Abaddon avait tout prévu. Ses élèves s'amusaient, s'étaient bien. Ils découvraient enfin la joie des aguamentis solides (et dieu sait que c'était inutile), et quelque part, ça détendait un peu la classe après la libération du Poète. Rares étaient ceux qui s'en doutaient, mais tout le monde savait que quelque chose avait changé. Au plus profond d'eux, le changement était brutal. Le sourire d'Abaddon, lui, n'avait pas changé. D'un calme plat, l'alchimiste n'avait aucune peur. Il se savait en sécurité. Et s'il mourrait... alors ça serait comme ça et pas autrement. Devant lui, il y avait une pile de papier assez épais. Personne ne se doutait de quoi que ce soit. Certains auraient eut peur d'une interrogation écrite, mais Abaddon était pour le manuel. Là, c'était bien pire que ça. C'était... la mort subite. Il les laissa se calmer. Eurydice parlait avec Roman, Elladora n'était plus en cours – et il savait pertinemment pourquoi, Matthias reparlait enfin avec Keith, Nicolas avait visiblement un oeil au beurre noire, Reynar s'activait patiemment à son devoir, Aaron regardait dehors, visiblement pas intéressé, ou davantage pour l'entraînement des septièmes années de dehors. Mascha était là, mais visiblement pas là. Un peu comme June, un peu plus loin, qui regardait Donnie comme si elle ne l'avait pas vu. Candice elle s'exclamait, cherchant l'attention d'Aaron. Lucy Spencer riait en jetant des petits bouts de papier dans les cheveux de Tao la malchanceuse. Gaëlle le remarqua et se mit à rouspéter. Abaddon finalement frappa du poing sur son bureau, faisant sursauter toute la classe qui le regardait alors, un peu en retrait pour le coup. Il eut un large sourire, fin et léger.

« Allons... du calme. Le cours n'est pas encore fini. »

Il posa son regard sur Heath, puis sur Némésis. Tant de personne étranges et si éloignés, pourtant dans une seule et même classe. Il attrapa le tas de copie et passa dans les rangs, posant une à une ses fiches où étaient inscrites le nom et le prénom des élèves. À côté de leur nom, il y avait un nombre. Ils travailleraient pas deux. C'était ce qu'avait décidé Abaddon. Une équipe de deux étaient toujours plus fortes, et même si aucune de ses groupes ne battraient le duo Ezechkiel&Marla, il se faisait à l'idée qu'en chacun d'entre eux, il y avait les prémices du talent, ou déjà du talent. Il posa ainsi tous les documents devant tout le monde sans exception et revint vers le tableau, notant sur le tableau avec une craie – lui aimait vraiment le manuel – les noms de chacun, à côté d'autres prénoms. Des chiffres dans une troisième colonne. Il se retourna finalement, avec un sourire calme.

« Voilà. J'ai répartit la classe afin que vous ayez des groupes qui ont déjà des affinités. Pour les plus solitaires, je vous ai mis avec d'autres solitaires. Bien. Vous avez tous un devoir différent. Demain, nous irons tous à la bibliothèque sur nos deux heures ensemble, et vous étudierez les livres que je vous donnerais. Merci d'avance. Et bonne fin d'après midi. »

Tout le monde s'offusqua, mais Abaddon ne voulait pas en entendre parler. Il voulait les voir travailler. Il voulait le voir ouvrir un livre et étudier. Une fois dans leur vie au moins.



Le lendemain, à la bibliothèque, aux aurores, Abaddon était frais et tout pimpant. Il était content. Vraiment content. Tout le monde était là, et chacun avait pris place avec son binôme à une table. C'était une bonne journée de cours qui s'annonçait. Vraiment.

EURYDICE SINFULL & ROMAN KONSTANTINE. CANDELLA.
KEITH WHITELEY & MATTHIAS DE SALAMINE. JEZABEL CANEM.
NICOLAS DE BEAUNACRE & REYNARD ZIEGHART.
WILLIAM SLAYERS & JESSE MATTHEWS.
GREGORY KELSO & AARON VANNA SYL.
MASCHA SASNAUSKAS & HEATH LINDERMANN.
TAO CHU & GAËLLE LLELWYN.
MAGDALENA DANGELO & ANDREW DANGELO.
CANDICE JONHSON & WEDNESDAY MAKKONEN.
(si quelqu'un veut, mp moi).

ps: le but est simple : vous répondez à la suite (cela signifie que vous signez pour en chier), et ensuite je vous donne le "questionnaire" qui sera votre devoir à faire. je ne cherche pas les réponses exactes, mais de l'originalité! de l'amusement! vous serez noter en conséquence. =) si vous n'êtes pas contents des groupes, C'EST PAREIL! *sort*

Ca faisait bien deux semaines qu'il n'avait pas vu sa soeur, ce petit bout de gamine blonde et énervante et franchement... ça lui pesait. Il n'y avait guère que quand il était avec Eurydice qu'il ne tirait pas grise mine. Des événements du 31 il s'était sorti avec une malheureuse épaule démise. Il n'avait même pas pleurer ni quoi. Il fallait dire qu'il avait eu bien pire, par exemple cette fois où il s'était ramassé pendant le match contre Serpentard. C'était avant qu'il ne sorte avec Eurydice, il avait eu un peu de mal à rester attentif à ce qu'il faisait en la voyant passer. Eurydice était simplement son rayon de soleil et par les temps qui courraient tout le monde avait besoin d'un rayon de soleil.
Sa soeur lui avait envoyé une dernière lettre dans laquelle elle lui disait qu'elle allait bien et qu'elle serait en Hongrie d'ici la fin de la semaine. Roman avait déjà prévu d'aller voir Bar-Lev pour avoir une permission pour le weekend et voir sa soeur. D'ailleurs pourquoi voulait-elle aller chez leurs parents précisément là. Il redoutait le pire mais pour l'heure ce genre de soucis était loin. Il posait un baiser sur le nez d'Eurydice en racontant quelques conneries du genre "maintenant qu'il fait noir je vais peut-être pouvoir me glisser en douce dans ton dortoir". Il avait ce sourire jovial des gens qui ont un enthousiasme à toute épreuve. Le genre de sourire qui donne confiance aux autres et rassure. Pour ce qui était de se glisser dans le dortoir d'Eurydice, il n'était pas vraiment sérieux. Du moins s'il aurait aimé pouvoir dormir avec elle ça s'arrêtait là pour le moment. Il n'était pas vraiment prêt pour ce genre de truc bien qu'entre mecs il dirait toujours qu'il n'y avait pas de quoi avoir peur...

Roman - J'me demande comment on va faire pour le Quid...
Professeur Van Hellsing - « Allons... du calme. Le cours n'est pas encore fini. »

Roman eut un petit sourire désolé tandis que le prof distribuait des feuilles. Sous le bureau il tenait la main d'Eurydice même si le règlement intérieur stipulait qu'on ne voulait pas voir de démonstrations d'affection excessives dans l'école. L'excessif c'était variable d'un individus à l'autre non?

Professeur Van Hellsing - « Voilà. J'ai répartit la classe afin que vous ayez des groupes qui ont déjà des affinités. Pour les plus solitaires, je vous ai mis avec d'autres solitaires. Bien. Vous avez tous un devoir différent. Demain, nous irons tous à la bibliothèque sur nos deux heures ensemble, et vous étudierez les livres que je vous donnerais. Merci d'avance. Et bonne fin d'après midi. »

Un long soupir de découragement échappa à Roman. Demain il n'allait pas être frais, mais vraiment vraiment vraiment pas. Surtout pour aller s'ennuyer à la bibliothèque. Heureusement que le prof avait un talent pour choisir ces binômes, mine de rien, il était vraiment super ce prof... c'était pas Grey qui le mettrait en groupe avec Eurydice. Ca même pas en rêve.

Keith suivait patiemment le cours, avec son sérieux habituel. Celui qui laissait croire à la plupart des élèves qu'il était ce genre de mec froid et arrogant dont on aime pas trop s'approcher. Ce n'était d'ailleurs pas plus mal parce que pour le peu de gens qui savaient que Keith n'avait jamais mangé personne... il devenait tout de suite la personne idéale à qui se confier. Et il les écoutait toujours de bon gré mais parfois il entendait de ses choses... Soyez prêtre tiens.
Il s'était réconcilié avec Matthi, en grande partie grâce - Keith aurait plutôt dit à cause mais disons que c'était grâce - à Nicolas. Le jeune Witheley n'avait pas la moindre intention de s'excuser pour l'oeil au beurre noir et il ne s'en montrait pas plus gentil avec le français qui le fuyait comme la peste même sans savoir si Matthi s'était ou non confié à Keith quand à l'exacte nature de ce que le libertin lui avait fait subir.
Keith n'en avait parlé à personne de toute façon. Il fronça les sourcils en voyant qu'Ella avait encore disparu. Il espérait que Dieu la gardait en quelque endroit sûr et qu'elle ne serait pas de ces corps qu'on avait pas encore pu extirpé et qui resteraient sans doute à jamais dans les catacombes de l'école. L'idée lui faisait froid dans le dos. Il priait donc pour elle, plus assidument que certaines fois. Ca avait pu en étonner quelques uns qui étaient habitués à lui faire remarqué qu'il était à la limite du blasphème chaque fois qu'il "sécher" l'heure de la prière. Mais généralement quand on lui faisait cette réflexion, Keith se contentait de hausser les épaules et de dire qu'il n'avait pas besoin d'un timing pour parler à Dieu.

Professeur Van Hellsing - Demain, nous irons tous à la bibliothèque sur nos deux heures ensemble, et vous étudierez les livres que je vous donnerais. Merci d'avance. Et bonne fin d'après midi. »

Keith ne maugréa pas, il n'avait pas l'air spécialement heureux non plus contrairement à Gretchen McAlister qui avait carrément des étoiles dans les yeux. Il se contenta de ranger ses affaires dans son sac. Le cours était fini jusqu'au lendemain alors... un petit regard discret à Matthi pour voir s'il n'essayait pas en douce de regarde Juliet Oldov. Ce n'était pas qu'il était jaloux mais il était curieux de savoir si oui ou non Matthi en pinçait pour elle. Et comme Matthi n'avouerait jamais rien de ce genre...

Gaëlle "bavardait" sans vergogne avec Tao, sans vraiment se préoccuper qu'on voit ou non ses signes, de toute manière, peu de personne dans la salle devait connaître le langage des signes et sur les quelques-uns, elle était prête à parier que personne hormis Tao n'arrivait à suivre son débit. Bon le prof mis à part, mais lui trichait, il parlait avec elle directement dans sa tête, une des raisons qui fait qu'elle l'aimait bien. Ça puis, le fait qu'il s'était toujours montré patient et poli avec elle, alors qu'elle s'était trouvée être, au départ, incapable de lancer le moindre sortilège. Devoir apprendre les Informulés avant la base même avait été plus qu'éreintant, au point qu'elle avait même fini par en baisser les bras, n'eut été l'obstination de Van Hellsing, elle en serait toujours à fusiller sa baguette, furieuse et désespérée. La petite rouquine fronça des yeux en voyant les bouts de parchemins venir fleurir dans les cheveux de Tao et fusilla du regard la peste Spencer au rire de crécelle. Elle avait beau lui "hurler" dessus en moulinant furieusement l'air, la petite pimbêche semblait s'en moquer, si bien qu'elle se sentit le droit de répliquer en tirant sa baguette discrètement. Oh rien de trop méchant non... juste désagréable et peut être un brin douloureux... Les bouts de papier quittèrent brusquement les cheveux de Tao et restèrent un instant figés en l'air avant de se rouler d'eux même en de fin cylindre de papier pointu qui partir à l'attaque de l'affreuse mégère, lui picorant la nuque, les joues, le nez, bref tout ce qui était à découvert. Gaëlle lança un regard distrait et innocent en direction de Lucy qui se débattait avec les petits monstres avant de se retourner presqu'en arrêt sur Roman qui abordait un sujet un peu plus intéressant que son babil amoureux devenu trop coutumier au goût de la petite irlandaise.

Roman - J'me demande comment on va faire pour le Quid...
Professeur Van Hellsing - Allons... du calme. Le cours n'est pas encore fini.

Rabat-joie songea-t-elle secrètement, juste avant de se remémorer qu'il pouvait lire dans sa tête, parfois même involontairement. Bah elle n'en serait pas à sa première heure de colle... Tant qu'on ne l'empêchait pas de jouer les prochains matchs... Elle jeta à peine un coup d'œil à la feuille que déposa le prof sur leur table, adressant un joli sourire à Candice avant de reporter son attention sur le prof.

Professeur Van Hellsing - Demain, nous irons tous à la bibliothèque sur nos deux heures ensemble, et vous étudierez les livres que je vous donnerais. Merci d'avance. Et bonne fin d'après midi.

Elle avait déjà engouffré ses affaires dans son sac et se levait juste au moment où le prof terminait sa phrase se tournant tout sourire vers Tao pour lui adresser un :

Gaëlle - Je meurs de faim ! Si on allait se chercher un truc à manger aux cuisines ?!

Puis s'en attendre de réponse sortie de la salle de cours en prenant grand soin de tirer ostensiblement la langue à William Slayers.