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| Nyíregyháza, Hongrie (finish) | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 17 Mar - 22:57 |
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Elle était partie le vendredi soir d'Angleterre, où disons plutôt que c'était Kirill qui l'avait emmenée. Au départ elle avait voulu le convaincre de la laisser prendre le réseau d'intermagicobus & poudre d'escampette (l'équivalent international de la poudre de cheminette et du magico bus) mais en fin de compte il l'avait emmenée quand même, la laissant en dehors du village comme elle le lui avait demandé. Un baiser posé sur ses lèvres bien chaudes et elle l'avait regardé disparaître, hésitant encore un peu puis la neige s'était mise à tomber drue, alors elle avait couru vers la maison de ses parents. Elle savait que Roman y était déjà. Il ne lui avait rien dit mais c'était... comme évident. Elle eut à peine le temps de reconnaître la petite barrière qui longeait la route de l'hôtel centrál qu'elle reconnut la petite clochette de leur porte dans le blizzard et qu'une silhouette aux larges épaules venaient l'entourer de ses bras. Roman.
« Roman... tu m'écrases. » « Pardon. Je me suis tellement inquiété pour toi, et maman aussi. » « Papa? » « Tu connais papa...» « ... ouais il ne dit jamais rien je sais. » « Drágám!! Oh tu ne me refais jamais ça.» « Je sais maman, désolée. » « Rentrons. Vite. Je ne veux pas que vous attrapiez la mort. Et toi qui est en t-shirt grand dadet!»
Les jumeaux se mirent à rigoler. Ca faisait du bien de se retrouver en famille, loin de Poudlard, ils étaient plus proches. Ca avait toujours été comme ça. Artúr Konstantine sortit sur le pas de la porte pour faire rentrer sa famille, une main un peu bourrue passée sur la tignasse blonde de sa fille. Il n'était pas comme les autres. Ella savait que lui ne profitait qu'à moitié de l'instant car il savait, elle le lisait dans son regard, il savait ce qu'elle avait fait ces deux dernières semaines. Du moins il savait où et avec qui elle les avait passées. C'était assez évident et même pour Roman et Erène ça ne faisait pas de doute. Mais il n'y avait que chez son père qu'elle sentait ce quelque chose, latent sous la surface. Il le garderait pour lui jusqu'à la prochaine fois qu'ils auraient à parlé de Kirill. Sous peu donc. L'idée lui serra le coeur. Son père l'avait toujours intimidé. Elle savait qu'il lui ressemblait, qu'ils avaient tous les deux le même genre de caractère dur, incapable de concession. Alors elle savait que ce serait difficile, voire plus que difficile. Elle n'y repensa plus ou presque pendant le dîner. Puis une fois qu'ils eurent fini la vaisselle, tout le monde alla se coucher. Roman et Ella dans leur chambre, chacun dans son lit, face à face.
« Tu étais... » « Mh. » « Tu vas pas rester pas vrai? »', devinait-il avec de l'émotion dans la voix. Il savait déjà qu'elle ne restait pas. Son sac était si minuscule. Il y avait à peine assez d'affaire jusqu'au lendemain c'était évident. Mais il voulait faire semblant de croire qu'en fait elle rentrerait à Poudlard avec lui le dimanche et pas... « Ca veut pas dire qu'on va plus se voir tu sais... » « Pourquoi tu dis ça? Eh! Tu pleures?... »
Mais elle dormait déjà. Du moins...
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Le lendemain elle se réveilla tôt. Il ne faisait pas vraiment jour, en fait elle aurait difficilement affirmer qu'elle avait dormi si seulement elle n'avait pas rêvé un peu. Elle avait rêvé qu'elle n'était pas là, ici en Hongrie. Et quelque part ça lui faisait mal, elle qui avait toujours été tellement contente de retrouver sa hongrie, le parler magyar et sa petite famille. Les choses étaient différentes. Elle attendit un peu, regardant Roman qui dormait paisiblement, la couverture remontée jusqu'au oreille. Puis elle entendit son père se lever. Artúr Konstantine était de ces personnes méthodique qui on leurs petites habitudes. Toujours les mêmes. Ella se dépêcha de prendre sa douche et de s'habiller, puis elle revint dans la chambre à pas de loup prendre une liasse de papier dans son sac à dos. Elle poussa la porte du bureau de son père comme elle savait qu'elle le trouverait là en train de travailler. Artúr releva le nez de sa paperasse. Il savait. Et elle savait aussi. C'était le moment où ils auraient du se prendre dans les bras l'un de l'autre et se dire à quel point ils s'aimaient avant le clash. Ils en avaient parfaitement conscience. Ils avaient gardé ça depuis la veille pour maintenant. C'était imminent.
« Papa...» « Tu étais avec lui.»', coupa-t-il assez froidement alors qu'il regardait la liasse de papier que sa fille tenait à la main sans encore savoir ce que c'était. Sans doute de la paperasse d'école.
Ella baissa la tête mais elle était trop fière et trop entêtée pour se laisser arrêter par quelques mots de son père.
« Oui.» « Je croyais avoir été très clair là dessus Elladora. Cet homme c'est...» « C'est ce que je choisis papa.»', opposa-t-elle avec calme. « Quand tu vivras seule tu feras ce que tu veux mais tant que... » « Tu sais très bien que c'est faux tu ne me laisseras jamais...»', interrompait-elle à son tour avant qu'Artúr Konstantine ne reprenne la parole presque de force, signifiant à quel point il avait horreur d'être coupé. « ...mais tant que tu seras sous MON toit et sous MA responsabilité c'est moi qui déciderais pour toi. Je sais que tu le vis très mal Ella, mais tu es ma fille. Je ferais la même chose si c'était Roman. Vous êtes mes enfants, je n'ai aucune intention de vous laisser à la merci de n'importe quoi, même quand vous avez l'impression que je vous emmerde plus qu'autre chose. Ta mère dirait la même chose Ella. Ne fais pas cette tête là, regarde moi. Tu as conscience au moins que si je te dis ça c'est pour ton bien mh?»
Elle retenait un soupir, les yeux baissés au sol, ses petits doigts crispés sur la liasse de papier.
« Papa... »
# tout le dialogue qui suit est en magyar | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Jeu 18 Mar - 17:38 |
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| Il n'y avait pas grand chose au monde qui ait pu réveiller Roman Konstantine. Il y avait un prénom. Eurydice. Un bien drôle de prénom pour un magyar comme pour un britannique. Mais ce n'est pas ce qui le poussa à ouvrir l'oeil ce matin là. Il n'était pas vraiment fatigué, mais simplement, il avait le sommeil lourd. Pourtant ce matin là il se leva d'un bond, sautant à peine dans un jean pour que sa mère n'ait pas l'occasion de lui faire une remarque. Enfin elle en ferait quand même mais moins que s'il était descendu en caleçon. C'était un cri vif, un cri de fille qui l'avait tiré du lit. Un cri d'Ella. Ce n'était pas qu'il l'avait souvent entendue crier comme ça mais il le savait d'instinct. Ce cri c'était sa soeur. Sans vraiment réfléchir il sauta les huit malheureusement marche qui séparer le bureau de leur père et le couloir qui menait à leur chambre. Il y eu un bruit de paperasse renversée et Roman se précipitait dans le bureau de son père, poussant la porte d'un coup d'épaule. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour voir ce qui se passait et fondre sur sa soeur pour la protéger. Il la serra dans ses bras, elle se blottit si fort que pour la seule fois de sa vie Roman aurait pu dire qu'elle le serrait trop fort. Elle avait peur, elle tremblait, il le voyait bien. Artúr Konstantine n'avait jamais levé la main sur elle et rarement sur Roman. Mais pour le peu de fois où le jeune homme s'était pris une déculottée, il se rappelait fort bien que les baffes du paternel laissaient généralement de fortes impressions.
« TU T'ES ROULEE DANS SON LIT ET MAINTENANT HEIN?!! ESPECE DE SALE PETITE GARCE INGRATE!» « NON ARRÊTE T'ES FOU! »', laissait-il échapper en protégeant du mieux qu'il pouvait sa soeur.
Artúr Konstantine avait relevé la main, dans l'intention de coller un revers que Roman savait particulièrement violent déjà pour lui alors il n'osait imaginer ce qu'Ella en penserait. Il n'intégrerait sans doute jamais que maintenant elle était plus forte qu'eux deux. Sans doute parce qu'il l'aimait trop pour la voir différemment.
« Pousse toi de là Roman!» « Non!»
Mais il sentit une main le tirer par la nuque et il atterrit plus ou moins contre la porte sans trop se faire mal. Il avait l'habitude que son père ne le ménage pas pourtant il ne l'avait jamais mal pris. Il savait que quelque part c'était parce qu'Artúr Konstantine voyait en son fils le deuxième homme de la maison. Un dur à cuire pas une chiffe molle. Roman regarda vers sa soeur, tous deux totalement paniqués et pourtant Ella avait toujours sur sa jolie frimousse désormais barrée d'une marque rouge, cet air déterminé et presque provocateur. Et, même s'il ne voyait son père que de dos, Roman se doutait qu'il devait arborait le même genre de détermination que la petite blonde, doublé sans doute d'une envie de la rouer de coups, chose qu'il n'avait jamais fait jusqu'à présent mais que soudain, sous le coup de la peur, Roman envisageait. Il se tendit en voyant son père lever à nouveau la main, comme prêt à s'interposer à nouveau mais ce n'est qu'une liasse de papiers en désordre qui vola au visage d'Ella:
« DEGAGE! J'VEUX PLUS TE VOIR! »
Il sortit de la pièce, furieux. La porte claqua derrière lui et Roman restait là à regarder sa soeur et les larmes qui roulaient sur son visage malgré elle. Elle gardait cette contenance trop fière pour même baisser la tête mais lui il savait qu'elle avait plus que tout besoin de quelqu'un à ce moment là. Il alla la prendre dans ses bras et ouvrant la bouche pour demander des explications, son regard se posa sur les feuilles qu'Artúr Konstantine avait balancé au visage de sa fille. Il était écrit "Emancipation Form", il ne savait pas trop ce que ça voulait dire en anglais mais ça avait suffisamment l'air officiel pour qu'il sache qu'à compter de ce jour, elle ne faisait plus partie de la famille - du moins pour leur père en tout cas. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 18 Mar - 21:59 |
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| « ...mais tant que tu seras sous MON toit et sous MA responsabilité c'est moi qui déciderais pour toi. Je sais que tu le vis très mal Ella, mais tu es ma fille. Je ferais la même chose si c'était Roman. Vous êtes mes enfants, je n'ai aucune intention de vous laisser à la merci de n'importe quoi, même quand vous avez l'impression que je vous emmerde plus qu'autre chose. Ta mère dirait la même chose Ella. Ne fais pas cette tête là, regarde moi. Tu as conscience au moins que si je te dis ça c'est pour ton bien mh?»Elle n'en perdait pas un mot mais elle savait déjà tout cela. Il n'avait pas changé d'avis, pas d'un pouce. Et elle non plus. Elle aurait pu lire les mots sur ses lèvres avant même qu'il les ai prononcés. C'était tellement prévisible. Son toit. Sa responsabilité. C'était précisément les mots dont elle voulait lui parler, mais comment faire? Comment le dire. « Papa... »Il eut un sourire conciliante qui serra le coeur de la pauvre blondine. Elle voyait qu'il essayait de ne pas jeter de lui sur le feu, de prendre sur lui parce que c'était sa petite princesse adorée et qu'il n'avait - elle imaginait - aucune envie de la blesser ou de la voir pleurer. Ca ne l'aidait en rien. Elle aurait voulu qu'il reste toujours le même, qu'il ne fasse pas cette exception pour elle. Pas ce jour là précisément, alors qu'elle allait faire mouche de toute façon. Il se leva de son bureau pour aller ranger des documents qu'il avait sans doute fini de remplir. Il fallut à la jeune fille tout son courage pour encore pouvoir ouvrir la bouche: « Papa... je suis venue pour parler de ça justement.»Elle avait la gorge qui se nouait déjà. Le visage terriblement sérieux. Artúr Konstantine le sentit et plus sérieusement se posta devant elle, le visage fermé comme prêt à encaisser. Malheureusement il était loin de se douter de ce que sa fille allait lui dire alors qu'elle, savait très bien ce qu'elle avait à dire. « Je... je t'aime tu sais papa mais... je vois bien que ce n'est plus pareil et qu'il y aura toujours... il sera toujours entre nous. Que tu arrives à me tenir éloignée de lui ou pas. C'est comme ça. Je sais que tu changeras pas d'avis. Et toi, tu sais que je ne changerai pas non plus. C'est trop tard. Toi tu ne le vois pas mais je ne suis plus une gamine, j'ai... je suis capable de m'assumer, d'être responsable je... »« Qu'est-ce que tu essaies de dire là au juste Ella?»', il n'avait pas encore l'air énervé pourtant. « Que les choses ne vont faire qu'empirer et moi je ne veux pas être là quand on dépassera un point de non retour tous les deux. J'ai conscience que ça te pose un problème éthique papa, et j'le comprends même mais là je crois que c'est le bon moment. Avant que ça ne devienne trop grave. Je... tiens. J'ai tout rempli, il ne manque que ta signature...»Elle lui tandis la liasse de parchemins qu'elle avait à la main. La réaction ne se fit guère attendre. C'est un retour de baffe monumental qu'elle reçut pour toute réponse. Son père n'avait jamais de la vie levé la main sur elle et c'était sans doute la première baffe de toute son existence alors ça faisait mal. Pourtant si elle se mit à pleurer c'était surtout à cause de la blessure au coeur. Quelque chose venait de se rompre et elle ne put contenir un petit cri de surprise, tout naturel. En voyant Roman voler à son secours elle eut le réflexe d'aller se blottir dans ses bras, séchant ses larmes du mieux qu'elle pouvait. Sa joue gauche était toute rougie. « TU T'ES ROULEE DANS SON LIT ET MAINTENANT HEIN?!! ESPECE DE SALE PETITE GARCE INGRATE!»C'était comme tomber du plus tendre état de grâce à celui le plus haïssable. Elle se sentit mal. Elle ne savait s'il devinait, s'il sentait que partie de ce qu'il disait été effectivement vrai mais elle elle savait bien que oui. Elle était extrêmement gênée d'avoir à s'entendre reprocher ça même si dans le fond Artúr Konstantine n'avait fait que jeter des mots à tord et à travers. La traiter de sale petit ingrate ce n'était qu'une autre façon d'exprimer la douleur, la jalousie, la haine. Oh pas envers elle. Il l'aimait elle le savait tellement bien. Mais elle l'avait blessé et quelque part, elle avait peur qu'il ne s'en remette plus. « ... »« DEGAGE! J'VEUX PLUS TE VOIR! » Serrée dans les bras de son frère elle était étrangement pâle. La porte claqua il était parti. Roman se pencha pour ramasser la liasse de papier, et soudain son visage à lui se ferma aussi. Il déglutit. Elle le regardait au travers d'un rideau de larmes et elle voyait bien qu'elle lui faisait mal à lui aussi, même si plus doux que leur père, il ne criait pas, il ne disait rien. Comme si il voulait à tout prix éviter de juger. Ou alors... non. Ca ne le laissait pas indifférent. Elle lui prit doucement le papier des mains et le parcourut du regard. Pourtant, en voyant la signature de son père au bas du document elle ne fut même pas si heureusement qu'elle l'avait escompté. Elle eut simplement plus mal. Il eut comme un grand fracas venant de l'étage puis du dehors. Roman et Ella échangèrent des regards inquiets puis sortirent sur le palier, main dans la main, comme d'étrangement grands Hansel et Gretel. On entendit une grande exclamation venir du dehors - leur mère - puis les pas de leur père qui martelait à nouveau les escaliers. Elle se dégagea des bras de Roman, de peur qu'il finisse vraiment par s'en prendre une pour rien lui aussi. Comme elle s'y était attendu, son père ouvrit la porte à la volée, la faisant sortir d'un de ses gonds: « Sors d'ici. Tu n'es plus ma fille tu n'as donc rien à faire ici.»Il l'empoigna par le bras, l'entrainant dans les escaliers tandis que sa femme entrait déjà en larmes. Elle ignorait ce qu'il s'était passé mais elle savait parfaitement ce que ça voulait dire. Il avait jeté tout ce qui appartenait à Ella par la fenêtre de sa chambre. Il la jetait dehors comme une souillon. La jolie blonde fit signe à son frère de ne pas s'en mêler et de même à sa mère. Elle se dégagea le bras, se dépêchant de sortir. Elle ne voulait plus rester une minute de plus. Elle courut jusqu'à la porte que son père prit soin de bien refermer derrière elle. Il neigeait toujours abondamment et toute ses affaires étaient dispersées, ses bibelots d'enfance, ceux qu'elle avait toujours prit tant de soin à ranger sur son bureau, en mille morceaux. Combien de fois avait-elle engueulé Roman quand il jetait son sac sur le bureau. Un jour tu vas me les casser. Mais non. Mais si. Enfin de compte ça ne c'était pas passé comme prévu. Les larmes se figeaient sur son visage à cause du froid, mordant sa peau délicate et sa joue était toujours cuisante. Elle reprenait son souffle. Essuyait ses larmes d'un revers de manche en rassemblant ses affaires à l'aide de sa baguette. C'était comme ça qu'elle quittait sa maison... La porte se rouvrit. C'était sa mère. En larmes elle aussi. Elle lui adressa un petit sourire tendre. Un sourire de Serpentard qui ne pleure jamais. « Non, non Drágám, ne pars pas. N'écoute pas ce qu'il dit, ce n'est pas vrai. Tu es toujours chez toi ici, tu sais bien... »« Non maman. C'est fini, c'est ailleurs chez moi maintenant ma petite maman...»', elle avait du mal à ne pas se remettre à pleurer. « Mais tu n'es pas obligée. Il va changer d'avis, il t'aime tu sais...»« Je sais maman, je l'aime aussi. Très fort.»Elle la serra contre avec pour la première fois la sensation qu'il ne fallait pas serrer trop fort. Elle la laissa faire quand elle lui enfonçait doucement un bonnet bien chaud de laine blanche sur la tête, et lui passait une épaisse écharpe autour du cou. Elle voulait pas la laisser partir pourtant Ella finit par tourner le dos, après avoir recommander que l'on prenne bien son de son père et de son frère. Après avoir encore embrassé sa mère. Elle transplana. ### « Je voudrais une chambre pour la nuit s'il vous plait. »Derrière ses bagages couverts de neige et pleins à craquer s'amonceler. Le réceptionniste fit la grimace mais cette fille était trop jolie et avait l'air trop malheureuse avec sa joue rougie par une gifle, sans doute, pour qu'il n'ose dire quoique ce soit. Pourtant il n'eut pas le temps de l'informer de quoique soit ni de rien lui demander. Un homme était apparu dans le hall de l'hotel centrál. Elle s'était redressée comme si elle l'avait senti avant même que le réceptionniste ne demande très courtoisement: « Monsieur Orlov? Je peux faire quelque chose? »Déjà la jolie blonde se retournait vers le dit Orlov, esquissant un semblant de sourire douloureux, comme pour essayer de paraître heureuse et le coeur léger comme toujours. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Elle ne pouvait guère cacher qu'elle n'avait jamais été si mal. Dans sa main, les papiers portant la signature si chèrement gagnée. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Sam 20 Mar - 23:05 |
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Il était resté contre le grès de la jeune fille. Il avait entendu, au loin, dans les forêts hongroises, le regard droit et l'air fier. Il avait dormi au petit hôtel, et avait attendu. Elle reviendrait. Car son père avait le sens de l'honneur, et qu'il n'avait aucun sens de la tolérance également. Kirill passait ainsi ses journées accoudé à la table, buvant un café chaud en regardant l'épais manteau de neige qui recouvrait régulièrement la Hongrie. Lui avait tout son temps. Et il savait où elle était. C'était là un des avantages de la morsure. Il attendait alors, et c'est au petit matin qu'il quitta l'auberge pour une ronde. Il savait qu'il y avait, plus loin dans les forêts obscures, Masael et sa famille, revenue par ici, alors qu'ils avaient été – quelques semaines auparavant – au Pérou. Masael était un exilé, pour avoir violé et saccagé, mais avait été garder en vie. Une chance. Ou pas. Kirill était passé le voir, pour renouer, pour parler, car il avait besoin – parfois – de ce contact avec les siens, et car il était toujours bon de revoir ses amis d'enfance. Il vit également la jeune Léah, aux longs cheveux bruns, et les trois louveteaux qui étaient nés de leur union malsaine (qui avait finalement bien finie), trois beaux louveteaux. Kirill eut un sourire, en se disant qu'il en aurait lui aussi, un jour ou l'autre, et que Masael avait beaucoup de chance. Il était partit plus tard, quand il avait sentit qu'Ellah partait de sa maison. Alors il était partit, après avoir saluer la jeune famille, et avait rejoint l'hôtel. Il la sentait à l'intérieur. Il la sentait seule. Il la sentait, et c'était tout ce qui comptait. Il poussa la porte, emportant avec lui un courrant d'air froid, mais personne ne broncha. Le patron leva la tête, un sourire aux lèvres.
« Monsieur Orlov? Je peux faire quelque chose? » « Non, j'ai trouvé ce que je cherchai. »
Il referma la porte et s'approcha à grandes enjambées, et fixa Elladora. Elle était bien jolie, son petit ange blond, mais son sourire ne respirait pas le bonheur. Même si elle n'avait pas cette signature, Kirill n'aurait rien dit. La seule réponse à ce sourire, c'était la serrer contre lui et embrasser chastement ses lèvres, avec un sourire tendre et sécurisant – ce qu'il fit jusque dans les moindres détails. Il la garda contre lui, avec un petit sourire triste.
« Ca a été si terrible que ça … ? » Il releva la tête, puis regarda l'hôtelier. « Je prends la même chambre pour la journée, et peut être la soirée. »
Il attrapa les bagages, avec une facilité déconcertante, et montèrent ensemble, s'enfermant dans la chambre numéro 9 de l'étage un. La porte fermée, il voulait savoir ce qui s'était passé de si terrible.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 21 Mar - 18:58 |
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| « Non, j'ai trouvé ce que je cherchai. »
Le son de sa voix, chaude et familière avait suffit ou presque à lui rappeler qu'elle n'était pas seule et en allant se blottir contre lui elle se sentit à nouveau un. Serrée dans ses bras, un baiser posé sur ses lèvres, maintes caresses tendres, autant de gestes tranquillisant. Ca n'enlevait rien à la douleur mais ça la rendait supportable. Son petit bonnet de laine blanc toujours enfoncé sur la tête Ella se blottit à nouveau contre Kirill tandis qu'il demandait:
« Ca a été si terrible que ça … ? »
Elle fit signe que oui, les lèvres scellées. Elle ne voulait pas en dire plus avant qu'ils ne soient seuls tous les deux. Elle craignait de ne plus rien préserver des apparences une fois qu'elle aurait ouvert la bouche et elle ne tenait pas à ce qu'un autre que Kirill soit témoin de cela:
« Je prends la même chambre pour la journée, et peut être la soirée. »
Ils prirent les bagages et les montèrent au premier. Là Ella se retourna vers lui, lui remettant la demande d'émancipation entre les mains, signée de la belle plume d'Artúr Konstantine lui même. Ses mains tremblaient tandis qu'elle retirait écharpe et bonnet et enfin se mettait à parler:
« Tu es ma seule famille maintenant mon amour. Je... je crois que je lui ai fait très mal.', elle baissa le regard sur ses genoux, serrés l'un contre l'autre, ses boucles blondes dissimulant son visage, mais elle ne voulait pas craquer. Elle releva le menton bien haut, ravalant sans doute quelques larmes,' Ma mère dit que ça lui passera. Moi je ne crois pas. Si tu l'avais vu Kirill, si tu l'avais vu... »
Mais cela se passait de mot. Elle ne voulait pas lui dire que son père l'avait giflée, au risque de faire haïr ce père qu'elle aimait malgré tout. Elle attendait sa réaction. Elle voulait lire le soulagement et le bonheur sur le visage de Kirill et l'éprouver à son tour, pleinement. Ils étaient libres maintenant, elle en avait conscience bien qu'elle eût du mal à sécher ses larmes. Elle en serait bientôt heureuse.
« Je suis contente que tu ne m'aies pas écoutée et que tu sois resté. Ca aurait été pire encore sans toi.»', avouait-elle au bout deuxième sourire,' « Es-tu heureux?»', demanda-t-elle enfin en désignant la liasse de parchemin du regard. | |
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InvitéInvité
Mer 31 Mar - 13:34 |
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« Je prends la même chambre pour la journée, et peut être la soirée. »
Kirill, cette même prestance, cette même présence. Il avait la chaleur dans la voix, et son corps entier brûlait comme un brasier. Pas de désir, pas d'une quelconque envie vulgaire. Il était de cette espèce à la peau chaude de vie. C'était aussi bien. Il attrapa les bagages, sans un mot, le regard toujours aussi droit, toujours aussi fixe. Kirill était têtu. Têtu, et pourtant si patient... quelque chose dans son caractère le rendait ainsi. C'était son caractère. Il les posa dans l'entrée, referma la porte alors qu'elle lui tendait un bout du papier. Le papier. L'homme était vraiment fou de croire qu'un papier pouvait résoudre des problèmes. Mais aussi sage de croire qu'un papier valait mieux que du sang. Il le prit, lu rapidement. Il était mauvais, il lisait mal. La tradition orale de son peuple avait empiété sur ce chemin là. Mais là, il comprenait. Sa main se serra, froissant un peu le papier.
« Tu es ma seule famille maintenant mon amour. Je... je crois que je lui ai fait très mal. »
Le regard de Kirill se baissa. Encore une fois il avait sans doute mal fait. Encore une fois. Car maintenant, elle était fâchée avec sa famille. Quoi de plus important que le regard du père sur soi? Le loup resta dans le silence. Il se rappelait encore de cette main chaude sur ses cheveux, quand il n'était encore qu'un petit bandit, un chenapan, qui caressait ses cheveux avec tout l'amour du monde, et cette voix chaude qui disait alors « c'est bien Tibérias, c'est bien »... Son visage se déconfit. On ne devrait jamais avoir à se fâcher avec ses parents.
« Ma mère dit que ça lui passera. Moi je ne crois pas. Si tu l'avais vu Kirill, si tu l'avais vu... »
Les mères... Les femmes avaient une place importance chez les lycans. Plus que les mâles, à certains égards. Kirill la regarda, elle et ses larmes retenues, ravalées. Toute la noblesse d'un visage si beau, ça lui perça le coeur et le broya. Pouvait-il que l'on soit si triste, et si belle à la fois? Il eut un sourire tendre, malgré le tragique de la situation. Il ne pouvait pas résister. Pas à ses grands yeux qui le regardent, qui attendent. Un ange. Sans doute est-ce un ange.
« Je suis contente que tu ne m'aies pas écoutée et que tu sois resté. Ça aurait été pire encore sans toi. » Il haussa les épaules, comme un enfant. « Je n'aurais pas eut le coeur à te laisser seule, Ellah. » Elle souriait. Vaguement, mais elle souriait déjà plus qu'elle ne pleurait. « Es-tu heureux?»
Le bonheur. Son regard suivi le trajet du doigt, se posa sur le papier froissé. Il la relâcha. Elle voleta longtemps avant de se poser sur le sol. Il releva doucement la tête, son regard se posa sur elle, et son sourire s'élargit. Autant qu'il le pouvait. Heureux? Oh. Mais il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie. Il aurait pu hurler, courir... mais non. Lui, il lui suffisait de sourire, de faire un pas comme ça, vers elle, puis un autre, et de happer le corps de poupée de porcelaine, de le presser contre lui, nichant aussitôt son visage dans sa gorge, humant l'odeur de ses cheveux, le parfum de sa peau, la chaleur de leurs deux corps. C'était ça, son petit bonheur. Savoir que plus rien maintenant ne l'arrêterait. Il la serra tendrement, et souffla, au creux de sa gorge :
« Je ne l'ai jamais autant été. »
Soupire vague, il embrassa la gorge et resta ainsi. Il était bien. Vraiment bien.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 1 Avr - 20:59 |
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| Elle lui tendit le précieux formulaire et pendant qu'il lisait, ses yeux à elle refaisait le dessin de ces doigts qu'elle avait tant souhaité quand il n'était pas là. Il y avait de la tendresse dans ce regard malgré la tristesse qui restait ancrée profondément dans le coeur de la jolie blondine. Puis elle le vit baissait le regard comme elle lui avouer ce qu'il lui en avait coûté pour une malheureuse signature. L'instant d'après elle se dit qu'elle n'aurait même pas du lui en parler. Elle ne voulait pas qu'il s'en sente responsable.
Ella - Je le connais mieux que personne Kirill, je savais et c'était mon choix.', elle reprenait de l'empire sur sa voix. Effacement le léger tremblement qu'on avait pu y entendre jusque là.
Avec ses airs de blonde hitchcockienne, cliché de la blonde un peu idiote, fragile mais magnifique, elle n'avait pourtant rien de ce genre de femmes. Fragile oui, mais si soucieuse de s'imposer une discipline de fer à ses émotions qui auraient voulu parfois jaillir en cascade, toutes peintes sur son visage comme dans l'expression d'un tableau incroyablement riche. Ce n'était pas qu'elle était du genre à ne jamais rire, pleurait, ou crier. Bien au contraire, elle n'était que ça, rires, sourires, mines boudeuse, rarement les larmes, mais les cris oui. Mais elle ne voulait pas tomber dans l'excès, la femme enfant, qui n'a aucun empire sur rien. Non ça jamais. Elle acceptait d'être délicate, et elle imposerait toujours qu'on la traite avec délicatesse, mais elle n'était pas faible, bien loin de là. Elle ne jouait pas non plus les reines barbares. Un peu de dignité. C'était tout ce qu'elle montrait en retenant ses larmes. De la dignité.
Elle se perdait pour un sourire de lui. Un seul pli tendre sur les lèvres de Kirill et son coeur se réchauffer un peu. Comme une caresse qui serait venue de l'intérieur. Comme touchée par quelque grâce féérique, déjà le baume de tendresse s'appliquait sur sa souffrance encore à vif.
« Je n'aurais pas eut le coeur à te laisser seule, Ellah. » « Es-tu heureux?»
Elle, l'était, bien qu'elle ait eu du mal à le montrer encore. C'était que deux émotions si diamétralement opposé que la peine et le bonheur savent rarement s'entendre dans le même visage. Et la peine avait des moyens qu'il était difficile de stopper d'un simple claquement de doigts. Elle le regardait approcher, droit dans les yeux avec cette air de fleurette délicate, que la neige aurait temporairement épargnée, mais dans ses bras là, tout contre lui, au chaud, enveloppée de son odeur à lui, cette odeur que son coeur à elle connaissait et reconnaissait mieux que tout, elle était bien. Si simplement bien.
« Je ne l'ai jamais autant été. » « Maintenant plus rien ne pourra me contredire quand je dirais que l'on s'appartient. »
Elle blottit son visage contre lui, le serra tendrement entre ses bras. Qu'aurait-elle pu demander de plus? Elle fermait les yeux pour sentir sa chaleur sur ses joues et elle était bien. Ainsi, elle quittait l'enfance pour de bon cette fois. Une femme dans ses bras. Jamais plus une autre s'il y en avait eu d'autres. Un homme dans ses bras. Le sien. Jamais plus d'autres. | |
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