Au milieu du parc, Aaron attendait calmement Betsalel et Eurydice. Les deux avaient eu cours avant – et étrangement Aaron n'était pas venu en potion... étrangement. Il n'avait pas spécialement peur du professeur, c'est surtout qu'il avait encore subit une chute de balais la veille, et son épaule était mal au point. Il devrait porter une atèle... foutue cognard. C'était encore de la faute de Karly! C'était toujours de sa faute à elle! ...toujours de sa faute. Il arqua un sourcil en voyant Eurydice marchait vers lui, tranquillement, mais toute seule surtout. Il soupira.

« Il est pas mort au moins?
« Il s'est renversé le chaudron sur les cuisses. Ça va que j'avais pas encore allumé le feu... »
« Il a vraiment la poisse... » Soupira le gryffondor.
« M'en parle pas. Ils sont où les profs? »
« Sortie dans la forêt interdite aujourd'hui. » Aaron eut un petit rire. « Si Betsalel vient avec nous, on a une chance sur deux de se faire bouffer par une acromantule ou de se faire courser par des centaures... »
« Ouais. Mais on est habitué. »
« Depuis le temps... »

Les deux gryffondors rièrent et avancèrent vers la cabane du garde chasse. Eurydice sursauta quand quelqu'un la bouscula et releva aussitôt la tête vers cette dernière, fronçant les sourcils.

« Hey, grande tringue, ça t'arracher la bouche de dire pardon? » La perche se tourna, et elle se pinça la lèvre en voyant que c'était Ezechkiel, accompagné de Marla et de Miracle.
« T'as un problème, pétasse rousse? »
« Elle t'emmerde, la pétasse. » Grogna Aaron.
« Oui, elle m'emmerde énormément. Tout comme toi, pédale de merde. »

Ezechkiel fit un doigt d'honneur et se tourna aussitôt, repartant vers l'enclos, laissant les deux gryffondors derrière, presque outrés. Aaron avait déjà frappé plus d'une fois le Serdaigle, mais ça ne lui suffisait jamais. À croire qu'il aimait ça. Eurydice fit une moue vexée et regarda Aaron qui reprit son sourire con et niais à la fois, un petit rire franchissant ses lèvres.

« T'embête pas avec lui, c'est un mal baisé. »

Elle roula des yeux, un petit sourire sur les lèvres, et ils rejoignirent l'enclos. Eurydice regarda autour d'elle, cherchant du regard Roman. Est-ce qu'il allait venir? Elle plissa le nez en voyant deux jeunes femmes se présentaient au lieu de l'éternel professeur. Où était-il ce vieux fou?

« Bonjour à tous ! Bien tout le monde est là ? »

Aaron allait répondre quand Eurydice lui mit un coup dans les côtes, et le gryffondor ne put que réprimer un gémissement étouffé. Il lui jeta un regard noir mais elle faisait sa mine de chien battu, et il roula les yeux, reportant son attention sur les jumelles. Aaron était fasciné : elles se ressemblaient atrocement! Ezechkiel, quant à lui, avait les mains qui tremblaient. Il avait bu du café, il était à cran. Pourtant Marla le lui avait dit : ne boit pas de café. Mais c'était un péché que trop tentant... et il se retrouvait maintenant surexcité, prêt à faire un marathon de dix heures.

« Pour ce cours-ci, nous allons vous séparez en deux groupes, l'un partira avec moi et l'autre avec Lheena, encore une fois respectez nos instructions et tout ce passera bien. Ne vous éloignez pas du groupe, restez discret et surtout, surtout ouvrez les yeux. »

Aaron et Eurydice se regardèrent, souriant tous les deux. Ils avaient l'habitude d'être ensemble – avec Betsalel en temps normal – et aussi avec Roman, Karly et Angie. C'était devenu une habitude que leur deux groupe se mélange. Parfois même, Désirée et Gabriel venaient, un peu plus rare car ils ne connaissaient qu'Aaron. Eurydice jeta un regard à Ezechkiel et ce dernier resta froid, droit. Il regardait avec une certaine distance les deux femmes, une distance froide, presque dédaigneuse. Elle se rappelait aussi qu'en deuxième année il avait fait énormément de mal à une créature dont il avait la charge. La pauvre bête... Elle croisa son regard et sentit un long frisson lui remontait l'échine et tourna aussitôt la tête, tétanisée. Ce gars était un malade. Elle reprit conscience de la situation grâce à la voix du professeur.

« Tout le monde à sa cape, son carnet et ses crayons ? Alors en avant les p'tits loups ! »

Eurydice regarda Aaron qui lui tendait une cape et l'enfila aussitôt. Aaron eut un sourire de grand frère et lui tapota la tête, alors que les cheveux de la métamorphomage reprenaient une couleur plus vive. Elle regarda Aaron qui partait alors avec Lheena, et remarqua que Miracle, Ezechkiel et Marla venaient eux aussi avec Lheena. Elle baissa le regard, dépitée, et suivi Aaron docilement. Elle ouvrait grand les yeux, regardant autour d'elle et marchait tranquillement derrière Aaron qui lui regardait en l'air – comme si un animal allait s'y trouver. Elle s'arrêta brusquement et tira sur la manche d'Aaron, pointant du bout du doigt une petite créature, à une dizaine de mètre d'eux. Elle jeta un regard au professeur qui était de dos et siffla, pour attirer l'attention de ce dernier, sans parler (comprenez, la pauvre, quand elle parle, elle hurle). Elle essaya d'hurler tout en murmurant :

« Mademoiselle! »

Ezechkiel ne jeta même pas un regard au Serdaigle et fixa le ciel. S'il ne pleuvait pas, on aurait de la chance.

« Bien vu mademoiselle Sinfull, 10 points à Gryffondor. Maintenant rapprochons nous un peu de ce noueux, voyez comme il ressemble aux hérissons communs ? Bien, arrêtons nous là pour ne pas l'effrayer, prenez vos crayons et faites vos esquisses, pendant ce temps quelqu'un peux me rappelez très rapidement comment l'on peut distinguer un noueux d'un hérisson ? »
« On en a eu dans le jardin cet été c'est une vraie plaie cette bestiole, en plus c'est horriblement susceptible. On ne dirait pas mais c'est une créature classé XXX... »
« On ne peut pas les distinguer physiquement! » Eurydice était fière d'elle, pour une fois qu'elle savait quelque chose en soin des créatures magiques. Ce n'est pas qu'elle voulait pas, mais le quidditch et les sorties avec Aaron lui prenait tout son temps et elle devait apprendre sur le tas, entre deux entraînements. « Sauf que le noueux peut ravager un jardin s'il se sent menacer... c'est une créature assez paranoïaque, il faut bien l'avouer. » Eurydice posa son regard sur Marla qui tendait alors son croquis au professeur.
« ...tenez. J'ai terminé. »

Eurydice regarda son carnet et se mit à esquisser rapidement les traits de la bête alors que Aaron parlait avec Georgie. Ils parlaient de tout, sauf du cours, mais elle n'y porta pas attention. Si Aaron était une plaie, elle, elle essayait de bien travailler, au moins un minimum et ce dans chaque matière. C'était plus un but à atteindre qu'une réalité, mais il y avait bien des matières où elle ne comprenait rien... L'arythmancie et l'étude des runes étaient vraiment quelque chose qu'elle haïssait, et elle trouvait toujours une bonne excuse pour s'exiler de ce cours de malheur. À l'inverse, la métamorphose, les duels et aussi les soins aux créatures magiques étaient les cours qu'elle préférait. Et la potion, mais c'est car ça lui rappelait vaguement la cuisine... Elle releva le regard vers le professeur et avec un sourire enfantin, d'enfant qui a bien fait son travail – qui pense l'avoir bien fait – elle tendit son croquis à cette dernière, presque trop fière. Derrière elle, Aaron avait attaqué le sujet délicat de la population de sombral en afrique ainsi que celles des abraxans à Paris. Aaron jurait alors à Georgie qu'il valait mieux un Sombral qu'un Abraxan, le premier étant certes un animal de malheur, mais qu'il avait l'avantage d'être plus rapide. Georgie défendait alors corps et âme que l'Abraxan, plus élégant, avait quelque chose de « too much », contrairement au sombral. Étrangement, c'était ces moments là qui faisait remarquer à la jeune Sinfull que... Aaron n'était pas une fille, malgré tous ses « copains ». Elle roula des yeux.

* * *

Ezechkiel trouvait le cours tout simplement inintéressant. Pour cause? Car, bon dieu, il haïssait les animaux, et plus que tout les « petites bestioles de forêt ». Quand il n'avait que cinq ans, il avait lapidé à coup de cailloux la chatte de son voisin. Quand il avait eut sept ans, il avait étranglé le chat de sa tante avec un foulard. Il avait mit le feu à plusieurs hiboux, avait décapité bon nombre d'hamster, de souris et de rat, et on lui demandait de dessiner sur une feuille de papier... un hérisson? Oui, un noueux. Dieu! Tout ce qu'il aurait aimé faire, c'est sortir sa baguette et trucider l'animal avec, jusqu'à que ses tripes et ses boyaux sortent de son estomac et que l'odeur putride de sang et d'excrément mélangé remontent jusque dans ses narines et emplissent ses poumons, jusqu'à qu'il... Une claque le coupe net dans son imagination et il sursauta, tournant immédiatement son regard vers la lycane qui venait de le frapper. Discours de merde. Il la fusilla du regard et siffla entre ses dents :

« Refrappe moi encore une fois et j'te le fais avaler, ton putain de noueux de merde, conasse. »

Aucune conscience du danger? Ezechkiel était comme ça. Sociopathe. Facilement irritable, ne pouvant se contenir bien longtemps, dédain froid envers tout ce qui l'entourait et – au sommet de tout ça – une inconscience presque puérile, mais incontrôlée. Ezechkiel, tout le contraire de son grand père, le directeur de Poudlard. Ezechkiel... qui posa son regard sur Marla, comme pour lui dire « t'as vu ce que cette conne m'a fait? Elle a cru quoi? ». Marla, peut être la seule fille qu'il n'avait jamais touché – ni pour la frapper, ni pour autre chose – et sans doute la seule à qui il parlait sans se trouver obliger de la descendre plus bas que terre. Certes, il avait ses surnoms, mais qu'était-ce qu'un surnom?... rien chez Ezechkiel.

* * *

Le regard scrutant l'horizon. La silhouette haute et large attends, calme, patiente. Ses yeux vairons percent le feuillage, et il hume l'air, fermant les yeux pour mieux sentir la moindre nuance. Derrière lui, une immense carcasse d'une acromantule gît, morte. Il a les pieds dans son sang coagulé et séché, mais même cette odeur ne parvient pas à masquer l'odeur unique qu'il perçoit : celle de son alter ego. Seulement, la silhouette fronce les sourcils. Plusieurs odeurs avec. Plusieurs odeurs... trop d'odeurs. Il avance calmement à travers les troncs. Il sait où aller, il sait exactement où elle est. Ce n'est plus qu'une question de seconde...

Eurydice regardait le professeur, admirative, fière, attendant le moment où elle dirait « c'est bien mademoiselle Sinfull », comme un petit chien qui attends le sucre, la consécration.

« Ah... euh... c'est... mh, une représentation abstraite ? »

Le visage de la rouquine changea du tout au tout. Il ressemblait vaguement à un visage humain d'ailleurs. Elle tirait une gueule qui disait clairement « tu t'y connais en art toi? » et encore plus, mais on s'en tiendra là. Eurydice détourna le regard, complètement dépitée, et se dirigea vers Aaron, bien décidé à boycotter à partir de maintenant le cours. Non mais. Alors Marla dessinait un noueux « heureux de vivre » de face alors tout de suite c'était dix points, et elle, elle dessinait le noueux comme il était sur le sol, et c'était... abstraite? Vexée, les cheveux de la rouquine changèrent pour un noir obsidien. Ezechkiel, quant à lui, gueula un bon coup, un animal au loin.

« C'est quoi cette espèce de merde à quatre patte?! »

Oui, toujours tout en finesse chez le Scylence... sauf que l'animal, la créature – ou quoi encore? – se tourna vers eux. Mauvaise augure. Mais Ezechkiel restait déconfit, comme si la présence de l'animal le faisait souffrir afreusement. Derrière eux, Ebony, la poufssoufle, soupirait du bout des lèvres :

« Qu'es-ce que vous entendiez pas 'mettre en danger le groupe', mademoiselle Lheena? »

...juste une question, mais la jeune poufssoufle ne semblait pas vraiment rassurer. Vraiment pas.


(...)

Deux odeurs... trois odeurs. Une dizaine d'odeur qui emplissait les poumons du lycan qui avançait contre le vent, sans aucune possibilité d'être repéré par quiconque, et encore moins par les deux louves plus loin... par les trois louves. Kirill transplana une, deux, trois fois. Il était maintenant assez proche pour sentir Ella et Kheeva, car c'était bel et bien Kheeva devant lui. Si leur apparence était identique, elles n'en restaient pas moins différentes, et l'une comme l'autre avait une odeur particulière, une odeur que le loup n'aurait jamais oublié. Il sortit ses mains de ses poches, sa longue et large veste de feutre noir battant ses mollets. Le loup était tranquille, mais il ne lui en fallait pas beaucoup pour qu'il morde.

« Surveille tes paroles, petite ! Ne prétends ni nous comprendre, ni nous juger, le peu que tu peux connaître de nous ne t'en donne pas le droit ! Tu crois que je suis insensible ? Que je ne comprends pas ? Je ne te comprends que trop bien au contraire ! Crois tu que je prenne plaisir à agir ainsi ? La vérité c'est que je n'ai pas le choix... pas le choix... »
« On a toujours le choix, Kheeva. »

La voix grave de Kirill sonna presque comme un ordre, et il allait de soit que s'en était un. Il s'avança jusqu'à se retrouver devant elle, et son regard vairon ne se posa pas sur Ella, mais tout d'abord que la plus vieille des deux louves, un regard sévère. Un peu trop sévère. Mais Ella était là, sur le sol, et elle sentait à travers leur lien la douleur, la trahison qu'elle pouvait ressentir. Il posa son regard paternel – et sans doute amoureux – sur elle, lui tendant alors la main, une main accueillante, chaude, une main qu'il ne tendrait pas à Kheeva. Il y avait plusieurs siècles qu'ils ne s'étaient pas vu, et pour le peu qu'il avait voulu se mêler à la meute, ça n'était que pour garder ses frères. Pas pour la meute. La meute était une institution hypocrite, basée sur des concepts vagues, et des règles ridicules. Il garda son calme, un calme presque froid, un sourire faible et léger sur les lèvres quand il regarda la petite blonde.

« N'aie pas mal, Ella. Je suis là. » Il ferma les yeux, esquissant un sourire calme. « Ssscht. Calme ta colère. Elle ne sert à rien ici. »

Il a un sourire calme, tendre, rassurant.

Lheena ne tint pas compte des paroles sifflantes de Scylence, elle venait de rejoindre Vanna Syl qui, bouleversé, essayant tant bien que mal de faire réagir une Eurydice Sinfull assommée... ou pire encore... Agenouillée face à Aaron, elle fit comme si de rien pour ne pas l'inquiéter davantage encore en affichant sa propre angoisse.

Madame.. faut qu'on retourne au château, vite. Elle... elle réponds pas...Ses sens lui disent bien que la jeune fille est encore vivante, mais comment expliquer ça à ces enfants pour qu'il la croit ? Alors elle met sa main en travers de la gorge d'Eurydice à la recherche de son pouls, se baissant pour voir sa poitrine se soulever sous son souffle.

Ça va aller Aaron, t'en fait pas... Ça va aller... Sa voix se veut rassurante, si elle n'est pas médecin, elle pense que la jeune Gryffondor n'est pas en danger, mais elle sait bien aussi qu'il ne faut pas trainer. Et puis viennent les cris, les larmes. La louve ne sait pas comment gérer ça, comment faire ? Comment faire pour ramener un groupe avec une blessée inconsciente et le reste sur les bras ? Pour une énième fois dans la matinée elle se maudit d'avoir acceptée la proposition de Lilith Grey, comment avait-elle jamais pu croire qu'elle ferait une bonne prof ? Pas le moment pour ça, il faut rentrer et vite. Pas le temps de prendre des pincettes et de soigner l'amour propre de chacun. Avec douceur elle récupère Eurydice des bras d'Aaron, la tenant contre elle d'un bras comme le ferait une mère pour son bébé, alors que de l'autre elle essayent de ressaisir le Gryffondor, en vain.

Pardon... pardon...
Vanna Syl, reprenez vous, vous n'y êtes strictement pour rien ! Vanna Syl !

Peine perdue, comme elle peut, lentement, elle les compte, s'apercevant, furieuse, de la disparition de quatre d'entre eux, plus tard ceux là aussi. Tant bien que mal elle entraine les autres à sa suite, surtout concentrée sur la petite inerte dans ses bras.


*
* *


Retourner vers les autres avait été un véritable crève-cœur pour Kheeva dont les nerfs pourtant endurcis commençaient à atteindre leurs limites. Voir Ella ainsi abattue avait de quoi mettre le moral à zéro de la louve surtout sachant qu'elle en était la cause plus ou moins directe. Elles n'étaient plus très loin quand la petite blonde émis faiblement entre deux sanglots, sa ritournelle, au moment où son jumeau émergea affolé de la clairière.

Kheeva... s'il te plait... s'il te plait... laisse moi...
Ella...? Ella dit moi quelque chose? Qu'est-ce qui s'est passé?
Ça va Konstantine, elle n'a rien, juste secouée...

La louve était aussi lasse que sa voix le laissait transparaitre, l'aurait-elle pu qu'elle se serait laissée tomber là à terre pour se rouler en boule et dormir. Sombrer dans l'inconscient pour échapper à la réalité. Mais non. Kheeva les guida jusqu'à l'orée de la forêt, presque mécaniquement, et fronça des sourcils en voyant la scène qui se déroulait devant elle. Ces quatre là étaient avec sa sœur et pourtant elle sentait que cette dernière était encore dans les bois avec le reste de son groupe. Elle vit la nièce de Grey furieuse, repartir en direction de son groupe laissant les trois plantés là. Restait plus qu'a attendre Lheena et le reste des élèves puis conduire les deux Konstantine jusqu'à l'infirmerie...
Le second groupe ressorti bientôt, accueillit par Roman avec un sourire satisfait. Pourtant Kheeva sentait que quelque chose clochait, Lheena semblait préoccupée. Et puis elle vit l'élève. Roman aussi l'a vit et changea aussitôt de couleur en se précipitant vers elles et le rouge et or qui suivait piteusement à la remorque.

Heyy!! Eurydice...

Les jumelles échangèrent un long regard alors que les deux Gryffondor parlait entre eux affligés. C'était une matinée désastreuse, à tout point de vue. Lheena allait se diriger vers l'infirmerie, suivit de Kheeva, quand elle fut stoppée par Roman, l'air grave et déterminé.

Laissez nous... s'il vous plait, laissez nous la porter...

Lheena hésita un instant, jaugeant les deux garçons d'un regard avant de soupirer en hochant faiblement de la tête, avant de leur confier Eurydice. Les deux Gryffondor partirent rapidement vers l'infirmerie, accompagnés de Kheeva qui tenait toujours Ella dans ses bras. Lheena signifia à tous la fin du cours avant d'attraper les trois Thompson qui s'étaient enfuit dès que l'accromantule était apparue. Malgré tout ce qui était arrivé et la bonne part de responsabilités qu'elle avait elle même, il était certaine chose qui ne passaient pas.

Vous trois ! C'est la chose la plus absurde et la plus irresponsable que j'ai jamais vu ! Vous enfuir à l'aveuglette, à travers des bois potentiellement dangereux, en laissant vos camarades sans défenses et qui plus es en en forçant une à vous suivre ! Mais bon Dieu, vous pensiez à quoi ??? Je vous colle de corvée, récurage des enclos jusqu'à Halloween, peut être que comme ça vous y réfléchirez à deux fois avant de refaire pareil absurdité !

Peut être, était-ce trop sévère, peut être était-ce aussi une manière injuste de lâcher la bonde et vider le trop plein qui menaçait de la submerger, mais l'énervement de Lheena retomba presque aussitôt avant qu'elle ne congédie les Thompson et se dirige elle aussi vers l'infirmerie pour y retrouver sa sœur et les blessées. Comment Grey avait-elle pu imaginer un instant, les improviser professeurs ?