'inquiètes pas, tu crieras vite que je t'achève. Compris? »
Elle trembla sous sa main quand elle sentit la dentelle glissait le long de ses cuisses et une main se posait sur le bas de son dos, la soulevant sans difficulté, très lentement. Elle ouvrit les yeux alors qu'Ezechkiel se penchait, posant d'abord tendrement ses lèvres sur les siennes. Elle l'embrassa, docile, et ferma les yeux en sentant la virilité de ce dernier contre son intimité, et serra les draps en le sentant s'insinuer avec douceur en elle, alors que sa main retenait prisonnière une de ses hanches. Il s'enfonça entièrement en elle, serrant la hanche pour ne pas la briser dès le début. Elle couina et serra les dents. Ezechkiel ressortit d'elle et quelques gouttes de sang glissèrent sur les draps, les marquant de leur pureté. Il eut un sourire et se redressa, posant sa deuxième main sur la hanche de la jeune fille, tenant alors son bassin entièrement en sa possession. Il releva la tête et la toisa, alors que cette dernière posait déjà ses mains devant ses yeux. Elle était plutôt belle, en réalité. Une beauté froide. Elle avait deux grands yeux verts, et de longs cheveux noirs ébène. Elle avait un corps svelte, bien que chaud et potelé. Sa poitrine se dressait fièrement, et la sueur sur son corps traçait un chemin de colline et de vallon inexploré jusqu'alors. Elle le regarda, ouvrit un œil, et il fit un premier va et vient, langoureux et doux, s'habituant à la parfaite étroitesse de l'antre, étroitesse qui lui arracha un premier râle alors qu'elle se cambrait sous sa main, peu farouche, déjà encline à la recevoir. Il eut un sourire en voyant le regard fiévreux de la belle, et commença un ondulement lent, le lit grinçant sous eux. Elle s'écartait un peu plus, à chaque fois qu'il entrait et sortait de l'intimité humide, bouillante, qui faisait pulser rapidement le sang dans les veines de l'aiglon, prêt à exploser, mais il se contenait, tant bien que mal. Les veines sur ses tempes ressortaient, et le spectacle ne faisait qu'attiser la flamme qui, de plus en plus, devenait douloureuse dans son bas ventre, le forçant alors à accélérer son mouvement, arrachant des plaintes de plaisir à la belle entre ses mains. Elle se cambra, sentant la vague de plaisir devenir trop intense, et il ferma les yeux, accélérant encore le mouvement et elle gémissait de plus en plus fort, alors que le lit lui, bougeant sous eux, frappait contre le mur et grinçait alors. Elle serra les dents, se crispant sous lui quand il s'arrêta, la laissant surprise. Elle arqua un sourcil et le regarda, intriguée.
« Tourne toi. »
Elle réfléchit quelques secondes et il sortit d'elle, laissant la belle se mettre devant lui, écartant à nouveau les cuisses, et il attrapa les hanches – brutalement presque – et pénétra une nouvelle fois en elle, mais cette fois-ci sans aucune attention particulière pour cette dernière. Elle étouffa tout d'abord une plainte – de douleur? Mais rapidement elle accrocha les draps, ses dents serrant l'oreiller pour ne pas hurler – de douleur et de plaisir mêlé – sous les coups de reins du Serdaigle qui lâcha d'une main sa hanche, attrapant les cheveux pour la faire redresser.
« Retiens pas tes cris, hurle, gémit, j'adore... »
Elle ferma les yeux, de grosses larmes se formant au coin de ses paupières alors qu'il accélérait, plus violent qu'excitant, et que le lit grinçait à en réveiller tout Poudlard. Son dortoir était peu fréquenté la journée – pour cause il y était souvent. Et elle braillait, bien que quelque part elle avait plus mal qu'autre chose. Cherchait-elle à faire la fille forte ou tout simplement à se persuader que le sexe, c'était ça? Il accéléra un peu plus et les larmes glissèrent sur ses joues. Il serra ses hanches, fermant les yeux, un long râle remontant sa gorge... et le désir brûlant coula en de vagues brûlantes hors de lui et elle grimaça, le voyant se reculer et refermer sa braguette.
« Tu... tu as... en moi? Et tu t'en vas? - Désolé, mais moi, après avoir baiser une chienne, je vais me laver. »
Elle le regarda, outrée, et il se pencha, ramassant sa chemise sur le sol et la remettant sur ses épaules. Elle s'approcha de lui et le giffla d'une baffe monumentale à laquelle il ne put que réprimander un petit sourire, un fin filet de sang glissant pourtant sur sa joue.
« Dorénavant, quand tes copines diront que je suis un salaud, un connard, un con, tu les écouteras, non? - T'es pas un con, t'es le roi des cons, Ezechkiel! elle étouffa un sanglot et il eut un rire, presque fier de lui. - T'as enfin compris, c'est bien! »
Il finit de boutonner son dernier bouton de chemise et sortit de la pièce, les cheveux en bataille. Docteur Snow arqua un sourcil et soupira. « Il faudra réellement que l'on voit vos déviances sexuelles, votre refoulement et aussi le dédain que vous portez à ce que l'on appellera vos victimes. » Il eut un rire, haussant les épaules, comme s'il disait : « si ça vous chante ».
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:38 |
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| Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre. & la vérité existe. on n'invente que le mensonge. | Les enfants pyromanes ont parfois des antécédents de cruauté envers les animaux, souffrent d'autres troubles du comportement. La pyromanie juvénile est également parfois considérée comme un des trois symptômes permettant de diagnostiquer un risque de psychopathie. D'autres études ont associé pyromanie et maltraitance infantile. |
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Dans cet extrait, Ezechkiel a quinze ans. Il arroche et se pose dans le canapé, et elle le regarde, un air que trop sévère. Il a fait quelque chose de mal, de très mal, et il va être puni pour cela. Elle arque un sourcil : « Vous ne m'aviez pas parler de la pyromanie.- Suis-je obligé de tout dire?- Absolument, son œil devient acéré derrière la monture d'argent, tout.- Bien, il hausse les épaules et soupire, je le saurais pour la prochaine fois alors.- Je ne suis pas sûr que vous ayez bien saisi la grandeur de votre exploit aujourd'hui, monsieur Scylence... vous avez mis le feu – délibérément – dans la forêt interdite, qui, comme son nom l'indique, est interdite.- Je me défendais comme des acromantules!- Vous savez que vous ne pouvez pas me mentir... Il sert les dents et s'enfonce dans le canapé, dépité, puis parle, doucement, une flamme étrange dans les yeux : - 451 degrés fahrenheit. 233 degrés celsius. 911 degrés rankine. C'est à ses températures que le papier prend peu et se consume, lentement, qu'il se tord et disparaît peu à peu. Le feu est quelque chose d'atrocement attirant, docteur Snow. Et les flammes sont belles... n'avez-vous jamais eut envie de regarder une éclipse, au risque de vous brûler les yeux? Eh bien moi, j'ai envie de mettre le feu, au risque de finir piéger. Mais c'est en période... parfois ça tombe dans mes périodes de cruauté sur les animaux... parfois pas... c'est... il cherche le mot quelques secondes, excitant je crois.- Est-ce que vous vous masturbez juste après?- Non, je n'en vois aucun interêt. L'excitation est tout autre... Je me sens toujours horriblement fier d'avoir mit le feu car ça me donne, quelque part, l'impression d'avoir fait quelque chose de grand.- Ah oui, là pour être grand, vous avez fait grand. Vous avez brûlé trois hectares de la Forêt Interdite, et je sais aussi que vous n'avez aucune culpabilité.- J'ai fait bien pire, il soupire. - Tel que?- Un jour j'étais tout seul dans la volière et je regardais mon hibou. Ça faisait déjà deux semaines que je l'avais et j'avais promis à mon grand père de ne pas le tuer, mais vous savez, il grimace, quand l'envie vous prend de faire du mal, il est plus facile d'y succomber que de résister – ce qui est en soit tout de même très douloureux. Alors je l'ai prit par la patte et j'ai sortit ma baguette, et j'ai lancé un sort si simple : Lashalback. Et là des gerbes brûlantes ont jailli de ma baguette et ont commencé à brûler le hibou qui se débattait fort, et il battait des ailes comme si sa vie en dépendait, il m'a même mit quelques coups de bec, et j'ai continué, juste pour voir.- Je suppose que vous l'avez tué...- Non, bien sûr que non, il a un sourire arrogant, c'est le feu qui l'a tué. Pas moi... non.- Toujours des problèmes avec la culpabilité? Il hausse les épaules et elle tourne la page de son carnet. J'imagine que vous n'avez rien d'autres à me dire?- Si, il esquisse un sourire narquois, j'ai du mal à comprendre vous voyez. Hier, je passais dans le couloir comme tous les jours que dieu fait, et j'étais vraiment tranquille, seul – avec Marla quoi. Puisque personne ne veut d'elle, je suis toujours avec elle, et c'est devenu une habitude. Et il y a un garçon qui est venu juste devant moi et il m'a dit : « tu sors avec Grey? ». Alors là j'ai eut un rire – con mais vous comprendrez sans doute pourquoi – et je lui dis que non, et...- Vous ne lui avez pas seulement dit non, Ezechkiel.- Certes, j'ai du dire quelque chose comme « espèce de pédale de merde, si tu te.. »- ...mêle des affaires qui ne te regardent pas, je vais t'enfoncer mon pieds dans le cul. » En effet.- Vous me surprendrez toujours, il se secoue la tête, reprenant ses esprits, et il se met à rire. Non, mais franchement, quel genre de pédale ce mec pouvait-il être pour rire quand je lui ai dis que j'allais lui foutre mon pieds dans le cul? En temps normal, un mec aurait dit « non! C'est sale! », et lui non, ça la fait rire!- Ezechkiel, elle remonte ses lunettes, calme, il n'y a que vous qui aurait pu dire cela. Il la regarde, dépité, et soupire. - En admettant qu'il n'y ait quand même que moi, moi, ça m'a mit en colère!- Et pourquoi? elle arque un sourcil. - Mais parce que c'est qu'une pédale de merde! Le mec aurait bien aimé que je le prenne! Vous imaginez? la mine de dégoût qu'affiche Ezechkiel à ce moment est presque caricatural et il secoue la tête, un frisson sinueux. - Cette... mh... insulte, « pédale de merde », qui la disait?- Ma mère, avant.- Avant?- Depuis qu'ils l'ont interné, elle ne dit plus grand chose.- Pourquoi a t-elle était internée? il persiffle, agacé. - Car je n'arrivais pas à suivre son traitement comme il le fallait et que c'était dangereux pour elle et moi.- Avez-vous déjà été capable de tenir une promesse ou un engagement à très longs termes? Il réfléchit quelques secondes et se masse la tempe. - La dernière promesse que j'ai faite était de ne pas tuer mon père. C'est un engagement à long terme... et... je ne suis pas sûr de pouvoir la tenir très longtemps. Le regard qu'il jette au docteur est froid, sans appel : c'est non. Jamais sur du long terme. Elle se masse la tempe à son tour et ferme son carnet. - Bien, nous nous revoyons demain. Nous parlerons de cet épisode avec votre mère, celui que vous n'avez pas réussi à me décrire la dernière fois.Il se lève, ne dit rien, et repars comme il est venu, sans un mot. C'est Ezechkiel, et maintenant, la psychanalyste est habituée.
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Ezechkiel E. ScylenceSORCIER.
► MESSAGES : 229 Lun 31 Aoû - 23:37 |
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| Ezechkiel, Roi des Cons & Roi des Connards. | Pour la psychanalyse, le refoulement est vu comme un mode de défense privilégié contre les pulsions. Le refoulement est l'opération par laquelle le sujet repousse et maintient à distance du conscient des représentations considérées comme désagréables, car inconciliables avec le Moi. |
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Dans cet extrait, Ezechkiel a seize ans. Cette semaine était la « grande semaine ». Ce jour était le « grand jour ». Sifflant, les mains dans les poches, Ezechkiel venait de quitter le cours de potion – venait d'être renvoyé du cours de potion. Non, cette semaine était vraiment merdique. Il remonta les marches, violemment agacé, et poussa d'un coup de pieds la porte du bureau du Docteur Snow, qui releva la tête lentement vers lui, l'air toujours aussi peu chaleureux. À croire que cette vieille folle était... vraiment folle. Il referma la porte et la ferma à clef, alors elle cilla et remit en place ses lunettes alors que lui repartait s'asseoir dans le canapé, ennuyé et nerveux, comme s'il avait bu trop de café. Mais à ce moment là, la sensation était d'avantage... douloureuse. « Un problème, Ezechkiel?- Et c'est vous me posez la question? Seigneur! il fit une grimace, vous savez pertinement que j'en des centaines, des problèmes, dont le premier étant de rester dans cette foutue école avec tous ses cons...- Et votre demi frère, fit-elle remarquer en appuyant sur l'enregistreur. - Et mon poste de prêfet-en-chef, rien que du bonheur! ...Non, éteignez-le. Je veux pas que ce que je vais dire à l'instant soit enregistrer.- Cela fait partit de la consultation, monsieur Scylence. » Il se leva alors, furieux, attrapa l'enregistreur et le jeta à terre, le frappant violemment avec son pieds. Un coup, deux coups, trois coups. Le docteur Snow n'avait pas cillé et elle regardait comme il était dans ces moments là : incontrôlable. Il aurait pu la tuer, mais il ne le ferait pas, car il avait quelque chose à dire, et ce, depuis des années. Cela faisait trop longtemps qu'il retenait tout ça à l'intérieur... sa mère et lui étaient le problème centrale dans l'histoire. Elle était celle à qui il devait toutes ses névroses. L'environnement, l'enfance, tout en somme lui revenait, à elle et à elle seule, qui était déjà – elle même – névrosée. Il se redressa, serra les dents et sentit trois coups lui frappaient le visage, invisibles mais douloureux. Il ne bougea pas d'un pouce, seule sa tête se baissa, et il cracha un filet de sang, reprenant son souffle, son calme, sa substance. Il ferma les yeux, inspira profondément, et alla s'asseoir. Un bleu ornait sa machoîre. Elle arqua un sourcil. « Vous vous êtes accommodé à la douleur.- Il a bien fallut, avec ça! Il montra la gourmette alchimique, totalement dépité et se massa du bout des doigts sa joue qui le brûlait. - Vous voulez de la glace?- Non merci, ça ira. Il avala le sang et passa sa langue sur ses dents, remarquant qu'aucunes d'elles n'avaient disparu – avec un certain soulagement. - Vous êtes ici pour me dire cette fameuse chose, n'est-ce pas.- J'ai bien réfléchit, vous voyez, il se détend sur le canapé et regarde le plafond, et j'ai beau réfléchir, je ne vois pas où est le mal à ne pas aimer les pédales et les lesbiennes. Je veux dire, on a tous le droit d'aimer ou de pas aimer, non?- Actuellement, la question n'est pas d'aimer ou pas, mais plutôt : pourquoi les haïssez vous? Il a un petit rire. - Je crois que ça m'est venu à la maison. Silence. Jude, mon voisin, était quelqu'un d'extrêmement gentil, de prévoyant, de serviable aussi. Quelqu'un de vraiment bien. Et on parlait beaucoup ensemble. Il m'expliquait comment jouer au baseball... et ma mère aimait bien Jude aussi. Elle aimait plus Jude que moi, car Jude était plus grand. J'avais treize ans je crois, et il en avait peut être seize... peut être dix sept. Je sais plus. Silence. C'est drôle quand on y repense, j'aurais imaginé que ça puisse être si terrible que ça. Jude disait que c'était normal, que là où les coeurs vont, le corps doit suivre... je l'aimais bien Jude, et Jude me préférait à ma mère. J'étais heureux car pour une fois, on faisait attention à moi. Silence. Voix plus grave, serrée, il penche la tête, comme s'il parlait en se remémorant la scène. Puis un jour ma mère est rentrée du travail un peu plus tôt que prévu et elle ne m'a pas vu dans la maison, alors elle est montée à l'étage et Jude avait laissé la porte de la chambre entrouverte, sans le faire exprès vous voyez. Et... je ne savais pas que c'était mal, elle ne m'avait jamais interdit, et je l'avais vu faire avec tant de garçon... je ne savais pas. Ce n'était qu'un baiser, rien de plus. Il n'y avait rien dedans. Pas de passion, pas une idée de sauterie derrière... pas même un échange de salive. Silence. Jude s'était penché au dessus de moi pour m'embrasser, et j'avais jamais encore embrasser avant, alors je suis resté tendu, assis sur lit, et il a passé sa main sur mes épaules. Je suis resté les yeux et la bouche fermée... Rires courts, brefs, puis voix serrée, plus sombre. Puis ma mère a poussé la porte... Déglutissement difficiles. Et elle hurlait tellement fort... Jude s'est tout de suite écarté et il l'a regardé effrayé. Il comprenait pas ce qu'il se passait. Et elle a pas voulu lui expliquer. Elle m'a attrapé par les cheveux et m'a traîné hors de la chambre en hurlant que je n'étais qu'un bâtard, une pédale de merde comme mon père, un petit pédé qui pensait qu'à me faire baiser, que j'étais la honte de sa vie, qu'elle aurait aimé que je crève, que je n'étais rien qu'une erreur – la plus grosse dans sa vie... et elle a descendu les escaliers en me tenant par les cheveux, et mes genoux tapaient dans les marches. Il y avait vingt six marches. Mes genoux arrivaient en bas étaient en sang. Je n'en pouvais plus, je hurlais, je voulais juste qu'elle me lâche, j'étais prêt à m'excuser, à jurer de ne plus jamais commencer, mais elle a pas entendu, et elle m'a traîné sur le carrelage, jusqu'à la cuisine. Silence, penche la tête. Mon géniteur et ma mère ont eu une relation compliquée. Mon géniteur se tappait un petit minot alors qu'il était marié avec ma mère... J'ai les même traits que mon père. J'ai le même caractère aussi. Même Rufus le dit. Je crois qu'elle a cru que j'étais tout comme lui. Pause. Je crois que je suis comme lui. Silence... - Et... qu'a-t-elle fait dans la cuisine? Il a un rire qui sonne faux et se redresse lentement et se lève. Elle le fixe : il part? Non. Il défait sa ceinture. Elle arque un sourcil. - Ma mère a d'abord prit le martinet et elle m'a tenu à terre avec son pieds. Il était sur ma nuque, je ne pouvais pas bouger. Elle m'a mit exactement trente deux coups de martinet. Jude est arrivé et il lui a dit d'arrêter, mais elle s'est retournée et lui en a mit un coup en pleine tête. Il est tombé sur le sol, en sang, et j'ai pleuré, et plus elle frappait, plus je pleurais, et plus je pleurais plus elle me hurlait dessus, plus ses coups étaient durs. Il se tourne et on remarque sur son dos trois longues cicatrices sur ses omoplates. L'hôpital a dit qu'elles seront là à vie. J'en avais plus avant, mais ces trois là, elles me resteront. Il remet sa chemise et baisse son pantalon. J'étais affaibli, je n'en pouvais plus, alors ma mère est montée à l'étage et elle a prit une lame de rasoir. Elle est redescendue et elle m'a poussé sur le sol. Elle pleurait, vous savez, quelque part je l'avais atrocement déçu. Elle s'est penchée au dessus de moi et elle a commencé à me couper, par-ci par-là. Sincèrement, j'étais tellement fatigué que je ne sentais plus rien, mais elle a continué, sur les cuisses, sur le torse aussi. Mais elle tremblait tellement que certaines coupures ont été raté, mais certaines m'ont marqué. Il montre les dizaines de fines rayures sur ses cuisses et ses cinq coupures sur les hanches. Je crois que c'est la raison pour laquelle je baise toujours de dos et toujours dans le noir. Je supporte pas ce corps. Je... elle l'a ravagé comme mon géniteur l'avait ravagé elle. J'imagine qu'elle a du avoir très mal en me voyant avec ce garçon. Il remonte son pantalon, bouclant sa ceinture. - Ce n'était pas votre faute, Ezechkiel, votre mère était folle...- Et moi j'étais qu'une pédale de merde. Ça s'équivaut largement.- N'avez-vous jamais imaginer qu'elle puisse être dans le... faux?- Vous savez, je pourrais reprocher des centaines de chose à ma mère, des centaines d'atrocité dont vous n'avez pas idée. Que ce soit les fois où elle m'a poussé dans les escaliers, où elle m'a giflé pour rien, où elle m'a cassé des côtes, les doigts ou m'a tellement mal rasé la tête que j'avais honte d'aller à l'école, pour toutes ses fois là, mais pour la première fois de ma vie, j'ai compris combien s'était sale, ignoble, immorale.- ...immorale... Elle arque un sourcil derrière ses montures d'argent. Vous croyez en Dieu?- Non.- L'immoralité est divine. Le docteur pose ses coudes sur le bureau, son regard se faisant plus perçant. Vous n'aimez ni les femmes – sans doute une révulsion en vu de ce que vous a fait subir votre mère –, une révulsion pour les hommes – vis à vis de votre père qui a caché sa relation homosexuelle et a rendu malheureuse toute votre famille en la détruisant –, et vous ne supportez pas l'humain. Alors dîtes moi, monsieur Scylence : que supportez vous? Silence. Il ne réponds pas. Rester ainsi, c'est s'exclure de la société. Rappelez vous de cela : la société n'a aucun besoin de vous, mais vous avez besoin de la société. Elle se redresse, le laisse réfléchir, et ré attaque en douceur. Combien de rapport par semaine et par jour, avec quelqu'un ou avec vous même?- Deux fois par jour, je dirais parfois trois. Une fois avec moi – le soir avant d'aller me coucher, et une fois avec une fille. Le regard du docteur se fait plus perçant. Jamais la même.- Jamais la même? Un rite sexuel?- Mes principes font que je ne couche jamais deux fois avec la même fille dans le même mois, car on ne trompe pas deux fois avec le même mensonge. Rite sexuel... courte réflexion, je dirais que je n'arrive pas à jouir pleinement quand elle me regarde et quand ça n'est pas... hardcore.- Le sexe est chez vous une façon de défoulement, à l'inverse du refoulement que vous subissez toute la journée. Elle remet ses lunettes sur son nez, croise son regard, et ferme son carnet. Dès demain nous verrons pour travailler votre refoulement. L'homosexualité n'est pas une maladie, monsieur Ezechkiel, même pour un germophobe.- L'homosexualité, c'est la gangraine. » Il se lève, calme, libéré. Il se sent plus léger. Des années. Il avait treize ans, et il a passé deux semaines à l'hôpital à cause de Jude. Jude a déménagé... Sa mère a été envoyé à l'hôpital psychiatrique. Et lui? Lui, il a été confié à Rufus. Comme si c'était le bonheur. Il dévérouilla la porte et la referma derrière lui, croisant aussitôt le regard de Marla. « Je croyais que t'étais morte, sale morpion? » Elle rétorque quelque chose qu'il n'entends pas... bon dieu. Qu'est-ce qu'elle est chiante, cette teigne. 10223 words.
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