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 Guess Who's Living Here With The Great Undead.

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PROFIL & INFORMATIONS









The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Sam 5 Fév - 1:21


Là dans le loin, pas si loin que ça finalement, il y avait le tonnerre de la guerre. Les hommes qui versaient le sang à flot dans les rigoles et les femmes qui hurlaient au viol. Et il y avait lui. L'ombre d'un épouvantail, trop grand pour être un homme, trop malingre de prime abord. Lui, dans assis au milieu d'un champs de blé rouge et or avec le bruissement du vent. Il faisait peur le monstre mais on avait pas le temps de s'arrêter là et de le regarder. Que faisait-il là? Certains croyaient qu'il priait, d'autres juraient que c'était un dieu, ou diable pour être si grand il n'y avait que ça. Rendez vous compte, à l'époque, un grand cheval c'était au mieux un mètre vingt, un mètre trente au garrot. Lui mesurait plus de deux mètres. Il avait toujours été grand. Mortel, il y avait déjà longtemps même si aux yeux des immortels il était encore jeune et vulnérable, il avait dominé les siens. Il avait été si grand que personne ne s'était jamais fatigué à lever les yeux si haut pour lui dire qu'il était beau ou laid. Il n'y avait qu'une personne. Une fleur oublié sur le permafrost, comment avait-elle pu survivre là, dans ces terres inhospitalières?
Mais tout ça c'était il y a longtemps. Sa peau avait perdu tout son pigment. Un de ses iris était devenu presque blanc quoiqu'un fin grain de bleu persistait pour ne plus rien rappeler des prunelles brunes qu'il avait eu dans sa jeunesse, sinon par un contraste terriblement disgracieux pour l'époque. Ses cheveux aile de corbeau, coupé à l'arrache au tranchant de l'épée flottaient à la brise du soir et il était si immobile qu'on pouvait même douté qu'il ne fut pas une statue ou une fabrication de l'homme.

Mais il était là, pensif bien avant que Rodin ne l'ait pensé. Attentif aussi, plus que jamais, sa vie ne tenait qu'au fil de sa vigilance, l'Arménienne le lui avait bien assez souvent répété. Mais jusque là il ne s'en sortait pas trop mal. Il y avait autour de lui qui n'avait soit disant pas de nom, un grand silence, un calme quasi-mortuaire. Peut-être était-ce le corps de cette femme qui dormait dans ses bras la gorge écarlate qui rendait le tableau si frappant. Peut-être était-ce le sang sur ses lèvres sans couleur et sur son menton. Ou l'éveil du premier battement de coeur de toute une nuit... c'était tout cela à la fois qui imprégnait l'endroit de sa chute. Personne ne se serait risqué à s'aventurer à moins d'un kilomètre. Il y avait comme un cordon de silence, de paix aussi et malgré tout, qui vous défendait de mettre un pied dans ce sanctuaire. Quelque chose qui vous glaçait le sang alors que tout autour la guerre le répandait à flot. Il fallait-être fou ou perdu pour venir s'oublier dans les bras de Changelin' cette nuit là. Il fallait être illuminé pour transgresser l'interdit silencieux. Mais il y en avait tout de même un pour en avoir l'idée, ou le malheur.
Les yeux du vampire transpercèrent l'obscurité, débusquant sans mal l'intrus tandis qu'il laissait le cadavre qu'il tenait dans ses bras tomber mollement dans les blés, comme la nuit tombe à pas feutrés sans un bruit.









Izaak A. Solokoff

Izaak A. Solokoff
CRIMINEL. ► meurtrier.
membre du staff.

► MESSAGES : 93
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Sam 5 Fév - 1:35





Un enfant, avait rit les lignes ennemis. Un enfant, c'est ce qu'ils nous envoient? Sont ils lâches qu'ils sacrifient leurs enfants, ces enfants de salaud?

C'est vrai. Izaak de Thébaïde, car tel était son nom en ces heures sombres, avait le visage juvénile. On ne le lui donnait pas plus de treize ans. Tout petit, du haut de son mètre quarante deux, il était tout fin, aussi gros qu'un lièvre avait même commenté l'un des soldats. Oui. C'est vrai. Il était tout petit, malingre, voir même ridiculement maigre. Sa peau laissait entrevoir sa musculature, fragile et fine à l'œil, mais qui se révélait pourtant être du béton sous la main d'un homme. Izaak était le seul en face. C'était une bataille rapide. Ils étaient trop peu. Mais pouvez-vous imaginer, un seul instant, que l'ennemi, pas lâche, bien prêt au combat, ne fut pas hilare de voir ce petit homme, qui était à l'image de leur fils, se présentait à une, une épée dans chaque main et le regard qui ne cille pas? Non, ils étaient hilares, mourant derrière leur grosses barbes. Les chasseurs se moquaient. Mais ça, c'était avant. Avant que Izaak de Thébaïde ne fasse trois pas, trois pas trop rapide pour un homme, trois pas qui l'avait rapproché, assez pour sauter et se rabattre. C'est ainsi qu'il retomba, ses deux pieds sur l'épaule du premier homme, et que d'un tour circulaire, quatre têtes roulèrent sur le sol, dans des filets de sang. Derrière ses treize ans à peine, Izaak avait déjà vécu plus de trois siècles. Il était agile, rapide, souple et sa vitesse donnait à ses coups une puissance conséquente. Aussi, la vingtaine d'homme qui lui avait barré le chemin jusqu'à maintenant se retrouvait en sang sur le sol.

Izaak devait rejoindre l'autre rive. Ce n'était pas vraiment pressé, mais il n'aimait pas resté seul. Pas par peur, vous savez, juste parce qu'il devait avoir un œil sur tout pour apprendre. Il retira hâtivement l'épée de son thorax et l'autre de sa jambe, alors que sur le sol, la vingtaine de soldat se vidait de leur sang. Izaak apprenait encore. Ce n'était pas de la vraie chasse que de tuer quelques paysans, mais c'était pour ne pas perdre la main, et aussi pour garder une emprise sur la populace. On était jamais mieux servi que craint. Il avança dans les hautes herbes et s'arrêta. Ses yeux métallique glissèrent sur le sol. Il n'y avait rien. Et c'était bien ça l'ennui. Le silence était bien souvent synonyme de triste chose. Il jeta un dernier regard au dessus de son épaule, s'assurant qu'à l'arrière, les soldats attaquaient l'adversaire, quand lui n'était qu'un spectateur qui tuait les deux camps, pour s'entraîner. Il soupira, regarda une dernière fois le champ, et finalement conclu que plus vite il passerait, mieux ça serait. Alors c'est dans le silence le plus religieux qu'il avança à travers le champ, si petit que sa tête ne dépassait même pas du sommet des blés. Quelque chose bougea. La main sur la garde, il avança, en hâte.

Il avait besoin de fuir, maintenant, pour que les autres soldats ne se demandent pas qui était ce petit démon, a la gueule tâchée de sang et de terre, de cendre et de boyaux. Qui était ce petit diable, au visage si pur, et au regard si dur pourtant.










The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Sam 5 Fév - 15:48


Au milieu de tout ça, il n'y avait pas que des soldats et des paysans. Le groupe de Farkas avait remonté une piste. Rien de plus facile que de différencier la méthode des soldats de celle de celui qu'il traquait. Un gamin qui laissait des traînées de sang qui au milieu de la guerre n'avait surtout l'air de rien mais Farkas lui savait faire la différence. Et pour cause, il chassait lui aussi. Il chassait la sale vermine que le diable leur avait envoyé. Des hommes qui se transformaient en loup pour éventrer dans la nuit femmes et enfants. Ceux qui survivaient été décapité. Pas plus tard que deux nuits avant, Farkas avait décapité son propre fils Frigyes dans son sommeil.
Il pistait en silence, Árpád, Gyula, Mihály et quelques autres sur ses talons. Des lames et des carreaux d'argent, à cette époque on avait guère mieux. Parfois la nuit Farkas rêvait de progrès. Il rêvait de quelque chose qui irait plus vite, plus fort pour percer l'os frontal plutôt que le coeur. Le coeur c'était difficile. Mais le crâne... c'était une chance sur deux voire beaucoup moins que ça.

Ils s'éloignèrent des combats et bientôt le silence vint peser sur leurs épaules comme une masse. Beaucoup plus loin de là, il suivait le gamin du regard. Etrange petite créature beaucoup plus âgée qu'elle ne devait le paraître. Ca se sentait. Il sentait tout.
Les chasseurs progressaient vers le centre, comme tout serait toujours attiré par le centre, vers l'oeil d'un siphon invisible mais qui les attendait là, fondu dans l'ombre comme une mâchoire infernale.

« Je le sens pas Farkas, c'est quoi cet endroit? », chuchota l'un des chasseurs tout bas.

Farkas ne répondit pas. Il se contenta de faire signe d'observer le silence et de se baisser. Le gamin avait ici l'avantage de la taille mais Farkas lui connaissait bien cet endroit, c'était le champs laissé à l'abandon des Molnár, le plus grand de la région et bientôt, avec cette guerre tout serait perdu, noyer dans le sang. Les oiseaux boufferaient le bon grain pour ne laisser que de la paille. Mais il suffirait de tendre l'oreille et de choper le gamin. Droit devant. Tout serait vite réglé.
Mais pas comme il l'entendait. Droit devant il y avait bien le gamin, mais détourner un peu le regard et s'il n'avait pas fait tant nuit vous auriez vu une ombre immense approcher. Sans bruit. Or, dit-on, il n'y a que le diable qui peut se mouvoir ainsi, sans le moindre bruit. Les terres même sanctifiées ne le trahiraient pour rien au monde et s'il approche c'est qu'il a horreur qu'on transgresse ses interdits. Il n'y a que lui pour pouvoir s'offrir un hectare de paix absolue, et il n'entend pas qu'on le contredise.
Soudain, cette grande silhouette qu'est le Changelin' se dresse devant les malheureux chasseurs qui ne sont par armé contre lui. Parce qu'ils n'ont jamais vu une telle créature. Et parce qu'ils ne sont pas de taille face à sa faim. Il est encore assez jeune pour que l'odeur du sang excite le moindre neurone de son cerveau, comme un incendie.

Il y a dans leurs crânes de mortels une vibration terrible comme un écho qui rend fou. Ce n'est que le jeu de cette affreuse créature qui n'a même pas visage humain. Certains fuient parce que c'est l'ordre de Farkas, mais Mihály lui n'obéit pas. Il regarde la créature, saisit de peur mais il est comme subjugué, il ne quittera pas ce champs et l'ombre se referme déjà sur lui comme un manteau. Un instant, c'est tout ce qu'il faut au vampire pour le cueillir. Lui voler le battement de son coeur. Alors il l'abandonne, et se retourne dans un geste lent vers le "gamin", la bouche couverte du velours rouge et chaud d'un sang qu'il n'a fait qu'un tour avant de s'offrir en nectar.

« Ne t'arrête jamais de courir... »

La voix du vampire est comme un souffle rauque dans le noir. Un avertissement ou une simple remarque qui sait... qui sait ce qu'il peut advenir maintenant.









Izaak A. Solokoff

Izaak A. Solokoff
CRIMINEL. ► meurtrier.
membre du staff.

► MESSAGES : 93
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Sam 5 Fév - 18:01




Izaak laissa son arme sortir de son fourreau. La lame dégoulinait encore de sang chaud, et si en temps normal ça aurait été une erreur que de conduire les pisteurs à lui, ils n'auraient jamais l'avantage sur un terrain où ils ne voyaient rien. À moins d'être fous, ou … oui. Ou chasseurs. Le jeune Thébaïde releva le nez, les yeux parcourant circulairement le champ. Il y avait du mouvement, rapide. Il ralentissait à vue d'oeil, mais ce n'était jamais pour rien. Il ne cherchait pas à fuir. On ne fuyait pas. Ce qu'il cherchait, c'était de ses yeux clairs et ronds, grands sur ce visage d'enfant, à voir combien ils étaient. Il se retourna lentement, s'arrêtant complètement, armes en main. L'enfant s'arrête, les cheveux collant à son front. Il a l'air sale. Il a l'air d'un sauvage. Où est-ce là le diable qui luit derrière les lunes claires et dures? L'enfant suivit du regard l'ombre qui se dressait, immense comme un homme à ses yeux, lui qui était si petit et le serait sans doute à jamais. Il n'en tirait pas une gloire, mais c'était un avantage pour lui que de pouvoir se mouvoir tout en gardant la même force que les hommes de ce gabarie. Il n'avait pas de mal à trouver sa nourriture en la chaire des hommes, et il trouvait ailleurs ce qu'il lui fallait d'autre. Sa taille était jusqu'alors une bénédiction, et si il devait être la risée de tous les loups, il s'en moquait. Ces loups là ne l'intéressaient pas.
La silhouette, par contre, elle, l'intéressait. Quel vampyr – car son absence d'odeur et cette aura ne pouvait qu'être celle d'un vampyr – faisait cette taille? Cette ombre devant ses yeux était immense. Immense comme Wolfgang ou Fenrir. Il avait la haute taille des loups les plus anciens, mais pas une taille d'homme normale pour sûr. Ce qu'il était? Izaak n'en savait rien. Qui il était, ça aussi ça lui échappait. Il ne voyait en cette ombre qu'une infinité de question qu'il ne pouvait se permettre de poser, car à sa gauche, les chasseurs arrivaient. Il pouvait ne pas trembler, parce qu'il n'y avait pas de quoi avoir peur (à défaut d'avoir peu, il calculait ses chances qui étaient de 53% de s'en sortir – et puisqu'il tentait toujours au delà des 30%, il aurait tenté là encore). Il attendait silencieusement, sa main resserrant la garde de son épée qui n'était pas encore un katana, mais un bijou d'acier noir aux reflets anthracites. La couleur qui plus tard serait celle du bitume des villes.

Les yeux du loup guettent, mais avant même que le premier chasseur ne soit à porter d'un coup qui lui aurait été fatale, le vampyr se dresse, comme un cauchemar, devant les compères. Les chiens qui fuient, apeurés par ce qu'il ne connaisse pas. Izaak de Thébaïde pourrait être vexé, puisqu'il ne leur a pas fait peur, ou que trop peu. Il pourrait se montrer hautain et leur courir après, pour leur montrer le vrai visage de celui qu'il pensait n'être qu'un enfant du diable. Izaak ne se vexe pas pour ça. Il sait qu'il est petit et qu'il est gringalet. Il sait également que c'est en son apparence que réside sa force première : les attaques surprises. Il ne cille pourtant pas, reste à deux mètres seulement du monstre. Un vampyr, au bruit de sa bouche sur la peau, à l'odeur de sang. Le sang. Les pupilles du lycan, déjà dilatées par le sang qui trace sur son visage des fils d'Ariane étranges, se fixent sur lui, sans que son regard n'accompagne la chute lourde du chasseur sur le sol. Par expérience, il est déjà mort. Et même s'il ne l'était pas, il ne respire pas. Les armes encore en main, Izaak n'est pas là pour tuer ce vampyr. Il en a tuait, plusieurs déjà, mais celui-la n'a rien fait. Il ne rentre pas dans les calculs pré faits du jeune loup en apprentissage – seul et par lui même. Il ne rentre d'ailleurs dans aucune catégorie. Il est fascinant. Mais le loup reste en retrait, prêt. Le moindre coup, le moindre mouvement.

« Ne t'arrête jamais de courir... »

Sur le visage blanc du jeune Thébaïde, il y a un sourire qui s'allume. Derrière le noir et le sang, quelque chose l'amuse. Ce n'est pas tant qu'on lui conseille quelque chose, c'est le timbre de cette voix. Elle est traînante parce qu'il y a du sang. Parce que ce vampyr est une bête, au même titre que lui. Que tous les oppose. Jusqu'au timbre même de cette voix, lui qui a la voix d'un petit oiseau. Un moineau. Dans ce champ, il y a un grand freux, immense, et en face, un petit martinet noir. Qui parlent. C'est hilarant, mais il ne fait que sourire légèrement.

« Il a bien fallu que je m'arrête pour les attendre. Que ce soit ce soir ou un autre jour, ces hommes mourront. » Izaak penche la tête, l'oeil clair. « Il aurait peut être mieux valu pour eux que ce fut ce soir dans l'urgence, qu'un jour où j'aurais du temps à tuer. »

Le lycanthrope s'en amuse. Enfant du démon, malédiction de la Hongrie aussi. Il est né sur une terre qui ne connaît que désastre et guerre. C'est dans le feu qu'il est né, sur une terre réduite en cendre. Il aurait pu mourir. Il le sait. Mais il ne l'est pas, parce qu'il a été investit de quelque chose. Il s'est donné un but. C'est avec ses mains d'enfant qu'il le réalisera. Quitte à cesser de courir un instant.










The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Dim 6 Fév - 18:26


« Il a bien fallu que je m'arrête pour les attendre. Que ce soit ce soir ou un autre jour, ces hommes mourront. Il aurait peut être mieux valu pour eux que ce fut ce soir dans l'urgence, qu'un jour où j'aurais du temps à tuer. »

Le vampire eut un long sourire effilé. Une lame de rasoir n'aurait pas mieux taillé dans ce curieux visage de marbre.

« Nous mourrons tous... un jour ou une nuit. »

C'était un fait. Même eux les "immortels" n'y échapperaient pas. Il le savait, non pas pour en avoir si souvent discuter avec l'arménienne, mais parce que c'était comme ça. Comme elle disait nous ne sommes que des petites choses éphémères et c'est ce qui est bon. C'est parce que chaque chose avait une place qu'il était là lui. Tout comme ce gosse. Changelin' qui avait encore devant lui quelques siècles de quasi anonymat. Il y travaillait suffisamment pour ça, mais un jour, un jour tout ça se saurait. Il serait le Changelin'. Celui qu'on ne reconnait pas mais que tous connaissent. Un fantôme de légende à peu de choses près. Une légende... comme quoi les gens utilisent une fois sur deux les mots à mauvaise escient.

Il était pour voir mourir une période bénie et dans la chute il avait tout perdu ou presque. Et tout, même quand on ne possède pas beaucoup, c'était déjà trop. Puis il avait changeait. Énormément changé. Ses membres, son corps tout entier s'était mu en ombre et il avait oublié la matière des choses. Le goût du vin. Le goût de... presque tout. Il était passé à autre chose pour enfin devenir: lui. Le Changelin'. L'assassin. Le vampire comme dirait d'autre.
Ses yeux n'avaient pas quitter une seconde cette figure juvénile. Il semblait posé. Lentement, son coeur cesserait de battre, il avait déjà ralenti le rythme considérablement.

« C'est un coup à double tranchant que tu joues sur tes calculs, je pourrais aussi bien m'en prendre à toi par pure fantaisie, avec ou sans la faim. Si je tuais... par pure fantaisie. »

Ce qui n'était donc clairement pas le cas. Il n'était pas de ces vampires retors comme on en croise beaucoup. Le Changelin' était d'une simplicité déconcertante. Clair. Précis. Jamais énigmatique.
Il eut un sourire plus avenant, amusé même, et s'assit dans les blés, comme à l'initiale. Sa garde apparemment baissée... apparemment.









Izaak A. Solokoff

Izaak A. Solokoff
CRIMINEL. ► meurtrier.
membre du staff.

► MESSAGES : 93
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Dim 6 Fév - 21:36




« Nous mourrons tous... un jour ou une nuit. »
« Le mieux étant encore de mourir paisiblement. »

Tout le monde meurt, certes, mais il n'y a que la manière qui diffère, et personne n'aurait pu contredire Izaak quand il disait cela, parce qu'il n'y avait pas pire mort que celle qui traîne sur des jours entiers, sur des semaines, voir sur des mois. La cruauté de Izaak – car c'était une boucherie qu'il s'offrait quand le temps lui accordait – ne serait pourtant jamais rien au calvaire que devait subir une femme ou un homme ayant un cancer mal placé, un cancer vicieux, qui paralyse, vous fait vomir et maigrir, qui vous tue non pas sur quelques heures de torture, mais qui fait de votre vie un enfer, transforme votre corps et le martèle. Tout ça, ces maladies d'homme étaient les véritables tueurs de ce siècle. Les véritables assassins, mais à cela, les hommes ne faisaient rien, ou presque rien. Cependant, parce qu'il y aurait toujours un « cependant », Izaak ne voyait pas la mort d'un immortel d'un bon oeil. Si la maladie ne le frapperait jamais, la mort d'un tel être ne serait jamais que l'abus d'un pouvoir autre que celui de la nature qui y mettrait un terme. Quel homme avait le droit de se faire meilleur juge que la nature? SI un être naissait immortel, c'était tout de même ridicule de voir qu'il allait mourir peu d'années après sa naissance. Pour Izaak, c'était une insulte sur leur espèce. Ils n'étaient pas fils d'Abel, d'ailleurs... Ils n'étaient pas plus humains que les chiens. Pas plus que cette grande perche l'était d'ailleurs. Fils de quoi? Si ce n'est de l'obscurité. Dans l'oeil de l'enfant, le reflet de cette grande ombre qu'il voit parfaitement dans le noir. Le contour de son visage. La couleur de ses yeux. Il ne l'attaquera pas. Il le sait. C'est ce que l'on appelle l'instinct, vulgairement. Le flair qui s'est transformé en tout autre chose.

« C'est un coup à double tranchant que tu joues sur tes calculs, je pourrais aussi bien m'en prendre à toi par pure fantaisie, avec ou sans la faim. Si je tuais... par pure fantaisie. »

La bise siffla entre eux. Izaak eut un sourire, fin sur les lèvres, amusé. Dans le petit soir, l'enfant à la peau blanche comme le nacre était un drôle de démon aux cheveux courts, mal coupés. Son corps en lui même était étrange, mais on aurait rien vu derrière la veste de cuir noir à fourrure d'ours brun roumain, rien si ce n'est les deux longues lames qui dépassaient et traînaient sur le sol, trop longues pour les jambes trop courtes de l'enfant. Izaak suivit du regard son mouvement. Il avait appris que les vampires pouvaient se dématérialiser, mais il savait également que cette technique n'avait que très peu d'effet sur un lycanthrope expérimenté, car lorsque l'on arrive à un certain niveau de maîtrise, la dispersion n'est plus rien, et elle est facilement anticipée. C'était le truc merveilleux.

« Je ne sais pas qui tu es, tu ne sais pas qui je suis. Si tu m'attaques, nous partons sur un pieds d'égalité. Tu pourras me tuer, comme je pourrais te tuer. » Il eut un petit sourire, plus large. « Mais peut-être me suis-je trompé, peut-être aie-je quitté Charybde et suis-je tombé en Scylla. Si cela est vrai, je n'ai pas peur. Mes mains sont faites pour la guerre. Elles accepteront de tenir une épée. Si je meurs ici, je serais heureux. Si je survis, je serais heureux. »

Silence dans la vallée, le vent soufflant sur le champ entier de blé, en une immense vague. L'odeur du sang portait ici et là. Le sang sur la gueule du loup qui se mêle au sang sur le visage du vampyr. Les pupilles du jeune lycanthrope sont étendues sur son iris gris métallique. Il n'a qu'une envie, s'approchait et lui dévorait le visage pour en récupérer les gouttes de sang. Entrer ses griffes dans sa gorge. Il referme les yeux, et si on pourrait penser un instant qu'il baisse sa garde, que quelque part il est absent, mais quand il ne voit pas, tout se complète ailleurs. Son odorat, ses sens les plus primitifs, et ce sixième sens canin. L'instinct du danger. La prémonition des coups. Une chose merveilleuse. Il respire, et lentement, très lentement, fait le vide. Son monde s'écroule en miettes. La bête se tapit au plus profond de l'enfant-démon qui, seul, n'a pas appris à se restreindre. Ce qu'il veut, il l'a. Ça n'existe pas, un loup qui mange ses victimes volontairement, mais lui, il le fait, parce qu'aucune loi ne l'attache à ce monde que la loi qu'il a décidé, que la loi qu'il a choisi. Il aime cette sensation de liberté, et avec le temps, il apprendra à se dompter. Il essayera. Il y arrivera. Il rouvre lentement les yeux, regarde cette femme abandonnée sur le sol. Il n'a aucune pitié, pas plus qu'il n'a de douceur ou d'empathie. Il ne sourit pas, mais il n'est pas triste pour ça.

« Elle était au mauvais endroit au mauvais moment? »

C'était une question. Une vraie question. Ce n'était pas dit pour passer le temps, mais parce qu'il s'y intéressait. Il n'y avait rien de plus esthétique que le meurtre d'un vampyr. C'est très esthétique. C'est romantique au possible. Ce que savent faire les lycanthropes, c'est de la boucherie pure et dure. C'est bestiale. Primitif. Excessif. Mais jouissif.










The Changelin'

The Changelin'
PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

► MESSAGES : 1431
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Dim 6 Fév - 23:18


« Je ne sais pas qui tu es, tu ne sais pas qui je suis. Si tu m'attaques, nous partons sur un pieds d'égalité. Tu pourras me tuer, comme je pourrais te tuer. Mais peut-être me suis-je trompé, peut-être aie-je quitté Charybde et suis-je tombé en Scylla. Si cela est vrai, je n'ai pas peur. Mes mains sont faites pour la guerre. Elles accepteront de tenir une épée. Si je meurs ici, je serais heureux. Si je survis, je serais heureux. »

Il a un petit mh amusé mais pas moqueur. Il se rappelait un temps où il aurait répondu la même chose. De loin en loin, on finit par ne plus se rappeler que ce genre de chose, ou du moins quand on a chercher à oublier. Mais maintenant il sait qu'on oublie simplement jamais. Là, assis dans les blés, il est léger comme la brume. Point de culpabilité. Point d'ancre à son corps pour le saborder. Et un coeur silencieux... paisible. Si tranquille. C'est sans doute ce qu'il y a de plus attirant chez lui car à bien le regarder, c'est vrai qu'il n'est pas beau. Du moins, il n'entre pas dans ce que la beauté a de commun. Trop grand. Trop mince. Trop pâle. Trop brun. Trop froid. Une bouche aux lèvres trop dessinées, quoique presque translucides. Les yeux vairons. Le visage alongé. Tout semble démesuré chez cet homme.

« Elle était au mauvais endroit au mauvais moment? »

Le regard de Changelin' glisse. On la voit à peine dans la paille mais son parfum fleurait bon les épices. Elle s'était blottie dans ses bras, le corps brûlant de cette passion qui se tapit dans le ventre et vous fait oublier tout le reste.

« Oui et non. Elle a eu une mort douce, elle n'a même rien vu venir. Ce n'est pas si terrible que ça finalement. »

Il n'y a jamais de mort douce pour eux. Les immortels.
Ces mots là, ce n'est pas de la compassion. Simple constat. Il n'aimait pas voir l'homme jouer à dieu ce n'était pas pour prendre ce rôle là. Il tuait indifféremment, et il y prenait toujours du plaisir. Pas un plaisir vraiment malsain dans le fond, mais il ne voyait pas pourquoi, puisqu'il tuerait de toute manière, il faudrait qu'il se rende la tâche désagréable. Les hommes et les femmes qui s'étaient éteints dans ses bras, avait cette chance là d'avoir eu la mort la plus douce qu'ils pouvaient espérer. Il ne se montrait pas toujours si tendre dans ses jeux de mort même si le rôle de la grande faucheuse lui allait comme un gant.
Comparer à ce que la guerre avait à offrir, il donnait là un bon compromis quoique ce ne fut pas son principal soucis.

« Si j'avais à choisir, c'est une mort qui me conviendrait... »

Mais il n'était pas question de mourir. Et encore moins comme ça.









Izaak A. Solokoff

Izaak A. Solokoff
CRIMINEL. ► meurtrier.
membre du staff.

► MESSAGES : 93
Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Lun 7 Fév - 1:34




« Elle était au mauvais endroit au mauvais moment? »
« Oui et non. Elle a eu une mort douce, elle n'a même rien vu venir. Ce n'est pas si terrible que ça finalement. »

Le jeune lycanthrope penche la tête. Juvénile au possible, on pourrait facilement croire qu'il se sent invincible. Après tout, il est encore dans la jeunesse qui pousse les jeunes les plus forts à se croire invulnérable, à se jeter dans la gueule du loup avec le sourire, avec fierté et amusement, et à finir la tête tranchée ou une flèche dans le coeur. Izaak qui se pose finalement sur le blé. Il est si petit qu'il disparaît, la tête bien en dessous du haut des blés, mais encore visible. Il a une aura bien à lui. Qui passe inaperçu, mais qui est perceptible quand il le désire. Elle est palpable, comme l'ombre que traîne un démoniste, comme les ténèbres qu'inspirent un démon. Izaak est noirceur, un petit prince, non, que dis-je! un diable à lui seul. Et c'est avec l'enfer en fond d'image, dans ce champ de blé, qu'une faucheuse, qu'un dieu de la mort en rencontre un autre. Ils sont tous les deux en devenir. Tous les deux le savent : plus tard, ils seront des noms. C'est alors dans le sang que s'élèverait les deux entités diamétralement opposés, et c'est dans le sang qu'ils seront une seule et même légende : celle d'un homme, d'un assassin, pas vraiment un traître, mais un solitaire, un exilé, s'exilant de lui-même. Pour l'éternité.

« Si j'avais à choisir, c'est une mort qui me conviendrait... »

Le loup eut un petit rire bête. Il n'y avait quasiment aucune chance – encore que le taux 0 n'existait pas chez Izaak, pour la bonne cause que tout pouvait toujours arriver – pour le vampyr de mourir d'une mort si douce et si langoureuse. À la limite, qu'il trouve un homme plus grand encore, qu'il le prenne dans les bras, s'abandonne à la mort avec ferveur, avec amour, mais ça serait ridicule. Enfin, aux yeux d'Izaak. L'amour est une peine, alors il avait fait une croix dessus. Ishak l'avait prévenu. Le loup le savait. Le coeur est un organe dont on a pas besoin quand on chasse que pour réguler la circulation du sang, pour envoyer valser l'adrénaline dans les veines.

« Si un jour je dois tomber, j'aimerais que ce soit de la main d'un homme si brutal que je trouverais alors la mort agréable. Douce. Comme un repos après un enfer que j'aurais supplié de recevoir. » Il eut un sourire, tendre presque en y pensant. « Ce serait alors la seule fois que j'aurais ce que j'espère. »

Il eut un petit rire, à nouveau, à l'idée. Il était bien évident que jamais personne ne le mettrait à terre, ne le tordrait à lui faire supplier que tout s'arrête, parce qu'au delà même de la force, il y avait la fierté, la suprême liberté. Même à terre, même en sang, presque mort, il y aurait toujours une chance de s'en sortir, et si c'est dans la boue et le sang qu'il doit embrasser son dernier souffle, il avalerait la boue pour étouffer ses supplications, il ferait front, jusqu'au bout. Il allait mourir ainsi. Il le savait. Car celui qui vit par les armes périt par les armes, inexorablement.

« Tu n'es pas juste là pour étancher ta soif. »

Les yeux clairs du lycanthrope, d'un clair de métal froid, n'ont pas bougé de sur l'ombre. A quoi bon regarder autre chose de toute façon?










The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
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Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Lun 7 Fév - 21:09


« Tu n'es pas juste là pour étancher ta soif. »
« Si je voyageai au fil de ma soif je ne pourrais pas me payer le privilège de m'assoir dans un champs de blé. C'est... une sensation qui ne s'éteint jamais. »

Du moins pas à son âge. Pas dans un corps aussi grand. La faim, c'était un monstre à l'intérieur de lui qui l'extirpait des bras de la mort à la tombée de chaque nuit. Un monstre qui vous rendez vous jusqu'à ce que satisfaction soit obtenue. C'était son démon à lui. Mais un démon dont il avait fait son familier. Il n'était plus ce fou des premières nuits. Il s'était dompté lui même, plus vite que d'autres, pas encore aussi bien que les plus anciens.

« Je suis venu chasser. »

Un bien grand mot. Un mot qui avait beaucoup trop de sens à ses yeux. Il se rappelait les noms, les visages. Comme si sa mémoire élastique avait pu contenir infiniment, de plus en plus de choses, sans jamais s'altérer. Peut-être qu'un jour il oublierait. Il n'oublierait pas le tout premier. Celui qui l'avait fait. Dont il n'avait de fait jamais rien su. A cette époque lui ne croyait pas en toutes ces choses. Il était et était toujours le pire incroyant qu'on eut fait. C'était elle qui croyait. Et si il n'y avait pas eu quelques échos de sa voix dans sa tête il aurait mit bien plus de temps à comprendre. Mais la première brûlure avait suffit. Il s'était carapaté dans un trou à méditer sa faim. Et c'était vrai, au début, c'était sa faim qui l'avait porté, de nuit en nuit, toujours plus loin jusqu'à ce que tout lui paraisse étranger. Alors, il avait commencé à être ce qu'il était aujourd'hui. Il n'avait pas de nom propre. Celui qu'on lui avait donné à la naissance était enterré bien loin de là. Mais c'était peut-être ce qui faisait qu'il avait survécu jusque là. Comme toutes les erreurs de la nature et autres vermines. Cette nuit, c'était un autre vampire qu'il attendait. Et il était serein, tranquille, comme si dans le fond la fin importait peu. C'était ce qui faisait la différence. Il n'avait pas peur.

« En cela nous ne sommes pas si différents. »









Izaak A. Solokoff

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Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Dim 6 Mar - 13:44




« Tu n'es pas juste là pour étancher ta soif. »
« Si je voyageai au fil de ma soif je ne pourrais pas me payer le privilège de m'assoir dans un champs de blé. C'est... une sensation qui ne s'éteint jamais. »
« C'est bien ce que j'ai dis. Tu n'es pas là par la faim. Tu attends. »

Il eut un petit sourire en coin, sa tête se pencha un peu en avant comme il semblait comprendre. Enfin, il semblait. Parce que sa faim à lui était toute autre de celle des vampyrs. Tout comme un vampyr ne comprendrait jamais le plaisir que procure de courir après quelque chose, de sentir la puissance dans les jambes et de s'en sortir que plus fort encore. Izaak, lui, était encore différent de ses deux espèces. Comme un petit enfant du diable qui combine les vices, il avait appris à aimer le danger, mais plus encore la victoire dans le sang. Sa langue se rappelait du goût particulier de l'hémoglobine, et s'il ne s'en nourrissait pas essentiellement, ses sens s'affinaient au moindre jet du liquide chaud. C'était son petit vice à lui, son petit plaisir que de lécher la flaque qui traîner sur le sol quand ça lui était permis, de laper ce lait vermeil en ronronnant presque. Amoureux jusqu'au bout des griffes. Mais tellement pervers pour une race qui tendait à s'affranchir de son instinct, quand lui le suivait avec délice. Enfin, Izaak savait qu'il n'aurait jamais la sensation d'un vampyr. En cela ils étaient différents. Le Changelin' se domptait. Lui était amoureux de la bête à l'intérieur. La seule qui jamais ne le lâcherait et serait, pour longtemps, sa meilleure arme contre la vie.

« Je suis venu chasser. »

L'oeil du loup brilla. Ça pourrait être bien lui la cible comme cent millions d'autres. Il n'en sait rien. La vérité, c'est que cet enfant du diable ne peut pas être la cible, puisqu'il est à peine connu. Assis entre les blés, Izaak est sage comme un ange, un ange aux yeux de diable, et ses habits sont comme des ailes nervurés sombres qui se seraient refermés sur lui. Il est sombre, autant que l'homme qui se tient en face de lui. Il y a un silence qui s'installe. Un instant de repos. Au loin, le loup entends encore le crépitement des flammes qui dévorent le village. Les paysans ne le savent pas encore, mais il leur rends service en brûlant la pourriture, pour qu'il n'y ait pas plus tard de maladie. Ils ne voient en ça qu'une horreur, mais c'est déjà bien moins horrible que de vivre dans un village de cadavre qu'on osera pas toucher, sous prétexte que le diable les a touché. Le temps qu'un curé arrive, la peste aura déjà fait son chemin et décimé une partie du village – ainsi, le feu est bien mieux.

« En cela nous ne sommes pas si différents. »

Silence à nouveau, mais il se coupe rapidement. Izaak a un petit rire, bref et léger de sa voix d'enfant. Il a un si petit corps que ce rictus semblerait être une autre voix. Il a été élevé ainsi. Trappeur aux premières lueurs de sa vie, chasseur, et tueur avant tout, il est un monstre de lycan. Un animal lâché dans la nature, à qui l'on dit « tue les méchants ». Très simpliste, mais pour cela, pour survivre, Izaak a du développé des choses que les autres n'ont pas. Un instinct de survie sur-développé, et un corps si unique, si particulier qu'ils rendraient jaloux la plus part des soldats de Nicomédie, ceux-là même qui bientôt se feront foulés au pieds par les smyrnes, cette race de chien. Qu'ils perdent la bataille. Izaak sent le vent qui tourne au même moment, et ses yeux se lèvent l'espace d'un instant. Le crépitement des flammes a tourné aussi. Le vent change. Ce n'est pas normal. Pas à une heure aussi tardive et aussi loin du rivage. Il fronce légèrement les sourcils. Quelqu'un approche. Les yeux métalliques du loup se posent sur les yeux vairons du vampyr, les observent, la moindre de ses réactions. C'est lui. Izaak le sait. Alors il se détends. Parce que ceux ne sont pas ses affaires, et que c'est là une chose qu'ont apprends aux loups, que de rester à une place.










The Changelin'

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PR. AZAEL VAN HELLSING
► Histoire de la Magie

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Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Ven 11 Mar - 18:18


Il regarde le ciel, face à lui, noir, presque aussi au que lui. Ce ciel qui brûle de rougeoiements guerriers et de fumets macabres. Ce ciel qui pèse lourd sur ses épaules de géant, quand dans l'instant il peut se faire lui plus léger que l'air, néant à la bouche carnassière. Il y a comme une poésie mélancolique dans ce corps démesurément grand. Si grand qu'on devinerait qu'il s'est étiré, déformé à force d'avoir trop tendu les bras au dessus de sa tête pour soutenir le ciel, et planté ses talons dans le sol pour repousser la terre. Mais il n'est après tout que l'épouvantail de ce champs. Un visage lisse, sans nom, sans histoire, sans forme presque.
A côté de lui, le rire du gamin grince et va se perdre dans les blés.
Autrefois c'était son travail à lui que de faucher les blés, entre autre, puis il avait été fauché dans la fleur de l'âge. Il avait enterré cet homme avec son nom et tout ce qui lui appartenait. Et il n'avait resté de lui que cette grande faucheuse aux membres arachnéens. Une tarentule qui tissait sa toile philharmonique dans les fils du destin.

Le vent tourne en effet, ou du moins il semble qu'il tourne. Mais ce n'est pas le vent. C'est lui. L'autre. Celui qui sera fauché cette nuit, mais il n'en sait encore rien. Il croit venir pour tuer mais d'autres sont passés ici avant lui qui n'ont laissé que mort, flammes et désolation. Il n'y a rien ici pour Narsès. Ses lèvres sont pourtant tâchées de sang et sa peau irradie de chaleur. Il s'est déjà nourri, ailleurs, avant de venir. Narsès est un de ses princes ténébreux que l'on ne gagne qu'à éviter. Un vorace qui tue encore même quand la faim elle même est écoeurée de tout le sang versé. Narsès qui tue de préférence vierges et enfants, et ensuite les pères et les vieux. Une calamité pour ces campagnes déjà ravagées et il y a bien assez d'homme de robe ici pour que le nom de Narsès soit tombé dans l'oreille de celui qui n'a pas de nom.

« Tu en as mis un temps. »

L'ombre près du gamin se déplie de tout son long et cela semble interminable. Il prend son temps, comme s'il s'appliquer à ne pas se froisser. Il s'étire presque ou est-ce seulement sa taille qui donne cette impression. Un bref instant, ses bras ne semblent pas avoir vraiment de forme, comme s'ils s'étaient plus ou moins... évaporés.
En face, le byzantin tique:

« Un de mes admirateurs peut-être? Est-ce une offrande que tu m'apportes? » , interroge-t-il tandis qu'un sourire s'étire sur ses lèvres à la vue de l'enfant-loup.

D'autres ce seraient déjà offusqué qu'on leur présente un fils de Seth mais Narsès lui est né dans d'autres moeurs. Il compterait bien ce petit homme de rien dans son zenana. Les immortels endurent et guérissent bien mieux que les autres, et un barbare comme Narsès a besoin de mignons solides.

« Je n'admire personne, quant à celui-là, je doute que tu n'aies le temps d'en faire ton plaisir avant que je ne t'arrache la tête. » , répondit avec un sourire large et offert.
« Tu pleureras pour que ce soit moi qui arrache la tienne, crois m'en. »

Mais pendant que Narsès fait le beau, tout bardé d'or qu'il est, sa mort semble fondre sur place et se montre dans un bien laid spectacle. Il coule sur lui même en une brume noire que le vent balaye comme rien et l'instant d'après il est partie. Narsès fronce les sourcils car il n'a jamais vue une telle chose. Ses yeux bruns se repose sur la petite chose face à lui qui sent le sang mais est ma foi bien jolie à regarder.

« As-tu la peau douce mon garçon? » , demande le vampire comme il se tient à quelques distances de l'enfant-loup.









Izaak A. Solokoff

Izaak A. Solokoff
CRIMINEL. ► meurtrier.
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Guess Who's Living Here With The Great Undead. #Lun 2 Mai - 20:12




« Un de mes admirateurs peut-être? Est-ce une offrande que tu m'apportes? »

L’enfant, encore assis sur le sol, lève sur le vampyr qui est apparu un sourire presque moqueur quoi qu’amusé. Il n’a aucun geste de recul, aucune peur dans le regard, parce qu’un vampyr, il en a déjà vu des plus effrayants et des plus terribles, et fauchés leurs vies n’a jamais été que son travail. A comparaison, l’enfant craindrait davantage d’un chasseur humain, non pas sur la capacité, mais sur la cruauté que ces petites choses éphémères peuvent bien inventer pour faire mal à ce qui ne leur ressemble pas. Aussi, assis sur le sol, l’enfant-loup ne bouge pas, et derrière son visage bien juvénile, il pourrait presque parier qu’il est plus vieux que l’homme qui se dresse devant ses yeux, ou presque – encore qu’il ne donne que peu d’importance à l’âge, lui n’étant pas de ce monde, pas plus qu’il n’est de l’époque à laquelle il est né. Il appartient à un autre monde, et ce monde, c’est celui qu’il s’est forgé de ses mains, au travers des avis et des paroles que le temps à emporter. Tous ceux qui se seraient vanté d’avoir fait de cet enfant celui qu’il est sont morts. Il ne tient en ce monde que par son unique volonté, et ça, c’est une chose qu’on ne lui arrachera jamais.

« Je n'admire personne, quant à celui-là, je doute que tu n'aies le temps d'en faire ton plaisir avant que je ne t'arrache la tête. »
« Tu pleureras pour que ce soit moi qui arrache la tienne, crois m'en. »

Le petit lycan, aussi juvénile qu’il est bon à l’intérieur, regarde les deux vampyrs en silence. Il n’est pas de son ressort de s’opposer à la mort d’un tiers, qu’il soit de son sang ou non, encore moins quand il s’agit d’une espèce ennemie à la sienne. C’était un fait, le lycan, était une mangouste face à un serpent – un vampyr. Des ennemis jurés, qui par le simple fait d’être d’une autre espèce ne peuvent être voués qu’à se haïr. Les yeux métalliques de l’enfant se posent sur ce qui semblerait être son allié, mais n’est rien d’autre qu’un pauvre fou croisé dans un champ. Ses yeux se posent sur cette masse sanguinolente, ou alors peut-être est-ce que tout ça n’est qu’une illusion. Il fronce un peu les sourcils, mais derrière ses cheveux trop longs, on ne voit que trop peu. Un instant, il a même oublié la présence de l’autre vampyr, dont il ne sait rien, ignorant autant son nom que son rang – et ça lui ai, au final, bien égale. Il ne doute pas sur l’issue du combat. Tout semble jouer d’avance.

« As-tu la peau douce mon garçon? »

L’enfant l’aurait presque oublié, lui. Il a un sourire en coin, moqueur ou presque, et finalement se redresse doucement, se relevant. Il n’est pas rapide, mais pas lent. La vérité, c’est qu’il n’a rien à faire ici. Debout, du haut de sa petite taille de rien du tout, il ne fait pas peur. Personne n’aurait peur devant lui, mais c’est bien l’erreur. Ses prunelles grises observent le visage du vampyr et il sourit en coin :

« Je crains hélas que tu n’aies le temps de ne serais-ce que l’effleurer, Vampyr. »

Le loup reste sage, là, bien droit mais encore loin finalement des deux vampyrs. Sa main, posée sur la garde de son épée, semble attendre le bon moment, le mauvais geste aussi. N’importe quel geste de trop sera puni. Le lycanthrope n’a qu’une seule loi ou presque : on ne s’allonge pas dans le lit de son ennemi. Même si c’est pour le tuer par la suite. C’est encore là un principe tout à fait lycan, que de ne pas s’offrir à n’importe qui, puisqu’il s’agit là du plus intime des moments, si ce n’est pas le plus intime par ailleurs. L’enfant attend alors. L’œil fixe. Il attend, que quelque chose se passe, son esprit bloqué à toutes les lectures reste bien concentré sur les deux vampyrs à la fois.












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