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| I Am Full of Sound and Fury (pv) | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Ven 6 Mai - 23:42 |
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| « Alors là Almadovar vous me bluffez... »Lola releva le nez de sa paperasse. Les quotidiens mexicains étalés sur son bureau, entre deux commandes de privés, elle suivait de près les exactions d'Hugo Mendes. Elle avait cet air ultra sérieux des mauvais jours, mais un sourire narquois en voyant un de ses articles virus se promener dans la gazette de Guadalajara au nez et à la barbe du dictateur qui l'avait faite interdire de séjour sous peine de mort. Elle avait déjà remarqué que la plupart de ses collègues de travail avaient un comportement bizarre avec elle depuis ce matin, mais entendre le directeur de la gazette du sorcier venir lui servir un pseudo compliment ... c'était elle qui était bluffée. Elle leva un sourcil, n'ayant jamais apprécié le personnage, ce qui n'allait pas en s'arrangeant depuis qu'il l'avait pigée et obligée à « Mh? »« Ben oui vous êtes si calme... »« Et? », opposa-t-elle d'un ton qui n'invitait pas à la conversation. L'homme soutint un instant son regard mais ça ne dura guère. Il lui jetait beaucoup trop de choses à la figure ce regard. Il lui fallait une pirouette pour ne pas perdre la face... « Et... hum... et à votre place, enfin vous êtes divorcée depuis longtemps après tout... bref. Je vous laisse. »Lola fronça les sourcils mais ne le retint pas. Le reste de la journée se passa tout aussi curieusement. Les secrétaires la regardaient avec des yeux ronds et bien que l'agacement montait d'un échelon à chaque fois, Lola prenait sur elle, jusqu'à ce qu'elle tombe sur un article de Gossip Witch reprenant vaguement celui qu'elle avait rédigé sur son ex-mari. Elle n'y aurait même pas prêté attention si son nom ne lui avait pas accroché le regard au passage. Elle lut en travers ce que la plume d'Agyness Voltz avait griffé d'une aventure réglée à la va-vite derrière le rideau d'une suite luxueuse... elle aurait même été incapable d'en lire plus tant la colère l'aveuglait. Elle eut un sourire carnassier et envoya le torchon à la poubelle. Ça, elle ne pouvait pas le supporter. Qu'il la trompe... non d'ailleurs il ne la trompait même pas puisqu'ils étaient séparés. Même pas séparés, divorcés. Une affreuse sensation de suffocation la prit à la gorge. Une envie de tout détruire autour d'elle, qui n'allait plus la quitter d'un moment si ce n'était pas plus jamais. Ce jour-là, elle ne quitta son travail que très tard, les enfants étant chez leur tante Talia, et quand elle se retrouva seule, elle laissa éclater sa colère, envoyant valser tout ce qu'il y avait sur son bureau dans un accès de fureur d'une rare violence. Elle laissa passer un moment, la tête entre les mains, le regard noir. Puis elle finit par se lever pour rentrer chez elle. ... Elle jeta un coup d'oeil au petit paquet qui attendait qu'elle soit prête sur le rebord du plan de travail. Un livre qu'elle avait choisi avec soin, une édition un peu particulière qui vous faisait vivre l'aventure au sens propre. D'un geste habile, elle releva ses cheveux, dégageant sa nuque, deux piques pour maintenir le tout. Elle choisit un collier qui allait bien avec la robe qu'elle portait. Une robe mi longue en toile écru qu'elle couvrirait d'un long manteau au cas où... L'appartement était encore une fois bien silencieux. Tyler était passé les prendre la veille au soir. Ce weekend c'était l'anniversaire d'Ethan, et, si elle avait été sincèrement touchée d'être invitée, elle appréhendait d'avoir à passer autant de temps à proximité de son ex époux. Elle avait jusque là réussi à garder bonne figure devant les enfants alors qu'à l'intérieur elle brûlait d'une colère sans nom. Elle n'avait toujours pas digéré l'article de Gossip Witch, et elle savait que ça ne passerait pas du tout. Elle savait aussi que si elle se retrouvait à un moment où un autre, seule avec Tyler, elle exploserait et ce ne serait très certainement pas beau à voir. Par habitude, elle avait pris dans ses affaires quelques unes des affaires des garçons, au cas où ils se salissent. Ou au cas où ils ne voudraient plus tel pyjama mais l'autre. Les deux ours en peluche prirent la direction de son sac. Elle jeta un dernier regard à son reflet dans le miroir. Elle n'était pas prête du tout. Pas prête à affronter Tyler, sa froideur, sa suffisance. Sa désinvolture. Qu'ils se parlent ou qu'ils ne se disent rien, elle aurait le coeur meurtri. Qu'elle se tienne à distance ou à côté de lui, la douleur serait la même. Elle savait qu'elle ne pourrait pas faire abstraction. Certainement pas toute une soirée. Certainement pas en sachant qu'il dormait dans une chambre à côté, si ça se trouvait avec une autre. Un instant, elle défit ses cheveux, dégrapha sa robe. Non. Elle n'y allait pas. Impossible. Son reflet dans le miroir la regardait, accusateur. Elle soupira, se passant une main sur le visage. Elle ne pouvait pas planter les Carlson. Elle ne pouvait pas planter Ethan. Elle ne pouvait pas perdre la face devant Tyler en ne se présentant même pas, sous prétexte qu'elle savait qu'il serait là. C'est aux environs de 7h qu'elle arriva chez les Carlson, magnifique dans une robe noire seyante. Elle s'appliqua à afficher un air heureux et décontracté, comme elle avait toujours été pudique sur sa vie privée. Le premier visage qu'elle vit ce fut celui de Jack qui arrivait en courant vers elle, comme si il ne l'avait plus vue depuis des lustres. Mais une nuit c'était long à l'échelle d'un petit garçon de trois ans. Derrière lui, Lucas, tout aussi content de la voir mais moins expansif. « Te he echado cariño. Tu también caro mio. »« Ni mits neki mama »« Nican neuatica pilli * »Les deux garçons étaient blottis dans les bras de leur mère et là, devant la maison des Carlson, ils semblaient ne faire qu'un... il ne manquait qu'un seul élément au tableau et c'était à elle qu'il manquait le plus. * « Tu m'as manqué. Toi aussi mon amour. » « Je t'aime maman » « Je suis là avec toi mon fils. » | |
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Lun 9 Mai - 12:43 |
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| « Whoah! » Les yeux mutins d'Ethan toisèrent la pile de cadeaux posés dans un coin du salon, ses pupilles encore enfantines observant cette montagne bancale qui tenait grâce à une quelconque magie. Le petit dernier avait déjà bien grandi : filiforme et déjà grand pour son âge, on reconnaissait sa silhouette par ses cheveux bruns perpétuellement ébouriffés et sa ligne fine. A ses côtés, son cousin Dean lui désignait le plus gros paquet entreposé dans un coin, lui soufflant avec fierté qu'il venait de lui, sous l'enthousiasme montant du jeune Ethan fêtant aujourd'hui ses quinze ans. Non loin de ces derniers, Lucas s'était penché au-dessus d'un dessin, agrippant avec assurance un crayon et gribouillant quelques figures géométriques tout en en désignant leurs noms sous le regard attendri de sa grand-mère moldue. La mère de Tyler releva ses yeux bruns sur son fils aîné, lui murmurant dans un sourire et quelque appréhension, combien le petit Lucas pouvait lui ressembler. « Ton portrait craché... Ce même épi dans les cheveux, le même regard, et ces mêmes manies. », avait-elle dit en toisant le petit garçon qui posa minutieusement son crayon, dans une position parfaitement parallèle à sa feuille. Tyler n'eut qu'un regard de fierté pour sa progéniture, mais méprisa sa propre mère à qui il ne répondit même pas. Les autres mâles Carlson, trop occupés à tergiverser sur un article d'une presse grand public posé sur la table, s'étaient rassemblés autour de l'intéressé et ne relevèrent pas même la condescendance qui se jouait alors. « Y en a qui ont la belle vie. » souffla Jude d'un rire franc sous le soupir d'un Tyler tiraillé entre l'agacement et l'amusement froid. « Elle était belle au moins, cette réceptionniste ? » demanda Shawn qui osa soutenir les prunelles abyssales de son aîné dans un autre rictus enjôleur. Tyler arqua les sourcils dans un instant complice pour toute réponse explicite, et se sentit dans l'obligation d'ajouter quelques mots au vu des regards insistants de l'assemblée masculine. « Je ne pensais pas qu'elle vendrait ça à la presse. » Et le sombre sorcier d'aspirer une bouffée de nicotine dans une classe insolente, lorsque son oncle Stephen descendit les escaliers branlants pour retrouver les siens. « Il me semble avoir vu Lola arriver. » Sa voix amicale résonna suffisamment fort pour que le petit Jack n'en saisisse les mots et ne se lève d'un bond pour passer le seuil de la porte d'entrée, bien vite suivi par le ténébreux Lucas qui lui emboîta le pas d'un flegme plus assuré. Les regards se braquèrent vers un Tyler impassible et froid, visiblement occupé à terminer sa cigarette d'une lenteur excédante mais classieuse. « Va au moins l'accueillir. », pestiféra Douglas à l'encontre de son fils pour qui il eut un regard strict et réprobateur. Face au mutisme glaçant de ce dernier, Stephen n'eut qu'un bref soupir avant d'aller amicalement se dévouer. « Une si belle et intelligente jeune femme, et tu la laisses à la porte. C'est du blasphème. »
Ses yeux azurés accrochèrent la silhouette fine de Lola à qui il adressa un large sourire purement amical et chaleureux dès lors qu'il sortit de la maison déjà noire de monde. Stephen prit la demoiselle entre ses bras pour toute étreinte affectueuse, et la débarrassa des affaires qu'elle avait en main. « Il ne manquait plus que toi, nous sommes ravis de savoir que tu as pu venir. » Ce qui n'était guère gagné, au vu de la situation délicate qu'elle vivait avec Tyler depuis que ce dernier était revenu. Mais l'hôte ne pipa mot, l'engagea à le suivre alors qu'il l'accompagnait jusqu'à l'antre des Carlson, où la belle Lola put recevoir des effusions chaleureuses, des étreintes amicales – en particulier de la part du jeune Ethan qui la serra longuement dans ses bras – des paroles bienveillantes et des regards admiratifs quant à sa beauté rayonnante. L'ombre de Tyler s'était quant à elle levée de table : la main du sorcier vint écraser la cigarette consumée dans le cendrier, avant qu'il ne daigne s'approcher de la jeune femme. Une brève salutation dans une inclination sèche de la tête vint suffire à faire son accueil, néanmoins Stephen ne le voyait guère de cet oeil. Tendant les affaires de Lola à l'aîné, il lui intima de quelques paroles averties de prendre soin de leur invitée : « Tu devrais lui montrer sa chambre. » Attrapant les effets personnels de la jeune femme, Tyler eut un regard noir et glacé à l'encontre de son oncle, avant de poser ses rétines fauves sur la belle Lola comme dans une invitation tacite à le suivre. Montant alors les escaliers, ils purent déambuler dans un long couloir aux murs sombres, typique des vieilles bâtisses de pierre et de bois, avant de lui désigner une large chambre au mobilier chaleureux, et pourvue de trois lits. « Jack et Lucas dormiront avec toi. » murmura-t-il de sa voix suave mais neutre, tandis qu'il posa ses affaires sur le lit. Le jeune homme se redressa alors, posant ses yeux mordorés sur son ancienne épouse, la toisant comme on toise une inconnue. Sans doute gardait-il encore trop de rancoeurs quant aux confidences de ses enfants lui affirmant que Lola fréquentait son amour d'enfance. « S'ils ont besoin de moi, ma chambre est juste à côté. » Un ange passa, et quel ange. De ceux qu'on aimerait ne jamais avoir à subir tant il vint tendre l'atmosphère d'un poids cruel et douloureux. Tyler finit par hocher la tête, non sans murmurer un « Bien. Tu es sublime. », flegmatique et sec, avant de s'engager vers la porte. | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Lun 9 Mai - 17:12 |
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| « Il ne manquait plus que toi, nous sommes ravis de savoir que tu as pu venir. »« Ca me fait plaisir de te voir Stephen. Je n'aurais pas raté ça. »Elle le serra dans ses bras, lui rendant son accueil toujours chaleureux. Au-delà de tout ce qui pouvait bien se passer avec Tyler, les Carlson avaient toujours été adorables avec elle, et elle les aimait d'un amour certain que sans doute jamais rien ne viendrait remettre en doute. Tout semblait si simple alors... Et comme elle s'y attendait chacun lui fit le même accueil, particulièrement Ethan dont c'était l'anniversaire aujourd'hui. Stratégiquement elle évita de chercher Tyler du regard, sachant pertinemment bien qu'il serait le seul à ne pas venir la serrer dans ses bras. Il ne la fit d'ailleurs pas mentir et se contenta d'un bref signe de tête, qu'elle lui rendit en toute diplomatie quoiqu'en son coeur, poser les yeux sur lui avait suffi à réveiller la colère monstre qui ne demander qu'à éclater. Mais pas en public... jamais. Et surtout pas pour l'anniversaire d'Ethan. Un coup de baguette et le cadeau qu'elle avait emmené pour le jeune homme s'envola rejoindre la pile dangereusement équilibrée qui n'attendait qu'une seule chose: qu'il la démonte complètement. Une œillade malicieuse au garçon qui mine de rien grandissait à vue d'oeil mais la voix de Stephen ramena l'attention de Lola sur son ancien époux. « Tu devrais lui montrer sa chambre. »La jolie mexicaine s'éclaircit la voix, clairement gênée mais elle n'insista pas, désireuse de ne pas ouvrir les hostilités. Il lui fallut donc suivre Tyler à l'étage, sans grand enthousiasme. Chaque marche l'éloignant un peu plus du reste des Carlson, si accueillant, la rappelait à cet article de Gossip Witch et ses yeux magnifiques peinaient à ne pas lancer des poignards dans le dos de Tyler. « Jack et Lucas dormiront avec toi. », elle acquiesça, toujours silencieuse, « S'ils ont besoin de moi, ma chambre est juste à côté. » Un silence pesant s'installa. Lola lui imposait un regard terrible et ses doigts qui jouaient nerveusement renseignaient sans mal sur son envie de l'écharper sur place. Quelle différence avec cette Lola qui se montrait si calme et si placidement indifférente tous les vendredi soirs lorsqu'il venait chercher les enfants. Pourtant elle crut bon de se réserver encore un peu, jugeant qu'il valait mieux attendre que tout le monde se soit endormi sur un bon moment pour se jeter des mots à la tête... mais comme elle se disait ça Tyler crut bon de glisser: « Bien. Tu es sublime. »« Se lo dices tù... claro que no soy tanta "sublime" como la recepcionista... * », lâcha-t-elle d'un ton acerbe, en passant devant lui à la porte. Ses yeux noirs l'épinglèrent au passage, réminiscence de leurs colères passées, bien loin de cette guerre froide stérile à laquelle ils s'étaient cantonné depuis près d'un mois. * si tu le dis... en tout cas il est clair que je ne suis pas aussi "sublime" que la réceptionniste... | |
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Lun 9 Mai - 17:59 |
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| La voix tranchante de Lola vint glacer son timbre chantant qui soufflait un espagnol enragé. Leurs regards noirs quant à eux, croisaient déjà le fer par les seuls éclairs qu'ils jetaient grâce à leurs pupilles virulentes : les deux amants semblaient s'immiscer dans une guerre plus vicieuse encore. Visiblement las de la guerre froide, ils s'apprêtaient à se blesser par quelques paroles coupantes et aiguisées d'aigreur et de reproches... Mais pas tout de suite, pas lorsqu'une assemblée les attendait dans le salon, et encore moins lorsque le jeune frère de Tyler attendait enthousiaste que l'on fête dignement ses quinze ans. Ethan avait beau grandir et devenir un jeune homme pourvu d'une intelligence pointue, abandonnant ses rêves d'enfant pour un peu plus d'amère réalité adulte, il n'en demeurait pas moins touchant par sa candeur et sa gentillesse. Et c'était bien Tyler, qu'il touchait le premier ; le sombre sorcier éprouvait une immense affection pour ce grand jeune homme rêveur et insouciant. Par le lien qui les avait unis du temps où il était mangemort, le sombre sorcier tenait au petit dernier au moins autant que ses propres fils. Et il n'aurait jamais laissé son égoïsme et sa fureur empiéter sur la bonne humeur du jeune Ethan. Ainsi ne releva-t-il pas les paroles acerbes de Lola, n'en saisissant que l'essentiel car la belle hispanique avait rétorqué quelques mots rapides qu'il n'avait pu saisir qu'au vol, mais qui l'incriminaient bien farouchement de son aventure passée dans l'antre de l'hôtel. Les anciens amants regagnèrent alors le salon, d'une attitude sublimant leur jeu d'acteur : tous deux figèrent leurs yeux sur le jeune garçon impatient fêtant son anniversaire, un vague sourire aux lèvres et l'esprit soit disant propice aux festivités. Voyant les deux absents enfin parmi eux, Shawn se précipita vers son cadet d'un emportement enjoué, quand Ethan sautillait dores et déjà sur place sous le regard ravi de ses petits neveux. « On attendait plus que vous. » « Ouvre le mien d'abord ! » Et Dean de designer un immense paquet non sans bomber le torse de fierté, tandis qu'Ethan déballait ses cadeaux sous les regards enthousiaste des convives.
Une batterie, un livre, un telescope magique, et plusieurs autres magnifiques présents plus tard, Ethan vint remercier les convives dans un emportement chaleureux, avant d'inviter l'assemblée à se mettre à table. Tyler jugea bon de ne pas se mettre face à son ancienne épouse : il était inutile de tenter quelconque homicide par la seule force de leurs regards dès à présent. Le dîner néanmoins se passa dans la bonne humeur ; la mère de Tyler vint complimenter Lola sur sa magnifique robe et ses formes très gracieuses malgré les grossesses passées, Shawn vint se pencher vers son aîné pour lui parler d'une jeune fille rencontrée dernièrement, quand Ethan s'avança vers la belle hispanique, son livre à la main et un regard pétillant de malice. Il se souvenait déjà de la question qu'il avait posé à cette dernière lorsqu'il avait pu dîner en tête à tête chez elle, lorsque Tyler était parti quelques heures pour une sombre histoire. De nombreuses questions, impersonnelles ou non, avant de lui demander si elle finirait par épouser son frère aîné. Et celle qui lui brûlait les lèvres à l'instant, n'était autre que de savoir s'ils allaient finir par refonder une famille : le jeune Ethan avait toujours aimé avoir l'intelligente journaliste en tant que soeur. Mais il ne pipa mot, resta discret quoique subtil par ses quelques mots murmurés pour Lola : « Merci pour ton cadeau. Quoiqu'il arrive, tu fais toujours partie de la famille. » Un fin sourire se dessina sur les lèvres malicieuses du garçon qui darda brièvement le sombre Tyler d'un éclat amusé. Il avait tant envie de parler encore à Lola, de lui dire que son frère était toujours épris mais qu'il était malgré tout persuadé que leur histoire n'avait plus de suite, quand bien même Ethan trouvait que cela n'avait pas de sens. Il ne dit mot néanmoins : à présent adolescent, il n'avait plus la candeur des enfants se permettant de faire la morale aux adultes devant le regard des autres. Alors il se contenta de ces quelques mots avant de prendre place, et de s'immiscer dans les conversations chaleureuses. | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Lun 9 Mai - 18:26 |
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| Oubliant Tyler sans vraiment jamais réussir à l'occulter, c'est une Lola amusée qui suivit du regard Ethan alors qu'il s'attelait à ouvrir ses cadeaux. Quand elle l'avait connu il n'était encore qu'un enfant, l'intelligence vive comme tous les Carlson à dire vrai, mais il y avait quelque chose chez Ethan qui touchait droit au coeur, plus encore que chez tous les autres. Et même sans compter sur l'instinct naturellement protecteur de Lola, le cadet Carlson avait d'emblée gagné toute son affection. Elle se rappelait les moments partagés avec un sourire magnifique. Un sourire qui rappelait la caresse du soleil mexicain, comme si où qu'elle aille, cet amoureux assidu se devait de la suivre partout, de ne jamais quitter l'éclat d'or de sa peau. De ne jamais la laisser prendre froid.
« Merci pour ton cadeau. Quoiqu'il arrive, tu fais toujours partie de la famille. » « Vale. Tu sais que tu peux venir quand tu veux à la maison. », répondit-elle avec tendresse.
A côté d'Ethan, Jack s'enthousiasmait des blagues de Dean, racontant ses prouesses d'enfant avec autant d'énergie qu'une petite pile électrique. Lucas, plus posé écoutait d'une oreille une conversation par-ci, une autre part là. Puis son regard se posait sur son père, interrogateur, au même moment où sa mère riait, ne résistant sans doute pas à un trait d'humour de Stephen. Le petit garçon n'avait pas lâché une seconde les réactions de son père mais il était bien plus difficile à déchiffrer que tous les autres. Chez sa mère, il percevait nettement la colère, aussi sans doute parce qu'il ne la quittait que peu, et qu'il savait, avec ses mots d'enfants, qu'elle avait le coeur triste. Malheureusement pour le reste, il reposait entièrement sur son père. Un bref instant, séduit par le si brillant jeu d'acteur de ses deux parents, il se prit à douter et une lueur de tristesse passa dans ses prunelles sombres mais c'était sans compter sur Jack qui, plus insouciant, venait déjà l'arracher à ses pensées pour lui faire prendre part à la conversation.
« Je crois qu'il faut remercier ce cher Hugo Mendès, il m'a fait beaucoup courir ces derniers temps. », s'amusa Lola en réponse au compliment si gentiment adressé de la mère de Tyler.
Ce n'était pas vraiment drôle quand on savait que le dictateur qui avait mis sa patte sur le Mexique en avait tellement après la journaliste qu'il l'avait faite interdire de séjour sous peine de mort. Mais Lola ne se laissait pas démonter un seul instant. Elle se contentait de veiller à l'absolue sécurité de ses enfants, le reste n'avait à ses yeux que peu d'importance.
« Mais sans rire... j'ai peur que sa méthode ne fasse pas fureur quoiqu'elle soit efficace. »
Elle jeta un coup d'oeil à ses fils pour voir s'ils se tenaient correctement. Les deux petits bombèrent un peu le torse esquissant de grands sourires charmeurs pour écarter tout soupçon. Elle sourit amusée, puis reporta son attention sur Ethan pour reprendre leur conversation là où elle l'avait laissée... elle passait sincèrement un bon moment même si l'ombre de Tyler persistait à l'autre bout de la table... | |
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Mer 11 Mai - 15:34 |
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| Tyler avisa d'un oeil retors sa génitrice lorsque cette dernière fut secouée d'un rire franc et délicieux suite à sa discussion avec la belle Lola. Sombrement discret, le jeune homme demeurait aux aguets, perdu dans une conversation futile mais attentif aux autres qui s'immisçaient ici et là entre les rires de l'assemblée. Malgré la tension qui régnait entre les anciens époux, la chaleur humaine des Carlson avait su s'imposer et chasser les mauvaises ondes d'un seul revers, bien que de les savoir loin l'un de l'autre contribuait tout autant à cette entente cordiale. Néanmoins cette trêve relative attira l'attention sceptique du cadet, qui se pencha alors à l'oreille de Tyler, jetant par instant quelques oeillades furtives vers l'ancienne Madame Carlson : « La guerre n'est toujours pas finie entre vous ? » Quelques mots appréhensifs murmurés à son oreille, et Shawn eut un regard pour ses petits neveux empli d'anxiété. Ce règne de glace entre les anciens amants n'était pas sain pour les enfants, et Shawn avait ce fort désir de résonner un tant soit peu son aîné, prêt à rétorquer quelque chose lorsqu'il croisa le regard de braise, intransigeant et agressif, de Tyler. Ainsi l'importun se redressa-t-il, arqua les sourcils dans un signe offensé, et ne vint soupirer de soulagement que lorsqu'Ethan vint trottiner jusqu'à ses frères, les étreignant avec force. Cet élan de tendresse arracha un sourire véridique à Tyler qui vint s'adoucir quelque peu : son âme sombre et abyssale s'allégea sous la chaleur humaine de son jeune frère, quand bien même il brillait dans ses yeux clairs, l'espoir vain de revoir réellement Lola dans la famille. Tyler se contenta de lui désigner sa place pour que le jeune garçon la rejoigne, et le dîner put continuer malgré tout dans les échanges et les rires. Des échanges qui n'eurent néanmoins pas lieu entre les deux protagonistes retenus par leur fierté et leur amertume, mais qu'importait : ils était ici pour Ethan, et non pour eux.
La soirée se termina tard ; Stephen insista pour un poker quand les femmes de la famille les intimaient de rejoindre les chambres afin de pouvoir rejoindre les bras de Morphée. En vérité, les monologues interminables de Dean, alliés aux rires et blagues des autres hommes de la famille, avaient quelque chose de certes très plaisant, mais d'immanquablement éreintant. Ethan lui-même s'était endormi dans un vieux canapé généreusement rembourré, tenant jalousement entre ses bras le présent de Tyler ; un télescope magique qu'il avait étrenné dans la nuit. Suivant alors le mouvement général, Tyler se leva de table à son tour et s'avança vers son jeune frère, le réveillant d'une main douce et d'un bref sourire avant de lui intimer de rejoindre sa chambre. Puis taciturne, le sombre sorcier vint prendre un Lucas endormi dans ses bras, quand Shawn attrapa doucement le petit dernier. Adressant un bref signe de tête à la belle hispanique, Tyler l'invita à prendre les escaliers pour mieux rejoindre la chambre à coucher qui lui avait été attribuée. Le cadet quitta les lieux une fois les enfants bordés, et souhaita une bonne nuit non sans un timbre appréhensif avant de refermer la porte derrière lui. Ce ne fut qu'à ce moment là que Tyler daigna décocher un mot, sa voix suave se faisant plus basse encore à l'accoutumée, afin de ne pas réveiller les deux démons endormis. Plongeant son regard brûlant dans les pupilles félines de Lola, il parla d'une voix tranchante et polaire. « Si tu as quelque chose à me reprocher, dis-le moi tout de suite, qu'on en finisse. Je ne veux pas de ta gangrène. » De celles qui s'immiscent en vous, fourbes et viles, et se propagent dans tout le corps sans qu'on ne puisse rien y faire tant que rien n'a été dit, tant que rien n'est su. Mieux valait qu'ils s'emportent de suite, explosent et croisent le fer, que l'un l'emporte sur l'autre mais que cette histoire finisse enfin. Conscient bien sûr que les lieux n'étaient pas propices à pareille bataille, Tyler sortit de la chambre et vint rejoindre la sienne, attendant la venue de Lola... Si toutefois elle avait encore quelque amertume sur le coeur à lui scander. | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Mer 11 Mai - 16:50 |
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| Un oeil glissé sur ces deux fils endormis, poings serrés, mines détendues, Lola posa un baiser sur leur front, tendre... si tendre. « Si tu as quelque chose à me reprocher, dis-le moi tout de suite, qu'on en finisse. Je ne veux pas de ta gangrène. » , cingla la voix de Tyler dans son dos, comme le sifflement funeste d'un serpent. Elle se redressa, froide et fulminante pourtant pour lui emboîter le pas. Cela ne faisait guère que trois ans, même un peu plus, qu'elle ne l'avait plus suivi dans une chambre. Un mauvais sourire passa sur ses lèvres comme elle se faisait cette réflexion. Elle referma la porte derrière elle, sans un bruit, tira sa baguette dans l'idée que les murs ne suffiraient pas à contenir tout ce qu'elle avait à sortir. Mieux valait s'assurer de ne pas les laisser à la merci de leurs éclats de voix, car des éclats il y en aurait. Prudente pourtant, elle posa sa baguette sur le bureau pour ne pas être tentée de s'en servir et revint vers Tyler, d'un pas inhabituellement lent pour elle. Elle avait là tout d'un de ces grands félins prédateurs vicelards qui approchent leur proie, invisible, et l'instant d'après sont sur votre gorge, plus implacables que jamais. « Si j'ai quelque chose à te reprocher... Yo? » , inutile de dire que le glissement à l'espagnol annoncer un orage sans précédent, et ses yeux noirs qui tenaient ceux de Tyler en joue ne laissaient aucune issue possible. Elle était proche... si proche de lui qu'il pouvait sentir la chaleur de son corps, son feu, sans même qu'elle ne l'eût touché, « Claro que te echo algo en cara! He sido tanta idiota e lo sabia sin embargo! Como lo sabia! » , elle soupira, détournant un bref instant le regard pour ne pas l'étrangler tout de suite. Il n'y avait plus de cette Lola froide et diplomate. Le dragon avait ressurgi des entrailles de la jolie mexicaine, et il n'allait rien épargner à Tyler, i Tres años! iiTRES!! sin saber donde 'stabas, con quien?! o sólo sin saber si tu estabas vivo o muerto!!! Y tu, acabas de llegar e rehaces tu vida con... con la primera chipichusca de la esquina! ESO ES TODO LO QUE REPRESENTA TRES ANÕS DE MATRIMONIO PARA TI? Y Yo te dejo engañar con un triste foto! *Elle l'assassinait du regard à chaque syllabe prononcée et le ton était bien évidemment monté, comme elle l'avait anticipé. « Moi au moins quand je fais une promesse je la tiens et je la tiens jusqu'au bout! Il me faut un petit peu plus qu'une signature pour tout balancer!! » , siffla-t-elle enfin, en essayant de se calmer car après tout, si il ne comprenait pas la moitié de ce qu'elle lui reprochait, l'intérêt n'y était pas. « Te impedio de rehacer tu vida! TE LO IMPEDIO! ** » Cette fois dans les yeux de la jolie Lola, c'était de la douleur. Sincère. * Moi? Un peu que j'ai quelque chose à te reprocher! J'ai été vraiment idiote et pourtant je le savais! J'en étais sûre... Trois ans, TROIS, sans savoir où tu étais, avec qui, sans même savoir si tu étais vivant ou mort et toi, à peine revenu voilà que tu refais ta vie avec la première marie-couche-toi-là du coin! C'EST TOUT CE QUE CA REPRÉSENTE TROIS ANS DE MARIAGE POUR TOI? Et moi je me laisse avoir avec une pauvre photo...
** Je t'interdis de refaire ta vie! Je te l'interdis! | |
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Mer 11 Mai - 18:23 |
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| Une baguette consciencieusement posée sur une table, les rétines fauves de Tyler qui ne quitte pas la main de Lola qui semble déposer les armes pour mieux l'en préserver, et il serra la mâchoire d'une colère noire prête à imploser entre ces murs à présent blindés d'un sortilège puissant. La jeune femme irradiait d'une hargne teigneuse, mais ce qu'elle ignorait sans doute c'était encore l'incompréhension de son ancien amant qui s'était muée peu à peu en frustration, puis en relative indifférence. Ce fossé creusé entre eux jour après jour l'avait mené à se persuader que toute idylle était finie, abandonnant la bataille dès lors qu'il l'avait entendue parler de lui au passé, qu'elle relégua ses sentiments comme défunts, au moins autant qu'il l'avait été pour elle durant trois ans. Certes, Tyler admettait que sa disparition sauvage n'avait guère été délicate, mais l'ayant fait pour le bien de la belle hispanique, il ne comprenait ni sa rancoeur, ni la froideur dont elle avait fait preuve à son retour. Fautifs tous les deux probablement, captifs de leur fierté, incapables d'accepter leurs torts et d'en plaider coupable... Et ce soir ils en paieraient le prix en scandant leur fureur noire, qui montait crescendo de leurs entrailles à en fourmiller jusqu'à l'extrémité de leurs doigts, plombant l'atmosphère d'une lourdeur oppressante. Voilà qu'elle s'avance, et la tension est à son comble : elle étire leurs coeurs, broie leurs sentiments, stimule leur passion aussi sanguinaire soit-elle... Il n'y a qu'avec impétuosité et fougue, qu'ils n'ont jamais pu communiquer, s'étreindre, s'aimer, se battre, se tuer... « Si j'ai quelque chose à te reprocher... Yo? » Tyler leva ses rétines brunes vers le plafonds, d'un soupir insolent qui ne trahissait que son agacement certain : bien sûr qu'elle lui reprocherait ses longues années d'absence, mais n'était-ce pas reproche facile ? Ne lui avait-il pas dit qu'il l'avait quittée pour mieux la laisser vivre ? Et à présent, il se devait de s'excuser pour son sacrifice ? Ressentant cette envie de lui scander avec fureur toute sa rancoeur amère et mauvaise, le jeune homme ne put néanmoins souffler mot, pris de court par l'élan impulsif de Lola dont le discours en espagnol le laissa un instant décontenancé. « Claro que te echo algo en cara! He sido tanta idiota e lo sabia sin embargo! Como lo sabia! » Et Tyler de froncer les sourcils, hochant négativement la tête sous ce joug déstabilisant : il décela quelques mots, en saisit fébrilement le sens mais à peine eut-il pu mettre un sens sur ses paroles, que l'hispanique furieuse à présent si proche de lui, continua sur sa lancée. Sans doute portée par tous les reproches qu'elle lui attribuait et qu'elle retenait depuis bien trop longtemps. « ...i Tres años! iiTRES!! sin saber donde 'stabas, con quien?! o sólo sin saber si tu estabas vivo o muerto!!! Y tu, acabas de llegar e rehaces tu vida con... con la primera chipichusca de la esquina! ESO ES TODO LO QUE REPRESENTA TRES ANÕS DE MATRIMONIO PARA TI? Y Yo te dejo engañar con un triste foto! » « Lola je ne suis pas un ALMADOVAR ! » A son tour d'exorciser cette fureur, lui qui demeurait si souvent flegmatique et froidement posé ; il n'avait su trouver d'autre parade spontanée que de la rappeler à l'ordre. Et derrière les mots crus de Tyler qui exprimaient sa déconvenue face à un espagnol qu'il ne saisissait qu'à moitié, il lui faisait également comprendre que, peu importaient les efforts qu'il avait pu fournir, la famille de Lola ne l'avait jamais accepté, pas même en temps que gendre. Ainsi si la belle jeune femme avait pu se sentir une Carlson, le sorcier à l'aura sombre n'avait jamais pu prétendre à la démarche inverse. Peut-être avait-ce été un signe que leur mariage n'était voué qu'à l'échec ? Puis, une fois ses mots acerbes lancés telle une barricade armée, Tyler vint enfin saisir le sens des reproches de Lola l'assaillant par échos interposés. Aussi se redressa-t-il, interdit devant ses ressentis, devant sa colère, devant l'amertume de son chagrin mué en une furie hargneuse. Persuadé qu'il allait saisir au vol des paroles mauvaises et pleines de réprimandes, il n'en perçut qu'un chagrin amer, chantonnant tristement les affres d'un abandon. « Refaire ma vie ? » Question rhétorique bien sûr, soufflée avec incompréhension et un semblant de froideur, mais la joute verbale ne s'arrêta pas là. « Moi au moins quand je fais une promesse je la tiens et je la tiens jusqu'au bout! Il me faut un petit peu plus qu'une signature pour tout balancer!! Te impedio de rehacer tu vida! TE LO IMPEDIO! » « Tu m'en vois navré si tu n'as été qu'un pic de glace à mon retour et que j'ai été assez aveugle pour prendre du bon temps avec une femme qui ne m'a jamais regardé avec autant de dégoût que tu as pu le faire ! » Quel était son crime cette fois ? Après tout, il n'avait encore éviscéré personne... Sa voix habituellement si posée s'emportait dans les mêmes envolées lyriques et agressives que Lola ; il n'y avait qu'ainsi que le couple savait échanger violemment. « Tu me l'interdis Lola ? Laisse-moi rire, en quel honneur ? Je ne t'interdis pas il me semble, de refaire ta vie avec ton amour d'enfance. Celui-là même qui aura encore et toujours l'approbation de ton padre, et de vous tous les Almadovar ! Mais allez au diable ! » Ils s'y trouvaient déjà, mais ces mots virulents sifflés avec moins d'emportement mais d'un timbre tranchant, n'avaient été que réponse spontanée sous le coup de la colère noire. | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Mer 11 Mai - 19:39 |
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| « Tu m'en vois navré si tu n'as été qu'un pic de glace à mon retour et que j'ai été assez aveugle pour prendre du bon temps avec une femme qui ne m'a jamais regardé avec autant de dégoût que tu as pu le faire ! » « Un pic à glace?! », reprit-elle, peinant a se débarrasser d'un fort accent espagnol pointant sous l'égide de la colère, « Tu t'attendais à ce que je m'effondre en larmes à tes pieds après la façon dont on , non dont TU, m'avais quittée? Arrête un peu tu me connais mieux que ça, du moins tu me connaissais mieux que ça! Comment je peux te faire confiance, dis-le moi maintenant, comment je peux te serrer dans mes bras et être sûr que demain ce n'est pas reparti pour un tour?!! Comment je peux croire que pendant trois ans, tu m'as aimé assidument, fidèlement sans jamais quitter ton alliance du doigt pour aller draguer une autre femme? Et ne me dis pas que je me fais des films, c'est arrivé, c'est arrivé tellement souvent Tyler... », répond-elle tout en sentant que derrière les accents chaleureux de ses phrases battues de chagrin, c'est l'espagnol tout encouroucé qui ronge son frein. Mais elle fait un effort.
Chez Tyler aussi le ton est monté, et inconsciemment pour elle c'est déjà une preuve, un petit quelque chose qui la rassure. Qu'il crie lui aussi, qu'il s'emporte. Qu'ils emportent tout sur leur passage.
« Tu me l'interdis Lola ? Laisse-moi rire, en quel honneur ? Je ne t'interdis pas il me semble, de refaire ta vie avec ton amour d'enfance. Celui-là même qui aura encore et toujours l'approbation de ton padre, et de vous tous les Almadovar ! Mais allez au diable ! »
Elle tombe des nues, pas vraiment certaine de comprendre.
« Mon...? Quoi?! De quoi tu parles là? Je ne refais ma vie avec personne sans quoi je n'aurais pas le culot de te demander des comptes, et je porterai encore moins l'alliance que tu m'as passée au doigt et que je n'ai jamais quittée! En trois ans tu crois que quoi? Que j'ai collectionné les amants? Je croyais avoir été claire là dessus: je ne croyais plus en le mariage, je m'en suis juste servie pour aider des gens qui avaient besoin d'entrer aux états-unis! Refaire ma vie? C'est ridicule! COMME SI JE POUVAIS ENCORE REFAIRE MA VIE APRÈS TOI? 'STAS LOCO! Ma vie c'était avec toi que je voulais la faire! Avec ou sans l'approbation de mon père et tu le sais très bien. Combien de fois je lui ai tenu tête à mon père?! Pour toi! Pour toi merde et pour aucun autre. Pas plus tard qu'il y a trois semaines. Alors ne viens pas me mettre sur le dos des accusations douteuses! » , conclut-elle en pointant sur lui l'index de sa main gauche où, effectivement, la sacrosainte alliance trônait toujours en guise de provocation.
Cette main qui exprimait là encore la fougue que l'anglais peinait à faire vivre... cette main qui tremblait un peu c'est vrai, pour mieux cacher des yeux trop brillants.
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Mer 11 Mai - 20:13 |
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| Les aveux de la belle hispanique sont glaçants, car il figent son coeur de pulsations coupables comme il écoute ses plaintes légitimes. Comme il ressent combien elle a pu l'attendre, et avec quelle foi, comme il comprend que l'esprit de Lola n'a jamais été apaisé, à se demander si son amant demeurait mort ou vif... Car Tyler connaissait bien trop Lola pour la savoir abattue, pour la voir dupée si aisément : la belle avait toutes les raisons du monde de penser que son époux n'était pas défunt, car elle le savait aussi mesquin qu'ambitieux pour parvenir à ses fins. Et ces derniers mots qu'il lui avait soufflé avant de partir, imbibés de venin et tranchants par l'âpreté qu'ils portaient, l'avaient laissé croire que Tyler partait avec une autre. Ce n'était pourtant pas faute de lui avouer, dès son retour, que le divorce n'avait été quémandé que parce qu'il l'aimait si fort, qu'il désirait la voir heureuse même dans les bras d'un autre. Et certes, Tyler ne lui avait pas soufflé ces mots avec tant de tendresse, les figeant plutôt dans une placidité retenue, mais la sincérité demeurait. Ils continuaient pourtant à tenter de se heurter dans cette joute verbale virulente, exorcisant leur rancoeur dans une carthasis passionnée mais assassine. « Mon...? Quoi?! De quoi tu parles là? Je ne refais ma vie avec personne sans quoi je n'aurais pas le culot de te demander des comptes, et je porterai encore moins l'alliance que tu m'as passée au doigt et que je n'ai jamais quittée! En trois ans tu crois que quoi? Que j'ai collectionné les amants? » « Je ne t'ai rien reproché, il me semble ! » Des mots qui s'envolent, se heurtent à l'ennemi, mais n'atteignent pas en entier leur destinataire. C'est un dialogue de sourds qui s'installe. Et peut-être que, justement, aurait-il du se montrer plus incisif et jaloux quant à des potentiels amants, peut-être aurait-il du lui poser la question et ne pas demeurer stoïque face à une Lola refaisant sa vie : il aurait pu ainsi, lui dévoiler un semblant de sentiments. De ceux qui subsistaient en lui si ardemment pour la belle hispanique, mais que Tyler n'avait pas jugé bon de lui faire parvenir, car persuadé de la fin de leur idylle. Persuadé que la réciprocité était caduque. « Je croyais avoir été claire là dessus: je ne croyais plus en le mariage, je m'en suis juste servie pour aider des gens qui avaient besoin d'entrer aux états-unis! Refaire ma vie? C'est ridicule! COMME SI JE POUVAIS ENCORE REFAIRE MA VIE APRÈS TOI? 'STAS LOCO! » Tyler tiqua sous ces révélations, se raidit quelque peu et adoucit un instant son regard qui semblait troublé. Mais cette confusion ne traversa que furtivement ses rétines fauves, car l'emploi du passé sur les lèvres de Lola, balayèrent cet instant enivré pour regagner en froideur. « Ma vie c'était avec toi que je voulais la faire! Avec ou sans l'approbation de mon père et tu le sais très bien. Combien de fois je lui ai tenu tête à mon père?! Pour toi! Pour toi merde et pour aucun autre. Pas plus tard qu'il y a trois semaines. Alors ne viens pas me mettre sur le dos des accusations douteuses! »
Les yeux mordorés de Tyler se posent sur l'alliance de Lola ; il aurait pu comprendre l'attachement de la belle hispanique à son encontre. Par ses mots, et par son geste, par le symbole qu'elle porte encore et toujours à son doigt. Mais la colère l'emporte et ne laisse place ni à la raison, ni à la tendresse. Ce sont les sentiments négatifs qui prédominent : chose aisée lorsque l'on sait que le sombre sorcier a endormi la partie la plus clémente et humaine de son coeur, dans un médaillon d'argent. « Tu n'es pas non plus une sainte il me semble ! Garde tes réflexions sur mes accusations douteuses car tu n'es pas en reste ! Tu crois quoi, que je suis parti durant trois ans pour écumer les bordels glauques de la Russie ? J'ai levé des armées, j'ai embrasé des foules, j'ai soulevé des ambitions et des rebellions durant trois ans, pour les mangemorts ! » Et l'aveu tomba, telle la guillotine du bourreau, comme Tyler se stoppa un instant, son buste se soulevant plus puissamment sous l'assaut d'une fureur vive qui se calmait peu à peu. « Pour mes idéaux. Et non pas pour dépouiller les maisons closes de l'Est de quelques vierges effarouchées comme tu peux le croire. Enfin Lola, pourquoi crois-tu que je ne t'ai rien dit ? » acheva-t-il avec agacement et impatience. | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Mer 11 Mai - 20:57 |
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| « Tu n'es pas non plus une sainte il me semble ! Garde tes réflexions sur mes accusations douteuses car tu n'es pas en reste ! Tu crois quoi, que je suis parti durant trois ans pour écumer les bordels glauques de la Russie ? » , à ces mots, elle se garde bien de répondre oui, par pure provocation, mais elle n'a pas vraiment le coeur à jouer alors elle ne l'interrompt pas. Pour une fois.« J'ai levé des armées, j'ai embrasé des foules, j'ai soulevé des ambitions et des rebellions durant trois ans, pour les mangemorts ! »
Enfin voilà ce qu'elle attendait. La vérité toute crue. Celle qui jusque là était restée soufflée, effleurer du bout des doigts comme une bien drôle de consolation. La seule chose qui en trois ans avait parfois empêché les larmes de couler dans elle s'était lovée contre l'oreiller de Tyler dans leur lit devenu trop grand pour elle. L'idée qu'il partait pour un idéal pas pour une autre femme. En soi l'idée aurait dû la révulser tout autant puisque, loin de partager cet idéal, elle employait toute sa hargne à défaire ce que Tyler avait mis toute son application à monter. Mais l'idée de servir un idéal, de le porter aussi haut, ça avait toujours été le point de rencontre de leurs deux pensées. Il n'y avait que pour une excuse de ce genre qu'elle pouvait lui pardonner de l'avoir laissée, seule avec les enfants. Des enfants qui lui avaient rappelé tous les jours que Dieu ou Diable avait fait, le visage de cet amour échappé.
« Pour mes idéaux. Et non pas pour dépouiller les maisons closes de l'Est de quelques vierges effarouchées comme tu peux le croire. Enfin Lola, pourquoi crois-tu que je ne t'ai rien dit ? » « Parce que tu savais que je mettrais autant d'efforts à défaire ce que tu faisais que toi tu avais pu en mettre au service de cette... idée. », acheva-t-elle d'une voix enfin apaisée. Elle sentit son coeur l'étouffer et les larmes rouler sur ses joues alors elle détourna le visage sans lui tourner le dos... voilà qui saignait la vilaine plaie qui c'était formée entre eux. Elle ne pouvait plus que s'assainir désormais... du moins pour Lola. « Je l'ai maudite cette femme en laquelle ne voulais jamais vraiment croire. Maudite chaque fois qu'on parler de remariage et de deuil. Si elle avait existé, et si je l'avais rencontrée, je l'aurais maudite si fort que j'aurais été ta femme jusque dans les articles de Jack L'Eventreur... », de nouveau elle le regardait, prunelles incandescentes de douleur mais non plus de colère, « Et quand je t'ai vu ce soir là... toi et ton humour... », elle eut un petit hum moqueur, puis attendri« tu as toujours eu un humour hors de propos... bref. Tu m'as paru si froid, si moqueur et moi j'ai eu si mal. Comment voulais tu que je réagisse? Te dire que je t'aime toujours? Je ne croyais pas avoir besoin de le réaffirmer. », ses yeux glissèrent sur son alliance, puis elle reprit, « ...la promesse que je t'ai faite devant l'autel, je l'avais faite avec le coeur et sincèrement. Même mort... il m'aurait fallu un peu plus que trois ans pour passer dessus, même avec cet affreux papier que tu m'as obligée à signer. Ce n'est pas le genre de promesse dont on guérit facilement. Du moins... moi je n'en guéris pas. C'est tout ce que je sais. »
Elle était apaisée Lola, toujours triste, toujours un peu souffrante et incertaine, mais apaisée pour la première fois depuis trois ans. Elle avait abattue toutes ses cartes, mais elle laissait à Tyler le soin de jouer l'atout majeur. Peut-être qu'après tout ça, il ne restait de leur couple que des miettes et que le mal étant fait, il n'y avait plus à récupérer. Peut-être que tout ce feu qu'ils avaient déversé ce n'était au contraire que le phoenix de ce qu'ils avaient été et été prêts à redevenir... elle ne manifestait pas d'intention de quitter la chambre, du moins pas avant que la discussion soit complètement close et pour une seule et unique fois, elle lui cédait le dernier mot. La sentence.
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Mer 11 Mai - 21:44 |
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| Enfin les voix se posèrent en des timbres plus doux bien que toujours crispés. Si leur entrevue tumultueuse avait débuté crescendo, elle décélérait sous le joug de leurs aveux qui s'égrainaient de minutes en minutes. Et les amants se confièrent tout : leurs frustrations, leurs doutes, leurs amertumes, leurs remords déguisés également. Tyler approuva d'un bref signe de tête sous la réplique entendue de Lola : pour ne pas qu'elle n'anéantisse son travail oui, mais également pour ne pas la confronter perpétuellement au danger. Eux qui si souvent avaient du se croiser sur des champs de bataille, il n'ignorait pas que dans cette épopée ambitieuse, il n'aurait jamais manqué de la tuer si l'occasion s'était présentée. C'était certes ironique, mais c'était ainsi : amants dans un lit, ennemis sur le terrain, réduits à une sombre histoire d'aimer ou de tuer. Néanmoins ils s'aimaient ainsi, entre paradoxe et adrénaline : c'était d'ailleurs leur complémentarité qui les unissaient autant. Les yeux bruns de Tyler observèrent avec déconvenue le regard chocolat de Lola, s'embrumer de quelques perles humides qu'elle tenta de dissimuler par un détournement de tête subtil. C'est alors que le jeune homme comprit l'ampleur de la situation, la plénitude de ses sentiments, l'envergure d'un chagrin qui la rongeait. Entrouvrant les lèvres comme prêt à parer ses larmes sans même savoir quoi dire, il demeura pourtant taciturne lorsqu'elle reprit d'une sincérité touchante. « Je l'ai maudite cette femme en laquelle ne voulais jamais vraiment croire. Maudite chaque fois qu'on parler de remariage et de deuil. Si elle avait existé, et si je l'avais rencontrée, je l'aurais maudite si fort que j'aurais été ta femme jusque dans les articles de Jack L'Eventreur... » Et il acquiesça lentement d'un signe de tête, plantant son regard fauve sur un point invisible, souriant sombrement sous les derniers mots de la jeune femme qui l'amusèrent alors. Un humour noir et incisif, qui seyait si bien à Tyler mais ne plaisant pas toujours à la vertueuse Lola. « Tu as toujours eu un humour hors de propos... bref. Tu m'as paru si froid, si moqueur et moi j'ai eu si mal. Comment voulais tu que je réagisse? Te dire que je t'aime toujours? Je ne croyais pas avoir besoin de le réaffirmer. » Il reposa ses yeux bruns sur la silhouette de la jeune femme, buvant ses paroles et suspendu à ses lèvres comme un prosélyte à l'Evangile, et reconstituant le puzzle de leurs actes et mots manqués. Tant de choses qu'ils ne s'étaient pas dites, simplement parce que Tyler n'avait pas eu le geste spontané de la prendre dans ses bras à son retour. Simplement parce qu'il avait su qu'elle s'était remariée. Simplement parce qu'il avait cru qu'elle s'était adonnée à une autre vie, sans lui. Mais elle parla, jetant le flambeau de ses aveux sur les quelques braises de leur idylle, avouant sans détour que rien n'avait été mensonges, et qu'elle avait continué d'espérer. Alors, lorsque la belle hispanique eut fini son discours, attendant que Tyler ne parle et ne daigne donner son verdict, ce dernier demeura taciturne et s'avança vers elle.
D'un pas franc et assuré, avant de la prendre dans ses bras et la serrer contre son buste à en sentir ses frissons de douleur. Sans oser l'embrasser toutefois, car les blessures étaient trop profondes encore, les aveux trop vivants... Mais il put sentir son coeur contre le sien, battre à l'unisson d'un clairon encore timide bien que présent. Cette réserve n'était pas signe de pudeur, elle respectait simplement les sentiments de Lola : peut-être ne voulait-elle rien recommencer, pas encore, pas maintenant. Pas avec ce qu'il lui avait fait. Mais il attendrait le temps nécessaire pour que Lola ne panse ses plaies. Peu importait si cela devait prendre des années. « Je ne suis pas parti pour te faire autant de mal. Je ne suis pas revenu pour t'en faire non plus... J'aurais aimé ne jamais être entré dans ta vie pour ne jamais t'avoir faite pleurer. Mais ce qui est fait, est fait. » Sa voix suave portait un timbre résigné mais attendri, entre la sincérité et la réalité amère et sublime à la fois, sans jamais se répandre dans un pathos qu'il n'aurait pas supporté, et enfin en lui murmurant quelques paroles affectées. Puis il se redressa, prit tendrement le visage de la belle hispanique dans ses paumes puissantes, et la toisa d'un bref sourire amoureux. Que dire à présent ? Car ce désir de la blottir contre lui cette nuit brûlait en son être comme une flamme tendancieuse et tendre, mais pouvait-il seulement prétendre à une telle requête après tout ce mal ? Pourquoi pas, après tout... « Ne retourne pas dans ta chambre. » souffla-t-il pour son invitation déguisée. Nuit chaste ou non, qu'importait s'il pouvait ressentir après tout ce temps les battements de son coeur contre le sien. | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Jeu 12 Mai - 18:16 |
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| Quand il l'attire contre lui elle n'oppose aucune résistant. Bien au contraire, elle pose son front sur son épaule. Cette épaule qui lui a tant fait défaut, tant manqué ces trois dernières années. Cette épaule sur laquelle elle avait prit l'habitude de s'endormir. Elle en retrouve la force, l'assurance et le contour et elle sent son coeur s'alléger encore un peu plus.
« Je ne suis pas parti pour te faire autant de mal. Je ne suis pas revenu pour t'en faire non plus... J'aurais aimé ne jamais être entré dans ta vie pour ne jamais t'avoir faite pleurer. Mais ce qui est fait, est fait. » « Si tu n'étais pas entré dans ma vie c'est moi qui serait venue te chercher... » , répond-elle, une pointe d'humour dans la voix mais surtout une extrême tendresse.
Cette voix c'est celle de l'épouse qui pardonne tout en disant bien qu'elle n'oublie pas. Mais elle pardonne et ses bras l'entourent bientôt, lui rendant l'étreinte rassurante qu'ils partagent tous les deux à ce moment là. Elle le serre contre elle, ses doigts retrouvent leur place instinctivement où presque quand elle les glisse dans ses cheveux. Elle le serre comme on serrerait un revenant. Quelqu'un qu'on espérait plus et qu'on espérait tant. Elle retrouve ce parfum suave. La vibration mate de sa voix quand il est calme. Alors à ce moment là, elle se sait heureuse. Pas encore heureuse comme on est extatique mais heureuse comme quand enfin on sort la tête de l'eau et qu'on sent l'air pur gonfler nos poumons. Heureuse comme quand on sait qu'on ne va plus mourir finalement. C'est un petit bonheur, humble mais sans vergogne qui lui étreint le coeur.
Quand il prend son visage entre ses mains, c'est elle qui love sa joue au creux de ses paumes. Les yeux clos un instant, comme si elle savourait la chaleur de ces mains. Puis elle les lui prend, doucement pour ne pas gâcher l'instant. Pour se laisser le temps de l'apprécier à sa juste valeur.
« Ne retourne pas dans ta chambre. »
Raisonnablement il vaut bien mieux qu'elle retourne dans sa chambre maintenant. Tout de suite même. Qu'ils laissent poser les choses et se retrouvent quand ils auront les idées plus claires... raisonnablement... Ses beaux yeux noirs se font caressant quand elle retire les mains de Tyler de son visage, mais elle ne les lâche pas. Non, elle les pose sur ses hanches et se rapproche. Il y a chez Lola cette sensualité à fleur de peau qui n'aura jamais rien de vulgaire mais qui est toujours franche. Même là quand pourtant elle n'est pas sûre de ne pas aller trop vite en besogne et que son coeur qui se serre et se débat dans sa poitrine lui intime de jeter la raison au diable. Il n'y a pas de raison. Il y a tout ce qu'elle ressent et qui ne s'exprime pas en mots. Il y a tout ce qu'il lui a manqué et quand elle se hisse sur la pointe des pieds, ses lèvres effleurent celles de Tyler. Puis ses yeux noirs sondent ses prunelles fauves et ses mains épousent le carré de son visage. Comme ils prennent plaisir ses doigts dans le seul contact un peu rugueux de la peau de Tyler. Comme ils se souviennent de tout, et comme ils se souviennent bien... Elle regoûte à cette bouche et c'est comme si elle n'avait jamais cessé de l'embrasser. Et c'est comme si la flamme n'avait pas même vacillé un instant. | |
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Jeu 12 Mai - 19:57 |
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| L'instant semble fugace mais l'infini demeure. Et tandis qu'il la caresse de ses doigts sages mais tendres, il sent son palpitant renaître sous le joug d'un battement soudain : il implose, s'enflamme, s'émeut, tressaille, investit son estomac qui s'envole dans un nuage de papillons remontant jusqu'à sa gorge qui se serre pour mieux saccader son souffle déjà court. Il tombe amoureux de nouveau ; diable qu'il l'était déjà avant mais tout était si flou, impalpable, lointain. Et là sous leurs touchers languissants, encore frémissants d'une hésitation qui ne veut pas aller trop vite, il sent ses émotions l'assaillir de toute part. Puis il se sent vivant, quand cet oxygène s'infiltre enfin dans ses poumons comme il ne daigne pas détourner son regard de la belle hispanique. Il pense à s'y noyer, ici maintenant et à jamais, comme il l'a toujours fait. Se laisser submerger par le feu de ses prunelles piquetées de quelques larmes, et apprécier la douceur du moment. Retrouver le miel de son toucher, la caresse de sa peau, savourer ses sourires et ce regard qu'elle n'avait que pour lui. Celui qui le fait se sentir plus fort encore, indomptable, invincible, puissant par l'amour qu'elle lui porte. Il la retrouve enfin... Alors il lui sourit avec tendresse et légèreté, mais se ravise quelque peu quand elle ôte ses mains envieuses de son visage délicat ; il va trop vite, c'est cela... Elle a raison. Alors il hoche la tête et s'apprête à lui déposer un baiser sur le front en guise de bonne nuit, quand il sent ses mains amenées jusqu'aux courbes de ses hanches. Les doigts fins de Tyler se resserrent avidement sur ces lignes délicates, un peu abruptes dans un premier temps car affamées de sa chair, de sa tendresse, de ses soupirs, puis plus tempérés lorsqu'il se reprend et se contrôle. Enfin, l'instant approche tout comme ces lèvres tant désirées glissent vers les siennes : ce n'est plus le dégoût de ces retrouvailles amères qu'il y décèle, c'est la caresse d'un amour réciproque. Alors ils s'embrassent, et Tyler sent que son palpitant va imploser... Comment a-t-il pu s'épancher sur le corps d'une autre femme aussi fade, quand il avait Lola à sa portée ? C'est une question furtive et pleine de remords qui l'assaille, avant de revenir à leur moment de tendresse. D'un soupir alangui, il la guide vers son lit dans une quiétude envieuse, et l'y allonge pour sceller enfin leur amour retrouvé. *** La nuit avait bien sûr été propice à des retrouvailles brûlantes entre les amants, laissant quelques mots doux islandais glisser jusqu'à l'oreille de la belle hispanique tandis qu'il la reconquérait dans toute cette douceur aimante qu'on ne lui pensait pas possible. Mais véritablement guidé par son coeur que l'on pensait défunt, Tyler avait perdu auprès de Lola de sa froideur pour plus d'élans fiévreux et entichés. Ainsi étaient-ils blottis l'un contre l'autre au petit matin, quand à l'extérieur de la chambre où les amants dormaient d'un sommeil paisible et lourd, s'agitaient deux enfants véritablement inquiets. « Dónde 'sta 'Man ? » Lucas haussa les épaules avec appréhension sous la question de son frère qui sortit en trombe de la chambre de Lola. L'aîné suivit bien vite, observant brièvement le lit non défait de sa mère qui indiquait visiblement qu'elle n'avait pas dormi ici. Et d'un soupir las, il dut rejoindre Jack qui déjà sautait sur le lit d'un Dean s'éveillant douloureusement. « Maman a disparu, Maman a disparu ! » Non, elle ne se cachait pas dans cette chambre... Alors tandis que le petit Jack descendait en trombe vers la cuisine dans l'espoir d'y voir sa mère chérie lui préparant le petit-déjeuner, Lucas s'attelait à visiter les chambres et endroits incongrus tels les placards à balais, ou sous les bureaux. « On a enlevé maman ! » fit-il en levant ses yeux sombres sur son grand-père Douglas qui tiqua alors. Ce dernier se dirigea vers la chambre de Dean laissée grande ouverte, où visiblement tous les hommes de la famille, habillés à la va vite et pas même coiffés, réveillés abruptement par les petits démons, parlaient déjà entre eux. « Et où est Tyler ? » souffla Shawn non sans arborer un sourire mutin à Stephen. « Dans sa chambre. » Haussement d'épaules, puis regards complices échangés. Ils avaient compris. « Est-ce que Pabby est parti à sa recherche ? » intervint alors le jeune Lucas qui trottina vers l'assemblée, tirant brièvement sur le pantalon de son grand-père. Tyler maugréa un instant lorsqu'il entendit autant de tumultes parvenir des couloirs sourds. Se réveillant difficilement, il eut un bref soupir bien vite effacé par la vision enchanteresse qui s'offrit à lui alors qu'il posa ses yeux bruns sur les formes enjôleuses de Lola. Peu scrupuleux à l'idée de la réveiller elle aussi, il enfouit sa tête brune dans son cou, parsemant sa peau de miel d'une pluie de baisers fougueux avec avidité, jusqu'à l'entendre se réveiller à son tour. Sa main avide glissa sous les draps pour mieux épouser les hanches graciles de Lola, néanmoins Tyler ne put poursuivre son ascension envieuse, car interrompu par le bruit extérieur. D'un soupir las, le jeune homme se leva rapidement, enfila quelques vêtements et passa une main rapide dans ses cheveux en bataille. Ouvrant alors la porte dans un entrebâillement très léger, il posa son épaule contre l'embrasure de la porte, et eut un regard mauvais pour l'assemblée mâle discutant au bout du couloir. « On peut savoir ce que vous faites tous debout à sept heures du matin ? » Les adultes passaient encore, mais les plus jeunes réveillés si tôt... Dean surtout... Shawn s'approcha alors de son aîné avant de lui offrir une tape amicale et franche sur son épaule. « Enfin, on se demandait quand est-ce que Lola et toi alliez enfin vous rendre compte que vous ne pouvez pas tenir plus d'un mois à vous faire la gueule. » « Hvað*... » Pris au dépourvu par cette agitation, Tyler sortit de sa chambre non sans toiser les Carlson qui dissimulaient tous un sourire ravi et joueur. Non... Ils n'avaient pas... ? « Jack et Lucas cherchent leur mère partout. » intervint Dean qui se tenait sans pudeur aucune en caleçon dans le couloir, répondant au bon moment à son cousin qui s'était réellement demandé si tout le monde ici présent n'avait pas spéculé sur sa nuit passée avec Lola. « Partout, sauf dans ta chambre. » Un haussement de sourcils appuyé de la part de Dean, et Tyler eut un bref sourire à son encontre. « Fara aftur að sofa **. » lança-t-il sous un étrange enthousiasme général. « Non, j'attends l'arrivée de Mme Carlson ! » ________________________________ * qu'est-ce que... ** retourne te coucher | |
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Lola AlmadovarSORCIERE. ► jounaliste.
► MESSAGES : 85 Jeu 12 Mai - 21:43 |
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| Elle refit le monde sur la peau de Tyler cette nuit là. Un monde qui n'avait de règles que les leurs. Tendrement, lascivement, ils s'écrivirent une symphonie de soupirs à l'encre des lèvres de l'autre. Et son cœur se vrilla d'amour. Elle se perdit dans leur corps à corps, amoureuse plus que jamais pour enfin s'endormir, lovée contre lui, serpente langoureuse au sourire délicieux. La peau encore brûlante, c'est le visage de Tyler qu'elle emmenait dans ses rêves cette nuit là. Son prénom qu'elle murmurait dans son sommeil en caressant son épaule. Plus de froideur. Plus de façade. Au matin c'est avec un sourire amusé qu'elle se réveilla et avant même d'avoir ouvert les yeux, elle alla chercher un baiser sur ses lèvres joueuses qui venaient la taquiner.
« Où est-ce que tu vas? », souffla-t-elle en sentant qu'il glissait entre ses mains pour sortir du lit.
Sans quitter le lit elle le suivit du regard, appuyée sur son coude, le drap juste tiré sur ses hanches. Elle passa sa main dans ses cheveux reconnaissant quelques signes de contrariétés qu'elle n'eut aucun mal à attribuer aux bruits de couloir. Un coup d'oeil à la grande horloge lui fit froncer les sourcils. Que pouvait-il bien se passer pour que les Carlson soient tombés du lit?
« Enfin, on se demandait quand est-ce que Lola et toi alliez enfin vous rendre compte que vous ne pouvez pas tenir plus d'un mois à vous faire la gueule. » , fit la voix de Shawn, taquine de l'autre côté de la porte.
Lola se redressa un peu dans le lit, attrapant sa robe qui était restée là où on l'avait jetée la veille. Elle chercha de quoi attacher ses cheveux mais ses affaires étant restées dans la chambre d'à côté...
« Non, j'attends l'arrivée de Mme Carlson ! » , la voix de Dean trahissait d'avance cette petite lueur maline qu'il devait avoir dans le regard.
Lola leva les yeux au ciel, glissant sa main dans celle de Tyler comme elle émergeait de la chambre encore plongée dans le noir. Son regard se posa sur ses deux petits bouts de choux qui se précipitèrent vers elle pour la serrer dans leurs bras.
« Je suis là. » , esquissa-t-elle en guise de bonjour.
Ce n'était pas tous les jours que vous vous leviez avec à votre porte toute une famille qui n'attend qu'une chose: que vous lui confirmiez que vous aviez bien découché pour aller rejoindre votre ex-mari. La situation était même cocasse et Lola n'aurait jamais pu se représenter une telle scène, ou alors elle y aurait mis son père dans le rôle principal, armé d'un fusil d’assaut et elle aurait situé la scène au lendemain de sa première fois. A y bien réfléchir, les mines moqueuses des Carlson faisaient un tableau bien plus gérable qu'un Miguel en colère. Miguel à qui Lola aurait à parler aussi vite que possible. Mais mieux valait ne pas penser à ça maintenant.
« Papa t'as retrouvé maman! T'es le meilleur du monde!! » , s'exclama Jack en serrant une des jambes de son père puisqu'il était trop petit pour pouvoir le serrer correctement dans ses bras. Mais son regard exprimait son immense gratitude.
Lola se pencha pour soulever Lucas dans ses bras, mais le regard petit garçon, moins naïf , ne s'attarda sur elle que momentanément avant de glisser sur son père. Il posa sa tête sur l'épaule de Lola, content de l'avoir retrouvée malgré tout puis un petit sourire vint poindre sur ses lèvres. Un petit sourire triomphant de malice.
« T'avais pas vraiment été kidnappée hein maman? » , demanda-t-il en fixant son père avec quelque chose dans le regard qui ressemblait fort à de la complicité. « Pas vraiment non... » , répondit- Lola un brin embarrassée devant toute la famille.
Elle s'éclaircit la voix. Son air détendu et radieux en disait suffisamment long. Elle qui n'avait pas l'habitude d'étaler sa vie privée... ses yeux chocolat glissèrent sur Tyler. Ils n'avaient pas vraiment pris le temps d'établir une stratégie. | |
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Tyler J. CarlsonAGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.
► MESSAGES : 64 Mar 24 Mai - 19:30 |
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| « Je suis là. » Le regard inquisiteur de Tyler glissa sur l'assemblée, qu'il jugeait bien peu discrète à ainsi les contempler avec ces sourires béats et ces oeillades appuyées. Sa main serrée dans celle de sa femme attira bien des regards charmés et des soupirs taquins, mais c'était sans compter les yeux noirs de Tyler qui rappelaient les curieux à l'ordre. Puis il fallait avouer que cette situation cocasse était légèrement embarrassante, faisant presque redondance avec les traditions de ces pays chauds qui demandaient à la famille de s'assurer que la jeune mariée n'était plus vierge. L'aîné des Carlson plissa le nez de mépris quant à cette pensée, humecta ses lèvres blêmes et s'apprêta à rétorquer quelques paroles amères, entre la déconvenue et l'agacement, lorsque des mains fines s'agrippèrent à sa jambe. « Papa t'as retrouvé maman! T'es le meilleur du monde!! » Alors il baissa la tête, laissa un bref sourire vaniteux se dessiner sur son visage habituellement si fermé, et ne releva pas même les discours des Carlson qui s'étalaient en discussions légères tout en jetant quelques regards évasifs au plafond. « Je vous l'avais dit, vous m'écoutez jamais. » maugréa Stephen non sans croiser ses bras sur son buste d'un air mutin. Et les deux frères de s'emporter, certifiant que ce dernier avait parlé de réconciliations sur l'oreiller, au terme d'une soirée bien arrosée. Forte nuance, avait donc ajouté Jude non sans une tape virile sur l'épaule de son frère. Tyler n'eut pour réponse qu'un soupir glacé avant de se tourner vers son fils aîné blotti dans les bras de sa mère. Un bref sourire pour la progéniture, et il embarqua le petit Jack dans ses bras avant d'inviter galamment Lola à le suivre dans l'escalier sans même se retourner vers l'intrusive famille. « Dean, je meurs de faim. » souffla la voix suave de Tyler dans un timbre à la fois ferme et mesquin, intimant à l'ancien Gryffondor de préparer le repas du matin. Ce dernier leva les yeux au ciel, laissa ses bras branlants le long de son buste, et avança non sans traîner des pieds. « Pourquoi je suis de corvée de cuisine cette semaine au fait ? » « Parce que t'es rentré bourré comme un âne et que t'es monté sur le toit de la maison pour remplacer le paratonnerre. » Shawn passa à ses côtés sous les gloussements de Ethan, quand l'ensemble de la famille regagna la cuisine pour mieux retrouver le nouveau couple. RP CLOS | |
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