|
|
| But I'm a creep... (rp terminé) | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
---|
| |
Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Dim 15 Jan - 15:21 |
| |
| Il était difficile de faire plus miteux que le Potiron Pourri. Ce bar des confins de l’allée des embrumes avait toutes les caractéristiques de l’endroit à éviter. Outre sa localisation pour le moins probante, le Potiron Pourri était singulièrement petit ; un troll des cavernes n’y serait de toute évidence pas à son aise, quoi qu’il n’aurait aucun mal à se faire de la place, les murs étant faits de simples planches de bois délabrées. D’ailleurs, l’entière totalité du bar ne ressemblait qu’à un amas incongru de cagettes agencées en un bloc branlant et disgracieux. Un coup de vent et le tout tombait assurément à plat ; si la magie n’eût fait office de glue. Le Potiron Pourri sentait mauvais. Une forte odeur d’oignon frit qui se répandait alentour. Ce qui en soit était assez étrange puisqu’on n’y cuisinait pas. Ce bouge accueillait une certaine élite de personnes peu recommandables, quand il y avait du monde, ce qui n’était pas le cas la plupart du temps. Lorsque Lukas entra dans le bar, il trouva le tenancier allongé sur une table. Un gros homme chauve au nez tuméfié par l’alcool. Il ronflait, fort, et Lukas dut claquer la porte pour signaler sa présence ; ce qu’il regretta presque aussitôt lorsque tout le taudis s’ébranla de toute sa hauteur. Tandis que le barman passait derrière son bar et préparait une bière – on ne servait rien d’autre au Potiron Pourri, en outre il n’y en avait qu’une sorte et elle était très amère – Lukas, lui, prit place dans un coin près d’une fenêtre à la vitre partiellement cassée. Il pleuvait dru à l’extérieur et les nuages sombres précipitèrent le crépuscule. L’odeur de la pluie avait cela de bon qu’elle adoucissait celle d’oignon. Lorsque le barman revint avec la bière de Lukas, ce dernier laissa glisser le capuchon de sa robe de sorcier en arrière, découvrant son visage stigmatisé. Le gros homme eut un mouvement de retrait à la suite duquel il resta planté à un mètre de la table, la bière dans les mains. Lukas lui adressa un regard torve et brisa son engourdissement. De nouveau derrière son bar, le tenancier du Potiron Pourri s’affairait à essuyer machinalement des verres qui étaient si sales qu’ils pourraient être tout simplement jetés aux ordures. Son regard braqué sur Lukas recelait un mélange d’horreur et de stupéfaction. Le sorcier aux stigmates finit par rabattre son capuchon sur sa tête, couvrant ainsi les trois-quarts de son visage et recouvrant une certaine paix par la même occasion. Si Lukas était venu ici, seul, sans Sam ni Balto, c’était précisément car il avait besoin de se retrouver avec lui-même, de réfléchir. Il alluma une cigarette, quatre clients entrèrent dans le bar et allèrent s’asseoir à une table opposée – la seule autre table de libre en réalité. Lukas se perdait dans ses pensées ; évaluant l’avenir, établissant des plans ; il pensait à ses recherches, et à la nouvelle identité qu’il devait se créer, à Sam et à Balto, à la vie et à la mort. Il fut soudainement extirpé de ses réflexions par des ricanements. Le groupe des quatre clients parlait fort. Il y avait trois sorciers à l’allure louche et un gobelin, mais pas de ceux que l’on trouve à Gringotts, c’était un gobelin crasseux, à fort accent, qui venait des mines du nord de l’Ecosse. Le barman les avait rejoint et Lukas sentait bien que les ricanements lui étaient destinés. Il n’y fit pas attention. Son regard s’abîma à travers la fenêtre, dans les rigoles que formaient les pavés et qui dégorgeaient d’eau de pluie. Soudain, une légère détonation. L’expert en sortilèges identifia un maléfice de constriction. Et sa pinte se resserra dans un spasme expulsant toute la bière sur lui. Couvert de mousse, Lukas se leva posément et prit le chemin de la sortie sans payer pour la bière qu’il n’avait de toute façon même pas eu le temps de boire. Dehors il finit d’essuyer la bière de sa robe de sorcier et alluma une nouvelle cigarette. Dans les ruelles sombres, il se mit à marcher. Ce genre d’évènement allait arriver de plus en plus souvent, il était devenu une bête aux yeux du monde. La mort lui avait pris son visage de chérubin et ses beaux cheveux. C’était le prix à payer et il se l’admettait la plupart du temps. Elle lui avait néanmoins laissé ses yeux azurs et magnifiques ; comme pour poussé le vice à son paroxysme et lui rappeler ce qu’il avait été. Finalement ses deux interstices de beauté sur fond d’horreur s’étaient avérés extrêmement dérangeants au regard des autres. Lukas avait toujours été un solitaire. Mais s’accommoder de la solitude choisie était une chose, faire face à l’exclusion en était une toute autre. Des pas sur les pavés humides et glissants. Ils le suivaient. Visiblement ils avaient décidé que le freak show n’était pas terminé. Lukas s’engouffra dans une ruelle. Une impasse. Les trois sorciers et le gobelin lui emboîtèrent le pas. - Montre-nous ton beau visage, ricana un des sorciers. Les autres pouffèrent, ils tenaient tous une baguette, exception faite du gobelin qui avait un couteau de type cran d’arrêt. Lukas était acculé contre des poubelles. Il fit basculer son capuchon en arrière. Immédiatement la pluie se mit à ruisseler sur son crâne, coulant le long des arêtes de son visage et goûtant au niveau de son menton. L’Azur se faisait défiant. Un certain calme transparaissait sur le visage du sorcier bien que sa mâchoire, serrée au possible, trahît un bouillonnement intérieur certain. Le gobelin fonça sur lui, couteau en avant. La baguette de Lukas vrilla. Maléfice incandescent. Le cran d’arrêt rougeoya poussant son détenteur à le lâcher. Une poubelle enragée par enchantement finit de mettre la créature hors course. Un maléfice fusa à quelque centimètre seulement de l’oreille droite de Lukas. Un autre percuta un tas de poubelle juste à côté. Le troisième, plus puissant que les deux précédents, aurait frappé le sorcier de plein fouet s’il ne s’était pas écarté in extremis dans un tourbillon de cape noire. Lukas fendit l’air de sa baguette et un clac ! bref mais assourdissant retentit. Les gouttes d’eau tombées du ciel s’immobilisèrent en apesanteur. Un mouvement de poignet du sorcier et elles se rassemblèrent pour former trois masses hydrauliques qui fondirent vers les trois sorciers et encerclèrent leur visage, les privant d’air. Lukas maintient la pression. Les premiers spasmes d’étouffement se manifestèrent. Les tentatives vaines d’arracher les sphères s’interrompirent. Et après quelques secondes, par manque d’oxygène, les trois sorciers s’évanouirent. Lukas rabattit son capuchon, alluma une cigarette et sortit de la ruelle pour reprendre son chemin dans le dédale de l’allée des embrumes. C’était la première fois qu’il se battait en duel depuis qu’il était revenu. Il ne put réprimer un fin sourire. Certaines choses ne s’oublient pas. Il commençait à sentir en lui sourdre une nouvelle espérance. | |
|
| |
La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104 Dim 15 Jan - 16:15 |
| |
| ... si votre indécision persiste, Lady Grey, nous nous verrons contraint de vous imposer Monsieur Barkis quoique vous vous soyiez si fermement opposée à son élection au poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal...- Dans l'intérêt de vos chers élèves, je vous prie d'agréer, madame... mhmh.Lady Lilith Grey tendit d'un revers très élégant la missive qu'un jeune sorcier estampillé "ministère de la magie" venait de lui apporter. L'air fatigué de la directrice jurait étonnamment avec son visage juvénile. Une Blanche Neige dont le pouvoir était craint, même au Ministère, sans quoi ledit Barkis, à peine diplômé en sortilège, aurait déjà eu sa place à la table des professeurs. Elle eut un signe de tête, indiquant au messager que lui et le hibou officiel qui trônait sur son épaule pouvaient prendre congé d'elle. Voilà six mois, le professeur Maestriani, après 22 ans de bons et loyaux services, avait rendu son tablier, expliquant qu'il ne supportait tout simplement plus "la tête" de la directrice. Jamais sans doute Poudlard n'avait connu meilleur professeur de Défense Contre les Forces du Mal et s'il avait fallu plus de vingt ans à Lilith pour apprécier l'extravagant bonhomme, pas une seule fois elle n'avait regretté de lui avoir donné un poste de professeur. Aujourd'hui le remplacer était quasiment inenvisageable et pourtant, là où le ministère avait raison, c'était qu'elle ne pouvait pas se permettre d'assurer l'intérim indéfiniment. Son emploi de directrice ne le lui permettait pas. Elle finit par quitter son bureau pour se rendre à un autre rendez-vous, en ville, dans un autre de ces endroits mal famé qui avait fait toute sa jeunesse et qu'elle préférait aujourd'hui éviter. *** La pluie tombait en perle argentées sur le magnifique chaperon de velours rouge sombre qui drapait la silhouette qui s'était arrêtée au milieu de l'allée des embrumes. Les yeux polaires de Lady Lilith Grey s'était posés sur la silhouette d'un homme étrange, et tout pendant qu'elle semblait avoir tout juste apparu à quelque distance de lui, elle avait en réalité suivi bien plus que les volutes grisâtres qui s'échappaient de la bouche de son vis-a-vis, cherchant à se frayer un passage sûr entre les gouttes. Peine perdue. - Belle démonstration...Sa voix portait sans qu'elle ne se soit rapprochée en rien de l'homme. L'expérience lui avait appris plus que la prudence et sa propre baguette était toujours prête à servir si besoin était. | |
|
| |
Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Dim 15 Jan - 21:52 |
| |
| Lukas avait rejoint l’artère principale de l’allée des embrumes. La pluie l’avait vidée de tous ses étranges passants qui éveillaient la méfiance au premier regard. La robe noire dont Lukas était enveloppé restait volatile et souple malgré l’humidité. A l’apparence sombre et vaporeuse, elle caressait les pavés détrempés sans jamais les toucher. Le capuchon celait le visage du sorcier jusqu’à la bouche ; mais plus bas et sur ses mains les stigmates étaient toujours visibles. Une voix se fit entendre derrière lui. Il s’immobilisa et tourna la tête légèrement sur sa droite, sans complètement se retourner. Dans les méandres de tissus, sa main resserrait sa baguette. - Le spectacle est terminé, dit-il en calibrant sa voix sur celle de son interlocutrice. Rentrez chez vous. Finalement, alors qu’il ne sentit aucun mouvement derrière lui, il se retourna. Un soupir las et il fit basculer son capuchon en arrière. Il fixait à présent l’inconnue d’un regard de biais, une lueur d’impatience dansait dans l’azur de ses yeux. - C’est bon ? Vous en avez assez vu ? Ou j’enlève le reste ? aboya-t-il avec une arrogance telle qu’il ne put s’empêcher de fermer les yeux, décontenancé. Intérieurement, il se morigéna au plus au point. Lui qui avait été éduqué au sein de la plus haute aristocratie viennoise ne s’était jamais laissé aller à de pareil propos. Lukas n’avait pas pour habitude de devenir vulgaire lorsqu’il était énervé, au contraire il avait une tendance assez étrange à devenir d’autant plus calme et extrêmement poli. Mais il semblerait que la mort vous change un homme. Le tonnerre gronda et la pluie s’accentua. Lukas resta un moment sous des trombes d’eau en soutenant le regard de la femme qui lui faisait face plusieurs mètres plus loin. Quelques passants circulèrent en courant d’un abri à un autre ; ils leur lançaient des regards méfiants. Lukas, ne voulant pas attirer l’attention sur lui outre mesure, alla s’abriter dans l’encadrement d’une porte. - A traîner votre regard n’importe où, vous finirez par le perdre, murmura le sorcier presque à la cantonade. | |
|
| |
La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104 Dim 22 Jan - 14:20 |
| |
| - Le spectacle est terminé. Rentrez chez vous.
Lady Grey eut sourire satisfait. Le ton de la conversation n'était pas sans lui rappeler cette façon qu'elle avait de se braquer contre tout, serrant la baguette à la moindre remarque, quand elle était plus jeune. Un chat sauvage n'aurait guère fait mieux mais il en fallait un peu plus que ça pour faire dévier la Directrice de Poudlard de ses idées.
L'homme rabattit son capuchon, dévoilant un visage des plus surprenants. Lady Grey ignorait ce qui avait pu le marquer à ce point là mais elle ne faisait pas partie de la moyenne des gens qui s'effrayaient d'une malheureuse apparence physique. Ce qu'elle avait vu dans la ruelle avait retenu son attention.
- C’est bon ? Vous en avez assez vu ? Ou j’enlève le reste ?
Ni les trombes d'eau, ni le ton aboyeur de son vis-à-vis ne semblait intimider Lilith. Elle lui emboîta lentement le pas, nullement dérangée par les intempéries visiblement. Et comme elle s'arrêtait juste à sa hauteur, l'homme pourrait remarquer qu'elle n'était pas mouillée.
- Je vous avez que j'aurais préféré en voir plus mais je doute que ça ne nécessite que vous vous déshabilliez., répondit-elle d'un ton placide. Elle ne semblait ni se moquer de lui ni chercher à s'attirer sa sympathie. - A traîner votre regard n’importe où, vous finirez par le perdre. - Je ne m'en ferais pas pour ça si j'étais vous... je l'aurais perdu depuis bien longtemps., opposa-t-elle calmement, Loin de moi l'idée de vous retenir sans raison. J'ai surpris malgré moi votre petite démonstration dans la rue et, il se pourrait que vous ayez éveillée ma curiosité. Votre apparence physique me laissant parfaitement indifférente, que ce soit dit. J'ai besoin de quelqu'un comme vous, du moins cela se pourrait... ne me reste plus qu'à savoir si vous pourriez avoir besoin de quelqu'un comme moi.
Les yeux bleus très clairs de Lilith interrogeaient l'homme sans qu'elle ne lui barre la route. S'il voulait fuir il le pouvait sans mal.
| |
|
| |
Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Dim 22 Jan - 15:29 |
| |
| Le mot curiosité fit tiquer Lukas. Il ne pouvait se permettre d’éveiller l’intérêt de quiconque à son égard. Cette seule idée embrunit son front et creusa ses joues. De concert son regard azur se fit d’autant plus perçant ; il allait continuellement du visage de l’inconnue aux passants qui ne cessaient de la regarder alors qu’elle restait sous la pluie sans en éprouver les humides conséquences. Lukas avait maintenant à gérer deux formes de curiosité. C’en était trop, il prit la sorcière par le bras et poussa la porte derrière lui.
Une bibliothèque. La petite sonnette à l’entrée retentit deux fois comme la porte s’ouvrait et se refermait. Un vieil homme au visage en lame de couteau pivota sur son tabouret. Il toisa les deux sorciers. Lukas avait déjà remis son capuchon sur sa tête et feignait de s’intéresser aux livres. Des livres poussiéreux, pour la plupart ayant trait aux formes sombres de la magie. Peu à peu il entraînait son interlocutrice dans les dédales de la bibliothèque.
A l’abri des regards Lukas se retourna vivement vers la femme. - Je ne tiens pas à éveiller votre curiosité, ni précisément celle de quiconque d’ailleurs. Quant à votre regard traînant, je ne le souffrirai pas. Puis, s’éloignant un petit peu : - Vous tenez un cirque vous aussi ? dit-il d’un air las. Lukas avait déjà été approché par trois cirques différents depuis son retour parmi les vivants. Tous lui avaient indiqués qu’avec son physique il pouvait escompter faire fortune dans les plus brefs délais. - Je ne suis pas un animal de foire. Ni un tueur à gage, ni un mercenaire d’aucune sorte. Par ailleurs, je n’ai que faire de l’argent.
Lukas s’immobilisa. Le plancher avait grincé de l’autre côté de l’étagère la plus proche. Le sorcier posa son index et son majeur sur le dos d’un livre épais et le poussa d’un coup. Un « Ouch ! » survint de l’autre côté. La bibliothécaire s’éloigna en se frottant l’œil et maugréant à souhait.
- Mais vous n’êtes pas de cette engeance-là n’est-ce pas ? Déclinez votre identité et présentez votre offre, je vous dirai si je suis la personne que vous cherchez. Mais j’ai bien peur que vous perdiez votre temps. | |
|
| |
La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104 Dim 22 Jan - 17:33 |
| |
| Les regards le dérangeaient autant qu'ils avaient pu la gêner elle autrefois. Peu de choses échappaient à l'oeil clair des Grey et de celle là moins encore. Dans ces yeux là on lisait un vide surnaturellement riche. Une vacuité qui n'avait rien de commun, rien d'ordinaire. Ce n'était pas la vacuité de l'idiotie, de l'ingénuité, ni même celle que laisse les pensées quand elles vous entraînent loin, très loin du règne de l'homme et du quotidien. Ce vide était l'enfant d'une magie noire. Le résultat de quelque sortilège dont il valait mieux n'avoir jamais entendu.
Tandis qu'elle dénombrait les signes de nervosité chez l'homme au visage marqué, lui projetait le meilleur moyen de se débarrasser de tous ces regards sur lui. Du sien en particulier devinait-elle. Curiosité est un mot qui déplait, elle le sait. Mais intérêt lui déplaisait d'autant plus à elle, 12e marquise Grey ainsi que peu l'appelait. Elle le laissa l'entraîner à l'intérieur non sans une certaine brusquerie. Ca n'était plus de son âge tout ça.
A l'intérieur, une bibliothèque qu'elle avait pu fréquenter plus jeune. Le landlord esquissa un signe respectueux de la tête comme il la reconnut immédiatement, puis il se retira.
Tandis que l'homme au capuchon crachait son venin, Lilith laissait ses doigts gantés glisser sur les vieilles reliures de cuir, gardant une oreille attentive à chaque mot. Un animal traqué, acculé pour la mise à mort, n'aurait pas eu plus de fougue dans le verbe. Lui restait encore à savoir par quel moyen, elle pouvait s'assurer qu'il ferait la faire, et par quel moyen encore le convaincre.
- Si je voulais commander la mort d'un homme je lui trancherai moi même la gorge. J'ai toujours pour coutume de dire qu'il n'y a que les lâches pour déléguer à des bourreaux et que ses lâches là n'oublient que trop vite ce que c'est que la mort, ainsi ils la dispensent de façon frivoles comme un enfant lancerait des ordres à des domestiques en n'observant que les conséquences pour lui et non celles qui découlent véritablement de son babillage., répondit-elle très posément avant de reposer son regard sur l'homme. et d'autre part, pourquoi tenterai-je de vous acheter quand je ne connais pas votre valeur et que je sais d'avance que j'ai plus de plaisir à convaincre qu'à corrompre...
Un long silence passa sans qu'elle ne cille ni ne détourne le regard.
- Déclinez votre identité et présentez votre offre, je vous dirai si je suis la personne que vous cherchez. Mais j’ai bien peur que vous perdiez votre temps.
Silence encore.
- Vous avez les yeux d'un homme qui fuit, monsieur. Je connais ce regard quoiqu'il n'en dise pas assez long pour me permettre de juger de quoique ce soit. Votre arrogance ne vous servira à rien, je ne suis l'ennemi de personne. Cessez donc de vous défendre de moi., son ton était sans appel. Elle ne tolérerait guère qu'on déroge à cette règle, les hostilités n'avaient pas lieu d'être et elle ne les lui passait que par patience à dire vrai. Une chose qu'elle avait apprise avec les années... Lady Lilith Grey, si ce nom ne vous dit rien je vous dirais que je dirige l'école de sorcellerie de Poudlard depuis plus de... 20 ans. J'y suis entrée voilà déjà un demi siècle. Il me fallait un refuge... un lieu où la curiosité de l'autre ne pourrait pas me suivre.
Elle marqua une nouvelle pause puis reprit.
- Je n'ai aucune offre à vous faire pour autant que je n'en saurais pas un peu plus sur vous. Cela vous appartient mais une place dans le corps professoral de Poudlard c'est bien plus qu'il ne vous faudrait pour fuir ce que bon vous semblera. Et d'ailleurs, cette forteresse n'a été infiltrée qu'une seule fois en plus de mille...
| |
|
| |
Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Lun 23 Jan - 17:12 |
| |
| - Un inconnu vous accoste dans un lieu tel que celui-ci, seul un fou ou un incapable ne serait pas sur ses gardes, Lady Grey. Que diable enseignez-vous à vos élèves dans votre école ? A offrir leur gorge au lycan ? Il fit une pause avant de reprendre avec un fin sourire dans la voix. J’ai déjà entendu parlé de vous, tout autant que de Poudlard. Enchanté de faire votre connaissance, finit-il de manière tout à fait distinguée ; car derrière cette apparence monstrueuse on pouvait encore percevoir l’attitude noble d’un rang aujourd’hui perdu.
Mentait-il ou disait-il la vérité ? Rien ne permettait de le dire ; Lukas celait à présent chacune de ses émotions et fermait à la volée toutes les portes de son esprit. Planté droit comme un pique, les mains jointes derrière son dos, le capuchon rabattu, il se muait en une forteresse impénétrable. Ce fut en tout cas l’apparence qu’il donna, car contre toute attente :
- J’ai enseigné, autrefois. Il y a longtemps, très longtemps. La légilimencie, l’occlumencie, les sortilèges… Mais jamais les bases. Mettez-moi un gamin de onze ans entre les mains, et le résultat sera plus qu’incertain. Qu’enseignez-vous à Poudlard au juste ? A part cela, j’ai bien peur qu’il n’y ait pas grand-chose d’autre à savoir à mon sujet. Je ne suis pas d'ici. Pas grand-chose qui pouvait être dit s'entendait. Vous ne semblez pas gênée par mon apparence Lady Grey, mais je gagerais que ce sera loin d’être le cas de vos élèves.
Finalement il eut un petit rictus et un sourire carnassier s’accrocha à son visage. - Vous agissez comme si vous aviez toutes les cartes en main et le pouvoir de les distribuer à votre guise. Mais jouez franc jeu Lady Grey, qu’est-ce qui vous pousse à recruter vos professeurs dans des rues aussi mal famées et à quelque jour seulement de la rentrée scolaire ?
Intéressé ? Lukas tournait autour du pot. Mais tourner autour du pot était déjà une marque d’intérêt. | |
|
| |
La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104 Lun 23 Jan - 19:06 |
| |
| - Un inconnu vous accoste dans un lieu tel que celui-ci, seul un fou ou un incapable ne serait pas sur ses gardes, Lady Grey. Que diable enseignez-vous à vos élèves dans votre école ? A offrir leur gorge au lycan ?
Elle sourit à cette intéressante répartie. L'allusion au lycan l'amusa beaucoup par ailleurs comme elle avait également connu cette étrange période où les créatures de cette espèce avaient peuplé Londres en nombre.
- J’ai déjà entendu parlé de vous, tout autant que de Poudlard. Enchanté de faire votre connaissance. - Je vous en dirais tout autant si j'avais un nom à vous donner. Pour l'heure je me contenterais de vous assurer de mon attention...
Elle sourit ne coupant court à aucune règle de bienséances puis le laissa poursuivre comme il l'entendait, estimant qu'elle avait bien suffisamment monopolisé la parole. Elle ne l'interrompit pas une seconde, se nourrissant ce de qu'il voulait bien lui apprendre mais réservant toujours son opinion à plus tard.
- Vous ne semblez pas gênée par mon apparence Lady Grey, mais je gagerais que ce sera loin d’être le cas de vos élèves. - Je ne suis plus une enfant pour m'attarder à un visage, quel qu'il soit. Et c'est aussi ce que j'enseigne à mes élèves. Je ne tolèrerai pas de les laisser sortir de mon école avec des a priori de ce genre. Ainsi que je me suis toujours plu à le dire, mon but n'a jamais été de bourrer toutes ces têtes d'ange de connaissances toutes aussi suffisantes qu'inutiles. Mon but est de leur enseigner à survivre à ce monde aussi longtemps que possible. A quoi, sans prétention aucune, j'ai le regret de dire que les programmes du ministère semblent condamnés à faillir. C'est un constat que je renouvelle d'année en année... - Vous agissez comme si vous aviez toutes les cartes en main et le pouvoir de les distribuer à votre guise. - C'est encore un peu le cas je dois dire..., se permit-elle d'un ton amusé qui trahissait la légerté du propos. Bien sûr que toutes les cartes n'étaient pas entre ses mains. - Mais jouez franc jeu Lady Grey, qu’est-ce qui vous pousse à recruter vos professeurs dans des rues aussi mal famées et à quelque jour seulement de la rentrée scolaire ? - Pour tout vous dire je ne serais absolument pas venue recruter un professeur ici. Je vous suis tombée dessus par hasard. Il y a très peu de gens ici que je ne connaisse pas et l'inverse est vrai aussi. Je connais les petites frappes à qui vous avez mis une déculottée mais ça ne répond en rien à votre question... Comme je voulais dire je ne veux pas que mes élèves se cantonnent à l'enseignement "suffisant" que le ministère concocte chaque année pour eux. On me laisse un pouvoir de décision lui aussi "suffisant" quant aux professeurs dont je souhaite m'entourer. Ainsi j'ai jugé bon d'engager une des plus grandes empoisonneuses de ce pays pour enseigner les potions. J'ai également pris une enfant tout juste sortie de Ealdwic pour enseigner l'histoire de telle façon que personne d'autres n'aurait pu le faire. Le ministère se serait contenté de me refiler n'importe quel gratte papier "suffisamment" instruit en la matière vous comprenez...
Jusque là tout se tenait. Elle jouait la transparence sans se compromettre en rien.
- J'ai récemment perdu l'un de mes meilleurs professeurs et j'admettrais avoir beaucoup de mal à me contenter d'un remplaçant médiocre. Toutefois, je ne puis me permettre d'assurer moi-même les cours de Défense Contre Les Forces du Mal indéfiniment... vous le comprendrez.
| |
|
| |
Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Mar 24 Jan - 18:22 |
| |
| Si les yeux étaient le miroir de l’âme, le visage en était un livre ouvert. Chaque ride, chaque cicatrice, chaque imperfection racontait une histoire. Ne pas s’attarder sur ce genre de chose, c’était risquer de perdre une grande quantité de précieuses et indicibles informations. Dans le cas de Lukas, les stigmates qu’il portait étaient uniques. Ils lui donnaient l’apparence d’un homme sans âge et rehaussaient une forme d’expérience ; il était indéniable que ce corps avait vécu tout comme l’âme qu’il recelait. Et si celle-ci était aussi écorchée que son enveloppe naturelle, alors nul doute ne faisait quant à l’existence qu’elle avait menée. Les plis de ses yeux, quant à eux, laissaient transparaître une malice juvénile empreinte de vielles sagesses. La commissure de ses lèvres semblait toujours se mouvoir avec retenue indiquant que nombreuses choses qui pourraient être dites ne passaient jamais le cap labial. En somme le visage de Lukas était le véritable interlocuteur ; encore fallait-il savoir le comprendre.
« Survivre à ce monde. » Ces mots firent définitivement pencher la balance. Etait-il possible qu’ils aient la même conception de l’enseignement ?
- La défense contre les forces du mal ? rigola Lukas. Son visage semblait tiraillé entre une expression goguenarde et une curiosité certaine.
Quelle ironie ! Lui, enseignant à des élèves à se défendre contre les forces du mal. Il riait intérieurement tout en feignant de s’intéresser aux livres de l’étagère la plus proche. Au cours d’un long silence, il réfléchissait à cette possibilité, envisageait toutes les éventualités, pesait le pour et le contre. Lorsque soudain une pensée fit irruption dans les méandres de son esprit. Rocstone travaillait à Poudlard ! Depuis cinq ans au moins. C’était donc pour cela que Poudlard lui semblait être un sujet de discussion si frais. Réalisant cela, Lukas mit un certain nombre de choses en perspective. Avoir Harkaitz près de lui pouvait faciliter grandement ses affaires. Nul doute qu’il arriverait à jouer le jeu et ne pas divulguer sa vraie identité. Harkaitz faisait partie du peu de gens qui connaissaient vraiment Lukas et à qui il faisait confiance.
- Je suis sûr que vous avez vos raisons pour ne pas vouloir assurer ce cours, dit finalement Lukas en reportant son regard sur Lady Grey. Si vous jugez que je pourrais être un candidat à ce poste, si vous ne me demandez pas de suivre les programmes du ministère, si vous ne me sollicitez pas pour assister à chaque sauterie organisée au sein de l’école, si vous n’attendez pas de moi que j’accroche l’étoile en haut du sapin à Noël, si vous ne me demandez pas de faire le thé dans la salle des professeurs, si vous n’attendez pas de moi que je porte les élèves qui se seraient endormis dans la bibliothèque jusqu’à leur lit, si vous ne me demandez pas de faire des rondes dans les couloir jusqu’à quatre heures du matin, si vous ne me demandez pas de tenir l’atelier papier crépon en vu de la coupe de Quidditch, si vous ne me demandez pas de retenir le nom de chaque élève, si vous ne m’obligez pas à vivre au château, si vous n’insistez pas pour savoir ce que je fais de mon temps libre… alors j’envisagerai ce poste comme une possibilité.
Il souriait à présent, un sourire franc avant de recouvrer son sérieux et de se rapprocher de Lady Grey. Il affecta une attitude des plus solennelles. - Si l’on doit s’accorder une confiance mutuelle, alors il ira de soi que je ferai tout mon possible pour apporter un enseignement de qualité aux élèves de Poudlard, que je leur apprendrai à se défendre contre ce que je juge être les forces du mal et de la manière la plus efficace qui soit, et que… je les protègerai contre ces mêmes forces dussent-elles les menacer alors qu’ils sont sous ma supervision.
Le dernier élément que souleva Lukas était pour le moins anodin. Un regard entendu laissa supposer qu’il connaissait le cours des choses et savait que les périodes de calme étaient en réalité autant de chemins menant à la tempête. Même s’il était peu probable que Lukas s’implique à Poudlard autrement que d’un point de vue pédagogique, il semblait néanmoins implicitement assurer à la directrice qu’il avait conscience que faire partie de Poudlard signifiait quelque chose.
- Cependant, vous comprendrez que tout cela demande réflexion… | |
|
| |
La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104 Mer 25 Jan - 12:50 |
| |
| Lady Grey hochait patiemment la tête, l'air satisfaite. Sur son visage lisse comme un miroir qui lui, ne racontait absolument aucune histoire, continuait de dégager cette sensation d'étrange sans que par aucun moyen on n'ait pu se dire à aucun moment mais bien sûr, voilà ce qui cloche dans le tableau.Pour autant on aurait pu trouver cent mille explications dans les contes et les affabulations qui circulaient au sujet de Lady Grey.
Elle prit en note chacune des conditions, se rappelant Saoirse Van Allen lui faisant les mêmes quelques années auparavant. Ainsi, la conversation prenait un tour plus posé, moins imprévisible peut-être quoique Lady Grey ne jurait jamais plus de rien.
- Cependant, vous comprendrez que tout cela demande réflexion… - Bien entendu. Ce n'est pas une décision à prendre à la légère, ni pour vous, ni pour moi. Il faut que je puisse être assurée de pouvoir placer ma confiance en vous, vous le comprendrez tout aussi bien j'imagine...
Engager quelqu'un sur une simple démonstration n'était bien sûr pas envisageable pour elle. Prudence restait mère de sûreté à ses yeux. Quand il aurait pris sa décision, ils reparleraient de confiance. Mais sans doute pas avant.
- De combien de temps pensez vous avoir besoin pour peser le pour et le contre Monsieur...?
Habile manière de l'inviter à se présenter enfin. | |
|
| |
Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Mer 25 Jan - 22:11 |
| |
| Un nom. Vite, un nom ! Lukas n’arrivait pas à en inventer un. Il réalisa que le choisir, là, maintenant, c’était l’adopter pour un bon bout de temps. Ça ne se choisissait tout de même pas à la légère. Et puis il ne pouvait raisonnablement pas donner son vrai nom, la consonance amènerait les doutes, les doutes engendreraient les questions, les questions chercheraient des réponses. Vingt ans après, il était bien trop tôt pour qu’un Ustaz refasse surface, même en Angleterre.
- KELLEN ! aboya-t-il finalement pris au dépourvu et bien trop fort. Monsieur Kellen, ajouta-t-il en rectifiant le ton.
Kellen était son deuxième prénom ; il ferait l’affaire, Lukas ne l’avait quasiment jamais utilisé, la preuve il ne lui vint même pas tout de suite à l’esprit.
- Je suppose que nous pourrions continuer cette discussion par hiboux interposés, ajouta-t-il enfin. Je suis sûr qu’avec la rentrée qui approche vous devez avoir beaucoup à faire. Je vous enverrai ma réponse au plus vite et vous m’enverrez la vôtre par retour de hibou.
Lukas regarda par-dessus l’épaule de Lady Grey. Il s’était visiblement arrêté de pleuvoir. - Sur ce je vous souhaite une bonne fin de journée Lady Grey, dit-il en la saluant d’une inclinaison respectueuse de la tête.
Se dirigeant vers la porte il demeura soudainement immobile, la main sur la poignée. Et sans se retourner il dit : - Seuls deux types de personne font confiance aussi facilement. Celles au grand cœur et celles au grand pouvoir. Et puis il y a ceux qui appartiennent à ces deux catégories à la fois, comme vous Lady Grey. La clochette de la porte tintinnabula et un CRACK ! indiqua que Lukas avait transplané dans un tourbillon de tissu. | |
|
| |
Contenu sponsorisé
|
| | | But I'm a creep... (rp terminé) | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|