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| La princesse du Véritasérum | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Ven 8 Juil - 16:54 |
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| Vladislas resserra sa cape noire autour de son cou. Il avait aussi mis sa capuche et, à part quelques mèches blondes qui en ressortaient, le russe n'était plus qu'une grosse tâche noire. Une tâche indécelable, tapis dans sa ruelle sombre, ne bougeant aucun poil de son corps, hésitant même à respirer. Il était en planque. Pas pour une enquête non, pour bien plus. Pour une femme. Une femme magnifique. Il était là pour la beauté, il en était persuadé. C'était comme s'il se retrouvait devant l'épée d'Excalibur et qu'il était ce chevalier qui avait traversé toute l'Angleterre pour la trouver et enfin la sortir de la pierre. C'était le moment de savoir s'il allait réussir à la soulever et s'il pourrait ressortir de cette histoire avec la jolie princesse. Voilà, c'était ce qu'il était venu voir. Une princesse blonde. Il enleva sa capuche, sortant de l'ombre. S'il fallait attendre qu'elle sorte, autant le faire à l'intérieur du bar dans lequel elle travaillait. Cela faisait cinq jours qu'il la suivait, alors qu'il l'avait croisé par hasard sur le chemin de traverse, mais c'était devenu une évidence pour lui et, il fallait le dire, il était amoureux. Comme ça, d'un coup, comme si la foudre l'avait frappé dès qu'il avait posé ses yeux bleus grisâtres sur elle, par un pur hasard. Des fois, la vie était bien faite. Le jeune russe poussa la porte du Véritasérum, sentant l'air chaud lui agresser le visage. Elle était là bas, près du bar, et il s'assit à la table la plus près de la porte, enlevant sa cape et se laissant tomber sur sa chaise, la regardant niaisement. Depuis cinq jours qu'il l'avait vu depuis la première fois, il n'avait pas pris beaucoup de précaution en la suivant , se contentant de rester deux mètres derrière, sans prendre la peine d'essayer d'être discret, comme hypnotisé par sa chevelure qui sursautait au rythme de ses pas. Une princesse. Cinq jours aussi qu'il venait s'attabler au moins deux heures chaque soir à cette table, près de la porte, en regardant toujours aussi niaisement la jeune femme. Il n'avait pas fait de dossier sur elle, il voulait que ce soit elle qui lui relève tout de sa vie, et pas deux racailles dans une rue sale et malfamé de la capitale. Si un jour il allait l'aborder. Il revint à lui quand une femme a la peau aussi blanche que la sienne, avec des cheveux noirs remonté en deux couettes semblables à celle d'une écolière, l'arracha de sa rêverie de princesses et de chevaliers en lui demanda sa commande. « Vodka. » avait-il sortit avec son accent russe, presque sans lâcher la blondinette des yeux. « Comme d'habitude. » pouffa la serveuse, ce qui fit se reporter l'attention de Vladislas sur elle. Il n'avait vraiment pas été discret, mais c'était bien d'avoir des habitudes dans une grande ville. Cela voulait dire qu'on s'y faisait. « Comme d'habitude. » Il rendit son sourire à la jeune femme. « Vous voulez que ce soit Charly qui vous les apporte ? » Encore un pouffement. Mais Vladislas ne savait pas – encore – qui était Charly.
« C'est la belle blonde qui t'as tapé dans l'œil. » Vladislas se raidit. Il n'avait vraiment pas été discret sur ce coup là, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Son regard se fit dur envers la serveur importuniste. « J'attends le verre que vous devez me servir. » La voix était froide sans appelle. Si Vladislas devait aborder cette Charly, il pouvait le faire seule. La jeune femme aux cheveux noirs s'en alla, presque offusqué, mais, d'un certain côté, elle l'avait cherché. Le russe attendit son verre, sceptique. Allait-elle venir ? Charly. Ce n'était pas vraiment un nom de princesse, mais c'était joli quand même, ça sonnait plus américain qu'anglais. La jeune fille était américaine ? Vladislas l'observa encore. Non, décidément, elle avait tout l'air d'une anglaise. Les américains avaient cet air de suffisance sur le visage que le jeune homme ne trouvait pas sur celui de sa princesse, si parfaite. Sur le bar, il vit qu'on servait son verre. Il se tendit. Qui allait venir lui apporter ? Si c'était elle, il n'aurait peut-être pas le courage de lui parler. Mais si c'en était une autre, il serait déçu. Il le savait. Il piaffait presque d'impatience, les yeux fixés sur son verre. Le moment de vérité. | |
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Charly R. NichollsSORCIERE. ► vendeuse en pâtisserie.
► MESSAGES : 184 Sam 9 Juil - 2:43 |
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| Charly devait travailler ce soir. Elle préférait travailler de jour puisqu’il n’y avait pratiquement personne. Heureusement pour elle, ses horaires étaient pratiquement toujours de jour. Pourtant, elle avait accepté de remplacer pour une soirée et la nuit. Croyez-moi, elle détestait ses moments de la journée où elle devait travailler. Il y avait des tonnes d’ivrogne plus dégoutant les uns que les autres. Combien de fois avait-elle entendu des paroles dégoutantes qui manquaient largement de classe en son encontre ? Combien de fois leur aurait-elle craché au visage ? Trop souvent. Elle était dégoutée par l’être humain. Elle était dégoutée par le fait qu’elle était femme. Qu’est-ce que les hommes trouvaient séduisant dans le fait de faire du rentre dedans de cette manière ? Pourquoi les femmes gloussaient-elles sans avoir honte de ce rire qui tapait sur les nerfs ? Elle n’était pas ce genre de fille qui plaisait et qui se laissait plaire. Pourquoi n’était-elle pas en train de dévoiler sa poitrine pour avoir plus de pourboire ? Pourquoi ne se dandinait-elle pas devant ces hommes pour se faire reluquer ? Elle n’était pas intéressée. Charly n’était pas une lesbienne. Elle n’était pas une femme à femme. Elle n’était pas asexuée. Elle ne voulait pas avoir de relation avec quiconque. Elle avait été trahie depuis sa tendre enfance. Les gens la détestaient. Elle les détestait autant. Elle ne pourrait les aimer. Jamais. Pourquoi les aimerait-elle lorsqu’ils l’avaient détruite quand il était encore le temps de la sauver de ses peines ? Elle souffrait chaque jour devant tous ces gens qui lui manquaient grandement de respect. Elle avait envie de cracher dans leur verre pour se venger dans un silence des plus complets. Ce n’était pas une vengeance bien violente. Elle rêvait d’une vraie vengeance où l’effet vous remplit d’une joie infinie. Charly ne pouvait pas avoir ce genre de vengeance. Elle devait servir des verres à des ivrognes. La jeune femme ne voulait pas être ici. Elle voulait être dans un endroit où elle était certaine de ne jamais souffrir et où elle aurait le choix de vivre librement sa vie. Peut-être devrait-elle changer de nom et de pays ? Peut-être qu’il lui fallait oublier son enfance pour pouvoir être heureuse ? La chose était simple si l’on partait du fait qu’elle pourrait se lancer un oubliette. Pourquoi ne le faisait-elle pas ? Pour la simple bonne raison qu’elle était effrayée à l’idée d’empirer sa triste vie. Si elle ne se souvenait plus de rien jusqu’au point extrême. Si elle était à nouveau un enfant. C’était alors un choix inacceptable. Pourtant, elle avait trouvé une nouvelle option qui lui plaisait beaucoup plus : Finir ses études pour se trouver une bien meilleure chance dans la vie. Un nouveau départ. Elle pourrait finalement quitter le pays avec un diplôme en main.
Elle était descendue les marches de son appartement pour débuter son quart de travail. Charly était habillée de façon bien normale. Un simple t-shirt et un jeans. Le T-shirt ne la mettait pas nécessairement en valeur, puisqu’il était large. Trop large pour elle. La jeune ouvrit les portes du véritaserum pour commencer à travailler. Cela faisait quelques heures qu’elle avait débuté ses heures au travail. Elle laissa l’autre barmaid faire le service aux tables tandis qu’elle préférait servir les verres et laver les cabarets et les verres. Elle savait que si elle se déplaçait entre les tables, elle aurait le droit de se faire claquer une fesse. Elle n’aimait pas le contact humain, surtout lorsqu’elle ne désirait aucunement se faire toucher de la sorte. Charly frottait tout ce qu’elle pouvait derrière le comptoir. À chaque fois que la porte s’ouvrait, elle levait la tête pour regarder les nouveaux arrivants. Elle remarqua alors lorsque la porte s’ouvrit pour la dernière fois, un homme ou une femme. Elle ne savait pas. Un jour, elle pensait que cette personne était un homme et l’autre, qu’il était une femme. Elle l’avait remarquée, il y a à peu près cinq jours. Il s’attablait et ne bougeait pas en la fixant. C’était plutôt gênant à vrai dire. Habituellement, on ne remarquait pas sa présence derrière le comptoir où elle faisait ce qu’elle préférait de son travail : la paix et le silence. L’autre Barmaid se dirigea vers ce dernier. Elle se mit de dos pour ne pas croiser son regard. C’était plutôt extrêmement gênant d’être fixée, même de dos elle ne se sentait pas à l’aise. L’autre barmaid revint. « Vodka » dit-elle sèchement. Charly leva son regard en sa direction avec la tête d’une fille qui disait : mais que s’est-il passé. L’autre ne lui répondit pas. « Tu iras le servir. Je refuse de le servir. » Charly soupira. Elle n’avait pas envie en fait de servir les gens. Elle prit la bouteille de vodka et servit quelques petits shooter. Elle prit un plateau. Elle s’approcha de la table. Elle déposa le verre sur la table. « Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais rester poli avec les serveuses… elles ne sont pas là pour se faire agresser verbalement ou physiquement. » dit-elle avec une froide et dure. Elle n’aimait pas être en terrain ennemi où elle pourrait se faire attaquer par quiconque. Elle se faisait un devoir de lâcher quelques commentaires pour ses consœurs qui se faisaient agresser, mais elles semblaient trop innocentes pour dire non. Charly vint pour reprendre sa route derrière son comptoir. « Au fait, arrêtez de me suivre et de me fixer ainsi. C’est ultra-gênant. J’aime bien qu’on me laisse en paix. Compris ? » dit-elle en lui lançant un regard glacial. Elle n’était pas une gentille fille. Elle était plutôt sauvage. « Bonne soirée… » dit-elle en retournant derrière son comptoir pour les quelques minutes qui lui restaient à travailler. Elle quittait bientôt au bonheur de Charly et de son ventre qui criait famine.
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Sam 9 Juil - 12:44 |
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| Elle s'approchait avec un plateau. Dieu, cette vodka était pour lui. Qu'allait-il faire, qu'allait-il lui dire ? Vladislas commença à paniquer, ses yeux bleus ne pouvant se détacher de la jeune femme. Charly. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, il s'imaginait devant le bar, courant à toute vitesse, se précipitant dans les rues sombres de Londres. C'était sans doute ce que faisait un deuxième Vladislas, mais le russe secoua brièvement la tête, ce n'était pas le bon moment pour que son don d'ubiquité lui joue des tours. Quand la jeune blondinette, qui semblait lui être une apparition, arriva enfin à sa hauteur, il se décida à parler, ouvrant la bouche, mais fut vite coupé. « Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais rester poli avec les serveuses… elles ne sont pas là pour se faire agresser verbalement ou physiquement. » dit-elle en déposant le verre sur la table, sèchement. Ça annonçait sans doute la couleur, elle semblait presque agacé d'avoir quitté son comptoir pour le servir. C'était mal partit. Mais Vladislas était comme hypnotisé par la bouche de la jeune fille, d'où était sortit la voix si captivante qu'il avait entendu, il se croyait dan un rêve, c'était magique. Et avant que le russe ne put reprendre ses esprit, elle commençait déjà à partir, aussi glaciale qu'un mauvais vent venu de Sibérie. « Au fait, arrêtez de me suivre et de me fixer ainsi. C’est ultra-gênant. J’aime bien qu’on me laisse en paix. Compris ? » Paf, dans sa tête, à Vladislas, ça l'apprendrait à être plus discret. Ce n'était pourtant pas dans son habitude de se faire remarquer, lui qui arrivait si facilement à se fondre dans la masse, comme invisible. Il fallait croire que ce n'était pas dans son habitude non plus de tomber sous le charme d'une aussi jolie femme et pourtant, dieu sait qu'il en a aimé des femmes, de tout son cœur. Mais c'était différent. Le Roméo russe avait l'impression d'avoir trouvé sa belle Juliette anglaise. Un conte de fée dans sa tête, que la jeune serveuse ne devait pas s'imaginer. Pas encore. « Bonne soirée. » dit-elle, reprenant sa place devant son comptoir. Cela avait l'air d'être une barrière infranchissable pour Vladislas, encore sonné par les propose de la jeune femme. Elle venait carrément de couper toute alternative à la conversation, et Vladislas, lui d'habitude fort sympathique et imaginative, ne savait que faire. Il descendit son verre d'une gorgé et le jeta sans réfléchir par dessus son épaule, alors que plusieurs serveuses le regardaient estomaquées, le verre se fracassant contre le mur. « Oh... » dit-il bêtement. C'est vrai qu'on n'était plus en Russie ici, les verres ne se réparaient pas d'eux mêmes, mais on n'oublie pas les mauvaises habitudes, pensa Vladislas sortant sa baguette pour réparer le verre qui vint ensuite se poser dans sa main. Il pouvait au moins aller s'excuser à la belle au comptoir, ne serait-ce que pour le verre – et aussi pour payer – et se dirigea donc vers ce dernier.
Cependant, à mi-chemin, un imprévu vint contrarier ses plans. Un ivrogne, gros et mal rasé, dans la force de l'âge, s'approcha du comptoir, déversant son haleine imprégné d'alcool au doux visage de la princesse de Vladislas. Il bafouilla ce qui pouvait s'apparenter à une commande, avant de lorgner sur la poitrine de la serveuse, bien que celle-ci ne soit pas mise en valeur. « Au fé... » Il avait du mal à articuler, tout titubant, s'accoudant au comptoir. « Un petit extra, ce serait combien pour... » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, la main tendue, prêt à attraper un des seins de la dite Charly qu'il était projeté en arrière, la porte s'ouvrant avec fracas dans un grand courant d'air. L'ivrogne semblait s'envoler après s'être reçu un coup de poing de force surhumaine dans son bide énorme, allant s'écraser de l'autre côté de la rue dans les poubelles, alors que la porte se refermait doucement, sans se claquer, l'ivrogne criant qui était bien celui qui avait pu lui faire ça. Vladislas, dans un sourire, rangea sa baguette dans sa poche. Il ne lui avait fallu qu'un mouvement du poignet pour agir, toutes les formules se déroulant avec force dans sa tête, mais les quelques clients alcoolisés le regardait comme des biches effarouchés, avant de revenir à leur solitude et leur verre. Vladislas continua sa route sur le comptoir, s'arrêtant au niveau de la jolie blonde. « J'ai cru comprendre que ses... propositions vous importunait. Je vais payer pour lui, il ne se donnera pas la peine de revenir. » dit-il, un grand sourire sur les lèvres. Si avec ça, il n'avait pas gagné de point dans l'estime de la jeune femme, il ne savait pas quoi faire d'autre. Son accent russe avait découpé ses mots autant que le silence qui s'était installé dans le bar, alors qu'au dehors, on entendait l'homme qui vociférait, essayant de se relever, vautré dans les poubelles. Décidément, l'alcool pouvait tuer un homme. « Je suis Vladislas Mikhaïlov. Ravie d'enfin pouvoir vous parlez. » Son sourire ne disparaissait pas, il était sincère, comme émerveillé de pouvoir l'approcher d'aussi près, et, soyons francs, avait l'air d'un idiot du village, ne pouvant décrocher son regard de celui de la jeune femme, alors qu'il laissait tomber plusieurs pièces sur le comptoir. Sans doute beaucoup trop d'argent, il s'en fichait. | |
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Charly R. NichollsSORCIERE. ► vendeuse en pâtisserie.
► MESSAGES : 184 Sam 9 Juil - 21:58 |
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| Charly n’était pas à sa place. Elle n’aimait aucun crétin qui se tenait à ses côtés, même les barmaids. Elles étaient trop connes. Avez-vous vu aujourd’hui la tenue de l’autre barmaid ? Elle présentait sa poitrine grandement offerte. Charly avait peine à la regarder dans les yeux. Son regard était dirigé vers sa poitrine sans le désirer réellement. Elle était dégoutée même de cette façon de se vêtir. Elle la voyait se pencher au comptoir à discuter avec un ivrogne avec ses sourires qui n’exprimaient rien de pur. Son énorme poitrine se révélait à l’homme. Elle finissait souvent ses nuits avec des clients. Charly était dégouté. Totalement dégouté. Le sexe la répugnait à vrai dire. Elle trouvait que l’acte n’avait rien de beau. Pourquoi les gens s’amusaient-ils à ramener quiconque dans leur chambre ? Elle ne comprendra jamais la barmaid qui se tenait à ses côtés qui avaient commencé à nettoyer les verres à sa place. L’homme à ce qu’elle venait de comprendre l’avait froissé. Charly n’avait rien à faire que l’homme soit déplaisant. Tout le monde était déplaisant. C’était du pareil au même. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir tout simplement la paix ? Elle avait besoin qu’on la laisse tranquille. N’était-elle pas celle qui avait le plus d’ancienneté ici ? C’était bien le cas, mais elle avait la plus petite poitrine. Elle était celle qui était la plus maigre et aussi celle qui avait le moins de courbe. Elle l’acceptait grandement d’ailleurs. Elle n’avait aucun problème avec ce fait. Charly prit le verre qu’elle avait versé pour le petit blondinet. Elle avait découvert grâce aux paroles de l’autre barmaid qu’il était bel et bien un homme. Il ressemblait pourtant à une femme lorsqu’on regardait vite fait. Elle s’était approché à sa hauteur. Elle avait déposé sa commande tout en lui parlant de rester poli ainsi de la suivre comme il l’avait fait durant cinq jours. Cinq jours, c’était trop pour elle. Elle avait peur d’être attaquée par un fou furieux qui ne lui voulait que du mal. Ce genre de prédateur qui vous suivait pour mieux vous violer.
Charly tourna les talons après lui avoir fait clairement passer le message. Elle était dure. Elle n’était pas une fille bien douce. Elle avait peur d’être blessée peu importe la manière dont son agresseur s’y prenait. Cet homme était suspect à son avis. Elle était retournée derrière son comptoir pour se remettre à son activité préférée ; nettoyer. Elle avait commencé à nettoyer lorsqu’un homme vint s’asseoir au comptoir juste derrière elle, puisqu’elle faisait dos au comptoir. Il y avait des miroirs au fond du bar qui lui permettait de voir l’homme s’asseoir au comptoir. Elle fit volte-face pour servir le client. Elle avait oublié le blondinet en se disant qu’elle lui avait réglé son compte. Elle ne se pencha pas devant lui. Charly n’avait pas cette habitude. Elle restait droite comme une barre. « Au fé... » elle le regarda droit dans les yeux en fronçant légèrement les sourcils. « Un petit extra, ce serait combien pour... » Elle n’eut pas le temps de bouger qu’une grosse main s’approchait de sa poitrine. L’homme se retrouva à l’extérieur. Charly regarda le blondinet qui s’était levé. Il était au milieu de la pièce avec une baguette. Que lui voulait-il, bon sang ?! Elle avait toujours les sourcils froncés en se demandant ce qu’il se passait. L’homme approcha du comptoir. Elle le regardait en silence avec ce froid glacial dans ses yeux. « J'ai cru comprendre que ses... propositions vous importunait. Je vais payer pour lui, il ne se donnera pas la peine de revenir. » Elle resta silencieuse devant l’homme qui avait un fort accent qu’elle ne pourrait identifier. Elle regardait cet androgyne. Charly restait de marbre devant lui qui se tenait face à elle. Elle était aussi froide que la Sibérie. Elle était loin d’être comme toutes ces femmes dans ce monde. « Je suis Vladislas Mikhaïlov. Ravie d'enfin pouvoir vous parlez. » Elle fronça les sourcils. Elle le détaillait. Il était russe. C’était ce qu’elle croyait. Elle en était pratiquement sur. « Toutes propositions de tous ces ivrognes m’importunent. » dit-elle sèchement. Décidément, elle n’avait pas d’allure. Il venait de l’aider à se sortir du pétrin. Pourquoi était-elle incapable de lui dire un simple merci ? « Je m’appelle Charly Reese Nicholls » dit-elle tout simplement moins durement que quelques minutes plutôt. « Merci! » dit-elle faiblement. C’était déjà un bon départ. « C’était gentil d’avoir pris ma défense. » n’ayant pas l’habitude qu’on prenne sa défense, même dans ces moments où les autres barmaids encourageaient ce genre de choses envers la petite Charly qui semblait ne pas avoir de vie. Elle les trouvait plus stupide de jour en jour, mais elle devait travailler pour vivre. Elle devait avoir son faible revenu pour manger et avoir un toit sur sa tête. Elle avait besoin de travailler pour subvenir à ses besoins primaires. Elle regardait Vladislas la regarder d’une façon étrange qui la gênait grandement. Elle détourna un instant son regard, mais le bruit des pièces qui tombaient fit qu’elle remit son attention ailleurs. « Il y en a trop. » Elle arrêta son mouvement en refermant la main du Russe. Elle ramassa l’argent et la recompta pour le compte soit juste. Elle lui remit ce qu’elle lui devait. « Je vous en prie, cessez de me regarder ainsi, c’est ultra flippant. Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous me faites franchement, réellement peur. » | |
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Dim 10 Juil - 11:09 |
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| Elle restait de marbre, elle était froide et distante. Vladislas eut peur qu'elle lui demanda de partir au lieu de le remercier et qu'il ne puisse plus jamais lui parler, ni même espérer l'approcher. Le russe avait l'impression de jouer sa vie en ce moment ou, en tout cas, son avenir. Se pouvait-il que la jeune femme ne sourie jamais, qu'elle ne laissent jamais une émotion filtrer sur son visage ? Dans ce cas là le blond était mal, cela allait être moins folichon qu'il le pensait. Si elle lui répondait, ce qu'elle finit par faire en fronçant les sourcils, signe que, décidément, rien n'était gagné pour l'androgyne. « Toutes propositions de tous ces ivrognes m’importunent. » Vladislas releva se tête, s'appuyant sur une chaise du comptoir, assis aussi droit qu'un piquet. Il n'était pas un ivrogne, et il ne lui avait pas fait de propositions, pas encore. Le blond commença à reprendre espoir. Au moins elle lui parlait, même si sa voix était sèche et qu'elle ne semblait nullement vouloir le remercier. « Je m’appelle Charly Reese Nicholls – Enchantée. » répondit Vladislas. Charly était donc son vrai prénom. Sortit de sa fine bouche, c'était tout de suite mieux, ça avait plus de classe, plus de charme. Puis, doucement, un murmure qui faillit se perdre dans le brouhaha de la taverne qui avait repris derrière eux, mais que Vladislas avait réussit à entendre. C'était un « merci » d'une voix douce qui emmena presque le russe au paradis, un sourire venant illuminer son visage. « C’était gentil d’avoir pris ma défense. - De rien. » On pouvait sans doute entendre un Vladislas crier de joie quelque part perdu dans la Russie. « Il y en a trop » Vladislas n'en avait rien à faire qu'il y en ait trop, il s'en foutait royalement. Charly l'avait touché. Elle lui avait refermé la main pour que les pièces arrêtent de tomber sur le comptoir et Vladislas trouvait ça absolument merveilleux. Elle avait les mains douces et menues, comparés aux grandes mains du russe, habitué au grand froid. Ca changeait de toutes les grosses paluches des criminels qu'il devait serrer. Et même si ce n'était qu'une main, il trouvait ça génial. Pas de doute, pour être aussi stupide, il faut être amoureux. Ou fou. Vladislas devait bien être atteint des deux maux. Elle compta l'argent et en rendu presque les trois quarts au russe. Ça lui donnait l'impression que les boissons n'étaient pas cher en Angleterre comparé à la Russie, mais à bien y réfléchir, c'était ce système de trois pièce qui le trahissait. Mornille, noises, gallions... Chez lui, il avait le bon vieux Rouble, aussi bien pour les sorciers que pour les moldus, et c'était beaucoup plus facile. « Je vous en prie, cessez de me regarder ainsi, c’est ultra flippant. Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous me faites franchement, réellement peur. » Le sourire de Vladislas disparut et,en y regardant bien, ses joues blanchâtres se coloraient petit à petit. C'était imperceptible mais, bon dieu, n'importe quel Milkhaïlov passait par ici et ils se moquerait de lui jusqu'après sa mort. Vladislas rougissait, et il rougissait à cause d'une fille.
Il se racla la gorge, regardant cette fois les pièces que lui avait rendue Charly. « Réglons d'abord les problèmes d'argent, comme on dit un Russie, pluie d'argent n'est pas mortelle. » En vérité, c'était français, mais Vladislas s'en foutait, parce qu'on le disait quand même en Russie. Il compta dix gallions et les ramena vers Charly. « Le pourboire. Pour un service exemplaire. » dit-il, un petit sourire un coin. « Ensuite... » Il donna ce qui devait être quinze gallions et les poussa vers Charly. « Pour habiller les serveuses, un petit peu. Parce qu'on ne dirait pas vraiment des serveuses... » Vladislas en regarda une qui lorgna sur son argent. Qu'est ce qu'elle s'imaginait celle-là. « Parce qu'en Russie, quand les serveuses sont des putes, on affiche le prix sur les portes. » La serveuse, semblait vexé, et dans un petit « han ! » digne d'une adolescente, alla nettoyer son verre plus loin. Il fallait être franc, bien qu'une femme à moitié nue ne déplaise pas à Vladislas, il y avait des règles de bienséance. Enfin, peut-être qu'elle n'existait pas en Angleterre, mais rien que pour leur dignité, le russe compatissait. Venez la question du regard. « J'essayerais de ne plus vous importuner Charly. Je m'en excuse mille fois. » dit-il, en baissant la tête brièvement, comme un enfant qui avait fauté et qui voulait se faire pardonné. « Mais vous voyez, un jour je vous ais vu et je n'ai pas pu m'empêcher de vous suivre. Comment vous dites déjà ici ? » Il chercha ses mots. « Vous... Vous avez capturé mon cœur. » Il fit une mine interrogatrice, haussant un sourcil, arquant l'autre. Puis opina. « Oui c'est ça. Et puis moi, comme je suis détective, il fallait bien que je le retrouve. Comprenez, c'est mon métier. » Un petit sourire en coin. C'était de l'humeur russe léger, et, autant dire, ce n'était pas très drôle. Mais du moment que Charly pouvait comprendre ses propos et, pourquoi pas, rire où les trouver adorable, c'était tout ce que désirait le russe. Un petit sourire vint à nouveau orner son visage, mais son regard était plus naturel envers la jeune femme, moins hypnotique. Il avait enfin l'air de quelqu'un de normal. | |
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Charly R. NichollsSORCIERE. ► vendeuse en pâtisserie.
► MESSAGES : 184 Lun 11 Juil - 3:07 |
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| Charly était une femme plutôt déplaisante qui ne voulait pas laisser une chance à quiconque qui voulait l’approcher pour sympathiser un peu. Manque de confiance. Elle les haïssait tous. Sa jeunesse qu’elle avait à peine quittée avait été toute une épreuve. Elle avait besoin qu’on l’aime, même si elle ne donnait pas la chance aux gens. Les trahisons et les défaites, elle en avait trop vécu. Charly ne voulait pas s’ouvrir pour ne plus souffrir, comme elle avait souffert avec sa famille. Une famille. C’était si beau. Pourtant, la petite blonde avait vécu les pires années de sa vie. Elle avait subi des sévices les plus horribles. Elle n’était pas chez elle dans sa propre famille. Elle était une inconnue. Ses parents n’ont même pas tenté de la retrouver après sa fugue. Elle avait compris en revoyant l’un de ses frères, Delan, qu’ils la croyaient tous mortes. Ils n’avaient fait aucun effort pour la retrouver. Voyez à quel point Charly était seule au monde. Elle ne pouvait trouver de l’amour dans les autres êtres humains qui la trahiront à leur tour, comme sa famille avait fait. Comment pouvait-elle vouloir revivre ce genre d’évènement ? Pas besoin de souffrir à nouveau. Pas besoin d’avoir ce goût amer de la défaite pour des relations. Elle s’était forgée une carapace, même si dans la solitude, elle craquait. Elle pleurait des heures devant sa fenêtre à regarder un couple heureux. Elle les regardait en voulant vivre une histoire d’amour, mais elle gardait tous ses rêves loin, très loin pour ne jamais au grand jamais souffrir, comme autrefois. Elle continuait à avoir mal. Elle continuait à vivre les souffrances de son passé. Elle se souviendra pour toujours.
Elle était déplaisante pour tout son passé. Jamais, elle n’avait été comme cela lorsqu’elle avait cinq ans. Elle était la petite fille la plus mignonne qui aimait les histoires de princesse. Elle adorait tout ce que les petites filles adoraient. Elle était même adorable. Rien ne la prédestinait à être une vraie acariâtre. Le russe voyait bien à quel point, elle était une femme désagréable. Il continuait à lui sourire bêtement. Il continuait à laisser tomber trop d’argent sur le comptoir. Elle avait osé toucher sa main, même si elle n’avait pas l’habitude à toucher un autre peu importe la raison. « Réglons d'abord les problèmes d'argent, comme on dit un Russie, pluie d'argent n'est pas mortelle. » Elle haussa un sourcil. Il était vraiment un drôle de personnage presque attachant. « Le pourboire. Pour un service exemplaire. Ensuite... Pour habiller les serveuses, un petit peu. Parce qu'on ne dirait pas vraiment des serveuses... » Elle regarda l’argent. Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire. « Parce qu'en Russie, quand les serveuses sont des putes, on affiche le prix sur les portes. » Elle regarda l’autre serveuse qui s’était un peu trop approché de Vladislas et Charly. Cette dernière retourna plus loin à laver les verres avec un air boudeur. Connasse, pensa Charly qui n’aimait pas qu’on écoute ce qu’on lui avait à lui dire, même si elle n’aimait pas la présence des autres. « Soyez gentil. Je n’ai pas envie qu’elle commence à vouloir m’humilier en me disant des choses explicites qui manquent grandement de goût. » Elle faisait allusion à tout ce qu’on pouvait lui dire qui était totalement déplacé sur une vie sexuelle. Pourtant, elle n’avait pas de vie sexuelle. Charly regarda l’heure rapidement. Elle finissait dans trois minutes. « J'essayerais de ne plus vous importuner Charly. Je m'en excuse mille fois. Mais vous voyez, un jour je vous ais vu et je n'ai pas pu m'empêcher de vous suivre. Comment vous dites déjà ici ? Vous... Vous avez capturé mon cœur. Oui c'est ça. Et puis moi, comme je suis détective, il fallait bien que je le retrouve. Comprenez, c'est mon métier. » Elle le regardait comme s’il était un monstre. Charly fronça les sourcils. Il était vraiment des plus étranges. « Je ne sais pas ce que vous me trouvez. Je suis femme froide. Je suis une femme que l’on n’aime pas. Je n’ai pas de vie. Pourquoi êtes-vous attiré par moi, Vladislas ? Pourquoi vous ne finissez pas la nuit avec elle ? » dit-elle en donnant un coup de menton en direction de la barmaid boudeuse. « Elle est ce que l’homme désire. Si vous voulez, je peux attendre vos réponses dans moins de une minute trente. Je crois sérieusement que je ne suis pas faite pour vous. Au début, je ne savais pas si vous étiez un homme ou une femme. Puis je ne veux pas de relation, cela implique trop de choses. Trop de mal. Trop de souffrance. Des trahisons. Je ne veux pas vivre cela à nouveau. » dit-elle en disant un peu trop. Elle ferma les yeux un instant. Bordel, pourquoi avait-elle dit tant de choses ? « Vous me faites parler, c’est… enrageant. Je ne veux pas de votre argent. » Elle repoussa le pourboire dans sa direction.
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Lun 11 Juil - 20:11 |
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| La jeune femme haussa un sourcil, regardant successivement l'argent puis la serveuse. Elle commençait à se détendre, Vladislas le savait, elle semblait moins froide à son égard et cela réjouissait le russe d'une façon inimaginable. . « Soyez gentil. Je n’ai pas envie qu’elle commence à vouloir m’humilier en me disant des choses explicites qui manquent grandement de goût. » dit-elle tout en regardant l'heure. Le blond l'avait deviné au premier coup d'œil qu'elle n'était pas du genre à rejoindre un client derrière le bâtiment pour un extra. Rien qu'à son allure, qui, bien qu'elle ne se mettait pas en valeur, Vladislas la trouvait charmante. Il aimait bien les gens à part, peut-être parce qu'il en était un. Bref, et cela ne laissait envisager que deux choses : soit la belle était prise, soit elle était célibataire mais avec un morale qu'elle respectait. Et comme elle n'avait pas de bague au doigt, le russe avait toutes ses chances, surtout que la situation commençait à se débloquer. « Je ne sais pas ce que vous me trouvez. Je suis femme froide. Je suis une femme que l’on n’aime pas. Je n’ai pas de vie. Pourquoi êtes-vous attiré par moi, Vladislas ? Pourquoi vous ne finissez pas la nuit avec elle ? » dit-elle tout en désignant avec un coup de tête la barmaid offensé. Elle n'était pas des plus charmantes, c'était même vulgaire. De la marchandises de bas étage. Non, décidément, Vladislas était un Mikhaïlov et, pour lui, même les prostitués étaient de bonne qualité, classe avec des grands manteaux en fourrure. Pas des exposé comme de la viande qu'on vend au marché. « Elle est ce que l’homme désire. Si vous voulez, je peux attendre vos réponses dans moins de une minute trente. Je crois sérieusement que je ne suis pas faite pour vous. Au début, je ne savais pas si vous étiez un homme ou une femme. Puis je ne veux pas de relation, cela implique trop de choses. Trop de mal. Trop de souffrance. Des trahisons. Je ne veux pas vivre cela à nouveau. » Vladislas ouvrit la bouche, prêt à renchérir, mais la jeune serveuse ferma les yeux et ne le laissa pas commencer. « Vous me faites parler, c’est… enrageant. Je ne veux pas de votre argent. » Elle repoussa la monnaie dans sa direction. C'était la première fois qu'une serveuse ne sautait pas sur son pourboire et Vladislas en fut grandement étonné. Ça lui apprendra a vouloir acheter la sympathie des gens avec de l'argent, très mauvaise habitude.
« Bien. » dit-il, remettant son argent dans ses poches. Il resta silencieux quelques secondes, avant de se dire qu'un homme galant comme lui se devait de répondre aux questions de cette si charmante jeune femme. « Pour répondre à vos questions... » Il regarda l'autre serveuse, qui exhibait ses seins à un nouveau client. Il émit un petit rire. « C'est juste vulgaire. J'aime beaucoup les femmes mais je trouve ce genre d'attitude déplorante. Soyons sérieux cinq minutes, une femme ce n'est pas un objet, on la croirait tout droit sortit d'un film classé X chez les moldus et croyez moi, ce n'est pas du tout un compliment. » Pas que Vladislas y connaisse grand chose en film x moldus – pas du tout voyons ! - mais il était déjà tombé sur l'un d'eux un jour. Et ça l'avait bien fait rire une bonne dizaine de minutes. « Je préfère parler à quelqu'un qui garde la tête haute quitte à être la risée de ses collègues, c'est beaucoup plus courageux qu'il n'y paraît. » Il sourit à Charly. Il le savait, lui aussi était un petit peu le mouton noir de la famille, cherchant toujours une raison pour justifier ses actes. « Et puis, entre nous, vous n'êtes pas froide, je vous trouve charmante et je vous ai aimé dès l'instant où je vous ai vu... Je sais que je peux paraître un peu... » Il se redressa, écartant les deux bras, une moue sur le visage. « Bizarre mais Charly... » Il se rapprocha d'elle, un sourire éclatant sur son visage. « Si vous me connaissiez vraiment, je suis sur que vous m'adoreriez. Et aimer quelqu'un, ça ne peut faire que du bien. » Il se redressa. Vu de loin, la scène pouvait être bizarre. Et, Charly devait vraiment trouver le russe dérangé. A son tour, le russe sortit une vieille montre à gousset de sa poche, l'ouvrant dans un clic sonore. C'était une montre bizarre qui montrait plusieurs aiguilles tordues bougeant toutes à des allures différentes. Le blond la secoua légèrement, avant de la ranger. « Bien, les une minute trente sont passés. J'ai répondu à toutes les questions ? » Il se leva de son tabouret, remettant sa cape. « J'ai cru comprendre que c'était la fin de votre service, peut-être pourrais-je vous raccompagner jusque chez vous ? Comme ça vous pourriez encore parler et enrager » Il fit presque une mine d'enfant pour que la jeune femme accepte. Au pire, il l'a suivrait encore de loin, tant pis. | |
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Charly R. NichollsSORCIERE. ► vendeuse en pâtisserie.
► MESSAGES : 184 Mar 12 Juil - 3:13 |
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| Elle ne s’était jamais plainte de n’être pas celle qui ne reçoit jamais un seul pourboire. Elle n’était pas la meilleure des serveuses. Vladislas lui donnait ce pourboire, parce qu’elle lui avait tapé dans l’œil. Elle ne voulait pas de son argent. Pourtant, elle ne craquait pas dessus. Elle aurait pu accepter pour mettre cela pour sa deuxième session d’université. Elle devait trouver beaucoup d’argent, puisqu’elle n’avait pas vraiment les moyens de se payer du luxe ou encore une année à l’université. Peut-être aurait-elle du accepter ? Son cœur lui disait non, tandis que sa tête disait oui. Elle avait repoussé l’argent en direction de l’homme sans donner d’explication. Ce n’était pas son orgueil qui était en jeu. Elle avait l’impression que d’accepter du pourboire était un signe de faiblesse face aux autres ivrognes qui tenteront de retirer des faveurs toujours sexuels. Charly n’était pas ce genre de femme. Le sexe la dégoutait et tout ce qui se rapportait. Elle était une princesse autrefois qui avait rêvé d’une ballade en cheval avec son preux chevalier. Elle s’imaginait à la campagne sous un arbre avec ce dernier batifolant avec celui qui restera jusqu’à la mort avec elle. Pourtant, Delan avait détruit ses rêves de petite fille. Il avait entré dans sa chambre dépassant la limite qu’un individu pouvait franchir. Il ne lui avait pas fait que du mal. Il l’avait détruit. Il l’avait changé de A à Z. Malheureusement, Charly avait perdu cette petite flamme d’espoir au fond des yeux. Cette lueur qu’un jour, elle trouvera cette personne qui tiendra à elle. Cette lueur n’était plus. Ses yeux bleus où autrefois avaient eu des signes qu’elle n’était pas perdue à jamais dans un univers froid et distant. Elle n’était plus Charly Reese Nicholls. Elle était Charly qui n’était pas un homme pour avoir la vie rêvée. Dans ses moments de détresse, elle avait osé penser que sa condition de femme était un châtiment. La nature avait fait en sorte de la punir pour une chose qu’elle ne savait pas. Elle détestait parfois quelques instants sa condition de femme. Elle se haïssait. Elle se trouvait laide. Elle ne voyait pas l’éclat que les autres femmes dégageaient. Charly ne voyait pas ce que le russe voyait en elle.
« Pour répondre à vos questions... » Son regard se dirigea en même temps que lui vers l’autre barmaid qui montrait ses atouts à un autre ivrogne avec un sourire bien étrange. Un sourire de vipère qui allait avoir quelques amants pour la soirée. Bref, ce que Charly ne ferait jamais. « C'est juste vulgaire. J'aime beaucoup les femmes mais je trouve ce genre d'attitude déplorante. Soyons sérieux cinq minutes, une femme ce n'est pas un objet, on la croirait tout droit sortit d'un film classé X chez les moldus et croyez moi, ce n'est pas du tout un compliment. Je préfère parler à quelqu'un qui garde la tête haute quitte à être la risée de ses collègues, c'est beaucoup plus courageux qu'il n'y paraît. » Elle avait reposé son regard sur Vladislas. « Et puis, entre nous, vous n'êtes pas froide, je vous trouve charmante et je vous ai aimé dès l'instant où je vous ai vu... Je sais que je peux paraître un peu... Bizarre mais Charly.. Si vous me connaissiez vraiment, je suis sur que vous m'adoreriez. Et aimer quelqu'un, ça ne peut faire que du bien. . » Elle fronça les sourcils. Elle devait réfléchir. Il était fort sympathique. Qu’est-ce qui lui prouvait que ce n’était pas un pourri de la société qui ne voulait que la mener dans son lit ? Elle n’avait aucune preuve. Les salopards étaient parfois ceux que l’on doutait le moins. Elle n’aimait pas nécessairement l’idée de se faire rouler de la sorte. Elle était blonde, mais elle était méfiante. Elle n’était pas le stéréotype d’une femme stupide et naïve d’ailleurs. Elle n’avait pas cette mauvaise réputation qu’avait les fausses blondes. Elle, elle était une vraie. « Bien, les une minute trente sont passés. J'ai répondu à toutes les questions ? J'ai cru comprendre que c'était la fin de votre service, peut-être pourrais-je vous raccompagner jusque chez vous ? Comme ça vous pourriez encore parler et enrager » Que faire ? C’était la grande question pour la jeune femme qui se demandait si elle voulait bien continuer à lui parler ou se sauver chez elle en espérant de ne pas se faire agresser durant son sommeil « Je termine à l’instant. » Elle alla prendre sa carte de temps pour signaler qu’elle avait quitté le travail à cette heure. « Je veux bien me balader avec vous dans le chemin de traverse. Par contre vous gardez vos mains près de vous, sinon je vous jure. Je vous coupe les bras sans aucune pitié. » Elle prit sa petite veste qu’elle avait pris en quittant son appartement. Elle était une frileuse incontesté. Bref, Charly revint proche de Vladislas. Ils étaient en fin de soirée. Quelques cafés sorciers étaient ouverts encore. Peut-être profité d’un bon café ou d’une boisson chaude pour permettre une belle et grande conversation entre eux. « J’ai réfléchi à ce que je vous ai dis. Le hic c’est que je suis une femme. Être une femme pour moi, c’est une punition. Pas que je ne suis pas bien d’être une femme, mais je n’ai pas eu une belle vie à cause que j’suis femme. Comment voulez-vous être aimé lorsqu’on est proie à toutes les quolibets ? À toute la violence ? Je ne me plaint pas, mais je ne crois pas que vous voulez de moi plus qu’un tas de déchets. Je ne crois pas être la fille que vous recherchez. Cette fille que vous avez cru apercevoir. Cette femme qui réussit à garder la tête haute. Je ne suis pas cette femme. Regardez où je suis rendue. Je travaille dans un bar. Je n’ai aucun avenir. Je n’ai pas une vraie vie. Je n’ai pas d’argent. Je n’ai pas d’ami et ni de famille. Que me trouvez-vous sérieusement Vladislas ? Je ne comprends pas. » Elle regarda Vladislas. Elle soupira bruyamment s’engageant dans la rue. « Si je vous laissais une chance… de me faire croire en quelques choses ? »
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Mar 12 Juil - 19:19 |
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| Vladislas avait vu juste, la jeune femme terminait son service, allant pointer pour signifier qu'elle partait. « Je veux bien me balader avec vous dans le chemin de traverse. Par contre vous gardez vos mains près de vous, sinon je vous jure. Je vous coupe les bras sans aucune pitié. » dit-elle tout en mettant une veste légère, pour se prémunir contre le froid qui persistait au dehors. Le russe leva les mains en l'air, voulant signifier qu'il ne tenterait rien, avant de les ranger dans ses poches. Charly devait sûrement penser que c'était une sorte de pervers qui voulait juste abuser de sa générosité au détour d'une rue. Mais elle était d'accord pour marcher un peu avec lui, pas pour qu'il l'a raccompagne. Elle était encore méfiante. Normal, après tout, ce n'était que le premier contact. Et Vladislas comptait bien qu'il y en ai d'autre. « J’ai réfléchi à ce que je vous ai dis. Le hic c’est que je suis une femme. Être une femme pour moi, c’est une punition. » Ah. Pour lui, il n'y avait rien de plus beau qu'une femme. « Pas que je ne suis pas bien d’être une femme, mais je n’ai pas eu une belle vie à cause que j’suis femme. Comment voulez-vous être aimé lorsqu’on est proie à toutes les quolibets ? À toute la violence ? » Le russe pensa tout de suite à une enfance douloureuse et ce genre de montres qu'étaient les mauvais parents. « Je ne me plaint pas, mais je ne crois pas que vous voulez de moi plus qu’un tas de déchets. Je ne crois pas être la fille que vous recherchez. Cette fille que vous avez cru apercevoir. Cette femme qui réussit à garder la tête haute. Je ne suis pas cette femme. Regardez où je suis rendue. Je travaille dans un bar. » Travaillez dans un bar n'était pas la pire des choses. Elle aurait pu être rendue à laver la merde des autres, c'était une chose bien pire. « Je n’ai aucun avenir. Je n’ai pas une vraie vie. Je n’ai pas d’argent. Je n’ai pas d’ami et ni de famille. Que me trouvez-vous sérieusement Vladislas ? Je ne comprends pas. - Moi non plus. » C'est vrai, après tout, Charly n'était pas vraiment la plus amicale des femmes, pas la plus voluptueuse ni la plus offrande. Et elle semblait ne faire aucun effort pour plaire ou être sympathique. C'était un peu le mouton noir du groupe, mais Vladislas avait tout de suite trouvé quelque chose de différent chez elle. Bien sûr, elle était différente, mais c'était quelque chose d'autre. Elle avait ce petit truc inexplicable qui avait fait bondir le cœur du russe. Quelque chose qu'il ne pouvait pas expliquer. La jeune femme soupira avant de sortir du bar, s'engageant dans la rue froide du chemin de traverse. « Si je vous laissais une chance… de me faire croire en quelques choses ? » Vladislas s'était mis à sa hauteur, assez proche d'elle sans pour autant la coller, ses mains toujours dans ses poches. Ils avaient l'air de deux amis revenant d'une soirée, marchant ainsi droit devant eux, sans se préoccuper de ce qui se passait autour. Peut-être que Vladislas avait mal interprété les propos de la jeune femme, mais il croyait bien qu'elle lui laissait une chance. Et il comptait bien la saisir, bien qu'il ne sache pas vraiment comment.
« Je pense que vous ne seriez pas déçue Charly. » C'est vrai, Vladislas avait toujours un passionné, s'investissant souvent trop dans les relations. A vrai dire, il n'en avait eu vraiment qu'une seule, et il en était ressortit blessé. C'était le malheur qui avait mit fin à son bonheur, il s'était abattu sur lui avec une telle violence qu'il n'avait pas tout de suite compris. Et aujourd'hui encore c'était difficile d'en parler. « Je ne sais rien de votre passé, mais vous ne savez rien du mien... » Il baissa la tête, regardant où il marchait. « Je... Ce n'est pas toujours facile, mais quand je regarde la vie de ceux que j'aime, je me rends compte qu'il y a toujours des moments difficiles, mais qu'on finit toujours par s'en sortir. Des fois des gens vous tendent une main et il faut savoir la saisir. » Il regarda droit devant lui, évitant le regard de Charly. Il ne parlait pas de la jeune femme et de lui, il parlait de sa propre expérience et cela s'entendait au ton grave et presque solennelle de sa voix. « Pour être heureux, il suffit de se concentrer sur les bons moments et oublier ceux qui font mal. Ça marche plutôt bien. » Il sortit un petit rire, avant de se planter devant Charly. Il se retint de lui prendre sa main, respectant le vœu de la jeune femme. « Si vous me laissez ma chance, vous ne serez pas déçu. » Il plongea son regard dans le sien, sérieux et déterminé. « Je peux vous faire connaître l'amour, la richesse, les amis, une famille. La joie d'être une femme. » Un petit sourire vint se loger sur son visage. « Je peux vous aimer pour ce que vous êtes. » Tout simplement. C'était dit. | |
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Charly R. NichollsSORCIERE. ► vendeuse en pâtisserie.
► MESSAGES : 184 Jeu 14 Juil - 1:59 |
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| Le choix était fait. Elle avait tranché entre le fait de le repousser pour toujours ou lui laisser la moindre chance pour se prouver. Elle avait décidé de lui laisser une chance. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle devait lui faire confiance. Elle avait besoin de croire en lui, même si c’était la dernière chance qu’elle se donnait pour avoir une relation amicale ou amoureux. Elle avait déjà eu des amis, elle en avait quelques uns encore. Pourtant, ils passaient rarement. Ils étaient tous éparpillés ou éloignés d’elle. Elle était seule. Elle avait toujours été seule. Charly avait toujours espéré de connaître l’amour. Comment ? Comment se laisser aller vers ce merveilleux monde de l’amour que lui promettait Vladislas si elle avait peur d’être torturé par ce jeune homme ? Elle ne savait pas. Pourquoi ne devait-elle pas essayer ? Si elle n’essayait pas, elle ne saurait jamais ce que cela fait d’être en couple. Peut-être était-il sincère dans ce qu’il disait ? Elle ne le connaissait pas, alors elle devait lui donner le bénéfice du doute. Elle devait tenter la chance. À ses dépends d’ailleurs. Si cet homme était un espèce d’idiot qui ne voulait que passer à l’acte ? Elle ne devait pas y penser. Elle devait penser positivement. Elle ne devait pas penser à ce que l’homme pouvait être. Vladislas devait dire la vérité. Il ne devait pas mentir sur son identité pour que Charly soit épanouie pour la première fois de sa vie dans une relation. Elle n’avait jamais eu d’amoureux. Elle ne savait pas comment s’y prendre. Elle ne savait pas comment faire pour l’aider. Elle ne savait carrément rien. Comment pouvait-elle vouloir être ouverte dans cette relation quand elle ne savait pas comment s’y prendre ? Il devait lui montrer avec beaucoup de patience. Tout était possible. Il ne devait au grand jamais, jamais la décevoir pour ne pas la frustrer à un tel point qu’elle refusera de lui parler.
Elle avait fini son quart de travail. Bien que sa maison soit juste au-dessus du véritaserum, elle préféra se promener dans le chemin de traverse. Peut-être prendre un café ? Elle avait un peu d’argent. Elle pouvait la dépenser sans se sentir coupable. Elle se faisait plusieurs budgets pour réussir à arriver à ses fins. Charly avait mis sa veste pour sortir à l’extérieur en compagnie de l’androgyne. « Je pense que vous ne seriez pas déçue Charly. » Il avait les mains dans les poches. Il semblait être heureux. Au moins, elle réussissait à rendre une personne sur cette terre heureux, malgré son manque d’enthousiasme. « Nous verrons. C’est moi qui juge si vous me décevez ou non, Vladislas. » Elle semblait venir par moment de la bourgeoisie. C’était vrai. Elle venait de ce monde, même si elle s’était sauvée. Peut-être était-ce la raison qui ne la poussait pas à se plier à des actes qui ne respecteraient pas ce qu’elle était ? Se prostituer était loin d’être une option pour la petite blonde. Il y avait ce comportement qu’on pouvait savoir qu’elle venait d’une famille avec beaucoup d’argent, mais il y avait aucune autre trace de richesse. Ses vêtements n’étaient pas faits pour elle. Elle n’avait pas les vêtements de marques et à la mode. Elle n’avait rien d’une femme. Tentait-elle de se transformer en homme ? Bien sûre que non. Elle était une femme. Pourtant, sa vie aurait été bien meilleure en tant qu’homme. Son prénom sonnait bien plus masculine que féminin. « Je ne sais rien de votre passé, mais vous ne savez rien du mien... Je... Ce n'est pas toujours facile, mais quand je regarde la vie de ceux que j'aime, je me rends compte qu'il y a toujours des moments difficiles, mais qu'on finit toujours par s'en sortir. Des fois des gens vous tendent une main et il faut savoir la saisir. » Elle esquissa un faible sourire en coin. Oh non, il ne savait rien de son passé. Il ne savait pas ce qu’elle avait enduré durant dix-sept années. Il n’avait pas vu ce que ses frères lui ont fait subir comme humiliation. Pourtant, sa famille n’était pas les seuls fautifs. Il y avait tous les autres qui riaient à gorge déployé. Ils riaient de la misère de la petite fille qui regardait comme un animal sauvage, effrayé, tous ses visages et ses doigts arrogants qui la pointaient. Tous la détruisaient. Un par un, ils avaient contribué à la rendre méfiante et sauvage. Elle souffrait dans un silence les plus grands. Aucune place n’était sa place. Aucun endroits étaient accueillant pour l’ex-Serpentard. « Pour être heureux, il suffit de se concentrer sur les bons moments et oublier ceux qui font mal. Ça marche plutôt bien. Si vous me laissez ma chance, vous ne serez pas déçu. Je peux vous faire connaître l'amour, la richesse, les amis, une famille. La joie d'être une femme. Je peux vous aimer pour ce que vous êtes. » Charly voyait au fond de ses yeux qu’il disait la vérité. Soit qu’il était un excellent menteur ou il disait la vérité. Elle croyait vraiment qu’il ne lui mentait pas. C’était impossible de la regarder de cette façon en mentant. Elle avait espoir de peut-être trouver quelqu’un qui l’aimera. Mais fallait-il qu’elle en tombe amoureuse ? Si cela n’arrivait pas, elle aura trouvé une épaule. Un sauveur dans les sombres ténèbres. Elle aura quelqu’un sur qui compter. « Je ne veux pas paraître insolente, Vladislas, mais je ne crois pas qu’il suffit se concentrer sur les moments heureux... Je ne me souviens d'aucun d’un moment de bonheur dans vie » Ses yeux se remplirent de larmes. Elle cherchait, mais en vain elle ne trouvait pas une période de sa vie où elle avait été heureuse. Oui un seul, le jour où Yon Winchester avait augmenté son salaire, mais cela ne constituait pas un moment fort sur lequel compté dans les mauvais moments. « J’ai connu la richesse. J’ai vécu dans une famille influente. Mon père travaille au ministère. Les Nicholls sont connus pour la pureté du sang. Ils sont aimés. Je suis… ce qu’ils n’ont jamais voulu. Je ne suis pas ce qu’ils ont désiré… un troisième garçon. » Elle disait ce qu’elle gardait depuis trop longtemps dans son cœur. Elle évacuait sa souffrance à cet homme qu’elle ne connaissait pas. Elle craquait. « Je n’ai jamais parlé de ça à personne, Vladislas. Je vous prie d’avoir du respect et ne pas rire de ma peine, de ma souffrance et de mon vécu. Être femme pour mes parents étaient sources de problèmes. La déception de voir une fille au lieux d’un garçon. Un troisième garçon. Tous étaient contre moi sans me laisser une chance, même si j’avais un avenir prometteur. Je voulais être médicommage, mais personne ne croyait en mon potentiel… j’ai perdu toute chance de l’être. Vous savez ? Je n’ai pas été une bête sauvage toute ma jeunesse. On m’a rendue ainsi… par crainte. Toujours être attaqué. Toujours être poussé. Toujours à me faire embêter. Vous savez… » dit-elle en s’arrêtant et le regardant droit dans les yeux. « Je ne sais pas ce que sait d’être apprécié. Aimé. Protégé. J’ai peur. J’ai toujours peur. Tellement peur que je ne peux être approché normalement. Est-ce que vous savez ce que cela fait d’avoir constamment peur ? » Elle prit une pause. « j’ai fui ma famille. Ils m’ont cru morte pendant… cinq années. L’un de mes frères est tombé par hasard sur moi… » elle laissa planer la conversation. Cette rencontre avait fini …. De façon violente.
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Sam 16 Juil - 9:51 |
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| Elle avait accepté de marcher avec lui, mais ce n'était pas encore gagné pour le russe. « Nous verrons. C’est moi qui juge si vous me décevez ou non, Vladislas. » Au moins, c'était dit, mais le jeune détective ne se démonta pas. Diable, il avait fait des choses qui aurait pu damner son âme à tout jamais et il n'arrivait pas à séduire une simple femme. C'était le monde à l'envers, la première fois qu'on lui résistait autant. Et il n'aimait pas vraiment ça non, il savait être patient mais pas dans ces situations la. Pourtant, il était prêt à attendre pour que Charly lui tombe dans les bras. Il était sûr que ça en valait la peine et qu'il ne se trompait pas. Elle allait tomber dans ses bras, ils feraient pleins d'enfants, s'achèteraient une grande maison perdue dans un petit village et ils finirait par être vieux et tout ridé avant de mourir. Le tableau parfait. Puis elle parla, brisant le silence emplie des promesses de Vladislas. « Je ne veux pas paraître insolente, Vladislas, mais je ne crois pas qu’il suffit se concentrer sur les moments heureux... Je ne me souviens d'aucun d’un moment de bonheur dans vie » Elle avait les larmes aux yeux, sans que Vladislas ne comprennent vraiment pourquoi. « J’ai connu la richesse. J’ai vécu dans une famille influente. Mon père travaille au ministère. Les Nicholls sont connus pour la pureté du sang. Ils sont aimés. Je suis… ce qu’ils n’ont jamais voulu. Je ne suis pas ce qu’ils ont désiré… un troisième garçon. » Elle semblait se confier, ouvrant complètement sa coquille pour laisser paraître une jeune femme brisée, un être chétif qui pleurait en plein chemin de traverse, comme une enfant. « Je n’ai jamais parlé de ça à personne, Vladislas. Je vous prie d’avoir du respect et ne pas rire de ma peine, de ma souffrance et de mon vécu. » Bien sûr que non, ça semblait être trop important pour elle pour qu'il puisse en rire. « Être femme pour mes parents étaient sources de problèmes. La déception de voir une fille au lieux d’un garçon. Un troisième garçon. Tous étaient contre moi sans me laisser une chance, même si j’avais un avenir prometteur. Je voulais être médicommage, mais personne ne croyait en mon potentiel… j’ai perdu toute chance de l’être. Vous savez ? Je n’ai pas été une bête sauvage toute ma jeunesse. On m’a rendue ainsi… par crainte. Toujours être attaqué. Toujours être poussé. Toujours à me faire embêter. Vous savez… » Vladislas ne trouvait pas que la jeune femme ressemblait à une bête sauvage, plutôt à une princesse. Une princesse déchue maintenant qu'il connaissait un peu sa vie. Il était sur le point de lui dire quand elle s'arrêta, se plantant en plein milieu de la rue, son regard bleu pénétrant celui de Vladislas. « Je ne sais pas ce que sait d’être apprécié. Aimé. Protégé. J’ai peur. J’ai toujours peur. Tellement peur que je ne peux être approché normalement. Est-ce que vous savez ce que cela fait d’avoir constamment peur ? » Non, il ne savait pas. Bien sûr il avait été dans des situations qui lui avait foutu des frousses pas possible, mais jamais au grand jamais, il n'avait souffert comme elle disait avoir souffert. Ça lui glaçait le sang que de tels parents puissent exister sur cet pauvre Terre. « j’ai fui ma famille. Ils m’ont cru morte pendant… cinq années. L’un de mes frères est tombé par hasard sur moi… » Elle laissa la phrase en suspens, ce qui rafraichit un peu l'ambiance. Cela laissa présager le pire quant à cette rencontre.
Vladislas sortit ses mains de ses poches. Il prenait un risque, mais qu'importe. La jeune femme en avait besoin alors que ses yeux étaient encore emplie de larmes. Doucement, le russe approcha ses mains des épaules de la jeune femme et les agrippa avec douceur, avant d'attirer la jeune fille contre son torse, la serrant contre lui. Elle avait besoin d'un bon gros câlin, c'est tout, le russe en était persuadé. Il la serra dans ses bras comme un ami. Un frère. Peut-être même un père. Le père de Vladislas se contentait de lui tapoter sa tête mais sa mère lui faisait des gros câlins comme ceux là, posant sa tête sur celle du petit Vladislas. Ce que le blond fit avec Charly. « Je ne sais pas si ça va s'arranger... » Il hésita. Après tout, il ne connaissait pas sa vie en détail. Peut-être qu'il n'en ferait jamais partie parce qu'elle allait lui couper un bras, bien que ses mains ne soient pas baladeuses, ou peut-être que si. Autant tenter le tout pour le tout. « Mais moi je suis là. On ne se connait pas encore, mais vous pouvez avoir confiance en moi Charly. Vous n'êtes pas une bête sauvage et vous n'avez pas à avoir peur. » Il la serrait toujours dans ses bras. C'était sa façon à lui de tendre une main. « Je n'ai sûrement pas connu ce que vous avez connu, même si moi aussi j'ai vécu des choses pas très gaies, je ne suis quand même pas à plaindre... » Il émit un petit rire, avant de finalement lâcher Charly et de, à son tour, planter son regard dans le sien. « Mais je peux être votre ami Charly, et vous prouvez que vous avez tort. Vous êtes magnifique ! Et vous ne méritez pas de souffrir comme ça, juste parce que la vie est injuste. Je veux faire partie de votre vie et vous montrez qu'elle a autre chose à offrir que de la souffrance. » Des petites étincelles scintillait au fond de ses yeux. Il ne voulait pas que cette petite princesse soit malheureuse. Après tout, elle venait peut-être de trouver son prince sans le savoir. | |
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Charly R. NichollsSORCIERE. ► vendeuse en pâtisserie.
► MESSAGES : 184 Mer 20 Juil - 4:45 |
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| Charly racontait à un inconnu sa vie. Pourquoi parlait-elle ainsi avec lui ? Il l’avait espionnée durant cinq jours. Comment lui faire confiance ? Ce n’était pas suspect ce genre de comportement. Elle comprenait par contre qu’il n’était pas un prédateur sexuel. S’il l’avait été, il lui aurait fait du mal bien avant cela. Combien de fois avait-elle vu des hommes avec des mauvaises attentions l’avaient suivi dans le noir pour lui demander des faveurs ? Nombres de fois. Elle ne les comptait pas. Elle avait été aussi de nombreuses fois seule faisant dos à l’homme dans des ruelles sombres, même si elle serrait sa baguette à s’en briser les jointures, elle avait été une proie idéale. Elle savait se battre, mais jamais elle n’aura la force d’un homme. Elle savait pourtant où frapper pour blesser, mais l’homme ne donne jamais ses faiblesses à la vue. Elle serait bien vite arrêtée. Elle serait bien vite mise au sol au plus grand plaisir de ce dernier. Elle n’était pas stupide. Elle était une femme. Elle savait que physiquement sa force était moindre que celle d’un homme. Elle était une femme blonde. Tout pour avoir la malchance d’être prise pour une idiote. Pourquoi croyait-on qu’elle serait une femme stupide que par sa couleur de cheveux ? Elle avait connu des brunes bien plus stupide qu’une femme à l’allure d’une pin up. Il fallait arrêter sur les stéréotypes, c’était dégoutant à la fin. La société sorcière et tous les autres la dégoutaient de toute manière. Elle n’aimait pas vie en général. Elle était dégoutée par tout. Pourquoi ? Pourquoi tant de dégout pour tant de choses ? Tout ce qu’elle avait connu, c’était terminé en échec. Les échecs l’avaient emmené à un point tel qu’elle ne croyait plus en rien. Pourquoi croire et vivre d’énorme déception ? Pourquoi toujours vouloir croire en quelqu’un ? Elle ne voulait plus. Elle ne voulait plus savoir qu’elle pourrait souffrir si elle se donnait à fond dans une chose en qui elle croit. Pourquoi croire en quelques choses quand on sait pertinemment que cette chose partira ou disparaîtra pour trouver mieux ? Cette chose était les hommes, les femmes… ceux qui se disaient amis avec elle. Ils trouvaient toujours mieux qu’elle. Pourquoi voulait-elle croire en Vladislas ? Pourquoi voulait-elle se mettre à croire à quelques choses de possible ? Pourquoi par merlin fallait-il qui bouleverse sa façon d’être habituelle ? Pourquoi la sortir de sa solitude ? Sa tendre carapace autrefois sa meilleure copine. Charly ne voulait plus s’engager. Si elle s’engageait, peut-être ferait-il comme sa famille ? Il pouvait la rejeter. Elle voulait faire sa naïve. Elle voulait croire en quelques choses. Elle ne voulait plus se sentir si vide à l’intérieur. Elle n’aimait pas être seule. Elle pleurait chaque soir. Elle pleurait sur son triste sort. Sa vie ne devait pas être ainsi.
Elle marchait en compagnie de Vladislas lui racontant bêtement toute sa vie déballant presque tous ses tristes secrets. Elle marchait en restant sage dans sa tristesse. Elle ne pleurait pas. Elle sentait pourtant une boule désagréable dans sa gorge. Il y avait aussi se remue-ménage dans son estomac. Vladislas était un androgyne. Elle le savait bien. Peut-être ne se considérait-il pas comme tel ? Peut-être il ne voyait pas voir ses traits plutôt que féminin que masculin. Tout dépendait ce qu’il faisait comme expression. Charly s’amusait à le regarder tout en parlant de sa vie sans arrêt. Elle parlait d’elle, comme elle ne l’avait jamais fait. Charly voulait de lui, même si elle lui résistait en ce moment. Elle s’était arrêtée. Il en avait fait autant. Le russe décida de lui faire un câlin, malgré les menaces. Il n’importunait aucunement Charly. Elle acceptait le geste qui était loin d’être un geste déplacé ou irrespectueux. Il voulait lui faire du bien à son âme, à son cœur et aussi à sa tête. Vladislas était un homme bien. « Je ne sais pas si ça va s'arranger... » Elle était toujours dans ses bras sans avoir mis sa menace à exécution. Elle ne disait rien ne voulant aucunement lui couper la parole lorsqu’il lui répondait. « Mais moi je suis là. On ne se connait pas encore, mais vous pouvez avoir confiance en moi Charly. Vous n'êtes pas une bête sauvage et vous n'avez pas à avoir peur. » Elle fit un petit sourire en coin. Elle était pratiquement douce avec dernier. Elle devait bien lui donner plus qu’une minable chance. « Je n'ai sûrement pas connu ce que vous avez connu, même si moi aussi j'ai vécu des choses pas très gaies, je ne suis quand même pas à plaindre... » Elle releva légèrement la tête étant plus petite que Vladislas. Les gens tout autour les regardaient s’être pratiquement arrêtés au beau milieu de la route. Pourtant, elle était là en ignorant les autres. C’était l’une de ses soirées où le chemin des traverses n’étaient pas trop achalandés. « Mais je peux être votre ami Charly, et vous prouvez que vous avez tort. Vous êtes magnifique ! Et vous ne méritez pas de souffrir comme ça, juste parce que la vie est injuste. Je veux faire partie de votre vie et vous montrez qu'elle a autre chose à offrir que de la souffrance. » Sans crier gare, elle serra Vladislas qui l’avait lâchée. Elle répondait d’une façon inattendue au russe. Elle le serrait contre elle. « Je crois que je devrais vous laisser une chance. Une énorme chance. Je crois que vous m’aviez prouvé que vous n’êtes pas un imposteur qui désire que me baiser. Je crois que vous êtes une personne avec de la classe. Je tiens à prendre du temps. Je ne veux pas qu’on se presse. Je n’ai jamais eu réellement d’ami et ni de relation amoureuse. Je te propose… un premier rendez-vous, selon tes disponibilités. Tu n’as aucun problème que je te tutoies ? » dit-elle doucement pour Vladislas. « Tu es un gentil garçon, plutôt un homme, dans un sens. Mais ne me déçois pas. Si tu es un imposteur ne revient pas vers moi. Dis-le moi que c’est une blague de mauvais gout, je ne crois pas supporter de me faire jouer de la sorte. Compris ?»
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Vladislas D. MikhaïlovSORCIER.► en cavale.
► MESSAGES : 124 Jeu 21 Juil - 20:05 |
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| Ce n'était pas une soirée où le chemin de traverse était fréquenté, surement à cause du froid qui y régnait. Ce n'était pas un grand froid pour le russe habitué aux rudes hivers de Moscou. Cependant, les quelques passants s'étaient arrêté pour regarder la scène, comme si c'était la première fois qu'il voyait un homme serrer une femme dans ses bras. Ne connaissaient-ils donc pas l'amour ? En ces temps sombres, avaient-ils tous oubliés de leurs souvenirs heureux, de leurs femmes comblées et leurs enfants innocents ? Avaient-ils oublié le soleil derrière les nuages et la beauté d'un sourire ? Ne se souvenaient-ils pas de cet chaleur qui montait en vous dès que l'être aimée vous touchait, votre cœur qui battait la chamade dès qu'elle s'approchait de vous et, mieux encore, vos oreilles qui vous brulaient malgré le froid environnant parce qu'elle vous serrait avec force dans ses bras ? Oui, contre toute attente, la jeune femme serrait le grand blond. Elle le serrait contre elle comme si le monde s'écroulait sous ses pieds et qu'il était la seule chose à rester debout sans ciller. Vladislas voulait bien être un pilier pour elle. Il croyait encore au soleil, aux sourires et il ne voulait pas qu'un gouvernement gâche ce qui allait être ses meilleurs souvenirs. Il faisait froid et la nuit était menaçante, mais il se sentait bien, un sourire éclairant son visage pâle alors que ses bras rassurants vinrent entourer Charly. Il était un homme heureux au milieu de la désolation, et ça lui faisait un bien immense. Parce que la vie pouvait encore être belle malgré tout. « Je crois que je devrais vous laisser une chance. Une énorme chance. Je crois que vous m’aviez prouvé que vous n’êtes pas un imposteur qui désire que me baiser. Je crois que vous êtes une personne avec de la classe. Je tiens à prendre du temps. Je ne veux pas qu’on se presse. Je n’ai jamais eu réellement d’ami et ni de relation amoureuse. Je te propose… un premier rendez-vous, selon tes disponibilités. Tu n’as aucun problème que je te tutoies ? » Il la regarda comme s'il voulait pénétrer son esprit, tout en hochant la tête. Son bonheur semblait rayonner autour de lui et, les passant, peut-être dégouté par tant d'insouciance de la part de la jeunesse, passèrent leurs chemins. « Tu es un gentil garçon, plutôt un homme, dans un sens. Mais ne me déçois pas. Si tu es un imposteur ne revient pas vers moi. Dis-le moi que c’est une blague de mauvais gout, je ne crois pas supporter de me faire jouer de la sorte. Compris ?» Il hocha encore la tête. Bien sûr qu'il avait comprit. Il n'était pas ce genre de garçon qui jouait avec les sentiments pour rien. Il avait des sentiments, qui le faisait souffrir, qui revenait le hanter. Certes, il était un peu bizarre, mais il ne trichait pas, il avait son propre code et il était clairement posé dans sa tête, et tromper les femmes n'en faisait pas partie. Il était trop amoureux d'elle, surtout de celle qui se tenaient en face de lui, dans ses bras. Il la serra encore un petit moment dans ses bras, trop heureux, de peur que ce moment ne se reproduise jamais. Il ne pensait pas revivre ça un jour, depuis que la mère de son enfant était morte. Depuis que son enfant était mort.
Cependant, au bout d'une dizaine de secondes, il dégagea son étreinte, la prenant par l'épaule tout en faisant demi-tour. « Je ne suis pas imposteur, je pense que je suis vraiment tombé amoureux de toi. » Il regardait la rue presque vide à cette heure, sans faire attention aux réactions de la jeune femme. Il c'était mis à la tutoyer aussi. « Je n'ai pas beaucoup de travail en ce moment, disons... dans deux jours, à huit heures précises. Je viendrais te chercher si ça te va. » leurs pas claquèrent sur les pavés alors qu'ils se rapprochaient du bar et donc, de l'appartement de la jeune femme. Il n'avait pas envie de la lâcher, mais, elle venait de le dire, elle ne voulait pas aller trop vite. Ils s'arrêtent devant la porte et, doucement, Vladislas se pencha pour déposer un baiser sur son front. Il était tendre et totalement désintéresse. Après un dernier sourire, le russe fit quelques pas en arrière avant de s'incliner respectueusement et, dans un crac sonore, transplanter. La rue était maintenant déserte sur la jeune femme qui rentra chez elle. | |
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