AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
Le Deal du moment : -50%
[Adhérents Fnac] -50% Casque Pro Gaming HyperX ...
Voir le deal
49.99 €

Partagez | 
 

 Apparition Lesson

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
PROFIL & INFORMATIONS









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Jeu 7 Juil - 22:16


Un vortex d’ondes magiques aux couleurs arc-en-ciel tournoyait lentement au plafond du bureau de Lukas. A intervalles réguliers, des arcs électriques fendaient l’air dans des petits craquements sonores et plongeaient au sol, laissant des marques de suie noires au plancher. L’endroit était anormalement froid et le manque de lumière (seul le vortex éclairait faiblement et curieusement la partie supérieure de la pièce) venait parfaire un tableau à la fois fascinant et inquiétant. Toute la magie engoncée dans ce bureau rendait l’atmosphère pesante, presque étouffante.
- Hhhhh ! laissa échapper Lukas en se réveillant soudainement.
Un bout de parchemin était collé sur son front et une plume rouge était coincée dans ses cheveux châtains.
Elle était revenue. C’était elle, à coup sûr. Elle était en Angleterre. A moins que ce ne fût qu’un rêve. Une prémonition, peut être ? Lukas savait pourtant bien qu’il était loin d’avoir des prédispositions à la clairvoyance ; il avait de toute évidence crevé son troisième œil le jour où il prédit la mort de son professeur de divination au Collège. Pourtant le rêve qu’il venait de faire était d’une vividité tout à fait déroutante.
Lukas suait à grosses goûtes. Chacun de ses cheveux semblait livrer bataille à ses congénères capillaires. Sa bouche, si sèche et pâteuse, semblait vouloir s’autoproclamer plus petit désert sur terre. Ses yeux se levèrent lentement vers le vortex qui continuait de tourner impassiblement. Le sourcil gauche du sorcier s’arqua avec souplesse. Puis l’homme se pencha en avant sur sa chaise et plongea son regard au-delà de son bureau. Pas de corps au sol. Lukas eut un soupire de soulagement et se laissa retomber au fond de son siège. Il avait dû s’endormir peut après avoir commencé.
Le Chercheur de Sorts consulta l’heure et se leva d’un bond.

CRACK !

Gare de King’s Cross, côté moldu. Lukas, vêtu sobrement mais façon sorcier, s’avançait dans la foule en direction du café Ginghams où il avait donné rendez-vous à Sam pour sa nouvelle leçon. Il eut droit à quelques regards torves sur son passage mais d’une manière générale personne ne fit attention à lui. Il était à Londres après tout et on y trouvait bien pire qu’un homme vêtu d’une longue toge noire finement coupée.
- Puis-je vous offrir un thé, monsieur ? demanda la serveuse lorsque Lukas fut assis à une table.
- Non, merci je ne bois pas d’eau sale.
- Notre capuccino est particulièrement propre… siffla-t-elle d'un air las.
- Capu.. quoi ?
La femme lui lança un regard interrogateur qui vira au méprisant dans la seconde.
- Un verre d’eau plate, s’il vous plait, dit Lukas avec un faux sourire maladroit.
Si son accoutrement était une pure provocation, sa connaissance limitée de la culture moldue, elle, était avérée.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Sam 9 Juil - 1:30


Il aurait quand même pu lui donner un lift, non? Sortie du ministère, Samuelle se plaqua son sourire le plus avenant sur la figure, étendit le bras, le poing fermé, et leva le pouce ostensiblement.

Hitchhiker guide universel : Souriez. Ayez l’air sympathique, avenant… Même s’il grêle et qu’il pleut des grenouilles.


Un balais se posa bientôt pour prendre la métisse en croupe.

Même dans la foule, la métisse était visible. Visible comme un caramel dans une jarre de paparmane. Pas seulement à cause de son apparence exotique, mais parce qu’elle était toujours entourée d’un aura, mélange de vieille magie, de mystère et de danger. Elle s’écrasa le nez contre la vitrine du café Ginghams comme l’aurait fait un enfant de 7ans, et fit écran aux reflets du soleil avec ses mains pour voir à l’intérieur. Elle lui envoya joyeusement la main en l’apercevant et se décida à entrer.

« Alors, quelle est ma leçon d’aujourd’hui? »
demanda-t-elle en se tirant une chaise. « Si c’est l’étude des moldus… » Elle ricana méchamment sans finir sa phrase. « Tu ressembles à un ecclésiastique, particulièrement austère et déplacé dans ce café! » Elle lui prit son verre et le renifla. « C’est bien ce que je craignais… Tu sais, les cafés existent pour vendre des breuvages… Pas pour distribuer des verres d’eau du robinet… »

Dans le dos de la métisse, la serveuse, l’air revêche, les guettait effectivement de haut, surveillant une commande potentielle…

Mais Samuelle continuait : « Où est Balto? » s’étonna-t-elle, « T’as pas peur? Tout seul, toi et moi? » suggéra-t-elle en étudiant sa réaction, un sourire de démon planant sur sa figure comme plus semer le doute sur ses motivations. Un éclat brilla dans ses yeux jaunes.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Ven 15 Juil - 21:58


Le verre d’eau fut posé à sa table dans un bruit sec qui faisait écho au mécontentement de la serveuse. Lukas se fendit d’un sourire des plus faux et remercia la jeune femme d’un signe de tête bien aimable. Puis il plongea sa main dans une de ses poches à la recherche de quelques pièces moldues mais la serveuse décampa aussi sec. L’air goguenard de Lukas laissa place à une moue dubitative expressive à la fois de son incrédulité et de sa déception de ne pouvoir user des quelques piécettes qu’il avait soigneusement illusionnées quelques heures plus tôt. Finalement, en attendant Sam, il poussa la provocation encore plus loin ; désormais l’eau dans son verre tournoyait à une vitesse fulgurante au rythme que lui imposait le doigt de Lukas qui toupillait lui aussi dans les airs.
L’Azur planté comme un poignard dans la serveuse, Lukas ne vit pas Samuelle arriver. Un fin sourire traversa sa tête de chérubin, puis il plissa les plis de sa robe de sorcier.
- Je n’aime pas transplaner en habit moldu, répliqua-t-il. Des choses se coincent…
Lukas jeta un nouveau coup d’œil à la serveuse qui lançait des regards torves au verre d’eau ; lui commençait tout juste à ralentir dans son tourbillonnement infernal. Samuelle s’enquit de Balto, le beauceron.
- Balto est toujours là, murmura-t-il avant d’enchaîner immédiatement. Tu vois ce train qui quitte la gare là-bas ?
Lukas pointait un train gris en voie 7 qui s‘ébranlait en direction de Newcastle upon Tyne.
- Suis-moi, dit-il en prenant la métisse par le poignet.
Il l’entraîna en direction des toilettes du café.
- Affaires conjugales, dit-il à la serveuse qui les suivit du regard.
SLAM ! se ferma la porte des toilettes derrière eux.
- Je ne suis pas moniteur de transplanage et donc pas habilité à te délivrer un permis en règle, commença-t-il tout en scellant les toilettes de l’intérieur d’un coup de baguette. Si tu te fais prendre à transplaner sans permis tu risques une grosse amende, mais si tu ne m’écoutes pas bien maintenant tu risques de perdre un bras, alors ouvre grand tes oreilles.
Sur ce, il fit quelque pas en arrière.
- Tu as trois choses à penser. N’en oublie aucune. Premièrement, la destination. Visualise le lieu où tu veux te trouver. Plus tu veux aller loin, plus il t’en coûtera. Les lieux bien connus sont plus faciles à atteindre. Les lieux inconnus nécessitent une plus grande maîtrise. Les lieux en mouvement d’autant plus. Les lieux protégés magiquement sont au-delà de ta portée.
Il fit un pas en avant.
- Deuxièmement, la détermination. Etape capitale si tu veux éviter le désartibulement. Fais le vide dans ton esprit. Ne pense à rien d’autre qu’au lieu d’arrivée. A ce moment-là tu n’as envie de rien, si ce n'est de t’y rendre. La douleur, certains sentiments, un doute, certaines formes de magie peuvent altérer ta détermination à te rendre en un endroit.
Il fit un nouveau pas en avant.
- Et enfin, la décision. Elle s’exprime dans ton mouvement. Plus beau et juste sera le tour que tu feras sur toi-même, plus sûr sera le transplanage. Avec de l'expérience, le tour aura moins d'importance et l'amorce d'une volte suffira. Une fois partie, tu chercheras ton chemin dans des abysses sombres et ténébreux. En te rapprochant de ta destination, tu éprouveras une sensation de délivrance. Et contrairement à bien des fois au cours de ta vie, là, tu devras suivre la lumière.
Il se planta devant Sam en avançant une dernière fois d’un pas.
- Certains sorts majeurs peuvent contrecarrer la pratique du transplanage. Le transplanage d’escorte c’est…
Il empoigna la métisse.
CRACK !
Une virevolte de cheveux noirs de jais mêlés à du tissu couleur d’ébène. Les impressions désagréables du transplanage envahirent les corps : sensation d’écrasement, d’étouffement, d’enfermement. Puis sentiment d’épaississement, d’une densité retrouvée et de l’air qui reprend possession des poumons. Et enfin, la lumière.

RE-CRACK !
Lukas et Sam se trouvaient à présent dans d’autres toilettes. Les murs et le sol vibraient et un son significatif de train roulant sur des rails envahissait la pièce.
- … lorsqu’on voyage à deux.
Il la tenait dans ses bras, dans cet espace exigu.
- Ça va ? demanda-t-il, presque bienveillant. Je voulais que tu te concentres sur l’acte plutôt que de le subir cette fois. Toute la théorie est dite.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Dim 17 Juil - 0:55


Ses yeux jaunes brulaient d’un feu surnaturel, comme des braises attisées par le vent dans la nuit. Samuelle le saisit par les coudes, entravant tout geste brusque dans cet espace exiguë. Une pression ferme, presque désagréable sur ses articulations. Comme si un danger immédiat planait soudainement sur lui. Ses mains tremblaient légèrement et pourtant elle avait une sacrée poigne. « Si je comprends bien, tu souhaites me montrer à transplanner? » articula-t-elle, lentement, avec une gravité qui ne lui était pas habituelle. Peut-être le moment était-il bien choisi pour lui dire que ce n’était pas la théorie qui lui faisait défaut?

Elle avait la grâce d’une danseuse alliée à la souple résistance d’un fauve… Le problème n’était pas la décision.

Toute son éducation, dès l’âge le plus tendre, avait été dirigée vers la concentration, le contrôle de ses pouvoirs. Le problème n’était pas la détermination.

Non, le problème était là où personne ne pouvait l’envisager : la visualisation…

Parce que si deux personnes de cultures différentes ne voient pas l’univers d’une même manière, alors que dire d’une métisse initié au shamanisme… Des formes, des ombres et des lumières. Les plus perceptifs y ajoutent quelques références aux autres sens, des sons, des odeurs, des goûts... Les mystiques parlent de l'extra-sensoriel. Mais seul les shamans plonge jusqu'au monde des esprits.

Samuelle ne savait pas se limiter au premier niveau de perception.

La distance ne l'effrayait pas. Les gens du nord n'ont pas la même façon d'aborder celles-ci : Quelques milliers de km sont un voisinage étendu. Le mouvement non plus. Nomade par définition, le mouvement ne l’incommodait pas, ses idées elles-mêmes tourbillonnaient sous son crane dans un cyclone d'une violence inouïe. Mais visualiser un lieu... seulement le lieu... C'était comme espérer tirer une luciole d'un bocal sans libérer toutes ses copines au passage.

« Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée » contra-t-elle avec une certaine inquiétude.

Les lieux qui lui étaient familier était les pires...

Mais voilà, Lukas n'avait pas peur. Pas l'ombre d'une crainte... Samuelle en conçu de l'irritation. comment pouvait-il se montrer aussi... aussi sur de ses moyens! La sorcière ressentit la morsure de l’envie. Il ne connaissait rien à la magie dans laquelle elle trempait. Il n'envisageait pas du tout les interférences à son art. Soit.

Elle poussa la porte et surgit dans le corridor du wagon en l’entrainant à sa suite : « Je ne peux pas bouger dans si peu d'espace... » Elle le tira sur la plateforme entre les wagons et l’attira à elle, rapidement.

CRACK


*London Sea life Aquarium*

Ce qu'il y a de bien avec le bassin de la pieuvre, c'est que l'eau n'est pas trop froide car comme chacun le sait, ces bestioles vivent en eaux peu profondes, chaudes et tempérées...

14h, heure de Londre... Un animateur, perché sur le rebord d’un bassin, explique les spécificité de l’espèce à un groupe d’ aquariophiles...

Le bassin de la pieuvre est habité par un très beau spécimen de pieuvre adulte... Octopus Vulgaris

Les lumières des bassins sont tamisés pour reproduire le cycle du jour et de la nuit...

Il est également utile de spécifier que la pieuvre est un animal solitaire qui ne tolère pas la présence d'autres individus...


CRACK!

« Merde! »

FLOUSH!










Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Dim 17 Juil - 17:11


Alors que Lukas se lançait dans un discours thuriféraire en vue de ragaillardir Samuelle, cette dernière l’empoigna sans ambages et le mena hors des toilettes, directement sur la plateforme la plus proche qui connectait les deux wagons. Le train n’avait pas encore atteint son allure maximale que déjà, là, le vent fouettait les visages et faisait claquer les cheveux.
- Tu vas tenter de transplaner dans les toilettes du café, je t’y rejoindrai et… articula vainement le chercheur de sorts, sa voix couverte par le bruit des wagons sur les rails conjugué au vent qui s’engouffrait dans l’interstice à ciel ouvert.
Mais Lukas n’eût fini sa phrase que son visage s’embrunit soudainement. Il perçut les intentions de Samuelle quelques secondes trop tard. A cet instant, il béat plus que de raison. Il parut d’abord contrefait puis son corps fut aspiré tel un pantin désarticulé dans le vortex ténu engendré par la métisse.
- AAarg..

CRACK !

Lukas sentit qu’ils s’éloignaient de loin en loin de la destination prévue. Mais surtout, il sentit une douleur fulgurante l’assaillir au niveau du coude. Désartibulé ! pensa-t-il immédiatement. Elle l’avait désartibulé ! Quelle folie lui avait prise de s’essayer au transplanage d’escorte à ce stade d'apprentissage !

CRACK-FLOUSH !

Lukas ferma la bouche et les yeux juste à temps, comme par réflexe. Ils n’avaient de toute évidence pas atterris dans les toilettes du café, tout au mieux la tête la première dans les cabinets. L’eau les submergea tout entier. Lorsque le magister rouvrit les yeux, un poulpe se propulsait en sa direction, sans que Lukas n’eût pu dire s’il l’attaquait ouvertement où se trouvait malencontreusement sur son chemin. Quoi qu’il en fût, une décharge de lumière irisée émana de la baguette de Lukas et changea abruptement la direction de la course de l’animal ; celui-ci fila vers la surface du bassin et, dans son élan, vint faire office d’écharpe à l’animateur.
Lukas se lança dans des imprécations mentales d’une violence inouïe à l’encontre de Samuelle. Les joues gonflées par l’air qu’il avait emmagasiné in extremis. Son bras valide, qui tenait sa baguette, se mit à décrire des cercles de grande envergure au-dessus de sa tête.

L’eau fut éjectée du bassin façon geyser à haute pression.

Le sorcier gisait sur la roche humide du fond de l’aquarium. Il crachotait le peu d’eau qui restait dans ses poumons tout en se tenant le coude fermement. L’articulation était luxée. Les traits de son visage étaient tirés par la douleur.
- Particulièrement réussi, Sam… ironisa le sorcier rêchement.
Lukas guignait les reptations d’une étoile de mer non loin.
- Néanmoins, à l’avenir… Voyageons séparément, veux-tu ?

La baguette de Lukas libéra une brume blanche qui camoufla sitôt leur présence aux moldus.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Mer 20 Juil - 1:19


Des cris. Des enfants qui pleurent. Le tremblement de la course précipité de plusieurs dizaines de personnes qui fuit dans le désordre.

« Oh oui! » répondit-elle avec enthousiasme, heureuse de sa performance. « Très réussi! Nous sommes encore à Londre!!! » renchérit la métisse sans s’émouvoir de l’ironie de son professeur. Il avait l’air fâché… Il n’en avait pas que l’air… Samuelle se fendit d’un sourire. « Chez moi, quand on veut savoir si quelqu’un sait nager, on le pousse dans la rivière… » fit-elle d’un ton onctueux. Son sourire s’élargit. « Comment pourrions-nous voyager séparément alors que je n’arrive jamais à destination??? » releva-t-elle.

De sa manche, la métisse essuya un rond de buée sur la paroi du bassin, vérifiant si le champ était libre. « Je me sens comme un poisson dans un bocal… » Elle gloussa. « Tu imagines le lecteur de nouvelle du téléjournal de ce soir? Panique à l’aquarium!! Un moniteur attaqué par une pieuvre!!! » Elle eut un vilain ricanement qui laissait entrevoir son sens de l’humour particulier. « Non, je ne crois pas que tu aies le choix de m’accompagner dans mes déplacement. Je suis impatiente de te faire connaître mes endroits favoris : Cœur des vallées, Haute-Pierre, Petites-terres, Pays Perché… » énuméra-t-elle en imaginant déjà leur circuit touristique… Puis elle remarqua la souffrance manifeste de son professeur.

« Tut tut tut… allons, ce ne dois pas être si terrible… »
fit elle s’accroupissant devant lui. « Tu veux que je jette un œil peut-être? »









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Mer 20 Juil - 14:14


- N’y pense même pas ! s’emporta Lukas s’éloignant de la métisse d’un roulé-boulé sur le côté. Un SPLURF ! sonore lui indiqua qu’il venait d’écraser la pauvre étoile de mer. Hmpf. émit-il les dents serrées et les traits du visage tirés comme une vaine tentative de celer sa douleur.
Le sorcier savait très bien que son élève était tout à fait à même de lui remettre son os du coude en place ; ce qu’il savait aussi bien fut qu’elle était tout autant capable de le lui faire migrer à travers la bras et le ressortir par sa bouche après avoir porté l’estocade à son coeur. Une simple calcul de probabilité, lui suffit à se décider de ne pas laisser Sam l’approcher d’avantage ; ou un nouveau poulpe aux yeux atrocement rutilants viendraient remplacer son prédécesseur dans l’aquarium, ça il s’en faisait la promesse et son regard fustigeant la sorcière l’exprimait à merveille.
Se relevant cahin-caha en s’accrochant à la paroi rocheuse, la respiration saccadée, il pointa sa baguette sur son coude, les yeux exorbités d’appréhension.
CLACK ! CLACK !
Une légère ondulation sous la peau indiqua que l’os reprenait sa place originelle. Un cri déchirant sortit de la bouche de son détenteur signala que la douleur fut plus qu’insoutenable.
Lukas vit un amas d’étoiles se moutonner devant ses yeux, tandis que son membre perclus le lançait terriblement et que ses jambes manquèrent de démissionner. Tout cela fut orchestré face à la paroi rocheuse afin d’éviter à Sam le plaisir sucré de le voir souffrir ; paroi, qu’il mordait, en ce moment même, à pleine dent.

Retrouvant ses moyens, il réajusta sa robe de sorcier, passa sa main dans ses cheveux, inspira profondément et se retourna vers la métisse. Un rire de nez. Un regard retors. Lukas sembla se rasséréner soudainement et recouvra son irradiation de professeur fou à la pédagogie douteuse. Il l’apostropha d’un coup de baguette. Dans un éclat de lumière si sombre qu’il faisait passer le noir pour du gris, un tatouage fit son apparition… en plein milieu du front de la métisse. Une fleurette, qu’un enfant de trois ans aurait pu avoir dessinée s’il lui manquait trois doigts à chaque main.
- Je ne risque pas de te perdre comme ça, dit-il, satisfait. Et nous pourrons voyager séparément.
A son tour il désembua la vitre de l’aquarium d’un revers de manche. Personne. Il se retourna vers Samuelle, les yeux rieurs embués de sagesses folles.
- Suis-moi.
CRACK !
Il transplana de l’autre côté de la vitre, la laissant là, claquemurée dans l’aquarium. Puis, s’asseyant sur le banc juste en face, il secoua sa baguette et le bassin se remplit d’eau à vitesse grand V. Cette fois, le lieu ne pouvait être difficile à visualiser ; il était juste en face. Quant à la détermination, l’eau montante – que Lukas avait pris soin d’importer directement de l’océan antarctique – suffirait à induire une certaine motivation. En somme, il ne restait plus à Samuelle qu’à se décider… rapidement.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Dim 24 Juil - 3:39


« Hey! T’as oublié de… m’emmener… avec… toi… » fit la métisse, son expression variant de la bonne humeur à la suspicion entre 2 points de suspension. Noooon? Il n’aurait pas fait ça, quand même??? Elle inclina légèrement la tête, réduisant ses yeux d’or à deux minces fentes incandescentes. Trahison…

L’eau de mer, saumâtre, glaciale, lui mordit les chevilles. « Argl! » glapit-elle en sautant sur le substrat rocheux du décor. Et son premier réflexe, pour échapper à sa prison, fut bien de suivre le sorcier. Seulement elle n’utilisa pas de magie. Pas cette magie là…

Lukas la vit s’écraser douloureusement contre la paroi du bassin, comme si elle avait voulu passer au travers. Le plastique épais se dépolit autour de sa silhouette dans l’échec de la métisse. Surprise, Samuelle posa ses mains sur celle-ci. « C’est pas du verre, c’est du plastique… » réalisa-t-elle tardivement, alarmée. Elle se haussa d’avantage sans égard pour les mollusques qu’elle dérangeait. « Lukas Ustaz, espèce de vil scélérat! Ne me laisse pas là-dedans! » supplia-t-elle

Visualiser dans la panique, ce n’était pas pour le mieux… Il y a les murs, le plafond, le plancher, le banc où est assis Lukas et l’espace devant lui, libre… Mais tout ça, c’était de l’autre côté, loin. Parce que de son côté, il y avait également l’eau de mer, les oursins, les mollusques et cette odeur de fond marin, les pierres plates sous ses pieds, là, tout près d’elle, le rugissement du gravier sous l’eau courante. L’esprit de Samuelle s’égare et ce n’est plus du tout le London sea life aquarium qu’elle visualise… Confuse, désorientée, plus elle essaie de faire le focus et plus elle se trouble.

CRACK!

Désaxée… Elle n’apparue jamais devant lui…

5 fuseaux horaires plus à l’ouest…

CRACK!

Samuelle plissa les yeux sous la lumière aveuglante. « Eh merde… » C’était bien le dernier endroit au monde où elle aurait espéré aboutir… Elle fit un tour d’horizon : la baie, le shoreline, du ciel à perte de vue et un inukshuk là, sur sa droite, lui masquant le soleil… « Plus tu veux aller loin, plus il t’en coûtera. Les lieux bien connus sont plus faciles à atteindre. » répéta-t-elle d’un ton niais montrant bien ce qu’elle pensait de la théorie. D’un pas leste, elle entreprit de rejoindre le repaire…









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Dim 24 Juil - 15:30


Lukas fixait attentivement la vitre blanche de buée. Que pouvait-elle bien fabriquer, se demanda-t-il en plissant des yeux. Se levant finalement, les mains dans les poches de sa robe de sorcier, il s’approcha quelque peu du bassin. L’eau devait avoir atteint une hauteur qui poussait à la prestesse à présent, se dit-il en faisant un pas de plus vers la vitre. Lorsque, soudain, un visage rond et plat apparut contre la paroi dans un bruit sourd significatif. Lukas, ébaubi, eut un mouvement de recul.
- Ouch ! fit le sorcier d’un air faussement empathique. Attention à la vitre, articula-t-il finalement, un sourire furtif en travers du visage.
La ventouse qui servait de bouche à la métisse ondula alors qu’elle tentait vainement d’exprimer quelque chose. Lukas n’entendit pas un traître mot de ce qu’elle disait. Il se rapprocha de la vitre comme Sam, de proche en proche, prenait de la hauteur et l’insultait. Ce à quoi, le pouce levé, il répondit :
- Oui, oui, je te vois. Tu t’en sors très bien.
L’eau montait. Mais pas assez vite pour qu’elle apprenne selon Lukas. Une ondulation de baguette et le niveau grimpa de cinquante centimètre d’une traite.
- Plus vite Sam ! Plus vite ! lança-t-il à la cantonade.
Il pointait au même moment sa baguette sur un crabe araignée qui dans la seconde gagna 30 kilos à vu d’oeil lorsqu’un bruit étouffé émana de l’aquarium et fit ondoyer l’eau.

Un sourcil arqué, Lukas se colla contre la vitre, les mains en guise de jumelles. Plus de Sam ! Un regard réprobateur à l’araignée de mer géante lui indiqua que le crustacé n’y était pour rien. En revanche, se trouvant de plus en plus à l’étroit dans le bassin, celle-ci se mit à attaquer le plastique de la vitre à violents coups de pattes. Lukas tourna les talons, rejoignit le banc puis monta dessus. Tournant sur lui-même, il s’attendit à voir la métisse apparaître puis se résolut, dans un soupir las, à penser qu’elle devait être… ailleurs. Croisant les doigts pour ne pas avoir à jeter un coup d’œil du côté du bassin adjacent des requins marteaux, il s’engorgea, ferma les yeux et sembla humer l’air comme un chien aux aguets. Sa baguette levée tel un paratonnerre. Quiconque passant dans le coin à ce moment là aurait cru qu’il faisait une piètre imitation de la liberté éclairant le monde.

- Sam, Sam, Sam… dit-il en laissant retomber ses épaules. Une laisse, je ne vois que ça…

CRACK !

Le choc du transplanage intercontinental fut si brutal qu’un cratère se forma autour des pieds de Lukas. Aussitôt atterri, une ombre submergea le sorcier par derrière. Une vrille, baguette tendue. Un éclair rouge pulvérisa le cairn de pierre à forme humaine.
- Oups, fit-il sans y penser.
D’un coup d’oeil autour de lui, il vit une silhouette au loin. Il la reconnaîtrait entre milles. Les yeux plissés, il guigna les environs. Son visage s’embrunit. De la même manière qu’il était arrivé, il disparut.

Spoiler:

Quelques minutes plus tard, sur le chemin de Samuelle, l’air se dilata. Une boule de fumée grisâtre apparut à l’horizon, grossit et, finalement, tomba au sol comme la foudre. Des entrelacs de fumée sombre émergea Balto, le port altier, son regard matois dirigé vers Sam comme il s’avançait. Des yeux en tout point semblables à ceux de son maître. S’asseyant sur son séant, avisant la métisse, il pencha légèrement la tête sur le côté.
- Où vont Balto et Mademoiselle Samuelle? jappa-t-il de la même voix gutturale et légèrement éraillée qui caractérisait celle de son maître.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Mer 27 Juil - 19:24


Samuelle marchait rapidement, les yeux rivés au sol, progressant dans le champ de bolder avec la grâce de ceux qui y sont nés. Le vent lui ébouriffait les cheveux, soufflant dans son dos, aggravant son péril… Elle jetait régulièrement un œil derrière elle, inquiète et buta presque dans le chien.

« BALTO!!! » La métisse se jeta sur lui, ouvrant les bras pour les refermer sur le col de l’animal. Des bras qui revendiquaient un certain réconfort, qui témoignait de l’émoi et de la peur, qui affirmaient la confiance la plus pure. Samuelle avait eu si peur de lui lorsqu’elle l’avait aperçu pour la première fois. Beaucoup plus peur de l’animal que de son maître. Elle se méprit totalement sur le sens de sa question : « En Angleterre! Peu importe si ce n’est pas Londres, mais loin d’ici et au plus vite!! » Puis son esprit additionna 2 et 2. « Non… Tu ne peux pas me ramener, tu ne te déplace pas par ta propre volonté… C’est Lukas qui te retrouve… » Elle eut un silence et commenta par un « MERDE! » sonore. Il avait intérêt à les retrouver rapidement, pensa-t-elle… « On rejoint l’inukshuk avant que des membres de mon clan ne me retrouve… » fit-elle en se relevant. « Les inukshuk sont des repaires… Les moldus pensent que ce sont des repaires géographique mais ils sont surtout des portes… Un repaire, oui, mais temporel. » Regardant autour d’elle, elle fit une vrille sur elle-même, désorientée. « L’inukshuk? Où est-il?? » s’étonna-t-elle, soudainement inquiète… « Il était là il y a quelques instants… Sur la pointe… » L’or effleura l’azur un bref instant et elle se mit à courir…

Des gravats… C’était tout ce qu’il restait… de la poussière et un tas de pierres fracassées… Quel fou avait bien pu se rendre responsable de ce crime? Samuelle soulevait les pierres une à une, en silence, visiblement accablée, les soupesant dans ses mains, cherchant la bonne. « Pour moi les pierres sont comme les pages d’un livre… Un livre minéral… » expliqua-t-elle distraitement à Balto. « Et il y a une pierre de garde dans chaque inukshuk… Une pierre qui balise une sombre sente… Un chemin invisible… Mais il ne reste rien… » Elle prit une autre pierre. « Je sens le champ de pouvoir, c’est comme la turbulence d’un aimant, elle était là, mais je ne la trouve pas… » poursuivit-elle, concentrée, jusqu’à ce qu’une voix remarque dans son dos : « Sti yïmin stem? »

Dans certaine sphère de la société des sorciers, en particulier auprès des très vieilles familles, Georges Jinx Daee est tout simplement désigné par Jinx. Il n’était pas apparu à proprement dit… Mais même Balto ne l’avait pas entendu venir… Ni vu, ni entendu… Il n’avait pas transplanné non plus.

Il les contourna lentement, fixant ses yeux d’or sur sa fille.

- Quel mal y aurait-il à discuter avec le chien? répondit-elle à la question en anglais pour le bénéfice du canin.

L’homme eut un reniflement méprisant…

- Es-tu donc si seule? Se moqua-t-il méchamment. Ou serais-tu donc devenue si fière que tu ne peux pas franchir la crête pour retrouver les tiens?

C’était un petit homme aux cheveux gris acier, brossé vers l’arrière. Il était vêtu de vêtements taillés très près du corps, comme ajustés pour ne pas entraver ses mouvements. Il foulait le sol sans humilité, comme un seigneur arpentant son domaine. Il y avait dans son maintien ce petit quelque chose, cette ferveur qu’on les hommes inflexibles, ardents et décidés.

Il posa une main rêche et pleine de cals sur la tête de Balto.

- C’est un bel animal… Il enrichira le sang de la meute...
- Je ne reste pas! s'affirma la métisse...
- Alors pourquoi serais-tu revenue? Il inclina légèrement la tête sur le côté. Même toi, Samuelle, tu ne braveras pas cette sorte de magie. Tu a détruit l'inukshuk et pour la remplacer, il te faudra l'aide d'un shaman, c'est à dire mon aide ou celle de tes frères, ou te plier au rites de passage et accepter de prendre ta place dans le clan... Il se ménagea un silence. Non, je crois que tu vas rester...

Samuelle était la proie d'émotion contradictoire. Elle maudit Lukas silencieusement. C'était sa faute, elle l'avait prévenu que c'était dangereux. Il était si désinvolte! Elle tendit la main vers le chien, l'invitant à la rejoindre.

- Je n'ai pas besoin d'aide pour reconstruire l'inukshuk!
- Avec ton pouvoir? Tu ne sais pas l'utiliser ni le contrôler...
- On ne m'a pas enseigné à l'utiliser ou le contrôler... accusa-t-elle
- Tu es une cadette. Il fit volte-face et descendit du promontoire en direction de la crête. Ton don est de canaliser la magie pour l'usage de ton aîné. Tu es née pour servir! Il est temps d'apprendre ton rôle!











Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Mar 16 Aoû - 21:06


Après avoir accueilli les embrassades de Sam avec une vergogne non dissimulée, Balto sembla perdu face à l’agitation de la métisse. La tête de l’animal penchée sur le côté faisait face à une déferlante de questions et réponses pour le moins déroutantes. Mais le beauceron restait calme, presque trop, affichant l’impassibilité de ceux qui attendent quelque chose. Lorsque la métisse détala à toute vitesse, Balto trottina à sa suite. L’inuk-truc-muche ? Il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait bien être. Tournant sur lui-même, il guignait les alentours d’un regard torve. Et pour cause, ce nom ; il sonnait comme celui d’une créature monstrueuse qui hantait ces contrées désertes. Les poils de l’animal se dressèrent imperceptiblement sur son échine. L’inexpugnable Balto aurait-il cédé son sang-froid à Dame effroi ? Il se rasséréna finalement en voyant Sam accroupie au sol et tâtant des cailloux à tâtons. Allant plus avant, il découvrit le cairn détruit et ses pattes avant se raidir tandis que sa tête commença à encenser machinalement.

En quelques bonds capricants Balto se retrouva sur le tas de pierres. Il reniflait chacune d’entre elles en prenant soin de ne pas gêner Sam dans sa recherche du caillou. Se faisant elle déblatérait ce qui, aux oreilles de Balto, ne paraissait être que de la ragougnasse indigeste. Ces mêmes oreilles d’ailleurs se dressèrent sur la tête de l’animal lorsqu’une voix se fit entendre tout près. Mais Balto ne grogna pas. Il se contenta de s’asseoir sur son séant et de scanner en long, en large et en travers l’homme qui était là, à présent. Lorsqu’on parla de lui, il bailla à s’en décrocher la mâchoire puis finit par descendre du monticule de pierres d’un pas leste. Quand la main de l’homme se posa sur sa tête, le pire aurait pu se produire, au lieu de cela Balto se laissa faire comme l’animal domestiqué qu’il… n’était pas.

Le beauceron enregistra la reste de la conversation en feignant de s’abîmer dans l’horizon lointain. Puis il alla se frotter contre Sam lorsqu’elle l’apostropha d’un signe de la main. Au contact, il sentit son malaise. Sans affectation aucune à l’égard de l’homme, l’animal releva la gueule vers la métisse.
- Balto, lui, aimerait voir la meute, dit-il une fois que les deux autres se fussent tus. Puis portant son regard sur l’homme il reprit d’un ton assuré. Balto et la cadette Samuelle suivent l’homme gris mais ils sont pressés, alors l’homme gris devra moins parler dorénavant.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Lun 22 Aoû - 1:12


Jinx leur avait déjà tourné le dos… Il savait que Samuelle rejoindrait le village, qu’elle ne pouvait pas faire autrement. En entendant le commentaire du canin, il fit brièvement volte-face, affichant un mélange de surprise et d’intérêt… Il détailla l’expression catastrophée de sa fille et poursuivit sa route en ponctuant cette rencontre d’un ricanement bref comme un aboiement.

Muelle suivit le petit homme des yeux, le regardant s’éloigner et attendit qu’il ait pris le large pour faire part de ses réflexion à son compagnon : « Alors tu vois, il y a quelques minutes, quand j’ai vu que l’inukshuk avait été détruit, j’ai pensé : Je suis dans la merde… Puis j’ai entendu sa voix… Et j’ai pensé : non, voilà, maintenant je suis dans la merde! J’ai atteint le fond. Notre situation ne peut pas être pire que celle d’être surprise en train de piller les restes d’un chemin invisible. Et là, à l’instant, j’aimerais bien que tu m’expliques à quoi tu as pensé en révélant à mon père que tu n’étais pas un chien… »

La métisse poussa un soupir résigné et fouilla dans ses poches pour ressortir dans sa main un assortiment de petits cailloux. Si Lukas avait été présent, il aurait peut-être reconnu certain d’entre eux, s’éparpillant sur le tapis des Rocstones. Elle présenta un cailloux à Balto. Un galet de rivière, percé en son centre. « Je vais te l’accrocher autour du cou en guise de médaille… » annonça-t-elle en coupant une mèche de ses cheveux avec un éclat de pierre. « C’est une pierre très puissante qui te protégera de leur magie… Il ne faut pas la perdre… » De ses doigts agiles, elle tressa la mèche pour en faire une cordelette et la lia au garot du beauceron. Noir dans son pelage noir. « J’espère que Lukas te retrouvera rapidement… » souhaita-t-elle en se mettant en route.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Mar 23 Aoû - 14:36


Balto se secoua de tout son long et, à l’aide d’un mouvement de patte qui manquait cruellement de souplesse, entreprit de se gratter derrière l’oreille. Lorsque Samuelle se mit en marche, il lui emboîta finalement le pas, allant même jusqu’à prendre les devants de quelques mètres. Son regard était planté dans le dos de l’homme qu’ils suivaient tous deux ; une flèche fendant l’air n’aurait pas tressailli davantage. Une de ses oreilles, plus dressée sur son crâne que l’autre, prêtait gare à la métisse, écoutant ses dires, percevant son inquiétude face à la situation dans laquelle ils se trouvaient.
- Ni Balto, ni la cadette Samuelle n’étaient en train de piller, dit-il calmement. Balto ira voir la meute. Samuelle ira mander l’aide de ses frères pour ranger le chemin invisible. Tout ira bien.
Il fit silence.
- Balto est un chien, murmura-t-il à la cantonade. Balto a toujours été un chien. Balto est peut être plus qu’un chien mais il n’en reste pas moins un, de chien.
Jetant un coup d’œil en arrière, le beauceron vit Samuelle fouiller dans ses poches et s’arrêta, intrigué. Il se laissa néanmoins attacher la pierre autour du coup sans broncher. Lorsque la métisse lui expliqua le pourquoi de ce caillou, il ne dit rien mais pensa qu’elle aussi, au fond, ne se figurait pas ce qu’était réellement Balto.
- Balto ne le perdra pas, ça non. Balto y fera attention.
Puis ses yeux luirent ; le regard azur, si semblable à celui de Lukas, sembla même sourire.
- Je ne pense pas que Maître Lukas cherche Balto. Et puis si Maître Lukas voulait retrouver la cadette Samuelle, la trace sur son front l’y conduirait sans problème.
Les yeux de l’animal se posèrent sur le petit tatouage noir que la sorcière avait au front, une petite fleur grossièrement dessinée.
Reprenant leur marche, Balto se mit courir devant, dépassant même l’homme qu’ils suivaient quelques minutes plus tôt. Puis s’asseyait sur son séant, bombant le torse et s’engorgeant afin de bien mettre en évidence son nouveau collier. Regardait l’homme le rejoindre. Courait de nouveau plus avant, s’asseyait encore et scrutait à chaque fois le frère de Samuelle d’un regard neutre, presque désintéressé, en totale contradiction avec son attitude. Et ceci jusqu’aux abords du village.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Ven 26 Aoû - 4:19


S’il voulait la retrouver… S’il voulait la retrouver, il le pouvait sans problème… Et il n’était pas là… Les paroles de Balto lui firent l’effet d’une gifle glaciale. Elle porta la main à son front en réalisant qu’il l’avait marqué et sa colère ne connut plus de limite… « ARGL! »

Jinx n’était pas homme à s’embarrasser de scrupules. Il l’avait déjà prouvé en lançant le Windigo sur ses traces. Il accuserait sa fille rebelle et tous le croirait. Parce qu’il faisait partie de cette société à titre de shaman et pas elle. Parce que le rôle de Samuelle était celui d’un catalyseur pour la magie de ses frères. Elle n’était pas née pour en user elle-même. Parce qu’elle avait refusé de les servir. Parce qu’elle s’était exilée.

Balto ne comprenait pas la gravité de la situation. Et il atteignit le village bien avant que Samuelle n’ait l’occasion de l’apostropher par la question : « Alors qu’est-ce que tu fiches ici sans ton maître?? »

Le village côtier type, une 60taines de roulote montée sur pilotis pour être shimée à chaque cycle de gel et dégel, noyé dans le smog de la combustion du mazout. Un désordre étonnant régnait partout, parce que l’urbanisme et la notion de possession privée n’existe pas ici. Les chiens sont laissés errants. « Je t’appelerai ‘ntemshuk’! » annonça jinx en rejoignant Balto. « ntem, signifie ‘mon chien’… Et shuk se traduit par ‘qui peut agir à la façon d’un humain’… » Le vieil homme tendit la main vers la tête de l’animal et suspendit son geste à mi-course, les yeux rivés sur la pierre au garrot de l’animal. « Tiens tiens tiens, qu’avons-nous là? » Un doute insidieux surgit dans son esprit. Elle ne plierait pas. Elle se laisserait accuser de meurtre plutôt que de se soumettre aux derniers rites de passage.

Samuelle avait disparu. Un tour d’horizon rapide, scrutant le désert arctique, ne leur appris pas où elle s’était caché.

« ‘Stemshuk’ alors; son chien… »
Il plongea la main dans l’une de ses poches et produisit sous la truffe de l’animal une pierre. Un bloc schisteux, d’un gris bleuté avec des aiguilles d’un minéral beige qui semblait pouvoir être découpé en mince feuillet. « C’est la pierre que ta maitresse cherchait dans l’inukshuk. Une pierre de garde. Sans elle, elle ta maitresse fera face à des accusations dont la gravité se compare à celle d’un meurtre. » La flamme des yeux jaunes du vieil homme s’aviva. Il ne mentait pas vraiment. Pas encore. « Détruire l’inukshuk est un acte haineux dont quelqu’un devra répondre, tu comprends? Parce que comme toi, l’inukshuk a la possibilité d’agir à la manière d’un humain. Il est vivant. » Il sourit à l’animal. « Retrouve-la pour moi, il me faut la lui rendre… » pria-t-il en faisant sauter la roche dans sa main, sans expliquer comment cette pierre s'était retrouvée dans sa poche.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Dim 28 Aoû - 16:51


Le beauceron restait immobile, assis sur son séant. L’azur déferlait, lentement avec la volupté des flots menacés par la tempête, s’abîmait, dans le regard ambré de l’homme. Fallait-il porté le jaune pour être un traître ? Le regard de Balto débordait d’une curiosité inquisitrice ; il huma légèrement la pierre qui lui était présentée. Contre toute attente, et comme, d’ailleurs, lorsque Sam lui avait accroché sa propre pierre autour du cou, il ne fit pas de bond en arrière ; chose qu’il n’avait pas manqué de faire au Manoir Rocstone, il y a de cela plusieurs semaines, lorsque Samuelle répandit ses cailloux au sol, non sans affecter un évident dégoût et une anxiété certaine à l’égard de ces ‘choses’.
- Stemshuk va trouver la cadette Samuelle, lâche l’animal de but en blanc.
Joignant la parole au geste, Balto plaqua son museau au sol et se mit à tourner sur lui-même, non sans guigner presque en permanence du côté de l’homme. Puis il se dirigea en direction de deux roulottes, prit à gauche, s’arrêta, regarda l’homme, prit à droite, contourna quatre roulottes, s’arrêta, regarda l’homme, tourna sa tête en direction de deux personnes à une vingtaine de mètres. Une légère brise chassa quelque peu le brouillard ambiant et ne laissa aucun doute sur l’identité d’au moins une des deux personnes.
Balto s’avança, flanqué de l’homme à ses côtés. Il jappa une fois en direction de Sam ; puis se mit à courir vers elle. De la fumée grisâtre se libéra de ses poils alors que l’air se dilata dans un rayon de cinq mètres autour de l’animal. Des entrelacs de fumée sombre, la silhouette de Balto se déforma. Une boule vaporeuse noire grossissait tout en fonçant droit sur Samuelle et finit par l’envelopper au son d’un froufroutement brusque.
Lorsque la fumée se dissipa, les bras de Lukas étaient ceints fermement autour de la taille de la métisse et ses lèvres quittèrent tout juste celles de cette dernière. Le maléfice du bouche-baisé savamment orchestré fusionna les lippes supérieures et inférieures de la sorcière, la contraignant au silence.
Alors que les effluves de fumée grise, vestiges de l’illusion, continuaient de divaguer ça et là, le chercheur de sorts tourna la tête en direction de Jinx.
- Je suis le destructeur du cairn de pierre et Samuelle… est à moi ! aboya-t-il d’une voix rauque qui se répercutait en écho dans l’immensité des environs ; comme si le chien dont il avait pris les traits plus tôt ne s’en était pas totalement allé. L’azur déferlait. Lukas porta une main à son cou et arracha le collier paré de la pierre de Sam. Il la serra fort dans sa main.

Crack !

Il sentait Samuelle contre son torse. La leçon échappa au professeur. ’Deuxièmement, la détermination. Etape capitale si tu veux éviter le désartibulement. Fais le vide dans ton esprit. Ne pense à rien d’autre qu’au lieu d’arrivée. A ce moment-là tu n’as envie de rien, si ce n'est de t’y rendre. La douleur, certains sentiments, un doute, certaines formes de magie peuvent altérer ta détermination à te rendre en un endroit.

Crack !

Lukas n’ouvrit pas les yeux. Ils les avaient gardé ouverts dès lors qu’il avait sentit que quelque chose s’était mal passé. Ils n’avaient pas atterris là où il le voulait. Une ville côtière caractéristique du comté du Kent. Au moins, ils étaient bien de nouveau en Angleterre. Lukas n’était jamais venu ici, il en était presque sûr et pourtant, il y avait une familiarité nébuleuse en ces lieux. Le chercheur de sorts se détacha de Samuelle alors qu’il sentit son souffle dans son cou ; le charme du bouche-baisé avait pris fin. La peur n’avait jamais autant transparu sur le visage du sorcier, la peur et l’incompréhension. Pourtant il ne dégaina pas sa baguette. Il manqua trébucher sur le bord du mini cratère que la force du tranplannage intercontinental avait causé au sol. Il béait et guignait les alentours en faisant à plusieurs reprises des tours sur lui-même. Sa main était toujours autant fermée sur la pierre de Samuelle.
A quelques mètres d’eux, les falaises de craie blanches. Les embruns de la Manche venaient perler sa chevelure châtain clair. Et puis, presque comme s’il s’y attendait, une voix se fit entendre derrière lui.
- Lukas ?
Ses yeux se fermèrent. Son cœur chavira. Il se souvint. Il était déjà venu en ces lieux, la veille au soir… en rêve.
Elle était donc vraiment là.









Lisa H. Cain

Lisa H. Cain
SORCIERE. ► guérisseuse.

► MESSAGES : 4
Apparition Lesson #Lun 29 Aoû - 12:27


J’avais décidé de rester à Douvres quelques jours. Le trajet en ferry m’avait un peu épuisée et je souhaitais voir les falaises de craie blanches. En réalité, je crois surtout que j’essayais de retarder le moment inéluctable où j’allais faire ce pourquoi j’étais venue. En me réveillant, ce matin-là, je n’avais aucune idée que ce moment allait venir à moi, brusquement. Aucun signe annonciateur. Tout au plus les cauchemars le mettant en scène qui s’intensifiaient ; devenant de plus en plus tangibles ; jusqu’à la nuit dernière où je ne parvins pas à trouver sommeil.

Après avoir déjeuner à la petite auberge où je résidais, je décidai d’aller me promener le long de la côte. Le temps n’y était pas réellement propice mais je trouvais le vent, la pluie fine, l’épais plafond mouvant de nuage gris, apaisants. Le col relevé de mon imper n’empêcha pas mes joues de rosir de froid. Et mes mains, plongées au plus profond de mes poches, succombèrent elles aussi très vite à l’air marin glacial – certains diront revigorant, percluses.

Assise sur un banc à quelques mètres seulement de la falaise, je vis sur ma droite, un gros bloc de craie blanche se détacher de la falaise et sombrer dans les flots. La terre se déliait. Une sensation comparable à ce que je ressentais en ce moment, acculée, sans possibilité de faire demi-tour ; le vide se rapprochait inexorablement et nul ne savait de quelle nature serait la chute. Trois corbeaux vinrent se poser sur l’asphalte de la route qui passait derrière moi et longeait la côte. Ces oiseaux noirs étaient un mauvais présage ; tout comme moi, annonciateurs de mauvaises nouvelles.

Tournant mon regard vers la mer, je me dis qu’il n’aidait en rien de voir des signes partout. Lorsque… Crack ! Deux personnes transplannèrent à une dizaine de mètres de là dans un craquement à moitié étouffé par le sifflement du vent. Enlacés, un cratère s’était formé autour d’eux à leur arrivée. Ils devaient venir de loin. Lisa détourna son regard pour guigner les alentours. Il n’y avait personne, heureusement. Monsieur Charles, l’aubergiste, les avaient peut être vus arriver de l’autre côté de la route, au travers d’une des fenêtres voilées de dentelles blanches, mais ce n’était pas grave ; il était cracmol et servait les moldus aussi bien que les sorciers. Et selon toute vraisemblance, j’étais son unique cliente en ce moment.

Je voulu reporter mon regard le temps d’un instant sur le couple qui venait d’apparaître, lorsqu’un froid m’envahit de tout mon long. Le vent n’y était pour rien. L’homme s’était écartée de la femme et marchait vers le bord de la falaise, tournant sur lui-même, cherchant quelque chose du regard. Je connaissais cette silhouette. Il semblait si perdu, si apeuré… Je cru pendant un moment qu’il allait se jeter à la mer, désorienté. Mais il fit une nouvelle vrille sur lui-même avant de me faire dos. J’entrevis son visage et je perçu l’azur.

Me levant presque instantanément, je restais là, à regarder son dos. Mes jambes s’étaient raidies d’un seul coup, ne me laissant d’autre choix que de rester plantée sur place. Il ne m’avait pas vue. Mais il ne faisait aucun doute. C’était lui. Par quel concours de circonstance… Mes yeux se posèrent sur la femme qui l’accompagnait, nos regards s’entrechoquèrent. J’adressai un léger signe de tête et tentai d’afficher un sourire. Finalement, mes jambes m’autorisèrent à faire quelques pas en avant. J’avais froid, tellement froid. Je sentais mes mains et mon menton trembler.

- Lukas ? demandai-je une première fois de manière quasi inaudible, presque en aparté. J’entamai un pas en avant puis me ravisai en le réduisant à quelques piétinements maladroits. Lukas ? réitérai-je, cette fois, légèrement plus fort.

Ses épaules s’abaissèrent, comme de soupir. Il m’avait entendue.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Mar 30 Aoû - 5:29


Pendant que Balto faisait diversion, Samuelle se carapata vers le village…

- Si tu franchit la sombre sente, si tu entres dans la boulaie et que tu accomplis le rite, alors tu lui appartiendras, tu seras asservies comme nous tous et tu ne pourras jamais revenir en arrière…
- Pas si je vole la pierre de garde…
-
- Alors non seulement j’aurai la pleine possession de mon héritage, mais j’en serai maître.
- Et s’il te la reprenait?

Et la conversation entre le frère et la sœur fut interrompu par un aboiement soudain.

Samuelle avait peur des chiens. Parce que le chien est un animal et qu’un animal reste un animal. En outre, le frère du chien est le loup. Tout le monde sait qu’Il n’existe pas de cas authentifié de loups ayant attaqués l’homme sans provocation… Ce qui revient à dire qu’aucun homme dépourvu de tout esprit de provocation n’est jamais revenu pour raconter son histoire… Les loups doivent juste s’assurer de tuer les gens dans des coins tranquilles où personne ne le saura jamais…Tout le sang froid de Samuelle céda lorsque Balto cavala vers elle. « Non non non!!! » hurla-t-elle en opposant largement ses mains pour l’empêcher de se jeter sur elle.

Philippe empoigna sa sœur par les épaules dans un geste protecteur mais oublia de réagir, trop stupéfait devant cette sorte de magie pour s’interposer. Il écarquillant les yeux et dévisageant cet homme qui enlaçait sa sœur. Aucun frère n’est préparé à ça… Visiblement Samuelle non plus… « HMMMMM! » Elle ne pouvait pas parler mais il la connaissait assez pour savoir exactement ce qu’elle pensait, nul besoin de légimencie… Il pouvait le sentir dans chaque fibre de son corps

CRACK!

« Lâche-moi tout de suite, SCÉLÉRAT!!! Je ne t’appartiens pas! » hurla-t-elle en lui labourant le torse d’une avalanche de taloche. Lukas semblait effrayé et en un sens, il avait raison de l’être… La métisse avait mille et une chose à vivement lui reprocher. « Non mais, tu m’écoutes? » disait franchement son expression. Seulement ce n’est pas au danger personnalisé par son élève qu’il dédiait son attention et son affolement. C’était une erreur… On ne tourne pas le dos à un djin en colère…

La magie était facile à trouver dans un pareil environnement, suintant à proximité, emprisonnée dans les strates crayeuses des falaises et mise à jour par l’érosion. En outre, il en fallait peu pour ce qui lui vint spontanément en tête. En heurtant de la paume le sol qui la séparait de Lukas, Samuelle libéra brusquement le pouvoir se trouvant juste sous la mince couche de matière organique. Des fissures apparurent autour de Lukas. La terre sous ses pieds se déroba en une série d’arc de cercle concentrique qui s’écroulèrent en touche de piano, lui faisant perdre pied et achevant de le faire basculer lentement vers le néant. Le mouvement de terrain s’interrompit seulement lorsque le sorcier eut le bas du corps dans le vide. C'était puéril mais ça faisait du bien...

« Lukas ? » ... « Lukas ? »


« Bonjour! »
fit la métisse dans un parfait slang nord-américain. Puis elle réalisa que la femme venait d’être témoin de sa petite mise au point et s’avisa qu’elle pourrait peut-être n’avoir pas été favorablement impressionnée. Elle se défendit donc : « Il l’a cherché! » Elle hocha de la tête pour appuyer ses dires. « V-r-a-i-m-e-n-t!! » renchérit-elle. Elle parce que tout compte fait, elle n’était pas encore venue à bout de sa colère, elle l’admonesta encore : « J’peux pas croire que t’as dit ça!!! » et encore... « Tu m’as laissé croire que c’était le chien! »

Il s’en tirait à bon compte… Samuelle n’était qu’à moitié djin.

Se jugeant suffisamment vengée, elle le rejoignit et lui tendit une main secourable avant de changer d’idée et de l’empoigner par le collet et de l’aider à se hisser sur un sol plus ferme. Juste au cas où il aurait aimé la précipité en bas de la falaise… « Vous le connaissez? » s'informa-t-elle en guise de mondanité et parce que Samuelle se révélait toujours incapable de faire du tors à quelqu'un... « Parce que j'exagère, il a quand même quelques qualités... »









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Mar 30 Aoû - 20:31


Lukas perdit pied. Dans sa chute, il vrilla de côté et, avant que ses mains ne rattrapent cahin-caha le bord crayeux de la falaise, son regard s’était accroché à celle qui venait de prononcer son nom. Dès lors, ses yeux, à la fois tristes et emplis de peur, ne la lâchèrent plus. C’était bien elle, Lisa. Elle était là, avait fait un bond en avant et porté sa main droite à sa bouche, horrifiée. Elle avait l’air de ne savoir que faire, n’osait sans doute pas s’interposer. Lukas lui dédiait un regard implorant ; et pourtant, intérieurement, ses suppliques ne concernaient pas sa situation actuelle, au bord du gouffre et sur le point de chuter. Non, il y avait quelque chose de bien plus fort dans l’azur à ce moment-là. Quelque chose qui réduisit l’homme à l’enfant – ou plutôt qui l’éleva à un paraître sans ambages et plein de vérité ; comme soudainement nu. Les fantômes du passé transcendant les voiles pudiques du présent.

Malgré les imprécations de Samuelle en fond sonore et Lisa qui détachait maintenant son regard du sien pour aller à la rencontre de la métisse, Lukas ne changea pas le moins du monde d’attitude : fixant inexorablement la sorcière à l’imperméable beige. Sam dut mettre en oeuvre tout l’effort dont elle était capable pour soutirer Lukas au vide et le ramener sur un sol plus palpable car ce dernier ne l’aida en rien dans cette tâche, toujours obnubilé et qui, de fait, avait la vivacité d’un ballot de linge sale.

Lisa regardait Samuelle avec un air gêné. Elle semblait ne pas trop savoir où se mettre ; répondant à la pile électrique qu’était la métisse par des petits sourires qui avaient du mal à rester accrochés sur son visage candide. Lukas se relevait tant bien que mal et tandis qu’elle reportait son regard sur lui, Sam l’interpella directement. Elle cligna des yeux à trois reprises, comme elle le faisait à chaque fois qu’elle était prise au dépourvu, nota Lukas. Elle ouvrit la bouche mais un geste du sorcier interrompit les prémices d’un balbutiement. La main du sorcier vint se plaquer sur la bouche de Sam, étouffant les derniers mots de la métisse sur ses présupposées existantes qualités.
- Sam, je te présente Lisa, dit-il sur un ton presque cérémonieux. Ma femme…

Le teint de Lisa prit une tonte rouge pivoine. Elle ne put soutenir aucun des deux regards et plongea ses yeux vers le sol. Puis, se rassérénant, elle releva la tête et adressa un regard chaleureux à Samuelle, avant de se tourner vers Lukas, l’air grave et résolu.
- Je dois te parler Lukas. Allons à l’auberge tu veux ?

Lisa rajusta le col de son imper et entreprit de traverser la route. Lukas adressa, pour la première fois depuis leur arrivée sur les lieux, un regard à Samuelle. Le chercheur de sorts semblait tourmenté et un peu ailleurs. Il posa son pouce sur le front de la métisse et frotta légèrement ; la grossière fleur noire de marquage disparut. Puis il lui prit le poignet et l’enjoignit à le suivre.

L’intérieur de l’auberge était kitch à souhait. Lukas et Sam étaient assis à une table carrée accolée à une fenêtre aux rideaux de broderie blanche à travers les trous imparfaits et disproportionnés de laquelle une pluie fine se dessinait sur la vitre. Les sièges, si rembourrés qu’ils semblaient prêts à éclater, étaient d’un cuir orangé des plus flashy et la table d’un bois vieux et dont les fissures, ou plutôt crevasses, contenaient les restes de repas ancestraux. L’abat-jour violet au-dessus de la table répandait une lumière tamisée presque ésotérique mais la clarté de la pièce était principalement apportée par le grand foyer ouvert au centre de la pièce où un feu dantesque crépitait. Une chouette blanche roupillait, perchée sur l’une des poutres de la charpente et un enfant, à en juger par sa taille, était assis à une table à l’autre bout de la pièce, enveloppée de pied en cap dans un manteau de fourrure, et sirotait un breuvage verdâtre avec une paille jaune.

- Je n’ai pas cherché à te nuire, là-bas, chez toi… Et je suis désolé, pour le tas de cailloux... murmura Lukas tout en jetant des coups d’œil répétés du côté du bar et sans vraiment porter attention à ce qu’il disait.

Lukas et Sam étaient assis l’un à côté de l’autre. Le chercheur de sorts remuait sur sa chaise comme si il y avait des punaises sur sa chaise. Pour un homme d’ordinaire si apte à la maîtrise de lui-même, il faisait à présent pâle figure. Afin de celer l’agitation de ses mains il les fourra dans ses poches ; l’une d’elles entra en contact avec la pierre de Samuelle. Lisa, elle, bavardait avec Monsieur Charles, en petit homme d’un certain âge que l’on voyait à peine derrière son comptoir, aux yeux éraillés et au crâne chauve et tavelé. Il lui préparait en même temps sa commande ; les boissons ainsi que de quoi se restaurer pour un milieu d’après-midi. L’atmosphère eut été particulièrement chaleureuse et confortable, si Lukas ne la rendait pas, par sa seule présence, incroyablement tendue.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Mer 31 Aoû - 4:20


De stupéfaction, Samuelle resta bouche bée… Ses lèvres s’arrondirent en un O muet… Ce qui ne l’empêcha pas de rabattre la main qui la bâillonnait d’un geste agacé. « Ta f-e-m-m-e? » répéta la métisse avec emphase, incrédule, à voix basse en articulant exagérément alors qu’il l’entrainait vers l’auberge.

Cet homme avait des problèmes… Était-il fou pour l’inclure dans une mise au point avec sa femme?

Samuelle qui le dévisageait pensivement se tourna tout à coup complètement pour lui faire face. Elle lui prit la tête à deux mains pour l’empêcher de s’agiter et plongea ses yeux jaunes dans l’azur. « Lukas… » L’air grave et important… « Je crois que tu ne mesures pas bien la gravité de la situation. Ce n’est pas à moi que tu as fait le plus de tort, là-bas… Et bien que le coup de l’inukshuk soit effectivement gratiné, ce n’est pas ça non plus le noyau du problème… » Un éclat d’or tourbillonna dans ses pupilles surnaturelles. « Tu as beaucoup de soucis. Tu n’es pas le bienvenu à Vienne, je ne donne pas cher de ta peau au Canada… Je suis désolée de t’avoir privé de ta main de baguette… Tu sembles vraiment bouleversé en ce moment et… » Ce qu’elle allait dire lui coutait. Elle ne l’aurait jamais admis, mais elle hésita une fraction de seconde avant de poursuivre : « Je sais que tu adores profiter de ma fascinante compagnie mais je comprendrais si tu préférais mettre en suspend ce ‘nous’ dont tu parles souvent pour alléger le poids de tes tourments… » Elle eut un vilain sourire en tranche de courge. « Tu cours après les ennuis avec une rare persévérance… » l'informa-t-elle.

Mais lisa ne pouvait retarder d’avantage le moment de revenir à la table et Samuelle libéra Lukas pour sourire à sa femme. C’était une évidence comme beaucoup d’autres évidences qui prévalent sur le témoignage des sens; Samuelle était une sorcière inoffensive et fantasque. Le contact de ses mains sur ses joues lui avait pourtant laissé une impression de statique. « Alors comment il a fait pour vous convaincre de l’épouser? » demanda joyeusement la métisse. « Il vous a menacé ou c’était un mariage arrangé? Vous étiez jeune et innocente? » blagua Samuelle d’un humour noir. « Vous pouvez tout me dire! » déclara-t-elle en passant familièrement un bras autour des épaules de son professeur. « Je serai enchantée de vous rendre justice! » Elle attirait toute l’attention sur elle, dissimulant par sa candeur le manque de maitrise du sorcier.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Jeu 1 Sep - 12:03


Apparition Lesson 626019Lisa4

Si tout son corps arrêta instantanément ses fantasques mouvements au contact des mains de Sam sur ses joues, les yeux de Lukas continuèrent un incessant va-et-vient entre le dos de Lisa accoudée au bar et les prunelles d’or de la métisse face à lui. Répondant à chaque assertion de son interlocutrice par un bref et évasif « Hm. », il semblait passer complètement à côté du ton grave de son discours.
- Non, non. Non, noooon. Tu..Tu n’y es pas bégaya-t-il, lui l’homme d’éloquence. Ce sont les ennuis qui me courent après. Moi, je suis devant, tu vois. Mais ne t’inquiète pas je cours vite, très vite. Et toi, tu..tu cours avec moi. Tout se passeras bien, sauf si…

Il s’interrompit dans sa phrase et sa mâchoire inférieure se détacha progressivement de sa mâchoire supérieure, non sans lui procurer un air tout à fait imbécile. Regagnant le fond de son siège, il tenta d’affecter un air sérieux et contenu qui fut trahi en dessous de la table par le sautillement erratique de sa jambe droite – le parquet répondant d’une complainte grinçante. Il exhala profondément tout en feignant de tousser et de se racler la gorge. Finalement, il tendit une main vers le petit plateau de gâteaux secs mais se ravisa au dernier moment ; trop tremblante. Il l’a passa finalement dans ses cheveux, leur donnant une tournure tout à fait singulière.
- Nous étions jeunes et… innocents. C’est pas amour que nous nous sommes mariés, commença Lisa en soutenant le regard de Lukas. Puis elle se tourna vers Sam ; ses yeux étaient légèrement humides. Mais l’homme que j’ai épousé vous est étranger Sam. Où est Balto ?
- Pourquoi ? éructa Lukas sur la défensive.
Parce que le jour où tu as décidé d’enfermer toute ta compassion au sein de cet animal, je me suis retrouvée mariée à un chien, voulut dire Lisa. Mais ce n’était pas son genre de faire preuve de propos aussi sarcastiques et haineux. Elle sourit et baissa les yeux. Abnégation était sans doute le mot qui caractérisait le mieux la guérisseuse.
- Peu importe, finit-elle par dire. Je ne suis pas venu pour ça. Je…

Lukas la dardait du plus pénétrant regard qui soit. Lisa savait ce que cela signifiait ; un contact visuel et il essayerait d’entrevoir ses pensées. Elle avait soudainement peur ; elle se dit qu’elle n’aurait pas dû accepter. Elle regarda dans le coin de la pièce opposée où se trouvait l’unique autre table occupée puis plongea une main dans une poche intérieure de son trench-coat. Elle déplia quelques feuilles de papier et les posa devant Lukas.
- Divorce ? demanda Lukas.
- Tu me dois au moins ça, Lukas. répondit-elle.
Sans un mot, le chercheur de sorts se leva et emporta les papiers au comptoir où il trouva une plume et un encrier.

Lisa ceignit ses mains autour d’une tasse de thé fumante.
- Le père de Lukas est mort. Assassiné par les Patriarches de Vienne., murmura-t-elle des trémolos dans la gorge.
Elle regarda Sam ; cette personne qu’elle ne connaissait pas. Il y avait une sorte de pitié indescriptible dans son regard et de la compassion transparaissait sur son visage.
- Le reste de sa famille est surveillée. Des otages. Ils savent qu’il va venir les chercher. Nous devons l’en empêcher, coûte que coûte. Je ne suis pas seule.
Une ombre immense passa devant la fenêtre comme un courant d’air. Un bruit de verre que l'on termine à la paille se fit entendre à l'autre bout de la salle.










Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Lun 5 Sep - 1:14


Encore… Pas un ‘nous’ cette fois, mais un ‘avec’… Avec moi…

Il court au-devant… Samuelle se fit la réflexion que dans une avalanche, il y a effectivement toujours des projections qui dévalent devant le front avant de se faire gober par la coulée. Et elle? Elle, elle était plutôt le genre d’individus qui déclenche les avalanches. Un petit rien imprévisible qui entraine le déchainement d’une force destructrice. Tout se passera bien sauf si… Sauf si quoi?

Elle regarda son professeur s’éloigner. « Il vous devait vraiment quelque chose… Et mon petit doigt me dit qu’il est encore loin du compte, j’ai raison? » questionna la métisse en se penchant au dessus de la table. « Parce que vous savez, moi aussi je préfère le chien… »

Samuelle n’était pas vraiment une intravertie, seulement il était impossible de distinguer une émotion particulière sur sa figure : elles s’y confondait toutes, diffuses et dansantes comme une aurore boréale. Elle commenta la disparition de Karl Ustaz d’une voix rêveuse, basse et sans timbre;

« Il m’a dit de le fuir… » De toute évidence, elle ne l’avait pas fait… Parce qu’elle ne l’avait pas voulu ou parce qu’elle n’avait pas pu? Samuelle posa ses mains par-dessus celle de la jeune femme, les prenant en sandwich sur la tasse. Un geste d’une grande familiarité. « Vous savez, je ne suis pas tout à fait une sorcière comme les autres… » Elle lui sourit, grappillant un peu de magie ici et là. « J’ai très peu d’affinité avec la magie civilisée et ma foi… Beaucoup de chose m’échappent encore… Quand vous dites que vous n’êtes pas seule, vous parlez du ptérodactyle qui fait du rase-motte sur la falaise ou de la créature qui sirote sa limonade comme un malpropre près de la cheminée? » Ses paumes étaient brulantes, sa peau étrangement tendre… Elle lui laissa le temps de lui répondre avant de demander encore : « Parce que je me demande aussi comment on peut aider quelqu’un en l’empêchant de faire ce qu’il souhaite et pourquoi vous ressentez de la compassion pour moi? »









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Dim 11 Sep - 20:55


Lisa s’appliqua à passer son doigt sur une crevasse de la table en bois. Elle évitait soigneusement le regard de son interlocutrice. Tout comme Lukas, la guérisseuse avait une propension au secret particulièrement développée. Contrairement à son ‘époux’, elle n’entretenait pas le mystère par convoitise mais pour l’unique raison qu’elle ne voyait aucun intérêt entourant sa personne. Sa timidité achevait de celer les choses tandis que son total dévouement à autrui interdisait l’accès à son jardin secret.
Lorsque Samuelle se pencha au-dessus de la table, elle croisa furtivement son regard avant de s’abîmer dans les tréfonds théanineux de sa tasse, encore fumante.
- Il ne pourra jamais me rendre ce qu’il m’a pris, dit-elle avec un sourire triste. Il n’y avait pourtant aucune rancœur dans ses mots. Quoi qu’il en fût, elle paraissait en paix à présent ; comme après un deuil. Balto protège Lukas et se protège de lui, tout à la fois. Vous seriez bien avisée de dire qui est le maître des deux…

La guérisseuse se raidit sur son siège comme l’ombre occultait furtivement le jour.
- Des deux, précisément, répondit-elle en dévisageant la métisse du regard avant de porter la tasse à sa bouche et d’en soutirer une mince gorgée de thé ; et, délibérément ou inconsciemment, de rompre par la même occasion le contact aux sensations étranges des mains de son interlocutrice avec les siennes. Je suis guérisseuse. J’ai appris malgré moi à entrevoir l’aura de la mort lorsqu’elle enveloppe une personne. Vous semblez vous accommodez de la vôtre depuis un moment maintenant. Vous fussiez vous éloignée de Lukas sur les conseils de feu son père, cette aura aurait sans doute moins d’épaisseur à ce jour. Mais il est trop tard, n’est-ce pas ?
- Trop tard pour quoi ? demanda Lukas qui revenait les papiers à la main.
Lisa ne prit pas la peine de mentir. Elle ne savait que trop bien que les mensonges étaient autant de frêles palissades balayées sans concession par la déferlante de l’Azur. Elle but une nouvelle gorgée de thé. Lukas regarda Sam et ses yeux semblèrent lui sourire ; l’homme était plus serein que quelques instants auparavant, ou tout du moins l’affectait-il admirablement bien. Il déposa les papiers du divorce sur la table. Lisa les effleura du regard, sans oser les toucher.
- Une page se tourne, dit Lukas en piochant un gâteau sec.
- Il était temps, sourit Lisa.
- Je… je te souhaite de…, commença maladroitement le chercheur de sorts sans pouvoir trouver ses mots. Il ne semblait pourtant pas particulièrement mal à l’aise ; mais ses traits trahissaient une sorte d’effort intérieur insurmontable.
- Balto n’est malheureusement pas là pour finir ta phrase, ironisa la guérisseuse. Tu penses récupérer ta compassion, un jour ?
Mais Lukas semblait déjà s’être égaré dans des songes. Rares étaient les occasions où il percevait l’étrange sensation d’avoir perdu un sentiment ; de ne plus savoir l’exprimer, de s’en rappeler comme une vielle comptine apprise au jardin d’enfant, vaguement, et de se surprendre à se demander : comment c’était déjà ? Lors de la naissance de Balto tel qu’il était à ce jour, la douleur innommable de la création de l’horcruxe avait précédé celle non moins indolore qui caractérisait l’abandon total du sentiment de compassion et son enfermement au sein du chien. Car s’il était chose difficile de scinder son âme, se départir d’un des ingrédients qui vous rendait humain l’était également. Tout cela était de la vielle et sombre magie ; du temps où la notion de douleur était inextricable à sa pratique. Les gens aujourd’hui ne voulant plus souffrir, ces pratiques avaient été oubliées. En cela, Lukas n’était pas si ‘civilisé’. D’autant plus que se défaire de sa compassion n’avait pas été le but recherché par Lukas, mais le moyen d’atteindre quelque chose d’encore plus abscons et obscure…

- Tu as trouvé quelqu’un ? Je veux dire, le divorce, pourquoi maintenant ? demanda Lukas qui abandonnait doucement ses pensées les plus profondes.
Lisa, les mains jointes, remua sur son siège. Elle sentait qu’ils s’éloignaient de plus en plus du sujet qui l’avait amenée ici, en Angleterre. La peur de ne pouvoir se résoudre à lui en faire part l’envahit ; sa mission confinait à l’échec. Elle darda du côté du coin opposé de la pièce, puis croisa le regard de Sam. Finalement, il n’y avait aucun ‘bon’ moyen d’amener le sujet, surtout lorsque l’interlocuteur était Lukas Ustaz. La jeune femme se surprit même, le temps d’un instant, à être désolée pour Monsieur Charles, car elle le savait, l’aubergiste allait essuyer les plâtres.
Elle ferma les yeux, inspira, les rouvrit, plongea dans l’Azur.
- Ton père est mort Lukas. La main de Lukas glissa sur celle de Sam et la serra fort ; le visage impassible. Assassiné, il y a quelques semaines par les Patriarches. Ils tentaient de pénétrer ta loge au Collège et y ont trouvé ton père. Nous n’avons pas plus de détail sur ce qui s’est passé. Le reste de ta famille se trouve cloîtrée chez elle. Toujours calme, mais les traits tirés et la mâchoire crispée à présent, le chercheur de sorts se leva et alla près de la cheminée ouverte au centre de la pièce ; son regard s’y abîma et des flammes dantesques dansèrent dans l’Azur. Ils sont étroitement surveillés ; mesure anti-transplanage, coupure du réseau de cheminée, on dit même que les Patriarches ont fait mander les Assassins de Graz pour garder la demeure. Le feu crépita de plus belle tandis qu’il plongea ses mains dans ses poches ; l’une d’elle caressa la pierre de Sam. Il n’y a que trois jours qu’ils ont annoncé sa mort à la population ; une dragoncelle fulgurante disent-ils à qui veut l’entendre. Tout le monde se doute de la vérité, mais tu sais mieux que quiconque l’emprise qu’ont les Patriarches sur le peuple. Seulement, ils font face à un problème, un problème qui se répand à demi-mot tant dans les bas-fonds de la capitale que dans ses hautes sphères. Suivant le principe d’hérédité patriarcale, tu dois poursuivre le mandat de ton père au titre de Grand Patriarche de Vienne. Bien sûr, les Patriarches refusent de te coopter officiellement ; sous prétexte que tu n’es pas Ustaz de sang mais d’adoption. En réalité, il n’y a aucun précédent juridique permettant d’avancer cette thèse. Les gens parlent beaucoup de toi Lukas ; et pas qu’à Vienne. La vérité peine à éclater mais ses soubresauts n’en étiolent pas moins les Grandes Illusions du pays. Les Patriarches savent la menace que tu représentes. Ils savent ce que tu comptes faire. Ne leur fais pas le cadeau de rentrer à Vienne.
Lukas avait espéré que ce discours ne se terminerait jamais. Pas qu’il appréciait cet entrelac de mauvaises nouvelles, mais au moins leur étalage le préservait du moment où il devrait prendre une décision.

Il se retourna finalement, des goûtes de sueur perlaient sur son front ; sans doute étaient-elles le fait de la chaleur du foyer. Son regard était d’un sérieux des plus solennels et se posa sans ambages sur Samuelle comme il se dirigeait vers elle.
- Il semblerait que nous appareillons pour Vienne, Sam.
- Lukas ! Non ! supplia Lisa tandis que son ex-mari posait la main sur l’épaule de la métisse, prêt à transplaner.
L’ombre passa une nouvelle fois devant la fenêtre mais ce fut du coin opposé de la pièce qu’un sort fusa, arrachant avec force le chercheur de sorts à Samuelle et l'envoyant bouler au sol un peu plus loin.

Apparition Lesson 151459Crome1

- Agaçants, ces héros du dimanche… dit un homme ne dépassant pas un mètre trente de haut qui se dandinait en contournant le foyer central.
- Crome ?! éructa Lukas qui se remettait cahin-caha sur pied.
- Lui-même, tout droit venu d’Autriche pour secourir un vieil ami plongé dans l’embarras, se fendit le nain avec un sourire affecté.
La réaction de Lukas ne se fit pas attendre, il le mit en joue de sa baguette.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Lun 19 Sep - 2:25


« Oh, je me doute bien que tu veux aller à Vienne. Qu’est-ce qui te fait croire que je vais t’y suivre! » fit la métisse en se dérobant rapidement. Elle n’était pas généreuse, elle ne donnait rien qui lui soit demandé, elle détestait être prise pour acquise. Comme toutes les femmes. « Je ne t’appartiens pas! » martela-t-elle avec une rancœur brulante. Il lui avait laissé croire qu’il était le chien… Elle aurait pu protester avec plus de véhémence, mais son interlocuteur fut balayé par un sortilège. Samuelle s’étrangla de rire.

De la compassion devant ce revers de fortune? Samuelle ne connaissait pas ce mot-là. De la solidarité? De la quoi?

Un grand rire qui s’égrena dans l’auberge comme une déflagration qui ne s’éteindrait jamais. Le genre de gaieté improbable qui donne l’impression que nul malheur en ce monde ne pourrait lui résister. Quelque chose de communicatif comme un coup de grisou. Et tout à son hilarité, Samuelle ne remarqua pas immédiatement l’homme qui poussa la porte du backstore...

Sur le seuil celui-ci embrassa la scène du regard. Un métisse dans un long manteau de laine du pays noire et feutrée. Une chose beaucoup trop chaude pour la saison en Angleterre. Un homme dont la silhouette était curieusement familière pour lucas qui avait déjà vu cet homme au manoir Rocstone. Tous les métisses se ressemblent. « Je vous en prie, ne vous dérangez pas pour moi… » De l’anglais, un slang châtié, coulant, teinté d’un vague accent français. Pierre passa derrière le petit homme et bouscula la jeune anglaise pour poser sa main sur l’épaule de l’apprentie sorcière.

Samuelle sursauta violement, prise par surprise et se figea comme une statue sous l’effet d’un sortilège. L’aura de la mort s’épaissit distinctement autour de la jeune femme, prenant une teinte presque réelle. « Ici il n’y a pas d’armistice qui tienne, petite soeur. Personne ne s’interposera entre toi et moi… » susurra-t-il d’une voix fruité. Samuelle grimaçait sous un effort difficilement perceptible… Pierre l’observa d’un air amusé, inclinant la tête sur le côté, sourd aux spectateurs de la scène. « Tu n’as presque pas de réserve… » remarqua-t-il, « Tu es venue au village sans réserve? Quelle folie! Tu n’es pas si imprudente habituellement… » D’une secousse, il releva Samuelle et avisa Lukas : « Je vous avais prévenu à son sujet… Elle est ma sœur, ma cadette, la source de ma magie… Elle ne peut pas être à vous. Et si vous essayez de m’empêcher de prendre ce qui me revient, j’utiliserai son pouvoir, et croyez-moi, elle a de la ressource, pour vous écarter de ma route. »

Quelque part dans les poches de Samuelle, reposait une pierre dont elle ignorait la présence… Parce qu’un Daee sait toujours où se trouve ses pierres personnelles… Et quelque part dans les poches de Pierre Daee, reposait une pierre qui ne lui appartenait pas…









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Apparition Lesson #Mar 20 Sep - 10:40


Lukas, la baguette pointée vers le bas, à hauteur du nain, faisait face à son opposant ; et lui, lui rendait sa pareille, baguette braquée vers le haut. Le bout d’homme portait une robe de sorcier noire qu’on aurait dit moirée d’ocre. Elle était finement brodée de fil d’or et, n’eut-elle été portée par un telle personnage, semblerait tout droit sortie de la garde-robe d’un richissime gamin de neuf ans. Le front proéminent du nain se plissa soudain tandis qu’un nouveau sourire vint sournoisement se glisser sur son visage sous les traits d’une atroce grimace.
- Eh bien, en voilà des manières de saluer un vieil ami, Lukas, scanda Crome afin de couvrir l’hystérie de la métisse.
Le chercheur de sorts resta silencieux comme il se confondait dans un immobilisme des plus total seulement trahi par l’air actionnant doucement le soufflet qu’était sa poitrine. Samuelle, aux éclats en fond sonore, l’exaspérait. Nonobstant cet environnement peu propice au recueillement, Lukas forçait ses pensées à se tourner vers son père, qui n’était plus par sa faute, et au reste de sa famille, qui subissait le courroux des Patriarches de Vienne en son nom. Les bases de son monde venaient sérieusement d’être ébranlées. Lui, qui s’était complu dans les hauteurs de celui-ci depuis maintes années, reclus dans la tour la plus haute de son jardin secret, travaillant coupé de tout et avec acharnement sur la seule chose qui comptait vraiment à ses yeux, venait de se rendre compte que quelque chose en lui défaillait, comme une lointaine détonation dont la déflagration se propageait jusqu’à lui ; et les conséquences avec, s'il ne faisait rien. Un éclat de vérité qui le frappa au plus profond de ses entrailles ; déjà écorché vif, le bout d’âme qui restait en lui vacilla comme un voile fustigé par un coup de vent.
- Peut être devrions-nous tous nous calmer un peu… commenta Lisa en regardant tour à tour Crome et Lukas toujours en position de duellistes, puis Samuelle irrémédiablement sujette à une crise de rire. Faisant un pas en avant vers la métisse, elle aperçut un homme entrer par le fond de la salle, mais ne s’en soucia guère.

Lukas fut la deuxième personne à voir Pierre. L’Azur s’épaissit. Il le mit en joue immédiatement par reflex puis fut saisi d’une lassitude indicible qui lui coupa toute force ; prolongé par sa baguette, son bras tendu flancha et sa garde s’abaissa ; il réprima un profond soupire. Une impression de retrait se fit sentir en lui ; la scène qui l’entourait n’était plus qu’un vague tableau, et lui n’était que spectateur de ce cliché flou. Crome en fut presque sidéré, il guigna du côté de Lisa qui lui rendit un regard équivoque. Du haut de son mètre trente, le nain scruta l’homme qui venait de faire irruption à ses côtés et marchait droit sur Samuelle.
- Voilà, une histoire qui ne nous concerne pas, dit-il en se dirigeant vers le comptoir du bar auprès duquel il escalada un tabouret haut avant de taper de la paume de sa main sur la table. Monsieur Charles… Le vieil aubergiste essuyait machinalement un verre, absorbé par la scène. Monsieur Charles, réveillez-vous mon ami ! Une hydromel s’il vous plait, bien fraîche.
Une ombre passa de nouveau devant une des fenêtres de l’auberge. Lisa avait laissé Samuelle et le nouveau venu pour se trouver aux côtés de Lukas. Elle affichait un air inquiet ; n’osant le toucher, de toute évidence il était ailleurs. Le chercheur de sorts entendait le discours de Pierre, indistinctement, comme si on lui avait flanqué un sac plastique sur la tête ; son regard s’abîmait enfin dans le foyer central aux flammes dansantes. Il eut soudainement chaud. Pendant un moment il crut entrevoir le visage de Balto flotter au milieu des flammes. Son imagination devait lui jouer des tours ; il s’aperçu néanmoins que la seule chose qu’il voulait en ce moment même c’était se recroqueviller entre les pattes du beauceron et jouir de se robuste protection, de son entendement et de son amour, le seul qui lui restait vraiment ; son propre amour. Fixer les flammes lui faisait mal aux yeux, sans qu’il s’en aperçoive néanmoins une larme se détacha de l’Azur et dégringola le long de sa joue. Une seule avait réussi à se libérer du joug de l’Azur ; mais il y en avait tant d’autres qui auraient pu couler. Un soupir, et il redevint acteur de la scène.
- Tu as raison Sam, tu ne m’appartiens pas. Et je ne protège que ce qui m’appartient.
Ses doigts fouillèrent plus que de raison une de ses poches. Il en sortit la pierre que lui avait donnée la métisse ; ou tout du moins celle qu’elle avait cru donner à Balto. La faisant sauter dans sa main à plusieurs reprises, il fixait Sam d’un regard à double tranchant, l’Azur n’avait jamais été si tourmenté et tourmenteur. Finalement, le chercheur de sorts prit la porte entraînant Lisa avec lui ; les poings fermement serrés et enfouis dans ses poches. La pierre resta sur le comptoir. Crome guigna le caillou, fronça des sourcils et renifla nerveusement.
- Monsieur Charles, allons prendre l’air voulez-vous ?
- Mais je…
- Je suis sûr que Saturnin vous laissera caresser son ptérodactyle.
Monsieur Charles s’apprêta à quitter son auberge, poussé par le nain.
- Un ptérodactyle ?
- Ni plus, ni moins. Il doit être en train de planer au gré des embruns en ce moment même. Un spectacle à ne rater sous aucun prétexte. Allons, dépêchez-vous. Vous êtes Cracmol ?
Dans l’entrebâillement de la porte, la tête de Crome eut l’air d’un gros ballon de baudruche contrefait.
- Je ne sais pas qui vous êtes Mademoiselle, mais vous avez certainement un grand pouvoir. Il darda Pierre. Pas celui que vous croyez.

Le silence regagna l’auberge sitôt la porte fermée, seules quelques voix étouffées émanaient de l’extérieur. Le feu craquait fébrilement à présent. Et puis soudain, la pierre se mit à vibrer. Sautillant sur le comptoir comme parcourue de spasmes jusqu’à tomber au sol. Ploc ! fit-elle en rencontrant le parquet, dix autres cailloux identiques apparurent. Vibrant, s’entrechoquant, ils donnèrent naissance à une centaine d’autres ; qui se multiplièrent encore à profusion phénoménale dans des Ploc ! incessants.

Apparition Lesson 971542Saturnin1


En quelques secondes, les vitres de l’auberge éclatèrent sous la pression des pierres qui avaient rempli le rez-de-chaussée de l’auberge ; les portes sortirent de leurs gonds, libérant un déluge de petites roches. On eût dit que la bâtisse vomissait des cailloux par toutes ses ouvertures. Piège ou échappatoire ? A l’extérieur, tandis que Crome pressait Monsieur Charles afin de l’éloigner de son auberge constipée de caillasse et sur le point d’exploser, Lisa regardait horrifiée le spectacle des abords de la falaise où Lukas s’entretenait avec un homme à la corpulence stupéfiante et à la taille gigantesque de plus de quatre mètres. Sur l’épaule de celui-ci se tenait… un ptérodactyle au pelage roux ; dont chaque braillement rappelait le bruit regrettable d’une craie contre un tableau noir.
- Content de te revoir Saturnin, dit Lukas qui tentait vainement d’esquisser un sourire de circonstance.
- J'ai été informé, un peu tardivement je dois dire, qu'une réunion des anciens élèves du Collège avait lieu dans le coin, ironisa le géant d’une voix si gutturale qu’elle semblait émaner des cieux. Toutes mes condoléances pour ton père Lukas, reprit-il d’un air plus solennel. Une sale affaire. Nous devons agir c’est sûr, mais avec prudence et discernement.
- J’ai besoin que tu me gardes ceci, dit-il en tendant son bras vers l’auberge. Une pierre régurgitée par la bâtisse à quelque mètre du pas de l’ancienne porte d’entrée fila sur plusieurs mètres avec la vitesse d’une balle de revolver et vint se loger dans le poing du chercheur de sorts. Il la fit tomber dans la grande main rugueuse de Saturnin qui la fourra dans l’une des poches internes de son long manteau de cuir avant de lui rendre un clin d’œil entendu.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Apparition Lesson #Mar 20 Sep - 23:45


Une main sur son épaule qui glissa le long de son bras jusqu’à l’articulation du coude, comme une caresse. Jamais brute ne cacha si sournoisement son jeu… Pétrifiée, il lui avait interdit toute réaction… Le plus cruel de tous les assauts pour une nature spontanée. Un acte perfide. Pierre drainait sa magie et il avait le pouvoir de tout lui prendre…

Une histoire qui ne les concernait pas? Sans doute… Samuelle s’affaiblissait rapidement…

Pierre lui fit les poches et jeta sur le sol de l’auberge une pleine poignée de sable qu’il laissa filer entre ses doigts sous le nez de sa soeur… Un sable ambré, une farine de roche arrachée par les glaciers. Quelqu’un avait glissé du sable dans ses poches pour pouvoir la retracer… Philippe!! Pensa Samuelle, trahie et meurtrie. Voilà comment il l’avait piégé. Elle ferma les yeux un instant, revoyant la scène, et quelque chose mourut en elle.

L’aura de la mort qui la nimbait devint tangible même pour les moins sensibles et Lukas posa la pierre destinée à balto sur le zinc. Tout l’esprit de Samuelle hurla d’indignation. NON! Il ne pouvait pas revenir en arrière. Il avait dit qu’il ferait attention, qu’il ne la perdrait pas!

Pierre admira la pierre sur le comptoir… « C’est une de tes pierres… » se réjoui-t-il… « Une pierre qui révèle… Il l’a rejetée. Il n’en connait pas la valeur, n’est-ce pas? » Il jubilait, susurrant son venin à son oreille. « Tu vois, lui aussi t’abandonne… il ne peut pas voir au-delà de ta façade de mensonge… Il ne croit pas en toi… Il a besoin de preuve. Il n’ira pas plus loin si tu ne le retiens pas… » Du coin de l’œil, il la laissa voir lukas et ses amis quitter la pièce avec l’aubergiste. « Vas-y, appelle! Dis-lui, dis-leur de ne pas t’abandonner! » Et Pierre sourit un peu plus largement… « Non je ne t’en donnerai pas la possibilité, tu sais trop bien me décevoir… »

Du bout du pied, le shaman étala le sable sur le plancher. Il s’accroupit et tenant toujours sa sœur par la main, posa la main bien à plat sur le lit minéral. « Je te ramène à la maison, à ta place. » Pierre se concentra, il ouvrit la sente. Une forte anomalie gravitationnelle s’épanouie sous sa main, le sable sur le plancher se souleva lentement, chaque particule oscillant dans la lumière de la pièce.

C’est à ce moment que les cailloux se multiplièrent façon popcorn. Il se trouvait près du sol. Surpris, le shaman fit une erreur. Une main sur la sente, il relâcha sa prise sur la main de sa sœur un instant pour se protéger la figure des cailloux qui échappaient à tout contrôle.

Samuelle, libérée de son emprise et le cœur débordant de ressentiment et d’une haine âpre et intolérable en profita pour le pousser dans la sente. Elle n'appartenait à personne et n'avait pas besoin d'être protégée... Enfin... Presque pas... Un peu d'aide était toujours bienvenue...

*Extérieur*


Le sol trembla faiblement… Peut-être le rebond de l’atterrissage du ptérodactyle sur le sol tourbeux? Sans doute la pétarade des cailloux dans l’auberge… Mais l’onde s’amplifia jusqu’à devenir pleinement perceptible et une longue crevasse couru vers la falaise. Ç’aurait pu être un phénomène naturel… Mais la crevasse originait de l’auberge où se trouvait le frère et la sœur Daee. En outre, l’auberge elle-même se déforma, sombrant par le centre comme si déchirée en 2, chaque moitié s’écoulait par la crevasse. Une crevasse de quelque dizaine de cm.

VLAM!

La porte s’ouvrit à la volée et Samuelle en surgit comme un boulet de canon. Elle trébuchait sur les cailloux qui se répandait par toute les ouvertures.« RESTEZ PAS LÀ!!! PARTEZ!!!! » hurla-t-elle en fonçant sur Lukas. Elle le percuta avec force, directement, sans chercher à l’éviter, comme si ceux été son intention. Tout l’esprit de Samuelle était fixé sur celui qui l’avait abandonné là pour aller à Vienne. Vienne…

CLAC!










Contenu sponsorisé


Apparition Lesson #


 

Apparition Lesson

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
POET&PENDULUM. :: petite pause aux trois balais. :: la pensine aux rps; :: saison III.-