Il lui avait donné rendez-vous tôt le matin, pour être sûr que personne ne les verrait. Ce n’était pas très élégant de faire lever la fille sur qui on craquait à mort, mais on ne pouvait pas dire qu’ils avaient vraiment le choix. Pour se voir il fallait toujours qu’ils en passent par des inconvénients et des embarras. Mais ceci dit, il ne savait pas ce qu’elle en pensait, mais lui était tellement ravi de la voir qu’il en oubliait même qu’il était un gros dormeur. Surtout que le rouquin avait quelque chose à montrer à Fausta. Leur dernière conversation avait fait germer dans sa petite tête une idée qui lui venait dont ne savait où. Ce qui connaissait Phoenix savait qu’il ne poussait jamais la réflexion aussi loin, à croire que la brunette révélait le meilleur du jeune homme.
Phoenix attendait de l’autre côté du couloir, faisant le guet, histoire d’être sûr qu’aucun élève, prof ou pire qu’un de ces hommes de main friand de taper du né moldu ne soit dans les parages. Non pas qu’il s’inquiétait pour lui, il avait passé ce stade depuis un moment, mais il ne voulait pas qu’on assimile Fausta à un rebut, enfin rebut, c’était ce qu’ils disaient tous, mais Phoenix avait sa conscience pour lui et savait qu’il n’en était rien. Le nouveau régime ne remettrait jamais en cause cette conviction, peu importe les dires. C’était toujours ça de pris pour les nés moldu…
Phoenix entendit des pas, et se redressa s’attendant à voir limite la directrice déboulée dans le couloir comme une furie. C’était triste de penser cela, mais c’était un fait. Mais au fond, un tout petit espoir qui fut récompensé, l’ancien gryffondor aperçut la belle italienne. Le jeune homme ne se permit d’esquisser un sourire que lorsqu’il fut sur que personne n’était présent, et encore, même à ce moment-là il n’était pas sûr d’être complétement en sécurité. Phoenix se redressa de sur le mur contre lequel il était appuyé, puis il se dirigea vers Fausta avant de lui dire à voix basse, un demi sourire aux lèvres.

« Attends deux secondes. »

Un regard à droite, un autre à gauche, et un dernier à droite. Phoenix se mit à faire le bon vieux rituel d’entrée dans la salle sur demande, tout en pensant à ce bon vieux Big Ben, et la fameuse porte apparut sans crier gare. Le jeune homme se tourna alors vers Fausta, un sourire franc aux lèvres cette fois-ci. Il lui ouvrit la porte et ne put s’empêcher de commenter alors qu’il la laissait entrer la première.

« Après vous mademoiselle. »

Elle allait aimer ce qu’elle allait voir là, il en était persuadé et s’en réjouissait d’avance. Lui qui lui avait dit qu’il lui montrerait Londres, il comptait bien tenir sa promesse même si il allait devoir passer le restant de sa vie à récurer les toilettes à Poudlard.