Marthe Robin était une jeune femme croyante, qui avait la foi, mais non pratiquante. Elle était fille d’agriculteurs, rien de très particulier, mais il faut croire que Dieu voulu la sauver. Une grave maladie la cloua au lit, emporta sa sœur, et elle aussi, ou presque. Elle guérit mais resta paralysée à vie, couché dans son lit, et depuis ce jour là elle ne se nourrissait que d’Ostie et humectait à peine ses lèvres avec de l’eau. Elle ne souffrait aucunement de la faim ou de la soif, et ne semblait en aucun cas malade. Tout les vendredi, elle revivait la passion du Christ et saignait, possédant les mêmes stigmates. Personne ne comprenait ce qui lui arrivait, et même de grands académiciens venaient la voir pour expliquer son cas, mais ils n’y comprenaient rien. Des médecins l’étudièrent : elle était réellement paralysée, et très saine d’esprit. Incompréhension totale. Surtout que dès fois, le soir, ses parents l’entendaient comme lutter avec quelqu’un dans sa chambre et entendait des bruits de meubles qui se déplaçaient, et le lendemain ils les retrouvaient effectivement à des endroits différents. Marthe Robin mourut de vieillesse en emportant son secret avec elle.

Serait-elle à ma place plus forte qu’un homme, au bout de ses batailles où elle m’abandonne ? Vivre l’enfer, mourir au combat, faut il pour lui plaire aller jusque là. Se peut-il que j’y parvienne ? Se met-elle à ma place quelque fois, quand mes ailes se froissent, et mes îles se noient ? Je plie sous le poids, de cette moitié de femme qu’elle veut que je sois. Je veux bien faire la belle, mais pas dormir au bois, je veux bien être la reine, mais pas l’ombre du roi. Faut-il que je cède ? Faut-il que je saigne ? Faut-il que je t’apprenne ? Je ne demande rien. Faut-il vraiment que tu sache ? Tout ce que tu cache. Le doute au fond de moi. Au fond de toi.