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 Marla le gentil fantôme? (finish)

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PROFIL & INFORMATIONS









Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
Marla le gentil fantôme? (finish) #Lun 31 Aoû - 20:03




    Il y avait un fantôme au deuxième étage, du moins c'était ce que tout le monde avait toujours dit. Quand on passait à proximité, on entendait quelqu'un se lamenter, pleurer, geindre et même parfois crier ou parler tout seul. Les anciennes toilettes de filles était d'ailleurs un endroit qu'on éviter plus par habitude qu'autre chose, mais aussi parce qu'il était inondé en permanence. Vous étiez sûr de vous retrouver les pieds dans l'eau pour peu que vous ayez tenté de vous approcher pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur. C'était comme ça.
    Parfois il y avait quelques gryffondors courageux pour aller se mouiller les pieds en quête du fameux fantôme mais ils étaient toujours revenus bredouilles. Pas la moindre trace d'ectoplasme fille ou garçon dans la lumière bleuté de la salle d'eau. De plus malin avait demandé aux autres fantôme de l'école mais ces derniers, bien que conscients du remue-ménage du deuxième étage n'avait jamais croisé l'habitant, ou l'habitante des toilettes.

    C'était très tôt le matin et Marla n'avait pas réussi à dormir. Elle était descendue dans sa chemise de nuit blanche, pieds nus, les cheveux défaits sans destination précise. Elle avait juste en tête de se dégourdir les jambes et de s'aérer. Son éternel compagnon de solitude, Ezechkiel, n'était pas réveillé chose rarissime d'ailleurs. Généralement il était toujours dans la salle commune avant elle, où alors il était là où elle allait sans qu'ils se soient concertés. Du coup la jeune Grey s'attendait presque toujours à le voir là où elle allait. Elle s'était habituée à sa présence et à son sale caractère et maintenant s'entendre appelé la teigne ou le morpion à longueur de temps lui était devenu parfaitement égal. Ca lui aurait presque manqué de ne pas l'entendre d'ailleurs. C'était d'ailleurs la seule personne habilitée à faire ça sans qu'elle ne réponde en bonne Grey qu'elle était. Elle descendit les étages, sans bien compter pour finalement s'assoir sur la murette juste devant les toilettes hantées. Elle avait l'air dans la lune et ses grands yeux fixaient droits devant comme s'ils étaient partis comme ça pour des heures. La légère vapeur d'eau ne tarda pas à gommer doucement l'image de Marla Grey dans le couloir du deuxième étage, ne laissant apparaître qu'un spectre aux cheveux châtains étrangement immobile...
    Quelqu'un passa dans le couloir. Ca aurait pu être des heures après que Marla se soit assise et qu'elle ait commencé à rêvé à dieu sait quoi. La personne s'arrêta pour se voir fixée par le spectre derrière le voile de condensation qui s'échappait de la salle d'eau désaffectée...qu'allez bien pouvoir croire cette personne?










Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
Marla le gentil fantôme? (finish) #Mer 30 Sep - 17:16


erf, sans commentaires.

C'est énervant les cours. Franchement rester assis des heures entières à gratter du parchemin, à écouter des histoires, des règles, des formules dont on n'a absolument rien à faire, ça sert à quoi à part se faire une tendinite? Et malheureusement, les cours pratiques vraiment intéressants étaient, contrairement à ce qu'on croit, souvent aussi rares que neige en été. Bon d'accord, j'exagère surement. Mascha n'est d'habitude pas comme ça - c'est seulement à la rentrée. Oui elle adore rester deux heures de suite les fesses sur une chaise à écouter le professeur d'histoire de la magie faire le récit de la troisième guerre des gobelins en 1463 et la bataille de Tête-En-Poil, et elle est assez folle pour avoir gardé cette matière profondément ennuyeuse pour le commun des élèves après ses Buses, alors que le professeur avait espéré être débarrassé de cet enseignement avec son année. Bon d'accord ça n'avait pas l'intérêt, le mordant que dis-je l'excitation d'un cours de métamorphose où on essaie désespérément de se teindre les cheveux en bleu, ou d'un cours de DCFM où on devait se battre contre une armée de Lutins de Cornouailles excités au préalables par une drogue inconnue. Mais aux yeux de Mascha, le récit des ruses et coup bas des sorciers envers les pauvres petits gobelins et aussi passionnant et haletant qu'une série américaine dont on n'arrive pas à attendre le prochain épisode sans faire une crise de folie. Là aussi j'éxagère un peu peut-être. Mais Mascha a vraiment toujours adoré apprendre l'histoire du monde magique, comme elle veut en connaître absolument tous les moindres aspects. Et jusqu'à quelques années, c'était son grand rendez-vous de la journée, comme la ménagère de moins de cinquante ans regarde Derrick, les Feux de l'Amour ou C'est Mon Choix. Et même maintenant, ça n'avait pas vraiment changé, si bien que la plupart de ses camarades se demandaient si on avait pas échangé à la naissance son cerveau avec celui d'une mégère de quatre-vingt-six ans. Et ceux-ci avait aussi remarqué d'autres éléments permettant de confirmer cette théorie, comme l'humeur râleuse et cassante qu'affichait maintenant Mascha dans la plupart des situations.
Bon, venons-en au fait. Il est environ trois heures de l'après-midi et Mascha marche dans les couloirs d'un pas précipité. Pourquoi, c'est ce que nous allons essayer de découvrir. Observons d'abord le spécimen. Assez grande, cheveux bruns, yeux bleus, quatre-vingt de tour de poitrine, une vraie planche à pain... euh excusez le narrateur, un instant d'égarement. Revenons-en à sa démarche précipitée. Elle à l'air de sortir tout droit d'un film d'horreur, comme si elle était poursuivie par quelque chose, avec ces yeux de déterrée, ou peut-être que c'est elle qui poursuit ce quelque chose, et le regard noir et déterminé qu'elle lance à chaque coin de couloir semble bien vouloir étayer cette hypothèse. Elle cherche quelqu'un quelque chose, d'accord, mais quoi? Et pourquoi à cet instant précis? L'étude des emplois du temps des sixième années nous informe qu'elle doit être justement en histoire de la magie, c'est étrange, tout le monde sait que c'est le cours qu'elle ne raterait pour rien au monde. L'interrogatoire du professeur d'histoire de la magie nous précise qu'elle a prétexté avoir oublié son livre à la salle commune, qui se trouve malheureusement trois étages et dix couloirs plus bas. Mais il s'avère que Mascha Lulla Sasnauskas est présentement dans un couloir du troisième étage, alors que géographiquement la salle d'histoire de la magie se situe au premier étage et la salle commune de Poufsouffle dans les sous-sols. Il y a donc anguille sous roche. De plus, le fait qu'elle tourne en rond depuis plusieurs minutes entre les couloirs interminables et les escaliers capricieux nous indique qu'elle ne trouve visiblement pas ce qu'elle cherche. Ah c'est malin de se perdre dans Poudlard, vraiment. Ah, on dirait qu'elle a trouvé, la voilà qui marche, non qui court vers une petite porte sur la gauche d'un petit couloir du deuxième étage.
Diantre comment a-t'elle pu bien oublié ou se trouvait les toilettes du deuxième étage. C'est pas possible d'avoir une tête comme une passoire. Enfin, voilà Mascha a trouvé ce qu'elle cherchait, enfin plutôt ce qu'elle avait perdu. Elle entre dans les toilettes des filles et se dirige vers l'un des lavabo. Le petit carnet noir est là dessous, balancé et étalé comme s'il n'avait été qu'un escargot que quelqu'un avait allègrement piétiné. Elle ramasse aussi les quelques feuilles qui s'en sont détachées, on peut voir quelques dessins étrange, comme des personnages et des situations surréalistes (exemple) avec quelques mots étranges griffonnés par-ci par-là. Comment avait-elle pu l'oublier là? C'est plutôt le genre de carnet qu'on veut garder pour soi. Elle se souvient alors. Elle l'a balancé sur une troisième année qui gloussait comme une dinde en se remaquillant devant le miroir. Et puis elle l'a oublié là. Elle a même oublié ce qu'elle faisait là tout à l'heure.
Mascha se retourne pour sortir, maintenant qu'elle n'a plus rien à faire en ces lieux, mais à cet instant précis elle fait face à une apparition, une créature sortie de nulle part qui la fixe avec des yeux globuleux et indéfiniment ouverts. Si elle n'avait pas reconnu là une forme humaine, elle se serait barrée en courant, et elle était vraiment à deux doigts de le faire si elle n'avait pas eut l'impression de connaître cet étrange visage. Elle se souvient tout de suite des légendes sur ces toilettes, sur le fantôme qu'ils habiteraient, et elle est alors persuadée d'avoir la réponse en face d'elle. Mascha reste un instant interdite, a essayer d'entrecouper les traits, les yeux, de les associer dans sa tête avec un nom, avec des histoires, mais c'est au bout de quelque minutes seulement et d'un air terriblement surpris qu'elle reconnaît Marla Cassandra Grey. Celle-qui-ne-ferme-jamais-les-yeux. Elle affiche un grand sourire, un sourire quelque peu dément pour qui n'est pas habitué, et s'accroupit juste devant l'étrange créature. « Ah mais alors c'est toi le fantôme là! Je pensais qu'au moins t'étais morte. » Dans le genre, subtil et délicat, je pense pouvoir affirmer qu'on fait mieux. Surtout quand on a quelque chose de peut-être compromettant à son propre sujet qui a pu transiter à la vue de la personne malencontreusement blessée. Balivernes, Mascha sait se sortir de toutes les situations possibles et imaginables, avec tout ce que son esprit dérangé peut produire.









Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
Marla le gentil fantôme? (finish) #Jeu 1 Oct - 9:40



    Mascha - « Ah mais alors c'est toi le fantôme là! Je pensais qu'au moins t'étais morte. »

    Marla sursauta. N'allons pas jusqu'à dire qu'elle n'avait pas vu Sasnauskas ramasser les feuilles du petit carnet noir auquel elle n'avait pas eu la curiosité de s'intéresser avant, mais disons que Marla s'attendait le plus souvent à n'être pas vue et qu'être remarquer, et surtout de façon aussi... remarquable, avait quelque chose de surprenant pour la petite freak de Poudlard.
    Ses grands yeux vert étranges se tournèrent vers Mascha avec un soupçon d'agacement. Un regard un peu torve à dessin ou non. Marla sauta à pieds joints dans la flaque qui s'était formée sous la murette, prête à quitter sa rêverie puisqu'on venait la déranger:

    Marla- Tu as toujours des idées aussi brillantes Mascha? Je suis pas encore un ectoplasme j'te remercie...

    Pas encore, pas encore... techniquement elle n'était pas un ectoplasme mais il lui était déjà arrivé de passer inaperçu à côté d'un fantôme, ce qui n'avait rien de flatteur en soi, mais l'avait bien fait marrer. D'un autre côté si les Thompson continuaient de s'acharner sur elle, elle pourrait bien se retrouver à hanter les toilettes du deuxième pour de bon. Il fallait dire que Georgie devenait de plus en plus vicelarde à cause de sa stupide jalousie. Marla ne comprenait même pas ça. Il n'y avait pas de quoi être jalouse du temps qu'elle passait avec Ezechkiel. Du moins pas à son sens.
    La petite azur et argent, gabarit d'une enfant de douze treize ans à première vue, jeta un coup d'oeil par dessus son épaule avisant le petit carnet aux feuilles détrempées. Un dessin pendait lamentablement...

    Marla- Tu fais les poubelles maintenant?

    Le ton égal et blasant de Marla raisonna légèrement à cause de l'acoustique de la pièce. Il était très rare de l'entendre sortir des phrases cyniques ou cinglantes, généralement elle se contentait de se montrer indifférente. Mais Mascha Sasnauskas avait toujours plus ou moins droit à un régime de faveur pour la simple et bonne raison qu'elle s'arrangeait toujours pour taper sur le système, pourtant bien flegmatique, de la Serdaigle. Généralement les gens évitaient Marla ou bien ils attendaient qu'elle ait le dos tourné pour s'en prendre à elle comme hier Debby Thompson et son stupide sortilège de crâne chauve. Marla avait du courir à l'infirmerie en urgence pour réparer les dégâts avant de se retrouver avec une tête de skinhead, et pour sûr cette fois là, elle s'était elle même trouvée une tête à faire peur. Mais Mascha semblait prendre un malin plaisir à traîner dans les pattes de Marla Grey de temps à autre quand elles se croisaient, au point de la pousser parfois à tirer sa baguette. Elle détestait les remarques gratuites de la Poufsouffle et cela lui avait déjà coûté un Sectumsempra. Malheureusement, le sortilège de prédilection de Grey n'avait pas eu l'effet escompté ce jour là: Mascha avait ri. Quelle genre de folle pouvait bien rire de se prendre un sectumsempra? Vous voulez bien me le dire? Ca en était blasant... sans compter le nombre incalculable de regards bizarres et de phrases qui insupportaient Marla dès qu'elles sortaient de la bouche de Mascha. Bref tout ça pour dire que la petite azur et argent en avait déjà sa claque à la seconde où l'élève de sa tante pointait le bout de son sale nez en vue... et d'ailleurs, ça se voyait assez bien sur la mine qu'elle affichait à l'instant.










Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
Marla le gentil fantôme? (finish) #Dim 4 Oct - 21:16


Devant le monstre que tout Poudlard avait fantasmé et peut-être craint, Mascha reste tout à fait figée dans une expression à faire hurler de rire la reine d'Angleterre, peut-être même jusqu'à lui faire renverser son thé. N'exagérons rien, mais avouons que cette bouche bêtement ouverte et ces yeux incapable de se fermer et aussi étincelants que ceux d'un enfant qui vient de voir une barbapapa de la taille de la tour Eiffel ou d'une sainte qui vient de voir la lumière, ne sont pas là pour rendre Mascha Lulla Sasnauskas des plus brillantes d'intelligence et d'élégance tout à fait british. Et tout de même, pour s'émerveiller devant le fantôme du deuxième étage, faut être sacrément atteint. C'est peut-être aussi d'avoir découvert le secret, levé le voile sur les légendes des autres, qui la met dans cet état. Presque, on pourrait croire qu'elle a découvert un autre monde. Et quel autre monde. Une espèce de coquille d'huitre avec des yeux disproportionnés, affichant toujours la même expression, dans laquelle on ne pouvait pas même distinguer le dégout de l'ennui, ou seulement si on avait étudié de façon très détaillée ces deux sentiments dans les plus hautes universités du monde. Et ça fascinait tant Mascha, qu'elle en retrouvait les expressions de l'enfant qui avait autrefois séjourné en elle, quand elle s'émerveillait de la floraison d'un cerisier, d'une balançoire tombée du ciel sur la branche d'un arbre, ou juste du vent et du soleil sur ses jours. Ah on avait cru ce temps révolu. Enfin quand même, quand on voit ce qui suscite aujourd'hui l'émerveillement de Mascha, il y a de quoi se poser des questions. C'est qu'aujourd'hui, Mascha est devenue bien loin de tout modèle de fonctionnement connu, et même les plus grands psychiatres du monde s'ils pouvaient entrer dans sa tête n'y comprendraient rien, et préfèreraient s'enfuir avant qu'une horde de poupées vaudou enflammées ne les rendent fous à leur tour.
« Tu as toujours des idées aussi brillantes Mascha? Je suis pas encore un ectoplasme j'te remercie... » Fait alors le fantôme à apparence humaine, ou plutôt huitrière. Mascha n'arrive toujours pas à en détacher les yeux. Comme toujours, elle fixait, fixait, fixait. Elle oubliait même la raison pour laquelle elle fixait. Là même elle oublie presque et ne fait que fixer, fixer, fixer. Elle fixe tellement que ses yeux s'assèchent et blanchissent, si bien qu'on pourrait presque croire qu'elle se transformera bien plus vite en ectoplasme que Marla, et lui volera sa place de fantôme du deuxième étage. Il faudrait peut-être qu'elle dise quelque chose là, qu'elle ait enfin un air et une parole intelligente, parce qu'elle fait vraiment pitié, et perd la moindre once d'estime que pouvait avoir la Serdaigle, si elle en eût un jour. Mais non, Mascha préfère s'imaginer tout ce que d'avoir découvert l'identité du fantôme de Poudlard implique, et son expression semble prendre un peu de l'air que les enfants font quand ils se concentrent. Alors, c'est juste Marla, hein. Juste Marla, la fille qui a les yeux d'une huître et que tout Poudlard déteste. Mascha ne l'a jamais détestée, mais elle a pensé comme les autres, elle est étrange donc on passe son chemin. Mais comme maintenant la donne à changé, elle peut se laisser tout à fait à sa fascination pour les plus étranges phénomènes du monde, et puis franchement, il y a de quoi être admiratif devant ce tour qu'elle parvenait même à jouer à tous ceux qui la haïssait.
Marla descend ses yeux sur ce que Mascha tient dans les mains, ou plutot sur le pitoyable amas de feuilles trempées qu'elle essaye de tenir dans ses mains et qui mouille tous ses vêtements. « Tu fais les poubelles maintenant? » Cette remarque agit comme un coup de fouet sur l'honneur de Mascha. Il semble que des tréfonds de son esprit, la partie qui a en charge son honneur, sa réputation lève un œil et essaye de redonner un peu d'intelligence à cette tête désespérément dérangée. Mascha cligne des yeux, et voila qui semble envoyer un peu de sang à son cerveau. De béate, son expression passe à hébétée, déboussolée, comme si elle se réveillait d'une longue absence au milieu de nulle part. C'est pas tellement plus glorieux tout compte fait. Elle baisse les yeux sur le carnet entre ses mains et cherche à toute vitesse quelque chose à répondre, parce que son honneur n'accepte pas de se laisser battre au jeu des mots. Elle trouve un sourire à se coller sur les lèvres, un regard en coin pour les yeux et enfin une voix trainante, celle qui lui sert toujours pour les sarcasmes. Elle se lève. « Non, je l'ai pris à une première année. C'est dingue ce qu'ils peuvent être refoulés. C'en est presque fascinant. » Elle a un petit sourire satisfait, du genre le sourire qui marque le score dans le vide. Elle remet les feuilles de carnet en ordre. Elle ne sait même plus tout à fait si ce qu'elle a dit est un mensonge ou la vérité, et peu importe de toute façon. Elle reporte son regard sur ce qui a capté son intérêt, et ce regard à retrouvé du brillant de celui d'un enfant qui découvre ses cadeaux sous le sapin de Noël.









Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
Marla le gentil fantôme? (finish) #Ven 9 Oct - 11:43



    Pas question de baisser la garde ce n'était pas parce que Mascha n'avait encore pas ouvert les hostilités que Marla était en sûreté. En vérité Marla se fichait un peu du carnet de Mascha, elle avait simplement eu envie de dire quelque chose pour une fois. Mascha était privilégiée d'une certaine manière. Peu de gens pouvait se vanter de faire dire à Marla Grey presque ce qu'elle pensait aussi spontanément. Vous me direz concrètement elle n'avait rien dit de terrible hormis le ton avec lequel elle l'avait dit... Mascha continuait à la fixer avec ses yeux déments... Marla détestait ça. Qu'est-ce qu'elle voulait à la fin? A la rigueur elle préférait presque les élèves qui sortaient tout de suite leur baguette, au moins on savait ce qu'ils avaient en tête sans trop de chance de se tromper. Alors que là... on aurait dit que Mascha faisait le concours de celle qui fixait le mieux, sauf que Marla elle, ne fixait pas exprès, ses yeux était justes trop grands et trop verts.
    Une nouvelle Mascha semble sortir de la première, du moins c'est la réflexion que Grey se fait quand elle voit que l'autre va répondre, et pour être honnête, ce soudain retour à la vie de la jeune fille ne fait en rien pour la faire apprécier aux yeux du mouton noir de Poudlard:

    Mascha - « Non, je l'ai pris à une première année. C'est dingue ce qu'ils peuvent être refoulés. C'en est presque fascinant. »
    Marla- Mh... si tu l'dis.

    Ce n'était qu'un tas de feuilles détrempées et leur intérêt pour Marla se limitait à leur nature profondément inoffensive, passé cette remarque, la bleu et bronze n'y voyait aucun intérêt. Elle se contenta de hausser les épaules à la réponse de la Poufsouffle, puis tourna le dos, les mains dans les poches, sans autre forme de procès. Si Mascha ne voulait rien ni ne précisait pas ses mauvaises intentions, Grey ne voyait pas pourquoi elle aurait du rester là pour essayer de... je ne sais pas, discuter? Non ça ne fait pas partie des cordes que la fille de Cassandre Grey a à son arc. Il y avait quelque chose de décourageant dans le manque total de volonté de Marla parfois. Maintenant elle allait sûrement aller voir ce que faisait Ezechkiel, éviter un ou deux Thompson et... enfin elle verrait jusqu'à ce que les cours reprennent. Enfin ça c'était selon son plan, sans compter avec Mascha Sasnauskas qui n'allait sans aucun doute pas lâcher l'affaire comme ça. Mais qui savait, si ça se trouvait pour une fois, elle ne traînerait pas dans ses basques et lâcherait l'affaire... pour une fois. Quoi? On en demande trop? Sait-on jamais.











Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
Marla le gentil fantôme? (finish) #Jeu 29 Oct - 23:36


un jour, je répondrais à mes rps en AVANCE. Ouais un jour où les poules auront des dents u.u

Des yeux exorbités, un air ahuri, la gueule ouverte comme un chien qui attend qu'on lui donne sa paté, même si elle a essayé de se donner une contenance, Mascha n'est vraiment pas dans une situation glorieuse. Que voulez-vous, c'est toujours comme ça quand elle est devant d'étranges spécimens. Vous imaginez ce que ça va être quand elle va se rendre compte qu'elle aussi est dans un cas avancé de démence et de bêtise aussi. N'y pensons pas, et revenons-en au cas Grey. D'abord c'est vrai qu'il est dur de s'imaginer qu'elle fait une véritable étude de Marla Grey, parce que avouons-le l'air de merlan frit ne suggère pas qu'elle est en pleine sérieuse et palpitante analyse de cette pauvre fille, risée de l'école - quoique palpitante, je dis pas, avec Mascha tout peut devenir très palpitant -. Tiens, l'air de merlan frit, c'est peut-être pour essayer de comprendre profondément cet étrange personnage par imitation. Pas très convaincant quand on voit la lueur de fascination, presque malsaine, dans son regard. Enfin, comme psychologue, on fait mieux. Espérons que ce ne soit jamais la vocation de Mascha. Oh et puis, est-elle véritablement en train de jouer à la psy? Non elle regarde c'est tout. Même elle fixe. Elle ne peut plus s'empêcher de fixer. Même si Marla fixe bien plus naturellement encore. Mascha c'est juste qu'elle adore fixer le fantôme, fixer les fantômes, tous les trucs étranges qui se passent ici, dans ce monde qui avait l'air trop parfait en surface. Tout ça pour confirmer un peu plus que Mascha fait partie de ces fantômes, et que vraiment elle mériterait elle aussi de finir sur un bûcher, qu'elle aurait même pu allumer elle-même, elle en serait tout à fait capable.
« Mh... si tu l'dis. » Mascha n'entend même pas, parce qu'elle ne sait même plus ce qu'elle vient de dire, son éclair de lucidité et d'intelligence s'étant envolé. Elle s'est remise à fixer le fantôme, à se poser des questions, à faire les liens dans sa tête. Marla un fantôme? Non, ça peut pas être vraiment un fantôme, elle est pas morte. Et si en fait elle était morte... et c'est pour ça qu'elle est si bizarre. Non elle peut pas être morte ni être un vrai fantôme, elle traverse pas les murs, elle peut toucher les objets et lancer des sorts. Mais soudainement il prend à Mascha l'envie de vérifier ces affirmations. Bon traverser les murs : elle passe encore par les portes; toucher les objets : elle tient bien sa baguette; et lancer des sorts, ça Mascha est bien placer pour s'y connaître. Elle s'est déjà pris plusieurs Sectumsempra et autre réjouissants sortilèges qui font hurler de douleur les petites filles, sauf qu'elle a adoré ça, elle a rit, rit d'un rire complètement fou. Même quand elle était encore innocente, la petite fille lituanienne perdue et naïve faisait peur. Pour le malheur de Marla. Parce que une insupportable petite fille qui vous embête encore on peut s'en débarrasser avec un sort bien placé, mais une très insupportable petite fille qui fixe bêtement et pose des tas de questions qui adore se vider de son sang et trouve même que ça chatouille, c'est un peu plus problématique. Et voilà, en ayant repensé à tout ça, Mascha se dit que ça fait longtemps qu'elle n'a pas rit, ni sourit, même si ça fait un petit peu mal. Maintenant il faut qu'elle exaspère suffisamment l'acariâtre fantôme des toilettes. En fait, elle ne le fait pas vraiment consciemment, comme elle n'est pas du genre à calculer ses coups. C'est son âme et son innocence d'enfant qui remonte, même si c'est finalement assez flippant.
Mascha a laissé tomber le carnet par terre, parce que vraiment, aucun intérêt, et si en plus elle ne sait même plus si il est à elle ou à quelqu'un d'autre, autant laisser tomber. Elle reste assise pourtant et fixe toujours le dos de Grey, avec maintenant un air intrigué, car elle vient de se rendre compte de quelque chose, et bien sûr elle ne peut pas y réfléchir dans sa tête. Faut qu'elle l'ouvre un peu, trop de silence tue le silence. « Mais en fait, tout le monde est effrayé par le fantôme du deuxième étage, soit toi, alors qu'en fait bah... t'es juste Marla, la fille qu'ils trouvent bizarre et dont ils veulent se débarrasser. C'est... bête. Enfin surtout pour toi. T'essaye de faire peur aux gens pour de bon et ça marche pas tout à fait. » Quand Mascha réfléchit, ça fait peur. Vaut mieux qu'elle arrête, sinon elle va finir par comparer Marla avec la Reine d'Angleterre. Elle aura peut-être un moyen de la faire taire d'ailleurs, enfin, pour quelques secondes. Mais quelque secondes de tranquillité, c'est toujours ça de gagné.









Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
Marla le gentil fantôme? (finish) #Ven 30 Oct - 20:50




    Mascha - « Mais en fait, tout le monde est effrayé par le fantôme du deuxième étage, soit toi, alors qu'en fait bah...
    Marla - Lâche moi avec ça...', grinça la Serdaigle.

    Elle se demandait qu'est-ce que c'était que cette nouvelle lubie de l'ériger en fantôme du deuxième étage. Marla ne s'était jamais prise pour le fantôme du deuxième étage, elle n'avait jamais non plus joué à l'être ni ne s'était arrangée pour qu'on le croit et d'ailleurs selon sa propre estimation, il n'y avait que Mascha pour concevoir des associations aussi grotesques. Du moins c'était le point de vue de Marla. Mais, comme la pauvre Grey s'y était attendue, un malheureux "lâche-moi" n'était pas suffisant pour venir à bout des spécimens du genre de Mascha, comme si le jaune de son uniforme n'était pas assez agaçant comme ça au quotidien.

    Mascha -... t'es juste Marla, la fille qu'ils trouvent bizarre et dont ils veulent se débarrasser. Tu parles, comme si il fallait en plus se l'entendre dire en face aussi clairement. Comme si c'était réellement la peine de le lui répéter C'est... bête. Enfin surtout pour toi. T'essaye de faire peur aux gens pour de bon et ça marche pas tout à fait. »

    Retenez là où d'une minute à l'autre Marla se changera en Ezechkiel Scylence. A force d'être toujours ensemble certaine chose finissent par déteindre. Du moins dans le sens Ezechkiel à Marla, ce pouvait être le cas. Sur le moment Marla s'imagina tordant le cou au pot de colle qui refusait obstinément de lui lâcher les basques. Elle se planta au milieu du couloir, prit une profonde inspiration, passa une main sur son visage:

    Marla- Qu'est-ce que tu veux Sasnauskas? Tu m'emmerdes là!', grinça-t-elle une nouvelle fois.

    Si elle l'obligeait à se retourner (imaginons le pire: si elle osait la toucher), Marla ne donnait pas cher de son self-contrôle flegmatique naturel.











Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
Marla le gentil fantôme? (finish) #Ven 30 Oct - 23:44


« Lâche moi avec ça... » Comme Marla le sait, ce n'est pas avec ce genre de phrases qu'on se débarrasse du pot de glue fixation extrême nommé Mascha Lulla Sasnauskas, de son nom complet. On peut toujours essayer, au moins, ça pourrait marcher si elle était dans un état d'extrême fragilité, seulement, ça, ça ne s'est pas vu depuis longtemps. Elle a une sacrée carapace Mascha, enfin ce n'est pas vraiment une carapace plutôt une peau bien résistante, sur laquelle beaucoup de choses ricochent ou non plutôt se cognent et tombent au sol, la secouant la troublant un instant puis s'évanouissant pour qu'elle retrouve un sourire soit niais, soit diabolique. Dans le cas présent, c'était un sourire diaboliquement enfantin et naïf. Car les enfants, même s'ils sont naïfs cachent les pires démons, ce qui saute aux yeux quand ils veulent vous voir faire exactement à leur gré. Après tout, un enfant ne peut imaginer que le monde ne tourne pas de la façon dont il le veut, ainsi il ne peut tolérer la frustration, aussi futile soit elle. C'est aussi surement de ce fait que Mascha a préféré dans son enfance croire à tous les mensonges, parce qu'elle n'avait pas la force nécessaire pour inventer un monde entièrement différent - même s'il était réalité – de celui que sa mère lui imposait. Et maintenant qu'elle avait pu se détacher de l'océan de sa mère qui l'avait noyée et asphyxiée, elle voulait imposer ses propres règles et son propre monde, si étrange fut-il, peuplé de créatures légèrement inquiétantes même si d'apparence inoffensives, chose qui pouvait changer radicalement d'un instant à l'autre. Et l'on était dans l'équilibre de cet instant ou le gentil fantôme va se transformer en terrible créature des enfers, quand Marla se révèlerait aux yeux de Mascha comme bien pire encore qu'une des évanescentes figures dans sa tête.
« Qu'est-ce que tu veux Sasnauskas? Tu m'emmerdes là! » Si pour une personne normale, la tension de la scène est palpable, pour l'ainsi dénommée Sasnauskas, cela ressemble seulement à un jeu grandeur nature avec un jouet certes dangereux, mais tellement fascinant. Amusant peut-être même? Non je n'irais pas jusque là, et Mascha pas vraiment non plus, même si on peut penser le contraire. Surtout que Marla se refuse totalement à entrer dans le jeu de Mascha, à être un petit pantin dans le musée des horreurs. Désolant. L'enfant qui a grandi est déçue, contrariée dans ses projets, dans sa vie même, comme aux enfants toute frustration, toute petite chose qui échappe devient le pire des drames, et fait souvent très vite l'objet d'un caprice digne des meilleures pleureuses d'enterrements. Enfin, Mascha a grandi, mais juste un peu, alors elle n'a plus les larmes, mais seulement la rancœur et le regard qui s'assombrit. « Tu pourrais au moins faire un effort! J'essaye de comprendre. » L'excitation et l'émerveillement ont fait place à l'animosité aigre propre aux vieilles personnes qui se vantent d'avoir tout connu des malheurs de la vie, quoiqu'il reste un peu dans l'outrance du jeu d'un jeune acteur quelque chose de l'enfance, quelque chose d'innocence et d'insouciance qui ne s'envole pas, qui ne s'envolera que quand elle aura tout connu des malheurs de la vie et qu'elle passera ses journées à ressasser les mauvais souvenirs les yeux fixés sur le barre poussiéreuse d'un déambulateur.
Mascha se lève, elle fixe d'un regard noir le dos que Grey daigne à peine lui présenter. Elle s'approche. Elle reste un instant à fixer, à essayer de comprendre peut-être, à voir le mystère au moins. Elle a à cet instant l'air juste un peu intrigué, hébété, parce qu'elle n'a pas la solution, parce que le fantôme lui échappe totalement. Et enfin elle soupire, et arbore un air blasé, mais qui ne veut pas s'avouer vaincu parce qu'elle n'arrive pas à déchiffrer ce qui se passe dans le dos de Marla Grey. « Franchement, Grey... » Elle voulait dire quelque chose mais elle ne sait plus. En fait elle ne savait pas quoi dire. Mais dans son air presque dédaigneux et méprisant on peut deviner qu'elle allait surement dire, soit qu'elle fait pitié. Et Mascha sait alors que ce n'est pas ce qu'elle a envie de dire. En fait il n'y avait rien à dire, elle ne voulait rien dire. Mais alors qu'elle voulait encore dire elle a approché sa main, elle a approché son bras. Elle est tout près. Mais elle se rend compte. Elle est trop près. Elle l'effleure. Elle a un léger frisson qui s'est déjà oublié alors qu'il vient de commencer. Elle sait ce qui peut arriver, non ce qui va arriver. Elle n'a pas peur. Elle n'a jamais peur.









Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
Marla le gentil fantôme? (finish) #Dim 1 Nov - 14:39




    « Tu pourrais au moins faire un effort! J'essaye de comprendre. »
    Marla - Il n'y a rien a comprendre.

    Ces derniers mots étaient offerts sans animosité particulière, sans saveur, sans couleur. Simple affirmation sans plus de superflu. Encore une fois l'économie de mot était de rigueur. Quel intérêt d'en ajouter plus? Marla n'était pas sociopathe ou sociophobe malgré l'image qu'elle donnait d'elle même à ce moment précis. Elle avait quelque chose de presque élitiste. Il ne lui fallait pas plus d'une mauvaise expérience pour savoir qu'elle vous éviterait toute sa vie. Elle concevait certes que les gens puissent changer mais elle ne pouvait que tristement constater qu'ils ne le faisaient pas ou que rarement sur de très courts laps de temps. Aussi Mascha Sasnauskas resterait-elle toujours la gamine que Marla avait frappé d'un Sectumsempra il y avait déjà quelques années. Oui elle pouvait bien avoir quelque chose de différent aujourd'hui. L'insouciance disparue à l'avantage d'une noirceur sous-jacente. Mais quoi? N'était-elle pas toujours la même Mascha, répétant inlassablement ce même schéma de lui coller aux basques jusqu'à la pousser au dernier retranchement de sa personnalité. Marla était d'ordinaire une adolescente d'une grande patience. Et même là, la pensée avait à peine dépassé ses mots, elle gardait son indifférence naturelle malgré l'agacement qui la prenait à la gorge. Elle aurait préféré qu'Ezechkiel soit la finalement.
    Pour autant elle ne s'émouvait pas de l'animosité apparente qui perlait dans les derniers mots de la Poufsouffle. Si la bronze et azur c'était arrêté un instant, voilà qu'elle repartait, résolue d'atteindre la grande salle sans plus se soucier de Sasnauskas...

    « Franchement, Grey... »

    ... et même ces quelques mots ne devaient pas la retenir plus longtemps. Elle n'y prêtait plus attention, laissant Mascha prendre sa place de fantôme du deuxième avec une indifférence déconcertante. Elle était même sortie de la vapeur d'eau tiède qui s'arrêtait presque à la murette sur laquelle elle s'était assise avant que Mascha ne vienne interrompre ce petit moment passé à rien faire qu'elle s'était accordé. Mais alors la jeune Poufsouffle franchit la ligne de nom retour. Incompréhensible qu'on puisse se méfier à ce point du contact physique, celui qui déclenche la crise d'angoisse, qui réveille l'instinct de survie le plus meurtrier sans doute. Pourtant Marla n'est pas germaphobe, et ce n'est pas faute d'en côtoyer un qui aurait de quoi vous contaminer à force de descriptions assez peu ragoûtantes. Combien de fois Ezechkiel lui avait parlé de toutes ces bactéries qui s'échangeaient dans une malheureuse poignée de main ou pire des infections et maladies qui font leur nid dans ce que le commun des mortels appellent "la Tendresse". Ca Marla l'a entendu et elle ne s'en était pas spécialement émue. Elle laissait Ezechkiel lui jeter ses sortilèges de maniaques comme vous laisseriez votre mère vous mettre des gouttes dans les yeux ou vous faire avaler cette ignoble potion de prévention contre la dragoncelle. Mais qu'on la touche, que quelqu'un d'autre que lui ou sa tante la touche...

    Marla - SECTUMSEMPRA!

    Le sortilège préféré de sa mère. Le résultat était sans appel. Une myriade d'entailles plus vilaines les unes que les autres, un flot de carmin magnifique et la promesse d'une autre heure pénible passée dans le bureau de Snow! Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi Marla? La bonne question aurait également pu être qu'est-ce qui ne va pas chez vous Mademoiselle Snow? Marla restait là, devant Mascha. Elle connaissait parfaitement bien le contre-sort de ce qu'elle venait de faire mais elle restait figée un instant dans la cruauté de ce qu'elle venait de faire. Marla fixait le sang qui se diluait dans l'eau et Mascha... elle fixait.












Mascha Lulla Sasnauskas

Mascha Lulla Sasnauskas
POUFSOUFFLE. ► sixième année.
cap'taine.

► MESSAGES : 132
Marla le gentil fantôme? (finish) #Dim 1 Nov - 23:49


Parfois on peut sentir quand après avoir marché sur une corde tendue au dessus du vide, celle-ci se rompt, ou après avoir trop tenté le diable en voulant danser et jouer au funambule, on finit par chuter dans le vide dont elle ne pouvait que finement nous préserver. Mais ceux qui le sentent, ce sont les gens qui voient, les gens qui sentent, les gens qui savent. Les gens qui font attention. Les gens qui ont quelque chose dans la tête, au fond. Tout le contraire de Mascha. Elle ne voit rien, ne sent rien, ne sait rien et n'a rien dans la tête. Du moins pour les choses de l'avenir. C'est surement pour ça qu'elle est désespérante dans l'art délicat de la divination, parce qu'elle ne sait pas anticiper, parce qu'elle ne veut pas penser à l'avenir comme s'il était déjà écrit. Et pourtant, tout les signes sont là. Chaque action du présent entrainera le futur. Elle devrait le voir, elle devrait le savoir. Mascha devrais savoir que si ses doigts viennent d'entrer en contact avec Marla Grey, elle s'expose a de terribles représailles. Mais même si elle le savait, elle ne s'arrêterait pas non plus. Elle ne sait aps tout à fait pourquoi. « Il n'y a rien à comprendre » après tout, comme l'a dit Marla quelques instants plus tôt, et cette phrase ne résonne qu'à cet instant en Mascha, à ce tout petit instant où elle vient de frôler un fantôme, fantôme qui s'apprête à tenter de la réduire en cendre.
Il n'y a rien à comprendre à rien. Tout est compliqué, tout est flou, tout est vide, tout est inutile. « Vanité, tout est vanité » comme disait Blaise Pascal. Alors il ne sert à rien de comprendre. Marla Cassandra Grey n'est pas compréhensible, en cela qu'elle reste a fixer le monde de ses yeux vitreux, et que le monde la hait simplement de ce fait. Mascha Lulla Sasnauskas n'est pas compréhensible, en cela qu'elle aime regarder les petits monstres, et qu'elle est un monstre elle-même, qui se réveille sous le visage d'un enfant. Il n'y a rien à comprendre à ce qui va se passer. C'est déjà écrit. Non aps dans le grand livre de l'univers, mais dans les gestes du passé. Le futur est dans les doigts qui ont effleuré l'épaule. Mascha le sait, tout au fond d'elle, même si elle est un instant surprise, elle n'a pas peur, elle pourrait presque sourire, mais tout va trop vite, quand le sort retentit.
« SECTUMSEMPRA! » Et dans les étincelles de la baguette de Grey, avant même qu'elles ne l'atteignent, Mascha sait déjà. Elle le connait ce sort. Elle a su qu'il faisait mal. C'était celui Cassandre Grey, la mère de Marla. Celui qui a fait mal à tant d'innocent. Celui qui a frappé Mascha quelques années plus tôt. Celui qu'elle n'a jamais pu oublier. Elle s'en souvient, dans la fraction de seconde où il ne l'a pas touché. Elle s'en souvient comme on se souvient du parfum d'une fleur ou d'un gâteau, avec la nostalgie et l'envie de le retrouver. Elle le sent presque ouvrir sa peau et percer ses veines. Elle se souvient du sourire et du rire qu'elle avait eu. Ce rire qui laissait entrevoir le démon qui alors semblait dormir. Ce rire enfantin et diabolique, qui avait glacé le dos de ceux qui l'avaient entendu, parce qu'il venait de la plus innocente des enfants, parce qu'il venait d'un des plus terribles maléfices.
Le sort la frappe, comme un fouet. Comme le fouet qui vous réveille, qui fait mal mais vous renvoie vers vos devoirs, vers votre réalité. Mais ce n'est pas là que le Sectumsempra renvoie Mascha. Il la renvoie vers la joie enfantine, vers la joie qui s'est substituée à la souffrance quand elle était enfant, ce qui fait peut-être qu'elle ne sait plus différencier l'un de l'autre. Sa peau se creuse de nombreuses profondes plaies béantes et sanglantes, mais Mascha sourit, même si sa lèvre supérieure est tranchée par le couteau invisible qui dessine les milles entailles sur son corps. Ses veines et ses artères éclatent, faisant jaillir le sang de toutes les plaies ouvertes, sans pour autant qu'il ne coule. Il reste là, à attendre. Attendre quand le temps est arrêté. Attendre que le sort s'arrête. N'importe quel être normalement constitué aurait eu terriblement mal, et n'aurait même pas pu crié tant la souffrance déchire son corps, ses larmes même n'osant pas quitter ses yeux. Mais Mascha n'a pas mal. Elle ne sait pas ce qu'est avoir mal, avoir mal physiquement. Elle a oublié. Ou peut-être n'a t'elle jamais su. Peut-être le mal a t'il pour elle toujours semblé heureux. C'est pourquoi dans sa gorge, alors que le sang s'y agite, monte un son, un cri peut-être, mais pas un cri de douleur. C'est un cri de joie. C'est même un rire. Il parvient à la bouche, aux lèvres, à l'air. Il s'échappe. Le cri, le rire parvient à s'échapper, quand le sang n'y parvient pas. Ce rire est terrifiant, glaçant. C'est un rire à gorge déployé, qui ne semble jamais pouvoir s'arrêter. C'est un rire de l'enfer. C'est un rire qui résonne, sur les murs, puis les traverse et résonne sur d'autres murs. Les yeux de Mascha pleurent, de joie, d'une joie qui fait peur, ils pleurent de souffrance, de la souffrance faite joie.
Elle est suspendue en l'air, la petite fille. On pourrait croire qu'elle vole. On pourrait croire qu'elle est heureuse de voler. Elle est heureuse de souffrir. Elle est heureuse que son sang stagne à la surface de sa peau. Elle voudrait qu'il coule. Elle voudrait se vider de son sang. Elle voudrait être le vide. Mais elle a encore dans son vide le sang. Cette petite chose qui la raccroche à la vie. Cette petite chose qui pourrait la quitter. Elle n'a pas peur de la mort. Elle serait heureuse dans la mort. C'est comme ça qu'elle veut mourir, déchirée des milles entailles d'un Sectumsempra. Elle veut mourir en se souvenant, de la joie, de la souffrance, de ces deux sentiments qui ne se quittent plus jamais, ce sentiments qui font le souvenir de l'enfance, qui rendent tous les souvenirs de Mascha presque heureux.









The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Marla le gentil fantôme? (finish) #Lun 2 Nov - 21:06



    Le deuxième étage n'était pas le lieu de prédilection du professeur O'Maclagen. A dire vrai il était rare de la voir ailleurs que dans son cachot ou dans la grande salle pour les repas. A la rigueur pouvait-on la croiser dans les serres de botanique. Du moins était-ce ce que les élèves avaient l'occasion de voir. A couvert de la nuit, la très charmant trentenaire aux cheveux d'ange ne se cantonnait pas à ces quelques lieux qu'on lui avait assigné d'emblée. Aussi au petit matin, on aurait pu la croiser de retour d'une de ses expéditions nocturnes insoupçonnées dans les recoins les plus reculés du château, les plus extravagants.
    Ce jour là, le professeur de potion apparut au détour d'un couloir apparemment anodin. Ce qui l'avait tirée de ses activités c'était avant tout un drôle de cri dont elle ne sut d'abord dire si c'était effectivement un cri ou un genre de rire étrange...

    Cela dit, un simple coup d'oeil la décida pour le cri. Deux élèves, dont la nièce de Lady Grey, se tenaient plein milieu du couloir devant les toilettes désaffectées. La deuxième jeune fille, une Poufsouffle à en juger par sa cravate, était lacérée de part en part. O'Maclagen ne mit pas une seconde à réagir. Un sectumsempra, typiquement le genre de sortilège qu'on interdisait à l'école. Inutile de se poser trop de question quand à l'auteur de ce sortilège qui restait là figé et indifférent.

    Phyllis - Vulnera Samento...

    La prof agenouillée près de la pauvre Mascha Sasnauskas, murmurait cette incantation encore et encore, d'une voix basse et pratiquement inaudible. Par chance elle avait l'air de s'y connaître dans ce genre de magie.

    Phyllis- Grey faites un pas en arrière et je vous jure que je doublerai la punition que je vous réserve.', grinça-t-elle.
    Marla - Je n'avais pas l'intention de partir professeur O'Maclagen.
    Phyllis - Taisais vous. Vous en avez assez fait il me semble. Miss Sasnauskas? Ne fermez surtout pas les yeux je vais vous conduire à l'infirmerie. Grey, vous suivez!

    Phyllis O'Maclagen avait rarement été si autoritaire et désagréable pourtant on aurait presque dit une seconde nature. D'un tour de baguette le corps d'une Mascha toujours bien consciente se mit à flotter devant le professeur qui les conduisait à l'infirmerie d'un pas décidé. Plus tard, Marla Grey devait passer un particulièrement sale quart d'heure mais le plus terrible pour elle, ne fut pas la punition mais le rendez vous qui lui fit pris d'office auprès du Docteur Snow, la psychologue de l'école.














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