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 Piccadilly Circus

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PROFIL & INFORMATIONS









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Piccadilly Circus #Sam 21 Jan - 20:03


Samuelle était assise sur la chaine de trottoir au bord de la rue, à hauteur de truffe, partageant plus ou moins contre son gré un sandwich avec Balto… 22ans avait passé et pourtant ils n’étaient resté chez les Fées que 22 jours… Était-elle déboussolée? Sans âme sœur à qui s’ancrer? Peut-être… Pourtant la métisse ne semblait pas plus particulièrement troublée qu’une gracile jeune femme qui essai de sauver son sandwich de la mâchoire vorace d’un très gros chien. « NON! Tu as déjà eu ta part! Assis! » Un bras autour de l’encolure, elle essayait à la fois de le repousser et de le contenir. « NE ME LÈCHE PAS! » En guise de baillons, elle lui fourra la moitié de son casse-croute dans la gueule. « Allez, étouffe toi avec pendant que tu y es… »

Samuelle pouvait sembler brutale avec l’animal à première vue… Mais rien n’aurait pu la séparer de ce chien désormais… RIEN. Pas même lui…

Ne rien boire et ne rien manger. N’accepter aucune invitation et n’échanger aucun baiser. N’être redevable à personne et je jamais dire merci. N’offenser personne qui soit plus puissant que soi et en cas de doute sur le rapport de force, garder profil bas. Ne jamais outrepasser les privilèges accordés. C’est ce que les contes de fées nous apprennent. Ça et que les dragons existent et peuvent être vaincu.

Que le premier mot échangé entre le roi Corbeau et la métisse eut été un « Merci!!! » spontané pour les avoir sauvé n’avait pas été un début optimal. Certain Fae peu recommandable, et John Uskglass était de ceux-là, considérait toute marque de reconnaissance comme une reconnaissance de dette. Qu’elle lui eut collé son poing dans la figure pour rétablir les marges de cette situation délicate avait été un mauvais développement… Surtout de la part d’une pauvre petite sorcière sans pouvoir. Or, il est impossible d’être l’hôte des fées 22jours durant sans boire ni manger… John Uskglass était subtil. Presque aussi subtil que ses 2 invités… Qu’ils lui aient fait faux bond en usant sur lui de magie, de subterfuge, de mensonge et de charme était certainement une mauvaise conclusion.

Son geste accompagné d’un doux tintinnabulement, Samuelle changea de position, croisant ses bras sur sa poitrine, l’air boudeur, sa faim lésée par l’appétit de son familier. Sans doute était-ce qui les avaient vraiment opposé, John Uskglass et elle… La symbolique de ce cadeau qu’elle ne pouvait pas refuser ou se défaire.

L’étonnement et la sollicitude des Rocstones en les voyants réapparaitre avait laissé place à la curiosité… C’est pourquoi Samuelle errait dans Londre aujourd’hui… Elle laissa Balto finir de lui nettoyer les doigts et lui demanda, comme si l’animal pouvait la comprendre: « Et maintenant, Balto? Qu’est-ce que je vais faire? » Sa main glissa derrière ses oreilles pour une séance de grattouille. « Je n'appartenais pas à ce monde avant... J'y appartiens encore moins maintenant... »









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Piccadilly Circus #Sam 21 Jan - 22:08


Balto comblait un manque indicible. Son appétence en témoignait. Il était devenu si safre depuis leur retour du royaume des fées qu’un certain empattement était venu entacher son allure princière d’antan. Conséquemment et plus que jamais, il tenait à présent plus du lion indolent que du chien fringant. Néanmoins, le moire de son poil s’était somptueusement accentué et sa longueur accrue. Sans raison apparente, les tâches feu de son pelage noir s’étaient déplacées et avaient donné lieu à de nouvelles formes au cours de ces derniers jours. Balto avait changé, c’était certain. Mais son regard était resté le même. Cet azur si dérangeant donnait toujours autant l’impression de passer outre les choses tangibles pour saisir l’invisible.
Le beauceron avala le sandwich de Sam sans même prendre le temps de la mâcher. Le casse-croûte fut aspiré dans l’œsophage de l’animal en une demi seconde dans un bruit prononcé de déglutition laborieuse. C’était déjà de l’histoire ancienne. Balto renifla Samuelle sous toutes les coutures en quête de plus de nourriture. Mais les réflexions à voix haute de la métisse lui coupèrent l’appétit. Le futur, c’était bien la seule chose qui pourrait lui servir de régime. Dès lors qu’il y pensait, une culpabilité l’assaillait et lui tordait irrémédiablement les boyaux. Finalement Balto s’allongea, posa sa gueule sur le sol, ferma les yeux et expugna un soupir.

Lorsqu’il les rouvrit, quelque chose attira son attention du côté de la fontaine Shaftesbury Memorial. Un des jets d’eau, qui coulait de la base servant de socle à l’ange ailé qui se dressait en son centre, fonctionnait bizarrement. Contrairement aux autres, il giclait par intermittence, de manière totalement erratique et à une puissance tantôt très faible tantôt trop forte ; comme si quelqu’un s’amusait à boucher le tuyau puis à relâcher la pression tout d’un coup. Balto ferma les yeux et replongea dans sa léthargie. Un cri aigu survint. Balto releva la tête. Une femme assise sur les marches de la fontaine avait été aspergée par le jet dysfonctionnant. Tandis que le compagnon de la femme au dos trempé s’esclaffait à goitre déployé, Balto perçut une ombre dans la fontaine. Une ombre claire, presque blanche. Le beauceron inclina sa tête sur le côté, perplexe.

C’en était trop. Il aboya et se lança vers la fontaine. D’un bond il atterrit dans le bassin, mais, pas tout à fait conscient de ses quelques kilos en trop, il alla percuter le socle de la statue de plein fouet. Il n’en fallu pas plus pour que l’ange nu se dessoude de son socle et pique une tête quelque mètre plus bas. La foule environnante laissa échapper des bruits d’étonnement, de peur, d’indignation. « A qui est ce chien ? » criait déjà deux policiers anglais qui accouraient vers le centre de la place. Pendant ce temps là, Balto pataugeait toujours dans le bassin. L’ombre avait filé. Il tourna la tête à gauche, à droite. Là-bas ! L’animal s’extirpa maladroitement hors de la piscine. Glissant sur le rebord, bousculant les policiers dans sa chute, prenant son élan sur l’un d’eux, il s’élança finalement dans Shaftesbury Avenue, bondée de monde. Les passants s’écartèrent sur son passage, lorsqu’ils le voyaient arriver. Un homme vendant des marrons chauds à la sauvette se retrouva sur les fesses sans qu’il eût le temps de comprendre ce qui lui était arrivé. Balto s’immobilisa ; sans aucun regard pour son environnement immédiat il n’avait d’yeux que pour l’ombre en fuite. Certaines personnes s’approchèrent de lui doucement, calmement, feignant de bonnes intentions, puis se jetèrent sur lui. Ils se vautrèrent lamentablement sur le pavé, le beauceron avait déjà détalé. Il traversa la route. Un bus à deux étages rouge pila sec. La voiture juste derrière le percuta dans un fracas assourdissant. Une autre voiture venant en sens inverse freina aussi sec. Balto bondit sur le capot puis sur le toit pour prendre de la hauteur. Une symphonie de klaxons retentit et, en fond sonore, des sirènes se rapprochaient.

A droite ! Balto fondit dans une rue, prit à gauche, puis à droite dans une petite ruelle. L’ombre était là ! Elle filait devant lui. D’un coup d’épaule il envoya valser un petit portillon qui sortit de ses gonds et fit irruption dans un square minuscule ; un écrin de verdure entouré de murs où se trouvaient quatre pauvres bancs en fonte et une poubelle au centre, débordante de déchets. Mais l’ombre grise était là, immobile, flottant à une cinquantaine de centimètres du sol, près de la poubelle. Balto aboya sans relâche et montra des dents.
- Ce ne sont cer-tai-ne-ment pas des manières que je te connaissais Balto ! dit une voix sèche.
L’ombre se retourna. Balto laissa échapper un couinement étranglé et tomba à la renverse de stupeur.
- Grand-mère Ida, laissa échapper le chien.
Le fantôme croisa les bras.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Piccadilly Circus #Dim 22 Jan - 4:38


Une laisse… Il lui fallait une laisse… Du cuir souple et un collier… Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt?

« BALTO!! » Samuelle bondit…

Le chien dans la fontaine, c’était quelque chose. La chute de l’ange était presque comique… Mais l’événement ce fut la jeune femme qui plongea à la suite du chien pour essayer de lui mettre la main au collet et le faire sortir du bassin. Des cris d’indignation? « Oh! Désolée! » tempérait une métisse en mal d’autorité, « Il n’est pas à moi! Je ne fais que le surveiller… BALTO!!!! » appela-t-elle sur un tout autre registre. Trempée des pieds à la tête, elle le suivit, cavalant derrière l’animal sur Shaftesbury Avenue, se frayant un passage dans la cohue, trébuchant sur ceux qui avaient espéré l’arraisonné, elle manqua se faire frapper elle aussi mais s’engouffra finalement dans la ruelle où elle perdit sa piste… « Eh merde! » Lentement, elle examina les lieux, cherchant où ce sale cabot eut pu passer, et poussa discrètement le portillon.

« MÉCHANT CHIEN! » fit-elle d’un timbre vibrant de colère, rapidement suivit d’un « VOUS? » non moins amical. Samuelle toisa l’ombre de ses yeux surnaturels. Elle était hors d’haleine, ses vêtements mouillés et d’épaisses mèches de cheveux noirs lui collaient aux joues et au front. Elle dressa un index accusateur dans la direction du spectre, la frange humide de sa veste de cuir accentuant son geste : « C’EST VOUS QUI ÊTES À L’ORIGINE DE TOUT CE BORDEL?!? ARGL!!! » Samuelle n’avait jamais apprécié grand-mère Ida. Ce qui l’avait choquée, ce n’était pas ses insultes, c’était son regard ouvertement spéculateur. « VOUS SAVEZ QUOI? ÇA NE M’ÉTONNE PAS DU TOUT! MÊME MORTE VOUS NE POUVEZ PAS ÊTRE AUTRE CHOSE QU’UNE ÉPINE DANS LE CUL! » clama-t-elle les poings sur les hanches.« Allez, viens Balto… Mieux vaux s’éclipser avant que les gendarmes nous retrouvent… »









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Piccadilly Circus #Dim 22 Jan - 12:36


La bouche de Grand-mère Ida s’ouvrit en un O de vive indignation. Nul doute que personne n’avait tenu de tels propos à son égard de toute sa vie ; mis à part Grand-mère Margaret mais cela n’avait été que de bonne guerre.

Balto s’assit, ne réagissant pas à l’invitation de Samuelle.
- Grand-mère Ida est morte ? demanda-t-il en pointant maladroitement l’évidence, une once de chagrin dans la voix.
Le fantôme de la vielle femme porta son regard sur le chien puis le braqua de nouveau sur Samuelle.
- Toutes mes congratules, vous avez moins de cœur qu’un canidé, misérable greluche ! persifla-t-elle. Vous n’irez nulle part, croyez moi ! Vingt ans que je parcours chaque recoin de ce foutu pays à votre recherche. Elle se mit à tourner autour de la poubelle. Vous pensez que je ne suis pas passée de l’autre côté pour mon bon plaisir ? Suis-je sotte, vous ne pensez pas. Vous ne pensez à rien d’ailleurs. Et toi Balto ? J’attendais mieux de ta part. De toute évidence les mœurs de celle-ci ont corrompu ton esprit. Et je ne parle même pas du physique ! Regarde toi, tu es presque aussi gros qu’elle !
Balto se roula en boule au sol, le museau sous les pattes. Il était mortifié au plus au point.
- Lukas sera déçu, ça ne fait aucun doute.
- Maître Lukas ? répondit Balto de dessous ses pattes.
- Qui d’autre ? lâcha le fantôme. J’espère pour lui que les âmes errantes n’ont pas de date de péremption, sans quoi au bout de vingt ans je doute de sa fraîcheur. Où étiez-vous donc passés ?
- Grand-mère Ida connaît un moyen ? demanda Lukas en relevant la tête plein d’espoir.
- Il y aurait une potion… murmura la vielle femme translucide en interrompant ses va-et-vient. Son regard se fit pernicieux. Ses lèvres, réduites à deux lignes, s’arc-boutèrent en un fin sourire.

Grand-mère Ida n’avait jamais travaillé. Mariée très jeune à un aristocrate viennois de la lignée patriarcale des Ustaz, elle avait couru les bals mondains dès lors ses études terminées. Nonobstant sa vie légère et facile, elle était devenue dans l’ombre une maîtresse des potions autodidactes et puissantes. Une passion qui ne l’avait jamais quittée ; à l’âge où la plupart des sorciers d’un certain âge trouvait un attrait nouveau pour la botanique, la vielle femme s’enfermait dans son atelier privé et concoctait des filtres de sa propre invention. Ces travaux n’étaient destinés ni à la vente, ni à la publication ; d’ailleurs personne n’avait eu la chance de pénétrer son atelier et d’approcher ses potions. Mis à part Grand-mère Margaret bien sûr, qui chaque semaine avait le droit à un nouveau poison dans sa tasse de thé ; sans son baba au rhum si fameux et particulier, elle aurait passé l’arme à gauche une bonne centaine de fois.

- Et je suis persuadée que Lukas en avait connaissance ! Sinon il ne se serait jamais rapproché de cette… engeance-là, fit-elle en désignant Samuelle d’un signe de tête dépréciatif. Quoi qu’il en soit, vous devez rentrer au Château des MacFarlane, et sur le champ ! Bien que jamais je ne trouverai le repos éternel, tout ça commence à grandement me fatiguer. Mademoiselle Samuelle nous fera la plaisir de transplaner.
Balto faisait des bonds capricants autour de la métisse.
- Samuelle ! Samuelle ! Maître Lukas va revenir !









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Piccadilly Circus #Dim 22 Jan - 21:22



« Ouiiii Lukas va revenir… » singea la métisse avec dérision en roulant des yeux au ciel. « Balto? Foncer dans les terriers des beaux gros lièvres sans réfléchir ne t’as pas servis de leçon en Faerie?? C’est un spectre… 22ans ont passé et c’était déjà une vieille peau à l’époque! Évidemment qu’elle est morte. » La métisse se tourna vers le Fantôme. Samuelle était une femme tout en courbe avec tout ce qu’il fallait là où il le fallait. Elle roula des hanches avantageusement et se tapota les fesses d’un geste indécent. « Vous savez quel avantage il a mon gros derrière, grand-mère Ida? C’est que 22ans plus tard il n’a pas pris une ride et il est vivant… Alors que vous, » dit-elle d’une voix sucrée qu’elle savoura, « Vous êtes morte! » Un sourire en tranche de courge ornait sa figure caramel, bridant ses yeux en 2 minces demi-lunes dorée. Elle découragea toute forme de riposte par un TU-TU-TU insolent. « Et votre seul espoir de ramener Lukas, après 22ans d’errance et de recherche, c’est moi et ma sale engeance??? » Elle s’esclaffa méchamment. « À votre place, je serais plus polie. » fit-elle en redevenant sérieuse sans transition. « Lukas et moi formions quelque chose. Un ‘nous’. Mais ce ‘nous’ s’est étiolé lorsqu’il m’a abandonné aux mains de ses amis en plein milieu de la salle à diner des patriarches de Vienne. » De la rancœur… Elle savait que Lukas n’avait jamais été désintéressé à son propos. Dès le début il avait voulu savoir ce qu’elle était et quelle forme de magie elle maîtrisait. Nous, maintenant, c’était Balto et elle. Et Samuelle savait ce que désirait Balto.

Elle s’agenouilla par terre et enfonça ses doigts dans la fourrure de Balto. Immobilisant sa tête, elle fixa ses yeux d’or dans les pupilles bleu du chien dans un apparent duel de volonté. « Je sais ce que tu veux et je t’aiderai à l’obtenir. » fit-elle tout bas. « Mais la vieille a toujours paru éprouver une franche animosité à l’égard de ton maître. Tu crois vraiment qu’elle se serait astreinte à cette forme généreusement dans le seul but de l’aider? De l’aider à travers toi et moi? Elle n’a pas semblé pressée de nous dire ce qu’elle savait de son vivant je te rappelle. »

« Soit! » Samuelle regarda par-dessus son épaule, vérifiant s’ils étaient bien à l’abri des regards et annonça d’une voix sans émotion : « Je ne transplane pas… » Inutile d’avouer qu’elle ne savait pas le faire. « Rendez-vous chez les MacFarlanes… » Et sans attendre, elle frappa le sol de la paume de sa main et ouvrit une sente à ses pieds. La sorcière se laissa basculer à l’intérieur, entrainant Balto avec elle. La suture resta bien nette sur le pavé de la ruelle, une simple fissure pour un œil non avertis.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Piccadilly Circus #Lun 23 Jan - 12:40


Grand-mère Ida avait bien essayé d’interrompre la métisse mais c’était peine perdue face à la gouaille de Samuelle.
Lorsque la métisse et Balto disparurent dans le pavé, le fantôme resta immobile, flottant à quelques centimètres du sol.
- Elle chérit Balto. Elle aime une partie de toi dont tu t’es défait, dit-elle à la cantonade.
Un silence.
- La potion... murmura une voix dans un souffle environnant. Un soupire de mourant, comme un perpétuel dernier souffle.
- Oui, oui. J’y vais, grommela Grand-mère Ida. Vingt ans à attendre, on est pas à une minute près.
Et elle disparut.

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