Knox allait le tuer, c'était clair et net. Heureusement que sur l'ordre de mission, il y avait écrit mort ou vif, car ils auraient dû mal à justifier le futur état de Lloyd Lockwood. Quelques dizaines d'années qui restaient inarêtable, et le dossier n'avait cessé de passer entre les mains des différents aurors au cours des années. Certaines proies étaient plus faciles à récuperer que d'autres. Mais d'autres savaient manier l'art du déguisement, et de la dissimulation avec une certaine dextérité qui en aurait sûrement fait pâlir les instructeurs de filature et tapinois. Mais ils étaient sur la bonne voie. Eux, mieux que personne. Lloyd pouvait très bien continuer de se cacher, il finirait par faire un faux-pas. Ils étaient derrière lui, cette fois, et correctement. Ils avaient déjoué tous ses plans, découvert qui se cachait sous ses multiples identités. La seule véritable question qui leur restait sans réponse, c'était : Pourquoi diable n'était il pas partit du Royaume-Uni pour s'en aller vers un état où l'extraction n'était pas encore possible, histoire d'avoir quelques années de répis ? Knox était fatigué, et donc, passablement énervé. Seamus apprenait beaucoup de lui. Car même si personne ne voulait faire équipe avec lui, Knox était un putain d'Auror. Il avait fait un fuck énorme au gouvernement Blake en faisant exploser son box dans le département de la justice, au niveau des bureaux des Aurors. C'était ce qui fascinait Seamus. Ce côté complètement extrêmiste que le musulman avait. Ca avait quelque chose de particulièrement enivrant, et il se trouvait être relativement chanceux d'être à ses côtés. Sa mère avait bel et bien tenté de le faire changer de coéquipier. Non, pas qu'elle jugeait Knox comme étant un poids, et surtout un sorcier complètement à la ramasse. Non, elle ne voulait surtout pas que son fils empire. Si Charles étaient encore en vie... Il serait trop heureux, ouais !

Seamus était seul dans la rue de Godric's Hollow. Knox était dans la taverne, prenant quelques renseignements en incognito. Observant la rue de chaque côté, visiblement seul, il sortit sa baguette magique dans le quartier sorcier et murmura : Hominum Revelio. L'enchantement sortit doucement de sa baguette magique restée le long de son corps, tandis qu'il se déplaçait déjà au travers de la rue, signalant les sorciers qui sortaient d'une boutique, ou autre. La trace qu'ils avaient mise sur Lloyd se verrait de suite. Les sorciers devinrent légèrement luisant aux yeux de Seamus, qui balayait la rue de son regard. Soudain, un homme apparut, légèrement rougit par l'enchantement couplé de la trace. Knox sortit à ce moment-là de la boutique, secouant la tête, avant de lâcher un juron en arabe ou un truc du genre (Seamus ne comprenait rien aux langues orientales). Seamus donna une tape sur l'épaule de Knox qui redressa la tête vers l'homme que Seamus avait repéré. Ce dernier leva également la tête, et là, il sut. En une fraction de seconde, les trois sorcières disparurent dans un jeu de capes qui s’emmêlèrent, pour réapparaître dans un coin un peu moins fréquenté du quartier. Aussitôt, les sortilèges se mirent à pleuvoir sans que l'on entende les sorciers incantaient. De la prouesse magique, cela ne faisait aucun doute puisqu'il s'agissait de magie informulée. Manipulée avec brio, ils ne faisaient aucun sans faute. Des explosions retentirent à droite et à gauche lorsque les sortilèges étaient déviés pour aller taper dans le décors, tandis que Lloyd essayait de s'échapper. Il se savait fini, et il tentait le tout pour le tout. Il n'avait rien à perdre. Knox se jeta au sol lorsqu'un maléfice de mort jaillit vers lui car il savait qu'il n'aurait pas le temps de lancer un contre-sort, et c'est là que Seamus balança un confrigo. Une explosion digne d'Hiroshima retentit dans tout Godric's Hollow. Les ménagères et les vieux sorciers/sorcières tombèrent à la renverse derrière leur fenêtre (tellement dur d'appeler les services de la B.I.M). Seamus fut soufflé et projeté à des kilomètres derrière, explosant les murs qu'il avait derrière lui par la seule force du souffle destructeur.

Finalement, il finit par atterrir dans une pièce où la vitre vola en éclat. Une brume de poussière s'installa tout autours de lui, mais il ne voyait rien. Il était beaucoup trop sonné pour y voir quelque chose, ou même, remarqué la moindre chose. Il avait sauvé la vie de Knox, mais pas avec le bon maléfice. Il le savait en sécurité, mais c'était tout. Il peinait à avoir la moindre pensée cohérente, dansant sur un pieds entre l'inconscience, et la réalité des choses.

Enfin, que signifie tout ceci ? Seamus croyait rêver. Quand il y repensait, il se demandait vraiment comment il avait pu trouver de quoi répondre à ça. Il ne se rappelait toujours pas ce qu'il avait bien pu répondre, de toute manière, ce qui laissait présager que cela ne devait pas signifier grand chose, sinon, un espèce de marmonnement que l'on peut avoir lorsque l'on est particulièrement étourdit. Seamus peinait à retrouver ses esprits, cela allait sans dire. L'impact l'avait complètement désorienté, et les coups qu'il avait subi avaient le reste. Finalement, après quelques minutes qui parurent des heures pour les vieux croulant, Seamus finit par se relever tant bien que mal, tenant toujours sa baguette dans les mains. Il ne l'avait pas lâcher, comme si il aurait pu faire quelque chose pour protéger son dos. Là, comme ça, il ne s'en souvenait pas. Il se massa la tempe, se frotta les cheveux, observa ses doigts pleins de poussières, avant de soupirer, le corps endolori. Il releva la tête, balaya la pièce du regard, un œil plus insistant sur la demoiselle, comme si il se demandait ce qu'elle pouvait bien faire en pareil compagnie.

« Désolé de... De... Vous déranger. Ce n'était pas franchement le but. » Dit-il, l'air encore un peu hébété. Il regarda de nouveaux autours de lui, avant de reprendre : « Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas... Continuez votre petite réunion de octogénaires, je vais vous arranger la décoration, milles excuses. » Fit-il, avec un petit sourire amusé, en regardant la jeune femme. On aurait presque pu parier qu'il lui avait un clin d’œil.

Il reprit fermement sa baguette puis, il se lança un sortilège pour retirer toute cette poussière des décombres qu'il avait sur ses vêtements, son visage, ses cheveux, avant d'éternuer. Puis, il entreprit à lancer quelques sortilèges ici et là, histoire de réparer ce qu'il avait causé à cause de son sortilège, l'air amusé, son visage reprenant peu à peu des couleurs plus humaines.