Avant propos - Cette animation conclura, en beauté nous l'espérons, la saison o1, Rise of Orlov de Poet & Pendulum. Tout le monde est invité à y participer, élèves comme adultes. Vous trouverez ici un petit résumé de la saison o1 et là un sujet où vous pourrez exprimer vos attentes pour cette animation à proprement parler. Si vous ne vous êtes pas inscrits, pas de problème, n'hésitez pas à participer.

Autres précisions - Les élèves peuvent poster dès le début si c'est votre souhait mais en revanche n'oubliez pas que tout est calme à Poudlard. Nous vous indiquerons en hors jeu le moment opportun pour semer le chaos parmi les élèves aussi. Si vous le souhaitez, vous pouvez ouvrir des sujets annexes (parfois cela rend les choses plus claires) à condition de bien préciser en titre (Anim so1). Bon Jeu à tous.

Elles avaient répondu à l'appel, une fois de plus. Une fois de trop peut être ? Les deux sœurs Staniera faisaient grise mine parmi cette assemblée, et même la présence de Jake et de Vitaly ne parvenait guère à remonter le moral des jumelles. Le moment était peut être mal choisi pour se faire pousser une conscience... surtout en ayant déjà tant de sang sur les mains. Dieux, qu'avaient-elles fait durant ces six siècles ? Tout cela avait-il eu un sens autre que les sombres dessins de leur Seigneur ? Lui même avait-il jamais ourdi quelque plan qui ne fut bénéfique ? Il fallait le croire, elles devaient le croire, sinon leurs vies à toutes deux n'avait aucun sens. La présence de Phyllis parmi les vampires déstabilisa les jumelles, mais était-ce si surprenant ? La blonde Phyllis avait toujours semblé cacher quelque chose, mais ça n'expliquait pas pour autant son animosité manifeste à leur égard. Machinalement, elles cherchèrent auprès de Jake un réconfort qu'il était incapable de leur apporter, trop peu réceptives qu'elles étaient à son amour. Elles se sentaient mal, salies, souillées, il leur avait fallu tellement de temps pour réaliser... Kirill avait raison de les mépriser au fond. Elles avaient rechigné à passer un collier qu'elles portaient déjà depuis bien longtemps. Tellement de temps... Il aurait été si facile de se voiler la face, de se dire qu'on s'était joué d'elles, qu'on les avaient abusées... Certes, mais en partie seulement. Elles n'avaient jamais voulu affronter cette réalité en face, il avait fallu qu'un petit ange blond aux allures de diablotin le leur mette sous le nez. Ella. Ella, elle était là bas, ignorante et sans soupçonner ce qui se préparait. Vulnérable. Il fallait qu'elles tentent quelque chose, qu'elles arrêtent ça avant que ça n'aille plus loin. Non seulement pour Ella, mais aussi pour tous. Wolfgang ne savait plus ce qu'il faisait ce n'était pas possible, c'était complétement dément cette chose ne devait pas revenir à la surface. Si on l'avait placée là dessous, ce n'était sûrement pas pour rien... Elles baissèrent la tête en arrivant face à lui, leurs pieds ayant fonctionné tous seuls, elles avaient les yeux rougis à force de larmes et d'anxiété.

Jumelles - Seigneur !', commencèrent-elles en se laissant glisser à genoux devant lui.
Kheeva - Seigneur, je vous en prie, renoncez tant qu'il est encore temps ! Vous allez tous nous mettre en danger en poursuivant cette folie, je vous en supplie... il y a sûrement d'autres moyens...
Lheena - Si ce n'est nous, pensez à ces âmes innocentes là bas ! Vous ne pouvez pas cautionner ça, pas vous, Père ! En bas il y a des enfants...En bas il y a votre petite fille...

Elles dépassaient les bornes, une nouvelle fois, mais elles ne s'en souciaient plus vraiment. Peut être... peut être que si on lui ouvrait les yeux Wolfgang renoncerait ? Peut être ? Elles ne pouvaient pas croire qu'il soit si mauvais, qu'il est l'âme si noire, lui qui avait eu pitié de deux petites orphelines sauvages et crottées. Elles devaient essayer de le convaincre. Pour Ella. Pour leur rédemption. Étaient-elles les seules à avoir cette impression de catastrophe imminente qui leur tordait les boyaux ?

Wolfgang est là. Imposant dans la troupe de lycans. C'est que c'est une armoire, aussi large que haute. Il a le regard incisif. Il se prépare à la guerre. Ce n'est plus un jeu ridicule. De son côté droit, il y a Vitaly, le visage fier, le regard droit. Juste à côté encore, Jake, possédant ce même visage, arborant le même regard clair, quoi que plus doux. Il est plus petit, plus jeune, mais il est imposant lui aussi, à la manière des Orlov. Autour de sa gorge, un bandage épais et blanc. Il s'est fait égorgé, et si ça n'a pas suffit à le tuer, ça lui a laissé quelques douleurs internes. Le bandage est blanc immaculé : il ne saigne plus depuis longtemps, mais sait-on jamais. Il est sortit de sa prison depuis une semaine, et si son visage est toujours intact, on voit que ses yeux sont ternes. Il a subi. Il sait maintenant. Et ça ne le rends que plus fort. Dans cette troupe de lycanthropes, il en manque deux notables. Les deux autres fils de Wolfgang. Et s'ils ne sont pas là, c'est justement car ils ont trahi. Wolfgang n'est pas d'humeur à en parler. Ça se voit bien dans ses yeux. Il est fatigué. Fatigué de devoir attendre, et pourtant excité à l'idée de revoir enfin son vieil ami. Au moins une fois, pour lui rendre hommage. Il avance, comme un roi, s'arrête en voyant le visage du vampyr.

« Wolfgang, nous attendions plus que toi. Pas de déserteurs? »
« Aucun. »

La voix est ferme, sèche. Il ne ment pas. Tout le monde le pense. Mais il y en a deux, et eux, il ne le citera pas. C'est une histoire de famille avant tout. Vitaly rendit un simple sourire à Phyllis, n'ayant jamais rien eut contre elle. C'est à ce moment qu'Izaak, petite silhouette dans la masse, débarque dans la taverne. Un peu en retard. Il a déjà le visage maculé de sang. Pas facile de se frayer un chemin quand on a une tête que l'on reconnaît à dix kilomètres. Il déteste quand ça crie. Il regarde, balaye l'attroupement. Il cherche quelque chose. Finalement c'est un grand baraqué qui le fixe et esquise un signe de la main. Izaak se rapproche, comme un chien à l'affût, du bestiau. César reprends le fil de la conversation, intéressé.

« Ma fille conduira Menoch, Catharsis, Vitaly, Cassandre... Electre, les Clash vous suivrez ce groupe là. Rosarjo tu les accompagnera. Vous entrerez dans Poudlard par le cinquième étage dans les appartements du personnel. Vous devrez donc faire preuve de discrétion. Que tous ceux qui souhaitent se joindre à eux, se range derrière ma fille. Les autres suivront Kheeva et Lheena, comme selon notre plan. Nous nous retrouverons tous à l'entrée des catacombes. Ceux qui tomberont ne seront pas pas secourus, vous le comprendrez nous ne pouvons nous permettre le moindre écart au projet initial alors soyez dignes de la confiance qui vous est accordée. Il vous faudra mener cette opération dans l'ordre, et l'efficacité. Nous frapperons vite et fort. Poudlard n'aura pas le temps de sortir de son sommeil que nous serons déjà repartis. »

Izaak regarde autour de lui. Une petite silhouette regarde ailleurs, fixe un point imaginaire. Stupide gamine. D'un geste qui n'a rien de doux, et encore moins de paternel, il attire le petit être contre lui et le tient serré contre lui. Il a un sourire baveux en se penchant à son oreille, et passe une langue râpeuse sur la nuque. César derrière gronde. Si ils sont cachés par les autres lycans, le manège fait retourner Wolfgang. Il ne dira rien. Izaak est un de ses meilleurs soldats. Mais tout de même. Aussi il se retourne. Et une main d'Izaak s'attarde sur la cuisse, sans rien de plus.

« Papa t'a manqué, Weddie? »

César détourne les yeux, agacé. Mais l'attention d'Izaak est retenu par une odeur connue. Une odeur familière. Il relève la tête, hume. Son oreille se tends, il fronce doucement les sourcils.

« Flush royale. »

Le sale pigeon! Mais déjà son regard se pose sur les jumelles, qui détourne elles aussi son attention.

« Seigneur ! »
« Seigneur, je vous en prie, renoncez tant qu'il est encore temps ! Vous allez tous nous mettre en danger en poursuivant cette folie, je vous en supplie... il y a sûrement d'autres moyens... » Jake écarquilla les yeux et s'avança d'un pas, mais une main forte lui interdisait alors le passage : celle de son père.
« Si ce n'est nous, pensez à ces âmes innocentes là bas ! Vous ne pouvez pas cautionner ça, pas vous, Père ! En bas il y a des enfants...En bas il y a votre petite fille... »
« En danger? » Le regard de Wolfgang est sévère. « Lheena, Kheeva... » Izaak claqua des dents derrière. « Si vous ne voulez pas venir, restez ici. Je ne vous oblige en rien. » Wolfgang releva la tête : « Lubim, garde les ici. »

Wolfgang ne portait déjà plus attention aux jumelles. Izaak derrière, ayant gardé tout contre lui le petit corps de sa fille, regardait avec un oeil mauvais les deux. Jake, derrière, glapissait presque, inquiet. Lubim était un monstre, tout le monde le savait. Moins qu'Izaak, mais déjà aussi large et haut que César.

Wednesday se demande vraiment ce qu'elle fait dans cette taverne mal famée où s'entassent des inconnus tous plus étrangers à elle les uns que les autres. Elle ne fait que soupirer et fixer depuis tout à l'heure. Personne ne lui a adressé la parole, et pourtant, cela doit sembler bizarre de voir une petite fille parmi tous ces monstres. De toute façon, de réputation, ils se doutent bien que ça doit être la fille Solokoff, celle qui est aussi tarée que son père, et qu'on ne sait pas du tout quelles idées étranges peuvent sortir de son esprit dérangé, alors autant ne pas prendre de risques. Les lycans, Weddie en connait quelques uns, notamment, les jumelles Staniera, les garde-chasses du château, qu'elle a hâte d'avoir en professeur l'année prochaine, même si elles se montrent méfiantes à son égard, semble-t'il à cause de son père. Mais pourquoi ont-ils tant de préjugés sur sa famille? En tout cas elle est persuadée que son père n'est surement pas digne de toute cette méfiance et cette haine qu'on lui porte, pour avoir collé à ses basques pendant des années. Mais finalement, tous ces autres, elle ne les connait qu'à peine, de réputation, de visage éventuellement. Alors elle ne voit pas l'intérêt de s'y attarder, et encore moins à tous les nouveaux visages présents là aussi ce soir.
Tss, elle aurait mieux fait de rester dans son lit, se dit-elle alors qu'elle fixe vaguement les lattes mal cirées du plancher. Au moins lui n'est pas rempli d'inconnus... quoiqu'on sait jamais. Weddie a déjà ramené d'étranges personnes dans son lit. Enfin, là n'est pas le problème. Présentement c'est qu'elle s'emmerde royalement alors que tous pleins de vieux rabougris déblatent des discours d'un ennui si vertigineux que Weddie manque de s'endormir debout. Elle sursaute mais heureusement personne ne l'a vu. Ah si elle se prend un regard des plus noirs de César, à qui elle répond par son plus grand et innocent sourire. Pour s'occuper elle se met à détailler la pièce dans laquelle elle se trouve de ses grands yeux d'enfants. Des coins sombres, des planches de bois brisées, beaucoup de toiles d'araignées, des araignées. Wednesday fixe une des araignées qui lentement descend sur son fil vers les têtes présentes ici-bas, et s'approche des cheveux d'un inconnu, ce qui lui donne une furieuse envie d'éclater de rire. Mais elle n'en a pas le temps qu'elle sent se glisser jusque à coté d'elle et même tout contre elle une odeur familière, et elle se jette en elle autant que ce parfum l'enveloppe.
Cette odeur elle la reconnait entre mille, elle la sent à des kilomètres à la ronde. C'est un souffle de viande grillée, ou de viande crue qui lui fait crier son ventre d'une faim terrible. C'est comme si elle sentait un barbecue dans un quartier où elle se promène, et attirée par elle se laisse guider et dévore les saucisses sur le grill. Elle l'a senti, elle l'a su, elle est venue. Il lui a dit qu'il viendrait ce soir-là, mais il n'avait peut-être pas spécifié qu'elle devrait venir aussi. Mais Wednesday ne sait pas résister à l'odeur de la bonne viande, et ça il le savait très bien. En tout cas, maintenant elle n'a plus de raison de s'ennuyer, et ne va surement pas le lâcher de si tôt. Il passe sa langue râpeuse sur la peau de son cou, et la petite enfant qui n'est plus enfant l'imagine passer à d'autres endroits de sa peau, et en ronronne d'impatience. Mais il a dit une fois qu'il ne fallait pas faire cela en public, que c'était mal vu. Enfin qu'auraient-ils à perdre? A ce qu'elle a compris ils sont déjà assez mal vus de toute façon. Elle s'agrippe à sa taille frêle, et colle et frotte sa tête contre son torse, comme un petit chaton innocent. Elle peut sentir sa main descendre sur sa cuisse et laisse échapper un ronronnement, alors qu'elle descend la sienne sur ses fesses, et s'en fout complètement qu'on leur jette les regards les plus outrés du monde. C'est comme ça chez les Solokoff c'est tout. Et on vous emmerde si cela ne vous plaît pas.
« Papa t'a manqué, Weddie? » L'ainsi nommée relève la tête, et laisse échapper une sorte de « Graouu » avant de se frotter à nouveau contre son papa adoré. Elle voudrait le dévorer là tout de suite maintenant, mais lui n'a pas l'air d'avoir entièrement envie. Ah c'est vrai qu'ils doivent faire un truc ce soir, avec les lycans, les vampires réunis tout ça. Comme elle n'a pas écouté, Weddie ne sait pas du tout ce qu'ils préparent, et d'ailleurs elle s'en contrefout totalement. Ce qui compte c'est son papounet d'amour, parce que lui au moins il fait tout ce qu'elle veut, et il ne la regarde pas en la grondant tout le temps, lui il trouve ça bien ce qu'elle fait, d'abord. Elle relève une nouvelle fois la tête et sors son regard de l'enfant le plus démuni du monde. « Papa, j'ai faaaaim. » C'est le même temps que celui de l'enfant qui demande « C'est quand qu'on arriiiiive. » à l'arrière de la voiture en voyage, c'est à dire plutôt un constat où l'expression de l'impatience. Et ça peut finir en cri, pleurs et caprice, parce que Weddie est de ces enfants qui obtiennent tout ce qu'ils veulent, pas que leurs parents soient faibles, mais qu'ils soient aussi forts qu'eux. Et surtout quand on parle de faim, il ne vaut mieux pas contrarier Weddie. On dit qu'il y en a qui ont perdu des bras, voir même toute leur enveloppe charnelle, et ce qu'il y a à l'intérieur au passage. Elle ne fait pas dans la dentelle cette petite fille au regard d'ange. Elle a plutôt déchiré tous les tissus. Mais elle en a encore et encore besoin, de viande, de nourriture fraiches, de bonnes veines bien juteuses. Alors peu importe ce que son père lui trouvera, il faut qu'il trouve vite. Sinon c'est en furie que le gentil petit chaton va se transformer.

D'un coup c'était comme si toute chaleur avait désertée leur corps, malgré l'ambiance surchauffée par les émotions violentes, le feu dans la cheminée et le nombre ahurissant de personnes présentes. Elles n'osaient plus relever la tête fixant les pieds de Wolfgang, captant juste les mouvements autour d'elles en sentant le poids de dizaine de regard sur poser elles. Les deux sœurs n'en menaient pas large, pourtant déterminées à essayer de convaincre l'homme qu'elle appelait leur grand-père, elles ne pouvaient s'y résoudre, pas après qu'Ella leur aient ouverts les yeux après près de six siècles sur leur existences vides. Ce même homme ne leur avait-il pas justement appris que la famille était tout ce qui importait et qu'il fallait la protéger à tout prix ? Le silence qui planait subitement autour d'elle était encore plus pesant et quand Jake fit un pas vers elles, elles fermèrent les yeux en priant qu'il ne vienne pas les relever. N'approche pas, par pitié.

Lheena - Seigneur, je vous en prie, renoncez tant qu'il est encore temps ! Vous allez tous nous mettre en danger en poursuivant cette folie, je vous en supplie... il y a sûrement d'autres moyens... Elles s'attendaient presque à sentir le couperet leur tomber sur le coin de la nuque, comme on peut sentir la hache du bourreau mordre la chair avant de perdre la tête.
Kheeva - Si ce n'est nous, pensez à ces âmes innocentes là bas ! Vous ne pouvez pas cautionner ça, pas vous, Père ! En bas il y a des enfants...En bas il y a votre petite fille...
Wolfgang - En danger ?', elles se tassent un peu plus au sol instinctivement, faisant le dos rond,' Lheena, Kheeva...', Elles entendent des dents claquer, presque certaines qu'Izaak en jubile d'avance,' Si vous ne voulez pas venir, restez ici. Je ne vous oblige en rien.', leurs cœurs ratent soudain un battement, affolées, elles vont mourir ici, devant Jake, elles en sont sur maintenant. Cela fait des siècles qu'elles n'ont plus perçu une telle colère dans la voix de Wolfgang, se recroquevillant au sol à attendre un coup fatal qui reste en suspens.Wolfgang - Lubim, garde les ici.

C'est presque pire qu'une condamnation à mort pour elles. Les jumelles derrière entendent à peine le gémissement, relevant subitement la tête, les yeux écarquillés d'horreur, pâles comme la Mort. Lheena étouffe à peine un cri d'angoisse, tremblant soudainement d'effroi à l'annonce du verdict. Lubim, c'est le croisement de la cruauté de Solokof avec la force brute de son chien qui le suis partout. Kheeva sens que sa sœur est prêt de défaillir, c'est soit Lubim soit les accompagner et faire en sorte de garder Ella à l'abri... Surprenant le regard épouvanté de Lheena qui cherche des yeux Jake, son choix est vite fait, fermant les yeux sur sa lâcheté. Une de plus.

Kheeva - Seigneur... Pardonnez nous, cela ne se reproduira plus !', la jeune louve se tient à genoux la tête inclinée devant Wolfgang,'Nous vous suivrons, comme de juste.

Kheeva avait la nausée, une nausée horrible, affreuse comme elle n'en avait plus connue depuis le massacre de sa famille il y à des siècles. Elle à l'impression d'avoir trahie la confiance d'une petite tête blonde adorable qui la hante et la torture comme jamais. Pardon Ella, pardon, nous n'avons pas su les arrêter... Elle relève soudainement la tête regardant en arrière avec une impression affreuse, croisant le regard flamboyant d'Izaak. Elle en est convaincue, cette nuit sera sa dernière.

Maïka devait sortir ce soir. Pas une sortie pour danser ou un plaisir innocent, c’était plutôt une sortie différente qui lui donnerait un nouveau plaisir qu’elle avait connu, il y avait quelques temps. Elle avait connu la libération de tout ce qu’elle avait ressenti comme haine dans sa vie. Elle se vengeait sur les innocents, mais ce que ça faisait du bien de libérer toutes ses haines. Cette évacuation lui faisait tellement de bien que ça en était jouissif de sentir autant de poids s’enlever de ses épaules. La jalousie envers les autres femmes qui côtoyaient n’aidait pas de libérer ce poids sur ses épaules qui devient de plus en plus meurtrier. Elle avait besoin de se défouler sur les autres. Elle avait besoin de ressentir toutes ses frustrations sortir d’un seul coup pour pouvoir à nouveau respirer sans que du jour au lendemain, elle éclate. Imaginez un peu, qu’elle commence à vouloir lever la main sur ses enfants, qu’elle aimait trop. La métisse pourrait commencer à vivre, comme un animal dans le genre que dès qu’elle sent le danger de les bouffer. Elle ne voulait pas devenir une mauvaise mère. Elle devait donc se retourner vers un moyen de l’aider à libérer ses forces obscures qui la tenaient. L’hawaïenne avait donc suivi la voix de son mari. Un duo meurtrier peut-être ? Oui dans un certains sens, mais elle ne l’accompagnait pas toujours. Pourtant, il pouvait encore lui faire la peau puisque le tempérament d’Edward pouvait changer rapidement. Elle ne devait absolument pas le chercher et encore moins pendant les missions. Ce soir était une mission d’importance et elle devait se camoufler, comme elle le savait le faire… elle devait se déguiser pour participer à ça.

La métisse s’était encore déguisée ce soir avant de quitter sa demeure. Elle s’était habillée de noir de la tête au pied. Elle avait changé la couleur de sa peau et la couleur de ses cheveux. Elle était devenue une blanche aux cheveux blonds avec les yeux bruns. Elle se ressemblait moins. C’était un peu étrange de se croiser dans le miroir ayant tout d’un coup changé autant. Maïka avait toujours eu la peau bronzée puisqu’elle avait vécu sur le bord de la mer à honolulu dans un pays qui était considéré, comme une destination de voyage pendant l’hiver pour prendre un peu de soleil. C’était le paradis du surf là-bas. Maintenant, elle vivait dans un désert où il n’y avait aucune âme qui vive à part ceux qui étaient autorisés à être sur la propriété des Clash. En fait, ils étaient éloignés des gens. Ils étaient en fait protéger. Qui aurait cru qu’une famille de sorcier aurait pu décider de se construire un manoir directement dans le désert ? Il était rare en effet. Maïka attendait patiemment l’heure du départ avec son mari. Il était là. En fait, elle n’avait pas le choix d’être avec lui. Elle le suivait ne sachant pas trop ce qu’elle allait bien faire. Elle écoutait son mari. On pouvait voir que la jeune femme était complètement soumise à Clash. Il était mieux qu’elle soit ainsi par rapport à son mari. Elle avait beaucoup moins de problème en étant ainsi avec lui. Elle l’écoutait et il était bien fier qu’elle écoutait. Le temps était enfin venu. Maïka partit en compagnie de son mari en transplanant. Elle arriva enfin à Pré-au-lard en compagnie de son mari. Elle le suivait toujours docilement sans dire un mot. Elle avait le visage découvert sous son déguisement de changement de ses aspects physiques… Elle passa son regard sur chacune des personnes qui se trouvaient là-bas, si on pouvait appeler ça des personnes. Elle se tenait derrière son mari, écoutant ce que l’homme racontait. Elle suivait la conversation écoutant tout sans dire un mot, sans bouger. Il n’y avait que ses yeux qui bougeaient. Maïka se tenait calmement attendant le coup d’envoie.

(gr.o2)


Phyllis - Mon moment sera le votre.
Kheeva - Faite ce que vous avez à faire Phyllis, comme une brave fille, nous ferons notre part.', la lycane avait parlée d'un ton terne, dépourvue des habituelles intonations chantantes dont elle n'était pas parvenue à se défaire en près de six siècles. Son visage neutre, tout comme son attitude n'indiquait qu'un désintérêt total pour tout ce qui ce passait. L'une comme l'autre, les deux sœurs ne semblaient plus fonctionner que machinalement, avec une morne résignation. Deux coquilles vides et mortes. Même la brève étreinte qu'elles échangèrent avec Jake ne les atteignit pas, le vide dans leurs cœurs, les accaparants tout entières.

Mollement, elles trainèrent leur groupe à leur suite, marchant devant en encadrant Jake, bras dessus-dessous plus par habitude que par envie. Ce n'était pas juste envers lui, elles lui faisaient payer quelque chose qu'il ne pouvait concevoir alors qu'il n'y était pour rien. Lheena serra brièvement sa main qu'elle tenait, lui adressant un pauvre et vide sourire d'excuse avant de se détourner. Le groupe de Phyllis était déjà au comptoir lorsqu''elles entrèrent dans la salle de la Tête de Sanglier. Kheeva tiqua légèrement en reconnaissant à une table Elthiriel qui était chargée des cours de défense contre les forces du mal. Elle rirait bien si elle en avait été capable en ce moment. Les forces du mal... Lheena et elle en faisaient-elles vraiment parties ? Étaient-elles si mauvaises, si tellement entachées de sang qu'il n'y avait plus aucun retour en arrière possible ? Un moment elle se demanda à qu'elle moment sa vie avait dérapée pour basculer ainsi sur cette pente. Sûrement quand les cavaliers avaient jaillit sur la place du village et s'étaient mis à massacrer tout le monde.

Phyllis - La chambre 3 je vous prie.

Lheena se demandait se qu'Elthi' pouvait bien foutre ici, surtout précisément ce soir. Il y avait bien un autre pub plus accueillant pour des joueurs de poker... quoiqu'à la réflexion, un groupe pareil au Trois balais aurait attirer immanquablement l'attention sur eux, ici au moins faisaient-ils presque partie intégrante du décors... La petite lycane grimace en voyant où et comment s'est positionnée la flamboyante professeur. Quelle guigne.

Elthiriel - C'est à toi Umbre.

Les deux sœurs délaissent un instant Jake et les autres pour s'approcher de l'armoire et des gêneurs, saluant Elthiriel d'un poli hochement de tête avant de feindre un quelconque intérêt à la partie, il n'y à pas le feu après tout, elles peuvent bien les laisser finir leur tour.

Umbre - 2 cartes.

Kheeva penche légèrement la tête sur le côté, le visage toujours aussi vide d'expression pendant que la femme à l'odeur de brasier distribue les cartes demandées.

Kheeva - La soirée s'annonce plutôt bonne pour toi, Elthiriel. Combien t'as empochée pour le moment ?', un fin sourire, appuyé d'un coup d'œil vers le tas de pièce qui trône devant elle avant de poursuivre.'Si tu veux bien t'écarter un instant, on a besoin de l'armoire.', lui demande-t-elle avec toujours ce fin sourire ambigu sur les lèvres.