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| (v) # Le jour le plus froid du monde | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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InvitéInvité
Lun 14 Déc - 22:23 |
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| OO1. Si quelqu’un sait ton nom, il a une arme contre toi. | NOM : Baranovski. PRENOM(S) : Donnie Archibald AGE: Dix sept ans ORIGINE(S): Anglo-Russe. PROFESSION : Élève de Septième année. ETAT CIVIL: Célibataire.
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OO3. Nous avons les moyens de vous faire parler. Quelle forme prend votre Epouvantard ? Vraisemblablement, Donnie n'a jamais eut à faire à un Epouvantard. Il pourrait simplement deviner la forme que celui-ci prendrait, mais le jeune homme doute que cela soit physiquement possible. Autant dire que la forme de sa peur est immatérielle, même si Donnie a, comme tout les autres êtres humains, déjà eu peur des fantômes ou autres êtres de ce genre. On fini par s'y habituer, lorsqu'on est sorcier. Que verriez-vous dans le Miroir du Risèd ? Cela non plus, Donnie ne l'a jamais vu. Le chose qu'il aurait le plus envie peut-être, serait une plage de France, ou une plaine de Sibérie. Dans les deux cas, désert. Où transplaneriez-vous si vous en aviez la possibilité ? Chez lui. Quelle forme prend votre Patronus ? Un corbeau. Image noire mais pas négative, encore moins pour Donnie. Quel est votre sortilège favori ? Hominum Revelio. La paranoïa de Donnie le pousse parfois - sans cesse peut-être- à vérifier si aucune présence est à noter lors de ses moments en huit clos. Quel est celui qui vous terrifie le plus ? Endoloris. Quoi de plus terrifiant qu'une douleur insupportable ? Même la mort a un aspect plus doux. Qu’avez-vous ressenti en entrant à Poudlard ? Comme à peu près la majorité de ceux pour qui c'était également la première fois; une boule dans le ventre, et l'envie de retourner dans le train. Quelle forme de magie vous attire le plus ? Aucune. Disons que Donnie est imperméable à toute sorte d'influence, aussi il se construit son propre avis, lui même. A dix sept ans, on ne peut pas avoir balayé toute les facettes de la magie. Noire, ou blanche. Il serait bien incapable de vous dire laquelle est la plus profonde, la plus jouissive, ni dans laquelle il y trouverait, finalement, son compte. Appréciez-vous la discipline ? Pas autant qu'il ne le devrait, mais il s'y pli sans mot dire. Quelle est la pureté de votre sang ?Mêlé. OO4. Vous ! Oui, vous ! PSEUDONYME, PRENOM : CIRCUS AGE : 16 AVATAR UTILISE : Robert Pattinson COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? QU’EN PENSEZ-VOUS ? A vrai dire, j'y suis passé souvent, j'aime beaucoup le design, mais sans pour autant m'y inscrire. "Pas le temps", "pas le courage", "pas la patience", "pas l'humeur" bref, beaucoup de raison m'on poussé à cliquer sur la croix rouge. Mais depuis plusieurs jours, j'avais une idée de personnage qui me trottait dans la tête, je ne savais pas dans quel contexte évoluer, et je suis retomber sur ce forum. Cette fois j'me suis autorisé à goûter à la sucrerie. Le forum est stricte, mais j'aime, j'adore ça. LE MOT DE LA FIN ? LOVE. | |
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InvitéInvité
Lun 14 Déc - 22:24 |
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| CHAP. I; Les sonnets de Russie « Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles Comme des orgues noirs, les poitrines à jour Que serraient autrefois les gentes damoiselles Se heurtent longuement dans un hideux amour. »
C'était une artiste de cirque à laquelle il ne pensait plus, au nom assez rude, à la silhouette un peu carrée et aux gestes mécaniques. Son visage était symétrique, ses cheveux, secs et raides, coupés au dessus de ses épaules rendaient ses traits durs et il était difficile de la décrire comme chaleureuse. Mais pour certains, cette femme avait le charme d'une roche polie, sèche et lisse à la fois, odeur boisée qui distillait les sens dans une torpeur sporadique, qui tergiversait entre malaise et bien être. Grande et élancée, elle donnait l'image ampoulée et tordue d'un esprit sibyllin, velléitaire, et on était peu fier de ressortir d'une conversation alambiquée qui, finalement, n'avait mené à rien. On aurait pu croire qu'elle ne vivrait pas comme toute les dames aux joues de poupées, tignasse bien tressée et cils ombragés qui voilaient leurs pommettes, trois enfants au bout des bras et à leur épaule fragile pendu un mari transit au commencement et versatile vers la fin. Cependant, la funambule déterra son bonheur ailleurs. Certes, elle eut le droit à cette vie qu'elle jugeait comme superflue, papillonnant dans des lits d'hommes que le passé et les souvenirs avaient estompé, avalé, et de cette ébauche de félicité au cœur Russe s'offrait une imagination bourdonnante, sur laquelle la femme battit les murs de son empire bien à elle, vivant dans ses jardins de pensées parfois psychédéliques, marchant sur son fil, corps tendu, bouche ouverte, œil larmoyant de sensations. Lorsqu'elle vit son ventre s'arrondir, semblable à une grosse pomme rose au doux duvet, elle pensa qu'il en était fini de sa liberté, et revenait à la dure et brutale réalité, froide comme les rues de cette Moscou aux hauts clochers. Les mois s'étaient égrainés, et elle ne parvenait plus à trouver son équilibre du haut de son fil.
Il s'appelait Donnie Archibald Dimitri. La mère considérait qu'il avait bien assez de son nom de famille pour consonance russe, et, de toute façon, elle était presque sûr de l'origine de son père, duquel il lui semblait avoir entendu l'accent anglais durant un ébat craintif et passionné. Par respect pour le paternel perdu dans la nature, cette femme acrobate avait trouvé bien de lui rendre hommage. Aussi, Donnie, ce fut bien. Le pauvre gamin ne s'attendait cependant pas à ce qui allait lui arriver, et on laissera pour plus tard ces détails majeurs. Trimbalé de ville en ville, de cirque en cirque, de région en région, à l'âge de six ans Donnie pensait connaitre la Russie en large et en travers. Ce n'était seulement qu'une impression pourtant, car le fils et la mère ne s'étaient baladés qu'à l'Ouest du pays, côté Europe, côté rêve. Malingre, souffreteux, le gosse flottait toujours dans des parkas passablement trop grands ou trop large, des bonnets en laine qui lui tombaient devant les yeux, dont le regard était déjà rendu trouble par les mèches folles qui balayaient son front dans un ballet rocambolesque. Spectateur dans l'ombre des coulisses, il observait sa mère tendre les bras au vide, et c'est avec une certaine amertume qu'il se rendait compte que ses propres pieds étaient cloués au parquet, lourde masse trop étroitement cousue à l'Évidence. Les livres remblayaient ce manque, cette jalousie intrinsèque qui le liait à sa mère, et, didactique, Donnie apprit seul l'essentiel. Mais, une chose en amenant une autre, dans ce même laps de temps se produisit la plus singulière des surprises.
CHAP. II; Les ports de France
«Le gouffre de tes yeux, plein d'horribles pensées, Exhale le vertige, et les danseurs prudents Ne contempleront pas sans d'amères nausées Le sourire éternel de tes trente-deux dents.»
Carrousel rouillé après tant d'efforts avortés, Donnie, parfois appelé Don' comme le célèbre héros de ce dramaturge Français, Molière. Le fils Baranovski l'avait plusieurs fois rencontré, puis évoqué, après s'être penché sur une œuvre Russe qui, ironie du sort, se penchait sur la vie de Jean Baptiste Poquelin avec aisance et cynisme. Ainsi, Boulgakov devint le premier véritable auteur qui le rattacha à la culture française. Baladé jusqu'en France, la mère n'avait pas quitté ses idées de farfelues grandeurs, aussi le Nord du Pays l'avait tant attiré qu'elle avait si tôt acheté deux billets de train. Deux allés, pas de retour, et c'est dans un grincement de ferraille qui Donnie quitta son pays natal, laissant derrière les neiges et les hauts pins, le toit de sa vie, Moscou. Cela ne faisait pas longtemps que, autour de lui, se distillait ses sens éclatés, livrés à de nouvelles sensations. Étranges, inquiétantes, patibulaires. Au commencement ce fut difficile, même pour un gamin de sept ans, de nommer ça autrement que "pouvoirs". Il sentait en lui cette force vicieuse et violente, qui cousait ses sensations, mutait dans son sang et faisait vibrer ses nerfs véhéments. Le changement le dérangeait, lui faisait autant de mal que de bien, et bien sûr ce fut pathologique. Il consentit d'abord à balayer toute atypie relevant du domaine surnaturel, ignorant superbement les démonstrations de son identitaire qu'il s'évertuait à passer sous le silence des erreurs. Si tenté que ce fut une erreur. Ici, Donnie et sa mère apprirent à l'aide d'un livre de poche prévu à cet effet précis, à déchiffrer et baragouiner la langue barbare mais raffinée du pays dans lequel ils se reconstruisaient. Pour la femme, son fils était simplement plus perturbé qu'il ne l'aurait dû par ce changement soudain de climat. Mais le rationnel mit à pars, l'imagination suivait le flux aliéné qui la caractérisait, aussi, elle accepta plus facilement que le protagoniste l'éventualité d'un don, même si Donnie avait donné tout les efforts enfantins possibles pour cacher à sa mère ses dérèglements qu'on aurait jugé comme symptômes d'une quelconque maladie. Le garçon s'était perdu dans son logis identitaire, déjà essoufflé de sa condition sorcière qu'il ignorait jusque là parfaitement. Au demeurant il paraissait calme, mal à l'aise et anxieux, mais Donnie savait coincer les commissures de ses lèvres en un sourire contrits quoique poli, et c'était largement suffisant pour ces terre à terre de Français. Ses pensées épars se trouvaient apaisées par la seule lecture d'un livre, et se noyer dans la connaissance l'aidait à mieux comprendre le monde qui l'entourait, par extension, à se comprendre lui. Pas dispenser de l'école, Donnie se trouva au milieu de mômes turbulents et criards, dont l'accent prononcé du Russe rendait hilares la moitié d'entre eux. Loin de lui donner envie de se mêler aux autres, le garçon s'aboute aux travaux de l'esprit, taillant une passivité surprenante à l'égard d'autrui. Il n'avait forgé aucun besoin de se lier aux autres, considérant l'amitié comme un sentiment oisif et captieux. Au final, c'était un enfant peu convoité dont on effaçait le souvenir avec convenance et facilité. Pendant que sa mère romanesque fréquentait les théâtres, les opéras et les bords de Seine, son fils ressassait à façonner son individualité dans les livres, et l'exaspération qu'il avait pour le monde venait de cette aberration entretenu envers le renouveau. Ce n'était pas un garçon obsolète, mais il se perdait trop vite lorsque, dans un élan humain, il tentait de s'accrocher à la réalité de ses doigts glissants. | |
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InvitéInvité
Lun 14 Déc - 22:24 |
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| CHAP. III; Les clochers de Londres «Frôlée par les ombres des morts Sur l'herbe où le jour s'exténue L'arlequine s'est mise nue Et dans l'étang mire son corps»
Deux ans plus tard, ils quittèrent la France. Donnie avait neuf ans. Polyglotte, il maitrisait l'ébauche d'un anglais scolaire. Encore une fois, ses nombreuses lectures, tête à tête avec lui même et l'auteur, lui avait inculqué les rudiments d'un savoir qui s'était désormais encastré dans son esprit trop lourd, mémoire condensée. Londres était, à n'en pas douter, une bien jolie ville, qui manquait parfois de charme sans doute. Les rues aux bâtiments chargées d'histoire, se dressaient en hauts et imposants pics anthracites, les gens fourmillaient dans un amalgame de couleurs, de bruits vomissant des moteurs ronronnant ou de la fanfaronnade de voix aiguës et criardes, des ballets de populations différentes, mélange ethniques; mal être. Donnie et sa mère s'installèrent dans le quartier de Hampstead, où Donnie apprit à mieux maîtriser la langue, sans toutefois parvenir à se débarrasser pleinement de son accent âpre. Et il grandit. Leur éphémère confort devint plus immuable, l'argent encaissé à la banque s'épuisa, la femme funambule trouva un autre travail dans un supermarket d'un coin d'avenue, puis encore un autre. Encore, encore et encore. Mais ils étaient bien. Don' s'enterrait sous le savoir, et ne prenait plus la peine de relever le nez lorsqu'un homme, à chaque fois différent, se pointait dans l'appartement, le visage enfoui dans les tulles et les voiles du décolleté de la femme. Finalement, plus il grandissait, moins Donnie s'intéressait à la vie qu'il y avait au dehors. Ses lacunes sociales, faute d'avoir une réelle prise sur la réalité, l'empêchait de communiquer ses ressentis, et le gamin se mura dans un silence pesant, parfois agrémenté d'œillades pesantes sur autrui. Mais ça ne suffisait jamais. C'est à la fin du mois de juin de ses onze ans, alors qu'il flânait sur les trottoirs de la ville, que Donnie reçu une lettre cachetée à son nom. Il cru d'abord à une blague. Mauvaise, qui plus est. Mais comment pouvait-on avoir touché la coïncidence d'une telle précision ? Alors Donnie prit peur, et jeta l'enveloppe ainsi que son contenu à la corbeille sans plus de cérémonie. Si la plaisanterie aurait dû s'arrêter là, c'est en culotte que la mère se précipita dans les bras de son fils, une lettre à la superbe calligraphie à la main, qu'elle serrait entre son indexe et son majeur. Regards confondus entre protagonistes. Elle y croyait dur comme fer, car c'était l'évidence même. "C'est comme un puzzle" disait-elle le sourire épinglé sur son visage rougi. Tout se passa ensuite très vite pour eux. Trop vite, d'ailleurs, car si Donnie était tout sauf bête, il aimait prendre son temps. C'était étrange à quel point il était mal accordé à ce monde. Le Chemin de Traverse ne fut pas aisé à trouver, et si ils y étaient parvenus, le gamin était de plus en plus dubitatif, l'œil angoissé et mauvais. Madame Baranovski dansait dans ce qu'elle considérait comme une chimère, lançait des regards gourmands aux vitrines, détaillait en long et en large les accoutrements somptueux des marginaux qui semblaient ne porter aucune sorte d'attention aux deux autochtones. Il avait émis l'hypothèse d'une secte Amish, mais il dû se rendre à l'évidence. Ces gens là étaient différents de tout ce qu'il avait pu voir, entendre ou apprendre durant sa courte existence.
CHAP. IV; Les Castrato de l'Opéra «Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins.»
Il avait frissonné. Durement. L'échine s'était glacée l'espace de quelques instants, le souffle suspendu au temps. Donnie raffermi sa prise sur son sac, dont la hanse cognait contre sa hanche. Ces dernières semaines, il avait vu Ô combien de choses étranges ! Mais lorsqu'il dû se revêtir de son uniforme, le fils Baranovski su que sa vie ne serait jamais plus ce qu'il avait espéré. Il avait l'impression de réaliser les fantasmes de sa mère, qui, sur un quai censé ne pas exister, agitait ses bras et envoyaient des baisers de mots russes, que Donnie attrapait au vol en répondant d'un hochement de tête. Et le train était parti. Il n'avait parlé à personne, pas même à la jolie blonde approchant surement les quinze ans qui, le nez plongé dans un paquet de bonbons en forme de citrouilles, avait agité sa baguette vers lui en demandant son nom. Question qu'il feint de ne pas comprendre ou entendre, se contentant d'un haussement de sourcils entêté. Il avait laissé le Choixpeau subodorer son esprit, ses pensées qu'il pensait être les plus intimes. La réminiscence précipitée de sa toute nouvelle condition était pour lui la source d'un mal être inexprimée et probablement inexprimable. Il ne prit pas partit des querelles, et partager une chambre ne tissa aucune sorte de familiarité entre ses camarades et lui. Ses journées s'étalaient sur de longues heures d'études, modelant son esprit aux mœurs dont il n'arrivait pas à s'imprégner véritablement. Au fur et à mesure des mois, Donnie développa une comportement perfectionniste, le poussant à se terrer encore un peu plus dans son individualisme.
Étonnamment lucide, il a conscience de son comportement, mais ne cherche pas à le modeler à la bonne conscience d'autrui. Il venait d'avoir treize ans, l'âge de ses premières sorties officielles en solitaire, lorsqu'il rencontra l'Homme au Bar. Ça n'avait pas été un coup du Destin, rencontre hasardeuse et fortuite, simplement. Accoudé au comptoir, les sourcils épars, le regard mouillé d'alcool brun, la bouche suintante, et un charme pourtant inexpliqué dans la ligne de ses courbes, son front courbé et ses joues creuses. Donnie s'était difficilement laissé approché au départ. L'homme était imprégné de la liqueur, et tenait des propos incohérents qui poussait le gamin dans ses derniers retranchements; le mutisme. Mais on ne le délogeait pas si facilement de ses habitudes, aussi il continuait à se rendre sur la terrasse du café, la confusion enfantine s'élevant des tables sous les remontrances abrupt des parents. Et l'homme trouvait toujours un moyen plus ou moins efficace d'importuner le jeune et nouveau sorcier.
« Par hasard connaitrais-tu Richard Lovelace, mon garçon ? »
Donnie avait cillé, et leva un regard plein d'orgueil vers lui. C'était la première fois qu'il lui adressait la parole avec un semblant d'acuité. Donnie avait répondu un bref "non" d'un signe de tête et s'en était remis à sa lecture sans mot dire.
« Je ne le connais pas. » articula t-il d'une voix sombre. Ce fut le début d'une correspondance quotidienne. Le poète alcoolique apprenait à l'apprenti Sorcier les consonances les plus obscurs des vers qu'il chérissait, et Donni se construisait les meubles de son identité par le biais du lyrisme, dans lequel il retrouvait cette beauté rassurante. Parcours d'initiation, Verlaine et Rimbaud sans dimension ambiguë, l'un apprenait l'autre racontait. Et à chaque vacance, cela recommençait. Toujours. Donnie s'ouvrait au monde. Donnie parlait. Donnie riait. Donnie argumentait. Donnie vivait. Pendant deux ans, ils furent les acteurs de drôle de scènes improvisées, et le fils Baranovski apprit l'art du théâtre sur cette même terrasse. Parallèlement, il se conforta dans son rôle de Sorcier. Poudlard devint un endroit moins obscure. Et dans sa soif d'apprendre, il avait fouiné dans la Réserve de la bibliothèque, tombant sur un livre dont la reliure ne comportait aucun renseignement, aucun titre. Frappé par sa froideur inabordable, il l'avait feuilleté comme un intrus un secret oublié des mémoires, les histoires qui dormaient sous la couverture, mots poignants. Il découvrit la légilimencie. Comment pouvait-on décemment lire dans les esprits, les secrets qui restaient les plus intimes, immatérielles, inflexibles. Pour Donnie, c'était la chose la plus dénaturée qu'il avait entendu. Mais il n'en parla pas à l'Homme Comptoir. Il ne parlait pas de ses choses là. Le gosse se laissait toujours trainé par ce qu'il pouvait appeler "le Destin". Mais, conséquence d'un esprit fureteur, il s'y était essayé. Et, sans trop y croire pourtant, le p'tit Baranovski avait réussi au bout de quatorze mois. Ce n'était cependant, pas le résultat escompté. Donnie n'avait aucune emprise, ne contrôlait rien, mais les faits étaient là. Les émotions tumultueuse, trop forte, trop récente, la colère suintante, la joie furtive, la détresse, il percevait tout à des moments succins, inappropriés, et les pensées étaient si peu claires, qu'il ne savait jamais vraiment de quoi il en retournait. Mais la présence de l'ami qu'il s'était fait suffisait à lui seul de calmer ses angoisses.
Un dimanche matin cependant, l'Homme au Bar n'était pas là. Le jour qui suivit non plus. Et les jours suivant, personne ne l'avait revu. Donnie avait quinze ans. Et il ne le revit jamais, car cet homme dont il connaissait pas même le nom s'en était furtivement retourné dans le pays qu'il chérissait; la Russie et ses bordels, la Russie et ses cirques d'acrobates, la Russie et ses palais de glace à Moscou. Oui, l'Anglais s'en était aller.
L'été s'achevait, laissant au jardin les fruits éclatés et leur chair pourrissantes au dernier rayon alléché du soleil. La verdure jaunissante fanait, et un vent sec rafraichissait les souvenirs chauds des derniers mois. Début Septembre. Dernière année pour Donnie.
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Lun 14 Déc - 22:49 |
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| Bienvenue à toi | |
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Aaron O. Vanna Syl
► MESSAGES : 218 Mar 15 Déc - 18:48 |
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Ca avance bene ici! Bienvenue et bonne chance pour la fin de ton rp! <3
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InvitéInvité
Mar 15 Déc - 21:56 |
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| Merci beaucoup. (:
Je la terminerai demain sans aucun doute, néanmoins si y a des points à retaper dès maintenant ( je conçois qu'il y ait des trucs pas clairs @_@ ) hésitez pas | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Ven 18 Déc - 13:52 |
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| pas de soucis tu me diras quand c'est fini je te valide | |
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InvitéInvité
Ven 18 Déc - 19:46 |
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| Il me semble que j'ai terminé. Désolé pour les éventuelles fautes d'orthographe. (: | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Ven 18 Déc - 20:30 |
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| BIENVENUE! Je dois dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à te lire. Tu as un univers bien à toi et qui me plait beaucoup. Légilimens accordé, of course. Très belle plume pour mi donc. Je te mets à : SERDAIGLE! dortoir; tu es répartie dans la CHAMBRE 9 du dortoir. rang; tu peux demander un rang ici! inventaire; tu peux voir ça ici et les objets interdits ici. N'oublie pas d'aller réserver ton avatar iciEt si tu veux commencer un RP à plusieurs, tu peux voir ici pour les scénards&missions. Voilà. Bienvenue et bon jeu! (;
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