Courir, ô dieu comme j'en avais rêvée depuis des mois. L'expression "enfermée comme un chien" prenait tout son sens pour moi en ce moment. Quand on est loup-garou et qu'on ne veut pas se faire attraper on a plutôt intérêt a ne pas se faire remarquer, ce qui sous entend également renoncer à courir dans une forêt moldue -ma passion du moment- tous les trois jours. Je vous raconterais bien le blabla quotidien d'une louve mais vous ne comprendrez sans doute pas et puis, ça risque d'être ennuyeux.
Les loups avait besoin de courir, encore plus lorsqu'ils étaient nouveaux mordus, moi j'en avais envie depuis trois semaines mais je me retenais me concentrent sur mes tâches au ministère. J'avais peur de courir sans Aaron, sans ce grand loup roux qui me chassait dans l'immense forêt à deux pas de sa propriété. Chassé, qu'est ce que j'en rêvais aussi. Ce soir ce sera lapin pour le diner.
La nuit était calme et la grande forêt comme a son habitude ne gémissait que les bruits des arbres battus par le vent du nord, la lune scintillait dans un ciel parfaitement dégagé. Il était temps de muter. Je me trouva un coin tranquille et commença le processus de mutation, c'était long et un peu douloureux j'avais toujours peur de rester comme certains loups bloquée entre deux forme: l'humaine et le loup. C'était rare mais ça arrivait, particulièrement lors de gros stress quand quelqu'un vous regardait ou bien dans les moments de panique totale. Bref, il ne fallait pas déranger un lycan en pleine mutation.
Ma transformation terminée je pouvais commencer a chasser, ma vue de lycanthrope s'affina me permettant de voir très clairement dans l'obscurité grandissante de la forêt, mon ouïe et mon odorat était en ébullition, chaque odeur, chaque son me claquetait au cerveaux. J'entendais tout, je sentait tout. Les voitures moldue qui passaient à toute allure sur une autoroute à des kilomètres, l'odeur de la rivière qui coulait quelques mètres plus loin. J'étais dans mon élément jusqu'à...
- Lapin ! M’écriai je en moi-même, la petit créature me regardais de ses yeux rond planqué derrière un arbre, lorsqu'il senti qu'il était devenu ma proie pour quelque minute il détala aussi rapide que la lumière. On allait enfin s'amuser, mes ongles raclèrent le sol, mon dos se cambra et je me lança aussitôt à sa poursuite, il était malin le bougre mais je n'eut aucun mal a le retrouver près de la rivière, essoufflé. Bien sûr je m'amusais trop pour l'achever, je me cambra dans les broussailles tâchant d'affiner encore un peu plus ma vision nocturne, chose qui me posa énormément problème car les reflets de la lune ne passait pas dans cette partie de la forêt et sans un peu de lumière "naturel" je ne voyais plus aussi bien.
Malgré ma difficulté a bien visionner les alentours je m'élança droit sur le lapin qui n'eut cette fois-ci pas le temps de détaler, je me réjouissais de mon butin battant la queue en l'air d'un air désinvolte, mais lorsque je me retourna dos a la rivière afin de chercher un nouvelle appât je fut prise d'une douleur monstrueuse a la patte arrière, ne comprenant pas mon sort je me laissa tomber à terre lapin encore en gueule le lâchant, surprise par le sang qui s'écoulait à présent de mon derrière, sans doute un piège d'un chasseur. J'essayais de me dégager mais le piège se ressaierait de plus en plus sur ma patte, j'hurlait intérieurement et grognait sans doute ma frustration. Quelle idiote, j'allais perdre tout mon sang et mourir pour un lapin ? C'était une belle punition pour avoir voulue courir un peu.
Un voile gris apparaissait devant mes yeux, je n'avais plus la force de lutter. Si seulement Aaron était là, il m'aurait secourue. Je lâchait doucement prise, je ne pouvait me libérée, j'allais mourir. Je laissa mon corps tomber lourdement sur le sol puis entrevu une silhouette animale au loin, était-ce ? Non, impossible. Aaron était roux, enfin sa fourrure. J'étais déjà au paradis ? Un loup blanc, peut-être un ange venu me prendre. Oui...
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