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 kind of hero in disguise. (pv)

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PROFIL & INFORMATIONS










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
kind of hero in disguise. (pv) #Ven 1 Avr - 6:38





    Le cachot se referma lourdement derrière lui. Marqué de deux sceaux à la poitrine, l’un indiquant son sang mêlé, l’autre son homosexualité, Aaron n’avait pas eut d’autres choix que de plier ce soir, alors il avait quitté Roman et avait rejoint les « lits » qu’on leur avait installé dans la froideur du bas du château. Il les détestait tous. Ce n’était pas tant parce qu’il n’avait jamais dormi dans un pareil taudis – il était fils de chasseur et avait dormi dans bien pire que ça – mais c’était cette façon de les traiter, cette façon de les regarder et de se rire d’eux.

    Si il avait eut la possibilité de se plaindre à son père, sans doute l’aurait-il fait, mais il n’était pas temps pour ce genre de chose. Par ailleurs, son père ne voudrait sans doute pas entendre parler de lui avant quelques années, le temps de digérer que son seul héritier ne serais ni chasseur, ni agent du Ministère et que, peut être pire dans tout ça, il n’aurait jamais de femme et de foyer. Aux yeux du géniteur, ce n’était qu’un petit bâtard, et il est bien connu que les Russes n’aident pas les traîtres. Pris dans un piège étrange, où il regrettait presque d’avoir toujours été honnête, Aaron goûtait à la fange, celle des chiens, celle où on préférait vous laisser pourrir dans un cachot sous prétexte que votre « sang » changeait quelque chose en vous. Oh, oui. Sans doute. La connerie pour certains, mais rien de plus aux yeux de l’ancien gryffondor .

    Il ferma les yeux, mais il n’arriverait pas à dormir. Le matelas au sol faisait plus mal au dos que s’il avait dormi à même la pierre froide, et plus encore, il écoutait le reniflement silencieux des élèves de premières années, lointain. Il avait été préfet dans le passé. N’importe quel préfet se serait levé pour les rassurer, mais sincèrement, il n’en avait pas la force. Pas ce soir. Fatigué, épuisé, rompu par la douleur de tous les jours, il ferma les yeux quelques secondes puis finalement les rouvrit. Il perdait espoir. Il avait sentit le sentiment poindre en lui, cette vague douce qui vous fait bien vite penser à vous-même plutôt qu’aux autres et fait que vous abandonner. Non. Jamais. Il se redressa sur le matelas, tira sa couverture et la mit sous son bras. Il cru apercevoir l’œil de Mélisande quelque part dans ce bordel de lit et de matelas, mais ne releva pas. Elle s’était épuisée à le retenir quand lui s’était usé à partir. Il posa sa couverture sur deux sœurs qui dormaient là, à qui on avait visiblement oublié de donner un lit, et tourna aussitôt le dos.

    La nuit, les cachots étaient froids. Pas juste un peu, comme ça, mais vraiment froids. L’hiver serait rude, et il aurait parié qu’aucune couverture de plus ne serait donnée, ce qui serait en soit une tragédie. Il longea les murs du cachot, dans un silence que seul les chasseurs et les tueurs connaissent, un silence profond et sans faille. Son animagus le lui aurait tout autant permis, mais il n’était pas l’heure pour un jaguar de parcourir les couloirs, surtout pas avec les tours de garde rapprochées autour des cachots des sangs-de-bourbe. Il poussa la porte, passa la tête, regarda des deux côtés et sortit. Il devait le récupérer. Il ne doutait pas qu’il soit bien caché, mais la sécurité de ce carnet c’était également sa sécurité à lui, et si personne ne prendrait le risque de tuer le petit-fils d’un Ministre des Affaires Étrangères russe, il ne doutait pas de l’imagination des bourreaux de Poudlard.

    Il marcha calmement dans les couloirs, se cachant tantôt derrière une porte, tantôt dans un placard pour échapper aux différents surveillants, et arriva bientôt dans le couloir où il l’avait caché. Son carnet. Son tout petit carnet. Il fit claquer sa langue sur son palet, mais là encore, aucun bruit n’en sortit, comme étouffer par le soucis de silence. Il s’abaissa, sa main tâta le mur dans l’obscurité (il n’était pas question d’allumer une bougie ou le bout de sa baguette !) et repéra la fissure. Il eut un sourire entendu pour lui-même, s’agenouilla à même le sol, se pencha et fourra sa main dans la fissure, cherchant à rattraper le carnet… en vain.

    Il retira sa main, une lueur panique s’allumant dans ses yeux. Si on l’avait trouvé, on saurait vite le retrouver. Une écriture masculine, et des symboles russes. Merde. Il resta agenouillé sur le sol un instant, quelques minutes au plus, avant d’entendre des bruits de pas feutrés. Le genre qui essaye de passer inaperçu. En vain. L’oreille du russe était entraîné à ça. Ses yeux bleus de glace glissèrent sur le sol, attentif et prudent. Si on avait trouvé le carnet, c’était non pas sa seule vie qui était en danger, mais une partie de Poudlard tout entier, dont certains sangs-purs.

    Il serra les dents, se jurant de ne plus être si idiot à l’avenir – si jamais il y avait un avenir, et se releva lentement. Sa main glissa dans sa cape, en tirant sa baguette en bois de chêne. Si il devait tomber ce soir, il rendrait tous les coups. C’est donc avec un air méfiant qu’il attendit qu’on approche et qu’on se présente, ses yeux distinguant déjà dans l’obscurité une forme, quand lui ne devait être qu’ombre sur ombre dans la nuit.











Danny Brisbow

Danny Brisbow


► MESSAGES : 278
kind of hero in disguise. (pv) #Ven 1 Avr - 11:06




    Cela faisait deux jours que Danny avait ce cahier. Et malgré tout ses efforts, rien n'avait permis de trouver son propriétaire. Pas une trace, pas un indice, rien qui ne laissait présager de son auteur. De toute évidence, celui qui avait écrit cela s'était démené pour que l'on ne puisse pas remonter jusqu'à lui. De plus, s'il s'était écouté, il l'aurait simplement laissé où il l'avait trouvé ! Tous ça, c'était l'idée de Kassy. Car elle, quoi qu'il fasse, elle l'aurait prit. Elle se serait mise en danger, pour rien. Et pour une raison qui lui échappait encore, il s'était dit qu'il valait mieux qu'il coure ce risque plutôt qu'elle. Quelle connerie...

    Sur ce carnet apparaissaient des noms, une cinquantaine, des élèves exclusivement. Pour la plupart, ils étaient suivis d'un premier nombre qui indiquaient l'année d'étude, d'une lettre pour indiquer le sang, et enfin, d'un nombre de 0 à 10 dont le sens était encore inconnu. Une note, sans doute, mais pour noter quoi ? Danny, lui, avait 3. Une mauvaise note, comme d'habitude, se disait-il. Mais c'était d'autant plus vexant que Kassy avait 8, elle, tout comme la plupart des Gryffondors ! Et au contraire, bon nombres de Serpentards ou Sangs purs imbus de leur statuts se retrouvaient avec des notes basses, tout comme Danny. Une coïncidence ? Il n'y croyait pas. Et c'est surtout pour expliquer ce chiffre, demander des comptes à l'auteur, qu'il était là ce soir.

    Il s'était donné trois jours, trois soirées, pour trouver l'auteur, en l'attendant là où il était certains de le retrouver. Car s'il avait cherché à le cacher, il voudrait le reprendre. La veille, déjà, trois heures durant, alors qu'il aurait dû être au dortoir, il l'avait attendu dans l'ombre. Mais personne n'était passé. Et le concierge, multipliant les rondes, l'avait contraint à battre en retraite.

    Ce soir, deuxième soir, cela faisait déjà deux heures qu'il attendait. Deux heures, tapis dans l'ombre, là ou même quelqu'un qui passerait dans le couloir aurait peu de chance de le remarquer. Pourtant, l'obscurité n'était pas le plus pénible. Danny n'était pas du genre à avoir peur du noir... Il préférait se dire, en rigolant, que c'était aux autres d'avoir peur lorsqu'il était là. Le plus dur à supporter, c'était le froid. Deux heures seulement, et il en était déjà transit, tremblotant dans son coin, à la limite de l'hypothermie. Mais il tenait bon... Il voulait trouver. Et si cela devenait vraiment trop insupportable, il n'aurait qu'à remonter. Le dortoir aux sang-mêlé n'était pas très confortable, mais il était un tant soit peu chauffé, au moins.

    Sur l'instant, Danny ne sut pas trop comment réagir. Il observait, voyait la silhouette de l'auteur chercher dans le trou dans lequel il avait caché son oeuvre. Un sourire, il avait trouvé, mais déjà il se demandait comment identifier l'individu sans que ce dernier ne le voit. Ce dernier s'était montré prudent, il n'avait pas de lumière. Ce qui invalidait son plan de voir le visage de l'auteur avant de s'enfuir. Une fois encore son plan n'était pas parfait.

    Peu importe, il trouverait autre chose. Doucement, silencieusement, il se leva, sortit lentement sa baguette puis s'avança vers le milieu du couloir. Sa retraite n'était pas loin, il lui suffirait de voir son visage, quelques pas, et il serait en sécurité, loin. Mais un problème se posait déjà. Obscurité insuffisante, ou discrétion imparfaite, l'inconnu s'était tourné dans sa direction. Le voyait-il ? L'entendait-il ? Danny avait peur. Frigorifié, le rythme de sa respiration, ainsi que celui de son coeur, se firent plus soutenus tandis que ses muscles, déjà tétanisés par le froid, semblaient s'imbiber d'adrénaline.

    Alors, doucement, espérant que l'inconnu ne puisse le voir, il s'accroupit.
    " Lumos "Prononça-t'il à voix basse de sorte à faire apparaître au bout de sa baguette une lumière blafarde qui illuminerait le visage de l'inconnu.

    Dans son plan, c'est normalement là qu'il devait déguerpir à toutes jambes, pour se mettre en sécurité. Mais un premier problème survint. La lumière qui, il l'espérait, éblouirait l'inconnu, en fit autant pour lui. Tant et si bien qu'il lui fallut plus d'une seconde pour voir de qui il s'agissait.
    Deuxième problème... L'inconnu. Et bien... N'en était pas un ! Et il était loin d'avoir prévu ce cas.

    Aaron, le préfet de Gryffondor ! Devait-il le craindre ? Qu'il lui fasse du mal, c'était impossible ! Pensait-il... Il ne pourrait pas l'attaquer. Du moins, c'est ce qu'il pensait... Et espérait.

    " Aaron ? C'est toi ? " Dit-il en se relevant, doucement, et en levant sa baguette de sorte à mieux distinguer le visage de l'inconnu.
    " Tu... Qu'est ce que tu fait là. " Son visage, à peine illuminé par la lumière faiblissante de sa baguette, reflétait sa surprise. C'est vrai, il n'avait même pas pensé que l'inconnu pourrait être... Une de ses connaissances. Certe, lointaine, mais connaissances tout de même.

    Devait-il le craindre ?











Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
kind of hero in disguise. (pv) #Lun 18 Avr - 14:58





    La lumière l’aveugla, et Aaron grimaça. Ses yeux, fait pour voir dans l’obscurité, ne supportèrent pas l’éclair blanc, même si il était plutôt faible pour un lumos. Il baissa les yeux un instant, et releva aussitôt après les yeux. Ce visage. Danny Brisbow. Il desserra les dents, pas vraiment sûr de comprendre. Il reste crispé pourtant, sur ses gardes. L’espion est partout. Méfies toi, méfies toi, lui répète son esprit de chasseur qui n’oublie pas que généralement, dans les guerres bien gagnées, le plus désespéré des deux camps envoie ses enfants au front. Danny brisbow, sang-mêlé. Mh. Il se souvient de la note qu’il lui a donné, et s’il ne pense pas qu’il va le trahir, il reste sur ses gardes. Ça serait bête de finir en prison pour un doute habituel. La baguette à la main, cachée dans l’obscurité et surtout sur le côté, Aaron fixait l’adolescent de ses yeux bleus de glace. Qu’est-ce qu’il pouvait faire ici ?

    « Aaron ? C'est toi ? » « Ouais ouais Danny… »
    Il pencha la tête. Vraiment, il ne comprenait pas. Il regarda autour de lui en fronçant légèrement les sourcils. Il ne devait pas être vu en dehors de la salle des sangs-impurs, certainement pas à cette heure de la nuit et si proche de la cachette. C’était un risque qu’il ne pouvait pas prendre pour la sécurité de tout le monde dans le château. Sa propre vie à lui n’était que secondaire. Elle était devenue un intérêt second au moment même où il avait relevé la tête et où il avait crié « non ». Parce qu’il l’avait crié, il l’avait même pleuré sous les remontrances des sbires de Lilith Grey, sous son regard inquisiteur, mais il n’avait jamais cessé de le répéter. Non. Parce que se résigner, c’était laisser faire, et laisser faire, c’était ne plus avoir de liberté. Aaron était un citoyen modèle dans un pays qui n’était même pas le sien, mais il ne supportait pas de voir sa meilleure amie condamnée à traîner avec les sangs-purs sans pouvoir lui parler, sous prétexte que sa mère à lui était vélane et que ça avait avili son sang. Qu’est-ce que était le avilissant après tout ? La consanguinité ou le mixage des races et des espèces dans l’amour ? Aaron reposa ses yeux sur Danny, méfiant à son égard.

    « Tu... Qu'est ce que tu fait là. »
    Les yeux clairs du russe ne bougèent pas de sur Danny. Mentir était essentiel. Mais il fallait mentir intelligement pour ne pas le renseigner sur ce qui se tramer dans l’obscurité (par pure sécurité qu’autre chose) mais il fallait également se renseigner sur ce que lui pouvait bien foutre dans le couloir de Poudlard à cette heure-ci. Il prit alors un air moqueur à souhait, un large sourire lui barrant le visage.

    « Tu sais quand même que t’es toi aussi dehors, dans les couloirs, en pleine nuit, alors que t’es sang-mêlé hein ? » Il roula des yeux, jetant un œil aux alentours. « Je cherche ma souris. Elle s’est échappée, et j’ai entendu dire qu’il y avait des fléreurs, alors j’essaye de la retrouver avant qu’elle ne se fasse bouffer. Et toi ? »
    Pour n’importe qui, les mots de Aaron ne voulaient rien dire, mais il fallait avoir lu « la Peste » pour comprendre toute l’étendue d’une métaphore dans une phrase. Ainsi, un rat revenait un nazi chez Camus, et chez Aaron, une souris devenait une chose comme un carnet ou la résistance des individus, et à l’inverse, un chat était un animal fourbe à longue griffe, comme un mangemort, ou juste une saloperie de professeur au sang-pur comme Owens qui était exécrable. Il eut un frisson, et fronça les sourcils en plissant les yeux. Il avait cru entendre quelque chose, de si lointain que seul lui aurait pu l’entendre, mais ce n’était rien. Rien qui ne grossisse, rien qui ne vienne vers eux. Il passa sa main dans ses cheveux, pas vraiment calme à l’idée d’attendre au milieu de la nuit dans le couloir, avec Danny.

    « Tu devrais pas traîner tout seul et surtout pas faire de lumos. Sois tu sais marcher en pleine nuit, soit tu sais pas, et dans ces cas là, restes à l’abris. Je peux te jurer que les quartiers de redressement sont pas aussi sympas qu’on le croit. »
    Il eut un petit rire, parce qu’au final, il avait été celui qui avait inauguré la chose. Ça, et la cellule d’isolement, alias « le puit », pour faire passer toute envie de s’enfuir. C’est fou ce que l’esprit humain est faible, à se plier dès la moindre petite maltraitance.









Danny Brisbow

Danny Brisbow


► MESSAGES : 278
kind of hero in disguise. (pv) #Ven 22 Avr - 20:51




    « Ouais ouais Danny… »
    C'était donc bien lui. Danny était rassuré. Enfin, en partie, car depuis le début de l'année, il avait vu à quel point les gens pouvaient changer. Un Serpentard au sang mêlé pouvait devenir défenseur des sangs impurs, ou un Gryffondor au sang pur se prendre pour un petit mangemort. Alors que lui, au milieu de tout cela, il ne savait toujours pas sur quel pied danser. Devait-il prendre parti ? Devait-il combattre ? Laisser faire... Quoiqu'il en soit, ceux qui ne prenaient pas parti se retrouvaient seul. Pas de demi-mesure possible dans ce nouveau monde. Pas de neutralité. Il faudrait bien qu'il choisisse, un jour.
    Sang mêlé, il jalousait ceux qui jouissaient de ces droits injustifiés. Et pourtant, le monde moldu continuait de n'inspirer chez lui qu'un profond dégout. Alors quel camp devrait-il choisir ? Un choix difficile...

    « Tu sais quand même que t’es toi aussi dehors, dans les couloirs, en pleine nuit, alors que t’es sang-mêlé hein ? Je cherche ma souris. Elle s’est échappée, et j’ai entendu dire qu’il y avait des fléreurs, alors j’essaye de la retrouver avant qu’elle ne se fasse bouffer. Et toi ? »

    Le jeune homme grimaça. Il ne comprenait rien. Mais rapidement, il reprit son sérieux. A bien y penser, et comme il savait très bien pourquoi Aaron était là, il se douta bien que ces paroles devaient avoir un sens caché. Mais, les ayant déjà oubliées, il ne s'y attarda pas. Aaron ne voulait simplement pas parler du livre à haute voix. Surtout que, lui, ne savait pas que Danny était au courant. Rien d'anormal dans ce qu'il disait, donc, pensa Danny. C'était même plutôt malin. Il avait compris... Quelqu'un d'autre l'aurait prit pour fou.

    Mais devait-il avouer ? Devait-il le lui dire ? Ou bien s'en aller. Il hésita. Longuement. Il était gêné. Et ne pensa pas à le cacher. S'aurait put être pour autre chose, évidemment. Il aurait très bien put être de ceux qui patrouillent pour surveiller les sangs de bourbe, la nuit, afin de s'assurer qu'ils ne filent pas ailleurs. Et se retrouver gêné à l'idée de devoir dénoncer un camarade. Mais pouvait-il vraiment faire cela ? Il ne le savait pas lui même... Il lui restait encore beaucoup à découvrir sur celui qu'il était vraiment. Ce triste médian de l'humanité se cherchait une personnalité...

    « Je... Je. » Il n'avait pas prévu d'éxcuse.
    « J'ai rendez vous avec quelqu'un... Une née moldue. » Voilà une idée qu'elle est bonne ! Plaider le crime passionnel ! Cela pouvait même expliquer ses hésitations... Et surtout qu'il ne veuille pas donner son nom ! Mais un fin détective aurait deviné qu'il ne disait pas complètement vrai.

    « Tu devrais pas traîner tout seul et surtout pas faire de lumos. Sois tu sais marcher en pleine nuit, soit tu sais pas, et dans ces cas là, restes à l’abris. Je peux te jurer que les quartiers de redressement sont pas aussi sympas qu’on le croit. »

    « Oui, tu as raison. » Lui dit-il, comme une évidence, en abaissant sa baguette. La lumière disparut, l'obscurité revint, et il lui fallu quelques secondes pour distinguer à nouveau la silhouette de son camarade.

    « Notre dortoir n'est pas vraiment surveillé, tu sais. Enfin, pas en permanence. Je pourrais le rejoindre, je pense. On m'a dit que c'était plus difficile pour vous. J'ai aussi entendu parlé du quartier de redressement... » Il disait cela d'un ton neutre, désolé, résigné, un peu comme un soldat qui parlerait de la guerre.

    « Je... » Il hésitait, voulait le lui dire, mais n'osait pas. Ce cahier, il aurait voulu en tirer un avantage. Et puis il y avait Kassy qui lui avait fait promettre de ne rien faire sans elle ! Devait-il le lui rendre ? Elle lui en voudrait... Et pourquoi lui rendre alors qu'il avait prit le risque de le cacher.

    « Je n'ai pas vraiment peur, de toute façon. Qu'ils me voient, tant pis. »
    Un silence.
    « Ce que tu cherche... » Il hésitait.
    « Ça sert à quoi ? »












Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
kind of hero in disguise. (pv) #Sam 23 Avr - 2:25





    « J'ai rendez-vous avec quelqu'un... Une née moldue. »
    Aaron le regarde du coin de l’œil, comme un prédateur, mais ne répondit rien. Il n’avait pas envie de parler de pourquoi Danny était là. Tout ce qu’il voulait, c’était renvoyé le gamin dans son dortoir et trouver qui avait bien pu prendre son carnet. Ses yeux bleus de glace balayèrent les couloirs autour d’eux, et aucun bruit ne résonnait sur la pierre même lorsqu’il tendait l’oreille. Il sera les dents, se crispant un peu. Son carnet était donc véritablement perdu. Il passa sa main sous son menton, un peu embêté finalement, comme il n’avait pas prévu ce genre d’erreur. Et ça, ça se retournerait contre lui. Roman lui hurlerait dessus comme l’écriture hongroise et patte de mouche parfois apparaissaient sur certaines pages. Le jaguar gronda malgré lui, puis lâcha :

    « Tu devrais pas traîner tout seul et surtout pas faire de lumos. Sois tu sais marcher en pleine nuit, soit tu sais pas, et dans ces cas-là, restes à l’abris. Je peux te jurer que les quartiers de redressement sont pas aussi sympas qu’on le croit. » « Oui, tu as raison. »
    Aaron hocha la tête. En temps normal il aurait également rajouté qu’on ne devait pas écouter le premier partit et restait sur ses gardes, que l’obscurité profitait à ceux qui avaient un avantage la nuit, et lui, d’un instant à un autre pouvait se transformer en jaguar, et sa vision nocturne terrasserait le garçon. Il ne répondit rien pourtant, parce que ce gamin n’était pas encore un ami, et encore moins un allié. A la limite, il était une possible recrue future, si tant est que le camp adverse n’avait pas plus à lui offrir. Il resta un instant silencieux, et repensa à l’excuse de la petite amie. Aucune née moldue n’était sorti du dortoir d’où il venait, et d’ailleurs, personne n’aurait pu sortir puisque Abaddon et Mélisande veillaient au grain, comme si un renard allait entrer dans le poulailler. Mh. Quelque chose clochait.

    « Notre dortoir n'est pas vraiment surveillé, tu sais. Enfin, pas en permanence. Je pourrais le rejoindre, je pense. On m'a dit que c'était plus difficile pour vous. J'ai aussi entendu parler du quartier de redressement... » « Chanceux. J’ai quelques difficultés à entrer et sortir du dortoir. Pour ça, il ne faut pas trop que je m’attarde. »
    Il eut un sourire franc et ne le releva pas pour les quartiers de redressement. De sa dernière fois dans les cachots, il avait eu le droit à être servi par un élève de la milice. Cinq coups de fouets. Oh, bien sûr il n’avait pas eu mal, parce que son père avait toujours cogné plus fort que les autres en comparaison, ce qui avait sans doute le forger à encaisser ce genre de chose, mais il n’imaginait pas quelqu’un comme Danny y survivre longtemps. Il s’humecta les lèvres dans l’obscurité, et déglutit ensuite, avalant toute sa salive. Quelque chose clochait, et il commençait à renifler ce quelque chose…

    « Je... » L’ancien gryffondor haussa un sourcil dans le noir, et si ses yeux voyaient plus ou moins bien son visage, il n’en décryptait pas toutes les émotions et les ressentis. Il se sentait frustrer de ne pas lire en Danny, et en même temps, c’était encore lui qui lui avait demandé d’éteindre son lumos, alors il ne pouvait sincèrement pas s’en plaindre au final. « Je n'ai pas vraiment peur, de toute façon. Qu'ils me voient, tant pis. » « Tu devrais... »
    Aaron resta bête un instant, ne comprenant pas la logique de la conversation, et se rappela qu’ils parlaient des gardes et de la probabilité à ce que l’un d’entre eux ne les choppent et ne les torturent jusqu’à qu’ils disent respectivement pourquoi, où et comment ils en étaient arrivés ici – ce qui en soit ne lui posait pas de problème, il ne répondrait tout simplement pas. Pour Danny, en revanche, il doutait fortement de sa résistance à la torture de base.

    « Ce que tu cherches... » Les yeux bleus de glace du jeune homme se posèrent sur Danny, frappant et perçant à la fois. « Ça sert à quoi ? »

    Silence. Mh. Après tout, ce gamin ne pouvait clairement pas avoir son carnet. Personne ne pouvait l’avoir, si ce n’est un mangemort ou un coup de chance. Avec un peu de bol le carnet tomberait dans les mains de Kassy Salvadore qui était la rivale numéro un de la meilleure amie de Eurydice Sinfull. En même temps, Kassy n’avait pas été la fille la plus intelligente du monde en allant draguer Roman Konstantine juste sous le nez de sa petite-amie. Aaron eut un léger moment de réflexion avant de reprendre, toujours à voix basse :

    « Je ne peux pas te le dire, et même si je te le disais tu ne comprendrais pas. » Il eut un petit rire silencieux, dévoilant ses dents blanches dans la presque nuit. « Et puis, ça n’est intéressant que si on a ce que je cherche pour que je puisse expliquer directement sur place. »
    Remarque anodine, alors que le chasseur se pencha à nouveau, tâtant le sol jusqu’à trouver un rocher. En cas d’approche éminente, le rocher était toujours plus utile que le bruitage ridicule d’un chat. Toujours. Même pour les doués.










Danny Brisbow

Danny Brisbow


► MESSAGES : 278
kind of hero in disguise. (pv) #Sam 23 Avr - 20:14




    « Chanceux. J’ai quelques difficultés à entrer et sortir du dortoir. Pour ça, il ne faut pas trop que je m’attarde. » Danny hocha la tête, visiblement compatissant. Les choses n'étaient pas roses depuis la tombée des nouveaux décrets, la mort du premier ministre, son remplaçant, et tout les changements à l'école... Il comprenait que des gens puissent penser comme des mangemorts, qu'ils veuillent se protéger des moldus. Il comprenait qu'ils s'inquiètent. Il suffisait de voir comment ces derniers se comportaient. Danny les avaient cotoyés, avant d'arriver à Poudlard, et pour tout dire, il ne regrettait pas vraiment de s'en être détachés. Ces misérables gens, inconscients, impuissants, et passant tout ce temps à se hair les un les autres. Un peu comme les sorciers, quoi... Enfin... Il comprenait. Mais était-il vraiment nécessaire d'en arriver là ?

    « Je ne peux pas te le dire, et même si je te le disais tu ne comprendrais pas. »
    Cela semblait amuser Aaron, mais ce n'était pas le cas du plus jeune. Devrait-il en rire, lui aussi ? Rire d'être en possession de ce mystérieux objet ? Devait-il se sentir en danger ? Ou bien serein... Sur le coup, trop de choses lui traversaient la tête pour qu'il puisse réellement en rire, ou se sentir en sécurité.

    « Et puis, ça n’est intéressant que si on a ce que je cherche pour que je puisse expliquer directement sur place. »
    Un appel ? Ou bien un phrase comme ça... Pourtant, cela sonnait comme tel. Un peu comme s'il le savait, s'il le sentait. Danny fronssa les sourcils, intrigué, surpris. Et puis il cessa de résister. Aaron était quelqu'un de confiance, pour lui. Il avait même proposé de l'aider pour entrer dans l'équipe de Quidditch ! Ce qui aujourd'hui était un peu compromis... Et puis il ne lui avait jamais fait aucun mal ! Tout ce que Danny voulait savoir, c'était à quoi pouvait servir ce bouquin. Et pourquoi devait-il le cacher comme ça !

    Alors, après un petit silence, alors que son ancien tâtait le sol, Danny lui avoua timidement.
    « Et si... Si je savais où il était. Si je pouvais te le retrouver... Si je savais qui l'avait. Tu pourrais me dire ce que c'est ? » Introduire la chose en douceur... Pas trop brusquement. Il ne voudrait pas se retrouver face à un Aaron en colère... Surtout pas ça... Pas ici. Il avait déjà suffisamment à faire avec ces foutus sang purs pour se mettre des sangs de bourbe à dos...
    Et puis, tout ce qu'il voulait, c'était en savoir un peu plus, être mis au secret ! Savoir ce que les autres ignoraient. Un peu d'aventure dans la pauvre vie d'un simple ado... Pour ne plus se retrouver à l'écart.










Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
kind of hero in disguise. (pv) #Dim 24 Avr - 0:14





    Aaron se redressa, pierre en main, mais finalement, en la regardant, il trouva ça totalement ridicule. Il soupira, et se baissa à nouveau pour la reposer contre le mur, là où il l’avait pris. Si ils étaient surpris, il n’aurait qu’à compter sur son apparence d’animagus pour s’en sortir. Quant à Danny… un ou deux jours au cachot ne lui ferait pas de mal. Aaron fronça les sourcils. Il s’en voulait de devoir penser ainsi. Il pesta intérieurement. La fatigue et le manque de nourriture des derniers jours l’avaient rendu un peu amer. Il devait se ressaisir, vite. Vite avant de se laisser bouffer par ce côté totalement égoïste qu’avait seulement les méchants des histoires de peur. Il hocha la tête pour lui dans l’obscurité, se redressant.

    « Et si... Si je savais où il était. Si je pouvais te le retrouver... Si je savais qui l'avait. Tu pourrais me dire ce que c'est ? »
    Les yeux bleus clairs de Aaron se posèrent sur Danny, et il eut un instant de réflexion. Si jamais il savait où il était. Oui. Mais quoi. Il fronça légèrement les sourcils, et releva le nez, avec un air un peu plus arrogant et terrible pour le coup. Ce que disait Danny n’avait aucun sens. Il n’avait pas parlé de carnet, et le gamin non plus, mais son air semblait sous-entendre qu’il savait. Soit. Mais savoir quoi ? et puis, si il savait pour le carnet, pourquoi poser toutes ses questions stupides ? Le rouge et or resta quelques longues secondes silencieux, une oreille tendue dans les couloirs, l’autre occupée à ne rien entendre pour aider le cerveau à réfléchir. Il gronda silencieusement, et finalement reprit, à voix toujours basse :

    « Tu sous-entends que tu sais où il est, et qui l’a. Mais tu ne sais pas quoi. Une de ces trois questions est une mauvaise question. » Aaron resta silencieux à nouveau, mais ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il faisait un pas, méfiant mais terrifiant à la fois. Son accent russe sonnait de plus en plus fort dans ses phrases, comme martelant la phrase à la place de la colère. La colère que ce gamin cherche à lui extorquer des informations. Comme si la vie des sangs de bourbe n’était pas assez morose et pathétique.

    « Tu sais ce que c’est. Je parierais même que tu l’as. Mais, tu ne comprends pas tout ce que j’y ai mis. » Il eut un sourire moqueur, quoi que pincé, se retenant de lui sauter dessus finalement pour lui extorquer où il avait ce foutu carnet. « Et tu voudrais que je t’explique ? Je l’ai caché. C’est pas pour rien. »

    Logique implacable.












Danny Brisbow

Danny Brisbow


► MESSAGES : 278
kind of hero in disguise. (pv) #Dim 24 Avr - 9:07




    Dans l'obscurité, tout semblait plus dangereux, plus inquiétant. Aaron était quelqu'un de bien, il en était convaincu. Un Gryffondor exemplaire... Et probablement un bon camarade. Mais il devait s'y faire maintenant. Ils n'étaient plus de leur maison, ils n'étaient plus camarades. Et tout comme un Gryffondor face à un Serpentard, de potentiel ennemis.

    « Tu sous-entends que tu sais où il est, et qui l’a. Mais tu ne sais pas quoi. Une de ces trois questions est une mauvaise question. »

    Danny était inquiet, très inquiet, on pouvait le lire sur son visage. Mais il était triste aussi, comme trahit par un ancien ami. Parce-qu'il se retrouvait à devoir craindre quelqu'un en qui il avait confiance. Mais c'était avant, ça. L'histoire de sa vie, en quelques sortes aussi. Mais que comptait-il faire vraiment ? Danny n'avait plus le choix à présent, il devait le lui rendre. Et s'il comptait rester en bonnes relations avec lui, il ne pouvait plus vraiment jouer avec lui.

    « Tu sais ce que c’est. Je parierais même que tu l’as. Mais, tu ne comprends pas tout ce que j’y ai mis. »
    Il avançait vers le plus jeune alors que ce dernier reculait doucement, par réflexe et par peur. Comptait-il vraiment s'attaquer à lui ? Comment pouvait il en arriver à douter ! Pas de doute, tout avait changé. Dans sa tête, il pensa à quelques formules défensives, histoire de pouvoir s'en sortir s'il décidait de s'en prendre à lui. Bien loin de se douter que celui qu'il avait en face de lui pourrait se changer en jaguar pour lui mettre une raclée. Alors qu'il tentait de distinguer son regard pour pouvoir enfin le jauger, pour pouvoir enfin savoir s'il plaisantait ou non, Danny ravala sa salive.

    « Et tu voudrais que je t’explique ? Je l’ai caché. C’est pas pour rien. »
    C'était terminé. Il avait deviné. Ho, Danny aurait put s'en tirer en inventant n'importe quoi. En prétendant n'avoir dit tout cela que pour tenter de l'amadouer et savoir de quoi il s'agissait. Mais dans le fond, et quoiqu'il arrive, il voulait lui rendre ce cahier. Presque autant qu'il voulait savoir à quoi il pouvait bien servir.

    « Ce que je voulais dire, c'est que j'aimerais savoir à quoi il sert. » Dit-il à voix basse, visiblement hésitant. Mentir lui était plus facile, habituellement. Mais mentir à un ami, beaucoup moins. Quoiqu'il commençait vraiment à douter d'avoir à faire à un ami.

    « Je sais qui l'a. Enfin, je sais où il est. » C'était vrai. Mais il ne faisait que repousser l'échéance. Un jour ou l'autre, il faudrait lui dire. « Et j'aurais voulu savoir à quoi ce truc peux bien servir. Je savais pas qu'il était à toi ! » Hum... Boulette là. Danny se posa la question, marqua un silence, puis fit comme si de rien n'était alors qu'il continuait de marcher à reculons dans le couloir sombre. De sa main gauche, il tâtait le mur pour se rendre compte du moment où il devrait tourner. Peut-être profiterait-il de cet instant pour prendre la fuite. La séparation des sangs de bourbe aurait alors au moins un avantage. Il ne lui serait pas bien difficile de réstait loin de lui. Enfin...

    « Tu ne va pas m'attaquer dit ! » Finit-il par demander. Craignant plus que jamais que Aaron en vienne aux main... Ou bien à la baguette.
    « Je veux juste savoir à quoi il sert ! Et... » Dira ? Dira pas ? « Pourquoi il y a... » Il hésitait. Continuer, c'était quasiment avouer.

    « Je veux savoir pourquoi il y a mon nom dedans ! »











Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
kind of hero in disguise. (pv) #Mer 27 Avr - 13:38





    « Ce que je voulais dire, c'est que j'aimerais savoir à quoi il sert. »
    Aaron eut un sourire calme. N’importe qui aurait voulu savoir pourquoi on avait fait une liste de tout Poudlard ou presque. Mais il ne pouvait pas le dire à n’importe qui. Son statut, le fait qu’il était le petit-fils du Ministre des Affaires Etrangères Russe, faisait qu’il n’avait pas grand-chose à craindre du Ministère Anglais, mais autant dire qu’à force, il aurait des ennuis. D’autant plus avec ce qu’il était en train de préparer. Il ferma les yeux, détourna le regard. Un silence s’installa, relativement court. Aaron devait encore réfléchir, si ce garçon était digne de confiance ou non.

    « Je sais qui l'a. Enfin, je sais où il est. » « C’est tout ce que j’ai besoin de savoir » répliqua Aaron, sur le ton de la plaisanterie, mais ça n’était pas une blague. C’était la vérité. Si on lui disait où il était, Aaron y serait allé sur le champ, parce que c’était tout ce qui comptait pour lui sur le moment. « Et j'aurais voulu savoir à quoi ce truc peux bien servir. Je savais pas qu'il était à toi ! » Aaron haussa les épaules. « J’ai un peu oublié de marquer mon nom dedans, désolé. » Il souriait, calme, mais en fait, c’était juste pour ne pas le brusquer. Il n’avait qu’une envie, qu’il le lui rende et rentrer avec. Ses yeux caressèrent le sol, il devait réfléchir, vite. Il devait réfléchir car le tour de garde approchait, et qu’il n’oubliait pas ses priorités. La sécurité avant sa propre vie. Les lois émanaient du Gouvernement, alors fermait les yeux et se dire que tout irait mieux demain, c’était ridicule. C’était faire tout ce qu’il ne fallait pas faire en ces moments difficiles. Aaron releva les yeux, tiquant. Quelque chose clochait.

    « Tu ne vas pas m'attaquer dit ! » Il haussa un sourcil, l’air surpris : « Pourquoi je vais t’attaquer ? Personne est foutu de lire le dialecte russe avec lequel j’ai écrit les choses les plus importantes dans ce château… » Il eut un petit rire à l’idée, rien qu’à imaginer la tête de cette vieille pie de Grey essayait de déchiffrer les choses les plus importantes. En dehors des noms et des notes, il y avait tout un tas de petites choses hilarantes à lire (comme par exemple la non-sûreté de la pureté du sang d’un certain Heath Lindermann…). Les rares choses que Lady Eurydice Sinfull – sa meilleure amie et sang-pur – avait pu lui dire sur les familles de haut sang.

    « Je veux juste savoir à quoi il sert ! Et... » Aaron gronda un peu, et hocha la tête négativement. Il n’allait quand même pas lui dire… Pas à lui. Pas sans savoir pourquoi il… « Pourquoi il y a... » « Mh ? » « Je veux savoir pourquoi il y a mon nom dedans ! » Aaron fixa Danny à un instant, et eut un petit rire qu’il essaya d’étouffer dans sa main, dans un rire presque trop franc. Non. C’était vraiment trop drôle. Il reprit un instant plus tard, quand son rire était mort en lui : « Il y a ton nom dedans car t’es élève à Poudlard, c’est tout. » Il eut un sourire plus calme, presque doux, et reprit, charmé par la naïveté de ce gamin : « Je ne suis pas un chien. Je ne me laisserais pas mettre à genoux par des branleurs qui ont deux parents sorciers. »

    Il eut un petit rire, rien qu’à l’idée, parce que pour lui, ça n’était pas imaginable. « Le Gouvernement bafoue les droits fondamentaux des êtres humains. Ils ont posé des lois. Mais… » Il eut à nouveau un petit rire, parce que finalement, il avait l’impression de faire une sorte de propagande alors que pour l’instant, il n’avait envisagé une révolution que partielle, par un petit comité organisé. « …les règles sont faîtes pour être transgressées, non ? Je prépare juste ma révolte. La réponse à cette honteuse mascarade. Un nom, une note. La note est sur 10, et elle est l'indice de confiance... Voilà. Alors, il est où? »

    Il eut un sourire en coin. Des pas approchaient, mais ils étaient encore trop lointains pour que même Aaron ne les distingue.










Danny Brisbow

Danny Brisbow


► MESSAGES : 278
kind of hero in disguise. (pv) #Mer 27 Avr - 19:43




    Aaron riait, souriait, plaisantait, quoique Danny ne trouvait pas le moment très bien choisit. Trouvait-il cela si drôle que ça ? Trouvait-il Danny si ridicule ? Biensure qu'il n'allait pas s'en prendre à lui, avait-il dit, comme une évidence. Et si Danny sourit en réponse, ce n'était que par pure politesse. Cela pouvait lui sembler évident... Mais cela ne l'était pas pour autant. Pas pour Danny qui restait plus que tout marqué par la mésaventure de l'année dernière. Luke était un Serpentard, et un des plus détestable, tandis qu'Aaron était Gryffondor... Un vrai. Mais trop de choses avaient changé depuis pour qu'on puisse se fier sur de telle évidences.

    « Il y a ton nom dedans car t’es élève à Poudlard, c’est tout. » Dit l'aîné tandis que Danny l'écoutait, intrigué, mais pas franchement étonné. Comme réponse, il aurait voulu mieux. Ce qu'il obtint.

    « Je ne suis pas un chien. Je ne me laisserais pas mettre à genoux par des branleurs qui ont deux parents sorciers. »
    Aaron rit à nouveau, mais cette fois, Danny ne l'accompagna pas, et resta sérieux, trop sérieux même. Pas qu'il ne partageait pas ce point de vu. Mais il ne voyait pas vraiment en quoi ces nouveautés politiques pouvaient prêter à rire... Ce devait-il nerveux, pensa-t'il en l'observant. Il valait mieux en rire, après tout, se dit-il à nouveau, en affichant cette fois un léger rictus.

    « Le Gouvernement bafoue les droits fondamentaux des êtres humains. Ils ont posé des lois. Mais… » Il croyait entendre un homme politique. Un peu comme sa mère, d'ailleurs. Celle là... Plus de temps pour le ministère que pour son fils. [color=firebrick]« …les règles sont faîtes pour être transgressées, non ? » [color=firebrick]Cette fois, il sourit. Voilà le genre de parole qui sonnait agréablement aux oreilles du petit homme. « Je prépare juste ma révolte. La réponse à cette honteuse mascarade. Un nom, une note. La note est sur 10, et elle est l'indice de confiance... Voilà. Alors, il est où? » Mais là, le rire n'était pas de rigueur. Il s'y attendait ! S'y était préparé... La révolte, la note. Tout ça, il y avait pensé. Mais à présent qu'il connaissait l'identité de l'auteur, cela prenait une nouvelle ampleur.

    Un silence plana... La question lui avait presque échappée. Car lui, était resté sur cette histoire de note. Une note qui, en ce qui le concernait, n'était pas très bonne. Un manque de confiance ? Il réfléchissait... Et comprenait. C'était vrai. Il n'était pas l'idéal petit défenseur des droits des sangs de bourbe. La preuve, il n'avait pour le moment rien fait, ce contenant d'observer... Sur le coup, il se sentit honteux, un peu, de voir que certains comptaient réagir alors que lui, ne voulait rien faire. Mais c'était ainsi... Il était comme ça.

    « Oui, tu as raison. » Dit-il après un trop long silence. Se résignant à ne faire aucune remarque ni sur sa note, ni sur cette histoire de rébellion. Dans la cas contraire, tout deux se seraient sans doute sentit gênés. Et cela n'aurait rien apporté, se disait-il.

    « Ces nouvelles lois sont injustes. » Ajouta-t'il, d'un ton neutre, en baissant les yeux. Il faisait toujours aussi noir, mais désormais, il devinait mieux la silhouette de celui à qui il s'adressait.

    Après une nouvelle hésitation, il reprit doucement.
    « C'est moi qui ai prit ton cahier. Je l'ai trouvé ici par hasard. » Devait-il parler de Kassy ? Se demanda-t'il un instant avant de conclure qu'il valait mieux voir avec elle avant. Peut-être ne s'entendait-il pas avec elle. Quoiqu'elle avait une bonne note, elle.

    « Mais ne t'en fais pas, personne ne l'a vu ! » Un petit mensonge... Rien du tout. C'était si facile. Surtout pour lui... Et puis ce n'était pas complètement faux. Seul Kassy l'avait vu... Normalement. « Et il est en sécurité. » Ce qui par contre était vrai... D'un certains point de vu. Il était simplement rangé parmi les affaire du jeune homme. Au moins, là, Aaron ne pourrait être accusé.

    « Tu veux peut-être qu'on aille le cherche. » Dit-il avant de reprendre en chuchottant. « Il est dans le dortoir des sangs mêlés. »











Aaron O. Vanna Syl


► MESSAGES : 218
kind of hero in disguise. (pv) #Mar 10 Mai - 20:25





    « Oui, tu as raison. » « Je sais. » Aaron a un sourire amusé en coin, mais son sourire s’efface, se fatigue. Il est lui-même fatigué d’avoir à courir comme un dératé toute la sainte journée, tantôt pour faire le pitre et faire rire les autres, tantôt pour échapper à la douleur. Il aimerait pouvoir se poser quelque chose, dos contre un arbre, et se sentir aussi libre que bien. Il aimerait que personne ne le fixe comme s’il était une abomination. Pas qu’on l’aime, ça il n’en a plus rien à faire depuis longtemps. Juste qu’on le laisse. Il releva le nez, une petite brise caressant son visage. Il ferma les yeux, comme un chat ronronnerait, mais sans le son. Il n’avait plus le droit d’être bruyant. Plus depuis que Lilith Grey avait changé cette école en maison de redressement doublée d’une prison. Un camp de concentration aurait été plus accueillant. Et moins hypocrite au final.

    « Ces nouvelles lois sont injustes. » « C'est ce que je me tue à leur dire... » Aaron eut un plus large sourire. Le reconnaître, c’était accepter qu’il y avait une atteinte, et il ne fallait que cette idée pour concevoir la révolution. Là où il y avait de l’injustice, il y aurait des gens pour lever la voix et hurlaient, brillaient. Se battre était accessoire. On pouvait faire la guerre les mains dans les poches et les lèvres closes. La révolution n’était qu’une question d’idée. Aaron était né dans un pays étrange, révolutionnaire sans l’être. La dictature, il connaissait, puisqu’elle avait frappé son pays plus longtemps que la peste avait frappé l’Europe. A chacun son fléau, disait toujours son grand-père, à chacun son sujet d’indignation. Lui avait trouvé le sien. L’injustice du Ministère Anglais était la raison suffisante à sa soif de révolte. « C'est moi qui ai pris ton cahier. Je l'ai trouvé ici par hasard. » « Mh… est-ce que… » « Mais ne t'en fais pas, personne ne l'a vu ! Et il est en sécurité. » « C’est tout ce qui compte pour moi. » Il eut un petit rire rassuré. Il aurait presque sentit une sueur froide sur sa tempe. Flippant.

    « Tu veux peut-être qu'on aille le chercher. Il est dans le dortoir des sangs mêlés. » Aaron alla pour répondre oui, mais quelque chose le fit stopper. Il releva le nez, se redressa et ses yeux se fixèrent sur un point dans l’obscurité. Une porte au loin s’ouvrait. Un long frisson lui remonta l’échine, l’avertissant du danger imminent, autant pour lui que pour le garçon. « Y a quelqu'un? » Il eut un petit sourire, et chuchota rapidement : « Casse toi Danny. Tu cours aux escaliers, ok ? Je le retiens. » Il lui mit un petit coup dans l’épaule, amusé. Il n’était ici que le grand-frère de tous les gamins qui se retrouvaient sous le joug de Lilith Grey au final. « On se revoit. Ne le montre à personne, n’en parle à personne. Sache juste que quand le moment sera bon, je viendrais le reprendre, d’accord ? Allez, file. Cours vite et ne te retourne pas. Ne joues pas au héros. »

    C’était ironique pour quelqu’un comme Aaron. Il tourna les talons et se dirigea vers le bruit. Dans l’obscurité, il était le maître. Peut-être aussi parce que sa métamorphose en jaguar l’aidait beaucoup et lui permettait de bonnes accélérations, ainsi qu’une agilité hors du commun. Sans doute aussi car il n’était pas ce genre de garçon à se laisser faire. « HEY ! Toi ! » Super, repéré. Aaron eut un gloussement : « Oh ! Perkins ! Mon préféré ! » « VANNA SYL ! » Aaron fonça, tête baissée. Le premier qui flanche a perdu. Il y eut un vacarme, puis finalement un simple sort immobilisa le garçon sur le sol dans quelques douleurs effroyables au niveau de l’abdomen. On le traîne en cellule de redressement. Une semaine ne serait pas de trop pour les fortes têtes.
    fini pour moi.










Danny Brisbow

Danny Brisbow


► MESSAGES : 278
kind of hero in disguise. (pv) #Mar 10 Mai - 21:28




    Ainsi tout s'arrangerait. La cahier retrouverait son propriétaire, et son propriétaire mènerait à bien son projet. Un instant, tout deux partagèrent un regard, un sourire, avant que celui-ci ne disparaisse du visage de l'aîné, entraînant du même coup celui du plus jeune. Des pas ! Une voix ! Le poux du plus jeune s'accéléra. Ils ne devaient pas être trouvés ici ! Ils seraient punis ! Ou pire, mis aux cachots. Danny n'y avait jamais goûté, pas encore. Et il priait pour que cela n'arrive jamais...

    « Casse toi Danny. Tu cours aux escaliers, ok ? Je le retiens. »

    Il pensa "Non !", énergiquement, mais il prononça "Oui.", timidement. Il voulu rester, mais ses pires craintes le firent s'éloigner. Il ne voulait pas le voir le couvrir, et pourtant, il l'accepta. Le plus vieux était un héro, un véritable héro, tel que les histoires pourraient en compter les aventures. Danny, lui, n'était pas de ceux là.

    « On se revoit. Ne le montre à personne, n’en parle à personne. Sache juste que quand le moment sera bon, je viendrais le reprendre, d’accord ? Allez, file. Cours vite et ne te retourne pas. Ne joues pas au héros. »

    A cet instant, une étrange sensation le traversa. La peur semblait s'être évanouie, comme par magie. Un sortilège ? Non. Quelques mots, simplement. Et un regard. Il savait qu'il pouvait avoir confiance. Il savait qu'il le sauverait. Et s'il s'en voulait de le laissait prendre tout ses risques, s'il se sentit minable de ne même rien tenter pour l'aider... Et s'il aurait tout le temps la semaine qui suivrait de s'en vouloir à mort de ne pas avoir agit. Il s'éloigna, sans un mot, obéissant.

    « VANNA SYL ! »

    Un cri, un vacarme, il se retourna, s'immobilisa, terrorisé, et vit la silhouette de son ami tomber à terre. Faible, impuissant, lâche, il grimaça, immobile. Dans l'ombre, Perkins ne pouvait le voir. Il ne le cherchait pas de toute façon. Et il resta là, quelques secondes, puis s'en alla. Honteux. Pitoyable. Ne pouvait-il donc rien faire ?
    Non, il était trop faible.


V: Beneath this mask there is more than flesh. Beneath this mask there is an idea, Mr. Creedy, and ideas are bulletproof.










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