Lettre à Wolfgang.

- Le parchemin apparait légèrement froissé, parcouru d'une écriture fine et tremblante qui semble trahir une certaine nervosité de l'auteur -

Père,

Pardonnez nous de rompre ce silence glaçant qui nous oppressent, mais nous avions désespérément besoin de vos conseils. Nous ne pouvons plus supporter cette attente incessante, surtout dans de telles conditions, sans même un mot de votre part. Ils nous ont d'or et déjà pris notre liberté, si ce n'est notre dignité, et si ce n'était par amour pour vous, nous ne serions plus ici. Père, nous sommes au désespoir de jamais savoir la raison de notre présence ici, ni même de recevoir le moindre mot qui nous inciterais à espérer et à persévérer. Depuis la chute de l'île-prison, où nous avons vu Jake nous être arraché, nous restons toujours ignorantes quand à son sort. Ce nouveau coup du destin nous a d'autant plus affligées et nous craignons que, peu à peu, notre raison vacille. Nous vous en supplions à genoux, éclairez nous ou faite nous sortir de cet enfer ! Père... papa... plus que jamais nous avons besoins de vous.

KLS.

- Le parchemin est propre, lisse, écrit sur un bureau, au calme. -

Mes filles,

Je comprends votre détresse et je m'excuse de mon silence, mais comprenez que chacun de mes mots me coûtent et qu'ils risquent, un à un, de me tuer. Mais qu'importe. Cet oiseau que je vous envoie vous mène quelques bonnes nouvelles. Après une longue réflexion, je pense que d'ici deux mois, vos chaînes tomberont et je viendrais moi même vous libérer. Votre captivité est sans doute vécue comme une punition – et Seth sait que vous n'avez rien fait pour – mais c'est faux. C'est car j'ai confiance en vous que je vous ai donné cette lourde responsabilité, et pour avoir honorer votre partie du contrat, je vous dois bien une lettre qui risque ma vie quand vous mettez en péril cet honneur qui est notre grande loi. Votre ami va bien. Aux dernières nouvelles, il sera transféré du Tribunal Pénal Magique à Oslo, et comme vous le savez, Oslo est l'une de mes villes préférées, aussi dès la semaine qui arrive, v son père ira de lui même chercher son fils aux frontières du pays. Quand cela sera fait, soyez sûr que vous recevrez une lettre de sa main. C'est une promesse. Vous savez que je les tiens toutes. Pour ce qui est de la raison de votre présence à Poudlard, le dire dans une lettre serait de la folie. Mais puisqu'il vous faut des informations, soit. Il y a quelques siècles de cela, Poudlard n'existait pas encore, il y a avait cinq jeunes gens que je côtoyais régulièrement. Salazar, Helga, Godric, Rowena et un cinquième dont je ne peux dire le nom. Ces cinq personnes étaient liés, et aussi très fiers d'être des sorciers. Alors ils ont eut l'idée de construire Poudlard, pour que les jeunes sorciers aient une éducation. Il y eut de nombreuses disputes internes, mais... il y a eut pire. Le cinquième d'entre eux – avec qui j'étais le plus lié – était voyant, et il a émit l'hypothèse que si un jour, un certain pendule était retrouvé, ce serait la fin du monde. Pour cela, on l'a cru fou, tellement que l'on l'a enterré vivant dans les entrailles de Poudlard. Nous arrivons à la date prévue du cataclysme. Le pendule est encore introuvable mes filles, mais comprenez que j'ai besoin de savoir où il se trouve et pour cela, il me faut l'accès à Poudlard, et ce, à travers vous. Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt? Car il y a cet alchimiste de malheur, qui lit dans les pensées comme dans un livre ouvert. Méfiez vous. N'allez pas le voir, oublier cette lettre, brûlez la. Que jamais on n'apprenne ce que je viens de dire, bien?

Votre père.

- L'écriture est cette fois ci plus calme, plus propre. -

Père,

Nous avons fait selon votre volonté.

Merci de nous apportez ces quelques mots de réconfort, nous attendrons la lettre promise avec la plus grande impatience.

Pour ce que vous avez évoqué naguère, nos souvenirs de cette époque reste pour le moins flous et fragmentaires, pour les raisons que vous connaissez déjà et qu'il est bien inutile de vous rappelez. Toutefois si nous nous souvenons vaguement des quatre sorciers, le cinquième reste dans l'ombre de nos mémoires, mais peut être n'est-ce du qu'aux circonstances particulières de cette période justement. Père, si ce que vous dites est vrai, si cet artefact existe, ne vaut-il pas mieux qu'il reste oublié de tous ? Là où il se trouve n'est-il pas à l'abri ? Père, il ne nous appartient pas d'en jugez et vous adjoindre de renoncer à cette folie serait malvenue de notre part, mais... Rassurez nous Père, car un doute plus atroce encore nous vient, dites nous que vous n'utiliserez pas cet objet, que personne ici ne sera menacé. Nous vous supplions Père de ne pas commettre une folie. S'il vous plait Père, pardonnez notre insolence.

KLS.

Mes filles,

Je sais que j'ai toujours été quelqu'un d'exemplaire dans ma conduite, de sorte que vous n'avez jamais douté de moi. Je le comprends. Je comprends également qu'aujourd'hui, vous doutez. Mais dois-je laisser la mémoire d'un ami qui me fut très cher pour que d'autres savourent cette victoire sur lui? C'est sa mémoire qui fut salie, et ça, je ne le tolèrerais pas. Pas plus plus longtemps. Car j'ai honte, honte de l'avoir laisser mourir au fond de son cercueil, enterré vivant, pour le plaisir sadique de quelques parvenus. Non. Je refuse. Je refuse, et quoi que l'on dise, je le réveillerais, et tous sauront qu'il avait raison, que j'avais raison. Qu'il était quelqu'un de bien, qu'il avait voulu protéger le monde – pas le détruire. Et si je dois passer pour le méchant dans cette histoire, ça ne me fait pas plus mal. Je ne fais pas ça pour le pouvoir. Juste pour sa mémoire. Comprenez le.

W.S.O.

Ps : La lettre de Jake est liée à celle-ci. Ne la perdez pas. Pas maintenant qu'on a réussi à le libérer.

Spoiler:

» Wolfgang Amadeus Phoenix (ec)
» Lettre de Lukas Ustaz à Lilith Grey.

Lettre à Wolfgang.

Lettre à Wolfgang.

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